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Vosges - Page 47

  • Bleurville (88) : l'ancienne huilerie a attiré les curieux lors des Journées du Patrimoine

    Les Journées du Patrimoine ont attiré le grand public à Beurville. Plusieurs sites étaient ouverts à la visite : l'église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens, l'abbaye bénédictine Saint-Maur et une ancienne huilerie.

    lorraine,vosges,bleurville,huilerie,moulin à huileL'ancienne huilerie du XIXe siècle ouvrait ses portes pour la première fois. Les responsables de l'association des Amis de Saint-Maur qui animent l'abbaye bénédictine du village, avaient obtenu de son propriétaire, Jérôme Toussaint, l'ouverture de ce surprenant lieu d'activité rurale de jadis.

    Si l'origine de la ferme date de 1692, celle-ci fut transformée en 1822 ; on peut penser que l'huilerie fut aménagée à cette époque dans une vaste pièce qui accueillait également le four de la maison.

    De nombreux visiteurs et, en particulier des Bleurvillois qui en ignoraient jusqu'à son existence, ont fait une halte dans ce moulin à huile remarquablement conservé. Il fut utilisé pour la dernière fois durant la Seconde Guerre mondiale où l'on fabriquait de l'huile de navette, une variété de colza rustique.

    Cette ferme fut longtemps la propriété de la famille Bisval où s'installa Prosper Bisval, né en 1860 à Bleurville, à la fin du XIXe siècle. Puis, devenue propriété de sa fille, Estelle épouse de Georges Parisot, elle fut conservée dans le giron de la famille Bisval jusqu'au décès du colonel Robert Parisot en 2010, qui en avait fait la résidence secondaire de sa famille.

    La vaste pièce conserve une monumentale meule dormante sur laquelle se déplace la meule tournante actionnée par un système mécanique entraîné par un manège à cheval ; celui-ci est installé dans la grange contiguë. On y découvre également une presse massive en bois ainsi que des broyeurs à céréales. L'huilerie dût connaître une intense activité tout au long du XIXe siècle ; Bleurville était alors un gros village agricole qui s'était fait une réputation dans l'élevage des porcs.

    On doit remercier M. Jérôme Toussaint, qui a mis en valeur cette ancienne huilerie et qui a bien voulu exceptionnellement l'ouvrir au public pour ces Journées du Patrimoine 2012.

    Il est à noter qu'une autre ferme de Bleurville, située rue Saint-Pierre, possède toujours une huilerie qui connut une intense activité durant le dernier conflit mondial.

    [cliché © M. Bisval]

  • Châtillon-sur-Saône (88) : un nouveau buste pour le peintre Jan Monchablon

    L'association Saône Lorraine a choisi les Journées du Patrimoine pour inaugurer à Châtillon-sur-Saône le nouveau buste du peintre vosgien Jan Monchablon.

    lorraine,vosges,chatillon sur saone,peintre,jan monchablon,buste,sculpture,marcel joosen,bourdelleJan Monchablon, de son vrai nom Jean Baptiste Ferdinand Monchablon, est né en 1854 à Châtillon-sur-Saône et y est mort en 1904. Attiré par la peinture des maitres flamands, en 1886 il part en Hollande où il devient maître dans les paysages avec sa touche si particulière. Il laissera une trace de cette passion en signant d'un "Jan" Monchablon.

    En 1909, son ami et marchand d'art américain Roland Knoedler fit ériger un monument à la mémoire de l'artiste avec un buste en bronze réalisé par Antoine Bourdelle. Malheureusement, ce buste fut détruit par l'occupant durant la Seconde Guerre mondiale ; un buste en béton l'avait remplacé avec plus ou moins de bonheur...

    lorraine,vosges,chatillon sur saone,peintre,jan monchablon,buste,sculpture,marcel joosen,bourdelleGrâce à l'initiative de Gérard Monchablon, lointain descendant du peintre châtillonnais, le moule réalisé par Bourdelle fut retrouvé dans les réserves du musée Bourdelle à Paris. Mais celui-ci était fort abîmé... Un artiste local d'origine néerlandaise installé à Fresnes-sur-Apance, Marcel Joosen, fut présenti pour la restauration du moule de Bourdelle. A l'issue, il réalisa une nouvelle sculpture du buste de Monchablon à partir de ce moule originel.

    La sculpture, réalisée en plâtre patiné façon bronze, a été dévoilée dimanche matin 16 septembre devant le musée de Châtillon en présence du maire de la commune, du conseiller général, de l'artiste Marcel Joosen, de Gérard Monchablon et de Jean-François Michel, le président de Saône Lorraine, qui a rappelé la genèse de cette résurrection. Le buste sera présenté dans la salle du musée dédié au peintre.

     

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    Buste de Jan Monchablon réalisé par le sculpteur Marcel Joosen.

    [clichés © H&PB]

     

  • Saône Lorraine : le sous-préfet au chevet du patrimoine

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    [Vosges Matin]

  • Mémorial des Vosgiens morts pour la France en Indochine (1945-1957)

    indochine.jpgLa guerre d'Indochine reste un conflit mal connu du grand public. Les questions mémorielles qui l'entourent semblent moins brûlantes dans la société française contemporaine que celle autour de l'autre conflit de décolonisation qui l'a immédiatement suivi, la guerre d'Algérie. La distance, physique et intellectuelle, séparait les Français de cette guerre. De plus, les combats étaient menés par des soldats volontaires et n'impliquaient donc pas la population à la manière des appelés du contingent envoyés en Algérie.

    Et pourtant, entre 1945 et 1957, le Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient a perdu quelque 100 000 hommes. Parmi ces victimes militaires, 265 Vosgiens sont tombés en Indochine. Ce chiffre est l'un des plus élevé des départements français.

    Comme le rappelle Christian Poncelet, président du Conseil général des Vosges, dans sa préface, "cet ouvrage est le fruit d'un long travail de recherches et de collecte. Il vient saluer la mémoire des soldats nés dans les Vosges, qui se sont engagés dans la guerre d'Indochine et qui ont fait le sacrifice de leur vie au cours de ce conflit."

    En parcourant ce nécrologe, le lecteur remarquera que ce sont des volontaires de tout âge et de toute condition sociale qui ont participé à ce conflit du bout du monde, reflétant la sociologie de la population vosgienne de l'époque.

    Ce mémorial doit contribuer à entretenir le souvenir de ces hommes et à transmettre leur idéal de liberté et d'amour de la Patrie à nos enfants.

    Un classement des militaires par commune de naissance constitue la trame de cet ouvrage ; Pour chacune des victimes, une notice rappelle son état civil, sa situation militaire et ses états de service, et les conditions de son décès.

     

    ‡ Mémorial des Vosgiens morts pour la France en Indochine (1945-1957), Brigitte Préau et Romain Sertelet, ONAC Vosges,, 2012, 283 p.

  • Bleurville (88) : l'énigme de la taque aux blasons

    Nous soumettons à la sagacité des héraldistes et historiens ces clichés qui détaillent les blasons représentés sur une taque de cheminée du XVIIe siècle (1669 ?) conservée dans une maison de Bleurville, village du sud-ouest vosgien.

     

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    [clichés ©H&PB]

     

    ‡ Vous pouvez envoyer le fruit de vos recherches ou vos remarques à histoireetpatrimoinebleurvillois@laposte.net

  • Le théâtre de Ménil-en-Xaintois (88)

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    [Vosges Matin]

  • Vrécourt (88) : inauguration de la borne de la liberté

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    [Vosges Matin]

  • Brisseverre, un hameau verrier en forêt de Darney

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    [Vosges Matin]

  • Les Journées du Patrimoine à la Manufacture royale de Bains-les-Bains

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    [L'Abeille de Neufchâteau]

  • Bleurville (88) : nouvelles institutrices au village

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    [Vosges Matin]

  • Journées du Patrimoine en Saône Vosgienne

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  • Bleurville (88) : les animations des Journées du Patrimoine

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    [Vosges Matin]

  • 50 ans de fouilles à Grand avec Jean-Paul Bertaux

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    [L'Abeille de Neufchâteau]

  • Notre-Dame de Bermont (88) : 6e Journées d'amitiés théobaldiennes

    Les 8 et 9 septembre se sont déroulées les 6e Journées d'amitiés théobaldiennes dans le cadre de l'ermitage de Bermont, sur la commune de Greux, dans l'Ouest vosgien à deux pas de Domremy.

    lucie_02.09.12 040.jpgCette année, ces Journées dédiées à saint Thibault - ou Thiébault - revêtaient un caractère tout particulier puisque 2012 est aussi l'année du 6e centenaire de la naissance de Jehanne d'Arc. Et Bermont se devait d'accueillir ces rencontres amicales, notre Jeannette y venait en effet régulièrement prier Marie durant sa prime jeunesse.

    Rappelons que la chapelle de Bermont fut fondée au XIe siècle par les bénédictins de Bourgueil, au diocèse d'Angers, sur les terres de l'évêque de Toul. Elle était dédiée à Notre Dame et à Saint Thibault de Provins. D'où l'idée des responsables de l'association Notre-Dame de Bermont - Sainte Jehanne d 'Arc d'organiser une rencontre annuelle autour de l'étude de saint Thibault.

    vosges,domremy,greux,notre dame de bermont,saint thibault,saint thibaut,saint thiébaultThibaut, né à Provins (en Brie champenoise) en 1036, rappelé à Dieu le 30 juin 1066, en son ermitage de Sossano, petite bourgade italienne, proche de Vicence et de Padoue, fut canonisé en 1073. Le retour de quelques-unes de ses reliques en France, est à l’origine d’un culte qui s’est rapidement diffusé sur plusieurs centaines de lieux et d’une vénération populaire qui ne s’est pas démentie sur plusieurs siècles.

    Ces Journées sont l'occasion de fédérer les chercheurs, historiens ou tout simplement ceux qui ont une dévotion pour saint Thibault autour de celui qui est le patron de l'ermitage de Bermont. Et ils sont nombreux, puisqu'ils viennent de Lorraine, bien sûr, mais aussi de Champagne, de Bourgogne et d'Italie, endroits où l'on recense les lieux-dits, paroisses ou chapelles dédiés à Thibault de Provins.

    Les travaux ont été ouverts par Alain Olivier, président de l'association Notre-Dame de Bermont - Sainte Jehanne d'Arc, en présence de l'abbé Michel Lambert, recteur de la basilique de Domremy. Cette année, plusieurs contributions furent présentées, enrichissant ainsi la connaissance de la vie de saint Thibault. Marie-Geneviève Grossel développa la genèse du mouvement érémitique au Moyen Âge. Puis, Maurice Coudert suivit la pérégrination de Thibault ermite, de Provins en Italie, en passant par les Ardennes, Trèves et l'Espagne. Patrice Wahlen fit un point précis sur les reliques de saint Thibault, aujourd'hui dispersées entre l'Italie (qui en détient la majeure partie) et les diocèses français du Grand Est. Alain Olivier développa un parallèle saisissant entre la vie et l'oeuvre spirituelle de sainte Jeanne d'Arc et saint Thibault. Enfin, la "Route Saint-Thibaut" a été présentée par Maurice Lechenault.

    vosges,domremy,greux,notre dame de bermont,saint thibault,saint thibaut,saint thiébaultCes Journées ont été magnifiquement mises en musique par M. et Mme Olivier, les infatigables animateurs et restaurateurs de l'ermitage Notre-Dame de Bermont, qui ont accueilli les participants dans un cadre rénové et agréable. Sans oublier le soutien de Monsieur le Maire de Greux et de Madame qui ont offert le repas de dimanche midi !

    [clichés H&PB]

     

    ‡ Plus d'info's sur www.theobaldus.org

     

  • La place de Jehanne dans le monument d'Allar à Domremy

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    [L'Abeille de Neufchâteau]

  • Sale coup pour l'Ouest vosgien : le rêve hôtelier s'assombrit à Martigny-les-Bains

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    [Vosges Matin]

  • Les Actes des Journées d'études vosgiennes de Dompaire - Ville-sur-Illon sont sortis

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    [Vosges Matin]

  • 14èmes Journées d'études vosgiennes à Mirecourt - 25 au 28 octobre 2012

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    ‡ Consultez le programme des Journées d'études vosgiennes à Mirecourt ici : http://www.histoire-patrimoine-vosges.org/mirecourt-des-metiers-et-leur-aprentissage

  • Sud-Ouest vosgien : le parc naturel régional en travaux

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    [Vosges Matin]

  • Journée d'étude « Évangile selon saint Marc » à la BMI Epinal-Golbey

    La BMI Epinal-Golbey conserve un manuscrit précieux, classé au titre des Monuments historiques, l’Évangile selon saint Marc. Une journée d'étude lui est consacrée le 13 septembre.

     

    vosges,épinal,bmi,golbey,évangéliaire,saint marc,journée d'étudeProvenant du chapitre Saint Goëry d’Épinal, ce manuscrit a été donné à la Ville au milieu du XIXe siècle par le marquis de Ludres. Il est remarquable par la richesse des matériaux qui le composent : parchemin pourpré écrit en lettres d’or et d’argent, ivoire gothique, métal argenté et doré.

     

    Manuscrit d’apparat, l’Évangile selon saint Marc était également un réceptacle pour des reliques qui étaient conservées dans les quatre godets supportant les symboles des évangélistes. Ce manuscrit a connu de nombreuses modifications au cours des siècles. Les feuillets de vélin pourpré datant du IXe siècle ont été protégés au cours du XIVe ou XVe siècle par une reliure précieuse dont le plat supérieur porte un volet de diptyque de la seconde moitié du XIVe siècle. Deux miniatures datant du XVe siècle sont venues s’insérer au début de l’ouvrage.

     

    Dénommé couramment « Évangéliaire pourpre », le volume contient en fait l’Évangile selon saint Marc. Durant l’année 2012 ce manuscrit a fait l’objet d’une importante campagne de restauration et d’étude faisant intervenir des restaurateurs aux compétences variées.

     

    La présente journée d’étude permettra de faire le point des connaissances sur ce manuscrit et de présenter l’ensemble des travaux de restauration menés sur ce manuscrit précieux.

     

    L’ensemble du manuscrit précieux ainsi que le programme détaillé de la journée d'étude du jeudi 13 septembre 2012 et le formulaire d'inscription sont consultables sur le site de la BMI : www.bmi-epinalgolbey.fr

  • Jeanne d'Arc s'affiche à Chinon

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    [Vosges Matin]

  • JDP 2012 : ouverture exceptionnelle du moulin à huile de Bleurville (88)

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  • Les Journées du Patrimoine 2012 au Pays d'Epinal Coeur des Vosges

    bleurville église 12.06.10.jpgLe Pays d'Epinal Coeur des Vosges, qui s'étend de Rambervillers à Châtillon-sur-Saône en passant par Charmes et Xertigny, propose un riche programme de découvertes du patrimoine historique, architectural et traditionnel.

    Etablissez vite votre programme et partez à la découverte de ces patrimoines durant le week-end des 15-16 septembre !

    [cliché : église Saint-Pierre-aux-Liens, Bleurville | © H&PB]

     

    ‡ Consultez le programme des Journées du Patrimoine au Pays d'Epinal Coeur des Vosges ici : Merveilleuses-JDP-2012.pdf

  • VMF valorise les belles pierres lorraines

    Vieilles maisons françaises (VMF) a choisi le château de Girecourt-sur-Durbion, une demeure seigneuriale vosgienne, pour son premier prix régional de la restauration.

     

    jean-francois-et-marie-francoise-michel-un-couple-d-historiens-tres-engage-dans-la-preservation-du.jpg« Nous nous battons pour défendre, mettre en valeur les belles pierres de Lorraine ! » Jean-François Michel est, depuis 2000, le délégué régional et président de Vieilles maisons françaises en Lorraine. Ancien professeur d’histoire au lycée messin Georges-de-La-Tour, tout comme son épouse Marie-Françoise, l’homme milite au sein de cette association nationale, créée en 1958 et reconnue d’utilité publique, pour faire connaître le très riche patrimoine lorrain. « Et il n’est pas seulement concentré sur le sillon mosellan. On néglige trop souvent la Lorraine profonde et son tissu rural qui cache de magnifiques monuments. Je pourrais vous citer des presbytères, de chapelles ou d’anciennes églises monastiques, de vieux lavoirs, d’anciennes mairies, de vieilles maisons paysannes qu’il faut absolument préserver et qui sont malheureusement menacés », répète ce connaisseur.

     

    Il s’appuie sur VMF pour faire du lobbying auprès des pouvoirs publics afin de permettre, outre la préservation, la restauration d’un patrimoine par trop méconnu. Et ça tombe bien cette année. En septembre, il sera question, lors d’un week-end entier, d’une journée du patrimoine caché.

     

    A cet effet, VMF en Lorraine organise, depuis douze ans, son concours régional de restauration doté d’un premier prix de 10 000 €. Il est allé cette année à la demeure seigneuriale de Girecourt-sur-Durbion, dans les Vosges, propriété d’un couple de médecins, les Courtalon, qui ont acquis la demeure en 1994. Un couple tombé sous le charme de ce château construit en 1580 par Pierre d’Haraucourt et que l’on peut apercevoir en empruntant l’axe Epinal-Bruyères. Le couple n’a pas cessé d’investir dans des travaux remarquables qui ont permis de mettre en évidence des plafonds à caisson considérés comme les plus beaux plafonds de Lorraine.

     

    La demeure seigneuriale était en lice parmi une douzaine de candidats (sept pour les Vosges) dont deux en Moselle : le château de Freistroff, près de Bouzonville, et celui d’Aubigny, à Coincy, lieu historique de la fameuse bataille de Borny le 14 août 1870.

     

    Les Vosges abritent, selon Jean-François Michel, parmi les plus belles pierres de notre région. « Notamment dans la partie ouest, du côté de la Saône Lorraine avec ce village magnifiquement restauré qu’est Châtillon-sur-Saône. » Sans oublier Les Thons et ses trois églises, ou Bleurville avec son ancienne abbaye bénédictine du XIe siècle !

     

    ‡ Information sur l'action de VMF : www.vmfpatrimoine.org

     

    [Le Républicain Lorrain]

  • Le patrimoine historique au coeur des préoccupations de la Saône Lorraine

    Sauver le couvent des Thons

     

    L’association présidée par Jean-François Michel ouvre un second chantier à un jet de pierre de Châtillon.

     

    le-couvent-des-thons-pres-de-chatillon-sur-saone-est-en-piteux-etat.jpgC’est l’ensemble monastique franciscain le plus intact de Lorraine » assure Jean-François Michel. Mieux, selon l’expert, que celui des Récollets à Metz ou celui des Cordeliers à Nancy. Sauf que le couvent des Thons, près de Châtillon-sur-Saône, est en piteux état. C’est d’ailleurs là qu’est née en 1980 l’association Saône-Lorraine. Laquelle l’acquiert, pour sa partie mise en vente, en 2006.

     

    Elle est ainsi devenue propriétaire de l’église gothique érigée en 1451 et du tiers du monument monastique dont le reste est occupé par une auberge.

     

    Un autre cap devrait être franchi sous peu avec le coup d’envoi des travaux d’une vaste restauration. État et collectivités ont prévu d’injecter 300 000 € dans une première tranche de réfection. Les travaux concerneront prioritairement l’ancien cloître, dont la toiture menace de s’effondrer. Après des années à se battre pour conserver des pans de l’histoire locale, Jean-François Michel croit toujours en ses rêves : « Ici, dans quelques années, pourquoi ne pas envisager la constitution d’un musée d’art sacré ? »

     

     

    Le chantier d’une vie à Chatillon-sur-Saône

     

    Après avoir fait, il y a six mois, l’acquisition d’un ancien hôtel particulier, Fernand et Franck se retrouvent au pied du mur.

     

    les-precedents-occupants-de-l-hotel-particulier-ont-laisse-quelques-traces-disgracieuses-de-leur-pas.jpgPour Franck et Fernand, le chantier de rénovation de leur home sweet home ressemble fort à celui d’une vie tout entière. Cette belle demeure Renaissance, aux allures d’hôtel particulier italien – pompeusement dénommé « l’hôtel du faune » -, les deux Nancéiens l’ont acquise il y a six mois et s’y sont installés dans la foulée. « On a toujours aimé les vieilles pierres », confirme le premier. Une condition qui, vu l’ampleur de la tâche, s’avère en effet indispensable. Plus qu’un sérieux lifting, les 477 m² sur deux niveaux de la bâtisse imposent un complet remodelage. En six mois, les deux compagnons ont déjà « dégringolé » une partie de la demeure et s’apprêtent à repaver l’une des deux cours intérieures.

     

    Mais l’avancée du chantier est conditionnée par les agréments de subventionnement des Monuments historiques. Franck et Fernand doivent donc composer avec une administration forcément tatillonne dès lors que la maison fait l’objet d’un classement au titre des Monuments historiques depuis 1985. Pourtant, les précédents occupants ont laissé quelques traces disgracieuses de leur passage : murs intérieurs recouverts de béton, volets roulants métalliques… Autant d’anomalies dont l’élimination freine la réhabilitation.

     

    Au-delà de l’investissement financier, le coût des travaux devrait tripler le montant d’acquisition de la maison, les nouveaux propriétaires admettent qu’un tel enjeu constitue un projet de vie : « C’est un énorme boulot qui modifie profondément les habitudes et pour longtemps », confirme Fernand. Lequel se console grâce à son nouveau cadre de vie, loin du stress urbain. « Et puis, conclut-il, les habitants nous ont accueillis à bras ouverts ».

     

    [textes et clichés : © Le Républicain Lorrain]

     

  • Tous les chemins lorrains mènent à Saint-Jacques-de-Compostelle

    Pour faciliter la tâche du pèlerin, l’association des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle Lorraine a balisé le chemin allant de Schengen à Langres, en passant par les Vosges.

     

    aider-le-pelerin-dans-ses-demarches-est-devenu-une-vraie-motivation-pour-jean-courivaud.jpgDepuis les Journées mondiales de la jeunesse voulues par Sa Sainteté le pape Jean-Paul II en 1989, le nombre de pèlerins n’a cessé de croître (plus de 180 000 personnes de toutes nationalités en 2011). Bâton et sac à dos orné de la fameuse coquille, ils s’élancent à pied jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle, considérée comme l’une des trois villes saintes de la chrétienté (après Jérusalem et Rome).

     

    Pour y parvenir, quatre voies antiques existent en France : celles du Puy-en-Velay (la plus connue et fréquentée), de Vézelay, d’Arles et de Tours qui se rejoignent à Puenta la Reina, en Espagne. Lorsqu’on décide de tenter l’aventure depuis son domicile, il faut emprunter des chemins secondaires avant de retrouver ces chemins dits historiques. Depuis le renouveau récent du pèlerinage, des associations balisent certains itinéraires. A l’image de l’association des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle Lorraine qui s’est chargée du chemin reliant Schengen à Langres, en passant par la Lorraine et les Vosges. Ce qui facilite la tâche des nombreux pèlerins du Nord, notamment Allemands, qui n’ont plus à établir, de A à Z, leur propre itinéraire jusqu’aux trajets antiques, véritables « autoroutes ». « Il y avait un vide, un manque de balisage et d’hébergements propices à accueillir le pèlerin », explique Jean Courivaud, membre de l’association depuis quelques mois. Un projet qui était aussi une manière « de canaliser les gens sur un trajet ».

     

    314 km ont été balisés avec le logo officiel du Conseil de l’Europe (coquille stylisée jaune sur fond bleu). L’itinéraire passe durant plus de 75 km dans les communes desVosges par le GR7 et le GR714. A partir de Greux, 12 dont Domremy-la-Pucelle, Rouvres-la-Chétive, Contrexéville ou encore Aureil-Maison. L’itinéraire passe également à proximité de Neufchâteau, Châtenois ou encore Martigny-les-Bains. Outre la carte, le guide précise les points remarquables mais pointe aussi les hôtels-restaurants et hébergements présents ainsi que les accueils jacquaires, des particuliers qui se proposent d’héberger durant une nuit le pèlerin. Sans toutefois donner des listes de noms. Charge au marcheur de contacter les offices de tourisme servant de relais ou l’association pour les obtenir. En sachant que les accueils jacquaires, très peu nombreux dans les Vosges, ne sont pas toujours disponibles.

     

    « Après sa journée de marche, le principal souci du pèlerin est de savoir où il dormira le soir », note Jean Courivaud. Outre les particuliers, plusieurs possibilités existent : les gîtes associatifs tenus par des bénévoles issus d’associations jacquaires et les hébergements classiques comme les gîtes privés (à l’image de celui de Châtenois), les chambres d’hôtes, les hôtels… Certains effectuant un geste commercial. La tâche est facilitée à partir des grands carrefours (Puy-en-Velay, Vézelay…) où le pèlerin trouve sans la moindre difficulté de nombreux gîtes d’étape, hébergement peu cher privilégié par les marcheurs.

     

    Lorsqu’il s’est lancé dans son périple, Jean Courivaud a pu compter sur l’aide de membres d’associations jacquaires. Ce qui l’a incité à devenir adhérent de l’association. « J’ai été marqué par l’accueil des bénévoles tout au long du chemin, des membres d’associations comme nous ou d’anciens pèlerins. Les aider aujourd’hui est devenu une motivation », note Jean Courivaud, de Jeanménil, qui s’est proposé d’assurer la maintenance des chemins balisés vosgiens jusqu’à Langres.

     

    Si le guide ne prétend pas régler tous les soucis du marcheur, il lui facilite la vie. Et incitera peut-être des gens, qui craignaient de se lancer dans l’inconnu, à franchir le pas. Une fois le chemin matérialisé, « il faut le faire vivre et le faire évoluer », ajoute Jean Courivaud, notamment en étoffant les hébergements. L’association est ainsi en contact avec l’office de tourisme de Neufchâteau qui listera les chambres d’hôtes prêtes à recevoir les pèlerins. Jean Courivaud a le projet également de baliser d’autres chemins dans les Vosges, d’est en ouest cette fois, en partant de Saint-Dié ou Baccarat jusqu’à Bourbonne-les-Bains où le chemin est désormais tout tracé…

     

    parti-de-dommartin-les-remiremont-jean-pierre-quirin-a-effectue-le-pelerinage-en-deux-etapes-2055.jpgBien que de nombreux pèlerins partent des villes connues comme Le Puy-en-Velay ou Vézelay, la version traditionnelle du pèlerinage se fait à pied depuis chez soi. Ce fut le choix de Jean Courivaud et Jean-Pierre Quirin, de Dommartin-lès-Remiremont. Mais chacun a opté pour une organisation différente. Le premier l’a effectué en trois étapes : les deux premières en 2011, d’Housseras (son village natal) à Vézelay, puis quelques mois plus tard, de Vézelay à Roncevaux. Et la dernière, en mars dernier, de Roncevaux à Compostelle. Soit 2 200 km en 88 jours. A cause d’une fracture au pied due à la fatigue, Jean-Pierre Quirin a été contraint de faire son pèlerinage en deux étapes : la première en 2009, de Dommartin à Cahors en passant par le Puy-en-Velay ; la deuxième en 2010, de Cahors à Saint-Jacques. Soit 2 055 km en 91 journées de marche et 100 jours de voyage.

     

    Les hébergements étant difficiles à dénicher le temps de retrouver des voies historiques (après c’est « l’autoroute » comme ils disent), Jean Courivaud a établi un planning précis de ses étapes. 350 km d’Housseras à Vézelay bien préparés où les logements étaient réservés. Si Jean-Pierre Quirin a également établi précisément les chemins à emprunter jusqu’au Puy en évitant les routes trop fréquentées, il n’avait réservé aucun hébergement. Il cherchait le jour même où pouvoir poser le pied le soir. « Très rapidement, on se rend compte qu’on sort de toutes les situations. » Pour lui, « tant que les jambes et la tête suivaient, tout allait bien ». Il n’a pu compter que sur soi-même et la bonne volonté des gens en toquant chez des particuliers, en faisant appel aux mairies, aux paroisses, ou en allant dans des gîtes privés ou associatifs. Résultat : il a dormi dans des salles polyvalentes, dans un local technique, des monastères ou encore une salle de catéchisme. Sur les 22 étapes, il n’a eu qu’un refus et a dû dormir une fois sous sa tente. « Le fait d’avoir une coquille sur son sac, ça ouvre des portes », reconnaît Jean-Pierre Quirin, qui présentait toujours sa crédentiale (le carnet du pèlerin). Cette période reste son meilleur souvenir sur le plan relationnel.

     

    Si on ne se lance pas dans un tel périple par hasard, chacun a aussi sa façon de vivre les choses. La démarche étant bien souvent spirituelle. A l’image de celle de Jean Courivaud, catholique pratiquant, qui ressentait le besoin de « se retrouver face à soi-même et d’être en contact avec la nature ». Pour Jean-Pierre Quirin, la démarche était d’abord culturelle avec l’objectif de découvrir le patrimoine architectural de l’art roman et gothique sur ce chemin particulièrement riche en la matière.

     

    compostelle.jpgEn vingt ans, Francis et Marguerite Jacquot ont accueilli chez eux une petite dizaine de pèlerins qu’ils retrouvaient bien souvent épuisés à Neufchâteau.

     

    Alors lorsqu’ils ont créé leur gîte à Châtenois (ouvert depuis seulement un mois), c’est tout naturellement qu’ils ont décidé de leur offrir leur hospitalité. Leur nouveau gîte se situant à 15 km du nouveau chemin balisé, ils se proposent même d’aller les récupérer et de les remettre le lendemain sur la bonne route !

     

    Si pour les touristes, le gîte est tarifé, « l’accueil du pèlerin est libre », explique Marguerite Jacquot. Rares sont ceux toutefois à repartir sans donner un « petit quelque chose », ajoute Marguerite Jacquot qui rêve comme son mari de pouvoir un jour faire le pèlerinage.

     

    Très éloignée de l’itinéraire Schengen-Langres, la ferme de Bon Jacques, proche de Darney, a toujours aussi ouvert ses portes aux pèlerins. Elevant des chevaux depuis 1986, Brigitte Laurent offre le gîte et le couvert aux marcheurs et à leur équidé. Son credo ? « Les accueillir dans la simplicité et l’authenticité ». Un état d’esprit qui règne tout au long de l’année au sein de sa ferme.

     

    [d'après Vosges Matin]

     

     

    ‡ Guide « Vers Saint-Jacques-de-Compostelle en passant par la Lorraine ». Tarif : 10 euros. L’association des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle Lorraine (www.st-jacques-lorraine.fr) tient une permanence le premier jeudi de chaque mois à la maison paroissiale de Custines. Renseignements au 06 79 68 89 49. Contact Jean-Pierre Courivaud : jean.courivaud88@orange.fr

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