Rassurez-vous, nous ne relançons pas ici une polémique sur le port du voile islamique !.. Nous voudrions simplement vous présentez une ancienne coutume qui avait cours dans l'ancien diocèse de Toul lors de la cérémonie religieuse du mariage.
L'usage local de tendre un voile au-dessus des futurs époux lors de l'échange des consentements est confirmé par le rituel du diocèse de Toul publié en 1700 par Mgr Henri de Thyard de Bissy. Ce rite diocésain fut confirmé par le "petit rituel" à l'usage du diocèse de Nancy & de Toul publié en 1922 par Mgr de la Celle. Cet usage fut approuvé par Rome en 1865. Il serait intéressant de savoir si le diocèse de Saint-Dié, issu du démembrement du vaste diocèse de Toul en 1777, pratiquait également ce rite.
Le rituel toulois prévoit qu'un voile doit être étendu au-dessus des futurs mariés lors de l'échange des consentements. Le rituel de 1700 stipule qu'il doit s'agir d'un "voile blanc", et celui de 1922 précise que le voile de couleur blanche doit être "destiné spécialement à cet usage".
Ce rite original ne se déroule que pendant la bénédiction solennelle des noces ; celle-ci se fait à la messe après le Pater. Cette bénédiction, nous précise l'abbé Husson dans le bulletin paroissial de février de l'église Saint-Pierre de Nancy, est esssentiellement destinée à l'épouse et elle ne peut se donner qu'une seule fois.
Quel est la signification d'une telle pratique ? Un voile symbolise la présence divine, ce qui est sous le voile doit être considéré comme sacré par l'Eglise.
Cette tradition remonte aux origines du christianisme et trouve probablement ses origines dans l'Ancien Testament. Le poète Paulin de Nole (vers 353-431) nous dit que "l'évêque qui préside le mariage place un voile sur les épaules des deux époux à la fois".
Cette pratique du voile placé au-dessus des futurs époux - qui était encore pratiqué dans certaines paroisses du diocèse de Nancy jusqu'au début des années 2000 - a été réintroduite récemment à l'église Saint-Pierre dans le cadre de l'application du missel de 1962.
[source : La Barette de Saint-Pierre des Latins, n° 18, février 2011]
Commentaires
étonnant cette coutume ! en tout cas, c'est bien qu'un prêtre "relance" ce rite en lorraine.