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françois balme

  • Hennezel (Vosges) : une toile d'Alphonse Monchablon au musée

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    [Vosges Matin | 08.04.10]

     

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    P. François Balme, dominicain

     

     

    Biographie sommaire du père François Balme, représenté sur le tableau de Alphonse Monchablon et confié à l'association Saône-Lorraine

     

    Victor Balme, en religion le père François Balme, fait partie de la troisième vague d’historiographes de l’Ordre dominicain. Après le XIIIe siècle (Jourdain de Saxe, Gérard de Frachet, Thierry d’Apolda…), après le XVIIIe siècle (Quétif, Echard, Ripoll, Touron…), le tournant des XIXe et XXe siècles voit renaître les études sur l’histoire de l’Ordre avec Mortier, Chapotin, Reichert et le début de la publication des Monumenta Ordinis Fratrum Praedicatorum Historica et de Memorie dominicane.

     

    Pourtant, François Balme, né dans la vallée de Chevreuse (Yvelines) en 1827, n’avait a priori rien d’une vocation de dominicain historien. Après des études littéraires et le séminaire, il est ordonné prêtre pour le diocèse de Versailles en 1850.

     

    Mais un an plus tard, en septembre 1851, il frappe à la porte des Dominicains de France alors en plein essor : la Province de France, qui vient d’être érigée canoniquement, est gouvernée par le RP Lacordaire et le Pape Pie IX a nommé le RP Jandel Vicaire de l’Ordre. C’est une période de crise - les caractères de Lacordaire et de Jandel se heurtent -, il faut choisir. Jandel crée un couvent de stricte observance à Lyon et c’est ce mouvement que Le RP Balme suit. Le RP Danzas (prieur de ce couvent de stricte observance) l’envoie à Rome travailler les sources et les constitutions des frères dominicains.

     

    Durant 10 ans, il alterne les charges institutionnelles (premier prieur du nouveau couvent de Corbara en 1862, membre fondateur du nouveau couvent de Poitiers en 1867, visiteur dans les missions de Trinidad etc.) et les recherches historiques. Mais, en1868, il se fixe au couvent du Saint-Nom de Jésus à Lyon et durant les 30 dernières années de sa vie, il va publier, éditer, travailler les sources historiques de l’Ordre dont l’œuvre majeure est, sans conteste, le Cartulaire ou histoire diplomatique de saint Dominique où sur 1500 pages et avec son confrère le RP Paul Lelaidier, il recense tous les textes instituant l’Ordre, de décembre 1206 à juin 1221.

     

    C’est chez les Dominicaines de Sainte-Catherine de Sienne (dite « d’Etrépagny ») qu’il s’éteint en février 1900. Il avait contribué à développer la congrégation et en était resté très proche au point d’être inhumé dans leur cimetière.