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La fête de saint Maur

TRADITIONNELLEMENT BLEURVILLE FÊTE SAINT MAUR, LE SECOND PATRON DE LA PAROISSE, LE 15 JANVIER

831d09b056131b5d3c2dd3887bd0a396.jpgDepuis la dédicace de l'église abbatiale du monastère bénédictin du village à saint Maur en 1050, ce saint personnage fut considéré comme la patron principal de la paroisse de Bleurville avant d'être supplanté par saint Pierre, patron de l'église paroissiale à partir du XVème siècle.

Saint Maur sera fêté, en même temps que les deux martyrs comtois protecteurs du monastère bénédictins Bathaire et Attalein, chaque 15 janvier jusque dans les années 1990 : lors de la messe dominicale, le prêtre proposait à la vénération des fidèles les saintes reliques des martyrs. De nombreuses familles poursuivaient cette fête par un repas. Jadis, jusqu'à la fin des années 70, un bal rassemblait à la salle des fêtes la jeunesse du village.

Progressivement, toute trace de vénération a disparu : le bal tout d'abord, puis le repas familial et enfin la messe.

il n'empêche que le souvenir de saint Maur demeure vivace dans le village en raison de la présence de l'ancienne abbatiale bénédictine qui lui est dédiée ainsi la présence de sa statue et l'exposition des insignes reliques des martyrs comtois en l'église paroissiale.

Mais, au fait, quel est ce saint que l'on honore ainsi à Bleurville ? S'agit-il du disciple de saint Benoît, le fondateur de l'ordre des bénédictins et qui était d'origine romaine ? S'agit-il de ce Maur qui fut le deuxième évêque de Verdun au IVème siècle (mort en 383) ? En fait, il s'agit probablement un peu des deux, même si l'on peut penser légitimement que le pape Léon IX, en consacrant l'abbatiale, a voulu donné aux bénédictines de Bleurville un saint de l'ordre à vénérer. Il devait être un exemple de spiritualité pour la communauté naissante. L'autorité d'un saint lorrain en la personne d'un ancien évêque de Verdun devait rajouter à l'importance du saint que l'Eglise donnait à vénérer aux chrétiens de Bleurville et des environs.

65118acc175ab5ed23f70ea4a423c134.jpgChaque année, au coeur de l'hiver, la fête de saint Maur rassemblait, malgré la froidure du moment, de grandes foules de fidèles venus des paroisses voisines : ils attribuaient en effet au saint un véritable pouvoir thaumaturgique. Au moment de la fermeture de l'église en 1790, de nombreuses béquilles étaient encore accrochées dans le choeur, témoignant ainsi de la grande vénération dont bénéficiait encore notre saint guérisseur en cette fin XVIIIème siècle.

La fête de saint Maur connut encore de grands moments dans les années 1930 : l'abbé Paul Idoux tenta de redonner tout son lustre à cette fête religieuse en organisant des messes solennelles présidées par Monseigneur l'évêque de Saint-Dié et en présence du conseil municipal et du conseil paroissial. L'abbé Idoux recevait ensuite à sa table Monseigneur et les autorités locales.

La vénération des fidèles fut encore encouragée sous les ministères des curés Baderot, Brice, Demarche et Houot, mais la raréfaction des prêtres en cette fin XXe siècle provoqua la disparition radicale de cette commémoration.

Saint Maur reste cependant officiellement le second patron de la paroisse de Bleurville. C'est le fruit de l'histoire du village et de la foi des générations qui nous ont précédés.

L'association des Amis de Saint-Maur entend entretenir le souvenir de saint Maur au sein de la population locale en poursuivant la restauration de l'ancienne abbaye.

Alors bonne fête de saint Maur !

Commentaires

  • C'est bien intéressant ce que vous dites sur Saint Maur et le 15 janvier. Dans mon petit village, on fêtait la Saint-Blaise, le 3 février. Cette fête patronale qui s'inscrivait dans le grand repos de l'hiver, a été déplacée après la Seconde guerre mondiale en avril, quand il fait moins froid. Mais a-t-on bien fait ? Longue vie à nos saints.

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