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mosellans

  • Kriegsmarine... Sang d'ancre

    kriegsmarine.jpgQui sait que de nombreux Malgré-Nous mosellans ont disparu en mer, sur des navires ou dans des sous-marins allemands, durant la Seconde Guerre mondiale ? Laurent Kleinhentz a souhaité relater le vécu incroyable de certains rescapés enrôlés dans la Kriegsmarine en s'appuyant sur des récits recueillis au cours de rencontres avec d'anciens incorporés de force.

    Affectés sur des U-Boote, manoeuvrant parfois sur un simple cargo hérissé de ses pièces de flak, voguant du Polarkreis aux plages crétoises ou dirigés vers le Tirpitz, les Malgré-Nous lorrains ont connu, durant leur service en mer, de dramatiques attaques aériennes, des torpillages mortels ou encore des naufrages miraculeux.

    Contrairement à une opinion largement répandue prétendant que seuls des volontaires ayant signé pour l'arme sous-marine fussent engagés à bord d'U-Boote, il s'avère que de jeunes Lorrains issus des centres de formation de la Kriegsmarine ont été impliqués dans cette arme sans y avoir contracté d'engagement...

    S'immergeant avec quatre d'entre eux dans le ventre de leur sous-marin respectif, l'auteur s'est laissé imprégner par cette atmosphère particulière que ressentaient les chevaliers des profondeurs. Dans les Unterseeboote, ou torpilleurs intermittents subaquatiques, la survie de l'équipage dépendait de la capacité d'énergie emmagasinée dans les accumulateurs lors des poursuites engagées par l'ennemi.

    Bloqués dans leurs cercueils d'acier, les Malgré-Nous mosellans ont souvent vécu avec la peur au ventre. Cet ouvrage leur rend hommage et cultive la mémoire de ces hommes disparus sous le drapeau allemand loin de leur patrie lorraine.

     

    ‡ Kriegsmarine. Sang d'ancre, Laurent Kleinhentz, éditions Serpenoise, 2013, 570 p., ill. (29 €).

  • L'expulsion des Mosellans en 1940

    de gré ou de force.jpgL'année 1940, terrible pour la France, fut dramatique pour la Moselle, abandonnée au vainqueur avec les départements alsaciens, au mépris de la convention d'armistice acceptée par le gouvernement du maréchal Pétain.

    Dès les premières semaines de l'été, l'occupant met en oeuvre un programme méthodique d'annexion pure et simple de trois départements français. Conformément aux théories nazies, les gêneurs doivent partir au motif qu'ils sont inassimilables, irrécupérables ou simplement inutiles. La police et l'administration allemandes organisent doc le départ de 80 000 à 100 000 personnes. Ce n'était pas pour toujours, mais ce fut long tout de même, jusqu'à la victoire de 1945.

    Comment part-on de sa maison et comment abandonne-t-on son bien et son cadre de vie ? Comment s'installe-t-on pour vivre et travailler dans les départements du sud de la France, si différents, si lointains ? Comment ces communautés bannies s'organisent-t-elles spécifiquement dans la France des réfugiés, ceux des évacuations, ceux de l'exode, ceux de l'intérieur, ceux de l'extérieur, ceux de 1940 et ceux de 1944 ?

    Les articles réunis dans ce livre accompagnent une exposition présentée jusqu'au printemps 2011 aux Archives départementales de la Moselle. Ils présentent les documents du temps, documents de la Moselle errante et documents des départements de refuge. Ils complètent et éclairent les témoignages recueillis auprès des expulsés dont certains ont été gravés sur CD-Rom inséré dans l'ouvrage.

     

    >> De gré ou de force. L'expulsion des Mosellans, 1940-1945, Benoît Charenton, Jean-Eric Iung et Philippe Wilmouth, Libel éditions, 2010, 127 p., ill., cartes (16 €).