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  • Laneuvelotte (54) : des universitaires au côté des érudits du Cercle d'histoire

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    [Est Républicain]

  • Bleurville (88) : anecdote paroissiale... à propos de la statue de Sainte Thérèse

    bleurville 06.12.08 033.jpgLa statue sulpcienne de sainte Thérèse de Lisieux a été offerte à l'église paroissiale de Bleurville en 1942 par Madame Hélène Recouvreur, née Thouvenot. Les anciens de Bleurville se souviennent qu'elle tenait le bureau de tabac sur la place du village, à côté de l'épicerie Barbou-Lhuillier.

    Par ce geste, Madame Recouvreur souhaitait remercier la sainte - pour laquelle elle avait une dévotion spéciale - pour la protection de son fils Paul qui n'avait plus donner de ses nouvelles durant deux années. Il faut dire que depuis 1939 la France se préparait à la guerre avec l'épisode de la "drôle de guerre" puis l'invasion allemande suivie de la débacle en mai-juin 1940.

    Le jeune Paul, né en 1921, avait quitté le cercle familial pour partir on ne sait où... C'est en 1942 que ses parents reçurent les premières nouvelles qui leur apprennent que leur fils s'est engagé dans l'armée et a rejoint l'Algérie et les forces françaises libres. A la Libération, il poursuivra sa carrière militaire comme gendarme de l'Air en région parisienne.

    La statue de sainte Thérèse de Lisieux fut installée sur un pilier dans la nef de l'église, juste en face de celle de saint Antoine de Padoue ; lors de sa fête annuelle, elle était somptueusement fleurie avec des roses. Elle fut bénite par l'abbé Paul Colin qui quittera la paroisse fin 1944 victime d'un attentat contre sa personne dans son presbytère.

    La statue sera déposée à la fin des années 1960 durant le - court mais ravageur - ministère de l'abbé Raymond Demarche et reléguée dans le bas-côté nord, proche des fonts baptismaux. La donatrice en fut d'ailleurs très peinée...

    [information recueillie auprès de Mme Nelly Recouvreur, belle-soeur de Paul Recouvreur]

  • Mémorial des Vosgiens morts pour la France en Indochine (1945-1957)

    indochine.jpgLa guerre d'Indochine reste un conflit mal connu du grand public. Les questions mémorielles qui l'entourent semblent moins brûlantes dans la société française contemporaine que celle autour de l'autre conflit de décolonisation qui l'a immédiatement suivi, la guerre d'Algérie. La distance, physique et intellectuelle, séparait les Français de cette guerre. De plus, les combats étaient menés par des soldats volontaires et n'impliquaient donc pas la population à la manière des appelés du contingent envoyés en Algérie.

    Et pourtant, entre 1945 et 1957, le Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient a perdu quelque 100 000 hommes. Parmi ces victimes militaires, 265 Vosgiens sont tombés en Indochine. Ce chiffre est l'un des plus élevé des départements français.

    Comme le rappelle Christian Poncelet, président du Conseil général des Vosges, dans sa préface, "cet ouvrage est le fruit d'un long travail de recherches et de collecte. Il vient saluer la mémoire des soldats nés dans les Vosges, qui se sont engagés dans la guerre d'Indochine et qui ont fait le sacrifice de leur vie au cours de ce conflit."

    En parcourant ce nécrologe, le lecteur remarquera que ce sont des volontaires de tout âge et de toute condition sociale qui ont participé à ce conflit du bout du monde, reflétant la sociologie de la population vosgienne de l'époque.

    Ce mémorial doit contribuer à entretenir le souvenir de ces hommes et à transmettre leur idéal de liberté et d'amour de la Patrie à nos enfants.

    Un classement des militaires par commune de naissance constitue la trame de cet ouvrage ; Pour chacune des victimes, une notice rappelle son état civil, sa situation militaire et ses états de service, et les conditions de son décès.

     

    ‡ Mémorial des Vosgiens morts pour la France en Indochine (1945-1957), Brigitte Préau et Romain Sertelet, ONAC Vosges,, 2012, 283 p.

  • Expo' "Images de la vie spinalienne de 1870 à la Belle Epoque"

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    "Images de la vie spinalienne, de la guerre de 1870 à la Belle Epoque.

    Documents originaux et premières photographies d'Epinal issus d'une collection particulière"

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  • La demoiselle des tic-tac

    demoiselle.jpgRosy et sa mère ont quitté Ludwigshafen, en Allemagne, en 1937 pour une vie meilleure en France, dans un petit village de Moselle. Or, personne n'a oublié l'annexion de 1871 et rares sont ceux qui leur tendent la main. Il est vrai que la mère - Mutti - admire Adolphe Hitler, méprise les curés, les juifs et les fonctionnaires, et que Mein Kampf est son livre de chevet... Pour Rosy, dix ans, la vie n'est pas drôle tous les jours.

    Quand, en 1940, Hitler s'empare de la Moselle, leurs conditions de vie s'améliorent. Pas pour longtemps. Entre novembre 1944 et mars 1945, alors que les Alliés pilonnent la région, Rosy et sa mère se terrent à la cave. Pour tenir, Rosy se raccroche à ses souvenirs, avec de maigres provisions et pour toute compagnie une petite poule et de drôles d'araignées aux pattes fines, que son oncle Edy, qu'elle aime comme un père, surnommait les "tic-tac"...

    Un roman surprenant qui replonge le lecteur dans ces années noires de l'occupation dans l'Est de la France.

     

    ‡ La demoiselle des tic-tac, Nathalie Hug, éditions Calmann-Lévy, 2012, 201 p. (15 €).

  • Gravelotte (57) : un musée pour la guerre de 1870

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    [Est Républicain]

  • Papa prisonnier de guerre (1939-1945)

    papa prisonnier.jpgCe livre est avant tout l'histoire d'une famille vosgienne dans la tourmente de la deuxième guerre mondiale. Si le sujet semble n'avoir pas l'intensité dramatique des mémoires de poilus dans les tranchées ou des survivants des camps de concentration, il témoigne pourtant d'un passé commun à nombre de foyers français. Car ce récit atteste des difficultés, des souffrances physiques et morales d'une famille écartelée pendant six années de guerre, mais aussi de leur perception par un enfant. Il révèle l'histoire oubliée de ces temps en voie d'effacement des mémoires avant la disparition des derniers combattants de 1940.

    Cet ouvrage est aussi un véritable outil, une démonstration du fait que la chronique intime d'une famille - qu'elle soit vosgienne ou française - concourt à l'histoire sociale d'une nation en guerre. Car le vécu d'Henri et de Madeleine est celui de nombre de familles contemporaines à la seconde guerre mondiale. Leur fils, Daniel Maurice, alors enfant, ballotté dans la tourmente de l'occupation, a su catalyser cette mémoire familiale, composée de centaines de lettres et de cahiers d'Henri, soldat et prisonnier en Allemagne, et de Madeleine, jeune mère de famille vosgienne confrontée à l'interminable absence du mari et du père.

    Faisant oeuvre d'historien, l'auteur a hissé l'histoire familiale et intime en représentativité de la mémoire collective. Alors que les derniers témoins de ces temps troublés disparaissent, ce livre est aussi un modèle de publication de la mémoire des familles dans la guerre. Le livre est illustré par des nombreuses photos sorties de l'album de famille et par des documents d'époque.

    Un ouvrage pour comprendre et se souvenir.

     

    ‡ Papa prisonnier de guerre. Une famille dans la tourmente - 1939-1945, Daniel Maurice, éditions Edhisto, 2011, 347 p., ill. (21 €).

  • Oran, 5 juillet 1962 : un massacre oublié

    oran.jpg5 juillet 1962 : l'Algérie est officiellement indépendante. Mais à Oran, la liesse et les défilés de voitures chargés de musulmans vont se transformer en un véritable massacre. leur cible : les européens. Il suffira d'un coup de feu, encore sujet à polémiques (a-t-il été tiré par l'OAS ou le FLN ?), pour que la chasse aux pieds-noirs s'ouvre dans toute la ville. On égorge, on tue au revolver ou à la mitraillette, on pénètre dans les magasins et les appartements... Ce massacre fera plusieurs centaines de victimes et de disparus chez les civils européens, le bilan reste inconnu chez les musulmans restés fidèles à la France.

    Après huit années de conflit, d'attentats, de tueries et de pressions psychologiques intenses menées par l'OAS, l'heure est venue de la vengeance. Ceux qui ne meurent pas lynchés sont conduits dans des centres d'exécution de masse. les 18000 militaires français, cantonnés dans la ville, attendront de longues heures avant de recevoir enfin l'ordre d'intervenir. Lorsqu'ils sortent enfin de leurs casernes, les cadavres jonchent la ville... Le massacre du 5 juillet aurait fait près de 700 victimes, dont plusieurs centaines de disparus qui n'ont jamais été recherchés.

    Cinquante ans près ce drame oublié, Guillaume Zeller livre enfin le récit inédit, impartial et précis des événements, en s'appuyant sur des témoignages exclusifs de survivants, de leurs familles, de témoins, et sur des archives inédites, en particulier celles de l'ambassade de France en Algérie. Il révèle tous les tenants et les aboutissants de cette tragédie méconnue.

    L'auteur, Guillaume Zeller, est le petit-fils du général André Zeller, membre des "généraux d'Alger" instigateurs du putsch du 22 avril 1961. Spécialiste de la guerre d'Algérie et journaliste, il est aujourd'hui directeur de la rédaction de Direct 8.

     

    ‡ Oran, 5 juillet 1962. Un massacre oublié, Guillaume Zeller, éditions Tallandier, 2012, 224 p. (17,90 €).

  • Il y a cinquante ans, la fin de l'Algérie française

    france,algérie,guerre,algérie française,indépendance,harkis,de gaulle« C’était il y a cinquante ans. Le 18 mars 1962, les représentants du gouvernement français et les délégués du Gouvernement provisoire de la République algérienne signaient les accords d’Evian. Le lendemain, le cessez-le-feu était proclamé. Etait-ce la fin de la guerre d’Algérie ? Le 26 mars, rue d’Isly, à Alger, une manifestation pacifique de pieds-noirs était mitraillée par la troupe française, dans des circonstances demeurées mystérieuses, laissant 67 morts et près de 200 blessés. Dès le cessez-le-feu, dans les villes ou les campagnes, les enlèvements d’Européens se multipliaient : entre le 19 mars et le 31 décembre 1962 (l’Algérie ayant officiellement accédé à l’indépendance le 5 juillet), plus de 3000 disparitions étaient signalées, dont les deux tiers des victimes ne réapparaîtront jamais. Le 5 juillet, à Oran, plusieurs centaines d’Européens étaient tués. Et dès le cessez-le-feu à nouveau, un autre drame commençait, une des plus honteux de l’histoire de France : l’abandon et le massacre des harkis. Selon Maurice Faivre, entre 60 000 et 80 000 musulmans ont été tués en Algérie, entre mars 1962 et la fin de l’année 1966,payant leur engagement au côté de l’armée française.

     

    france,algérie,guerre,algérie française,indépendance,harkis,de gaullePourquoi faire mémoire de ces événements sanglants ? Non pour gratter inlassablement les plaies du passé, non par nostalgie d’un monde qui ne reviendra pas et qui n’avait d'ailleurs rien de parfait, mais précisément pour tourner la page. La fin de l’Algérie française compte trop de tragédies aujourd’hui encore volontairement occultées. Dire la vérité s’impose en premier lieu par respect des faits. En second lieu par piété filiale envers les victimes. En troisième lieu par considération envers ceux qui n’ont toujours pas fait leur deuil des drames qu’ils ont alors traversés.

     

    france,algérie,guerre,algérie française,indépendance,harkis,de gaulleCe n’est pas ce chemin-là, malheureusement, que semble prendre la France officielle. Tout au long de l’année, nous devrons donc être attentifs aux voix dissidentes qui nous rappellent, plus que jamais, que l’Histoire n’appartient pas à l’Etat. »

     

     

    Jean Sévillia

     

    [L'Homme nouveau | 11/02/2012]

  • Trois ans chez Bigeard

    lorraine,bigeard,algérie,guerre,parachutistes,engagésQuand un Savoyard rend hommage à un Lorrain, cela donne un ouvrage doublement étonnant. Étonnant par la vie d'Albert Bernard, engagé durant la Guerre d'Algérie, et par les moments passés sous les ordres de "Bruno", alias Bigeard.

    Radio 1ère classe de 1955 à 1957 au sein du 3ème régiment de parachutistes coloniaux, Albert Bernard nous décrit l'ambiance qui régnait dans ce régiment d'élite commandé alors par le colonel Marcel Bigeard. Il retrace les principales opérations qu'il a mené sous ses ordres : Timimoun, Sirocco, la bataille d'Alger... Il évoque la mémoire des capitaines Florès et Douceur et propose des documents inédits de ces deux officiers mythiques qui s'illustrèrent durant le conflit algérien.

    En 1958, Albert Bernard a terminé son engagement. Mariée à une Algéroise, il vivra de très près les événements qui secouèrent l'Algérie jusqu'à son indépendance en 1962.

    De retour en Savoie, il va continuer à mener une "vie à 3000 tours" - tout comme son mentor, le général Bigeard -, nous donnant une belle leçon de simplicité, de dévouement, de dignité et de droiture.

    Un bel hommage à ces hommes qui combattirent sur cette terre française d'outre-mer... et à notre héroïque Bigeard !

     

    ‡ Trois ans chez Bigeard, Albert Bernard, éditions LBM, 2012, 521 p., ill. (27 €).

  • Centenaire de la Grande Guerre : la Meuse s'y prépare

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    [L'Est Républicain]

  • Les coulisses de la guerre de 1870 en Lorraine

    guerre 70.jpgLa fin de la guerre franco-prussienne de 1870-1871 s'achève de manière désastreuse et se traduit par l'annexion de la Moselle à l'Empire allemand. La Moselle devient alors la Lorraine.

    Cet ouvrage ne raconte pas une fois de plus, ce pan de notre histoire commune avec ses champs de bataille, ses stratèges et le déroulement de combats, mais au contraire il propose un éclairage novateur sur ce conflit raconté tel un vaste reportage où l'humain tient une place prépondérante. Grâce à des témoignages d'époque, souvent inconnus, comme ceux de l'entourage de Napoléon III et du prince impérial alors à Metz, de journalistes français et étrangers, de médecins, de photographes, de simples citoyens, l'auteur restitue avec précision l'atmosphère de ces jours et ces mois qui changèrent le cours de l'histoire et la vie des Lorrains durant près d'un demi-siècle.

    De nombreuses illustrations et gravures inédites viennent soutenir et éclairer ce récit original et néanmois rigoureusement historique.

    L'auteur, Jeanne Vincler, est professeur de lettres modernes en Moselle et préside l'association Du Chaussy à Courcelles ayant pour centres d'intérêt l'annexion et le protestantisme en Pays messin.

     

    ‡ Les coulisses de la guerre de 1870 en Lorraine, Jeanne Vincler, éditions Serpenoise, 199 p., ill. (30 €).

  • 11-Novembre à Bleurville : hommage appuyé aux combattants de toutes les guerres

    9h00 au cimetière communal. Au son des cloches lancées à toute volée, rappelant celles qui annoncèrent l’Armistice du 11 novembre 1918, population et municipalité se sont recueillies devant le monument aux morts.

     

    Bleurville_11.11.11 008.jpgAprès la montée des couleurs par Denis Bisval, adjoint au maire, et le dépôt de gerbe par André Granget, maire de Bleurville, l’appel des soldats morts pour la France a retenti dans la quiétude du champ du repos nimbé de brouillard. Le souvenir des déportés du village, Jean Michel, Robert Denizot et Jean Brunet récemment disparu, ainsi que les PG 1939-1945, dont André Bocard décédé cette année, a été évoqué lors de l’appel. La présence des deux porte-drapeaux bleurvillois 14-18 et ACPG 39-45 rappelait le sacrifice de ces hommes durant les deux derniers conflits mondiaux.

     

    A la suite du message du Président de la République, le maire a insisté sur la volonté de la Nation d’associer désormais tous les combattants de toutes les guerres lors de la commémoration du 11-Novembre afin d’honorer ceux qui, en France ou sur les théâtres d’opérations extérieures, ont donné leur vie pour la défense et l’honneur du drapeau tricolore.

     

    Bleurville_11.11.11 006.jpgAprès les sonneries réglementaires interprétées par la fanfare cantonale, les enfants des écoles sous la conduite de leur institutrice, Michèle Schoen, ont chanté a capella la Marseillaise.

     

    On notait parmi l’assistance de nombreux parents ainsi que des militaires d’active en uniforme venus s’associer à cet hommage.

     

    Un vin d’honneur a été servi à la mairie à l’issue de la cérémonie patriotique. L’office religieux à la mémoire des victimes des guerres a été célébré par l’abbé Ayéméné en l’église de Monthureux-sur-Saône.

  • Baron rouge et Cigogne blanche

    richthofen fonck.jpgIssu de l'aristocratie prussienne, Manfred von Richthofen commence une formation militaire dès l'âge de onze ans. Apprenant très vite à piloter, il excelle dans le combat aérien. Mort sur le front en 1918, à 26 ans, il laisse un nom - et un surnom, "le Baron rouge" - à la postérité. Contrairement à son homologue français, le Vosgien René Fonck, qui a été injustement maintenu dans l'oubli.

    Fils d'ouvrier et apprenti mécanicien avant d'être breveté pilote en 1915 à l'école Caudron, René Fonck fut un technicien de l'aviation de combat hors pair. Il ne fut jamais touché par le feu ennemi. Entre les deux guerres, il devient député des Vosges puis émissaire personnel du maréchal Pétain tout en établissant des liens avec la Résistance. Mort en 1953, il est honoré "du bout des lèvres" d'obsèques solennelles aux Invalides.

    De leur naissance à leur jeunesse, de leur passion naissante des airs à leurs victoires respectives à bord de leur avion mythique, le triplan rouge et la blanche cigogne, l'auteur, Patrick de Gmeline, retrace dans cet ouvrage deux destins extraordinaires presque parallèles, ceux de Manfred von Richthofen et de René Fonck, à la lumière de leur engagement militaire et de leur parcours privé, et analyse tout ce qu'ils ont légué à l'Histoire civile et militaire.

    Patrick de Gmeline est un historien militaire reconnu auteur d'une trentaine de livres.

     

    ‡ Baron rouge et Cigogne blanche, Patrick de Gmeline, éditions Presses de la Cité, 2011, 510 p., ill. (24 €).

  • Voyage au coeur de l'OAS

    oas,algérie,guerre,de gaulle,argoud,darneyPour la première fois, un des principaux responsables de l'Organisation armée secrète (OAS) - Jean-Jacques Susini - a confié à l'universitaire et historien Olivier Dard, l'ensemble de ses archives qui sont celles de l'état-major de l'OAS-Algérie, en particulier les échanges de courriers et de nombreux rapports émanant de l'OAS. L'exploitation de ces archives permet de suivre, au quotidien, la vie de cette organisation clandestine du putsch d'Alger (avril 1961) à l'indépendance de l'Algérie (juillet 1962).

    Pour la première fois, il est donc possible de répondre clairement à des questions sur les véritables dirigeants de l'OAS, sur le caractère "fasciste" de l'organisation, sur son financement, sur l'organisation de sa propagande, sur ses moyens de lutte, ses méthodes et leurs résultats, sur son poids dans l'opinion publique.

    L'ouvrage met en outre en perspective la situation de l'OAS alors que la guerre d'Algérie s'achève. Le face-à-face entre l'OAS et l'Etat est saisissant. Les archives éclairent notamment, sur fond de négociation des accords d'Evian, le choix et la mise en oeuvre de la politique de la "terre brûlée". Du côté musulman, l'OAS cherche des relais, en particulier du côté du MNA et du FLN, avec lequel elle signe l'"accord" du printemps 1962.

    L'OAS ne s'est jamais remise de son échec en Algérie. Son effondrement en Afrique du Nord ne signifie pas pour autant sa disparition et le livre retrace ses postérités, de l'attentat du Petit-Clamart contre De Gaulle à la montée du Front National, en passant par l'amnistie des généraux putschistes par Mitterrand.

    Pour les Lorrains, l'ouvrage laisse entrevoir l'engagement et l'action du colonel Antoine Argoud - vosgien originaire de Darney (1914-2004) - au sein de l'OAS où il était connu sous le pseudonyme d'"Albatros".

    L'auteur, Oliver Dard, est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paul-Verlaine de Metz.

     

    >> Voyage au coeur de l'OAS, Olivier Dard, éditions Perrin, collection Tempus, 2011, 533 p. (11 €).

  • Le Haut-du-Mont, témoin de la Grande Guerre

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    [Vosges Matin]

  • Claudon en Vôge, entre guerres et forêts

    claudon en voge.jpgGaby Bontems a réservé aux habitants de Claudon et à tous les amoureux de l'histoire de la Saône Lorraine une bien belle surprise. Le troisième et dernier opus de sa vaste fresque sur l'histoire de Claudon, son village natal, est en effet une oeuvre posthume.

    Ce voyage "entre guerres et forêt" invite le lecteur à partir à la rencontre des habitants qui souffrirent et endurèrent des deuils au cours de la Grande Guerre et durant l'Occupation, sans oublier les actes de résistance de quelques-uns d'entre-eux qui marquèrent les maquis de la forêt de Darney et du nord de la Haute-Saône.

    Gaby Bontems nous fait également revivre toute une foule de villageois dans leur vie quotidienne et, en particulier, les forestiers. Les familles renaissent à travers la multiplicité des petits métiers qui animaient les forêts du sud-ouest vosgien ; il en développe les pratiques et l'évolution au cours des XIXe et XXe siècles.

    Notre auteur a souhaité, afin de parachever son oeuvre de mémoire, donner un prolongement musical à son histoire de Claudon. Un CD, enregistré par un enfant du pays, Olivier Dartevelle, clarinettiste soliste à l'orchestre philharmonique du Luxembourg, rend hommage aux cloches de l'église paroissiale, à l'histoire de la vallée de l'Ourche et à la chorale de La vallée qui chante qui anima la région dans les années 1970-1980.

    Un ouvrage émouvant qui témoignera pour les siècles à venir de l'histoire des hommes et des femmes qui ont fait Claudon et qui ont contribué à façonner ses paysages. A lire et à écouter. En hommage à un bonhomme qui aimait de tout son coeur et de toute son âme son pays.

    Merci Gaby !

     

    >>  Mon pays Claudon en Vôge. Entre guerres et forêt, Gaby Bontems, éditions  L'Atelier de la Mémoire, 2010, 161 p., ill. (30 €).

     

  • Bleurville : un des deux derniers anciens combattants de 1940 honoré par la Nation

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  • Epinal se souvient des événements de juin 1940

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    Epinal, juin 1940 : après le bombardement du pont de la bibliothèque
    (cliché Société d'émulation des Vosges]

  • La guerre des Paysans

    guerre des paysans.jpgAu printemps 1525, en Alsace comme dans une grande partie du Saint-Empire romain germanique, les paysans prennent les armes au nom de l'Evangile pour promouvoir un monde fraternel, sans seigneurs ni maîtres. Leur emblème est le Bundschuh, le soulier à lacet des gens du peuple. Ils pillent les maisons religieuses, menacent les châteaux, rallient à leur cause l'immense majorité des villages et un grand nombre de villes. Mais leurs premiers succès se terminent rapidement dans un immense bain de sang. Le duc de Lorraine Antoine mènera une véritable guerre contre les Rustauds alsaciens dans les Vosges au printemps 1525.

    La guerre des Paysans fut cependant une vraie révolution. L'historien médiéviste Georges Bischoff raconte, avec une érudition qui n'exclut pas la verve et la truculence, les premières années du bouillonnant XVIe siècle dans le sud de l'espace rhénan et dans les régions limitrophes, Lorraine et Franche-Comté, championnes du Catholicisme, alors que l'humanisme ébranlait de vieilles certitudes et que la Réforme s'éveillait.

     

    >> La guerre des Paysans. L'Alsace et la révolution du Bundschuh 1493-1525, Georges Bischoff, La Nuée Bleue éditions, 2010, 496 p., ill. (25 €).

  • Darney (Vosges) : drôle d'histoire pour drôle de guerre

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    [Vosges Matin]

  • Verdun et le tourisme de mémoire

    Verdun sera le premier site à bénéficier d'un accord cadre pour sa politique de tourisme de mémoire. Un pari qu'Hubert Falco, secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens combattants est prêt à mener avec le département. Avec le maire de la cité de la Paix.

    verdun.JPGL'Est Républicain : Quel est le but de la signature d'une convention cadre. En quoi engage-t-elle l'Etat vis-à-vis du département de la Meuse ?

    Hubert Falco : En 2014, nous commémorerons le centième anniversaire du déclenchement de la Grande Guerre. Cet anniversaire aura un écho européen et international. Nous devons nous préparer à accueillir dans la Meuse un nombre important de visiteurs. Nous nous y préparons dès aujourd'hui, en nous donnant un cadre de travail et des objectifs. L'Etat et le département s'engagent ici, ensemble, pour réussir le centième anniversaire et, au-delà, pour permettre aux 500.000 visiteurs qui se rendent chaque année sur les champs de bataille de la Meuse d'y être mieux accueillis.

     

    ER : A votre avis, quel est l'avenir du tourisme de mémoire, à Verdun comme ailleurs ?

    Hubert Falco : En mettant Verdun sous les projecteurs de la presse française et européenne, le centième anniversaire va attirer à Verdun un nombre considérable de touristes de la mémoire. Nous allons tout faire pour aménager le site, le moderniser, développer des animations susceptibles d'intéresser les visiteurs. C'est un enjeu pour notre mémoire nationale. Mais, ne le cachons pas : c'est aussi un enjeu pour le développement économique de la Meuse, un moyen de créer des emplois durables dans toute la région. Favoriser le tourisme de mémoire est l'un des grands objectifs que j'ai fixé à mon ministère : Verdun est le premier site qui va bénéficier de cette nouvelle politique. Il y en aura d'autres en France dans les mois qui viennent.

     

    ER : Le département peut-il se passer du soutien du maire de Verdun dans le cadre de sa politique de mémoire ?

    Hubert Falco : Je suis un homme de dialogue et d'écoute. Ce que je souhaite, par-dessus tout, c'est que l'on travaille ici de façon constructive et apaisée. C'est l'intérêt de Verdun et de toute sa région qui est en jeu. Je souhaite donc que nous puissions, avec l'ensemble des partenaires concernés, travailler sereinement.

     

    ER : Allez-vous saisir l'opportunité de votre venue pour vous arrêter au monument dédié aux deux fusillés et inauguré le 4 novembre dernier à Fleury-devant-Douaumont ?

    Hubert Falco : J'irai évidemment me recueillir devant le monument dédié aux fusillés. Comment pourrait-il en être autrement, au moment où je travaille à la mise en place d'une commission chargée de réhabiliter la mémoire des fusillés de la Grande Guerre ? Je tiens à signaler que beaucoup d'entre eux ont été réhabilités dès 1919 ! Il faut différencier les mutins et les soldats victimes, parfois, de décisions arbitraires. Ces soldats étaient des hommes avec leur force et leur faiblesse. Près de cent ans après leur mort, il est grand temps de faire la vérité et de réconcilier les mémoires. C'est ce que la commission s'efforcera de faire.

     

    ER : Pour vous qui soutenez la politique de mémoire d'un département, l'histoire est-elle une matière optionnelle ?

    Hubert Falco : Un peuple sans histoire est un peuple sans avenir et sans identité. Elle doit être mieux intégrée au cursus scolaire. L'histoire n'est pas une matière optionnelle. Or, à l'heure actuelle, regardons les choses en face : au lycée, dans les filières scientifiques, l'histoire bénéficie d'un des plus bas coefficients qui soit. Aujourd'hui, un lycéen qui aurait un zéro pointé dans cette discipline pourrait quand même avoir son bac ! Pouvons-nous nous contenter de cette situation ? La proposition de mon collègue et ami, le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel va dans le bon sens. Elle consiste à renforcer l'enseignement de l'histoire géographie en classe de Première scientifique, de manière à couvrir l'ensemble du programme. Il ne s'agit donc en rien de rendre cette matière optionnelle, c'est même tout le contraire : l'histoire sera traitée comme le français dont l'épreuve est passée par les bacheliers en classe de Première depuis près de 50 ans sans que personne ne trouve rien à y redire...

    Propos recueillis par Walérian KOSCINSKI

    [Est Républicain | 10.12.09]

  • Le Grand Coup à Verdun (26 février-4 mars 1916)

    le grand coup.jpgLes premiers jours de la Bataille de Verdun, l'offensive allemande se caractérise par une préparation intensive de l'artillerie, suivie par une avancée des troupes sur le terrain ainsi dévasté. Cette tactique est parfaitement exécutée jusqu'à Douaumont. Les régiments français se succèdent au front et disparaissent sous ce déluge de feu. Son tour venu, le 146ème régiment d'infanterie monte en ligne dans la nuit du 25 au 26 février 1916. Le 3ème bataillon, mis volontairement en pointe par le commandant du régiment, le lieutenant-colonel Jeanpierre, tient bon toute la journée du 26 février sous le "marmitage" et arrête la progression allemande, le jour même de la prise de commandement du général Pétain. Sous les ordre du commandant Ferdinand Jacquesson, le 3ème bataillon va tenir le terrain pendant 8 jours avant d'être relevé "sans avoir perdu un pouce".

    Dans la tourmente de Verdun, ce fait d'armes est resté anonyme. Ferdinand Jacquesson, officier de carrière, Lorrain né en 1880 à Laimont (Meuse), écrira ce livre en 1920 pour ses hommes, pour garder intact ces journées qu'il considérait comme les plus importantes de sa campagne 1914-1918, et pour lesquelles le 3ème bataillon du 146ème RI recevra la Croix de Guerre. Promu colonel commandant le 26ème RI (Nancy) en décembre 1933, des problèmes de santé provoqueront le décès du colonel Jacquesson le 4 mars 1934.

    cdt jacquesson.jpgFerdinand Jacquesson a laissé d'autres récits. Il y décrit la vie de son unité au feu. C'est un officier qui aime ses hommes, qui aime ses officiers et est économe de leurs vies.

    Plus de 90 ans ont passé depuis la Bataille de Verdun. La petite-fille de Ferdinand Jacquesson a ressorti "Le Grand Coup" du grenier de la maison familiale espérant que ce récit trouve enfin sa place dans l'histoire de Verdun.

    Tous ceux qui comptent parmi leurs ancêtres un "poilu" de Verdun liront avec intérêt et émotion ce petit ouvrage qui honorent la mémoire de ces hommes qui ont osé bravé l'ennemi en lançant "On ne passe pas !".

     

    >> Le Grand Coup. Comment nous avons tenu le Grand Coup à Verdun, Ferdinand Jacquesson, éditions Le Fantascope, 2009, Collection Mémorial de Verdun, 120 p., cartes (12 €)

    >> Disponible sur commande : Le Fantascope, 19 rue de la Croix-Rouge, 77520 MONS-EN-MONTOIS (ajouter 3 € pour frais de port)

    >> Plus d'info sur www.lefantascope.fr

  • Un exil intérieur : l'évacuation des Mosellans (septembre 1939 - octobre 1940)

    exil intérieur.jpgVoilà un livre qui revient sur une période douloureuse vécue par les Mosellans au moment de l'invasion de la France par la Werhmacht. Reconnaissons-le, le département de la Moselle a été sévèrement éprouvé de 1939 à 1945. Combats brefs mais destructeurs en 1940, combats acharnés en 1944 et libération tardive en février 1945, après une occupation transformée en annexion, incorporation des jeunes gens dans l'armée allemande, germanisation, colonisation et persécution des Lorrains "inassimilables", expulsions...

    Le prélude de ces cinq ans et demi si sombres constituera l'évacuation. Episode surprenant, mal connu hors de la Moselle et de l'Alsace, épisode sans rapport avec l'exode des autres Français en mai-juin 1940, l'évacuation commence à la fin d'août 1939, elle est généralisée le 1er septembre et reprend en mai 1940. 200.000 Mosellans quittent brutalement leurs foyers à l'automne 1939, en grande majorité pour être hébergés dans la Charente, la Vienne, la Charente-Maritime, le Pas-de-Calais, la Loire et la Saône-et-Loire ; 90.000 autres font de même, mais dans des directions très diverses, après l'armistice de 1940.

    La première des deux grandes migrations des gens de l'Est a eu lieu il y a 70 ans. Les témoins sont de moins en moins nombreux mais leurs témoignages écrits et photographiques sont très riches.

    L'ouvrage collecte de nombreux textes commentés et constitue le complément d'une exposition, conçue par le Conseil général de Moselle, présentée durant l'hiver 2009-2010 à Saint-Julien-les-Metz et à Sarreguemines. Un CD, joint au catalogue, présente un film inédit de 55 minutes sur l'évacuation en Moselle en 39-40 : il donne la parole à des témoins et acteurs de cette grande aventure collective.

     

    >> Un exil intérieur : l'évacuation des Mosellans (septembre 1939 - octobre 1940), collectif, éditions Libel, 2009, 143 p., ill. et cartes (18 €).

  • Les oubliés vosgiens de la Grande Guerre

    Raon-sur-Plaine et Raon-lès-Leau, oubliées du traité de Versailles de 1919, n'ont jamais récupéré les quelque 2.000 ha de forêt que l'Allemagne leur a spoliés en 1871. Les deux communes vont saisir la justice.

     

    raon.jpg« Nos aïeuls ont voulu rester français. Pour récompense, ils ont été spoliés ». 138 ans après la signature du traité de Francfort, la blessure est encore ouverte au pied du Donon. Les vosgiens de Raon-sur-Plaine et les voisins meurthe-et-mosellans de Raon-lès-Leau n'ont toujours pas digéré les facéties de l'histoire dont ils sont toujours victimes. La faute à une méprise et un oubli.

     

    Leur malheur débute à l'issue de la guerre de 1870. Considérant le Donon comme un passage hautement stratégique, entre Strasbourg et Lunéville, Bismarck réclame et obtient l'annexion des deux communes pourtant située hors de la ligne de partage. Aussitôt, c'est le tollé, les habitants protestent, revendiquent, entravent le fonctionnement de l'administration allemande et finissent par obtenir après sept mois passés en territoire annexé, la signature d'une convention additionnelle au traité.

     

    Les deux villages sont rendus à la France, à l'exclusion de quelque 1.893 ha de forêts domaniales situés sur les versants occidentaux du Donon. Dans l'affaire, Raon-sur-Plaine a perdu les deux tiers de son territoire. Pour Raon-lès-Leau, c'est encore pire. La commune amputée des 9/10ème de sa surface n'est plus qu'un mouchoir de poche de 170 ha, sans ressources ni moyens.

     

    Raon-sur-Plaine monument évadés.jpgAussi, pendant près d'un demi-siècle les deux communes vont s'accommoder tant bien que mal de cette situation. En 1918, quand l'armistice de la grande guerre est signé, les deux Raon pensent qu'elles vont légitimement rentrer dans leurs biens, avec le rétablissement des frontières d'avant 1871. Erreur. Le traité de Versailles oublie tout bonnement la convention additionnelle les concernant.

     

    Leur forêt reste donc la propriété de Grandfontaine, dans le Haut-Rhin. Depuis, les deux communes n'ont cessé de revendiquer leurs dus. En vain. « On a écrit à tous les présidents de la République et obtenu autant de réponses polies. L'État prend toujours bonne note de nos doléances, mais se garde bien d'aborder le sujet sur le fond ». Il faut dire que l'affaire n'est pas mince. Son règlement suppose de modifier les limites territoriales de trois départements et deux régions. Pas moins.

     

    « Pour revenir en arrière, on nous dit qu'il faut l'accord de la commune de Grandfontaine. C'est une manière de ne pas avancer. Car, bien évidemment, Grandfontaine n'a aucun intérêt à revenir à ses limites territoriales d'avant 1871 », observe le maire de Raon-sur-Plaine, Antoine Quirin.

     

    Estimant avoir épuisé tous les recours et interventions possibles auprès de l'État, les deux communes ont donc décidé de s'attacher les services d'un avocat et de saisir la justice. « Il n'existe pas de prescription s'agissant d'une collectivité territoriale. Nous avons subi un préjudice, l'État nous doit réparation. La privation de cette taxe sur le foncier non bâti (NDLR : environ 70.000 euros par an) nous pénalise lourdement et nous oblige à vivre de la charité publique », conclut le maire de Raon-lès-Leau, Etienne Meire. Au pied du Donon, la bataille des forêts est décidément loin d'être terminée.

     

    Jean-Marc TOUSSAINT

     

    [L’Est Républicain | 09.11.09]

  • Le " dernier round " du général Bigeard

    A 93 ans, le vieux baroudeur publie « Mon dernier round ». Un regard sans complaisance sur l’état de la France, du monde et... sur la vieillesse. « Mon pire ennemi » dit-il.

     

    général bigeard.jpgSi Bigeard est toujours le même, l’homme se livre comme il ne l’a sans doute jamais fait dans « Mon dernier round » à paraître aujourd’hui aux Editions du Rocher. « Mon combat final. Espérons qu’au-delà de moi, les lecteurs me prolongeront » écrit-il, sur la quatrième de couverture.

     

    Début 2006, à l’aube de son 90ème anniversaire, « Adieu ma France » devait être son dernier ouvrage. « Un livre testament », comme il nous le confiait à l’époque. Portant un regard critique et désabusé sur une France aspirée par le bas, Bigeard était représenté avec sa « gueule de héros » en couverture. Mais depuis « le vieux caïman aux yeux pochés » n’a jamais lâché son feutre noir ni l’attention qu’il porte à la France et au monde. Alors, il a noirci encore et encore des feuilles, avec toujours la même acuité sur les événements. Et sur la couverture de « Mon dernier round », il pose cette fois en civil, la main sur le canon qui trône dans son jardin, rue François-Badot à Toul.

     

    mon dernier round.jpgSi la passion et les coups de gueule sont toujours là, le vieux para se confie, à propos de ce sac-à-dos qui pèse lourd sur les épaules. « Vieillir, voilà un mot auquel je ne pensais jamais quand j’étais sur mes terrains de combat ! La mort, je la voyais autour de moi à chaque bataille, bien présente, trop présente, parmi mes camarades. La mort, oui, mais pas la vieillesse ! » écrit-il dans ce dernier opus. Bigeard conclut : « Avec ce ’’Dernier round’’, je veux transmettre, encore transmettre, avant le grand départ. Mais j’ai le sentiment que je n’aurai pas le temps de dire tout ce que je voudrais dire ».

     

     

    • Mon dernier round, Marcel Bigeard (général), éditions du Rocher, 2009, 273 p. (19 €).

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 22.10.09]

  • 65ème anniversaire des combats du maquis de Grandrupt (Vosges)

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    Vétéran des SAS britanniques parachuté sur le Sud-Ouest vosgien en septembre 1944.
    Dernier voyage au pays de sa jeunesse avant de passer sur l'autre rive...
    [Vosges Matin | 07.09.09]