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  • Corcieux, un bourg reconstruit

    Installée au creux d’une cuvette glacière du piémont vosgien, l’agglomération de Corcieux est traversée par le Neuné et ses nombreux affluents. Son territoire faiblement vallonné est propice au développement de l’industrie hydraulique : moulins, scieries, féculeries ont jalonné le territoire. Son sol riche et au faible couvert forestier a permis le développement d’une agriculture et d’un élevage prospères installés dans les nombreux hameaux périphériques dont les fermes restent les témoins.

    Sa situation géographique, à égale distance de Gérardmer, Saint-Dié et Bruyères, a favorisé le développement d’une seigneurie florissante, complètement oubliée, puis d’un chef-lieu de canton industriel et commerçant.

    Son bourg, détruit par les flammes en 1944, a fait place à une cité moderne. Il témoigne des différents partis architecturaux de la seconde reconstruction, entre conservation de vestiges religieux et modernisation des centres d’activité publique et commerciale.

    Aujourd’hui, profitant de ses atouts naturels et climatiques de moyenne montagne, Corcieux, bourgade dynamique, labellisée « patrimoine du XXe siècle » en 2016, développe une forte capacité d’accueil touristique.

    L'ouvrage, magnifiquement illustré avec des clichés de l'Inventaire général du patrimoine de la région Grand Est, nous donne à voir les étapes de la reconstruction de ce bourg de la montagne vosgienne et les différents bâtiments publics, religieux et civils qui ont bénéficié de ce mouvement de reconstruction d'après-guerre.

     

    ‡ Corcieux. Un bourg reconstruit, Jean-Yves Henry et Mireille-Bénédicte Bouvet (dir.), éditions Lieux-Dits, 2016, 80 p., ill. (18 €).

  • Les plaques de cocher : un patrimoine à sauvegarder

    Vous en avez sûrement rencontré au hasard de vos promenades, surtout dans les rues de nos villages lorrains, fixées sur certaines façades de maisons : ce sont les plaques de cocher.

    Les plaques de cocher sont les ancêtres des panneaux indicateurs. Elles sont apparues à partir de 1835 et fleuriront le long des rues et des routes de nos villes, bourgs et villages jusqu'au début du XXe siècle sous la forme qu'on leur connaît : des plaques en fonte avec l'indication de la voie et des distances jusqu'aux prochaines localités. Le fond de ces plaques était généralement peint en bleu et les lettres en relief en blanc.

    Accrochées à 2,50 mètres de haut, elles guidaient les conducteurs d'attelages, leur évitant de s'égarer et de fatiguer inutilement leurs chevaux.

    Aujourd'hui, devenues inutiles car remplacées par des panneaux indicateurs modernes, ces plaques tombent dans l'oubli. Or, elles font réellement partie de notre patrimoine commun. Il est temps pour les communes de les restaurer et de les valoriser.

    Une association nationale a été créée récemment afin de restaurer bénévolement ce petit patrimoine routier : il s'agit de l'association Henri Bouilliant (dont le siège est dans le Loiret), du nom du créateur de la fonderie parisienne de plaques de cocher en 1840. Elle est à la disposition des mairies qui souhaiteraient engager une action de restauration sur leurs plaques de cocher.

     

    ‡ Plus d'info sur la page Facebook de l'association : Les plaques de cochers - Association Henri Bouilliant

  • Carnet de route du 27e régiment d'infanterie : la bataille des Flandres en mai 1940

    Le Lorrain Gaston Collin, incorporé au 27e régiment d'infanterie stationné à Lyon, s'illustra brillement durant la bataille de France en mai-juin 1940.

    Le lieutenant Collin nous livre dans cet opuscule son Carnet de route personnel du régiment entre mai et décembre 1940. Il nous décrit tout particulièrement l'épisode de la bataille des Flandres de mai 1940 durant laquelle le régiment combattit dans les faubourgs de Lille. Son carnet de route s'achève mi-décembre 1940 : après avoir été fait prisonnier, le lieutenant Collin est transféré dans un Oflag en Allemagne.

    Cité à l'ordre de la brigade pour sa remarquable conduite durant les journées des 16, 24 et 28 mai 1940, Gaston Collin trouvera la mort sous une balle allemande le 26 août 1944 lors de la libération de Lyon.

    Sa famille lui rend un bel hommage en publiant ses souvenirs de la bataille de France. C'est également un hommage rendu à ces soldats de 1940 qui combattirent avec courage malgré le défaitisme d'une partie de la hiérarchie militaire et la couardise de la classe politique de la IIIème République.

     

    ‡ Carnet de route. 27ème régiment d'infanterie - Bataille des Flandres mai 1940, Gaston Collin (lieutenant), éditions Lacour, 2016, 66 p. (15 €).

  • Martigny-les-Bains (88) : un centre de réfugiés dans l'ancien hôtel international en 1939

    En 1938-1939, à Martigny-les-Bains, est ouvert un camp de réfugiés pour les personnes d’origine juives qui cherchaient un havre de paix au milieu des grands remous qui allaient secouer l’Europe puis le monde. Jusqu'à 200 personnes furent accueillies dans l'ancien hôtel International.

    À la veille de la Seconde Guerre mondiale, le sud-ouest vosgien n’est pas un petit paradis mais presque. En tout cas, pour certains citoyens d’Europe, c’est un endroit (enfin) tranquille. Ils ont fui les pogroms, les exactions et la montée de l’antisémitisme en Europe, légitimé en Allemagne par le régime national-socialiste. Alors quand ces réfugiés juifs de tous horizons arrivent à Martigny, ils soufflent de soulagement et poursuivent le cours de leur vie.

    Longtemps après cette dernière guerre, Liliane Gérard, une habitante de la commune, qui s’est toujours intéressée à son passé a reçu un couple d’Américains. En 2011, il était à la recherche des traces de leurs grands-parents qui avaient fait partie des réfugiés.

    « C’est avec émotion que nous avons accueilli Monsieur Goldchmidt et sa jeune épouse le 29 mai 2011. Le couple ne parlait pas français, mon mari et moi ne parlons pas l’anglais mais notre petite-fille Manon a servi de traductrice, explique Mme Gérard. Malgré le sujet douloureux de la conversation nous avons passé d’agréables moments. C’est à cette occasion que M. Goldchmidt et sa femme nous ont remis le journal israélite de 1938-1939. À l’époque, nous ignorions tout des faits qui s’étaient déroulés. »

    Voici ce que dit ce journal « L’univers israélite », écrit par Rodef Chalom. « Dans la partie occidentale des Vosges, entre Meuse et Saône, près de Lamarche et Contrexéville, le village de Martigny-les-Bains présente le caractère du bourg lorrain. Au centre, le petit établissement thermal, blotti dans la verdure, est voisin de grands hôtels fermés depuis la Grande Guerre. C’est l’un de ces imposants édifices, avec son parc ombreux, que le groupement de coordination a choisi pour y organiser un centre d’hébergement et de reclassement professionnel destiné à recevoir des réfugiés israélites d’Europe centrale. Six mois d’efforts collectifs ont abouti à une belle réalisation sociale. La direction du centre [est confiée] à M. Bouley, qui a déjà fait ses preuves dans le Calvados […] Comme à Merxplas (Belgique), les réfugiés ont été appelés pour mettre eux-mêmes en état un hôtel qui, a abrité des réfugiés espagnols, La discipline du travail y est acceptée ; chacun œuvre pour tous et tous pour chacun. Les réfugiés ne se déplacent pas sans l’autorisation des autorités dont la bienveillance s’avère chaque jour plus efficace. Les rapports avec la population sont extrêmement cordiaux. C’est ainsi que les réfugiés de Martigny ayant eu l’idée de déposer, le 14 juillet dernier, une gerbe de fleurs au monument aux morts, ont reçu de la municipalité des remerciements émus. »

  • Présentation de Notre Seigneur et Purification de la Très Sainte Vierge Marie

    Procession de la Chandeleur, Chapellenie Bhx Charles de Lorraine, église Saint-Pierre, Nancy [cl. archives ©H&PB].

    Fête de la Purification de Notre Seigneur et

    Purification de la Très Sainte Vierge Marie

    Jeudi 2 février 2017

    Eglise Marie-Immaculée à Nancy

    (33 avenue Général Leclerc)

    Procession et messe à 18h30

    Messe selon le rite extraordinaire de l'Eglise

  • L'évêque de Saint-Dié et la politique

  • Nancy : une pétition pour la restauration de la statue du général Drouot

    Antoine Drouot, né en 1774 à Nancy, fils de boulanger, deviendra l'un des hommes les plus illustres de notre pays. Réussissant brillamment ses études militaires dans l'artillerie, il adhère à la Révolution Française et participe aux guerres révolutionnaires. En 1799, Bonaparte arrive au pouvoir. Dès lors, le destin d'Antoine Drouot sera à tout jamais lié à celui du nouveau maître de la France. Brillant militaire aux capacités intellectuelles indéniables, Drouot deviendra général et comte d'Empire et sera sans doute l'un des plus proches et des plus fidèles de l'empereur Napoléon Ier. Toute sa vie il se dévoua aux autres et surtout à son pays sans défaillance, allant jusqu'à verser sa solde aux invalides de guerres.

    Il meurt, aveugle, en 1847 dans sa modeste maison de Nancy. Inhumé dans cette même ville au cimetière de Préville, une statue à son effigie sera érigée Cours Léopold à proximité de la Faculté de Droit.

    Cependant, aujourd'hui, cette statue souffre d'un manque d'entretien et d'un irrespect qui ont fini par la dégrader. Socle abîmé, panneau explicatif détruit, statue dans un état de propreté médiocre et, pour couronner le tout, les marches du piédestal ont été transformées en véritables bancs publics occupées sans cesse par des d'individus qui contribuent à la dégradation du monument.

    C'est pourquoi, un étudiant à la faculté d'Histoire de Nancy, en grand passionné de l'épopée napoléonienne et en défenseur du patrimoine culturel et historique, propose, en collaboration avec l'Association des Vosges Napoléoniennes, de restaurer et de protéger cette statue en demandant à la Mairie de Nancy le nettoyage de la statue et de son socle et l'installation de grilles de protection autour du monument.

    La pétition est disponible sur internet.

     

  • Nancy (54) : messe pour Louis XVI et repas avec la Lorraine royaliste le 29 janvier 2017

  • Image de l'hiver vosgien...

    A Bleurville, la Grande Croix ou Croix Jean-Belosse sous la neige... et le soleil !

  • Nancy (54) : messe pour Louis XVI en l'église Marie-Immaculée le 29 janvier 2017

    Une messe pour le repos de l'âme

    du roi Louis XVI

    sera célébrée dimanche 29 janvier 2017

    à 10h30

    en l'église Marie-Immaculée de Nancy

    (33 avenue Général Leclerc)

     

    Messe selon le rite extraordinaire de l'Eglise

  • Bleurville (88) : recherche de cartes postale anciennes sur le village

    Notre association Histoire & Patrimoine bleurvillois recherche, en vue d'une publication sur l'histoire de Bleurville, des cartes postales anciennes sur le village. Nous sommes intéressés également par toute photographie ancienne sur la vie du village (vie des habitants, des métiers, des manifestations patriotiques, religieuses, festives ou tout autre évènement marquant pour le village...).

     

    Contact : histoireetpatrimoinebleurvillois@laposte.net

  • Nancy (54) : messe à la mémoire de Louis XVI le 21 janvier 2017

    Une messe sera célébrée à la mémoire

    de Sa Majesté le roi Louis XVI

    le 21 janvier 2017 à 18h30

    en la chapelle du Sacré-Coeur à Nancy

    65 rue Maréchal Oudinot

    Messe selon le rite extraordinaire de l'Eglise.

  • Bleurville (88) : des vœux et une médaille du travail

    La salle de réception de la mairie accueillait récemment élus et habitants pour la traditionnelle cérémonie des vœux du maire.

    C’est en présence d’Alain Roussel, conseiller départemental, des représentants de la gendarmerie, des sapeurs-pompiers et des associations locales que le maire Denis Bisval a accueilli les nouveaux résidents qui ont fait le choix de s’installer à Bleurville. Il a salué également la présence de M. et Mme Deschaseaux, propriétaires de la discothèque L’Etoile, installée route de Nonville depuis le printemps 2016, qui contribue à l’animation de notre secteur rural et à la notoriété de la commune. Et de souligner l’action irremplaçable des acteurs économiques du village qui contribuent à la création d’emplois. Cette cérémonie était aussi l’occasion de remercier Françoise Roussel, secrétaire attachée à la mairie de Bleurville depuis 30 ans. Entrée en fonction le 1er octobre 1986 sous le second mandat de Marcel Bisval, elle a été une précieuse assistante des maires successifs. « Collaboratrice exemplaire, elle maîtrise des dossiers de plus en plus lourds et complexes » rappelait Denis Bisval qui ne manquait pas de souligner également ses qualités de pâtissière ! La médaille du travail lui a été remise sous les applaudissements de l’assistance.

    Le maire a fait un rapide bilan des actions menées au cours de l’année écoulée : travaux de voirie, aire de jeux, renforcement du réseau électrique, acquisition de matériel de désherbage… 2017 verra se poursuivre le programme d’entretien de la voirie communale avec le soutien financier des différentes collectivités territoriales. Il est également prévu d’installer une protection du château d’eau et des captages d’eau potable, le renouvellement du matériel d’entretien de l’employé communal, la poursuite de l’étude du projet d’assainissement collectif, l’accessibilité handicapés de l’église paroissiale. Une réflexion est en cours sur le devenir de la bibliothèque municipale qui connaît une baisse de fréquentation. Denis Bisval a rappelé enfin que les affaires scolaires sont désormais prises en charge par la nouvelle communauté de communes des Vosges côté Sud-Ouest qui assume aussi l’entretien des bâtiments scolaires.

    Après avoir souhaité ses vœux à la population et remercier les conseillers municipaux pour leur implication dans la gestion communale, le maire a invité l’assistance a partagé le verre de l’amitié.

  • La Petite Feuille du Pays de Châtenois

    Voici une publication bien sympathique ! La Petite Feuille du Pays de Châtenois est éditée annuellement par l'association vosgienne des Amis du Pays de Châtenois, présidée par François Perrot. Son objectif est d'étudier et de promouvoir le patrimoine naturel, culturel et humain de ce secteur de l'ouest vosgien, situé entre Neufchâteau et Mirecourt.

    Dans son numéro de Noël 2016, La Petite Feuille propose au lecteur une visite du village d'Aouze et de son patrimoine religieux ainsi qu'une introduction à une étude plus fouillée sur le rôle des matrones ou sages-femmes dans le pays de Châtenois et la place de la chapelle Notre-Dame de Bon Repos dans les naissances. Enfin, des informations généalogiques nous renseignent sur une famille de Vouxey dont certains membres s'illustrèrent dans la vie publique, religieuse ou militaire de la région et au-delà entre le XVIIe et le XIXe siècle : les Rouyer.

     

    ‡ La Petite Feuille du Pays de Châtenois (adhésion + publication annuelle : 8 €) est disponible auprès de l'association des Amis du Pays de Châtenois, chez M. François Perrot, 4 rue de la source, 88170 Dolaincourt.

  • Aviation et aérostation dans les Vosges : les archives à la recherche de documents...

  • Bleurville (88) : Saint Maur, le saint patron oublié

    Chaque 15 janvier, la paroisse de Bleurville fête traditionnellement son second patron : saint Maur. Qui semble bien oublié aujourd’hui… Le président de l’association de sauvegarde de l’ancienne abbaye bénédictine du village, nous en rappelle l’histoire.

    > Rappelez-nous la genèse du culte de saint Maur à Bleurville ?

    Depuis la dédicace de l’abbatiale du monastère bénédictin du village à saint Maur en 1050, ce bénédictin disciple de saint Benoît fut considéré comme le patron principal de la paroisse avant d'être supplanté par saint Pierre, patron de l'église paroissiale à partir du XVe siècle. Saint Maur sera fêté en même temps que les deux martyrs comtois du VIIIe siècle protecteurs du monastère bénédictin, Bathaire et Attalein, chaque 15 janvier jusque dans les années 1990. Le pape Léon IX, en consacrant l'abbatiale, a voulu donné aux bénédictines de Bleurville un saint de l'ordre à vénérer. Il devait être un exemple de spiritualité pour la communauté naissante.

    > Quel fut son développement jusqu’à nos jours ?

    Le culte de saint Maur resta vivace jusqu’à la fin du XXe siècle. Entre la fin du XVIIe et le XVIIIe siècle, les archives nous apprennent que chaque 15 janvier, la messe rassemblait une foule considérable venue des paroisses voisines : les fidèles attribuaient au saint un véritable pouvoir de guérison. Au moment de la fermeture du monastère en 1790, de nombreuses béquilles étaient encore accrochées dans le chœur de l’église, témoignant ainsi de la grande vénération dont bénéficiait notre saint guérisseur en cette fin du XVIIIe siècle. La fête de saint Maur connut encore de grands moments au XIXe siècle avec la création de nouveaux reliquaires, et dans les années 1920-1930 à l’époque de l'abbé Paul Idoux qui redonna tout son lustre à cette fête religieuse en organisant des messes solennelles présidées par l'évêque de Saint-Dié. Lors de la messe dominicale, le prêtre proposait à la vénération des fidèles les reliques des martyrs Bathaire et Attalein – Bleurville n’a jamais possédé de reliques de saint Maur.

    La fête religieuse avait ses prolongements profanes : le repas qui rassemblait la famille au cœur de l’hiver, et, jusqu'à la fin des années 1970, un bal réunissait à la salle des fêtes – puis sous bal monté par la famille Rollin – la jeunesse du village. Et puis, progressivement, les traces de la fête ont disparu : le bal tout d'abord, puis le repas familial et enfin la messe dominicale…

    > Alors, saint Maur aujourd’hui à Bleurville ?

    Si les aspects religieux et profanes ont disparu, il n'empêche que le souvenir de saint Maur demeure vivace dans le village en raison de la présence de l'ancienne abbatiale bénédictine qui lui est consacrée ainsi que la présence de sa statue à l'église paroissiale. Saint Maur demeure officiellement le second patron de la paroisse ; c'est le fruit de l'histoire du village et de la foi des générations qui nous ont précédés. Quoi qu’il en soit, l'association des Amis de Saint-Maur entend entretenir le souvenir de saint Maur en poursuivant l’animation de l'ancienne abbaye. Et peut-être peut-on espérer connaître un jour à nouveau une messe à l’occasion de la Saint Maur… Pour que saint Maur ne soit pas définitivement mort. ♦

  • Commémoration du 540ème anniversaire de la Bataille de Nancy

  • Vittel : histoire de sources...

    Beaucoup de Vittellois connaissent l’existence de la petite source située à proximité du parc à vélo, mais peu en connaissent le nom. Deux passionnés de patrimoine local ne sont pas d’accord sur le sujet.

    Source du Curé ou source des Yeux, quel est le véritable nom de la source qui émerge d’un petit monticule rocheux à l’entrée du parc thermal ? Si elle est connue de certains Vittellois, très peu en sait le nom. Et sur place, rien ne l’indique.

    Jusqu’à ce jour, Jacqueline Verrier, présidente de la Maison du patrimoine, n’avait aucun doute, « Il s’agit de la source du Curé ! C’est ce qu’affirment les transmissions orales parvenues jusqu’à nous. Ce que confirment d’ailleurs plusieurs ingénieurs chez Nestlé interrogés sur le sujet ».

    Mais c’était sans compter sur le travail de recherche effectué récemment par un autre féru de patrimoine local, Gilbert Salvini. Après un épisode de fortes intempéries, des habitants se sont interrogé sur l’origine d’un point d’eau né au pied d’arbres, non loin de l’entrée du parc thermal. Le même phénomène s’est reproduit en novembre dernier. Gilbert Salvini est alors remonté jusqu’à sa source, dissimulée par un bouquet d’arbres, à quelques mètres du grillage entourant la location de vélos.

    Le féru d'histoire locale se lance alors dans d’intenses recherches. Outre une étude minutieuse du cadastre, il décortique l'Histoire de Vittel, création d’une ville thermale, écrit par le docteur Pierre Bouloumié en 1925. Le livre référence en la matière ! « Pour moi, cela ne fait aucun doute ! La description qu’il fait de cette source correspond parfaitement à la source des Yeux ». Et de citer les écrits en question, « une source était connue dans le pays sous le nom de source des Yeux. Elle coulait dans les rochers et tombait dans la prairie », Alors que la source du Curé provenait d’un captage au faible débit, et probablement située désormais sous la première partie de la galerie thermale selon le membre du Cercle d’études de Contrexéville.

    Très amical et tout en sourires, un échange s’est alors ouvert entre les deux pointures d’histoire thermale. « Peut-on imaginer que Pierre Bouloumié ait pu se tromper de nom ? Il a écrit son livre plus de 30 ans après cette histoire de source. Mystère, mystère » s’interroge Jacqueline Verrier. Ce que réfute Gilou Salvini, « Pierre Bouloumié n’a pu se tromper. Il est trop précis dans les localisations et surtout dans les descriptions qu’il en fait. Et qui correspondent aux emplacements bien ciblés. Même 30 ans après la découverte des sources, le souvenir de chaque endroit était trop bien renseigné pour les confondre. De plus, il a eu l’occasion de les revoir ces sources, l’une alimentant les bains l’autre coulant dans ses rochers. Et en tant que médecin, il connaissait les vertus prêtées à ces deux sources ».

    Le débat sur le nom de cette source méconnue est désormais ouvert.

    [d'après Vosges Matin]

  • Eglise et immigration : le grand malaise

    Dans cet ouvrage, Laurent Dandrieu dénonce le discours actuel du pape François et des évêques sur la question de l'immigration : rappelant les impératifs de charité chrétienne, ils occultent la dimension politique du problème des migrants. Au risque du simplisme...

    « Le chrétien laisse venir tout le monde », dit le pape François. Pendant que l'Europe, qui n'a déjà pas réussi à intégrer les précédentes générations d'immigrés de religion musulmane, est soumise à un afflux de migrants sans précédent, l'Église catholique, plus que jamais, martèle l'unique impératif de l'accueil, donnant l'impression de se faire complice de ce que le pape lui-même a qualifié d'« invasion ».

    Écartelés entre leur fidélité à l'Église et le légitime souci de protéger leur identité et leur civilisation, beaucoup de catholiques ressentent un malaise croissant. Plus largement, les populations européennes sont de plus en plus heurtées par un christianisme qui semble leur dénier le droit à la survie.

    Cette incompréhension est-elle une fatalité ? L'Église est-elle condamnée à être prisonnière de la « culture de la rencontre » tant vantée par le souverain pontife, au risque de livrer le continent au chaos sans profit pour les migrants eux-mêmes ? Ou bien existe-t-il une autre voie, qui permette de réconcilier les impératifs de la charité authentique et la défense de la civilisation européenne ? C'est à ces questions que répond ce livre.

     

    ‡ Eglise et immigration. Le grand malaise, Laurent Dandrieu, Presses de la Renaissance, 2017, 308 p. (17,90 €).

  • Béatrix de Cusance et Charles IV de Lorraine : les amants maudits

    Roman d’amour et de passion ? Polar ? Livre d’aventure ? Récit historique ? Lorsqu’on se penche sur la vie de Béatrix de Cusance, on plonge dans tous ces univers.

    Cette Comtoise, née au château de Belvoir en 1614, moderne et passionnée, et considérée comme la plus belle femme de son temps, fascina tous les hommes mais elle n’en vit qu’un, le célèbre et fantasque Charles IV de Lorraine. Bien que déjà marié, le duc l’épousa et devint bigame. Ils furent dès lors excommuniés  par l'Eglise et séparés... avant de se retrouver, de courir l’Europe et de se déchirer.

    Une histoire vraie, rocambolesque et passionnante que nous relate Annette Vial dans ce nouveau livre enrichi d’un guide qui permet au lecteur de retrouver Béatrix et son amant dans tous les lieux où planent encore leurs ombres.

    Béatrix de Cusance a toujours exercé sur l'auteur une véritable fascination. Au XVIIe siècle, elle est une femme moderne et passionnée, vivant bien au-delà des critères de son temps et des règles de sa société. Après avoir passé des mois en sa compagnie, fouillé les archives, dépouillé les chroniques de son temps, lu ses lettres intimes et celles du duc Charles IV de Lorraine, étudié tous les ouvrages la concernant, erré sur ses traces comtoises, en particulier à Belvoir, Annette Vial s'interroge encore. Etait-elle passionnément amoureuse ou follement ambitieuse ?

    Avec cet ouvrage, l'auteur souhaite partager sa connaissance de ce couple peu ordinaire pour ne plus être seule à s’interroger sur cette femme exceptionnelle.

     

    ‡ Béatrix de Cusance et Charles IV de Lorraine. Les amants maudits, Annette Vial, éditions Cabédita, 2016, 140 p., ill. (28 €).

  • Le Pays Lorrain d'hier est paru

    Au sommaire du n° 4/2016 de la revue de la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée lorrain :
    - Alain-Julien Surdel, Les représentations lorraines du Dict des Trois Morts et des Trois Vifs
    - Annette Laumon, Un aperçu de la table à la cour de Lunéville au fil des lettres de Françoise de Graffigny
    - Jeanne-Marie Demarolle, A propos de quelques "autographes" d'Antoine-Augustin Parmentier (1737-1813) conservés à la Bibliothèque de Nancy
    - Richard Dagorne, Un médaillon sculpté de l'abbaye de Haute-Seille, vestige de la plus ancienne croix monumentale de Lorraine ?
    - Philippe Jéhin, Les incendies de forêt dans le département des Vosges sous le Second Empire
    - Jean-Louis Etienne, Les installations militaires de l'Otan et les relations franco-américaines en Meurthe-et-Moselle durant la Guerre froide
    - Gille Fabre, Jacqueline Brumaire : une voix, un personnage
    - Gilles Banderier, Dom Calmet, la liturgie et l'iconographie romarimontaines
    - Jean-François Michel, L'Histoire abrégée des ducs de Lorraine du Père Jean-Baptiste Wilhelm

     

    Le Pays Lorrain est disponible à l'accueil du Musée lorrain à Nancy (10 € le numéro) ou par abonnement (39 €, 4 numéros) en adressant ses coordonnées postales et le règlement par chèque (à l'ordre du "Pays Lorrain") à :

    LE PAYS LORRAIN

    ALAIS DES DUCS DE LORRAINE-MUSEE LORRAIN

    64 GRANDE RUE

    54000 NANCY

  • Solennité de la fête de l'Epiphanie

    Messe de l'Epiphanie, église Marie-Immaculée de Nancy [cl. H&PB].

    O Dieu, qui avez révélé en ce jour votre Fils unique aux païens par l’apparition d’une étoile : faites dans votre miséricorde que, vous connaissant déjà par la foi, nous soyons amenés à vous contempler dans l’éclat de votre majesté.

    [collecte de la messe de l'Epiphanie]

  • Lettres à Vauchoux l'ami de Stanislas

    Le chevalier de Vauchoux, Claude François Noirot, d'origine franc-comtoise, fut sans doute l'ami le plus intime de l'ex-roi de Pologne et duc de Lorraine et de Bar Stanislas Leszczynski.

    Ignorée ou mésestimée par les historiens, cette amitié était pourtant connue de leur vivant ; Stanislas traitait de "grands coquins" les gens qui médisaient de leur "noble passion italienne" et de cet "amy déclaré et recognu comme telle de tout le monde"...

    L'amitié du roi et du chevalier, ami, confident, agent et même ambassadeur matrimonial, a duré une soixantaine d'années, de la première guerre de Pologne à leur décès en 1766. Stanislas, assiégé dans Dantzig, écrivait à Vauchoux : "J'espère cependant un jour dans le temps plus tranquille qu'yl n'est présentement ici que si nous n'avons pas peu vivre ensemble nous nous rejoindrons pour mourir l'un avec l'autre".

    Cet ouvrage fait sortir pour la première fois de l'ombre le chevalier de Vauchoux à l'aide de près de quatre-vingt lettres inédites que Stanislas lui a écrites. C'est l'occasion aussi de révéler une image inhabituelle et peu flatteuse de l'ex-roi de Pologne : roi pleurnichard et quémandeur bien loin du monarque idéalisé par ceux qui veulent en faire un parangon du philosophe des Lumières. Enfin, l'intense activité que Vauchoux mena dans les démarches matrimoniales du roi de Pologne déchu éclaire d'un jour nouveau les intrigues qui ont abouti au véritable "hold-up" matrimonial que constitua le mariage de Marie Leszczynska avec Louis XV.

    Un ouvrage bienvenu qui vient fort opportunément compléter le portrait de Stanislas - trop souvent laudatif - alors que la Lorraine vient de célébrer le 250ème anniversaire de sa mort... et l'annexion de la Lorraine par la France !

     

    ‡ Lettres à Vauchoux l'ami de Stanislas, Serge Husson, éditions Gérard Louis, 2016, 203 p., ill. (20 €).

  • Le château d’Haroué dans la tourmente

    Château d'Haroué, entrée sur rue [cl. archives ©H&PB].

    Le ministère de la Culture étudie la possibilité de retirer le mobilier du château d’Haroué dont il s’est rendu propriétaire en 2007, pour 3,5 M€. Une décision lourde de conséquences pour l'avenir de ce site historique lorrain.

    Sera-t-il toujours possible de visiter le château d’Haroué, situé dans le Saintois au sud de Nancy, et si oui avec quel mobilier exposé ? Si la princesse Minnie de Beauvau-Craon, propriétaire des lieux, ne peut ou ne veut répondre actuellement, ces questions sont parfaitement légitimes au regard des réflexions lancées et des décisions prises récemment par le ministère de la Culture. Après l’imbroglio de la vente aux enchères de juin 2015 où, sans avertir ni les services de l’Etat, ni les collectivités (la Région Lorraine à l’époque et le département de Meurthe-et-Moselle), ni même les musées, la princesse a souhaité vendre une partie du mobilier lui appartenant, le ministère a décidé de classer début juin 2016, au titre des monuments historiques, tout un ensemble d’objets appartenant à Minnie de Beauvau-Craon et provenant, entre autres, de la chambre de Madame de Cayla.

    Le ministère confirme aussi étudier la possibilité d’en retirer le mobilier, dont il s’est rendu propriétaire en 2007, pour la coquette somme de 3 à 3,5 millions d’euros. A titre exceptionnel, il avait cependant consenti à le laisser en dépôt au château d’Haroué.

    Parmi les pistes de réflexion qu’explore le ministère, il se pourrait que ce mobilier d’Etat puisse être transféré et exposé au château de Saint-Ouen, d’où ce patrimoine est originaire. La commune de Seine-Saint-Denis reconnaît s’être intéressée au devenir de ces pièces au moment de la vente aux enchères de 2015. Là aussi, le motif est tout aussi légitime. Son château, qui fut celui de la favorite de Louis XVIII, Zoé Talon, comtesse du Cayla, laquelle le légua à sa mort (1852) à sa fille, la princesse de Beauvau-Craon, pourrait accueillir ces biens nationaux. « Si nous n’avons pas les moyens d’acheter ce mobilier, nous pourrions l’exposer. Rien n’est décidé pour le moment, il ne s’agit que de discussions entre nos services et ceux du ministère », insiste l’adjointe à la culture de Saint-Ouen.

    Depuis des décennies, le ministère de la Culture et la princesse Minnie de Beauvau-Craon entretiennent des relations tumultueuses. Garants des biens et des fonds publics, les services de l’Etat s’inquiètent des conditions de conservation du mobilier. L’achat d’une partie, en 2007, conjugué aux aides des collectivités, devait permettre de couvrir la quasi-totalité des importants travaux de réhabilitation du château, dont la réfection de sa toiture. Le Conseil régional de Lorraine, dans un communiqué datant de juin 2015, rappelait qu’il avait versé, entre 1998 et 2008, 524 000 € d’aides pour des « travaux de restauration du château, la rénovation des intérieurs et de certains mobiliers ».

    Depuis cette date, les vannes ont été coupées puisque « le Service régional de l’inventaire n’a jamais pu exercer sa mission, en dépit de la convention signée par Madame la princesse ».

    Affaire à suivre.

    [d'après Vosges Matin]

  • Le 540e anniversaire de la Bataille de Nancy joyeusement fêté

    Tout a commencé voici 40 ans, en 1977, lorsqu'un groupe d'étudiants est venu voir Jean-Marie Cuny, lotharingiste émérite alors libraire en ville vieille de Nancy, afin de relancer la fête nationale des Lorrains à l'occasion du 500ème anniversaire de la Bataille de Nancy de 1477. Quarante ans plus tard, l'animateur de La Nouvelle revue lorraine rassemble toujours chaque 5 janvier les Lorrains fidèles à la Maison des ducs de Lorraine au pied de la Croix-de-Bourgogne afin de célébrer dans une sympathique ambiance la fête nationale des Lorrains. Et cette année est celle du 540ème anniversaire de cette célèbre bataille qui vit, en cette veille de l'Epiphanie, la victoire remportée par le duc de Lorraine René II sur les armées du grand duc d'Occident, Charles le Téméraire, qui voulait s'emparer de la Lorraine afin de réunir ses états bourguignons et flamands et reconstituer ainsi la Lotharingie, de la Mer du Nord à la Méditerranée. Une victoire qui changea la carte de l'Europe pour longtemps !

    Devant une centaine de Lorrains toutes générations confondues fidèles à leur histoire, Jean-Marie Cuny rappela dans sa harangue que la fête des Lorrains était célébrée avec fastes jusqu'à l'avénement de Stanislas en 1737 avec une messe solennelle chantée en l'église Notre-Dame de Bonsecours à la mémoire des victimes de la bataille de Nancy de 1477. Elle était précédée d'une procession où prenait place toutes les autorités civiles, religieuses et militaires de la cité ducale. Il a vivement encouragé les jeunes présents à entretenir ce souvenir et à militer afin que ce 5 janvier soit à nouveau le jour de la fête des Lorrains, élément de l'identité lorraine au même titre que la fête de saint Nicolas !

    Cette manifestation s'est clôturée par un feu d'artifice et la joyeuse troupe a partagé vin chaud et pain d'épices offerts par l'association Mémoire des Lorrains.

  • Essey-lès-Nancy (54) : l’autel de l’église Saint-Georges sera restauré

    La restauration spectaculaire de l’église Saint-Georges d’Essey-lès-Nancy ne pouvait laisser de côté le maître-autel du XVIIIe, même s’il n’est pas classé.

    Son appartenance au siècle des Lumières ne fait guère de doute. Jusqu’aux matériaux employés, menuiserie et marbre plaqué sur un substrat en maçonnerie de briques. Mais l’autel de l’église Saint-Georges est surtout en mauvais état. Pouvait-on le laisser se délabrer encore, alors que les derniers plâtres de la restauration du clocher secouent encore leur poussière ?

    Récemment, les membres de l’association Atelier Mémoire d’Essey (AME) sont venus lancer la souscription de la Fondation du Patrimoine, en présence de son délégué Michel Vicq. « A titre exceptionnel », explique ce dernier, « la Fondation accompagne ce lancement en gratifiant ce fonds de 2 500 € sur sa trésorerie ». Car la réfection en 2017 auprès de spécialistes de la taille de pierre et de la restauration de monuments historiques devrait avoisiner les 15 000 €, une fois la souscription suffisamment remplie. « Elle donne lieu à des réductions d’impôts », explique le délégué. On peut aussi souscrire auprès de la trésorière de l’AME, Colette Begin, 30 rue du Chanoine-Laurent à Essey.

    Cela dit, le maître-autel de style rocaille n’est pas classé monument historique. « Mais c’est ce qui permet à la Fondation du Patrimoine d’intervenir… » Jean-Claude Laroche, le président d’AME, n’a, en effet, pas pu avoir assez de renseignements au sujet de l’autel. « Je n’ai pas trouvé de documents le concernant lorsque j'ai écrit un livre sur l’église », explique-t-il. « Mais ne pas le restaurer alors qu’on arrive au terme de 400 000 € de travaux, cela aurait été dommage. »

    L’autel est en piteux état parce qu’il a été vandalisé, et il se murmure qu’un curé du siècle dernier aurait procédé à la vente du tabernacle associé à cet autel. A la fin des années 1960, le fait que le funeste concile Vatican II - et l'interprétation qu'en a fait l'épiscopat français - ait encouragé les prêtres à célébrer la Sainte Messe face aux fidèles n’a rien fait pour conserver ce qu’il reste de l’autel en bon état…

    [d'après ER]

  • Les habitants de Saint-Nicolas-de-Port de 1530 à 1636

    Solange Louis, généalogiste amateur et passionnée par l'histoire de sa Lorraine natale, poursuit la publication de ses recherches dans les archives départementales de Meurthe-et-Moselle sur Saint-Nicolas-de-Port.

    Dans ce nouvel ouvrage, elle recense, sur plus d'un siècle, la population de Saint-Nicolas-de-Port, cité commerçante prospère avant que ne s'abatte sur la cité la soldatesque et la peste durant la guerre de Trente Ans.

    Elle introduit fort opportunément son inventaire démographique par un rapide historique de la ville avant le saccage de novembre 1635. Entre 1535 et 1636, notre généalogiste nous invite à suivre la population de Port dans ses différentes activités du quotidien ; des centaines de patronymes sont ainsi "ressuscités" pour le plus grand bonheur des amateurs de généalogie et d'histoire locale. Les archives notariales des XVIe et XVIIe siècles ont été exploitées à travers une masse de ventes, de donations, de locations ou d'échanges de biens qui donnent corps et vie à ces hommes et ces femmes qui ont construit et animé la cité nicolaïenne lorraine des bords de Meurthe.

    L'auteur nous annonce d'ores et déjà la parution de deux autres ouvrages à la suite de ce premier tome : l'un consacré aux nombreux Savoyards venus s'installer en Lorraine entre 1500 et 1720, puis un autre opus sur les artistes qui ont œuvré à Saint-Nicolas-de-Port durant la même période.

    Un remarquable travaille de "bénédictine" pour une meilleure connaissance du monde la roture et de la petite bourgeoisie de Saint-Nicolas-de-Port et de sa région.

     

    ‡ Les habitants de Saint-Nicolas-de-Port de 1530 à 1636, Solange Louis, CopyMédia, 2016, 234 p., ill. (25 €). Disponible chez l'auteur, 9 rue Duc Raoul, 54000 Nancy.

  • AS Nancy-Lorraine - Petites et grandes histoires depuis 1967

    1967-2017. Ce cinquantenaire symbolise la saga de l'AS Nancy-Lorraine dans la sphère du football professionnel français.

    En feuilletant cet ouvrage anniversaire, fourmillant d'anecdotes et de faits historiques méconnus, le lecteur assiste à la genèse de l'ASNL, tout comme il découvre la personnalité de son président fondateur et le rôle déterminant de Jacques Rousselot pour maintenir à flot, contre vents et marées, l'immense paquebot nancéien.

    En outre, le lecteur fait plus ample connaissance avec des joueurs emblématiques ou des entraîneurs historiques. Au rayon des hommages, la biographie du fondateur du stade nancéien, Marcel Picot, qui donna son nom au stade nancéien, est retracée, puis tous les gardiens de but ont droit aussi à leur portrait ainsi que quelques personnalités de "l'ombre", à l'image du président Cattier, du kinésithérapeute Bernard Bonnavia, du premier président du club des supporters Raymond Lemoine... Bref, tous ceux qui ont fait l'ASNL bien au-delà de ces cinquante dernières années.

     

    ‡ AS Nancy-Lorraine. Petites et grandes histoires depuis 1967, Bertrand Munier, éditions Vent d'Est, 2016, 240 p., ill. (29 €).

  • Journal du camp de Vittel

    Le 14 août 1942, Hannah, l’épouse d’Yitzhak Katzenelson, l’un des plus grands poètes juifs du XXe siècle, et leurs deux plus jeunes garçons sont convoyés vers Treblinka depuis le ghetto de Varsovie. Katzenelson et son fils aîné, Zvi, en réchappent et travaillent quelques mois dans un atelier allemand situé dans les décombres du ghetto. Sans illusion sur le sort réservé à sa femme et ses enfants, Katzenelson cesse alors d’écrire. 

    Grâce à la Résistance juive qui cherche à le protéger, il obtient des faux papiers du Honduras qui lui permettent de quitter la Pologne. Le 22 mai 1943, Katzenelson et son fils sont envoyés au camp de Vittel, dans les Vosges ; un camp installé dans l'hôtel Providence pour ressortissants civils de pays ennemis (essentiellement anglo-saxons) détenus par les Allemands comme éventuelle monnaie d’échange.

    Miné par une terrible dépression, Katzenelson écrit quelques lignes dans son Journal puis se mure dans le silence. Ce n’est qu’à la veille de l’anniversaire de la liquidation du ghetto de Varsovie, en juillet 1943, qu’il commence à véritablement tenir son Journal qui, bien qu’il ne court que sur deux mois, constitue un document d’une rare intensité. Voici le témoignage d’un homme brisé qui survit dans un entre-deux de la mort.

    En septembre 1943, les 173 derniers détenus du camp de Vittel sont dirigés vers Drancy puis, le 29 avril 1944, à Auschwitz. Dont Katzenelson et son fils. Son Journal de Vittel sera sorti clandestinement du camp et c'est ainsi qu'il est parvenu jusqu'à nous. Reflet de la lutte d'une victime de la barbarie nationale-socialiste, le Journal est aussi un témoignage poignant de la vie dans le camp vosgien et sur la Shoah en Pologne.

     

    ‡ Journal du camp de Vittel, Yitzhak Katzenelson, éditions Calmann-Lévy, 2016, 234 p. (20 €).