[Vosges Matin]
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Padoux (88) : le peintre des commémorations patriotiques
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Les conférences diocésaines d'hiver à Epinal
Le diocèse de Saint-Dié reprend cette année un cycle de conférences sur l'histoire du christianisme dans les Vosges.
Ces conférences sont ouvertes à tous et données par des historiens et universitaires spécialistes de l'histoire religieuse.
Elle offre un éclairage sur des éléments ou moments-clés du passé chrétien du diocèse vosgien.
Elle ont lieu à la Maison diocésaine, 29 rue François-de-Neufchâteau à Epinal.
‡ Plus d'info au 03 29 29 10 31 ou sdas@catholique-vosges.fr
‡ Le programme est à découvrir ici L'Eglise des Vosges dans l'histoire_ programme des conférences.pdf
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Madonne-et-Lamerey (88) : réhabilitation du calvaire de 1676
[Vosges Matin]
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Le label "Mission Centenaire" pour l'association Fortiff'Séré
[Vosges Matin]
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"Sur la Saône au matin" par Jan Monchablon
Jan Monchablon, Sur la Saône au matin, fin XIXe s.Cette toile signée par Jan Monchablon, le peintre vosgien de Châtillon-sur-Saône, de belles dimensions (38,5 x 55 cm), sera vendue aux enchères le 29 novembre 2014 par la galerie Galartis à Lausanne (Suisse). -
La Neuveville sous Montfort (88) : une représentation de la légende de Saint Hubert
Gilou Salvini, membre éminent du Cercle d'études locales de Contrexéville, nous fait partager ses découvertes archéologiques et historiques, glanées au fil de ses pérégrinations vosgiennes...
Aujourd'hui, il nous fait découvrir une sculpture découverte par hasard, à La Neuveville-sous-Montfort, village de la plaine des Vosges, situé entre Vittel et Mirecourt.
Cette sculpture utilisée en remploi dans le mur d'une maison, bien que mutilée, reste parfaitement lisible. Elle représente la chasse de Saint Hubert. Elle peut être datée de la fin du XVe siècle et met en scène la légende dans un tableau de pierre (55 cm x 55 cm) où deux piliers soutiennent un arc ornée de feuillage. Le saint est vêtu à la mode Renaissance et le cerf forcé est assailli par la meute. La croix lumineuse qui surmontait la tête du cervidé est détruite ainsi qu'une partie de l'ange annonciateur qui domine la scène. Contrairement à la sculpture conservée dans l'église des Marats (Meuse, commune regroupée des Hauts-de-Chée ) il n'y a pas d'arrière-plan arboré.
Si la similitude de ces deux représentations sculptées est frappante, c'est parce qu'il s'agit d’œuvres réalisées à partir d'un "carton", ou dessin modèle, circulant d'atelier en atelier afin d'inspirer les artistes, tout en imposant un thème qui soit conforme au style liturgique de l'époque, comme en témoigne, dans un autre genre, les nombreux et splendides retables de la chasse de Saint Hubert, appelée aussi "miracle de Saint Hubert".
Cette sculpture pourrait provenir de l'ancienne église du village ou d'une chapelle.
[texte et clichés : courtoisie de Gilou Salvini]
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Bleurville (88) : centenaire de 1914 et souvenir de l'Armistice 1918
C'est sous un ciel d'automne pluvieux et à l'appel des cloches lancées à toute volée que la population s'est rassemblée autour du monument aux morts dans le cimetière du village pour la commémoration du 96ème anniversaire de l'Armistice de 1918, répondant ainsi à l'invitation de la municipalité afin de célébrer le devoir de mémoire.
Depuis juillet, la Grande Guerre fait l'objet d'une multitude de commémorations qui se poursuivront pendant les quatre années à venir. Elles mobilisent les consciences sur ce que fut cette guerre totale et meurtrière qui ruina l'Europe et atteindra nos villages dans ses forces vives et sa jeunesse. Et la Lorraine fut marquée dès le début du conflit notamment, entre le 4 et le 13 septembre par la bataille du Grand-Couronné qui permit la victoire de la Marne, puis ce fut la guerre de position dans le massif vosgien jusqu'en 1918.
La fanfare cantonale de Monthureux-sur-Saône accompagna par les sonneries réglementaires le lever des couleurs et la minute de silence. La présence des porte-drapeaux des ACPG 14-18 et 39-45 et des Anciens d'AFN de Bleurville, rappelait le sacrifice des enfants du village tombés au champ d'honneur durant les deux derniers conflits mondiaux pour la défense de la patrie. Denis Bisval, maire de la commune, procéda au dépôt d'une gerbe. André Beaugrand, délégué AFN, fit ensuite l'appel des morts pour la France. A l'issue, le maire donna lecture du message du Secrétaire d'Etat chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, en rappelant que depuis 2012 les cérémonies du 11-Novembre associent tous les combattants des deux derniers conflits mondiaux, d'Indochine et d'Algérie ainsi que tous les soldats projetés sur les théâtres d'opérations extérieures qui payent régulièrement de leur vie leur engagement pour la paix. En clôture de la commémoration, la fanfare interpréta la Marseillaise au pied du monument aux morts, moment d'émotion partagée par le public présent.
L'assistance se retrouva ensuite à la salle des associations autour du vin d'honneur offert par la municipalité et d'une aubade donnée par la fanfare.
En fin de matinée, un office religieux était célébré en l'église de Monthureux à la mémoire de toutes les victimes des guerres et pour la paix.
[clichés : courtoisie de M. Bisval]
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Charles Boigegrain, le seul soldat de 14-18 de Saône Lorraine fusillé pour l'exemple
Alfred Charles Boigegrain est né le 23 mai 1881 à Monthureux-sur-Saône, et domicilié à Tignécourt au moment de la mobilisation générale. Il était le fils de Léon François Boigegrain, menuisier, et d'Anastasie Perrin.
Soldat de 2e classe, il est incorporé à Neufchâteau au 279ème régiment d'infanterie qui stationne à l'époque à Nancy. Ce régiment, qui appartient à la 70ème Division d'infanterie (Division de Fer) et à la 140ème Brigade d'infanterie, est alors commandé par le lieutenant-colonel d'Hérouville.
Il sera fusillé le 5 août 1914 près de la poudrerie de Neufchâteau, à une poignée de kilomètres de son domicile. Le document militaire donne, de façon lapidaire, le motif de son exécution : "le soldat Boigegrain a été tué par la sentinelle alors qu'il ne respectait pas les consignes". Charles Boigegrain sera donc fusillé avant le départ du régiment de Neufchâteau pour le front, qui eut lieu le 8 août. Le 12 août, le 279ème RI prend position sur la butte d'Amance, à l'est de Nancy, sur les hauteurs du Grand-Couronné, où il participera à l'offensive de la IIIème Armée du général de Castelnau.
[source : site internet « Mémoire des hommes / les fusillés de la Première Guerre mondiale »]
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Bleurville (88) : un 11-Novembre de la mémoire patriotique
Cérémonie du 11-Novembre au Monument aux Morts de Bleurville [archives, ©H&PB].
Souvenons-nous des Fils de Bleurville qui ont sacrifié leur vie pour la Patrie au cours des deux derniers conflits mondiaux.
1939-1945
BERNARDIN André 1914-1918 BISVAL André 1914-1918 BLIQUÉ Henri 1914-1918 BOURGEOIS Paul 1914-1918 CAPUT Paul 1914-1918 CARLY Émile 1914-1918 CLÉVY René 1939-1945 COSTILLE Ernest 1914-1918 DESCHAZEAUX Louis Marie Ernest 1914-1918 DUFOUR Louis 1914-1918 ERRARD Ferdinand 1914-1918 ERRARD Prosper 1914-1918 FRESSE Fernand 1939-1945 GÉANT-POINCELOT Émile 1939-1945 GEOFFROY Edmond 1914-1918 GRANDCLAIR Louis 1914-1918 GRILLOT Camille 1914-1918 HEURET Albert 1914-1918 HOCQUELOUX Louis 1914-1918 JOLIOT Jean 1939-1945 LANDANGER Fernand 1939-1945 LANGLOIS Roland 1939-1945 LARCHÉ Louis 1914-1918 LONGERON Marcel 1939-1945 LORRANGE Aimé 1914-1918 MAGNIEN Louis 1914-1918 MANTÉ Albert 1914-1918 MAREY Lucien 1914-1918 MICHEL Jean 1939-1945 MOUGENOT André 1914-1918 MOUTON Georges 1939-1945 MOUTON Joseph 1914-1918 MOUTON Marcel 1939-1945 PARISOT Georges 1914-1918 PERRARD Émile 1914-1918 POINÇOT Clément 1914-1918 RÉGENT Edmond 1914-1918 SCHUFT Henri 1914-1918 SPIESZ Paul 1914-1918 STOËHR Camille 1939-1945 THOMAS Gaston 1914-1918 THOMERET Marcel 1914-1918 Trois déportés 1944-1945 ont été inscrits récemment sur le monument aux morts de Bleurville :
Robert DENIZOT
Roger AUBERT
Jean BRUNET
... Et n'oubliez pas l'œuvre du Bleuet de France en solidarité avec nos militaires victimes des conflits modernes !
En marge de la commémoration de l'Armistice 1918, découvrez un reportage sur les aumôniers militaires durant la Première Guerre mondiale (on y parle notamment du Père Charles Umbricht, aumônier lorrain) :
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=CzN_sQHmJOk
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Mattaincourt (88) : la résurrection du presbytère de saint Pierre Fourier
[Vosges Matin]
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La forêt vosgienne, petits secrets et grand dessein
La forêt fascine. Pour le rôle nourricier et protecteur qui est le sien. Pour la vie qui s'y anime en permanence. Pour les enjeux qu'elle représente, les rapports de force qu'elle engendre aussi. Apte à réveiller les sens, les émotions, l'univers forestier attise aussi les convoitises. La forêt vosgienne n'y échappe pas.
La forêt du massif vosgien est plurielle. Témoignages, analyses, rencontres, balades dans l'espace et dans le temps ponctuent cet essai qui l'élude aucune des faces connues ou plus secrètes d'un univers tout aussi propice à la contemplation et à l'évasion.
Les clichés de Denis Bringard l'illustrent magnifiquement, ajoutant à la séduction.
‡ La forêt vosgienne. Petits secrets et grand dessein, Claude Vautrin et Denis Bringard, éditions du Belvédère, 2014, 192 p., ill. (24,50 €).
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Les métiers d'hier et d'aujourd'hui à Monthureux-le-Sec (Vosges)
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La Vierge de Pitié de Sauville
Le village de Sauville, dans le canton vosgien de Bulgnéville, proche de l'ancienne cité fortifiée lorraine de La Mothe, possède une chapelle du XVIIe siècle intégrée au cimetière ouvert en 1841.
Elle renferme une piéta en pierre polychrome du XVIIe siècle. Elle présente des aspects très moyenâgeux par ses formes très frustres et naïves. Un véritable chef-d'œuvre d'art populaire, témoin de la piété des fidèles de ces époques de foi intense.
Cette sculpture est classée au titre des Monuments Historiques depuis 2005.
[clichés © H&PB]
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Robécourt (88) : l'ancienne fonderie de cloches en assemblée générale
[L'Abeille]
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Tignécourt (88) : 9èmes Rencontres Natur'Images les 11-12 avril 2015
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Une esplanade pour l'architecte de la reconstruction d'Epinal
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Abbaye Saint-Maur de Bleurville : une vieille dame toujours en forme
Le bureau des Amis de Saint-Maur a dressé le bilan de la 40ème saison à l'ancienne abbaye bénédictine. La vieille dame est encore pleine de vitalité !
L'année du 40ème anniversaire du sauvetage de l'abbaye Saint-Maur a connu encore une belle animation estivale. Si le nombre de visiteurs est plutôt à la stagnation avec cependant une forte proportion de touristes néerlandais et belges, l'abbatiale a accueilli des manifestations qui ont connu un beau succès : ainsi le Choeur d'hommes de Nancy, fin juin, a attiré la foule pour son concert hommage aux poilus avec un programme de chants de la Grande Guerre. Le concert a même fait l'objet d'un CD réalisé par un Bleurvillois expatrié dans les Hautes-Vosges, Daniel Petitjean. En août, Isabelle Frizac a enchanté les mélomanes avec ses pièces musicales de la Renaissance espagnole et anglaise. Tout l'été, les toiles de Lina Blanc ont été accrochées aux cimaises de la nef de l'abbatiale pour le plus grand plaisir de ses admirateurs et des curieux de passage. Mi-juillet, l'assemblée générale extraordinaire des Amis de Saint-Maur a rassemblé les adhérents qui ont assisté à une messe célébrée par l'abbé Husson, du diocèse de Nancy et de Toul, et partagé un buffet convivial devant l'abbaye.
La situation financière, établie par Marie-Alix Baudry, est saine et permet d'envisager quelques menus travaux d'entretien. Le président Alain Beaugrand a proposé de solliciter des devis pour la réfection des escaliers du logis prieural et la pose d'une rampe afin de sécuriser l'accès à l'église. Par ailleurs, un nouveau dépliant touristique est à l'étude afin de mieux faire connaître le site auprès des offices du tourisme du secteur. L'association enregistre une soixantaine d'adhérents à jour de cotisation.
Le président Beaugrand en a profité pour remercier Denis Bisval, maire de la localité et membre du bureau, pour son accueil et le soutien de la municipalité, ainsi qu'Evelyne Barjolle pour sa disponibilité auprès des visiteurs et le fleurissement de l'abbaye, et André Granget pour l'entretien du jardin monastique.
Le bureau se réunira au printemps afin de dresser le programme définitif des manifestations 2015. L'abbatiale accueillera notamment en juillet Juliana Chakravorty, artiste plasticienne qui partage son temps entre la région parisienne et Vittel : elle exposera ses œuvres photographiques, picturales et monumentales. Une rétrospective qui ne manquera pas d'attirer de nombreux curieux et amateurs d'art contemporain.
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Grande Guerre 1914-1918 : Journal de route du Dr Jean Thiéry de Contrexéville
Le Cercle d'études locales de Contrexéville publie le Journal de route du médecin aide-major de 2ème classe Jean Thiéry, originaire de Monthureux-sur-Saône mais exerçant dans la cité thermale de Contrexéville.
Le Journal du docteur Thiéry retrace son parcours durant les quatre années de guerre, de sa mobilisation le 2 août 14 à sa démobilisation le 18 février 19. Chaque année fera l'objet d'une publication. Les 1038 pages de son Journal de route sont une source inépuisable sur la vie des poilus sur les différents théâtres d'opérations où l'ambulance du docteur Thiéry agira, en Lorraine et en Artois.
Le médecin aide-major Thiéry notera jour après jour, heure par heure l'ambiance du premier conflit mondial ; son exaltation à vaincre avec panache le "boche", deviendra vite un cauchemar face aux horreurs et à la mort qui hantent son quotidien...
‡ Grande Guerre 1914-1918. Le Journal de route du docteur Jean Thiéry de Contrexéville, Cercle d'études locales de Contrexéville, 2014, 173 p., ill. (12 €).
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Il y a 30 ans disparaissait le Père Aimé Duval
[Vosges Matin]
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Pays de la Saône vosgienne : une journée pour le paysage
[Vosges Matin]
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Ravenel et ses occupants imprévus (1939-1945)
Du projet d'édification et sa première pierre posée en 1937 au Centre hospitalier d'aujourd'hui, l'hôpital psychiatrique de Ravenel est devenu indissociable de la vie économique, sociale et historique de Mirecourt. Pourtant, l'histoire ne lui a pas laissé le choix de ses événements. A peine sorti de terre, des hôtes imprévus au nombre de quatre, bien distincts, vont partager ses locaux, son parc, ses alentours. L'histoire s'est enfouie doucement avec le temps mais il a fallu juste creuser pour retrouver traces de ceux qui, avant les spécialistes des soins psychiatriques d'avant-garde venus à Ravenel en avril 1947, ont été les premiers occupants malgré eux. Ils furent Français, Allemands puis Américains et cela dura de septembre 1939 à mars 1945.
Il fallait aussi la rencontre imprévue, quelques 74 ans après, de deux petits-fils en quête d'informations sur leurs grands-pères respectifs, prisonniers de guerre dans le Frontstalag 120 de Ravenel-Mirecourt, pour faire revivre cette autre grande histoire, celle du Centre hospitalier de Mirecourt dans son intégralité qui est rendue aujourd'hui d'abord à tous ceux qui séjournent dans cet établissement, mais aussi aux Mirecurtiens pour leur patrimoine culturel et identitaire. Et puis, au département des Vosges qui retrouvera ces épisodes de l'histoire de l'ouest vosgien d'un de ces établissements hospitaliers dont le Conseil général fut l'instigateur.
Grâce à des recherches méthodiques plus de deux ans durant, bénéficiant du concours de l'hôpital et de la population qui a fourni de nombreux témoignages, les auteurs sont parvenus à retracer cette histoire de l'occupation de Ravenel durant la Seconde Guerre mondiale. En fait, il s'agit de quatre occupations : de septembre 39 à juin 40 par l'armée française, de juin 40 à mars 41 par le Frontstalag 120, de juillet 42 à septembre 44 par la Wehrmacht, de septembre 44 à mars 46 par l'US Army.
Une histoire insolite et émouvante à découvrir.
‡ Ravenel et ses occupants imprévus 1939-1945, Stéphane Cursan, Jean-François Dray et Agnès Goujon, éditions AGAMI, 2014, 255 p., ill. (20 €).
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Bleurville (88) : des travaux d'aménagement pour éviter les inondations
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Epinal : le cimetière médiéval surgit de terre
Et que deviennent les restes humains exhumés lors de ces travaux ? Au-delà de l'aspect purement archéologique, ces ossements appartiennent à des chrétiens qui ont cru en la Résurrection ; il serait donc normal qu'ils soient déposés dans un cimetière... dans l'attente du Jugement dernier.
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Des églises de la plaine vosgienne
[Vosges Matin]
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Haréville-sous-Montfort se souvient 50 ans après...
Il est aux alentours de minuit et quart en cette nuit du 27 juillet 1964. Un car, à bord duquel voyagent les membres d’un groupe folklorique de Perpignan, retourne dans le Sud après une longue tournée qui s’est terminée dans les Vosges.
Le bus arrive aux abords du village d’Haréville-sous-Montfort, à quelques kilomètres de Vittel. A l’entrée de cette commune, la route décrit un virage dangereux qui enjambe la voie ferrée. Pour des raisons inexpliquées, le bus manque ce virage et heurte le garde-corps métallique du pont avant de l’arracher sur une quinzaine de mètres. Le véhicule fait un demi-tour sur lui-même et s’écrase, roues en l’air, d’une hauteur de 11 mètres sur la voie ferrée.
Sur les 27 occupants du bus, seuls 7 vont survivre. Cette nuit-là, 20 personnes ont perdu la vie en contrebas de ce pont. Le plan ORSEC a immédiatement été déclenché. Les secours, médecins généralistes du secteur, les forces de l’ordre de toute la Plaine, ainsi que les militaires de la base de Contrexéville ont été mis à contribution pour sortir toutes les victimes prisonnières de l’amas de tôle. Une opération qui a duré toute la nuit. Et au petit matin, c’est la stupeur pour tous les habitants d’Haréville qui, au cours des deux jours qui vont suivre, accueilleront et épauleront les familles des victimes. Une cérémonie, on ne peut plus émouvante, est même organisée pour le départ des corps. L’émotion était immense en cette fin de mois de juillet 1964 et cet accident de la route est resté figé dans toutes les mémoires. Il reste même le plus meurtrier de ce demi-siècle dans les Vosges.
La commune d’Haréville-sous-Montfort n’a pas oublié ce drame, pas plus que le groupe folklorique, « El Foment de la Sardana ». Car le groupe existe toujours, alors que ses dirigeants s’étaient posé la question de poursuivre l’aventure après ce drame sans commune mesure. Mais ils ont décidé de ne pas quitter la scène et étaient présents, ce week-end des 18 et 19 octobre 2014, aux commémorations qui se sont déroulées en hommage aux victimes de l’accident, à Haréville-sous-Montfort.
Lors ces cérémonies, la mairie harévilloise a souhaité saluer tous les habitants qui se sont mobilisés à l’époque. Une manière également de rappeler aux jeunes générations cette page dramatique vécue au sein du village.
Samedi a eu lieu à 18 h une cérémonie à la stèle du souvenir, sur le lieu de l’accident, en présence notamment d’un des survivants, Frédéric Turrau, et d’une trentaine de membres du groupe « El Foment de la Sardana ». En soirée, le groupe folklorique catalan a donné une représentation à l’école du village.
Ce dimanche matin, une messe dite à la mémoire des victimes de l'accident et de leurs familles a été célébrée en l’église d’Haréville-sous-Montfort.
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Damblain (88): la villa gallo-romaine dévoilée
[Vosges Matin]
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Le programme des Journées d'études vosgiennes de Charmes
[Vosges Matin]
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Epinal (88) : restructuration du 1er régiment de tirailleurs
Le régiment spinalien devrait perdre environ 70 militaires dans le cadre de sa restructuration qui va le transformer en régiment d’infanterie de nouvelle génération.
Depuis le début de l’été, le 1er régiment de tirailleurs d’Epinal s’était réorganisé pour anticiper le nouveau schéma des armées présenté dans le cadre des restructurations des armées 2015.
Avec un effectif stabilisé autour de 1 000 militaires, le 1er Rtir devrait pourtant perdre 70 hommes et être transformé en régiment d’infanterie de nouvelle génération, comme annoncé par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. « Mais sans que cela ait un impact fort à notre niveau, assure le sous-lieutenant Masotta, en charge de la communication. Des sections ont d’ores et déjà été enlevées, passant de 4 à 3. Cette nouvelle appellation préfigure l’avenir afin de marquer les choses dans le temps. »
En revanche, la dissolution de l’état-major de la première brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne va directement impacter Epinal puisque c’est à cette brigade que les Vosgiens étaient rattachés. Le régiment vosgien sera, dès lors, rattaché à Besançon. Une réorganisation interne qui ancre néanmoins le 1er RTir dans le futur.
Un régiment bien dans sa ville qui bénéficie d’installations très récentes sur les hauteurs du quartier Varaigne à Epinal. Son matériel figure parmi les plus modernes et les plus performants de l’armée de terre avec notamment le système combattant Felin (fantassin avec équipements et liaisons intégrées) et le VBCI (Véhicule Blindé de Combat d’Infanterie), qui équipe le régiment spinalien depuis 2010.
Ce régiment de tradition figure aussi parmi les plus projetés de France avec, à son actif, de nombreuses opérations extérieures. Début octobre, une centaine d’hommes étaient partis en mission direction la République Centrafricaine.
La Lorraine ne perd pas de régiment. Cependant, il y aura un impact sur la vie quotidienne des militaires lorrains.
Lunéville, Thionville, Sarrebourg ou Bitche en plus d’Epinal seront concernés par ces mesures de restructuration par petites touches qui s’étendent aux formations du génie, de l’artillerie et des transmissions, notamment celles travaillant avec des matériels en fin de vie.
Si dans la logistique, le 516ème régiment du train de Toul est épargné, l’autre mesure principale en Lorraine est la suppression de l’escadron d’éclairage et d’investigation du 1er régiment de chasseurs de Verdun-Thierville. Cette unité spécialisée dans les missions de recherches et de renseignements tactiques et d’aide à l’engagement par la collecte de renseignement de zone, d’objectifs et de moyens comptait une centaine d’hommes. Programmée pour 2015, la réforme est déjà passée par la Meuse, le 24 avril dernier avec la création de l’escadron de reconnaissance et d’intervention. Au terme d’une réorganisation de la cavalerie, le 1er chasseur n’abandonne qu’une trentaine de postes.
Les régiments d’hélicoptères de l’armée de terre, très impliqués dans les opérations en Afrique, ne sont pas ciblés. Du côté de l’armée de l’air, la BA 133 de Nancy élargit son périmètre, la base radar BA901 de Drakenbronn devient une de ses antennes. Les restructurations de la Marine ont un retentissement en Lorraine avec le désarmement du pétrolier-ravitailleur La Meuse, un des plus anciens navires de la Royale.
Le format des Bases de défense qui regroupent et mutualisent les forces de soutien (RH, achats…) devrait évoluer avec des regroupements pour constituer des structures plus importantes pour économiser aussi des postes dans les unités. La Lorraine en compte cinq, Nancy, voire Verdun, pourrait être renforcée. Le service des essences des armées qui fermera en 2016 son centre de ravitaillement de Sarrebourg sera lui aussi rationalisé, le mot de cette première vague de la restructuration 2014-2019. Enfin pour la santé, si l’information majeure est la transformation du Val-de-Grâce, l’hôpital de Legouest à Metz mettra en sommeil certains services qu’il mutualisera avec le centre hospitalier de Mercy.
En marge de ces restructurations, la Défense annonce des accompagnements pour le personnel et les territoires en valorisant l’accompagnement de Commercy après le départ du 8ème RA et l’arrivée du groupe Safran.
[d'après Vosges Matin]
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Mattaincourt (88) : il y a 70 ans, la 2e DB libérait la commune
[L'Abeille]
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Saône vosgienne : vers le retour du vignoble ?
[Vosges Matin]