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saints

  • Les saints face aux barbares au haut Moyen Âge

    Le rôle et la représentation des barbares figurent parmi les questions historiographiques les plus discutées aujourd'hui. Le terme "barbare", désignant les peuples étrangers au monde civilisé gréco-romain puis, après la christianisation des royaumes du haut Moyen Âge, les peuples païens, garde un sens fort péjoratif jusqu'à nos jours.

    Les légendes des saints, pénétrées d'un christianisme militant, ont largement contribué à la mauvaise réputation des barbares (Huns, Goths, Vandales, Vikings, Hongrois, Sarazins...). Elles ont dramatisé la confrontation entre le saint défenseur de la communauté chrétienne et l'agresseur barbare ou encore le martyre du saint missionnaire, infligé par les païens cruels.

    Les contributions de cet ouvrage explorent la diversité de l'image des barbares dans les Vies des saints qui ont vécu entre le IVe et le XIe siècle, dont plusieurs s'illustrèrent sur le territoire actuel de la Lorraine (Elophe, Livier, Auctor...). Elles montrent comment l'idéal de sainteté est tributaire du contexte idéologique et politique de l'époque de la rédaction des récits.

    Au-delà de l'analyse du rapport entre réalité et fiction dans les textes hagiographiques médiévaux, ces études éclairent aussi l'attitude à l'égard de l'étranger, du "prochain" de l'Evangile.

     

    ‡ Les saints face aux barbares au haut Moyen Âge. Réalités et légendes, Edina Bozoky (dir.), PUR, 2017, 206 p. (20 €).

  • Les saints par les images d'Epinal

    Dès la fin du XVIIIsiècle, les images pieuses deviennent le cœur de l’activité de l’Imagerie d’Épinal. Par leur grand format, elles viennent décorer les murs des foyers, rappelant à chacun ses devoirs de chrétien et donnant en exemple les vies de saints.

    Le fond, extraordinairement riche de l'Imagerie vosgienne, reflète les saintes et les saints les plus populaires de la chrétienté en France. Les figures de sainte Philomène et de sainte Barbe, de saint Alexis, de saint Augustin ou de saint Nicolas, par exemple, sont rééditées sans relâche, certaines pendant plus de soixante ans.

    De Jeanne d’Arc à Laurent en passant par Marie, Joseph, Jean et biens d'autres saints personnages de la catholicité, ce livre en présente les plus belles illustrations. Les textes racontent la vie - et parfois la légende - de cent saints, dont plusieurs vénérés en Lorraine (Fiacre, Nicolas, Barbe, Blaise, Charles Borromée, Epvre, Hubert...), qui ont marqué la chrétienté, des premiers temps de l’Église jusqu’au XIXe siècle.

    Un bel album plein d'images aux couleurs fraîches et naïves qui ont entretenu l'espérance chez nos ancêtres et qui demeurent des guides pour les hommes de notre temps.

     

    ‡ Les saints par les images d'Epinal, Myriam Blanc, Imagerie d'Epinal - Editions du Chêne, 2017, 223 p., ill. (19,90 €).

  • Les livrets de pèlerinage

    Comment l'imprimerie a-t-elle modifié la culture orale des pèlerinages, faite de cantiques chantés, de récits de miracles racontés et mimés ? Quand le fidèle sait lire, comment le livret transforme-t-il celui-ci, en étant un agent essentiel de la pastorale ? Dans quelle mesure l'imprimé tient-il compte de son auditoire ? Cette étude se propose de répondre à ces questions.

    A partir d'une enquête sur 596 livrets concernant 216 sanctuaires - dont plusieurs du Grand Est : Sion, Saint-Nicolas-de-Port, Nancy, Toul, Benoîte-Vaux, Soulosse-sous-Saint-Elophe, Sainte-Odile, Niederhaslach, Langres, Chaumont, Faverney... - sur trois siècles, les rapports entre imprimerie et culture sont examinés. Cet ouvrage se veut d'histoire totale, qui montre de manière transversale la production économique du livre, les intentions des auteurs, et l'appropriation de l'objet.

    Le thème est aussi présenté de manière chronologique par les livrets flamboyants de la Renaissance, le temps des controverses avec la Réforme et la Contre-Réforme, et le long temps de l'aventure individuelle au XVIIIe siècle. Le livret imprimé n'aura pas fait disparaître la démarche de pèlerinage très ancrée dans la culture des hommes, mais il aura réussi à la domestiquer.

    L'auteur, Bruno Maes, est maître de conférence en histoire moderne à l'Université de Lorraine.

     

    ‡ Les livrets de pèlerinage. Imprimerie et culture dans la France moderne, Bruno Maes, PUR, 2016, 340 p., ill. (23 €).

  • Fête de Tous les Saints

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    Gaudeámus omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre Sanctórum ómnium, de quorum solemnitáte gaudent Angeli et colláudant Fílium Dei. Exsultáte, iusti, in Dómino : rectos decet collaudátio.

    [Introït de la messe de la Toussaint]

     

    Réjouissons-nous ensemble dans le Seigneur, car la fête que nous célébrons aujourd’hui est celle de tous les Saints. Cette solennité réjouit les Anges et tous en chœur louent le Fils de Dieu. Justes, exultez dans le Seigneur : aux coeurs droits convient sa louange. Alléluia !

  • Le Courrier de la BDN

    BDN.jpgLa dernière livraison du Courrier de la BDN de février 2011 - pour les non initiés, la BDN est la Bibliothèque Diocésaine de Nancy, installée dans les locaux de l'ancien séminaire à Villers-lès-Nancy -, propose un intéressant sommaire.

    Outre les nouvelles de la bibliothèque données par son directeur, l'abbé Bernard Stelly, et en particulier un retour sur le week-end d'octobre dernier durant lequel la BDN ouvrait ses portes pour sa "traditionnelle" grande vente de livres, le lecteur y découvrira un article de Marie-Hélène Colin sur les liens entre la généalogie des ducs de lorraine et les saints lorrains. Cette passionnante étude est issue de la thèse de doctorat de l'auteur qui a donné lieu, par ailleurs, à la publication d'un récent ouvrage aux éditions Place Stanislas.

    A lire également un article sur la restauration d'un incunable de la BDN.

     

    >> Le Courrier de la BDN est adressé uniquement aux adhérents. On peut adhérer à l'association des Amis de la BDN en renvoyant le bulletin ci-dessous accompagné de son règlement à : Association des Amis de la Bibliothèque diocésaine de Nancy et de Toul, 11 rue de Laxou, 54600 VILLERS-LES-NANCY.

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  • 1er novembre, fête de la Toussaint

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    La communion des saints.

     

    Gaudeamus omnes in Domino, diem festum celebrantes sub honore Sanctorum omnium : de quorum solemnitate gaudent Angeli, et collaudant Filium Dei. Exsultate, justi, in Domino : rectos decet collaudatio.

    (Introït de la messe de la Toussaint)

     

    [Réjouissons-nous tous dans le Seigneur, en célébrant ce jour de fête en l'honneur de tous les Saints : de leur solennité se réjouissent les Anges, et ils en louent le Fils de Dieu. Réjouissez-vous justes, dans le Seigneur : aux hommes droits sied la louange.]

  • Les saints lorrains, entre religion et identité régionale

    saints lorrains.jpgA la fin du XVIe siècle, le culte des saints connaît une triple évolution : d'abord, un renouveau avec la mise en place d'une iconographie, d'un discours et d'une liturgie. Puis, à partir du XVIIe siècle, les saints deviennent un enjeu de pouvoir entre les évêques et les ducs de Lorraine. Enfin, au XIXe siècle, on assiste à une renaissance du culte des saints, à travers l'émergence d'un "romantisme régional" et la volonté de l'Eglise de s'enraciner dans le milieu local. Cette évolution est soutenue par le développement du lotharingisme dans la seconde moitié du XIXe siècle.

    L'étude des rites et de l'espace sacré montre une appropriation des saints lorrains par les populations avec des notoriétés différentes : un rayonnement extra-régional (Jeanne d'Arc), régional (saint Nicolas, sainte Barbe) ou purement local (la majorité des saints locaux).

    Parmi les dizaines de saints lorrains décrits dans l'ouvrage, quelques-uns sont particulièrement vénérés en Lorraine : saint Clément (premier évêque de Metz), saint Mansuy (premier évêque de Toul), saint Saintin (premier évêque de Verdun), saint Epvre (septième évêque de Toul), saint Dié (évangélisateur des Vosges), saint Nicolas (patron des Lorrains depuis 1477), sainte Barbe (patronne des mineurs), saint Elophe (martyr à Soulosse), saint Romaric (fondateur du Saint-Mont), saint Amé (premier abbé du Saint-Mont), saint Pierre Fourier (curé de Mattaincourt), sainte Jeanne d'Arc, sainte Lucie de Sampigny (vénérée en Meuse)...

    L'ouvrage de Marie-Hélène Colin est issue de sa thèse soutenue en 2006 sous la direction du professeur Philippe Martin, de l'université de Nancy 2.

     

    >> Les saints lorrains. Entre religion et identité régionale (fin XVIe-XIXe siècle), Marie-Hélène Colin, éditions Place Stanislas, 2010, 285 p., ill. (22 €).

  • Le Chêne des Saints de Bleurville

    UN CHENE MULTISECULAIRE TEMOIN DE NOTRE HISTOIRE

    14780d757aba67a81340ce5a3029a7a3.jpgLe curieux qui se promène dans la campagne bleurvilloise est surpris par la présence d'un vieux chêne planté en bordure du vieux chemin qui mène de Bleurville à Nonville et, plus loin, à Darney. En fait, il s'agit d'un arbre "historique" qui symbolise une grande part de la piété populaire des anciennes générations qui se sont succédées dans le village.

    Planté probablement à la fin du XVIe siècle ou au tout début du XVIIe siècle en bordure de l'ancienne voie romaine qui menait à Darney puis Escles, le vénérable chêne actuel a pris la suite d'autres qui ont matérialisé au cours de siècles le lieu où furent déposées les restes saints des deux martyrs locaux venus de Comté.

    En effet, au cours du Xe siècle, un prêtre de Bleurville procéda à la translation des reliques des martyrs Bathaire et Attalein, tués à proximité de Faverney (Haute-Saône actuelle) en 766. De la chapelle de Menoux (à proximité de Faverney), le prêtre Mérannus rapporta les reliques à Bleurville et les déposa dans une chapelle provisoire située à l'emplacement du Chêne des Saints, au lieu-dit "la corvée de Marinvelle". Les reliques seront ensuite déposées et vénérées dans l'église qu'il fera construire au centre du village : cette église correspond probablement à l'actuelle crypte de l'abbatiale Saint-Maur.

    Chaque année, le 6 juillet, jour anniversaire de la mort des martyrs comtois, une procession conduisait les habitants jusqu'à l'arbre sacré où étaient déposées les statues de Bathaire et Attalein. Par ailleurs, chaque 15 janvier, nos deux martyrs étaient honorés en même temps que saint Maur en l'église du monastère bénédictin. A la Révolution, les reliques seront déposées à l'église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens.

    55a39af6425726e4149c305e7f601308.jpgEn 1869, l'abbé Aubertin, curé de Bleurville, envisagea la construction d'une chapelle néo-gothique à côté du Chêne des Saints. Mais la guerre de 1870-1871 fit capoter le projet.

    Le Chêne des Saints est désormais classé "Arbre remarquable" et protégé par la municipalité. A proximité, une croix fut édifiée au début du XIXe siècle, renforçant le caractère sacré de l'endroit.

    Même s'il a subi les assauts du temps et des hommes, le Chêne des Saints est parvenu jusqu'à nous en relative bonne santé : chaque printemps le voit heureusement reverdir pour le plus grand bonheur de ses amoureux ! Remarquons que le tronc présente une exceptionnelle circonférence de plus de 7 mètres... Et notre chêne, s'il pouvait parler, pourrait vous en raconter des histoires, car il en a vu au cours de sa longue vie : les aléas climatiques, les bandes de soudards venus anéantir la Lorraine au cours de la guerre de Trente Ans, les enfants s'amusant dans ses branches, les bûcherons venus l'élaguer, des ennuis de santé aussi, des charrois tirés par des boeufs et des chevaux puis des monstres modernes souflants et crachants des vapeurs nocives, des paysans affairés dans leurs champs, des hommes et des femmes se reposant à l'ombre de sa splendide ramure, des paroissiens s'éloignant du lieu sacré, des maisons bâties alentour...

    Bref, malgré une vie bien chargée en péripéties, souhaitons encore de longues et paisibles années de retraite à notre Chêne des Saints, entouré de tous les soins et de l'affection de tous ceux qui sont attachés au patrimoine naturel et historique de Bleurville.

  • Le blason de Bleurville

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    "De gueules à une couronne de chêne d’or, fruitée de glands de sinople, et tortillée en couronne d’épines ; au chef cousu d’azur chargé d’une crosse abbatiale et d’une hache d’or mise en sautoir, à la croix pattée de gueules brochant sur le sautoir"

    Les attributs du chêne symbolisent le "Chêne des Saints" arbre multiséculaire (fin XVIe s.), planté sur le territoire de Bleurville sur l'ancienne voie romaine menant à Darney. La crosse abbatiale et la croix rappellent l’abbaye bénédictine Saint-Maur fondée par un comte de Toul vers 1030. Enfin, la hache symbolise le travail du bois ; cette dernière activité est encore essentielle aujourd’hui dans la commune puisqu'elle possède un vaste patrimoine forestier.

    Ce blason est utilisé officiellement par la commune depuis 1997.