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opéra

  • Opéra ! Trois siècles de création à Nancy

    Nancy organise une exposition à la Galerie Poirel Opéra ! Trois siècles de création à Nancy jusqu'au 24 février 2019. En lien avec les célébrations du 100ème anniversaire de l’Opéra de Nancy, inauguré le 14 octobre 1919, cette exposition  propose de retracer 310 ans d’histoire artistique au cœur de la capitale ducale.

    Ce ne sont en effet pas moins de trois salles de spectacles principales qui se sont succédées à Nancy depuis le XVIIIe siècle. En 1709, un premier opéra est inauguré à proximité du palais ducal. Construit pour le duc Léopold de Lorraine, il est réalisé sur des plans de Francesco Bibbiena, célèbre architecte et scénographe italien, et passe pour l’une des plus belles salles d’Europe. Progressivement abandonné à partir de 1722, il laisse la place sous le règne de Stanislas Leszczynski, dernier duc de Lorraine, à une nouvelle salle installée sur la place Royale qui accueille les Nancéiens pendant 151 ans jusqu’à ce qu’un terrible incendie ne la réduise en fumée en 1906. A la suite d'un concours d’architecture plein de rebondissements, l’architecte Joseph Hornecker est chargé de construire une troisième salle qui constitue encore aujourd’hui l’un des pôles majeurs de la vie culturelle nancéienne.

    Pierre-Hippolyte Pénet rappelle l'histoire de ces salles de spectacles nancéiennes et présente nombre de documents d’archives et d'œuvres d’art qui permettent au lecteur de se plonger dans les coulisses de l’opéra et de ses fastes.

     

    ‡ Opéra ! Trois siècles de création à Nancy, Pierre-Hippolyte Pénet, éditions Snoeck, 2018, 160 p., ill., 25 €.

  • Opéra de Nancy : les sculptures extérieures en cours de restauration

    Pour la plupart réalisés en 1752, les pots à feu, balustres et groupes sculptés sont restaurés par des mains expertes, avec des blocs de pierre hissés sur le toit de l'Opéra national.

     

    opéra nancy.jpg« On a une grue de 50 tonnes en pleine place Stanislas à 26 m de haut. Sur la baslique Saint-Epvre on était à 34 m, ce qui n'était pas simple non plus ! », explique Olivier Thouvenin, conducteur de travaux pour le groupement d'entreprises France Lanord et Chanzy Pardoux.

     

    On est au paradis des maçons, tailleurs de pierre et sculpteurs. Le temps s'arrête et le grutier manœuvre en aveugle aux ordres des collègues suspendus aux balustrades. Des gestes lents, une translation de l'ordre du centimètre, pour déplacer un fût en pierre de 1752, qu'il va falloir reprendre avec minutie.

     

    « Nous serons dans les temps pour les 5 et 6 décembre. La partie Est de l'hôtel de ville était programmée pour 2009, l'Opéra en 2010 et le musée des Beaux-arts en 2011. Avec le plan de relance gouvernemental, on gagne un, voire deux ans sur la programmation », confirme Lorraine Penin responsable des travaux sur les monuments historiques de Nancy. Une vraie passion pour les balustres, pots à feu, groupes sculptés et mains courantes, mais aussi une responsabilité au regard de l'Histoire : « L'objectif c'est l'état de 1752 en préservant au maximum ce qui peut l'être. Certains goujons en métal du 18ème ont d'ailleurs mieux résisté que ceux du 19ème fabriqués dans un alliage de moins bonne qualité ».

     

    Si le chantier de l'Opéra est si particulier, c'est aussi parce que Pierre-Yves Caillault, l'architecte en chef des Monuments historiques, a demandé que la taille et la sculpture soient réalisées en hauteur sur le toit même de l'Opéra national : « C'est plus compliqué, on a moins ses aises que dans l'atelier, mais en contrepartie on a une bonne vision du chantier et de la cohérence de l'ensemble. Par ailleurs les éléments restaurés sont moins manipulés, donc il y a moins de risque de casse », rappelle Olivier Thouvenin.

     

    Pour Maïder Aizicovici sculpteur, la restauration est une école d'humilité. « On doit en voir le moins possible et on ne signe pas son travail. Le but n'est pas de tout refaire à neuf à l'identique mais de préserver au maximum. S'il y a vraiment un défaut structurel, la pierre bien sûr est alors changée », explique la jeune femme, en caressant doucement la pierre de Savonnières (Meuse), avec sa livrée blanche au grain si fin, qui fait merveille sous le soleil d'automne.

     

    Sur la tranche 2007-2013, les travaux de restauration auront coûté la bagatelle de 2,224 M €. Rien que pour l'Opéra, l'enveloppe frise les 405.000 €. Si la DRAC participe à hauteur de 35 % sur l'Opéra national de Lorraine, elle abonde en revanche à hauteur de 50 % de l'enveloppe sur les balustres, pots à feu et groupes sculptés du Musée des Beaux-Arts.

     

    [d’après l’Est Républicain | 30.09.09]

  • Un opéra à la campagne

    CARMENCITA, UN OPERA POPULAIRE A MONTHUREUX-SUR-SAÔNE (VOSGES)

    Samedi 24 mai, un événement sans précédent s'est déroulé au gymnase de Monthureux-sur-Saône : la représentation d'un opéra. Et pas n'importe lequel puisqu'il s'agissait de "Carmen" de Bizet. C'était un défi pour tous les choristes, musiciens, et bénévoles sous l'égide du Foyer des Jeunes de Monthureux-sur-Saône que de monter un spectacle de cette envergure et d'attirer les populations de ce secteur rural des Vosges du sud-ouest. Pari gagné haut la main dès la première représentation qui eut lieu dans un endroit qui est loin d'être un temple de la musique, le gymnase de Monthureux.

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    Les choristes ont littéralement envoûté le public qui envahissait parterres et gradins. De nombreux mélomanes, ainsi que de curieux de la chose, se sont déplacés pour assister à cette première représentation.

    L'opéra, intitulé ici "La Carmencita" et revisité pour l'adapter au grand public, a fait merveille auprès des jeunes comme des plus anciens. Grâce à une acoustique et une sonorisation d'une grande qualité, le public a pu apprécier le professionnalisme de l'orchestre de Vittel et du quatuor Alliance, dirigés par Christophe Jeannot, accompagnant des comédiens-chanteurs amateurs, issus des chorales de nos cantons, se surpassant pour donner le meilleur d'eux-mêmes.

    Catherine Esnault, extraordinaire et ensorceleuse Carmen, a séduit le public par son jeu et sa voix de toute beauté. Ses partenaires solistes - Véra Belgeri pleine de fraîcheur dans le rôle de Michaëla, jeune paysanne promise à Don José, qu'interprétait avec brio Denis Bisval, et François Poisson qui paradait dans le rôle d'Escamillo, Morales et Zuniga alias Émile Montémont et Benjamin Delalot, le contrebandier El Dancaïro chanté par Jean Marie Leduc, Brigitte et Gisèle qui interprétaient Frasquita et Mercédès, notamment - l'ont accompagnée avec autant de panache et de passion. Tous ces chanteurs ont ébloui un public, certes mélomane, bien qu'en grande partie néophyte en matière d'opéra, mais aussi de fins connaisseurs.

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    En effet, dans la salle se trouvaient spécialistes et professionnels de la musique et du spectacle qui, félicitant organisateurs, solistes, choristes et musiciens, s'accordaient à reconnaître que la prestation était de grande qualité. Le parti pris des décors d’une superbe simplicité, œuvres de l'artiste peintre de Droiteval Mirjam Bijvank, de la scénographie minimaliste de Louis Taulelle qui laissait toute l'importance au jeu des solistes, héros de l'histoire, et bien sûr la fraîcheur du chœur des ''gamins'' de la chorale de Monthureux-sur-Saône, ont contribué à mettre les spectateurs sous le charme de la belle et tragique histoire intemporelle du jeu de l'amour et de la passion. Sans oublier les 130 choristes des chorales de Bellefontaine, Darney, Fontenoy-le-Château et Monthureux-sur-Saône, accompagnés par un orchestre d'harmonie de 30 musiciens issus des écoles de musique et conservatoire de Vittel et d'Epinal, auxquels s'étaient joints clarinettiste et harpiste amateurs, qui ont donné vie à ce projet grandiose.

    Sorti de l'imagination de Jean-Michel Géhin, toujours prêt à donner au monde rural sa part de culture, toujours avec des amateurs, toujours avec la même passion. Projet soutenu par Jean-Marie Nicklaus du Foyer des Jeunes Sport et Culture de Monthureux et l'équipe de "l'Odyssée" qui se sont démenés depuis plus de six mois pour trouver les fonds et le matériel nécessaires aux représentations.

    Qu'un spectacle de ce niveau quasi professionnel réussisse à être monté et présenté dans ce coin de campagne éloigné des salles de concert par des amateurs qui n'ont que leur bonne volonté pour moteur et ce devant 500 personnes, prouve que la culture est un trésor accessible si l'on s'en donne la peine.

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    Il faut ici remercier tous les partenaires de ce spectacle, du plus modeste mécène au plus grand sponsor, sans oublier les associations et les institutionnels sans lesquels rien n'aurait pu être monté.

    Et qui a dit que rien ne bougeait dans notre campagne vosgienne ?

    [Remerciements à M.B. pour le compte rendu]

    PROCHAINES REPRESENTATIONS DE "CARMENCITA"

    - Scène Ernest Lambert à Chatenois samedi 14 juin à 20 h 30
    - Palais des Congrès de Vittel dimanche 15 juin à 18 h 00