Histoire & Patrimoine Bleurvillois - Page 153
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Bleurville : concours de belote avec le Comité des Fêtes
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Le saint lorrain de février : Jean de Vandières (ou de Gorze)
Jean de Gorze, parfois appelé Jean de Vandières, né vers 900 à Vandières (Meurthe-et-Moselle) fut abbé de Gorze et participa à une ambassade auprès du calife de Cordoue ; il est mort le 7 mars 974. Saint de l’Eglise catholique, sa fête est célébrée le 26 février.
Né dans une famille riche et pieuse, il reçoit une éducation soignée à Metz puis au monastère bénédictin de Saint-Mihiel. À la mort de son père, il revient assurer la gestion du domaine familial, puis le comte Ricuin lui donne en bénéfice l’église Saint-Pierre de Vandières ; de la même façon, un noble du nom de Warnier lui offre l'église Saint-Laurent de Fontenoy-sur-Moselle.
Jean de Vandières aspire à une vie d'ascèse et cherche sa voie. Il se rend en Italie et visite des monastères. De retour en Lorraine, avec quelques amis clercs comme lui, il envisage d'entrer dans un monastère italien qui serait fidèle à la discipline monastique. Mais l'évêque de Metz, Adalbéron, mis au courant de leur projet, leur propose de réaliser leur vœu à Gorze. C'est ainsi qu'en 934, Jean de Vandières et ses amis entrent à l’abbaye de Gorze. Ils vont réformer le monastère et établir la règle bénédictine, permettant bientôt à l’abbaye - à l'époque en terre germanique - de devenir le fer de lance d'une réforme monastique qui s'étendra à tout le Saint-Empire.
En 953 ou 954, il accepte de conduire une ambassade au nom de l'empereur du Saint-Empire Otton Ier auprès du calife de Cordoue, Abd al-Rahman III, mission qui n'était pas sans danger.
Il finira sa vie abbé de Gorze. Sa sainteté, que n'illustre aucun miracle de son vivant, n'a été reconnue qu'à l'époque moderne et par les seuls hagiographes bénédictins. Une chapelle dans l'église de Vandières est cependant dédiée au Bienheureux Jean de Vandières qui ne fut jamais canonisé par l'Église de Rome.
[source Wikipédia et http://www.introibo.fr]
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Pour le centenaire de l'Hôtel des Postes de Metz
En mai prochain, l'Hôtel des Postes de Metz fêtera ses 100 ans.
A cette occasion, un livre, retraçant le siècle de ce formidable ouvrage du patrimoine messin, sera édité.
Un appel est aujourd'hui lancé à toute personne susceptible d'apporter un témoignage ou de posséder photographies, cartes postales, vidéos ou tout document d'archives permettant de valoriser ce bâtiment historique bâti à l'époque de l'annexion.
>> Ces informations et documents peuvent être envoyés à : LA POSTE - ANCI LORRAINE, Amandine Brion, 1 place Général de Gaulle, BP 69020, 57037 METZ CEDEX ou contact au 03.87.56.72.29.
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La Lorraine annexée (1871-1918)
François Roth publie avec cet ouvrage la 3ème édition sur la Lorraine dans l'Empire allemand entre 1870 et 1918.
Dans son avant-propos, l'auteur, professeur émérite d'histoire contemporaine à l'Université de Nancy 2, note, pour appuyer la nouvelle édition de son ouvrage majeur, que "depuis la disparition des derniers témoins qui avaient vécu le début du vingtième siècle et la Grande Guerre et dont j'avais eu la chance d'interroger certains, s'ouvre le temps de l'histoire. La fin de l'antagonisme franco-allemand permet maintenant de se pencher sur cette période avec plus de sérénité. Une nouvelle génération de Messins et Mosellans la redécouvre avec un regard neuf ; elle regarde maintenant avec fierté le patrimoine urbain et architectural légué par l'époque allemande. Cet héritage est désormais intégré dans sa culture (...)".
"Depuis sa [première] rédaction, de nombreux travaux de valeur ont été publiés par les historiens lorrains, alsacien, luxembourgeois et sarrois (...). Du côté allemand les perspectives historiographiques se sont modifiées avec l'importance croissante prise par l'histoire sociale, l'histoire des villes, l'histoire culturelle. (...)". François Roth a pris le parti d'actualiser son ouvrage en se fixant trois orientations : réécrire les passages vieillis ou insuffisants, rééquilibrer l'ensemble en allégeant les développements politiques et économiques au bénéfice du culturel, mettre en perspective l'originalité du destin de cette Lorraine mosellane par comparaison avec ses voisins Alsaciens, Palatins, Sarrois et Luxembourgeois.
Une somme de connaissances qui renouvelle la vision d'une période qui a marqué toute la Lorraine.
François Roth a publié plusieurs ouvrages sur l'histoire de la Lorraine et des régions voisines, les relations franco-allemandes, la guerre de 1870-1871 et celle de 1914-1918, et la construction de l'Europe. Il participe activement à la diffusion du savoir et à la réflexion sur l'histoire de la Région Lorraine.
>> La Lorraine annexée (1871-1918), François Roth, éditions Serpenoise, 2011, 751 p. (40 €).
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Cantonales 2011 à Monthureux : Jean-Claude Lacour défend la ruralité
Sous l’étiquette « Les Vosges à gauche », Jean-Claude Lacour se lance dans la campagne dans le canton de Monthureux-sur-Saône en citant parmi ses priorités la défense de la ruralité.
A 65 ans ce père de famille originaire d’Uzemain, prend fait et cause pour une agriculture bio privilégiant les circuits courts au service notamment des cantines scolaires. Afin de relancer la dynamique économique du secteur, l’ancien conducteur de travaux, devenu par la suite patron d’une entreprise d’entretien d’espaces verts avant de reprendre une épicerie à Epinal, note également la richesse d’un patrimoine forestier constituant un véritable atout pour le tourisme.
Des points positifs qui ne peuvent faire oublier l’exode de la population, les pertes d’emplois et les tarifs inabordables pour le plus grand nombre des maisons de retraite. Le militant CGT dresse dans le même temps les grandes lignes de son programme. « Nous devons maintenir et encourager le petit commerce qui constitue un lien social indispensable », indique le candidat soucieux de développer sur place les crèches collectives et familiales. Autre registre qui lui tient à cœur, celui de l’enseignement avec une attention toute particulière accordée au collège de Monthureux.
Farouchement opposé à toute suppression de postes, Jean-Claude Lacour s’inscrit en chantre du service public. « Nous voulons par ailleurs développer les transports routiers et ferroviaires en tenant compte de la demande des conditions de mobilité et d’horaire, mais aussi en réduire les coûts » relève le retraité partisan d’établir une liaison par rail entre Epinal et Monthureux-sur-Saône.
Jean-Claude Lacour sera secondé d’Isabelle Lagneaux, agent des impôts et également militante CGT. Déjà associés pour le compte du PC lors des dernières élections cantonales sur Epinal-Ouest, Jean-Claude Lacour et sa suppléante avaient alors obtenu 8 % des suffrages.
[Vosges Matin | 25.02.11]
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Les fortifications de Verdun (1873-1918)
En 1873, la forteresse de Verdun est choisie pour constituer l'un des piliers du système fortifié qui va être érigé entre Dunkerque et Nice pour défendre les frontières face à l'Allemagne et à l'Italie. Avec tous les autres forts qui sont construits jusqu'à Toul et Neufchâteau, elle forme le rideau défensif de la Meuse. Après 1900, celui-ci dissuade le haut commandement allemand de recourir à une attaque frontale et l'incite à imaginer une manoeuvre par la Belgique.
En 1914, le rideau défensif de la Meuse couvre la concentration des armées, puis constitue pendant la guerre de mouvement un vaste point d'appui pour celles qui opèrent à ses ailes. Les Allemands doivent le contourner ou s'en emparer, ce qu'ils tentent courant septembre, sans y parvenir. Malgré l'aide décisive qu'elle a apportée aux armées au début du conflit, la fortification permanente, victime d'un défaut d'analyse des événements, sort discréditée de cette première phase de la lutte. Elle est alors délaissée. C'est pour cette raison qu'au début de la bataille de Verdun, du 21 au 25 février 1916, les forts ne participent pas au combat. D'où, entre autre, la perte soudaine du fort de Douaumont. Cependant, le général Pétain, qui veut utiliser la capacité de résistance et d'action des ouvrages de fortification permanente, donne dès le 5 mars l'ordre de les réintégrer dans le dispositif de combat. Très rapidement, ceux-ci démontrent effectivement qu'ils demeurent un moyen de combat efficace, tout particulièrement dans une bataille dominée par le feu de l'artillerie.
Rémi Fonbonne, officier de l'armée de Terre et historien, propose une vision renouvelée de la bataille de Verdun à travers l'organisation de la défense de la Meuse après la défaite de 1870. Fondant son propos sur les archives du Service historique de la Défense et le fonds de la bibliothèque de l'Ecole de Guerre, l'auteur retrace la genèse des fortifications de Verdun et des hauts de Meuse puis leur participation aux opérations.
Un livre appelé à devenir une base de connaissance pour tous ceux qui s'intéressent à la Grande Guerre.
>> Les fortifications de Verdun (1873-1918). Stratégie et tactique, Rémi Fontbonne, Actania Presses, 296 p., ill., cartes (21 €).
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Fossiles et roches de Lorraine
Après Géologie et géographie de la Lorraine, Christian Pautrot signe la suite logique de ce premier ouvrage. C'est maintenant à grande échelle que sont observés ces objets remarquables que sont les roches et les fossiles.
Une belle iconographie présente les roches et fossiles les plus courants ainsi qu'un certain nombre d'objets rares, permettant au collectionneur de les identifier et au naturaliste de glaner à leur propos des renseignements souvent délicats à trouver hors du milieu universitaire. Car, si l'objet est beau en lui-même, la recherche de son origine ouvre des horizons bien plus vastes et passionnants que la simple esthétique.
Enseignants et étudiants retrouveront dans cet ouvrage une vision renouvelée de la diversité de la nature. Le débutant découvrira des conseils utiles s'il veut entreprendre une activité de loisir et collaborer à la connaissance du patrimoine géologique régional, car si beaucoup de données sont maintenant connues, tant d'autres restent encore à découvrir.
Pour tous, le livre est une plongée vertigineuse dans l'espace et le temps.
>> Fossiles & roches de Lorraine, Christian Pautrot, éditions Serpenoise, 2011, 127 p., ill. (15 €).
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Bleurville : Lucienne Thomas passe la main au CCAS
[Vosges Matin]
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La tradition fait l’andouille au Val d’Ajol
La dégustation des andouilles, ça se prépare ! Car si la préparation de l’andouille ne demande pas des efforts in considérables, les petites mains s’activent depuis le matin pour que chacun puisse trouver, au Val-d’Ajol, une assiette bien remplie. Que ce soit à la maison, sous le chapiteau ou au restaurant.
Il est 10 h 40 et devant la boucherie Daval, place de l‘Hôtel-de-Ville, il y a déjà la queue. Un bon quart d’heure avant d’être servi. Les années passent mais le succès ne se dément pas. Jean-Marie et Jeanne-Marie sont là pour en témoigner. Ils viennent de Rixheim et chaque année à pareille époque, le couple fait le voyage jusqu’au Val-d’Ajol, avec une liste de courses longue comme le bras : « On prend du gandoyau, des andouilles, de la palette, des saucisses… Moi, je suis né en face explique Jean-Marie, bientôt 79 printemps. Le fondateur Jean-Paul Grillot était un copain. Quand j’habitais ici, tous les jeudis, on venait éplucher un panier d’oignons pour faire le boudin. »
A quelques mètres de là, sous un chapiteau, la joyeuse équipe des « Amis du plateau » est déjà derrière les fourneaux. Les premiers amateurs sont arrivés à 9 h et depuis, Luce officie derrière la marmite. 280 repas dimanche, 400. La troupe est rodée et la foire aux Andouilles est devenue un rendez-vous traditionnel. Pire, incontournable. « Avant je prenais une journée de RTT pour venir ici » explique Luce. « C’est vrai que cette année, la foire ne tombe pas pendant les vacances scolaires dont c’est un peu plus compliqué mais les enfants du Val d’Ajol ont l’autorisation exceptionnelle de louper l’école. Du coup, ils font leurs premières actions de bénévoles et on y tient beaucoup » appuie Jean-Marie Yager, trésorier de l’association et professeur de judo. « La foire s’est vraiment développée ces dernières années et on voit des gens qui viennent de loin pour manger l’andouille sous le chapiteau. »
Mais au chapiteau, d’autres encore ont préféré le cadre pittoresque d’une salle bien connue des Ajolais : « Chez Narcisse ». Plus enclin à recevoir des groupes musicaux (Pigalle y jouera d’ailleurs dimanche 27 février à 15 h), l’endroit s’est transformé pour l’occasion en grande salle de restauration. Au son de l’accordéon, s’il vous plaît ! « Ces deux ou trois dernières années, il restait de la place mais ce lundi, on était obligé de refuser du monde. C’est un véritable crève-cœur, explique Stéphanie Collot, responsable de l’établissement. Au menu : andouille bien sûr, salade de pommes de terre, munster et tarte aux brimbelles. Du typique qui là aussi dure depuis presque trente ans…
Attablés au milieu de la salle, Nicolas, Bernard, Colette, Jacky et Daniel sont venus « entre copains », profiter d’une journée pas comme les autres. « On vient régulièrement manger ici. L’ambiance est bonne. C’est bien de conserver de telles traditions, atteste Nicole, venue de Luxeuil. Cela met de l’ambiance dans la commune. » « Et puis, comme à Luxeuil, il n’y a pas d’andouilles, on en ramène une paire », ironise Daniel, le comique de la bande non mécontent d’avoir passé une journée haute en couleurs. Comme chaque 3e lundi de février au Val-d’Ajol.
[Vosges Matin | 22.02.11]
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Charmes (Vosges) : autour de Frédéric Chopin, le Lorrain
[Vosges Matin]
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Le conseiller général et le cantonnier
Billet d’humeur à propos des prochaines élections cantonales…
« Ah mais c’est que vous avez un rôle didactique vous la presse ! », s’entend-on dire partout. Didactique, d’accord. Mais à l’impossible nul n’est tenu : c’est parfois ce qu’on est tenté de penser. Il suffit de poser la question aux administrés-électeurs : « Vous savez à quoi servent les élections cantonales ? » Beaucoup haussent les épaules, répondent qu’ils s’en fichent, quand ils ne vous proposent pas des réponses surréalistes. « C’est pour dire celui qui va être cantonnier » a-t-on un jour entendu dans les confins de Coussey…
En 1995 il y avait cantonales. Il nous fallait définir, dans un papier, « les forces en présence et les enjeux » dans les cantons renouvelables. Nous nous sommes mis à deux, et toute une journée durant, pour rencontrer les neuf candidats en lice sur Monthureux-sur-Saône, onze communes, moins de 2 500 habitants. Il y avait le conseiller général sortant, maire de Monthureux. Lui nous l’a jouée : « J’ai un projet gigantesque, c’est un scoop, je vous l’offre, tenez le fax-là - il désigne l’appareil antédiluvien qui vous crachait un feuillet à la minute - j’attends la réponse de l’investisseur. » Il s’agissait de noyer plus de 70 hectares avec un lac artificiel. Sauf que c’était sur le territoire de Bleurville, dont le maire, candidat lui aussi, ne savait encore rien du futur ‘Madine’ monthurolais.
Le communiste de service, agriculteur à Regnévelle, brave retraité désespéré de voir son village perdu aux confins des Vosges et de la Haute-Saône, nous a reçus à sa table. Sympathique. Nous avons vu tout le monde, sauf la candidate de la droite nationale, inconnue au bataillon.
Après, on a écrit le fameux papier, « les enjeux, les forces en présence ». Et, contre toute attente, c’est le maire de Bleurville qui fut élu. Le ‘Madine’ monthurolais fait toujours bien rire dans les cafés du coin…
[René Borg | Vosges Matin | 20.02.2011]
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André Jacquemin, le catalogue raisonné de l'Oeuvre gravé
André Jacquemin a gravé, de 1920 à 1991, mille quatre cent huit estampes en taille-douce, usant comme procédé de l'eau-forte, de la pointe sèche et du burin. A ces oeuvres en feuille isolée s'ajoutent un millier de gravures d'illustrations de livres, cinq burins sur argent pour l'orfèvrerie Christofle, vingt-quatre monotypes et une quinzaine d'impressions sur plâtre.
Le catalogue raisonné des estampes de l'artiste vosgien présente l'intégralité des gravures en feuille. Les notices sont illustrées. En annexe, une liste des quarante-sept livres illustrés par l'artiste de 1938 à 1989 est présentée. Suit un index de deux cents portraits gravés identifiés, de trois cents lieux précis et de plus de cent trente animaux. Puis une liste sélective de cent cinquante-deux expositions individuelles et de près d'une centaine d'expositions collectives complétée par divers Salons où le maître André Jacquemin exposait régulièrement. Une bibliographie clôture l'ouvrage.
Nous avons là un ouvrage qui contribue à la connaissance et à la diffusion de l'oeuvre gravé de Jacquemin. Oeuvre impressionnant, alliant sensibilité, profondeur et puissance qui traduit aussi l'amour du maître pour son département natal : les Vosges.
Un remarquable catalogue que tous les amoureux de l'oeuvre d'André Jacquemin auront à coeur de mettre en avant dans leur bibliothèque.
>> André Jacquemin. L'Oeuvre gravé. Catalogue raisonné, Gisèle Lambert, Anne Monestier Jacquemin, Serge Domini éditeur & Conseil général des Vosges, 2010, 303 p., préface de Christian Poncelet, président du Conseil général des Vosges (39 €).
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Mandres-sur-Vair : un collège privé vosgien en plein développement
>> Renseignements sur le collège-lycée Bienheureux Frassati de Mandres-sur-Vair sur www.collegefrassati.com
>> Contact : collegefrassati@hotmail.com
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Des ancêtres Bleurvillois de Frédéric Chopin
Le bicentenaire de la naissance du célèbre compositeur Frédéric Chopin a été commémoré en musique en 2010 en Lorraine. La famille Chopin avait en effet de nombreuses attaches familiales dans la région. Et à Bleurville en particulier.
Chacun sait que Frédéric Chopin est le fils de Nicolas, né en 1771 à Marainville-sur-Madon, dans le canton de Charmes. Depuis les passionnantes recherches menées par Gabriel Ladaique sur les origines lorraines de Chopin, on connaît désormais mieux la généalogie de l’illustre compositeur polonais. Les premiers Chopin à s’installer dans le sud de la Lorraine dès 1670 venaient du Dauphiné comme de nombreuses autres qui s’installèrent sur les terres abandonnées à la suite de la guerre de Trente Ans (comme les Fatet, par exemple, qui viennent de Savoie).
Alain Beaugrand, président des Amis de Saint-Maur et passionné d’histoire locale, s’est penché sur les liens de la famille Chopin avec Bleurville. « C’est à la faveur du mariage avec un arrière grand-oncle de Frédéric Chopin que l’on peut fixer ce lien » précise Alain Beaugrand. « Catherine Larcher, née le 9 juin 1716 à Bleurville, épouse en effet, à 38 ans, le 13 août 1754 à Mirecourt, Dominique Chopin. Les parents de Catherine, Pierre Larcher et Anne Boyer, sont des artisans menuisiers charpentiers. Il semblerait que, d’après des pièces notariées, les époux Larcher demeuraient dans une maison de la Grande-Rue que nous ne pouvons située faute de précisions ».
« Le père de Catherine Larcher, poursuit notre érudit local, faisait partie de l’élite du village : il était en effet échevin de la communauté, c’est-à-dire conseiller municipal. On rencontre en effet son nom en 1721 dans l’acte de fondation de la confrérie des morts instituée à l’église paroissiale par le curé de Provenchères, l’abbé Pereye, originaire de Bleurville ».
Le frère de Dominique Chopin, Nicolas, sera l’ascendant direct de Frédéric. Tous deux étaient nés à Xirocourt, dans le canton d’Haroué, où ils exerçaient le métier de cosson, c'est-à-dire marchands d'oeufs. Le grand-père de Frédéric, François Chopin était charron à Marainville-sur-Madon.
« Les recherches doivent être poursuivies afin de déterminer si les Larcher alliés aux Chopin sont les ancêtres directs de la famille Larcher connue jusqu’à nos jours à Bleurville » conclut Alain Beaugrand. Au début du XVIIIe siècle, coexistaient en effet plusieurs familles Larcher au village… L’écheveau généalogique ne sera pas facile à démêler !
Notre historien local espère beaucoup du prochain ouvrage du professeur Ladaique – par ailleurs ami très proche du regretté abbé Paul Pierrat, le sauveteur de l’abbaye Saint-Maur – qui devrait apporter de nouvelles informations sur la généalogie du plus français des compositeurs polonais… Ou le plus vosgien des polonais célèbres !
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Balade à Fontenoy-le-Château
[Vosges Matin]
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Cantonales 2011 à Monthureux : Alain Roussel fidèle au monde rural
Dans le canton de Monthureux-sur-Saône, Alain Roussel reste l’enfant du pays. Et ses mandats de conseiller général n’ont rien changé à l’affaire. Pas question pour l’élu, marié, père de deux enfants, qui se dit « indépendant », comme son prédécesseur Raymond Recouvreur, de délaisser sa campagne pour les ors du Conseil général. Le cheval de bataille du maire de Claudon, qu’il partage avec sa suppléante Pascale Marchand : le monde rural. Son bras armé : la communauté de communes de la Saône vosgienne (19 communes, 4000 habitants), qui n’hésite pas à multiplier les conventions avec ses voisines plus importantes afin de mener à bien certains projets.
« Nous avons la chance, dans le canton de Monthureux, d’avoir conservé un tissu commercial assez dense. Il existe une vraie dynamique rurale », note Alain Roussel qui, pour officialiser sa candidature, n’avait pas choisi par hasard le site de la future maison de retraite de Monthureux-sur-Saône. « C’est le dossier le plus important du territoire, assure l’élu, qui se monte à plus de 7 millions d’euros. » La fin des travaux est prévue fin 2012. Quant à l’ancienne maison de retraite, elle accueillera prochainement une maison de santé rurale. « Il est important que le territoire continue à vivre normalement, pas comme un musée ou de façon assistée », note Pascale Marchand, mariée, mère de deux enfants, qui a décidé de se lancer dans le grand bain politique.
Dans les tiroirs de la campagne qu’ils viennent d’engager, le candidat et sa suppléante ont plein d’idées « pour faciliter le quotidien de la population ». De tous âges. Et le conseiller général sortant de citer pêle-mêle : « la construction d’une station-service en libre-service », « une aide aux particuliers pour qu’ils isolent leur habitation », « la gestion du transport scolaire », « la création, dans le cadre du plan départemental des déchets, d’une recyclerie/ressourcerie sur le site de Mont de Savillon », ou encore « un accueil périscolaire égal sur tout le territoire ».
[Vosges Matin | 17.02.2011]
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Le rêve de la Grenouille
La Route, c'est un drôle d'univers, avec d'un côté les riches, les commerces, les cafés, et de l'autre les ouvriers des cités, des petites gens obligés de cohabiter pour la plupart dans la promiscuité de leur deux-pièces. Promiscuité, un mot étrange pour Lison dite la Grenouille. Du haut de ses dix ans, elle s'interroge sur le monde qui l'entour et grandit dans l'amour des siens, tiraillée entre une mère fantasque et une grand-mère autoritaire. Les mystères de la vie interpellent la fillette sans cesse à l'affût d'expériences, de mots savants et de révélations à propos d'une lointaine tante paternelle, tellement exotique, car "russe".
La chronique à la fois drôle et tendre de la vie d'une famille modeste en Lorraine, à la fin des années 1950, racontée à travers le regard d'une fillette intelligente et malicieuse.
Elise Fischer est née à Champigneulles, à quelques kilomètres de Nancy. Auteur d'une vingtaine de romans sur la Lorraine et l'Alsace, elle s'implique activement dans le rayonnement du Village du Livre de Fontenoy-la-Joûte, dans le Lunévillois.
>> Le rêve de la Grenouille, Elise Fischer, éditions Presses de la Cité, Collection Terres de France, 228 p., (18,50 €).
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Georges Garillon, le poète de la forêt de Darney
[Vosges Matin]
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"Sur les traces de Charles de Foucauld en Lorraine" en souscription
>> Bulletin de souscription du livret Sur les traces de Charles de Foucauld en Lorraine à renvoyer avec le règlement à : M. FLORENTIN, 3B rue Basset, 54300 LUNEVILLE
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Le musée départemental d’Epinal à la croisée des chemins
En 1992, Bernard Huin, alors conservateur du musée départemental d’art ancien et contemporain estimait à 70000 visiteurs par an le potentiel de l’établissement. Vingt ans plus tard, les chiffres en sont loin, oscillant entre 15 et 30000 entrées chaque année. « 50 % des musées font moins de 10000 visiteurs par an et le musée est devenu un lieu de consommation » atteste Philippe Bata, conservateur à Epinal depuis 2007.
« Nous ne sommes pas un grand musée de ville universitaire ou dans un grand bassin de population et cela demande un effort encore plus important. On a du potentiel mais en terme d’affichage et de visibilité, on n’a pas encore rendu la qualité de la collection assez visible ».
L’an dernier, 18101 visiteurs ont franchi les portes de la structure, passé sous la gérance totale du Conseil général depuis plus de deux ans. Combien ont véritablement payé l’entrée ? 3500.
3500 visiteurs payants par an. Soit au mieux, 16 100 € de recettes tirés des billets d’entrée chaque année. Ridicule dans un budget avoisinant les 900 000 euros. « L’argument qu’on nous a toujours opposé était que d’une part, pour le public, les choses gratuites sont des choses qui ont peu de valeur et d’autre part, que si l’entrée n’était pas payante, n’importe qui pouvait venir et se balader dans le musée » affirme cet ancien membre du conseil d’administration. Il y a plus de quinze ans, le sujet était déjà sur la table, le tarif d’entrée (30 francs), étant jugé trop élevé. Depuis, l’idée fait son chemin. Quant à dire que l’entrée au musée départemental sera bientôt gratuite…. «Les musées sont payés sur les impôts du citoyen. Pour moi, un musée, c’est comme une école et les collections permanentes font partie du patrimoine » avance Philippe Bata, lui aussi convaincu du bien fondé de la gratuité de l’entrée. « Je reconnais que 3500 entrées payantes ce n’est pas un chiffre énorme et la gratuité totale, c’est la grande question […] Il n’y a rien de tranché mais on y réfléchi » confirme Luc Gerecke, vice-président du Conseil général en charge de la culture.
Fermetures ou restrictions d’ouverture ?
D’autant que des voix s’élèvent ici et là. Pas assez de grosses expositions, un accueil trop froid, une bibliothèque méconnue, pas d’événementiel créé autour du musée. « Poncelet dit puisque c’est moi qui paye, c’est moi qui décide. Si tout était comme ça, imaginez-vous ce que ça donnerait ? Du coup, rien ne se passe. »
« A l’époque, de grosses expositions ont été organisées (Claude-Gelée en 2001 : 17000 personnes en 3 mois ; « La querelle du coloris dans la peinture du XVIIe siècle » en 2004 : 9000 visiteurs en 3 mois). Des expositions qui étaient certainement de taille nationale mais Epinal reste une ville de province qui n’est pas capitale de région, qui n’a pas d’universités énormes et en plus dans un département que l’on considère aujourd’hui encore comme le bout du monde » avoue encore un ancien administrateur. « On n’a pas eu tord de faire ces expos, il y a eu du monde mais malgré tout il n’y a pas eu la foule qu’il y aurait pu avoir. Les désaffections actuelles ne sont pas spécifiques à Epinal. »
Du coup, des pistes sont évoquées… Fermer le musée en début de semaine. Fermer le second étage, consacré à l’art contemporain, à certains moments de l’année. « Un musée a une activité assez cyclique. L’an dernier, le second étage du musée a été fermé plusieurs jours […] La piste de fermer cet étage à certains moments a été évoquée. C’est vrai. Le nombre d’heures destinées aux vacataires culturels a été revu à la baisse. Pour le moment, le planning fait qu’il n’y a pas de diminution de service. Si fermeture il y a, il y aura une baisse de fréquentation, et notamment des scolaires et on ne peut pas imaginer cette solution » appuie Luc Gerecke.
Aujourd’hui, 1419 pièces sont explosées dans l’enceinte du musée sur une collection évaluée à plus de 29000 pièces. « Mon espoir est que la réouverture d’une extension du parcours de peinture, va susciter l’intérêt des visiteurs, des collectionneurs et des amateurs d’art. Et j’espère que l’arrivée du vase Galée emmènera d’autres déclics. Je l’espère. Sincèrement », conclu Philippe Bata.
[Vosges Matin]
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Martigny-les-Bains (Vosges) : quel avenir pour l'Hôtel International ?
[Vosges Matin]
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Metz : colloque "Armée-Nation" le 17 février 2011
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Parc naturel régional des Trois Provinces : des réunions d'information
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Bleurville : l'emmental vosgien en vedette sur le marché bio
[Vosges Matin]
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Quand les mariés lorrains étaient voilés...
Rassurez-vous, nous ne relançons pas ici une polémique sur le port du voile islamique !.. Nous voudrions simplement vous présentez une ancienne coutume qui avait cours dans l'ancien diocèse de Toul lors de la cérémonie religieuse du mariage.
L'usage local de tendre un voile au-dessus des futurs époux lors de l'échange des consentements est confirmé par le rituel du diocèse de Toul publié en 1700 par Mgr Henri de Thyard de Bissy. Ce rite diocésain fut confirmé par le "petit rituel" à l'usage du diocèse de Nancy & de Toul publié en 1922 par Mgr de la Celle. Cet usage fut approuvé par Rome en 1865. Il serait intéressant de savoir si le diocèse de Saint-Dié, issu du démembrement du vaste diocèse de Toul en 1777, pratiquait également ce rite.
Le rituel toulois prévoit qu'un voile doit être étendu au-dessus des futurs mariés lors de l'échange des consentements. Le rituel de 1700 stipule qu'il doit s'agir d'un "voile blanc", et celui de 1922 précise que le voile de couleur blanche doit être "destiné spécialement à cet usage".
Ce rite original ne se déroule que pendant la bénédiction solennelle des noces ; celle-ci se fait à la messe après le Pater. Cette bénédiction, nous précise l'abbé Husson dans le bulletin paroissial de février de l'église Saint-Pierre de Nancy, est esssentiellement destinée à l'épouse et elle ne peut se donner qu'une seule fois.
Quel est la signification d'une telle pratique ? Un voile symbolise la présence divine, ce qui est sous le voile doit être considéré comme sacré par l'Eglise.
Cette tradition remonte aux origines du christianisme et trouve probablement ses origines dans l'Ancien Testament. Le poète Paulin de Nole (vers 353-431) nous dit que "l'évêque qui préside le mariage place un voile sur les épaules des deux époux à la fois".
Cette pratique du voile placé au-dessus des futurs époux - qui était encore pratiqué dans certaines paroisses du diocèse de Nancy jusqu'au début des années 2000 - a été réintroduite récemment à l'église Saint-Pierre dans le cadre de l'application du missel de 1962.
[source : La Barette de Saint-Pierre des Latins, n° 18, février 2011]
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Voyage au coeur de l'OAS
Pour la première fois, un des principaux responsables de l'Organisation armée secrète (OAS) - Jean-Jacques Susini - a confié à l'universitaire et historien Olivier Dard, l'ensemble de ses archives qui sont celles de l'état-major de l'OAS-Algérie, en particulier les échanges de courriers et de nombreux rapports émanant de l'OAS. L'exploitation de ces archives permet de suivre, au quotidien, la vie de cette organisation clandestine du putsch d'Alger (avril 1961) à l'indépendance de l'Algérie (juillet 1962).
Pour la première fois, il est donc possible de répondre clairement à des questions sur les véritables dirigeants de l'OAS, sur le caractère "fasciste" de l'organisation, sur son financement, sur l'organisation de sa propagande, sur ses moyens de lutte, ses méthodes et leurs résultats, sur son poids dans l'opinion publique.
L'ouvrage met en outre en perspective la situation de l'OAS alors que la guerre d'Algérie s'achève. Le face-à-face entre l'OAS et l'Etat est saisissant. Les archives éclairent notamment, sur fond de négociation des accords d'Evian, le choix et la mise en oeuvre de la politique de la "terre brûlée". Du côté musulman, l'OAS cherche des relais, en particulier du côté du MNA et du FLN, avec lequel elle signe l'"accord" du printemps 1962.
L'OAS ne s'est jamais remise de son échec en Algérie. Son effondrement en Afrique du Nord ne signifie pas pour autant sa disparition et le livre retrace ses postérités, de l'attentat du Petit-Clamart contre De Gaulle à la montée du Front National, en passant par l'amnistie des généraux putschistes par Mitterrand.
Pour les Lorrains, l'ouvrage laisse entrevoir l'engagement et l'action du colonel Antoine Argoud - vosgien originaire de Darney (1914-2004) - au sein de l'OAS où il était connu sous le pseudonyme d'"Albatros".
L'auteur, Oliver Dard, est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paul-Verlaine de Metz.
>> Voyage au coeur de l'OAS, Olivier Dard, éditions Perrin, collection Tempus, 2011, 533 p. (11 €).
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La Nouvelle revue lorraine, numéro 6
Tous les deux mois, les abonnés l'attendent avec fébrilité et impatience... La sixième livraison de La Nouvelle revue lorraine est sortie depuis début février ! Avec un sommaire toujours aussi riche. Qu'on en juge avec ces quelques articles sur l'histoire et les histoires qui ont marqué notre Lorraine, rédigés par des auteurs qui vous font partager leur amour pour la région :
- Alfred Renaudin, peintre de la Lorraine
- Thionville face au culte réformé (XVIe-XVIIIe siècles)
- Un espion au service du duc Léopold
- Des noms communs devenus propres... L'exemple des rues de Bleurville
- Les dénicheurs
- Deux courageuses vosgiennes
- L'église restaurée de Mars-la-Tour
- L'Alsace-Moselle : une mode ? Une volonté de se faire remarquer ?
- Charlemagne, empereur d'Occident
- Henriette de Lorraine à Sampigny
- La dernière croisade de la Croix de Lorraine
... et de nombreux autres articles, chroniques et notes de lecture.
La Nouvelle revue lorraine, c'est la revue de tous les Lorrains de Lorraine et des Lorrains expatriés ! Alors, ceux qui ne sont pas encore abonnés, abonnez-vous vite !
>> Abonnement pour 1 an (36 €, 6 numéros) en envoyant vos coordonnées postales et votre règlement à : Jean-Marie Cuny, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE
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Bleurville : SEBELER, une entreprise qui ne connaît pas la crise
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Serécourt (Vosges) : marcheurs et amateurs de patrimoine
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Tignécourt (Vosges) : Natur'Images en préparation
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