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Une prestigieuse collection pour le Musée de l’Image d’Epinal
Le moment est solennel. Rare et solennel. En accueillant en ses murs Henri George et son épouse, le Musée de l’Image faisait plus qu’une simple visite. Le plus grand collectionneur français d’images populaires venait en effet tout juste de signer, devant notaire, la vente de sa collection privée au profit de la ville d’Epinal. Montant de la transaction : 360.000 €.
Une vente de 85.000 documents cédés au Musée de l’Image. Des images populaires, des vues d’optiques, des chromos publicitaires mais aussi des canivets particulièrement rares, des images religieuses, de littérature de colportage… Autant de pièces, pour certaines très rares, qui viennent de rejoindre les réserves du musée. « Ce que je souhaite aujourd’hui, c’est que ces collections puissent faire l’objet de recherches par des étudiants. Se séparer de ces images, c’est un regret, certainement mais en même temps une sécurité de voir que mes collections ne seront pas dilapidées et dispersées dans la nature. »
A 86 ans, Henri George est serein. Et rassuré. Sa collection sera bien traitée. Et c’est non sans une certaine émotion que le député maire spinalien Michel Heinrich est revenu sur les circonstances de cette acquisition : « La collection d’Henri George est ici par la volonté d’Henri George. C’est son choix de nous laisser sa collection comme un ensemble indissociable. »
Lors des prochaines Journées européennes du patrimoine, les 18 et 19 septembre prochains, le Musée de l’Image, qui peut désormais s’enorgueillir de disposer du plus grand fonds d’imagerie européen, exposera une partie de la collection d’Henri George. « Ce jour est un très grand jour pour la ville d’Epinal mais aussi pour notre département et notre région » n’a pas manqué de rappeler Michel Heinrich, offrant ensuite la médaille d’or de la Ville à ce précieux bienfaiteur.
Car pour Henri George, l’image est plus qu’un bout de papier. Chacune d’elle a son histoire. « Vous voyez, ces calendriers publicitaires, ils étaient les ancêtres des images Panini » […] « Là, vous avez quelques exemples de ‘messagers boiteux’, j’ai la plus grosse collection de ‘messagers boiteux’. Le colporteur les distribuait à la fin de l’année et celui de l’année écoulée, on le jetait au feu, voilà pourquoi il est aujourd’hui très difficile d’en trouver. » Et Henri George de poursuivre, intarissable.
« Cet homme fait véritablement partie de l’histoire du musée » rappelle Martine Sadion, la conservatrice du musée. « Qu’il nous confie aujourd’hui l’ensemble de sa collection prouve que le travail qu’on fait correspond à ce que lui pense de l’imagerie. Ce qui nous semble intéressant, c’est de pouvoir garder la mémoire d’un collectionneur. »
Une belle reconnaissance aussi du travail effectué par l’équipe du musée de l’Image, depuis 2003.
[Vosges Matin | 29.06.2010]
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Bleurville : fête patronale et vide-greniers les 10 & 11 juillet
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Nouvelles découvertes archéologiques dans les Vosges
Le Cercles d'études locales de Contrexéville nous communique le compte rendu des dernières repérages archéologiques effectués dans le département des Vosges.
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Un Lorrain ordonné prêtre à Paris
"La vocation sacerdotale ne m’a jamais vraiment quitté" confie Thierry Laurent, fils de restaurateurs lorrains. Il vient d’être ordonné ce 26 juin en la cathédrale Notre-Dame de Paris.
La vie chrétienne vécue en famille, les amitiés dans le scoutisme et sa participation au pèlerinage Domremy-Vaucouleurs (et aussi celui de Chartres), sa contribution au service de la liturgie, la rencontre de prêtres ont nourri sa foi paisible et classique. De sa grand-mère, il garde une piété mariale inconditionnelle. Etudiant en droit à Nancy, il vit de façon plus intense sa foi : il ressent la nécessité de faire de l’apostolat et se lance dans la catéchèse auprès d’enfants ayant des handicaps mentaux, ainsi que dans l’animation de cercles d’étudiants.
En 1996, il devient avocat ; il enseigne aussi à l’université. Sa carrière démarre rapidement lui procurant un train de vie confortable. Réaliste et pratique, Thierry Laurent se dépense sans compter pour les autres, assure son métier comme ses nombreux engagements apostoliques, dont la charge d’avocat ecclésiastique à Nancy.
Après plus de six ans d’un métier haletant, il veut aller jusqu’au bout de l’appel ressenti. "Malgré l’amour de mon métier, j’ai finalement accepté d’arrêter pour me consacrer de manière pleine et entière à Dieu dans le sacerdoce. La question de la confession de la foi et du pardon représente un point central de ma vocation. Je l’ai toujours vécue de manière assez heureuse et je me suis senti appelé à cette présence sacramentelle auprès de mes frères." A 34 ans, sa vocation est accueillie dans le diocèse de Paris.
Moment phare et très marquant dans sa formation, un stage de quatorze mois au Bangladesh : " J’ai pris conscience de la pauvreté injuste et j’y ai trouvé matière pour annoncer l’Evangile en actes. Bavard et passionné de la vie, il ressent une grande amitié spirituelle pour saint Ignace de Loyola, saint Thomas d’Aquin et saint José Maria Escriva. Il se sent en adéquation avec le monde, celui du travail, mais aussi celui des jeunes familles, des étudiants, des souffrants en fin de vie, des personnes handicapées. Une fois prêtre, il espère bien garder cette appétence à ne laisser passer personne !
(cliché : l’abbé Thierry Laurent est au premier plan, la tête baissée)
[info de Ph. M. et http://www.mavocation.org/actualite/ordinations-paris-2010/1431-thierry-laurent.html]
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Les Romantiques en l'église de Relanges (Vosges)
Les Balades musicales dans l’Ouest vosgien
Saison 2010
présentent
Samedi 3 juillet
à 20h30
en l’église Notre-Dame de Relanges
Un événement musical dans la plaine des Vosges à ne manquer sous aucun prétexte !
« LES ROMANTIQUES »
Avec les solistes de l’orchestre philharmonique du Luxembourg :
Hao Xing Liang, violon 1
Silja Geirhatsdottir, violon 2
Dagmar Ondracek, alto
Ilia Laporev, violoncelle
Gabriella Fragner, contrebasse
Olivier Dartevelle, clarinette
David Sattler, basson
Kerry Turner, cor
Au programme :
Carl Maria von Weber (1786 - 1826)
Quintette avec clarinette en sib majeur op. 34
En 1811 à Munich, Weber fait la connaissance de Henrich Bärmann, clarinette solo de l’Orchestre de la Cour. Ce quintette est composé à son attention et terminé le 25 août 1815. L’instrument à vent chante ici comme un oiseau dans la forêt : gazouillis chromatiques, bavardages en trilles, autant de chants joyeux pour une promenade enchanteresse.
Frantz Schubert (1797 - 1829)
Octuor en fa majeur D. 803
Voilà une œuvre souvent rêvée par nombre d’organisateurs de concert mais qui est souvent abandonnée en fonction des difficultés d’organisation.
L'Octuor en fa majeur D. 803 en six mouvements est la plus importante des œuvres de musique de chambre de Franz Schubert. On peut le rapprocher du Septuor, op. 20 de Ludwig van Beethoven qui servit probablement de modèle L'octuor fut composé en mars 1824 sur la commande du comte Ferdinand Troyer, un clarinettiste de renom. Il est quasi contemporain du quatuor « Rosamunde » et du quatuor « La jeune fille et la mort ».
L'œuvre est composée de six mouvements pour clarinette, basson, cor, deux violons, un alto, un violoncelle et une contrebasse.
Présentation de l'édifice et visite du patrimoine
A l’issue du concert, rencontre et verre de l'amitié avec les artistes
Entrée : 8 €
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Les Gallo-romains envahissent l'abbaye Saint-Maur de Bleurville
>> Plus d'infos en écrivant à abbaye.saint-maur@laposte.net -
La stèle des Chasseurs au col du Bonhomme
[Vosges Matin] -
"Le Chien d'or, Nicolas Jacquin-Philibert" : le dernier livre de Jean-François Michel est sorti
Les époux Michel, bien connus dans l'Ouest vosgien et au-delà pour leur action en faveur du patrimoine et leurs travaux de recherches historiques, sortent une biographie sur un Lorrain bien oublié, expatrié en Nouvelle-France au XVIIIe siècle.
Nicolas Jacquin, natif de Martigny-les-Bains dans le canton vosgien de Lamarche, est devenu une véritable "star" au Québec durant le Siècle des Lumières et au XIXe siècle. Légende ? Réalité ? Marie-Françoise et Jean-François Michel ont patiemment reconstitué la vie trop courte, mais trépidante, de notre homme. D'Epinal à Québec en passant par Paris, Nancy et Aix-en-Provence, nos historiens ont joué les rats d'archives et de bibliothèques pour débusquer tous les indices qui permettent de redonner corps à notre Lorrain de Nouvelle-France.
Découvrir la vie du "Chien d'or", c'est revivre les débuts du XVIIIe siècle en Lorraine méridionale et rêver en prenant le large pour rejoindre les terres pleines d'espoir d'Outre-Atlantique.
Alors, embarquement immédiat pour un voyage dans l'histoire de Nicolas Jacquin-Philibert !
>> Le Chien d'or. Nicolas Jacquin-Philibert 1702-1748, Marie-Françoise et Jean-François Michel, éditions Septentrion, 2010, 200 p., ill. (25 €).
>> A commander accompagné de votre règlement (28 € franco de port) à : Jean-François MICHEL, 3 avenue de Lattre-de-Tassigny, 57000 METZ.
>> L'ouvrage sera également disponible le 5 septembre lors du Salon du livre régional au couvent des Cordeliers des Thons (Vosges) où le livre pourra être dédicacé.
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Le musée de la broderie à Fontenoy-le-Château
[Vosges Matin] -
Harsault (vosges) : le moulin à fécule Gentrey reprend du service
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La France reconnaissante aux obsèques du général Bigeard
Plus de 2.000 personnes, dont de nombreux militaires, ont rendu ce 21 juin un ultime hommage au général Marcel Bigeard, lors de ses obsèques en la cathédrale Saint-Etienne de Toul où l’émotion de la foule était palpable.
"C’est un homme qui était un héros et un exemple. Il m’avait donné un conseil : être souple comme le cuir mais trempé comme l’acier pour ‘être et durer’", a déclaré le ministre de la Défense Hervé Morin, faisant référence à la devise du 3ème régiment de parachutistes d’infanterie et de marine de Carcassonne, que le général Bigeard avait commandé de 1958 à 1960.
Le ministre de la Défense et l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing, étaient présents dans la cathédrale de Toul, située à quelques centaines de mètres du domicile de Marcel Bigeard. Sur le cercueil, recouvert du drapeau français, avaient été posés la grand-croix de la Légion d’honneur, le képi et la "célèbre" casquette camouflée de para du général, alors qu’une gerbe de la présidence de la République avait été déposée au pied de la dépouille.
L’ensemble du 3ème régiment de parachutistes d’infanterie et de marine de Carcassonne, ainsi que des centaines de militaires, dont 500 porte-drapeaux, ont assisté aux obsèques.
Au premier rang figuraient Gaby et Marie-France Bigeard, la veuve et la fille du militaire, ainsi que plusieurs personnalités politiques lorraines.
Valéry Giscard d’Estaing, qui avait fait de Marcel Bigeard son secrétaire d’Etat à la Défense entre 1976 et 1978, a évoqué la mémoire du "dernier soldat emblématique de notre histoire militaire".
"J’ai compris le souhait de Marcel Bigeard de vouloir ses cendres dispersées sur Dien Bien Phu : ce sera son troisième saut, pour rejoindre ses hommes", a dit l’ancien président, qui a confié avoir parlé au téléphone avec le général "il y a 17 jours, lorsqu’il était à l’hôpital". "Je lui avais promis de venir le voir à Toul, mais je ne pensais pas venir si tôt", a-t-il regretté.
Devant le cercueil, le ministre de la Défense a pris la parole en fin de cérémonie en évoquant "le souvenir de son regard lumineux, de son rire clair et de son enthousiasme communicatif". "Vendredi dernier, c’était un 18 juin, vous avez effectué votre dernier saut. Etait-ce une ultime volonté de vous confondre avec l’histoire ? Etait-ce le dernier clin d’œil d’un éternel rebelle ?", a dit Hervé Morin.
La cérémonie, célébrée par Mgr Luc Ravel, évêque aux armées, a en outre été marquée par l’intervention de l’aumônier de la garnison de Toul. Ce dernier a rappelé les accusations mensongères de torture contre Marcel Bigeard, "ce que vous avez toujours démenti", a souligné l’homme d’Eglise.
Nadine Morano, secrétaire d’Etat à la Famille, présente aux côtés de nombreuses autres personnalités politiques locales, a lu un texte tiré du livre de Job.
Les honneurs militaires seront rendus au général Bigeard mardi à 11h00 à Paris dans la cour d'honneur des Invalides. Le cercueil de Marcel Bigeard sera exposé en la cathédrale Saint-Louis des Invalides, « l'église des soldats », du lundi 21h00 au mardi 10h00.
[source AFP / cliché offrande Ph. M.]
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Dommartin-les-Remiremont : la Vierge de Mai réinstallée
[Vosges Matin] -
Nancy : ordinations d’un prêtre et de deux diacres
Ce dimanche 20 juin, les catholiques lorrains se sont rassemblés très nombreux autour de l’évêque du diocèse et de son clergé dans la cathédrale Notre-Dame de Bonne Nouvelle de Nancy pour l’ordination d’un prêtre et de deux diacres.
Au cours de cette cérémonie solennelle, Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy & de Toul, a conféré le sacrement de l’ordre à Alexandre Thomassin, 30 ans, originaire de Favières dans le Saintois, et ordonné diacres en vue d’être prêtres Pierre Demenois, 35 ans, originaire d’Agincourt, commune de l’est nancéien, et Jean-Louis Coinsmann, 31 ans, originaire de Dolcourt, dans le sud toulois.
L’Eglise locale a mis toute sa solennité pour ce moment qui compte dans la vie de ceux qui ont choisi de servir Dieu et l’Eglise, mais aussi pour l’institution ecclésiale et le peuple des fidèles. Car il ne peut y avoir d’Eglise sans prêtre comme l’a rappelé Mgr Papin lors de son homélie. On peut lire le sermon de Mgr Papin sur http://catholique-nancy.cef.fr/spip/Fete-diocesaine-des-ordinations.
Le moment fort reste naturellement l’imposition des mains par l’évêque et son presbyterium sur la tête des diacres puis du futur prêtre, suivi dans son geste symbolique par l’assemblée des prêtres.
L’abbé Alexandre Thomassin a exercé son service de diacre à l’église de la Vierge-des-Pauvres au Haut-du-Lièvre à Nancy. Durant une année, il s’est partagé entre sa formation au séminaire interdiocésain de Lorraine à Metz et la paroisse Saint-Mansuy du Toulois. Quant à Pierre Demenois, il reconnaît que l’appel à la prêtrise n’a rien de commun avec la fiction, la vocation reste fondamentalement un mystère.
Tous restent intensément attachés à leur terre lorraine. Ils assureront donc leur service de prêtre et de diacre dans le diocèse de Nancy et de Toul.
Lors de la cérémonie d’ordination, nous avons eu l’immense joie de revoir, parmi la multitude d’anciens et de jeunes prêtres de Meurthe-et-Moselle et d’autres diocèses et congrégations, l’abbé André Houot, qui fut curé de Bleurville de 1969 à 1993.
Quelques clichés de la cérémonie d’ordination…
[crédit photo : H&PB]
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Pérégrinations dans l'Empire romain, de Bliesbruck à Rome
Le Parc archéologique de Bliesbruck-Reinheim, en Moselle, accueille une remarquable exposition consacrée aux villes gallo-romaines visitées par un riche voyageur imaginaire qui pérégrine de Bliesbruck-Reinheim, alors au pays des Médiomatriques, jusqu'à la cité impériale de Rome en passant par Divodurum (Metz), Andesina (Grand), Alésia et les sources de la Seine, Argentomagus (Argenton-sur-Creuse), Mediolanum (Saintes), Burdigala (Bordeaux), Vesunna (Périgueux), Tolosa (Toulouse), Narbo Martius (Narbonne), Arelate (Arles), Lugdunum (Lyon), Augustodunum (Autun), Argentorate (Strasbourg), Augusta Treverorum (Trèves) et bien d'autres cités réputées de l'Empire romain.
Par quel miracle peut-on visiter ces villes de l'Antiquité ? Le visiteur explorera le monde romain en compagnie de Jean-Claude Golvin, architecte, archéologue et peintre de l'Antiquité. Ses images ne se limitent pas à reproduire la forme des édifices antiques ; elles montrent aussi leur fonctionnement et prennent en compte le contexte historique, géographique et humain au sein duquel s'inscrivaient ces monuments. Bref, notre peintre nous restitue avec le souci de la vérité archéologique les cités antiques de la Gaule romaine.
C'est à un voyage imaginaire que notre notable de Bliesbruck-Reinheim aurait pu faire qu'est convié le visiteur - et le lecteur grâce à ce précieux catalogue d'exposition -, un voyage scandé par les restitutions impressionnantes de Jean-Claude Golvin et des textes de plusieurs contributeurs, spécialistes de l'Antiquité.
En route pour une traversée de la Gaule jusqu'à Rome. Une vision de ce monde romain si différent par de nombreux aspects de notre monde actuel, mais où l'Europe actuelle plonge ses racines.
>> Pérégrinations dans l'Empire romain. De Bliesbruck-Reinheim à Rome, collectif, éditions Actes Sud, 2010, 112 p., ill. (10 €).
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Il y a 70 ans : juin 1940 à Bleurville
Il y a 70 ans, la France basculait pour la seconde fois du siècle dans les horreurs d’une nouvelle guerre. L’abbé Paul Idoux, alors curé de Bleurville, tint un court journal des événements qui marquèrent ce mois de juin qui allait inaugurer quatre longues années d’occupation.
Beaucoup d’activités en ce début d’été 40 pour le curé Idoux qui est chargé depuis 1939, en plus de Bleurville, des paroisses d’Attigny, de Belmont-lès-Darney et de Nonville. Difficulté de déplacement également car l’essence se fait rare et les risques de bombardements ne sont pas à écarter. Le 15 juin, de son presbytère, il constate le triste spectacle de la débâcle : « Bleurville est plein de ces gens qui roule dans le désordre et de groupes de soldats isolés que les officiers ont abandonnés ». Des habitants s’inquiètent auprès du prêtre de ce qu’ils doivent faire : partir ? rester ? L’abbé semble plutôt enclin à donner des consignes de prudence d’autant plus que des bombes tombent sur la ligne de chemin de fer aux environs d’Attigny…
Le dimanche 16 juin, la panique et les convois semblent terminés, mais vers 6h30 deux explosions dans la direction du nord-est. Notre curé ira tout de même célébrer la messe à Attigny et à Belmont : pendant la messe un train est bombardé, les vitraux de l’église de Belmont en tremblent ! A la messe à Bleurville les paroissiens s’interrogent sur l’issue… Il n’y a plus d’électricité, cependant M. Rousselot, le propriétaire du moulin, réussit à débiter du courant continu. Le 17 juin, l’abbé Idoux entend à la TSF l’appel du Maréchal Pétain demandant l’armistice au même moment qu’un régiment colonial arrive de Toul : les officiers veulent défendre Bleurville en prenant position à l’entrée du village… avec une seule mitrailleuse et quelques cartouches ! Le maire, Constant Mougenot, les en dissuade par crainte des représailles éventuelles. C’est le lendemain, après avoir eu la confirmation de la demande d’armistice, que l’officier accepta de se replier dans les bois vers le Bambois.
Ce 18 juin vers 15h30, une quinzaine d’allemands entrent dans Bleurville par la route de Frain : le maire est interrogé revolver sur le ventre afin qu’il indique si des militaires français étaient cachés dans le village. Le 19 juin est marqué par le passage de troupes ennemies motorisées qui rencontreront une tentative de résistance à Darney. Du perron de la cure, le curé Idoux entend de violentes explosions vers l’est : il s’agit des combats du « guêpier d’Epinal ».
Du 21 juin au 11 septembre, ce sera une succession de régiments allemands qui occuperont Bleurville de façon discontinue avec réquisition du presbytère par les officiers. Les hommes s’entraînent dans le pré au nord de l’église et utilisent l’église pour le culte protestant et nazi. Le 22 juin, les hommes de Bleurville de 18 à 50 ans sont rassemblés à la mairie et une trentaine est emmenée à Bains-les-Bains. Le soir même, des soldats avinés allument un feu sur la place du Prince dans un tas de bois du forgeron Paul Bocard…
Afin d’obtenir un laisser-passer pour aller célébrer ses messes, l’abbé Idoux utilise les services de Sylvain Koch, juif réfugié à Bleurville, qui assure la traduction auprès des autorités allemandes. M. Koch et son épouse seront déportés en 1942 - comme d'ailleurs plusieurs familles juives alsaciennes et mosellanes réfugiées dans le canton de Monthureux - au camp de Drancy puis d’Auschwitz d'où ils ne revinrent pas.
L’abbé Idoux s’entretiendra avec un certain nombre d’officiers dont plusieurs vouaient une grande admiration pour la culture française. Un des officiers reconnaissait que « l’armée française a été brisée par son manque de cohésion et de discipline, mais s’il y avait eu beaucoup de combats comme ceux de l’Aisne nous n’aurions pas pu passer ». L’été sera ainsi entrecoupé d’arrivées et de départs de troupes allemandes. Le dernier régiment quitta le village le 20 septembre après avoir commis de déprédations à la cure et saccagé les maisons Varlot (aujourd'hui transformée en mairie) et Roussel (actuellement Gaillac).
L’abbé Idoux décédera en 1941. Ces évènements l’ont profondément marqué dans son âme de pasteur et dans sa chair. Et de nombreuses familles dans l’angoisse devaient attendre encore de nombreux mois avant de revoir pères et frères prisonniers Outre-Rhin. Sans compter ceux qui ne reviendront pas…
[d’après le journal de l’abbé Idoux, archives du presbytère de Bleurville. Remerciements à M. l'abbé Villaume]
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Pays de la Saône vosgienne : réactualisation du projet de territoire
[Vosges Matin] -
Le rêveur de l'écluse
De 1900 à 1950, la vie des éclusiers dans la Meuse : un monde à part que recrée Henriette Bernier, meusienne de naissance, en s'attachant aux coutumes de la batellerie et à son évolution.
A l'écluse de Martinpré, au bord du canal de l'Est, en pleine campagne, Louis Champart, le fils de l'éclusier, mène une vie simple et rustique des enfants de son milieu et de son époque. Il rêve cependant de voyages et d'ailleurs... Un rêve entretenu par ceux qu'il appelle "les gens du voyage" : les bateliers bien sûr, mais aussi les romanichels, les "camps-volants", les marchands ambulants...
Vingt ans plus tard, Louis prend la relève de son père disparu. Un jour de fête foraine, il rencontre une fille du voyage, Rose, prise dans les tourments de la vie et accepte de la recueillir chez lui. A ses côtés, le jeune éclusier approche le métier de saltimbanque et en perçoit tous les excès : l'extravagance, l'humiliation, la souffrance...
Henriette Bernier vit en Meuse, une terre qui lui a inspiré de nombreux romans (L'enfant de l'autre, La petite Louison, Petite mère).
>> Le rêveur de l'écluse, Henriette Bernier, éditions Presses de la Cité, 2010, 276 p. (19,90 €).
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Le dernier saut de Bigeard : ses cendres larguées au-dessus de Dien Bien Phu
Toul est en deuil. Avec elle, la France combattante. Le général Marcel Bigeard est décédé le 18 juin à son domicile de la rue François-Vadot, dans le quartier Saint-Evre, à quelques pas de l’ancienne cathédrale. Son épouse Gaby et sa fille Marie-France assistaient le vieux soldat. L'entourage du général Bigeard, a indiqué samedi que ses cendres seraient dispersées au-dessus de Dien Bien Phu, au Vietnam, conformément à sa volonté.
Fait prisonnier à l'issue de la bataille qui avait mis fin à la présence française en Indochine en mai 1954, le militaire souhaitait ainsi « rejoindre ses camarades tombés au combat ».
La bataille qui s'est livrée dans cette petite plaine au nord-est du Tonkin, à 20 km de la frontière du Laos et 80 km de la frontière chinoise, a été la plus terrible de la guerre d'Indochine. Environ 4.000 soldats français et près de 10.000 combattants du Viêt-minh - une organisation politique et paramilitaire vietnamienne, créée en 1941 par le Parti communiste indochinois - y ont trouvé la mort. Depuis la défaite française du 7 mai 1954, Dien Bien Phu, est ainsi devenu un synonyme tragique de désastre militaire.
Les obsèques du général Bigeard auront lieu lundi 21 juin à 15 heures en la cathédrale Saint-Etienne de Toul, sa paroisse natale.
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Juin 1940, destins croisés d'une famille lorraine
Juin 1940. Il y a soixante-dix ans. Le monde, presque à mi-chemin du siècle, bascule une seconde fois dans les horreurs d’une nouvelle guerre. Depuis quelques semaines la guerre est à nos frontières et les armées françaises et anglaises ne pourront barrer la route à l’envahisseur. C’est la débâcle. Le 15 juin, Yvette Gueudin-Wadier sauve ce qu’elle peut et part avec ses enfants, Gérard et Roger sur les routes du Sud... Ce même jour, son mari, Lionel Wadier est en Angleterre après avoir été l’un des derniers Français embarqués et sauvé de la “poche de Dunkerque”... De l’autre côté de la Méditerranée, les Français d’Algérie, dont Georgette Gueudin, cousine d’Yvette, s’angoissent des informations contradictoires reçues. Les trois membres de cette famille vont, chacun et dans l’ignorance du devenir des autres, écrire leur journal des évènements. Trois points de vue émouvants et complémentaires pour mieux comprendre la France de juin 1940.
Instituteur dans un village de l'Ouest vosgien, avant une retraite active en écriture, Roger Wadier a toujours cherché à conserver la parole des anciens pour la mémoire et le partage. Ses nombreux livres parus en sont les témoins. Son dernier opus est probable le plus autobiographique des ouvrages qu'il a composé.
>> Juin 1940. Destins croisés d’une famille lorraine, Roger Wadier, Gérard Louis éditeur, 2010, 105 p., ill. (18,90 €).
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Monthureux-sur-Saône : le spectacle de l'été en répétition
[Vosges Matin | 17.06.10] -
Au cœur de l’Ordre de la Visitation
Bien que fondé voici 400 ans, le 6 juin 1610, par sainte Jeanne de Chantal et saint François de Sales, l’Ordre de la Visitation Sainte-Marie reste de nos jours pour beaucoup méconnu. En effet, rare sont ceux qui purent pénétrer au sein de tels monastères : la règle de la clôture était strictement appliquée.
L’opportunité d’entre dans l’univers des Visitandines, découvrir un monde constitué de cloîtres, de cellules, de salles communautaires et d’objets d’art est donc tout à fait exceptionnelle.
L’ouvrage, témoin d’une remarquable exposition présentée au musée de la Visitation de Moulins, à travers cette visite, nous ouvre sur un monde avec ses règles propres et sur la vie simple des religieuses Visitandines, ponctuée d’ingéniosité, de talent et de dévotion.
Nous recommandons tout particulièrement ce catalogue à nos amis Lorrains car l’Ordre fut bien présent en Lorraine. Les années qui précédèrent le début des guerres du XVIIe siècle conduisirent en effet Jeanne de Chantal dans le duché de Bar, à Pont-à-Mousson, où fut fondé en 1626 un couvent de Visitandines sous l'égide d'une dame noble veuve, Madame de Génicourt, comtesse douairière de Haraucourt. Jeanne de Chantal vint d’ailleurs à la cour de Lorraine dans son propre carrosse (bien qu’entrant dans la vieillesse, Jeanne ne voyageait qu'à cheval !). Elle y resta quatre mois, reçue certes par le duc Charles IV et son épouse Nicole, mais surtout par le Père Pierre Fourier, curé de Mattaincourt, dont la sainteté était déjà reconnue et à qui elle confia la nouvelle fondation. En 1632, retour dans le duché de Lorraine et dans les Trois-Evêchés avec la fondation d’un couvent de la Visitation à Nancy et en 1633 à Metz.
Que reste-il de la présence de la Visitation en Lorraine ? La chapelle de la rue éponyme à Nancy attire encore l’œil de l’amateur d’histoire et d’architecture. La construction de l’actuelle chapelle de la Visitation débute le 16 mai 1780 sur des plans dessinés par l'architecte Jacques-Denis Antoine. La bénédiction solennelle a lieu le 17 août 1783.
La chapelle à l'intérieur, est ornée d'un péristyle à l'antique, tandis que le plan dessine une rotonde très peu décorée ; les seuls éléments décoratifs étant les colonnes qui soutiennent des entablements et la coupole décorée d'un trompe-l'œil avec une verrière à son sommet. L'ensemble est dépourvu de vitraux.
La façade s’ouvrant sur la rue de la Visitation montre un beau groupe sculpté de Söntgen représentant la Foi portant la Croix et les Livres Saints, et l'Espérance avec l'ancre qui symbolisait déjà dans l'Antiquité l'espoir et le salut.
L'édifice se singularise par un aspect général très simple, œuvre néo-classique en rupture avec les excès du style baroque. Elle reste néanmoins un monument intéressant et unique dans l'histoire architecturale de Nancy et de la Lorraine.
De nos jours, la chapelle est intégrée au lycée Henri-Poincaré.
Les Visitandines formaient une véritable communauté. Et comme le souligne dans la préface le cardinal Barbarin, primat des Gaules et archevêque de Lyon, « Vivre en communauté, c’est savoir s’organiser de telle façon que toutes les moniales puissent donner le meilleur d’elles-mêmes et permettre à chacune de tirer le plus grand profit humain et spirituel des dons des autres et de ses propres dons. Cette attitude est bien différente du ‘communautarisme’ qui fait tant débat actuellement ; elle prouve (…) que la tradition monacale est apte, aujourd’hui plus encore qu’hier, à tracer un chemin dans notre société. »
>> Au cœur de la Visitation. Trésors de la vie monastique en Europe. 400e anniversaire de l’Ordre, Gérard Picaud et Jean Foisselon, Somogy éditeur / Musée de la Visitation, 2010, 287 p., ill. (39 €).
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In memoriam général Marcel Bigeard
Le général Bigeard lors de la sortie de son dernier ouvrage en 2009Le général Marcel Bigeard s'est éteint en ce matin du 18 juin, jour symbolique s’il en est pour ce militaire fidèle à la France et loyal envers ses gouvernements. Il est décédé à son domicile de Toul. Il avait 94 ans.
L'ancien combattant, grande figure de la Seconde Guerre mondiale et des conflits d'Indochine et d'Algérie, avait déjà été soigné plusieurs jours en mars et en mai au centre hospitalier universitaire de Nancy.
Né le 14 février 1916 à Toul, il fut d'abord employé de banque à la Société générale avant de combattre dans l'armée lors de la défaite de juin 1940. Blessé puis fait prisonnier, il s'était évadé avant de rejoindre les Forces françaises libres en Afrique.
Il est surtout connu pour son action lors de la bataille d'Alger en 1957, lorsque les parachutistes qu'il commandait avaient repris le contrôle de la ville aux indépendantistes du FLN. Les opposants au conflit avaient alors dénoncé des actes de torture et des exécutions sommaires.
Il fut dans les années 1970 secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défense dans le gouvernement Chirac, sous Valéry Giscard d'Estaing, puis député de Meurthe-et-Moselle.
RIP.
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Lignéville (Vosges) : la chapelle Saint-Basle bientôt restaurée
La municipalité de Lignéville, dans le canton de Vittel, a décidé de restaurer la chapelle Saint-Basle située sur le territoire de la commune.
Cédée par l'évêché de Saint-Dié à la commune de Lignéville, la chapelle va faire l'objet d'une réhabilitation engagée par la municipalité. Cette chapelle des XVe-XVIe siècles possède une pièta en pierre du XVe siècle ainsi qu'une statue de saint Basle du XVIIe siècle.
Bravo à ces élus qui ont à coeur de protéger et de valoriser le patrimoine historique et religieux transmis par les générations passées. Pour mieux les transmettre aux générations futures.
[cliché : site internet sur Lignéville]
>> Plus d'infos sur l'histoire de Lignéville sur http://www.ligneville.fr/histoire%20du%20village.html
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La Lorraine se dévoile...
La Lorraine se dévoile sur... http://la-lorraine-se-devoile.blogspot.com
Un blogue passionnant qui vous fera voyager dans l'univers du patrimoine historique, architectural et naturel de notre belle Lorraine. Vous y découvrirez la Lorraine sous un jour méconnu, parce que sa richesse patrimoniale est encore trop ignorée des Lorrains eux-mêmes et pas suffisamment mise en valeur.
Allez vite découvrir le blogue La Lorraine se dévoile... Et surtout allez le visiter aussi souvent que celui de Histoire & Patrimoine Bleurvillois !
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Pérégrinations dans l'empire romain
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Saône Lorraine : préparation des Journées du Patrimoine
[Vosges Matin] -
Bleurville : l'ensemble Arumbaya en concert à l'abbaye Saint-Maur
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Sur les traces d'Apollon à Grand, la Gallo-romaine
Cet ouvrage explore l'histoire fascinante des découvertes archéologiques sur ce qui fut probablement l'un des plus importants centres religieux de l'Antiquité tardive : Grand, dans l'ouest des Vosges.
Archéologues et historiens se succèdent au fil des pages pour tenter de reconstruire la topographie de ce site aux vestiges aussi impressionnants que variés. De quel bâtiment la superbe mosaïque ornait-elle le sol ? Quel est le rôle réel de cet imposant édifice dont de nombreux vestiges subsistent et que l'on a très tôt qualifié de "basilique" ? Grand abritait-il un sanctuaire associé à une source miraculeuse comme le laisse entendre la légende ? S'agit-il bien du lieu que Caracalla aurait visité et dans lequel Constantin aurait reçu sa fameuse vision ?
Autant de questions et de pistes à explorer, tâche aussi fascinante que ardue à laquelle les auteurs de cet ouvrage s'attellent avec talent et enthousiasme.
Le livre fait le point sur les fouilles archéologiques reprises voici cinquante ans, après celles des XVIIIe et XIXe siècles qui avaient révélé l'importance du site de Grand.
>> Sur les traces d'Apollon. Grand la Gallo-romaine, Thierry Dechezleprêtre (sous la dir.), Somogy éditions, 2010, 127 p., ill., préface de Christian Poncelet, président du Conseil général des Vosges (25 €).
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Epinal se souvient des événements de juin 1940