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vosges - Page 84

  • Paroisse Notre-Dame de la Saône : l'abbé Villaume au repos

    Bénédiction maison paroissiale 01.10.06 023.jpgL'abbé Charles Villaume, curé de la paroisse Notre-Dame de la Saône (Monthureux-sur-Saône - Bleurville) regroupant onze clochers du canton de Monthureux et du sud de celui de Lamarche, va prendre quelque temps de repos.

     

    L'animation liturgique dominicale est prise en charge par les laïcs de la paroisse dans le cadre des assemblées dominicales en attente de prêtre (ADAP). Elle se fera avec l'accompagnement et le soutien du curé administrateur, l'abbé Clément Ayéméné, curé de Lamarche.

     

    Nous souhaitons au Père Villaume un repos serein et, avec les beaux jours, son retour parmi ses ouailles.

     

    L'abbé Villaume exerce son ministère pastoral dans la paroisse N.-D. de la Saône depuis 1994 in solidum avec l'abbé Pierre Maillard (décédé en 2005). Après avoir exercé à la paroisse spinalienne de La Vierge, il poursuivit un ministère missionnaire comme prêtre fidei donum au Mali durant près de 30 ans.

  • A la recherche de la généalogie des Fleurot, rebouteux célébres du Val d'Ajol

    Michel Valentin, secrétaire de l'éco-musée de Fougerolles, consacre une grande partie de son temps à la généalogie, notamment celle de sa famille paternelle, les Valentin, tabelions généraux de Lorraine de père en fils, qui plonge ses racines en 1575 au Val d'Ajol.

     

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    Michel Valentin (cliché Vosges Matin)

     

    Histoire et généalogie des Fleurot du Val d'Ajol du 16ème au 20ème siècle, paru fin 2008, est co-signé avec Robert, le frère de Michel Valentin, et Yvan Fleurot. L'ouvrage détaille les différentes branches Fleurot qui ont, pour certaines, croisé la grande Histoire. Tel est le cas des Fleurot, rebouteux, connus dans toute la Lorraine et la Franche-Comté. Le dernier, Abel, est décédé à La Baffe-Mossoux en 1991.

     

    Au fil de ses recherches, Michel Valentin a fait connaisance avec les Fleurot industriels, propriétaires d'une usine textile au Val d'Ajol qui a employé jusqu'à 140 salariés, ou encore avec cet autre Fleurot émigré aux Antilles après 1815 et originaire de Port-sur-Saône. Son petit-fils a marié la nièce du président des Etats-Unis, John Tyler (1790-1862), 10ème président américain. Mais le plus célèbre des Fleurot et bien Jean-Joseph Fleurot qui, en 1759, a été convoqué à Versailles par Louis XV pour y soigner le fils du Dauphin.

     

    >> Histoire et généalogie des Fleurot du Val d'Ajol du XVIe au XXe siècle, Michel et Robert Valentin, et Yvan Fleurot. A commander à Michel Valentin, 47 rue des Pins, 70220 FOUGEROLLES (20 € + 3,50 € frais d'envoi).

  • Bleurville : l'Agence Postale Communale est née

    APC Bleurville.jpgL'Agence Postale Communale de Bleurville a ouvert officiellement le 5 janvier 2009. Elle se substitue au bureau de poste de pleine exercice. L'agence est tenue par un agent communal et elle est ouverte au public du lundi au samedi de 9h00 à 11h30. Elle est rattachée au bureau de secteur de Darney.

     

    L'agence postale offre les services de base en matière de courrier-colis et de services bancaires. Les opérations plus complexes doivent être réalisées auprès du bureau de poste de Monthureux ou de Darney.

     

    Pour la petite histoire, la présence postale à Bleurville date de près d'un siècle, puisque c'est en décembre 1909 que le premier bureau de poste est ouvert par l'Administration des Postes & Télégraphe. Bleurville fêtera donc en décembre prochain le centenaire de son bureau de poste... qui n'aura pas vécu un siècle complet puisqu'il vient d'être remplacé par une simple agence désormais sous la responsabilité de la mairie. L'histoire est souvent un éternel recommencement puisque, là encore, Bleurville fut desservi postalement par le bureau de Darney une grande partie du XIXe siècle siècle avant de l'être quelque temps par celui de Monthureux jusqu'à la création du bureau bleurvillois au début du XXe siècle.

     

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    Par un raccourci comme nous en propose parfois l'Histoire, la façade de La Poste de Bleurville conserve encore le sigle "PTT", désormais recouvert par l'enseigne de l'Agence Postale. Pour l'esthétique et la mise en valeur de la façade, cette enseigne aurait pu, peut-être, être installée à côté de l'ancien sigle postal...

     

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    L'agence postale de Bleurville

     

    >> Afin de préparer le centenaire de La Poste à Bleurville, H&PB recherche toute information sur la vie du bureau de poste local et notamment des renseignements (nom, durée de la présence, photo éventuellement) sur les différents receveurs-distributeurs qui se sont succédés à Bleurville, et toute anecdote sur le bureau. Contact : histoireetpatrimoinebleurvillois@laposte.net

  • Musées gratuits pour les jeunes

    La mesure prendra effet le 4 avril. Les moins de 25 ans entreront gratuitement dans les musées.

     

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    Les moins de 25 ans et leurs professeurs pourront aller gratuitement dans les musées et les monuments nationaux à partir du 4 avril prochain, une mesure annoncée par Nicolas Sarkozy, qui prend la place d'une gratuité totale expérimentée et finalement abandonnée. Cette mesure de gratuité "ne tue pas les musées, au contraire, car les jeunes qui ont l'habitude d'aller au musée" iront également quand ils seront adultes, a déclaré le président.

     

    La mesure concerne la centaine de monuments nationaux, comme le Panthéon ou l'Arc de triomphe, le Mont Saint-Michel ou les remparts de Carcassonne, ainsi que les collections permanentes de la quarantaine de musées nationaux, le Louvre, le musée du quai Branly, Fontainebleau ou le château de Pau. Leurs expositions temporaires resteront payantes, précise le ministère de la Culture.

     

    En pratique, elle s'applique aux jeunes âgés de 18 à 25 ans, les jeunes âgés de moins de 18 ans bénéficiant déjà de la gratuité dans ces établissements. Le coût de la mesure, qui sera compensée financièrement aux établissements, est évalué à 25 millions d'euros par an. Pour 2009, la somme pourra être prélevée des 5% de budget que doit geler chaque année chaque ministère, a précisé le ministère de la Culture.

     

    [d’après Vosges Matin | 14.01.09]

  • Remoncourt (Vosges) : la petite cloche réparée

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    La petite cloche réinstallée par l'entreprise Voegelé [cliché Vosges Matin]

     

     

     

    La petite cloche de l'église Saint-Remi de Remoncourt, près de Vittel, avait une fêlure sur une hauteur de 20 centimètres. Dès lors, elle a été descendue en juillet dernier du beffroi roman de l'église paroissiale puis elle a rejoint les ateliers de l'entreprise André Voegelé à Strasbourg, maison fondée en 1908 et spécialisée dans l'art campanaire et la restauration des cloches.

     

    Après une réparation salutaire et un bon nettoyage, elle vient de retrouver ses deux sœurs dans le clocher pour à nouveau transmettre bonnes et moins bonnes nouvelles et rythmer la vie des paroissiens.

     

    On ne peut que féliciter les municipalités qui entretiennent le patrimoine communal - dont fait partie l’église - ainsi que le mobilier qui est affecté au culte ou qui contribue à embellir les édifices : cloches, vitraux, objets d’art (statues, tableaux, etc.)…

     

    Un entretien régulier de ce patrimoine – fragile par ailleurs - contribue à éviter des dépenses trop importantes à terme pour les communes.

  • Gaby Bontems dédicace son livre sur Claudon

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    Gaby Bontems présente son ouvrage [cliché Vosges Matin]
    Notre ami Gaby Bontems, l'érudit et fécond historien du village de Claudon (Vosges, canton de Monthureux-sur-Saône), dédicace actuellement à tour de bras les deux premiers tomes de son ouvrage sur l'histoire de Claudon, "Mes racines" et "Des gens industrieux". Un troisième opus est en préparation ; il viendra boucler le cycle de l'histoire contemporaine de ce village du sud-ouest vosgien.

     

    L'auteur, qui est né et a vécu toute sa vie à Claudon en exerçant le métier de marchand de bois, nous révèle l'histoire des humbles gens qui ont "fait" le village. Il a cotoyé de nombreux anciens qui lui ont transmis la petite histoire, celle que les historiens ne peuvent pas connaître, celle qui se transmet grâce à la mémoire collective et individuelle surtout. Bref, la vie du quotidien qui fait la richesse des relations entre les hommes sur ce petit bout de terroir enchassé dans la vaste forêt de Darney.

     

    Le tome 1 est préfacé par Alain Roussel, maire de Claudon et conseiller général, et le tome 2 par Jean-François Michel, professeur d'histoire retraité et président de l'association Saône Lorraine.

     

    Deux ouvrages à lire absolument par tous ceux qui aiment la région et s'intéressent à son histoire.

     

    >> Histoire de Claudon en Vôge (2 tomes : "Mes racines" et "Des gens industrieux"), Gaby Bontems, éditions L'Atelier de la Mémoire (25 € le tome). En librairie.

  • Vosges : le département perd des habitants

    C'est dans la Plaine des Vosges que l'érosion de la population est la plus forte. Alors que la montagne est plus dynamique. Phénomène connu déjà depuis bien longtemps.

     

    Le département des Vosges est le seul en Lorraine à perdre des habitants. C'est ce que confirment les chiffres du dernier recensement de l'Insee publiés le 7 janvier. C'est dans la Plaine des Vosges que l'érosion démographique est la plus forte, alors que certaines communes du massif et celles qui sont proches du sillon mosellan (à l'image de Thaon-les-Vosges) gagnent des habitants. "Le département des Vosges perd des habitants depuis quarante ans, mais la baisse est moins forte qu'avant, car le déficit migratoire a été réduit. Les gens quittent moins les Vosges qu'avant" constate un responsable de l'INSEE.

     

     

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    La sous-préfecture de l'Ouest vosgien : Neufchâteau

     

     

    Le département des Vosges compte aujourd'hui 379 975 habitants. Il a perdu près de mille habitants en dix ans. Pratiquement toutes les grandes communes sont concernées. Épinal, dont la population était estimée en 1999 à 38 207, compte aujourd'hui 35 814 habitants. Des chiffres contestés par le député-maire Michel Heinrich qui estime que l'INSEE ne prend pas en compte les logements construits depuis 2006.

     

    La ville de Saint-Dié-des-Vosges a quant à elle perdu près de mille Déodatiens en dix ans passant à 22 647 habitants. Neufchâteau n'échappe pas à l'érosion, à l'image de l'ensemble de la plaine des Vosges, passant en dix ans de 8040 à 7473 habitants. La population de Gérardmer est en légère baisse avec 9 424 habitants contre 9 573 il y a dix ans. Et Remiremont passe en dessous de la barre des 9 000 habitants, avec 8 682 Romarimontains comptabilisés par l'INSEE.

     

    Le tableau n'est pas complètement noir, puisque d'autres communes gagnent des habitants. Notamment Thaon-les-Vosges, grâce notamment à la force d'attraction exercée par le sillon Mosellan et le politique engagée depuis dix ans par Raymond Dégémard, l'ancien maire et conseiller général décédé cet automne. Avec 8 259 habitants, Thaon devient la cinquième ville des Vosges, devant Golbey et Neufchâteau qui a perdu 567 habitants en dix ans !

     

    Les communes du massif ou de la moitié Est du département tirent davantage leur épingle du jeu. Ainsi, Pouxeux, Plombières-les-Bains, Dommartin-lès-Remiremont ou Vagney ont gagné en population.

     

     

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    Un village de la Saône Lorraine : Bleurville

     

     

    Le constat dressé par l'INSEE qui a poussé plus loin son analyse démographique dans le cadre d'une étude économique est sévère. La baisse est continue depuis 1975 avec une hémorragie très sévère dans les années 90 (près de 600 habitants par an perdus dans cette décennie).

     

    Les Vosgiens sont âgés, peu mobiles et ce ne sont pas les naissances qui vont compenser ce déficit. Si les tendances démographiques se maintiennent, le département comptera en 2030 plus de 40 00 personnes âgées supplémentaires.

     

    Après ces constats plutôt alarmants, nos décideurs politiques et économiques doivent s'atteler rapidement à la réindustrialisation du département afin de fixer une nouvelle population. Pourquoi pas s'appuyer sur la crise actuelle pour préparer... l'après-crise ?

     

    [Vosges Matin | 08.01.09 et conclusion personnelle]

     

  • Charles-Edouard Fixary, un Vosgien "père du froid"

    Ce n'est pas un "fait d'hiver". Nos visiteurs vont découvrir un esprit vosgien particulièrement inventif du XIXème siècle. Il s'agit du liffolois Charles-Edouard Fixary, inventeur d'un système de fabrication du froid.

     

    Fixary.jpgCharles-Edouard Fixary, né à Liffol-le-Grand en 1830 et mort à Paris en 1888, occupe une place éminente parmi les inventeurs français. Ingénieur doué, technicien hors pair ou simplement bricoleur génial ? Quel titre mérite cet inventeur fécond dont la chape de plomb des années et le manque d'intérêt pour l'histoire des sciences et techniques ont fait oublier les multiples apports dans l'industrie frigorifique. Ses "machines à produire du froid" connurent de nombreuses applications, mais c'est sous le nom de "procédé Otto-Fixary" que la diffusion dans toutes les branches de l'industrie, entre 1880 et 1920, de ses procédés de réfrigération rencontra une notoriété aussi large que les zones d'ombre qui entourent sa vie personnelle et en particulier ses études.

     

    Christian Wagner, conservateur du "Musée de l'histoire Bernard-Counot" à Liffol, s'est penché depuis quelque temps sur cet inventeur et a voulu, même si le titre prestigieux de "père du froid" est revenu par convention à un de ses contemporains Charles Tellier (1828-1913), que notre homme ne serait pas un fantôme voué à rejoindre la longue cohorte des inconnus tombés dans les oubliettes de l'Histoire. Car, si le XIXe siècle si prodigue en monuments à la gloire des grands hommes ne lui fit pas l'honneur de la statuaire officielle, la brochure éditée par l'association du Musée de Liffol-le-Grand ne poursuit d'autre ambition que de faire le point sur la vie de l'illustre liffolois ainsi que sur ses réalisations techniques.

     

    L'ouvrage est abondamment illustré et il est édité avec l'aide de la commune de Liffol. Il a fédéré plusieurs érudits locaux ainsi que l'Union des Cercles généalogiques de Lorraine.

     

    >> L'ouvrage sur Charles-Edouard Fixary est en vente dans les librairies de Liffol et de Neufchâteau, et à l'Office du tourisme de Neufchâteau.

  • Au secours de la chapelle de Notre-Dame-des-Chaumes (Vosges)

    Pratiquement à l'abandon depuis 1993, Notre-Dame-des-Chaumes vient d'être tirée de son sommeil par l'association propriétaire.

     

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    A la chapelle de la Schlucht, l'urgence ne date pas d'aujourd'hui. Dévalant la montagne depuis la crête en direction des Trois-Fours, le sentier frôle les murs de Notre-Dame-des-Chaumes. Comme les arbres et toute la végétation qui, depuis des années, tranquillement pris ses aises avec cette chapelle longtemps oubliée de tous. Située sur le ban du village du Valtin, cette belle construction s'est lentement dégradée, sans véritablement susciter l'intérêt et la compassion.

     

    Longtemps attribuée à Le Corbusier, sans doute en raison de ses lignes contemporaines, elle a été en réalité dessinée par Maurice Balland, un architecte de Gérardmer. Semblant s'élancer vers le ciel, l'édifice a toujours de l'allure avec son pignon trinitaire et ses hautes baies vitrées qui appellent à l'ouverture spirituelle et à la méditation. Elle est accostée de son campanille qui accueille deux cloches aujourd'hui muettes.

     

    chapelle ND des Chaumes.jpgEntièrement en béton, couverte à l'intérieur de plaques de granit, Notre-Dame-des-Chaumes date de la fin des années 1950. Elle se dresse sur l'emplacement d'une ancienne chapelle en bois édifiée avant la Seconde Guerre mondiale. L'initiative en revenait notamment à la famille Kiesgen qui tenait à cette époque, au col, un hôtel et un magasin.

     

    En 1959, le bâtiment et les sept ares de terrain qui l'entourent ont été confiés à une association. Dès lors, la chapelle fut rattachée à la paroisse du Valtin. Avec le départ du dernier desservant de la paroisse en 1993, la voie était libre pour la forêt toute proche, qui commença à s'emparer inexorablement de la jolie bâtisse.

     

    Elle sera peut-être sauvée par le projet de restructuration de la Schlucht, un serpent de mer qui pourrait enfin aboutir dans les prochaines années. En effet, l'association a été tirée de son sommeil en août dernier par son dernier membre, le maire du Valtin. Devenu président, J Laruelle a fédéré autour de lui le garde-forestier de la commune, un hôtelier, un accompagnateur en montagne et des représentants de l'évêché de Saint-Dié.

     

    A la fin du mois d'août, quelques bénévoles ont entrepris un nettoyage des lieux et, en particulier, des sous-sols de la chapelle. Ils ont également dressé un inventaire des travaux pour engager les plus urgents sans attendre. Les portes sont dans un état pitoyable, les baies vitrées mangées par la mousse, le plafond en lambris manque cruellement d'entretien et la toiture est attaquée par endroits par la végétation. "Nous espérons qu'une réhabilitation plus lourde de l'édifice sera prise en compte dans le budget qui sera ouvert pour aménager le col" confie Jacques Laruelle, situant l'échéance vers 2010. D'ici là, Notre-Dame-des-Chaumes risque de souffrir de l'hiver, à 1130 m d'altitude.

     

    [d'après l'Est Républicain | 31.12.08]

  • Darney : le Soldat de 1870 est rentré dans le rang

    Le monument à la mémoire des combattants de 1870-1871 de Darney était installé sur le rond-point à l'entrée de la ville depuis 1936. Après un nettoyage salvateur, il vient de regagner sa place d'origine, celle de 1912. A découvrir.

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    En raison de la modification de la voirie, il n'était plus possible de le laisser sur le rond-point où il se trouvait depuis 1936. Sur les plans des services de la DDE, le Soldat de 1870 vient d'être installé à l'endroit où il fut inauguré le 14 avril 1912 : c'est-à-dire sur le trottoir à quelques mètres de son précédent emplacement. Le trottoir élargi à cet endroit accueille le piédestal de granit et sa statue en bronze. Désormais, chacun peut venir y lire les noms gravés en lettres d'or des combattants du canton de Darney tombés au cours de la guerre de 1870-1871 contre la Prusse.

     

    Le monument a été érigé juste avant la Première Guerre mondiale par souscription publique avec le concours du Souvenir Français des Vosges et des communes du canton. Au total, c'est 60 soldats qui sont tombés au champ d'honneur au cours de ce conflit désastreux pour la France : Attigny : 3, Belrupt : 3, Bonvillet : 6, Darney : 12, Dombasle-devant-Darney : 3 (dont le commandant Poirot), Escles : 4, Esley : 3, Frenois : 1, Hennezel : 5 (dont le capitaine Page), Jésonville : 1, Pierrefitte : 4 (dont le commandant Delorme), Pont-les-Bonfays : 2 (dont le commandant Parisot), Relanges : 6, Sans-Vallois : 3, Senonges : 4.

     

    Désormais, notre Soldat est accessible en toute sécurité à tout ceux qui s'intéressent à l'histoire de notre pays et qui souhaitent rendre hommage à la mémoire de ces combattants. Et notre fier fantassin - qui a retrouvé son épée disparue depuis longtemps - de pointer à nouveau de l'index la ligne bleue des Vosges et les chères provinces annexées (l'Alsace et la Lorraine, bien sûr)... mais fort heureusement retrouvées depuis !

  • Meilleurs voeux pour 2009 !

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    Histoire & Patrimoine Bleurvillois présente ses meilleurs voeux pour 2009 à tous ses visiteurs.

     

    Et comme l'on disait encore naguère en Lorraine et dans les Vosges, "je vous souhaite une bonne année, une bonne santé et le paradis à la fin de vos jours !"

     

    Nos anciens lorrains souhaitaient également volontiers "la prospérité, c'est un cochon à la cheminée toute l'année, un bon grenier plein de pommes et une échelle pour y monter !".

     

     Que 2009 soit une année faste pour notre patrimoine local et régional et que toutes les initiatives qui seront prises dans ce domaine soient couronnées de succès !

  • Vers le sauvetage de Notre-Dame-des-Chaumes à la Schlucht (Vosges)

    Pratiquement à l’abandon depuis 1993, la chapelle de Notre-Dame-des-Chaumes vient d’être tirée de son sommeil par l’association propriétaire.

     

     

     

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    La chapelle N.-D.-des-Chaumes dans les années 60 (carte postale)

     

    Construite au col de la Schlucht sur les plans de l’architecte Balland de Gérardmer, cette construction est typique d'une architecture religieuse moderne d’après-guerre. La chapelle semble ouvrir grand son intérieur sur le paysage des montagnes vosgiennes en laissant pénétrer la lumière par une grande baie vitrée transparente et sans vitrail ce qui est rare. On admirera également la finesse du campanile et l'audace du dessin de la construction pointant vers le ciel. Un remarquable travail a également été réalisé sur les matériaux associant pierres en fondation, bois et béton. Dans l’esprit de Le Corbusier à la chapelle de Ronchamp (Haute-Saône).

     

    L’association propriétaire de Notre-Dame-des-Chaumes vient de s’engager sur la voie d’une réhabilitation de cet édifice cultuel. Cependant, elle ne peut compter que sur les cotisations de ses membres et sur un loyer modique versé par un opérateur de téléphonie mobile, car depuis 1996 un relais est installé sur le site.

     

    Nous reviendrons prochainement sur cette initiative qui mérite d’être encouragée.

  • Jean-Louis Rollin, un artiste bleurvillois reconnu

    Jean-Louis Rollin expose ses oeuvres au casino de Contrexéville jusqu'à la fin de l'année. Occasion inespérée de découvrir un sculpteur et un artiste vosgien talentueux.

     

     

    jean-louis rollin.jpgLors du vernissage de l'exposition, Luc Gerecke, vice-président du Conseil général des Vosges en charge de la culture, rencontrait pour la première fois Jean-Louis Rollin, alors qu'il le connaissait déjà parfaitement à travers une oeuvre que l'instance départementale a acquis en 1986. C'est aussi pour cela que notre élu lui glissa : "Vous portez très haut le renom du département". Jean-Louis est un autodidacte pur.

     

    C'est en 1968 que le jeune artiste découvre la sculpture. "Derrière chez moi j'ai frappé avec un marteau sur une pierre" raconte-t-il. Première pierre, premier visage. "Puis j'ajoute les cheveux, les oreilles, le corps prend forme". Toute la création lui revient à l'esprit.

     

    Jean-Louis Rollin est né à Darney (Vosges). Son père exploitait une scierie à Bleurville. Et c'est tout naturellement que, voici quelques années, il est venu se réaproprier les lieux désormais transformés en atelier de sculpteur. Notre homme vit de son art ; la sculpture est devenue son métier. Il en parle avec passion invitant son interlocuteur à venir découvrir son oeuvre. Ainsi, au casino de Contrexéville, les visiteurs peuvent admirer onze oeuvres qui représentent dix années de création et d'évolution : des visages, des personnages aux lignes pures, des sculptures ajourées de véritables dentelles. Un style tout personnel.

     

    sculpture vosges.jpgRécemment, Jean-Louis Rollin est allé à Bad Rappenau, ville allemande jumelée avec Contrexéville, afin de réaliser une fontaine dans le cadre des 25 ans du jumelage. Notre Vosgien a travaillé sur place durant dix jours sur un bloc de calcaire d'un mètre cube. Une superbe fontaine est née de ses mains.

     

    Son talent, Jean-Louis le transmet aux enfants de l'Ouest vosgien lors d'ateliers qu'il anime.

     

    Après le grès des Vosges, notre sculpteur travaille désormais d'autres pierres comme le marbre. Un véritable artiste dont le talent est désormais reconnu à son juste niveau. Bravo l'artiste !

     

    >> L'artiste accueille les visiteurs dans son atelier situé au 1 chemin de Belle-Perche 88410 Bleurville (tél. : 03.29.09.06.97).

     

    [clichés Christian Thiébaut. Plus d'images sur les oeuvres de J.-L. Rollin sur http://membres.lycos.fr/monthureux]

     

  • Un missionnaire lorrain bientôt béatifié ?

    Ce missionnaire lorrain a été assassiné en Asie en 1959. Son procès en béatification vient de s'ouvrir.

     

    rené dubroux missionnaire lorrain au laos.jpgSur cette photo, le Père René Dubroux porte la longue barbe des missionnaires ; son regard semble tourné vers d'insondables profondeurs.

     

    En ce 12 décembre 1959, deux semaines avant Noël, il visite le village de Palay, au Laos. Caché derrière un buisson, un militant du Pathet Lao (ou Lao Viet, mouvement communiste laotien) bondit vers la sacristie de la chapelle où il se trouve. Il tire un seul coup de fusil. Le missionnaire s'effondre, tué sur le coup.

     

    En seize ans, de mars 1954 à mars 1970, un prêtre laotien, six oblats de Marie-Immaculée (OMI), qui, en Lorraine, animèrent longtemps le pèlerinage marial sur la colline de Sion, cinq membres des Missions étrangères de Paris - dont René Dubroux - et cinq laïcs chrétiens furent ainsi assassinés par les communistes du Pathet Lao.

     

    Les missionnaires étaient arrivés à la fin du XIXe siècle dans ce pays. Afin de développer l'évangélisation, les Missions de Paris avaient demandé aux OMI de les rejoindre. En 1935, les premiers religieux arrivent sur place. Le Père René Dubroux les rejoindra treize années plus tard.

     

    Né à Haroué, au pied du château des Beauvau-Craon, quelques mois après le début de la Première Guerre mondiale (28 novembre 1914), après des études primaires dans son village et secondaires à Nancy, il est ordonné prêtre pour le diocèse de Saint-Dié juste avant que n'éclate la guerre de 39-45. Puis « il reçoit un appel dans l'appel », indique l’abbé Bruno Gonçalves, en charge de son dossier à l'évêché de Nancy. Il fréquente le Grand Séminaire de Saint-Dié de 1933 à 1939 et reçut le sous-diaconat le 11 décembre 1938, le diaconat le 18 décembre 1938 et la prêtrise le 8 janvier 1939. Il fait alors le choix d'entrer au séminaire des Missions étrangères de Paris.

     

    Affecté au Laos, il reste d'abord deux ans comme aumônier militaire en Indochine avant de rejoindre enfin son poste en 1948. Nommé à Namdik, il y resta neuf ans. Il y développa la foi de ses fidèles et s'efforça également d'améliorer leur sort. Il leur apprit à exploiter la forêt et à vendre le bois. Après ses neuf années entrecoupées d'un retour de quatorze mois en France, il fut nommé dans un autre district. C'est dans ce secteur qu'il fut assassiné. Il est enterré à Thaktet.

     

    La procédure de béatification appelle une étude fouillée préalable et un long procès au Vatican. Cependant, les lorrains - et toute l'Eglise - peuvent espérer un jour prochain pouvoir honorer l'un des leurs sur les autels de leurs églises.

     

    [d’après l’Est Républicain | 29.12.08]

  • Economie vosgienne : l’unité de fabrication de granulés bois ne s’installera pas à Claudon

    Le projet de B2 Energies à Claudon est stoppé. Ce qui ne remet pas en cause la plate-forme d'expérimentation de co-produits de la filière bois. « Il y a des choses qui marchent bien, d'autres moins bien. L'usine de fabrication de granulés de bois ne se fera pas... Mais ce n'est peut-être pas complètement fichu ! Les partenaires et les investisseurs sont toujours là. » Alain Roussel et le comité du suivi du Pôle d'excellence rurale (PER) en forêt de Darney ont pris acte de la décision de la société B2 Energies de ne pas mettre en route le projet de Claudon présenté en mai dernier.

     

    A Roussel et JP Aubert en mai 08.jpgSur un site proche de Merrains International (gros pourvoyeur de déchets bois) à Monthureux-sur-Saône, B2 Energies, avec le soutien d'Akuo Energy (un développeur européen), projetait de monter une unité de production de pellets, en investissant 7 millions d'euros, avec le soutien des financeurs institutionnels engagés dans la valorisation des coproduits forestiers. Objectif selon son directeur général, Jean-Paul Aubert : 25.000 tonnes de granulés par an, en créant au passage une quinzaine d'emplois, la mise en production étant fixée à novembre 2009.

     

    Pourquoi le projet leader du PER a-t-il capoté subitement ? Alain Roussel, président de la communauté de communes du Pays de la Saône Vosgienne, avance une explication conjoncturelle : « Vu l'état actuel de la demande, l'émergence d'unités capables de fabriquer des volumes importants, il y a de gros excédents sur le marché. Il était plus sage de ne pas aller plus loin. » Ajoutons que trois entreprises du Grand Est, comme Alsace Pellets (qui vendait à perte des granulés allemands), ont coulé... Par ailleurs, le PER a été amputé de son volet « chantiers d'insertion en forêts », faute d'avoir obtenu les aides requises.

     

    Ces deux imprévus ne remettent pas en cause les autres volets de la plate-forme d'expérimentation pour la valorisation des co-produits de la filière bois. Ainsi, on donnera le premier coup de pioche de la chaufferie bois, près du collège cantonal, en janvier. A Claudon toujours, se poursuit l'expérimentation, par la Chambre d'agriculture, des tailles à courte rotation des saules. Sotraforest (association de Forêts & Bois de l'Est et de la Locatelli) a lancé la mise en production de plaquettes forestières en mettant en œuvre une machine spéciale, unique chez nous, en provenance de Finlande.

     

    « On constate qu'il y a une vraie dynamique autour des énergies renouvelables et une envie forte de travailler tous ensemble », se réjouit Alain Roussel. Le maire de Claudon évoque la mise en œuvre de stockage de bois énergie à Monthureux (avec B2 Energies) et même de deux projets éoliens sur les collines bordant la Saône. L'idée de remettre en forme la centrale hydroélectrique monthurolaise est plus que dans l'air. Le bois, le vent, l'eau : les courants sont malgré tout porteurs.

     

    [d’après l’Est Républicain | 27.12.08]

  • La Gazette Lorraine : une revue du patrimoine et de l'environnement à découvrir

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    Le numéro 72 de la Gazette Lorraine est paru. Cette revue trimestrielle de belle tenue est éditée à Nancy et s'intéresse avant tout au patrimoine et à l'environnement en Lorraine.

    Dans ce numéro d'hiver, vous découvrirez notamment un dossier sur les fermes lorraines ; Louis Guingot, un artiste lorrain Art nouveau ; traditions populaires : la protection de la maison lorraine contre le feu ; une recette de lapin proposée par Jean-Marie Cuny...

    >> En vente en librairie et à l'association CHATEL  44 avenue du Château  54600 VILLERS-LES-NANCY (4,50 € le numéro)

  • Mon pays Claudon en Vôge : le tome 2 est paru

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    Après "Mon pays Claudon en Vôge, Nos racines", Gaby Bontems édite le deuxième tome de cette vaste fresque très documentée d'un village de la Vôge.

    Dans cette saga historique et humaine, Gaby Bontems, marchand de bois retraité bien connu dans la région, évoque le passé du village auquel il est resté très attaché. Pendant trente ans, il a amassé témoignages et documents, interrogé les anciens du village, rassemblé ses propres souvenirs et ceux de sa famille. Le tout constitue ce deuxième volume consacré aux "gens industrieux" de Claudon et de ses nombreux hameaux.

    Habitants de la région ou tout simplement amoureux de l'histoire de notre Lorraine, chacun pourra y découvrir la vie quotidienne au XIXe siècle jusqu'aux années 1950 : les écoles, la vie paroissiale, les affaires municipales, les activités industrielles...

    Bref, une monographie complète et remarquablement bien illustrée de ce village du sud-ouest vosgien qui eut son heure de gloire.

    >> Mon pays Claudon en Vôge. Des gens industrieux (tome 2), Gaby Bontems, éditions L'Atelier de la Mémoire, 2008, 176 p., ill. (25 €) - Préface de Jean-François Michel, président de l'association Saône Lorraine [cette association oeuvre depuis près de 30 ans à la sauvegarde du patrimoine des cantons du sud-ouest vosgien]

  • Patrimoine : à quand la restauration de l’amphithéâtre de Grand (Vosges) ?

    Il est classé parmi les dix plus grands amphithéâtres du monde romain. Différée par un procès, la restauration du joyau de Grand, construit entre 80 et 140, doit reprendre.

     

    Grand amphithéâtre.jpgL'affaire traîne depuis des années. Qui est responsable des défauts constatés sur l'infrastructure de bois de l'amphithéâtre de Grand ? Est-ce l'architecte, l'entreprise qui a réalisé les travaux, le maître d'ouvrage ? Chaque partie se défend, use de recours, s'appuie sur des avis d'experts. Pendant ce temps, le joyau du patrimoine antique, qui a plutôt bien résisté à des siècles d'intempéries, continue de se dégrader.

     

    Loin de protéger la maçonnerie de l'humidité, la pose d'un couvercle de lamellé-collé paraît de nature à la retenir, indique le conseiller général Claude Philippe. Noyée dans des complications juridiques, la rénovation du chef-d'œuvre de l'Ouest vosgien se fait attendre. Pour sortir de l'ornière, le Conseil général des Vosges a formulé une proposition pragmatique l'été dernier. Il a proposé que les services du département mènent une étude pour trouver la meilleure technique de réfection des gradins de l'ouvrage de pierre. Une étude d'un montant de 30.000 €, sur un coût global de l'opération estimé à 2.971.000 €, frais d'ingénierie compris.

     

    amphithéâtre romain Grand.jpg

     

    À ce jour, le Conseil général est toujours en attente de l'accord de l'expert pour le lancement de l'étude qu'il suggère, et pour la détermination de son éventuelle prise en charge. Mais le gâchis continue. Il a commencé il y a près de trente ans. De fin 1991 à 1993, l'État conduit une opération d'un coût de 3.507.000 €. Les travaux visent à préserver du gel les moellons d'origine et les blocs du IIIe siècle de l'amphithéâtre. L'architecte en chef des Monuments historiques, Michel Goutal, a proposé la mise en place d'une couverture en bois exotique imputrescible sur les vestiges. Ce qui aurait dû permettre de limiter, voire supprimer, l'entretien annuel des maçonneries. Cependant, dès 1997, on constate que l'eau stagne, s'infiltre, développe des champignons et lichens, déforme le bois et décolle les lames de lamellé-collé.

     

    amphithéâtre Grand.jpgEn 2003, le Conseil général fait estimer le coût des travaux par un bureau d'études spécialisé : vu le coût en hausse des matières premières, ces travaux sont réactualisés début 2007 à 1,5 million d'euro. Le 18 juin 2004, le département des Vosges fait valoir la garantie décennale des travaux. Il procède à l'enregistrement d'une requête au tribunal administratif et demande au juge des référés de nommer un expert. Rôle de ce dernier : déterminer la nature et l'origine des désordres rencontrés, faire toutes propositions de remèdes, et chiffrer les coûts correspondants aux réparations. Cette procédure de référé en expertise est toujours en cours, et ce malgré la tenue de quatre réunions d'expertise, ainsi que des échanges entre experts. Pour l'heure, si l'origine des désordres est connue, l'expert n'a pas proposé de partage des responsabilités. Une stagnation qui n'arrange ni les financiers de l'opération, ni l'état du monument.

     

    [d’après l’Est Républicain | 23.12.08]

  • La "Méthode Bernadette" des Soeurs de Thaon-les-Vosges redécouverte

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    Au début des années 1930, à Thaon-les-Vosges, à quelques kilomètres d'Epinal, un groupe de jeunes religieuses – les « Sœurs Bernadette de Saint François de Sales » – mirent au point une saisissante méthode de catéchisme basée sur l’usage de dessins au pochoir : silhouettes noires sur fond blanc. Ainsi débuta, au cœur du XXème siècle, l’épopée « Bernadette ». Plusieurs générations de jeunes vosgiens et vosgiennes seront initiées aux mystères de la foi chrétienne grâce à cette méthode pédagogique originale.

     

    Laurent Bruel nous conte dans son ouvrage l’aventure incroyable d’une communauté de femmes guidée par l'abbé Bogard, qui, durant 30 ans, pensa, s’exprima et agit en images auprès des enfants du catéchisme. Après avoir connu une gloire retentissante (via les colonies, notamment), et après avoir diffusé plusieurs milliers d’images, la « Méthode Bernadette » fut suspendue en 1967 à la demande de l'évêque de Saint-Dié qui souhaitait voir disparaître certaines images trop radicales afin que le catéchisme soit adapté aux évolutions préconisées par Vatican II. L'abbé Bogard étant décédé, les religieuses n'eurent pas le courage de se lancer dans cette adaptation... Et la Méthode tomba rapidement dans l'oubli.

     

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    50 ans plus tard, les Éditions Matière ont retrouvé la Méthode Bernadette, et remettent au jour, par cet ouvrage, les images qui entendaient lutter pied à pied « contre l’art matérialiste, cubiste et communiste ».

     

    >> La Méthode Bernadette, Laurent Bruel, éditions Matière, 2008, 168 p., ill. (15 €)

  • A la rencontre des écrivains lorrains à Thaon-les-Vosges

    Les 12 et 13 décembre dernier, les premières « Rencontres littéraires locales » ont séduit de nombreux lecteurs vosgiens. Encore intimiste, le concept mérite d'être approfondi et de trouver une vraie place dans le paysage des manifestations culturelles vosgiennes.

     

    écrivains lorrains.jpgCertes, deux écrivains se sont taillé la part du lion de cette première édition et pour cause : leurs livres touchaient la chair même des thaonnais, leur histoire, leur vécu. Il s'agit de Christophe Voegelé, coauteur du livre « Les Boussac au fil de l'histoire » venu dédicacer à la librairie de Sandrine Grosjean et Laurent Bruel, écrivain parisien qui s'est intéressé à la méthode d'enseignement du catéchisme des Sœurs Bernadette et en a tiré un ouvrage, sur lequel nous reviendrons.

     

    Par ailleurs, de nombreux écrivains régionaux faisait honneur à ce ballon d'essai des « rencontres littéraires locales », tant par la qualité des écrits présentés, l'hétérogénéité des sujets abordés, l'originalité ou la disponibilité des auteurs. Outre les deux auteurs cités, il y avait Jean-Pierre Géhin. Ses romans sur fond historique ont pour cadre les montagnes des Vosges. « Ce sont avant tout des romans, truffés d'anecdotes historiques et non le contraire ». Sur place, il présentait ses deux derniers bébés : « L'ours de Moyenmont » et « Fulgor ». Dans un tout autre registre, Francis Martin, originaire de Saint-Etienne-les-Remiremont, avait amené un panel de ses 14 écrits. « Le parler d'chez nous » est un bréviaire des mots et expressions d'usage vosgien. Francis présentait aussi plusieurs polars policiers, tous se passant dans un environnement vosgien : « Le tueur du lac », « Soyotte mortelle à Remiremont », « Epinal, tout le monde descend »...

     

    A ses côtés, Jean-Marie Cuny, le directeur-fondateur de l’alerte trentenaire « Revue Lorraine », mettait l'eau à la bouche avec « La cuisine Lorraine » : 300 recettes illustrées par l’aquarelliste Odile Mélinette, ainsi que son incontournable succès annuel : « L'almanach des pays lorrains ». L'homme, plutôt discret, a quitté ses casseroles en 1974 suite au succès de son premier essai : la revue régionaliste consacrée à l’histoire et aux traditions lorraines, « La Revue Lorraine Populaire ».

     

    Philippe Bajolet, lui, était là pour un autre registre : celui du livre illustré. « En passant par la Lorraine » propose des devinettes « dans la fine fleur des images d'Epinal », tandis que « J'habite en Lorraine » est une découverte par l'image et le dessin de la Lorraine, super pour les jeunes.

     

    Enfin, Marcel Cordier, écrivain qui a déjà sa notoriété établie, se veut avant tout « celui qui rend hommage aux hommes de cette Lorraine qui ont inspiré de nombreux écrivains ». Marcel Cordier, c'est bien sûr la biographie d'Alain Fournier « Un grand amour », et « La Lorraine des écrivains ».

     

    Un beau parcours initiatique littéraire et régionaliste proposé à Thaon-les-Vosges par ces rencontres dont on attend maintenant, comme un livre, les chapitres suivants.

     

    [d’après l’Est Républicain | 16.12.08]

  • Un Président de la République pressé parle aux ruraux vosgiens

    Quand Nicolas Sarkozy choisit de parler aux « ruraux » comme à lui même. Avec la crise, « y a pas intérêt à se louper ».

     

    A Lerrain, il se contente de caresser un jeune veau du bout des doigts, mais il reprend deux fois de la tarte aux mirabelles. C'est un Sarkozy tout à la fois préoccupé mais n'hésitant pas à prendre son temps, que les Vosgiens de la Plaine et de la Vôge ont pu découvrir hier. Un habitué, c'est sa quatrième visite dans le département, mais toujours pas un Chirac des cours de ferme.

     

    sarkozy à monthureux.jpgIl paraît plus à l'aise dans la scierie de Monthureux, leader français de la fabrication des pièces de chêne qui serviront pour assembler des tonneaux. Pour les grands crus de Californie, de Nouvelle-Zélande et même de France. Il s'attarde auprès des scieurs, des gaillards qui travaillent dans le bruit et le froid, et une odeur de bois frais qui embaume.

     

    Il loue leur dextérité, rapidité, sûreté... « Avec les machines que vous avez, y a pas intérêt à se louper... Remarquez-moi non plus - c'est pas les mêmes machines - mais j'ai pas intérêt à me louper non plus... »

     

    Il les aidera mais il a bien conscience en disant ça, qu'ils se sont eux-mêmes déjà aidés. Créer une centaine d'emplois et générer 40 millions de chiffre d'affaires, dans une région qui paraît encore plus loin de tout, noyée qu'elle était hier dans le brouillard gelé, il faut le faire... « Franchement, c'est pas évident de venir là », dit-il. « Non, c'est beau, c'est tranquille... En venant, on est là dans la voiture, tranquille, et on pense à toutes les bonnes nouvelles qu'on entend... »

     

    sarkozy à monthureux.jpg

     

     

    La ruralité, c'est une pause pour le président. A la télé, dit-il « on ne parle que des villes où on fout le feu et où on casse les services publics... Ici on veut les préserver... ». « Quand on est président de la République, on est responsable de tout, tout le temps... J'en vois un grand là qui se dit : si ça t'avait pas plu, t'avais qu'à faire autre chose. Il a raison... » Le '' grand '' sourit. « La situation est grave... mais on peut s'en sortir. Si on avait dit qu'ici il y a trente ans on ferait un leader mondial, c'est pas tout le monde qui y aurait cru... », poursuit Sarkozy comme pour lui-même, et dans ce style inimitable. « On traverse un gros grain, c'est pas facile. Mais c'est comme ça qu'on va s'en sortir, en travaillant plus, en investissant plus... plutôt qu'en expliquant aux gens qu'ils n'ont pas à bosser ».

     

    Nicolas Sarkozy est inquiet… Les manifs lycéennes, la suppression de la pub à la télé publique, le travail du dimanche, la crise économique... Les ruraux vosgiens aussi. Une visite présidentielle qui ne restera vraiment pas dans les annales de l’histoire locale. Les Vosgiens ne devront encore une fois compter que sur eux-mêmes pour s’en sortir. Il faut dire qu’ils sont devenus une minorité « ethnique » en voie de disparition qui n’attire pas vraiment les médias…

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 19.12.08 et commentaires personnels]

     

     

    En savoir plus : http://www.republicain-lorrain.fr/fr/permalien/article.html?iurweb=265407 et http://www.republicain-lorrain.fr/fr/permalien/article.html?iurweb=265338

  • Darney, Bleurville et Monthureux s’apprêtent à accueillir le président de la République

    Visites d'une ferme dans les environs de Darney, de la scierie Granget à Bleurville et de Merrain International à Monthureux-sur-Saône seraient au menu de la journée « ruralité ».

     

    Itinéraire très minuté que celui de Nicolas Sarkozy jeudi 18 décembre. Les services élyséens n'ont-ils pas rejeté la visite d'une ferme du canton de Darney ? Ce qu'on lui reprochait ? De retarder de deux minutes le parcours présidentiel.

     

    agriculteur vôge.jpgNicolas Sarkozy aura tout de même tout loisir de traiter de la question de la ruralité. Dans une terre à la fois conquise et propice. Les conseillers généraux et maires des cantons de Darney et Monthureux penchent sans ambiguïté du côté de la majorité, à l'exception nuancée de Raynald Magnien, maire de Monthureux et vice-président du Modem au point de vue départemental. Cette zone entre Vôge et Plaine se prête en tout état de cause au thème du jour - celui de la ruralité. La densité de population oscille entre 15 et 17 habitants au km². L'une des plus faibles du département, fait valoir Alain Roussel, qui observe qu'elle est encore plus faible dans les départements limitrophes de Haute-Marne et Haute-Saône.

     

    Les deux chefs lieux de canton sont de taille modeste : 1300 habitants à Darney, 1000 à Monthureux. Tous deux ont subi une hémorragie démographique et économique. Darney a perdu la fabrique d'épaulettes Helsa ; Monthureux a vu partir récemment Gantois. Les services suivent à leur manière : doucement mais sûrement. Raynald Magnien déplore le regroupement des brigades de gendarmerie au sein d'une communauté Darney-Monthureux-Lamarche. Une fusion qui ne choque pas Hervé Buffe, maire de Darney, dans la mesure où elle participe d'une politique globale d'économie, décidée par l'Etat : à ses yeux, il appartient aux communes qui le souhaitent de se doter d'une police de proximité. L'essentiel étant de mobiliser son énergie sur des projets d'intérêt général pour les deux cantons. La vieille rivalité entre Darney et Monthureux s'estompe, souligne Daniel Grandclair, ex-président de la FDSEA, qui, à l'instar de Bruno Laroche, 35 ans souhaite que les agriculteurs puissent vivre de leurs produits. A Monthureux, le maire déplore la fermeture imminente de la Trésorerie, qui rendait de précieux services aux personnes âgées et à la commune. Un service qui va s'exiler pour Darney, à douze kilomètres de là. Les distances comptent beaucoup dans un monde rural qui souffre de l'enclavement. Alain Roussel souhaite que l'Etat prenne davantage en compte ce critère quand le gouvernement vote, par exemple, le principe d'horaires supplémentaires de soutien pour les élèves : qui a pensé aux problèmes de transport que cela soulève à la campagne ? Il propose que toute mesure nouvelle soit passée au tamis de la raison par un « Monsieur Ruralité ».

     

    Alain Roussel au CG88 27.03.06.jpgAu premier rang des atouts, la forêt a permis l'éclosion d'une entreprise en expansion. Merrain-International fabrique des planches pour tonneaux. Elle exporte aux USA, en Bourgogne et dans le Bordelais. Mais aussi la reprise d’une scierie familiale à Bleurville. Darney se signale par la richesse de ses services sociaux, le dynamisme d'élus, pionniers départementaux de la « communauté de communes ». Les énergies se mobilisent autour de l'extension de l'hôpital, de la création d'une maison de la santé, et de la venue de nouveaux médecins. L'enjeu, c'est l'attractivité de toute une région : « J'en suis tombé amoureux », confie Hervé Buffe. Raynald Magnien souligne la vitalité du commerce local, et Alain Roussel celle du tissu associatif, illustrée par le Pôle d'excellence rural et les spectacles en plein air donnés depuis onze ans par la compagnie L’Odyssée.

     

    La dernière visite d'un président de la République à Darney remonte à 90 ans. Raymond Poincaré, en juin 1918, y avait proclamé le droit de la Tchécoslovaquie, alors dans l’empire austro-hongrois, à son indépendance…

     

    [d’après l’Est Républicain | 16.12.08]

  • Le président de la République jeudi prochain à Darney (Vosges)

    Le président de la République évoquera le thème de la ruralité jeudi 18 décembre 2008 à Darney.

     

    sarkozy à neufchâteau.jpgLe planning des déplacements de l’Elysée ne l’a pas encore officialisé mais la venue du président Sarkozy est confirmée par les élus locaux de la plaine des Vosges.

     

    Le chef de l'Etat reviendra pour la troisième fois cette année dans la Plaine vosgienne. Ce sera le jeudi 18 décembre. Il évoquera la thématique de la ruralité et des territoires ruraux, particulièrement adaptée à la zone du Sud-Ouest vosgien frappée par la désertification et le vieillissement de la population. « Il n'est pas une semaine où je ne sois interpellé sur le maintien des services publics de proximité », témoigne Jean-Jacques Gaultier, député de la circonscription. « Lors de la réunion des maires, le 17 octobre dernier à Darney, les élus m'ont encore interrogé sur le devenir de la Poste et des Trésoreries, et sur la pérennité du poste de sous-préfet de Neufchâteau. »

     

    Un sujet qui préoccupe la population : « Si 80 % des Français occupent un tiers du territoire, il ne faut pas oublier les deux autres tiers », met en garde le député Gaultier. Dans sa circonscription très rurale, les élus ont récemment suscité la mise en place d'un « relais des services publics » à Monthureux-sur-Saône. Des crédits sont mis en œuvre pour la création d'un hôtel des finances qui regroupera les trésoreries de Liffol-le-Grand et Coussey. Selon un schéma analogue, la synergie entre les hôpitaux de Vittel et Neufchâteau avait été mise en avant dans le domaine de la santé, lors de la visite de Nicolas Sarkozy à Neufchâteau le 18 avril dernier. Il avait choisi la sous-préfecture des Vosges pour présenter la réforme hospitalière.

     

    Comment rendre attractifs les territoires ruraux ? La question, lourde d'enjeux, sera au centre du débat organisé au gymnase de Darney, qui peut contenir plus de six cents personnes. La visite du chef de l'Etat doit avoir lieu en plein territoire rural.

     

    La Vôge et tous les territoires ruraux de notre pays attendent des actions concrètes de la part du chef de l’Etat et de son gouvernement. Et pas seulement des paroles… même si elles sont réconfortantes.

     

     

    [d'après l'Est Républicain | 13.12.08 et commentaires personnels]

  • A la découverte du patrimoine du canton de Provenchères-sur-Fave (Vosges)

    canton provenchères sur fave.jpgAprès 4 années d’études menées par le service régional de l’Inventaire général alliant la prospection de terrain et le dépouillement d’archives, le patrimoine architectural et mobilier du canton de Provenchères-sur-Fave est dévoilé au public au moyen :

    > d’une publication sous le n° 250 dans la collection nationale Images du Patrimoine qui offre aux lecteurs une introduction géographique, historique et sociologique puis une anthologie par thème, des édifices et des objets témoins de la manière de vivre, d’habiter, de penser, de travailler dans le canton.

     

     > d’une exposition itinérante qui aborde à travers 14 panneaux les diverses problématiques spécifiques au secteur : guerres et frontières, voies de communication, travail à la ferme…

     

    L’objectif de l’étude de l’Inventaire général est de donner les clés à tout un chacun afin que les décisions de conservation, de restauration, de valorisation ou de destruction soient prises en connaissance de cause.

    L’exposition :

    >> Exposition du 13 décembre 2008 au 04 janvier 2009 à la Mairie de Provenchères-sur-Fave (lundi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche de 15 h 00 à 17 h 00).

    >> Renseignements : 03.29.51.21.16.

    La publication :

    >> Images du patrimoine : le canton de Provenchères-sur-Fave, édition Lieux-Dits, avec le soutien du Service régional de l'Inventaire général, du Conseil régional de Lorraine et du Conseil général des Vosges, 196 p., ill., cartes (20 €) : en vente en librairie, auprès de la Communauté de communes de la Fave et aux Archives départementales des Vosges.

    Dépliant de présentation de la publication sur le site du Conseil régional de Lorraine : http://www.lorraine.eu/jahia/Jahia/cache/bypass/pid/361;jsessionid=EA19E58EECA42AB95A5168B3649EF62B?actu=18625

  • Bleurville : un arbre pour chaque nouveau-né

    Depuis plusieurs années, la municipalité de Bleurville avait mis en place chaque automne une opération bien sympathique la plantation d'arbres dédiés aux bébés de la commune nés dans l'année, ce qui fait une bonne trentaine à présent, même si tous les bébés ne sont plus Bleurvillois maintenant.

    nouveaux habitants bleurville 2008.jpgLa nouvelle équipe municipale n'a pas failli à la tradition, et c'est 3 bébés qui verront grandir un arbre en même temps qu'eux : Jeanne Henriot, née le 2avril 2007 a laissé ses parents David et Delphine planter un mélèze au lieu-dit « La Terrevelle », sur la route de Frain ; Fabien, le papa de Maxandre Granget né le 15 avril 2007, et sa maman Christelle, ont choisi de planter un chêne rouge d'Amérique dans leur propriété, de même ont fait Stéphanie et Nicolas, parents de Mathis Lebrun pour un saule crevette pleureur. Le centre horticole des Portes de la Forêt de Darney avait conseillé les élus pour le choix de ces essences.

    A l'issue de la plantation, une petite réception avait lieu en mairie où la municipalité accueillait officiellement les nouveaux habitants de Bleurville. Il s’agit des familles Fruchard-Sylvestre, Lahache-Suna, Hermann et Christa, Malasomma, Cornevin, et Mme Henry. Les dames recevaient un beau bouquet de fleurs. Tous ont été invités à s'investir dans la vie de la commune, ce que certains ont d'ailleurs déjà fait avec plaisir et succès.

    Le verre de l'amitié clôturait cette agréable manifestation.

     

    [remerciements à M. B. pour le texte et le cliché]

  • Bleurville : la statue de Saint Eloi restaurée

    Début décembre, la statue de saint Eloi a regagné son piédestal dans l’église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens de Bleurville.

     

    st eloi restauré2 déc. 08.jpgAprès plusieurs mois passés dans un atelier de restauration, la statue en pierre polychrome de saint Eloi a retrouvé une nouvelle jeunesse et ses couleurs originelles.

     

    Il s’agit d’une œuvre populaire du XVIIe siècle où le saint évêque de Noyon, patron des forgerons et des orfèvres, porte les vêtements sacerdotaux typiques du Grand Siècle. Il est représenté mitré tenant dans sa main gauche un livre ouvert.

     

    Mais pourquoi une représentation de saint Eloi à Bleurville, sachant que la représentation de ce saint est assez rare en Lorraine et plus encore dans l’actuel diocèse de Saint-Dié ? La statue a probablement dû appartenir à une confrérie de « métalliers » locaux, forgerons et charrons, taillandiers peut-être. Il est vrai que plusieurs pièces de chaudronnerie, datées du XVIIe siècle, ont été découvertes sur le territoire de Bleurville. Cela suffit-il pour affirmer qu’il existait une corporation de chaudronniers oeuvrant jadis à Bleurville ? Seule, l’exploitation approfondie des archives permettra de le confirmer… ou de l’infirmer. Quoi qu’il en soit, le culte de saint Eloi est assez exceptionnel en Lorraine méridionale.

     

    Félicitons la municipalité qui a pris la décision de faire restaurer cette pièce exceptionnelle du patrimoine religieux local. D’autres éléments décoratifs de l’église paroissiale mériteraient également une restauration avant que les dégâts soient irrémédiables (statues en bois, tableaux)…

     

    Quelques éléments de la biographie de saint Eloi sur le site Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_%C3%89loi

     

     

    [cliché H&PB]

  • Bleurville : Saint Nicolas au marché de Noël pour le Téléthon 2009

    Samedi 6 décembre après-midi, malgré l'humidité ambiante, la nouvelle place de la mairie de Bleurville accueillait le traditionnel marché bio du premier samedi du mois. Celui-ci s’était étoffé avec un petit marché de Noël où des échoppes proposaient des décorations de Noël ou des produits gastronomiques pour les repas de fêtes à venir.

     

    bleurville 06.12.08 010.jpg

     

    L’objectif était avant tout de collecter des fonds pour l’opération du Téléthon 2008. Toutes les associations locales ont apporté leur contribution pour que cet après-midi festif soit une réussite : le comité des fêtes et le comité du jumelage proposaient vin chaud et gaufres, la ferme du Bignovre invitait les petits à une promenade à dos de poney, l’association sportive du Val de Saône avait mis en place un jeu de tirs au but, les Amis de Saint-Maur avaient mis sur pied un petit parcours-découverte à travers les rues du haut du village, les enfants des écoles - et tous ceux qui le souhaitaient - ont participé à un lâcher de ballons.

     

    Et le vénérable évêque de Myre, patron des enfants lorrains, avait été invité pour la circonstance. De nombreux bambins ont pu faire une ballade dans sa calèche au rythme de son cheval.

     

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    Cette opération est due à l’initiative de la municipalité bleurvilloise en collaboration avec d’autres communes et associations du canton, des foyers ruraux de Nonville et Relanges et du Club Vosgien de Monthureux.

     

    Une initiative à renouveler sûrement.

     

    Une suggestion peut-être pour conclure : puisque ce marché (et le Téléthon) a lieu au moment de la fête de Saint Nicolas, pourquoi ne pas dédier ce marché à « Saint Nicolas » plutôt qu’à Noël…

     

    [clichés H&PB]

     

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  • Des jeunes européens au chevet du patrimoine vosgien

    délégation polonaise.jpgDepuis 3 ans, des jeunes polonais, allemands et français, volontaires et bénévoles, motivés par le travail et l'intérêt culturel des activités proposées par les chantiers, sont conviés par un organisme de soutien à la jeunesse des Vosges et participent à des travaux d'embellissement autour du patrimoine.

     

    En 2008, à la Manufacture royale de Bains-les-Bains, vingt jeunes ont été hébergés début août pour une opération soutenue par le Conseil général et la direction jeunesse et sports des Vosges. Elle était surtout consacrée à la remise en état des terrasses en pierre qui ceinturent le site ainsi qu’au reprofilage de l'accès à la chapelle.

     

    Pour apprécier les travaux réalisés, une délégation polonaise d’élus et de présidents d'associations de la ville de Tarnobrzeg (ville de 50.000 habitants située au sud-est du pays) était présente à Bains-les-Bains. La délégation a été conviée la veille par Alain Roussel, conseiller général, pour les projets sur le canton de Monthureux-sur-Saône.

     

    La délégation a fait également le tour des chantiers de jeunes qui ont été organisés cette année sur l'ensemble du département des Vosges. Il faut noter que les premiers travaux ont eu lieu il y a six ans.

     

    [d’après l’Est Républicain | 29.11.08]

  • Domrémy : l'église de Jehanne restaurée

    A Domrémy, l’église paroissiale Saint-Rémy où Jeanne d'Arc a été baptisée vient d'être restaurée. Un chantier de très longue haleine.

     

    L'inauguration, samedi 29 novembre, des travaux de rénovation de l'église paroissiale Saint-Rémy ont vu affluer à Domrémy de nombreuses personnalités. Parmi elles, le président du Conseil général des Vosges et sénateur Christian Poncelet, le préfet Albert Dupuy, le sous-préfet Wassim Kamel ou le député de la Plaine Jean-Jacques Gaultier. Ils ont été accueillis par le maire Daniel Coince et Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, accompagné des abbés Robert Grange et Michel Lambert. Présentes également, les responsables des associations qui ont œuvré pour cette restauration, Mme Roisin et Michel Bure, pour l'APREJA, M. Maget, pour Le renouveau villages, ainsi que le président de la Fondation du Patrimoine.

     

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    L'église Saint-Rémy de Domrémy, Vosges [source : Wikipédia]

     

    Mgr Mathieu a convié les invités à assister à la messe d'action de grâce dans cette église éblouissante de clarté et au sol chauffé sous la moquette, un édifice juste assez grande pour la circonstance.

     

    Après l'office, Daniel Coince présenta ce lieu où Jeanne d'Arc fut baptisée, une église totalement restaurée. Il aura fallu 10 ans de concertation, de constitution de dossiers pour qu'enfin commencent les premiers travaux en 2005. En l'espace de trois ans, deux chantiers successifs ont été menés à bien, sous la conduite de l'architecte en chef des Monuments historiques, Pierre Bortolussi.

     

     

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    Les fonts baptismaux où fut baptisée Jeanne d'Arc [cliché H&PB]

     

    Cette restauration a mobilisé des crédits de l'État, de l'Europe, de la Région et du Département, 149.940 €. restant à la charge de la commune.

     

    Le président Poncelet a salué cette contribution à la sauvegarde de ce patrimoine local… et national grâce à la présence de Jehanne la Bonne Lorraine !

     

    [d’après l’Est Républicain | 30.11.08]

  • Environnement : la gestion des déchets dans les Vosges au cœur des débats du Conseil général

    Le président de la commission consultative des déchets, Alain Roussel, adhère totalement à l'idée de confier le futur centre d'enfouissement au syndicat départemental.

     

    alain roussel.jpgLa tâche est immense, le sujet sensible, les problèmes aussi complexes que la réglementation, il le sait. Vice-président délégué du Conseil général, Alain Roussel, conseiller général du canton de Monthureux, a accepté de conduire la commission consultative des déchets. Les dossiers avancent. Entretien.

     

    A quoi sert cette commission ?

    Il s'agit d'abord de donner un avis sur le plan département actuel signé par un préfet, plan qui n'était d'ailleurs pas très ambitieux, et de réaliser le futur plan de traitement des déchets qui doit être mis en place avant 2010 par le Conseil général comme le stipulent les textes.

     

    Qui avez-vous réuni autour de la table ?

    Tout le monde. Des ateliers de travail sont en place. Et tout le monde bosse, y compris les associations écologistes. La grande avancée, c'est que nous collaborons étroitement avec le Syndicat mixte départemental (SMD). J'ai même invité les présidents des Conseils généraux qui entourent les Vosges, ou leurs représentants, la semaine dernière, pour que l'on se fasse une idée des flux de déchets, dans un sens ou dans l'autre. Déjà, on se parle. Nous, Vosgiens, nous avons même donné un avis sur des projets meurthe-et-mosellans.

     

    Exporter nos ordures chez le voisin, c'est faisable ?

    On ne va pas se bloquer d'entrée sur une idée. Trouvez-vous normal de ramasser des déchets dans l'Ouest vosgien et de les balader à Rambervillers ? Si l'on veut faire du développement durable, évitons de mettre des camions sur les routes, c'est complètement idiot.

     

    Les Vosges ont-elles réellement besoin d'un centre de stockage ?

    C'est évidemment une question de fond. Avec le développement du tri et de la valorisation, le gisement résiduel se réduit. Enfouir 20.000 ou 30.000 tonnes de déchets ultimes par an, pour un opérateur privé, ce n'est pas économiquement rentable. L'étude en cours va nous éclairer.

     

    Croyez-vous à la pesée embarquée, synonyme de baisse des tonnages ?

    Dans notre syndicat, le Sicotral (syndicat intercommunal basé à Lerrain), on sait que les volumes vont se réduire considérablement et pour la première fois, la facture des ménages de deux personnes et plus va baisser en 2009. La solution est plus facile à mettre en œuvre en milieu rural qu'en milieu urbain.

     

    On connaît quand même les inconvénients du système.

    Oui, il y a un peu de brûlage intempestif et on récupère des sacs en forêt… Mais on peut identifier facilement ceux qui ont déposé ces sacs, et quand ils connaîtront le montant des amendes et les sanctions qu'ils encourent, ça les fera réfléchir, ils ne recommenceront pas. Dans le Sud-Ouest Vosgien, les volumes ont fortement augmenté en déchetterie et dans les points d'apport volontaire.

     

    Revenons au projet du SMD qui souhaite prendre à son compte le futur centre d'enfouissement. Vous adhérez au concept ?

    Complètement. On a la solution : la collectivité, donc le SMD, se porterait maître d'ouvrage et on y va ! La puissance publique s'exercerait complètement et traiterait les déchets jusqu'au bout. Attention, rien n'est fait. Les études sont en cours, le SMD conduit l'opération avec le soutien du Conseil général. Mais je crois que l'on est équipé pour faire. Le syndicat mixte devra d'abord changer ses statuts, trouver un site, l'aménager. Pour l'exploitation, on peut même avoir recours à une délégation de service public. Il y aurait des candidats, j'en connais trois, à mettre en concurrence. Rien n'est acté. Je le redis, le syndicat mixte est prêt à se lancer et on est complètement d'accord avec lui.

     

    Ménarmont, c'est non ?

    On doit faire face à l'échéance de juin 2009 quand l'exploitation s'arrêtera à Ménarmont. Mais on peut trouver une solution avec ce centre de stockage de déchets ultimes, le temps de mettre en place le site public.

     

    Pourquoi ne pas envisager un seul syndicat de collecte et de traitement ?

    Le futur plan intègre cette réflexion globale et départementale sur la collecte. Nous allons, par exemple, mettre en place une règle unique d'accueil dans les déchetteries.

     

    [d’après l’Est Républicain | 28.11.08]