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Notre histoire - Page 45

  • François, le pape du peuple

    françois.jpgSa Sainteté le pape François interroge. Sa personnalité et ses prises de paroles questionnent croyants et non croyants. Qui est-il vraiment ? Un révolutionnaire ? Un successeur de Pierre tout simplement avec son charisme propre ? Dans cet ouvrage, un homme qui connaît Jorge Mario Bergoglio, devenu le pape François, s'exprime en toute confiance et en toute confidence.

    Un homme qui, comme le Saint Père, est Argentin. Un homme qui, comme lui, est jésuite. Un homme qui fut le professeur de grec, au séminaire, du provincial Bergoglio. Un homme qui reste aujourd'hui en contact avec le successeur de Saint Pierre. Cet homme, c'est le Père Juan Carlos Scannone, l'un des représentants de la théologie du peuple.

    Au cours de ce dialogue avec la journaliste Bernadette Sauvaget, c'est dans la genèse, la pensée, le programme et la proximité de François que nous fait pénétrer le Père Scannone. Il revient sur ses souvenirs personnels, dresse le portrait au quotidien du futur souverain pontife, détaille les années de la dictature, éclaire la polémique sur son rôle dans cette période troublée, commente la signification de son élection et explique, non sans humour, comment son confrère se montre en fait un pontife très "jésuite".

    Un ouvrage pour comprendre où va le pape François à partir de là où il vient et pourquoi il est le "pape du peuple".

     

    ‡ Le pape du peuple. Bergoglio raconté par son confrère théologien, jésuite et argentin, Juan Carlos Scannone, éditions du Cerf, 2015, 173 p. (18 €).

  • De Piou-Piou à l’ami Bidasse, la conscription sous la IIIe République

    poilus.jpgA l’issue de la guerre de 1870-1871, la France est un pays démoralisé et mutilé. Son armée est désorganisée et sa frontière sans défense. En à peine 40 ans se reconstitue une armée puissante avec des réserves où se renforce le sentiment d’appartenance à la nation française.

    Le service militaire universel va être un facteur majeur de transformation personnelle et sociale ; il jouera un rôle plutôt néfaste dans la déchristianisation du monde paysan et ouvrier, favorisera l’exode rural mais aussi l’alphabétisation.

    L’égalité devant le service militaire s’est construite progressivement : suppression du tirage au sort, réduction des cas d’exemption... Rite de passage souvent douloureux de l’adolescence à l’âge adulte, le service est aussi le temps des découvertes. C’est un homme changé qui termine son service ; le certificat de bonne conduite prenant l’aspect d’un certificat de virilité.

    Du conseil de révision à « la quille », les différents moments du service sont illustrés par des images humoristiques qui en disent souvent bien plus que les images conventionnelles.

     

    ‡ Conférence animée par Jacques Bourquin, jeudi 5 mars 2015 à 20h00 à la mairie de Celle-sur-Plaine (88).

     

  • L'insulaire ou les neuf vies de Napoléon

    napo.jpgNapoléon naquit dans une île, vécut plusieurs exils dans une île et mourut dans une île. Et si l'empereur avait surtout été un insulaire ? Et si, cherchant à fuir cette prédisposition en consacrant sa vie à la conquête d'un continent, il avait immanquablement été ramené dans une île pour y jouer son destin ?

    Telle est la conviction de David Chanteranne qui prend pour point de départ le 8 juillet 1815, date où Napoléon se réfugie sur l'île d'Aix après la bataille de Waterloo. A partir de là, il nous raconte les neuf îles décisives de la vie de l'empereur : la Corse où il a grandi ; la Sardaigne où il connaît son baptême du feu ; Malte où il transite pour atteindre l'Egypte ; l'île de la Cité où il se fait couronner par le pape ; le radeau de Tilsit où il a signé la première paix avec la Russie ; l'île de Lobau où se dénoue la bataille de Wagram ; l'île d'Elbe où il vit en exil et, bien sûr, Sainte-Hélène.

    Un portrait inattendu, intense et flamboyant de la figure dominante du premier XIXe siècle.

     

    ‡ L'insulaire. Les neuf vies de Napoléon, David Chanteranne, éditions du Cerf, 2015, 272 p. (19 €).

  • Nancy : il y a 50 ans, la folie destructrice s'abat sur la ville

    Près du quart du Nancy ancien a succombé à la rage destructrice des promoteurs immobiliers à partir des années 60. Ça ne dira pas grand-chose aux jeunes gens que ce combat que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître ou si peu.

    le-quartier-saint-sebastien.jpgLa ville de Nancy a perdu son intégrité dans les années soixante, lorsque les élus locaux de l'époque ont été pris d’une frénésie bâtisseuse avec pour leitmotiv quasi soviétique : « Du passé, faisons table rase ».

    Cela a commencé par le quartier Saint-Sébastien, représentant à lui seul environ le quart de la Ville Neuve de Charles III, tout entière construite selon les principes du théâtre classique de la même époque : unité de temps, de lieu et d’action.

    Sous le prétexte que le quartier était devenu pouilleux, donc dans l’esprit des rénovateurs, irrécupérable, on a commencé au milieu des années soixante par raser toute la partie ouest de la ville neuve, celle qui donnait sur les anciens remparts dominant eux-mêmes l’ancien étang Saint-Jean (les expulsés allèrent garnir la Chiennerie et le Haut-du-Lièvre tout neuf).

    Ne subsista plus que le lycée Cyfflé, belle réussite Arts Déco en sentinelle avancée d’un lieu devenu sinistre où le seul répondant était un autre bâtiment sinistre, la prison Charles III. Pendant des années, tout ce secteur fut transformé au milieu des années soixante en vaste parking.

    le-quartier-saint-sebastien-lors-des-demolition.jpgPuis les destructions allèrent jusqu’à l’église Saint-Sébastien, qui fut dépouillée de toute la partie ouest des rues Notre-Dame et des Ponts. À cette date, les trois-quarts du quartier avaient disparu, et avec lui une dizaine de couvents et des chefs-d’œuvre de l’époque classique et des Lumières.

    À la place, on vit s’ériger sous la municipalité Marcel Martin l’actuel Centre commercial, puis les quatre barres dites « Deromedi », du nom de l’architecte qui les a bâties. « Et on a échappé à une tour de cent mètres de haut, stoppée d’extrême justesse et remplacée par l’actuel Trident », explique Françoise Hervé, à qui on doit pour l’essentiel que le massacre à la bétonneuse n’ait pas été plus loin. « Je suis entré en combat lorsque j’ai appris que la rue du Four allait être portée de 7 à vingt mètres de large. La municipalité voulait tracer une pénétrante ouest-est, en transformant la zone de la rue des Fabriques, à l’est de la Ville Neuve, en zone de services et d’entrepôts… »

    Au nord, le quartier Saint-Epvre avait été préservé d’extrême justesse par la municipalité Marcel Martin, grâce à l’action de l’association « Renaissance de la Ville Vieille ». « Mais le maire entendait bien, contre la préservation de la ville vieille, avoir les mains libres sur la ville de Charles III ».

    Françoise Hervé - avec d'autres, dont l'érudit lorrain Jean-Marie Cuny - fait alors feu de tout bois, empêchant ici la destruction du quartier de la cathédrale, là la poursuite de la destruction du quartier de la gare. « Il ne devait pas y avoir que l’actuelle tour Thiers (Park Inn), mais deux autres tours devaient lui être accolées. L’Excelsior et l’hôtel d’Angleterre, comme je l’ai découvert au service de l’urbanisme de la ville, faisaient l’objet d’un permis de démolir et reconstruire par son propriétaire. Tout ce quartier devait disparaître sous les bulldozers, et se hérisser de tours. Il ne serait resté dans le secteur que la Porte Stanislas. La salle Poirel devait être également détruite, ainsi que la Chambre de Commerce. Le projet dit Folliasson était très vaste. Il allait jusqu’à la place Mathieu-de-Dombasle, le viaduc Kennedy, Saint-Léon, la rue Lepois. » On a échappé à Manhattan…

    Le coup d’arrêt fut donné lorsque Françoise Hervé et ses soutiens nombreux dans les diverses associations de sauvegarde organisèrent une grande exposition sur les richesses disparues et à disparaître de la ville neuve et de la ville Vieille, expo vue par 9.000 visiteurs intitulés crânement : « Vie ou mort de Nancy ». C’était en janvier 1975. Il ne restait plus que deux ans avant que la municipalité Marcel Martin ne tombe sous les soupçons d’affairisme. « Le maire était membre du conseil d’administration de la société qui construisait la tour Thiers… » Ce fut l’épilogue de la « pelouse la plus chère de France », où on aura vu le chocolatier Lalonde, dernier du village gaulois à résister à la pression des promoteurs et le leur faisant payer chèrement…

     

    Le mal était fait. La place Thiers, si joliment ombragée, un vrai cœur de ville où la bourgeoisie et la bohème sirotaient leurs cafés-crème et autres Fernet-Branca sur la terrasse, en écoutant l’orchestre du grand café était définitivement révolue.

    Place à la laideur.

     

    [d'après ER]

     

  • De Parroy à Vienne : un Lorrain contre-révolutionnaire, Charles-Louis de Ficquelmont

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  • Abraham Bloch, un grand rabbin dans la Grande Guerre

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  • Nancy : les bronzes de l’obélisque de la place Carnot au musée de Saint-Pétersbourg ?

    Les bronzes et sculptures de Victor Prouvé qui ornaient l’obélisque de la place Carnot n’auraient peut-être pas été fondus par les Allemands durant l’Occupation. Ils pourraient se trouver en Russie avancent des « monuments men » nancéiens.

    obelisque.jpgPlus de 70 ans après leur disparition, des « monuments men » nancéiens sont intimement convaincus que les bronzes et sculptures de l’obélisque de Nancy, place Carnot, que l’on pensait avoir été fondus par les Allemands sous l’Occupation, pourraient se trouver en Russie. « Nos investigations ont réellement commencé en 2013 », confie Jean-Pierre Puton, du Centre Image Lorraine (CIL), à Nancy.

    Tout est parti d’une banale discussion sur les fontaines de la cité ducale avec Étienne Martin, auteur d’ailleurs d’un remarquable ouvrage sur ce sujet. Ce dernier en est venu à lui parler de l’obélisque Carnot. « On m’a toujours raconté que les soldats de la Wehrmacht avaient décroché ces œuvres signés Victor Prouvé pour les fondre et en faire des boulets de canon. Mais pour Étienne Martin, elles existent toujours. Alors j’ai voulu le vérifier », explique le directeur du CIL.

    ncy carnot.jpgSes recherches se portent d’abord sur cet obélisque de 20 mètres de haut et qui repose sur une assise à degrés. Il a été construit en granit rose des Vosges, provenant des carrières de Senones, par l’architecte Charles-Désiré Bourgon, avec des bronzes et sculptures de Victor Prouvé en ornement. L’ensemble, inauguré le 26 juin 1896, fut érigé en mémoire de Sadi Carnot, le président français de la IIIe République, assassiné en 1894 à Lyon. Outre la mémoire de cette figure de la vie politique française, ce monument commémore aussi la rencontre entre Sadi Carnot et le Grand-Duc Constantin de Russie. Elle eut lieu à Nancy les 5 et 6 juin 1892, dans le cadre de l’alliance franco-russe.

    En 1943, les sculptures et le médaillon sont donc décrochés de l’obélisque par l’occupant à l’exception du pyramidion. Pour les historiens de la cité ducale, le médaillon représentant Sadi Carnot de profil ainsi que les représentations allégoriques de la force et de la paix qui le soutiennent, au dessus d’une inscription « Au président Carnot - La Lorraine », avaient été fondus. Mais après deux ans d’enquête, Jean-Pierre Puton et ses amis pensent que les Allemands, grands amateurs d’art, les ont au contraire expédiés à Berlin où des milliers d’œuvres pillées par les forces occupantes étaient stockées. « Quand Berlin est tombé, les Russes auraient rapatrié ces bronzes et sculptures en Union soviétique, très probablement à Saint-Pétersbourg (Leningrad à l’époque) », affirme-t-il.

    Aidés de l’association Lorraine-Russie, présidée par Michel Ramspacher, les « monuments men » de Nancy essaient depuis d’avoir le soutien des autorités russes pour les retrouver. Michel Ramspacher a ainsi alerté le consul général de la Fédération de Russie à Strasbourg. Il lui a ainsi écrit que les sculptures de l’obélisque auraient été déposées au musée de l’Ermitage. Elles pourraient même se trouver « dans les réserves et risquent de ne jamais en ressortir, sauf peut-être, si une intervention de votre part pourrait attirer l’attention des autorités compétentes sur l’intérêt à les restituer », a détaillé Michel Ramspacher dans son courrier.

    DefilePlaceCarnot.jpgFaute d’une demande officielle, les réserves du musée de Saint-Pétersbourg leur sont pour le moment restées fermées. Les Nancéiens imaginent se tourner rapidement vers la mairie de Nancy qui n’a pas été prévenue des démarches entreprises depuis deux ans par ce petit groupe de passionnés d’histoire, pour que les demandes adressées aboutissent dans un cadre plus officiel. « Ce monument ayant été érigé pour sceller l’amitié franco-russe, nous sommes convaincus que le gouvernement russe donnera une suite favorable à notre démarche et acceptera de nous restituer ces bronzes et sculptures qui font partie du patrimoine de Nancy », avance encore Jean-Pierre Puton qui rêve qu’une fois ces œuvres rétrocédées, la place Carnot retrouve son éclat d’antan avec la reconstruction de la fontaine attenante démolie il y a plusieurs dizaines d’années.

    [d’après ER]

  • Expo' "Alfred Renaudin" à Lunéville : à la recherche des oeuvres du peintre lorrain

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    [ER]

  • Etre pasteur au XVIIe siècle : le ministère de Paul Ferry à Metz

    ferry.jpgLes conditions d'exercice du ministère pastoral dans la France réformée du régime de l'édit de Nantes (1598-1685) sont encore mal connues. L'étude de l'univers social et culturel de Paul Ferry (1591-1669), pasteur à Metz de 1612 à sa mort, permet d'analyser des formes et des modèles de la carrière pastorale.

    Le ministre, type de clerc radicalement différent du prêtre catholique, doit toujours assurer les fidèles de leur salut dans leur foi, surtout par la prédication, mais aussi par l'administration des sacrements et par l'acculturation, en tentant d'imposer la morale et la discipline réformées. Même la vie "privée" du pasteur est une modalité d'édification de son troupeau, en donnant l'exemple d'une bonne vie chrétienne. Il agit également en défenseur de sa communauté, en se muant en guide politique et en porte-parole de son Eglise, notamment face à la controverse catholique et aux pouvoirs, mais aussi en historien, écrivain ou directeur de collège.

    Par toutes ces diverses fonctions assumées au nom de son ministère, Ferry constitue un modèle, parfois contesté, de pasteur sous le régime de l'édit de Nantes.

    L'auteur, Julien Léonard, est docteur en histoire moderne de l'université Jean Moulin - Lyon 3 et maître de conférences en histoire moderne à l'université de Lorraine. Cet ouvrage est le résultat de ses recherches doctorales.

     

    ‡ Etre pasteur au XVIIe siècle. Le ministère de Paul Ferry à Metz (1612-1669), Julien Léonard, Presses universitaires de Rennes, 2015, 346 p., ill. (20 €).

  • La date de la commémoration de la Bataille de Verdun fixée

    Le 21 février, jour de commémoration des 99 ans du déclenchement de la bataille de Verdun, le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants se trouvait en sous-préfecture de Verdun afin d'y installer le comité de pilotage ministériel du centenaire de la Bataille, lui-même chargé de mener la préparation des commémorations de 2016.

    verdun.jpgL’occasion pour le secrétaire d’Etat, président de ce comité de pilotage, d’annoncer la date choisie pour la commémoration internationale des cent ans de la bataille de Verdun : le 29 mai 2016.

    « Cette date est symbolique. C’est celle qu’avait choisie le général De Gaulle pour le cinquantenaire en 1966. » Une date non traditionnelle pour le chef de l’Etat de l’époque, puisque, depuis 1920, c’est le dernier dimanche de juin qui avait été retenu pour commémorer l’événement. Un choix historique : c’est en juin que la bataille avait tourné au profit des Armées françaises…

    Le 29 mai 1966, le général avait passé une journée complète dans la capitale de la paix ainsi qu’une nuit. En 2016, ce sera Hollande qui présidera les cérémonies...

    On le sait, le centenaire de 2016 sera organisé autour de deux piliers : la bataille de la Somme dont la commémoration se tiendra le 1er juillet 2016 et pour laquelle la Reine d’Angleterre et les premiers ministres du Commonwealth sont attendus ; et la bataille de Verdun. Pour la Mission du centenaire, ces deux événements doivent être séparés dans le temps. Verdun étant une bataille franco-allemande. Le maire de Verdun, Samuel Hazard, a déjà formulé un souhait pour cette date : « Que tous les chefs d’Etat qui ont participé à la Grande Guerre soient présents à Verdun. » C’est cependant le comité de pilotage, dont il fait partie avec d’autres personnalités, qui décidera de cette organisation. Quels projets pour 2016 ? Rien d’acté encore mais des pistes et axes. Comme l’organisation possible, le 29 mai 2016, de chants de paix du monde entier devant le mémorial ou devant l’ossuaire par des chorales d’enfants internationales : française, allemande, belge, américaine…

    Le comité de pilotage se réunira une fois par mois du 1er mai au 31 décembre 2015. Et une fois tous les 15 jours du 1er janvier au 30 juin 2016. La prochaine réunion étant programmée le 16 avril à Paris. Avec un objectif : que la Meuse et Verdun soient à la hauteur de l’événement…

    [d'après ER]

  • Association Saône Lorraine : assemblée générale à Vrécourt le 19 avril 2015

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    AG de Saône Lorraine à Attigny en 2014 [cl. archives H&PB].

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  • La Renaissance en Europe dans sa diversité : les pouvoirs et lieux de pouvoir

    renaissance.jpgDans le cadre de la manifestation Nancy Renaissance 2013, un congrès international organisé en juin 2013 par l'Université de Lorraine a réuni plusieurs universitaires et historiens sur le thème "La Renaissance en Europe dans sa diversité" où la Lorraine tient une place de premier plan.

    Définie par ses acteurs mêmes comme une résurrection des arts et des lettres en rupture avec la période médiévale et en lien avec l'Antiquité retrouvée, la Renaissance a vu depuis ses contours considérablement élargis et l'historiographie a puissamment contribué à démontrer à quel point les foyers renaissants furent multiples dans toute l'Europe et, plus encore, combien les continuités étaient au moins aussi fortes que les ruptures. Selon l'expression d'Eugenio Garin, s'intéresser aux diverses mutations à la Renaissance, c'est désormais étudier "toutes les contradictions d'un monde qui change". Prenant appui sur des acquis récents, notamment la réalité d'une Renaissance polycentrée dans laquelle les échanges et les contributions mutuelles et réciproques sont essentiels, le souhait des organisateurs du congrès Renaissance de juin 2013 a été de porter une attention prioritaire aux diversités à la fois temporelles et géographiques, et de centrer le regard sur les spécificités émergentes et les audaces sinon plus méconnues et cachées, en tout cas moins souvent privilégiées par les études.

    Si l'on reprend la chronologie ouverte et longue de Peter Burke, entre le XIVe et le début du XVIIe siècle le mouvement général embrasse avec plus ou moins d'importance une multitude d'aspects dont le large domaine du politique. Ce premier tome consacré aux pouvoirs et lieux de pouvoir y est consacré. Si environ la moitié des contributions concernent la Lorraine, ces exemples sont insérés dans le plus vaste ensemble européen, autour de trois grands thèmes : le champ des réflexions concernant le fonctionnement de l'Etat, la Cour et la ville, un triptyque formel qui nourrit des croisements et des échanges constants. Les trente-deux communications du présent tome illustrent que la Renaissance est une période marquée par la pluralité et les contrastes, un moment qui doit s'envisager par la découverte des faces incontestablement lumineuses avec celles qui sont plus sombres.

     

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    ‡ La Renaissance en Europe dans sa diversité : les pouvoirs et lieux de pouvoir, Gérard Giuliato, Marta Peguera-Poch et Stefano Simiz (dir.), Groupe XVIe et XVIIe siècles en Europe, Université de Lorraine, 2014, 558 p. (35 €).

  • Nancy : hommage au colonel Driant pour le 99ème anniversaire de sa mort

    Ce samedi 21 février 2015, la cité ducale lorraine a rendu hommage au colonel Emile Driant à l'occasion du 99ème anniversaire de sa mort au Champ d'Honneur.

    lorraine,nancy,colonel driant,verdun,1916Le lieutenant-colonel Driant, écrivain et député de la 3ème circonscription de Nancy, mourut au combat à l’âge de 60 ans, le 22 février 1916, touché par un éclat d’obus lors de la bataille de Verdun, au Bois des Caures, alors qu’il défendait les positions françaises à la tête des 56ème et 59ème régiments de chasseurs à pied.

    À l’occasion du 99ème anniversaire de sa disparition, un hommage patriotique lui a été rendu sur la place éponyme à Nancy autour des porte-drapeaux de l'agglomération nancéienne et en présence de Laurent Hénart, maire de Nancy, André Rossinot, président du Grand Nancy, Mathieu Klein, président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, du sous-préfet de Toul, Daniel Eschenbrumer, président du Comité de Nancy du Souvenir Français, François Boccard, président de la Sidi Brahim de Nancy, du général Jean-Gabriel Blanc, président de l’ANOCR 54-55, et du général Daniel Seron.

     

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    [clichés ©H&PB]

     

  • Nancy : Journée d'étude "Le devenir des lieux de culte : un enjeu sociétal" - 9 avril 2015 à la Faculté de droit

     

    Jeudi 9 avril 2015

    Journée d'étude de la Faculté de Droit de Nancy et du Diocèse de Nancy & de Toul

    "Le devenir des lieux de culte : un enjeu sociétal. L’exemple typique des églises affectées au culte catholique"

    Faculté de Droit de Nancy – 13 place Carnot (amphi Gény)


    > Renseignement : R.P. Bruno Gonçalves au 03 83 17 26 29

    > Programme de la Journée d'étude ici Journée d'étude Faculté de droit Nancy-Diocèse de Nancy et Toul.pdf

  • Grand Couronné : sur les traces du capitaine Louis Le Jolis de Villiers

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    [ER]

  • Exit la revue "Lotharingia"

    lotharingia.jpgLe prestigieux périodique Lotharingia édité depuis presque 20 ans par la Société Thierry Alix, organisme destiné à valoriser les sources d'archives lorraines, ne paraîtra plus.

    En effet, la Société Thierry Alix, dont le siège était aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, a été dissoute en décembre 2013.

    La collection de Lotharingia contient 18 tomes annuels.

    On peut se procurer les derniers exemplaires de la revue auprès des Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, 1 rue de la Monnaie à Nancy.

  • Journées d'histoire régionale : "A table en Lorraine" - 7 & 8 mars 2015 à Pont-à-Mousson

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  • Musée lorrain de Nancy : un projet de rénovation contesté

    Le 23 février prochain sera examiné le projet de ville où l’on devrait reparler du Musée lorrain.

    maurice-noel-le-projet-va-couter-une-somme-d-argent-colossale-photo-patrice-saucourt.jpgIl existe une sourde opposition au projet de rénovation du Musée Lorrain installé dans le palais ducal. Pas tant à gauche où le coût est surtout critiqué que parmi de nombreux défenseurs du patrimoine. Ceux-ci ont cristallisé leur opposition au sein du « Collectif Emmanuel Héré ».

    Maurice Noël, ancien professeur d’histoire en retraite, ancien membre du conseil d’administration du Musée Lorrain du temps du doyen Beau et de Charles Sadoul, membre de l’Académie de Metz et ancien président de l’Académie de Stanislas fait partie de ces personnalités critiques du projet.

    « Le principe d’un projet de rénovation de tout cet ensemble est bon dans son principe, mais c’est sa déclinaison qui ne convient pas. En particulier ce grand rideau de verre qui revient à faire une tour Thiers dans le sens de la longueur ».

    Pour mémoire, la cour actuelle du Palais Ducal/Musée lorrain verrait détruits tous les pavillons bas dans le fond de cour, dont l’écurie bâtie du temps de Stanislas en 1766. A la place serait édifié ce mur de verre sérigraphié, qui pourrait ou non contenir l’actuel mur de séparation entre le jardin du gouverneur et la cour du Palais.

    Ce mur ferait environ 7,50 m de haut. « La forme même de ce bâtiment allongé en forme de parallélépipède rectangle sera source d’innombrables défauts d’étanchéité du toit, comme au Centre Pompidou de Metz. Une toiture plate en Lorraine est une hérésie. Cette forme n’est pas étudiée pour nos climats. »

    Le sous-sol suscite aussi le scepticisme de Maurice Noël. « Il est gorgé d’eau et fragile. Il est absurde de vouloir y installer des salles avec un amphithéâtre. A côté, il y a le Palais du gouvernement qui n’a plus aucune affectation et pourrait très bien accueillir toutes ces nouvelles salles ».

    Le coût paraît exorbitant selon l’historien. « Le projet va coûter une somme d’argent colossale en période de vaches maigres. 40 M€ avec la rénovation du musée pour la première tranche. Et ce ne sera pas fini, puisqu’après viendront la rénovation de la chapelle des Cordeliers avec un passage souterrain, et la rénovation du Palais du gouvernement qui n’a pas d’affectation pour le moment, sinon des salles de réception. » Le parti pris du rideau de verre suscite aussi des critiques de fond. « On discerne la volonté de faire comme à Paris la Pyramide du Louvre. Mais l’espace est ici beaucoup plus contraint. »

    Des raisons archéologiques risquent d’ailleurs de retarder le projet. « La commission nationale des monuments historiques a poussé les hauts cris à propos du projet et exigé des sondages archéologiques avant tous travaux. »

    Que faut-il faire, alors ? « Renoncer au rideau de verre, utiliser le Palais du gouvernement pour l’instant laissé pour compte, et monter un projet plus modeste, moins dispendieux, en accord avec le génie des lieux ».

    On devrait en savoir plus sur l’évolution du dossier lors de la présentation du projet de ville du 23 février prochain au conseil municipal.

    [d’après ER]

  • Sainte Jeanne d'Arc, vierge et martyre

    jeanne d'arc.jpgDans cet ouvrage, l'auteur retrace la vie et la mission de la sainte de la Patrie. On y contemple ce parallèle saisissant entre sainte Jeanne d’Arc et le Christ, tout en saisissant enfin l'abominable machination de l’évêque Cauchon au cimetière de Saint-Ouen. Non, jamais Jeanne d'Arc n’a abjuré quoi que ce soit, et sa passion, ainsi que son martyre, sont le sceau de la vérité sur toute sa mission.

    S'appuyant sur l'étude méconnue du colonel Boulanger parue en 1956 sur le thème "7 juillet 1456, enterrement de l'affaire Jeanne d'Arc,  triomphe de l'université de Paris", l'auteur de "Sainte Jeanne d'Arc, vierge et martyre" apporte la démonstration incontestable que Jeanne n'a jamais abjuré. Sœur Hélène dévoile les mensonges et falsifications des juges du procès de 1431 mais aussi, et c'est la nouveauté, ceux de leurs confrères du procès de "réhabilitation" en 1456, ces derniers cherchant à excuser et couvrir les premiers. Les documents, en particulier ceux de la réhabilitation, affirmant que notre Jeannette a abjuré mais sans comprendre ou simplement par une peur bien concevable du bûcher, sont des faux, visant en réalité à réhabiliter... la Sorbonne.

    Un ouvrage surprenant à découvrir.

     

    ‡ L'ouvrage "Sainte Jeanne d'Arc, vierge et martyre" peut être commander au prix de 24,50 € (franco) à : Editions de la Contre-Réforme Catholique, BP 3, 10260 Saint-Parres-lès-Vaudes.

  • Cimetière juif de Sarre-Union : un coup des Antifa

    Beaucoup d’entre nous ont remarqué l’étrange silence des médias à propos des cinq « jeunes » suspectés de la profanation du cimetière de Sarre-Union.

    antifa.jpgC’est fou comme on peut être mauvaise langue, parfois… Beaucoup d’entre nous ont remarqué l’étrange silence des médias à propos des cinq « jeunes » suspectés de la profanation du cimetière de Sarre-Union. Cinq jeunes qui, à n’en pas douter, n’étaient pas issus de la bourgeoisie locale, n’étaient ni blonds aux yeux bleus, ni fils de…, ni membres du FNJ, ni catholiques. Rien de tout cela, sans quoi leurs noms auraient été donnés en pâture à l’opinion sans scrupules ni délai. Bref, quelques-uns d’entre nous se sont dit que, peut-être, ce silence patronymique dissimulait –maladroitement- des « chances pour la France », déséquilibrées, dont les « opinions religieuses » (sic) – dixit un élève du lycée interrogé mercredi par France Info – pouvaient potentiellement véhiculer un certain antisémitisme. Suivez mon regard…

    Loupé ! C’est Le Monde, journal officiel de la bien-pensance, qui dévoile le premier le pedigree de ces charmants bambins. Commentaire de texte :

    « Pierre B. aime la musique métal, le look punk-gothique, les capuches, les bracelets cloutés, les Doc Martens, les colifichets avec des têtes de mort. » Voilà qui vous plante le décor, il faut bien avouer d’emblée à qui on a affaire. Mais, la faute étant avouée, il faut relativiser et faire de ce gothique un gentil garçon : « C’est un grand gars blond aux yeux bleus rieurs, plutôt fluet, avec une bonne bouille d’ado de son âge et de son temps. » Chez moi, les bonnes bouilles d’ados de leur temps n’ont aucune appétence pour le style gothique… Admirez le retournement sémantique.

    « Après le collège où il était un élève sans problème, il a choisi de préparer un CAP d’agent de sécurité, sa passion. » Eh bien voilà un garçon bien sous tous rapports, qui veut s’intégrer en devenant videur de boîte. Avec un look métal, nul doute qu’il rencontrera un franc succès… 

    Chacun sera donc convaincu que ce riant adolescent à la bonne bouille ronde – genre petit garçon des histoires de Pierre Probst – n’a pas le profil d’un affreux nazi. Mais le meilleur est pour la fin : Pierre a un ennemi, le fascisme ! On apprend qu’il porte des slogans antifascistes sur ses vêtements. On ne sait jamais, avec le nombre de sectateurs de Mussolini qui traînent dans les rues ces derniers temps, on n’est jamais assez prudent. « Si on parlait du Front National, il se mettait sur ses deux pattes arrières et se mettait à grogner » témoigne un de ses camarades. « Il prétendait se battre contre le fascisme et était très remonté contre la police ». Ben voyons…

    Voilà nos bien-pensants bien ennuyés. Sans doute l’un d’entre eux tweetera bientôt « putain je suis dégoûté que ce ne soit pas un membre du Front national ». Déçu aussi ce député socialiste qui faisait il y a quelques jours le lien entre la profanation et les résultats du FN aux dernières élections à Sarre-Union. Il va falloir inventer autre chose. Par exemple que la stratégie Philippot d’ouverture à gauche a si bien réussi que certains antifas sont en réalité des cryptofascistes dissimulés sous de longs manteaux noirs, qui évoquent irrésistiblement les agents de la Gestapo.

    Décidément le fascisme n’est plus ce qu’il était. Il déçoit. On en attendait mieux. Reste à savoir comment faire face à cette mauvaise nouvelle. Sans doute par un enterrement de première classe de cette affaire, grâce à la bienveillance d’un juge pour enfants qui renverra ces bonnes bouilles d’ados chez leurs parents avec une sévère admonestation. Et avec la bénédiction de Madame Taubira…

    [François Teutsch, avocat | Boulevard Voltaire]

     

  • Vaucouleurs (55) : fête du départ de Jehanne d'Arc le 22 février 2015

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  • Souscription pour l'acquisition de deux statues de la Renaissance lorraine

    La Ville de Toul lance une souscription auprès de la Fondation du Patrimoine afin d'acquérir deux statues polychromes du XVIe siècle représentant sainte Marie-Madeleine et sainte Catherine d'Alexandrie.

    statue2.jpgCes deux statues seront destinées à enrichir les collections du Musée d'Art et d'Histoire de Toul.

    La taille des statues (1,39 m et 1,36 m), mais aussi leur polychromie, pieusement conservée depuis l’origine, ainsi que leur excellent état de conservation, nous permettent aujourd’hui d’admirer un art de la Renaissance flamboyant, vibrant de couleurs et d’une vie palpable.

    La qualité d’exécution de ces sculptures en pierre de taille, s’apprécie dans l’élégance des deux saintes, représentées debout, dans une attitude sereine. Les costumes sont gracieux, admirablement ornés de détails délicats. Les visages charmants expriment à travers des traits fins, toute la noblesse des personnages mais aussi leur bienveillance. Ils semblent animés par un souffle de vie.

    statue1.jpgEnfin, les attributs des deux saintes femmes sont clairement représentés, la roue du supplice et le livre en main pour Catherine d'Alexandrie, le pot à onguent pour Marie-Madeleine. A leurs pieds sont figurés des donateurs agenouillés, mains jointes, dans une attitude et une dimension empreintes de modestie. Ces personnages à eux seuls méritent une étude poussée qui pourrait conduire à la connaissance précise de leur commanditaire, sans doute évêque ou chanoine de Toul.

    Ces deux statues, chefs d’oeuvres inédits de l’époque Renaissance, sont de surcroît des exemples rares de la statuaire Lorraine du XVIe siècle, à rapprocher par leur qualité d’exécution, des statues connues de Champagne ou de Flandres, telles qu’on peut en voir au Musée du Louvre. Les conserver en Lorraine, dans la ville pour laquelle elles ont été commandées, est une opportunité unique, fruit d’une histoire déjà riche de mécénat, de sauvegarde et de découverte.

     

    ‡ Plus d'info et don défiscalisé sur le site de la Fondation du Patrimoine Lorraine ici https://www.fondation-patrimoine.org/fr/lorraine-15/tous-les-projets-722/detail-acquisition-de-deux-statues-renaissance-a-toul-31611

  • Chaumousey (88) : l'église paroissiale en chantier

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    [VM]

  • "Des Racines et des Ailes" au Pays des Abbayes

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  • Charles le Téméraire

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    Charles le Téméraire et la Lorraine. Une histoire qui se termine mal...

    Et pourtant, Charles le Téméraire est une des figures les plus brillantes de la fin du Moyen Âge, mais il brille d'un éclat crépusculaire. Cet homme intelligent, cultivé, organisateur hors pair, débordant d'énergie et d'une capacité de travail étonnante, est en même temps un personnage inquiétant.

    Duc de Bourgogne, il règne sur une étonnante collection de territoires allant de la Hollande au sud du Jura, dont il rêve de faire un royaume indépendant entre la France et le Saint Empire. Sa cour est la plus brillante d'Europe et il est redouté par tous les souverains. Il est l'homme qui a fait trembler Louis XI à Péronne, qui a défié l'empereur et a placé Edouard IV sur le trône d'Angleterre.

    Mais son ambition démesurée lui fait perdre le sens des réalités. De son propre aveu, il préfère être craint que méprisé. Il règne par la peur et est capable des pires atrocités, comme la destruction de Liège. Obstiné, trop sûr de lui, ce téméraire méprise ses adversaires et subit deux terribles défaites contre les Suisses avant de périr misérablement dans la neige, à moitié dévoré par les loups, sous les murailles de Nancy, un certain 5 janvier 1477, face au duc de Lorraine René II...

    Destin tragique et fin sinistre d'un prince austère, mélancolique et impitoyable dont la chute signe la mort de la féodalité au profit du royaume de France. Et ruine cette grande ambition de recréer l'ancienne Lotharingie, s'étendant de la Mer du Nord jusqu'au nord de l'Italie... ainsi que le rêve de voir Nancy, érigée par la volonté du Grand Duc d'Occident, nouvelle capitale de ce royaume d'entre-deux.

     

    ‡ Charles le Téméraire, Georges Minois, éditions Perrin, 2015, 543 p. (25 €).

  • L'Echo des Trois Provinces n° 174 est paru

    echo.jpgCe numéro de fin d'hiver de l'Echo des Trois Provinces, le magazine des habitants des confins de la Lorraine, de la Franche-Comté et de la Champagne, vous convie à une balade dans son histoire, son patrimoine et la vie de ses villages et bourgs ruraux.

    Au sommaire :

    - le préventorium d'Isches

    - l'épicerie communale d'Isches

    - histoire de la reconstruction de la collégiale de Darney

    - la piscine eucharistique de l'église de Varennes-sur-Amance

    - centenaire de la mort du général Marcot à Vauvillers

    - inauguration des panneaux sur les camps de la Délivrance à Villotte

    - Peu d'Aquet, 70ème anniversaire du maquis

    - histoire de la cuisine

    - les cahiers de Melle Marchal (1914-1918) et l'hôpital complémentaire de Martigny-les-Bains pendant la Grande Guerre

    - projet de parc naturel régional : les réponses à vos questions

    - la vie des associations et les animations à venir

     

    ‡ L'Echo des Trois Provinces est distribué gratuitement sur le secteur. Il est également disponible sur abonnement. Renseignement : tresorerie.adp3p@Yahoo.fr 

  • Témoignage du Père Gérard Pierré : huit mois à Dachau

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    Né en 1923 dans les Vosges, Gérard Pierré entrera en résistance durant la Seconde Guerre mondiale via le scoutisme et sera arrêté par l'occupant allemand lors de la reddition du maquis de Grandrupt, en forêt de Darney,  en septembre 1944. Déporté au camp de concentration de Dachau, il en sortira en avril 1945 profondément marqué par ces huit mois de cauchemar et d'enfer. Entré chez les Jésuites, il prendra en charge différents ministères pastoraux notamment auprès des Compagnons du Devoir à Troyes, où il a pris sa retraite.

    Il intégrera la "baraque des prêtres" de Dachau grâce à sa situation d'étudiant en théologie ; Dachau avait la spécificité en effet de regrouper tous les prêtres catholiques et les ministres des autres religions chrétiennes déportés pour fait de résistance dans les régions occupées par les nazis.

    Le Père Pierré nous fait partager ses moments de souffrance et surtout ceux auprès desquels il apporta réconfort et soutien moral. Avec une grande honnêteté, il nous rappelle que le clergé déporté bénéficiait d'une espèce de "privilège" à Dachau, puisque ses membres n'étaient pas envoyé au travail dans des kommandos d'usines ou de carrières.

    Il s'agit d'un "parcours" spécifique de déporté, celui d'un ecclésiastique confronté à la souffrance, à la déshumanisation, à la désespérance et au questionnement de la foi en Dieu.

    Ces souvenirs sont complétés par des dessins d'un déporté qui témoignent, eux aussi, de l'horreur des camps de la mort nazis.

    Pour les paroissiens du secteur de Monthureux-sur-Saône - Bleurville (Vosges), rappelons que le Père Pierré a un lien de parenté avec l'abbé Pierre Maillard (décédé en 2005), qui fut curé de Monthureux, et Mgr Armand Maillard, actuel archevêque de Bourges. Il assura pendant plusieurs années durant les vacances d'été, le remplacement des curés du secteur, notamment les abbés Houot et Villaume à Bleurville.

     

    ‡ Témoignage. Huit mois à Dachau, Père Gérard Pierré, éditions AFMD 49, 2013, 120 p., ill. (13 € franco). Disponible auprès de : AFMD 49, 3 rue des Fauvettes, 49070 Beaucouzé.

     

  • Qui sont les cathos aujourd'hui ?

    cathos.jpgCe que, dans les médias, on appelle "la crise" de l'Eglise catholique en France est devenue un lieu commun sociologique : 56 % des Français se disent encore catholiques mais seulement 4,5 % assistent à la messe chaque semaine.

    En Europe, la France est aujourd'hui l'un des pays de culture catholique où l'observance religieuse est la plus faible : déclin des baptêmes, des ordinations, du nombre de pratiquants, laïcisme gouvernemental...

    Bien des interprétations de ce déclin ont déjà été faites, mais quel est le point de vue des catholiques sur ce qui leur arrive ? Comment se représentent-ils et pensent-ils les évolutions de leur Eglise ?

    Pour le savoir une enquête de grande ampleur a été réalisée par une structure regroupant plusieurs organisations d'essence catholique. Le catholicisme français apparaît ainsi sous un jour nouveau : la "crise" de l'Eglise dépend moins des évolutions que les statistiques donnent à voir, que des diagnostics qui sont établis à partir d'elles. Elle se traduit donc avant tout par un conflit d'interprétation sur la qualification de ce qui est en crise et sur les remèdes à adopter.

    Cet ouvrage présente un panorama de la manière dont les catholiques vivent et analysent ce contexte de crise et les propositions qu'ils formulent pour en sortir. In fine, c'est à une véritable exploration des multiples sensibilités de l'archipel catholique que le lecteur est invité.

     

    ‡ Qui sont les cathos aujourd'hui, Yann Raison du Cleuziou, éditions Desclée de Brouwer, 2014, 332 p. (18,90 €).

  • Val-et-Châtillon (54) : "Des artistes lorrains dans la Grande Guerre"

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