Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

chapelle - Page 4

  • Messe des Ducs : le 23 octobre en la chapelle des Cordeliers de Nancy

    La messe des Ducs de Lorraine sera célébrée samedi 23 octobre 2010 à 15h00 en la chapelle des Cordeliers de Nancy, par un prêtre de l'Oratoire Saint-Philippe-Néri, desservant la paroisse Saint-Epvre.

    messe des ducs cordeliers ncy2 19.10.08.jpg

    Messe des ducs, octobre 2008 (archives H&PB)

     

    Cette messe, instituée par le Maréchal Lyautey, est célébrée chaque année en octobre à la mémoire des ducs et duchesses de Lorraine ainsi qu'à celle de tous leurs descendants et, tout particulièrement, les Habsbourg-Lorraine.

     

  • Colloque "De la gloire de Dieu à la gloire du prince" à Lunéville

    À l’occasion de la fin des travaux de reconstruction de la chapelle du château de Lunéville et de sa réouverture au public en septembre 2010, les archives départementales de Meurthe-et-Moselle, le château de Lunéville et le Service régional de l’Inventaire organisent des journées d’étude sur le thème des chapelles princières.

    Luneville2010.jpgL’histoire de ces chapelles, dans une acceptation large incluant les chapelles palatiales, les saintes chapelles, les chapelles privées ou encore les chapelles patronales du XIXe siècle, a fourni matière à de nombreux travaux de recherche en France et dans le reste de l’Europe. Les journées d’étude de Lunéville offrent aux chercheurs l’opportunité d’échanger dans ce domaine pluriel qui associe à l’histoire de l’art et de l’architecture des approches d’histoire politique, religieuse et sociale.

    Ces journées souligneront l’importance de la réouverture de la chapelle du château de Lunéville en proposant aux participants de découvrir ou de redécouvrir son intérêt historique, artistique et esthétique. Elles mettront également en exergue la tradition et le savoir-faire des artisans mobilisés sur ce chantier exceptionnel qui a su redonner à la chapelle du château son éclat d’origine tout en préservant son identité.

    L’accès aux séances et aux manifestations proposées en marge des journées d’études se fera exclusivement sur inscription.

     

    >> Colloque « De la gloire de Dieu à la gloire du prince »

    >> Du jeudi 18 novembre à 13h00 au samedi 20 novembre à 17h00 à la chapelle du château de Lunéville

    >> Contact : colloque-luneville@cg54.fr ou 03.83.30.90.91

    >> Inscription à envoyer avant le 29 octobre 2010

  • Des médiévistes au chevet de la commanderie de Xugney (Vosges)

    xugney.jpg

    [Vosges Matin]

  • Les Cahiers du Château de Lunéville 2010 sont parus

    Publiés à l'occasion de la réception des travaux de la chapelle du château de Lunéville, le numéro 6 des Cahiers du Château est consacré principalement à son histoire, son origine et sa postérité.

    cahiers château lunéville.jpgLe lecteur découvrira également l'histoire de l'église Saint-Jacques de Lunéville, lieu de culte de la cour de Stanislas, la politique religieuse et les dévotions du duc Léopold, la religion du roi Stanislas, la musique à la cour de Lunéville au XVIIIe siècle.

    Le point sur les travaux de restauration du château est consacré à la renaissance des décors en gypserie de la chapelle. Un bilan provisoire de l'archéologie des châteaux qui se sont succédés sur le site de Lunéville est présenté par les archéologues de l'Inrap.

    Un peu décalé avec le thème de ce numéro, incursion dans l'histoire de mode féminine au Siècle des Lumières avec la garde-robe de la duchesse Elisabeth-Charlotte, épouse de Léopold.

    L'art religieux à Lunéville est observé à travers la synagogue à la fin du XVIIIe siècle et le trésor liturgique de la chapelle du château.

    Enfin, une demeure champêtre des environs de Nancy nous ouvre ses portes : le château de Bouzey à Laneuveville-devant-Nancy.

     

    >> Les Cahiers du Château, n° 6, 2010, collectif, Conseil général de Meurthe-et-Moselle, 67 p., ill. (9 €).

     

  • Lunéville : hommage aux restaurateurs de la chapelle du château

    Réception officielle ce jeudi 16 septembre à Lunéville de la chapelle restaurée du château, ravagé par un incendie il y a sept ans. Ce joyau architectural est désormais rouvert au public.  La réception a mis à l'honneur les compagnons de cette restauration en tressant de vibrants hommages à la Lorraine.

    CHAPELLE LUNEVILLE.JPGL’un des premiers à pénétrer dans la chapelle du château, hier, était un Meusien, Michel Marchand, venu en famille admirer l’œuvre de son petit-fils Julien, charpentier pour les établissements Le Bras. Du magnifique ouvrage en chêne des compagnons, ce fier grand-père ne verra malheureusement rien, puisque la charpente a depuis été recouverte de plâtre. « J’aurais quand même bien envie d’y monter, tant pis, ce n’est pas possible, mais aujourd’hui, je pense surtout à tous ceux, qui ont construit cette chapelle il y a 300 ans. »

    Durant tout l’après-midi, les compagnons et ouvriers ayant œuvré sur le chantier étaient les invités privilégiés du château. Certains venaient juste de quitter leur bleu de travail pour passer une tenue de ville davantage en adéquation avec la cérémonie, qui allait commencer quelques heures plus tard.

    Tous étaient visiblement fiers et heureux de faire partager leur travail à leur famille, et c’est très logiquement, que Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des Monuments historiques, les a accueillis sous les voûtes toutes blanches de la chapelle. Pour leur rappeler notamment, que le parti pris de restauration fut de conserver les techniques et savoir-faire d’autrefois, « dont vous êtes les détenteurs ».

    En fin de soirée, ils étaient des centaines de Lunévillois à affluer vers la cour d’honneur tendue d’un tapis rouge, la bonne idée du jour étant l’installation d’écrans géants qui permirent à tous, même les plus éloignés de la chapelle, de participer à une cérémonie se voulant avant tout un hommage aux hommes et entreprises.

    Très symboliquement, et dans un silence presque oppressant ponctué des applaudissements de la foule, se déployaient bientôt quatre banderoles sur la façade du château. Quatre kakémonos descendus en varappe tandis qu’un funambule cheminait lentement sur son fil reliant l’aile nord à l’aile sud.

    Tous les compagnons et ouvriers ayant travaillé sur le chantier de la chapelle ont désormais leurs noms inscrits sur cette longue bande de tissu. Un cylindre gravé contenant les mêmes noms a aussi été remis au président du Conseil général.

    Avant que les Lunévillois ne s’engouffrent dans l’espace désormais rouvert au public, la délégation officielle pénétrait dans la salle des Gardes, poursuivant son chemin vers la salle de la Livrée et la chapelle, où l’accueillaient trois chanteurs du Gradus ad Musicam. Clin d’œil à la future destination d’un lieu.

    Dommage que l'esprit laïciste préside à ces manifestations occultant ainsi les origines cultuelles de cet édifice construit pour la plus grande gloire de Dieu… et du prince.

  • Lunéville : le 16 septembre réception de la chapelle restaurée

    Le 16 septembre, le Conseil général de Meurthe-et-Moselle réceptionnera les travaux de restauration de la chapelle du château de Lunéville, détruite par l'incendie du 2 janvier 2003.

    chapelle lunéville.jpgLa cérémonie sera placée sous le haut patronage du Ministre de la Culture et de SAIR Otto de Habsbourg-Lorraine. Un hommage sera rendu tout particulièrement aux compagnons et aux ouvriers ayant oeuvré sur le site.

    Au programme : concert du Gradus Ad Musicam, déroulé de calicots sur les colonnes du corps central du château, spectacles et concert proposés par Michtô l'châtô, bal animé par Prematia Orchestra, mise en lumière du jardin et du château.

    On peut regretter qu'aucun office religieux ne soit célébré dans cette chapelle restaurée à l'occasion de cette réception. Cet édifice catholique, voulu par nos ducs de Lorraine, aurait bien mérité une messe... pour célébrer sa resurrection.

  • Nancy : un prieuré catholique ouvre le 15 août prochain

    Les catholiques nancéiens attachés au rite extraordinaire de l’Eglise l’attendaient depuis des années. Le jour de l’Assomption, le 15 août prochain, le prieuré Saint-Nicolas ouvrira officiellement.

     

    Abbé Bruciani.jpgEn effet, les responsables de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, dès avant Noël 2009, ont envisagé d’acquérir la maison adjacente à la chapelle du Sacré-Cœur de Nancy, rue Oudinot. L’immeuble a été estimé adapté pour la fondation envisagée. Une offre d’achat a donc été faite au propriétaire qui accepte la cession de son bien à la Fraternité.

     

    Le prieuré Saint-Nicolas ouvrira donc ses portes pour l’Assomption. C’est l’abbé John Brucciani, qui connaît déjà la région, qui est nommé prieur de ce nouveau prieuré. L’abbé Brucciani dirigeait jusque-là une école primaire privée à Toulouse.

     

    abbé rousseau.jpgJusqu’alors c’est un prêtre venu d’Eguelshardt, près de Bitche (Moselle), l’abbé Dominique Rousseau, qui assurait les messes à Metz, Nancy et Epinal.

     

    Outre cette extension des locaux nancéiens, le clergé souhaite ouvrir une école primaire hors contrat à la demande de nombreuses familles de la région. Ne disposant pas de lieu, ni de moyens financiers suffisants, l’abbé Rousseau fait appel au soutien des catholiques locaux. L’ouverture d’une nouvelle école devient urgente face à l’afflux d’enfants à l’école d’Eguelshardt prévu pour la rentrée de septembre. Ce seront donc les futurs prêtres du prieuré nancéien qui ouvriront cette école, dès qu’ils le pourront.

     

    La communauté d’Épinal attend aussi sa propre chapelle… Bref, beaucoup de projets pour les catholiques lorrains de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X qui se réjouissent de l’ouverture d’un prieuré au cœur de la cité ducale. L’abbé Rousseau gage que, depuis Nancy, les futurs pasteurs rayonneront sur toute la région et que, dans dix ans, un autre prieuré sera rendu nécessaire.

  • Au cœur de l’Ordre de la Visitation

    Bien que fondé voici 400 ans, le 6 juin 1610, par sainte Jeanne de Chantal et saint François de Sales, l’Ordre de la Visitation Sainte-Marie reste de nos jours pour beaucoup méconnu. En effet, rare sont ceux qui purent pénétrer au sein de tels monastères : la règle de la clôture était strictement appliquée.

     

    au coeur de la visitation.jpgL’opportunité d’entre dans l’univers des Visitandines, découvrir un monde constitué de cloîtres, de cellules, de salles communautaires et d’objets d’art est donc tout à fait exceptionnelle.

     

    L’ouvrage, témoin d’une remarquable exposition présentée au musée de la Visitation de Moulins, à travers cette visite, nous ouvre sur un monde avec ses règles propres et sur la vie simple des religieuses Visitandines, ponctuée d’ingéniosité, de talent et de dévotion.

     

    Nous recommandons tout particulièrement ce catalogue à nos amis Lorrains car l’Ordre fut bien présent en Lorraine. Les années qui précédèrent le début des guerres du XVIIe siècle conduisirent en effet Jeanne de Chantal dans le duché de Bar, à Pont-à-Mousson, où fut fondé en 1626 un couvent de Visitandines sous l'égide d'une dame noble veuve, Madame de Génicourt, comtesse douairière de Haraucourt. Jeanne de Chantal vint d’ailleurs à la cour de Lorraine dans son propre carrosse (bien qu’entrant dans la vieillesse, Jeanne ne voyageait qu'à cheval !). Elle y resta quatre mois, reçue certes par le duc Charles IV et son épouse Nicole, mais surtout par le Père Pierre Fourier, curé de Mattaincourt, dont la sainteté était déjà reconnue et à qui elle confia la nouvelle fondation. En 1632, retour dans le duché de Lorraine et dans les Trois-Evêchés avec la fondation d’un couvent de la Visitation à Nancy et en 1633 à Metz.

     

    Chapelle Visitation Nancy 003.jpgQue reste-il de la présence de la Visitation en Lorraine ? La chapelle de la rue éponyme à Nancy attire encore l’œil de l’amateur d’histoire et d’architecture. La construction de l’actuelle chapelle de la Visitation débute le 16 mai 1780 sur des plans dessinés par l'architecte Jacques-Denis Antoine. La bénédiction solennelle a lieu le 17 août 1783.

     

    La chapelle à l'intérieur, est ornée d'un péristyle à l'antique, tandis que le plan dessine une rotonde très peu décorée ; les seuls éléments décoratifs étant les colonnes qui soutiennent des entablements et la coupole décorée d'un trompe-l'œil avec une verrière à son sommet. L'ensemble est dépourvu de vitraux.

     

    La façade s’ouvrant sur la rue de la Visitation montre un beau groupe sculpté de Söntgen représentant la Foi portant la Croix et les Livres Saints, et l'Espérance avec l'ancre qui symbolisait déjà dans l'Antiquité l'espoir et le salut.

     

    L'édifice se singularise par un aspect général très simple, œuvre néo-classique en rupture avec les excès du style baroque. Elle reste néanmoins un monument intéressant et unique dans l'histoire architecturale de Nancy et de la Lorraine.

     

    De nos jours, la chapelle est intégrée au lycée Henri-Poincaré.

     

    Les Visitandines formaient une véritable communauté. Et comme le souligne dans la préface le cardinal Barbarin, primat des Gaules et archevêque de Lyon, « Vivre en communauté, c’est savoir s’organiser de telle façon que toutes les moniales puissent donner le meilleur d’elles-mêmes et permettre à chacune de tirer le plus grand profit humain et spirituel des dons des autres et de ses propres dons. Cette attitude est bien différente du ‘communautarisme’ qui fait tant débat actuellement ; elle prouve (…) que la tradition monacale est apte, aujourd’hui plus encore qu’hier, à tracer un chemin dans notre société. »

     

     

    >> Au cœur de la Visitation. Trésors de la vie monastique en Europe. 400e anniversaire de l’Ordre, Gérard Picaud et Jean Foisselon, Somogy éditeur / Musée de la Visitation, 2010, 287 p., ill. (39 €).

  • Réding (Moselle) : de l’énergie positive à la chapelle du Grand Eich

    Des ondes telluriques se font ressentir dans la chapelle Saint-Ulrich du Grand Eich à Réding. Matérialisés par des vis incrustées dans le dallage de l’édifice, sept points d’énergie permettent aujourd’hui aux amateurs de se ressourcer.

     

    chapelle grand eich.jpgChamps magnétiques, courants d’eau, poches de gaz ou encore failles géologiques… Les experts ignorent encore la cause de ce phénomène très particulier. Ils en connaissent néanmoins les effets. Ils ont ainsi pu confirmer la présence d’ondes telluriques positives sous le sol de la chapelle.

     

    Le lieu de culte présenterait une force de + 37 sur une échelle géothermique variant de – 50 à + 50. Et cela en sept points précis d’énergie. Sept, un chiffre symbolique à plus d’un titre. Néanmoins, la perception des énergies varie bien entendu d’une personne à l’autre, certaines les ressentant plus, d’autres moins, voire pas du tout.

     

    La chapelle du Grand Eich à Réding a été consacrée en 1035, comme l’indique une pierre gravée sur le mur du fond dans le chœur. La théorie des ondes telluriques constitue un élément supplémentaire pour affirmer que la construction des lieux de culte n’est pas le fruit du hasard. L’Eglise a d’ailleurs souvent implanté ses lieux de culte sur d’anciens temples païens.

  • Au Pays de Jeanne d'Arc : l'ermitage de Bermont à l'honneur

    ND Bermont.jpg
    [Vosges Matin]

  • Manufacture royale de Bains-les-Bains : de nouveaux vitraux pour la chapelle

    manufacture bains.jpg
    [Vosges Matin | 22.02.10]

  • Le cimetière de Marville (Meuse) proposé au patrimoine mondial de l’Unesco

    Le cimetière de Marville, dans le nord meusien, se classe deuxième au palmarès Téléloisirs des plus belles nécropoles françaises, derrière son homologue parisien du Père-Lachaise. Aujourd'hui, les Meusiens veulent promouvoir ce site d'une grande beauté au patrimoine mondial de l'Unesco.

     

    cimetière marville.jpgPosé sur un promontoire entre la vallée de l'Othain, les ruisseaux du Chut du Moulin et du Crédon, le village de Marville, à l'extrême nord du département de la Meuse, est aujourd'hui pratiquement oublié et peu connu du public car trop éloigné des grands axes de communication. Oublié et peu connu sauf des amateurs de toutes nationalités qui connaissent la valeur historique, artistique et symbolique du patrimoine architectural du village et de sa nécropole, le cimetière Saint-Hilaire.

     

    Le site de Marville est connu depuis la plus haute Antiquité mais son histoire devient plus précise au 12ème  siècle lorsque Thiébaut Ier de Bar (qui gouverne de 1189 à 1214) affranchit la communauté de Marville. Celle-ci peut alors s'administrer elle-même. Thiébaut ayant épousé la comtesse Ermesinde, héritière du Luxembourg, Marville et « les terres communes » (environ 70 villages et hameaux alentour) sont placés sous la co-souveraineté des familles de Bar et de Luxembourg. Une aubaine pour le développement de la ville à la frontière de plusieurs États. Les deux comtes y règlent les litiges en appel lors des Assises ou « Grands jours de Marville ». Grâce à cette double appartenance, la ville bénéficie du XIIIème au XVIème siècle d'une totale neutralité militaire. Ce statut privilégié sans doute unique à l'époque permet de protéger les nobles et les riches marchands qui font construire par des architectes de renoms leurs hôtels particuliers superbement décorés. Ils font édifier des églises, construisent des chapelles remarquables, passent commandes à des artistes de talent dont les oeuvres restent gravées dans la pierre.

     

    pieta cimetière marville.jpgUne simple visite du village permet aujourd'hui encore d'admirer ce patrimoine unique comme l'élégante loggia de la maison du chevalier Michel, les façades de la Grand-place et ses portails richement ciselés, l'église Saint-Nicolas, sans parler des caves, des jardins...

     

    Marville est aussi connue pour son église et son cimetière Saint-Hilaire classés Monuments Historiques. En raison de sa double prévôté, Marville accueille une classe d'officiers ducaux enterrés ici représentant d'abord des prévôtés luxembourgeoise et barroise puis luxembourgeoise et lorraine. Mais la période la plus faste en matière de création de monuments correspond à la période hispano-lorraine c'est-à-dire de la fin du XVème au milieu du XVIIème siècle. Sculpteurs ou simples tailleurs de pierre vont ériger des stèles funéraires pour les défunts des grandes familles marvilloises. Des milliers de pierres tombales, véritables oeuvres d'art aussi originales les unes que les autres représentant des thèmes divers : la religion, la famille, le donateur...

     

    ossuaire marville.jpgOn remarquera l'édicule qui abrite un groupe de la Vierge de Pitié et la statue assise du Christ du Jugement dernier. Édifie en 1484, ce monument constitue l'un des temps forts de la visite du cimetière : il illustre de thème de la mort et de la résurrection. A voir encore, le Christ aux liens, la stèle aux Douze apôtres, dont un emplacement vide symbolise celui du traître Judas... Autre thème des tombes : celui de la nature plus forte que la mort.

     

    Enfin, le cimetière de Marville est mondialement connu pour son ossuaire où sont conservés plus de 40.000 crânes et os longs avec cette inscription qui doit faire réfléchir le commun des mortels sur ses fins dernières : « Nous avons été comme vous / Vous serez comme nous / Priez pour nous. »…

     

    [d’après l’Est Républicain | 06.11.09]

     

  • La chapelle Saint-Basle acquise par la commune de Lignéville (Vosges)

    Propriété du diocèse de Saint-Dié, la chapelle Saint-Basle vient d'être acquise par la commune de Lignéville sur le territoire de laquelle elle est située.

    chapelle st basle.jpgL'évêché, n'ayant plus les moyens d'entretenir cette vénérable chapelle, avait proposé voici quelque temps à la mairie de Lignéville le transfert de propriété. Après examen de la proposition et consultation du délégué de la Fondation du Patrimoine pour les Vosges, le conseil municipal vient de donner son accord pour l'achat de la chapelle Saint-Basle pour l'euro symbolique.

    Une convention sera passée entre la mairie et la Fondation du Patrimoine afin de mettre en place une souscription pour la restauration de l'édifice cultuel.

    Voici une bonne nouvelle pour le patrimoine religieux local. Nous espérons que des travaux de restauration et de protection pourront être engagés assez rapidement afin de remettre en valeur ce lieu de culte rural.

  • L'Assomption solennisée à l'ermitage Notre-Dame de Bermont (Vosges)

    Ce 15 août, le site de l'ermitage Notre-Dame de Bermont, sur le ban de la commune de Greux, à quelques pas de la maison natale de Jeanne d'Arc, a fêté dans la ferveur l'Assomption de la Vierge Marie sous un ciel limpide et illuminé par un chaud soleil.

     

    ND Bermont4 15.08.09.jpgLa messe matinale était célébrée en la petite chapelle - qui conserve pieusement le souvenir des visites de notre Jeannette - par les prêtres de la Fraternité Saint-Pierre d'Epinal. Après un sympathique repas pris en commun, la procession du Voeu de Louis XIII rassembla à 15 heures les pèlerins aux pieds d'un autel-reposoir surmonté d'une statue de Notre-Dame de Lourdes : le célébrant renouvella la consécration de la France à Marie selon le Voeu du roi Louis XIII de 1638. Puis la procession se poursuivit jusqu'à la chapelle pour le Salut au Saint-Sacrement.

     

    Les fidèles ont pu profiter encore de la remarquable exposition installée dans l'ancien ermitage consacrée à la piété populaire au temps de Jeanne d'Arc. D'utiles précisions historiques sur l'épopée johannique accompagnent cette présentation.

     

     

    ND Bermont6 15.08.09.jpg
    ND Bermont8 15.08.09.jpg
    ND Bermont7 15.08.09.jpg
    [clichés H&PB]
  • Centenaire de la béatification de Jeanne d'Arc à la chapelle de Bermont (Vosges)

    bermont.jpg

    [source : Fraternité Saint-Pierre, Lettre aux Amis Bienfaiteurs, juin 2009]

  • Lunéville : la chapelle du château se refait une beauté intérieure

    Après la phase extérieure de la chapelle quasi achevée, le chantier du château de Lunéville s'oriente vers la rénovation de la chapelle et des salles.

     

    chapelle lunéville.jpgSuperbe, la vue sur la chapelle depuis la rue du Pont rouge. Les échafaudages tout juste retirés, la pierre de taille beige s'illumine sous le ciel bleu. « Cela permet de redonner une partie du château à la ville. C'est émouvant », explique Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des monuments historiques et maître d'œuvre de ce chantier.

     

    Les toitures de l'ensemble du bâtiment sont maintenant en partie restaurées dans leur configuration du XVIIIe. Les façades sont peu à peu débarrassées de leurs échafaudages qui auront totalement disparu quand l'escalier sud sera rénové.

     

    Reste aux entreprises à commencer les travaux sur la toiture et les façades de la salle des Trophées et, prochainement, l'intérieur de la chapelle. Et c'est là, la nouveauté dans le planning de ce chantier patrimonial, les travaux intérieurs de la chapelle sont lancés alors même que les extérieurs ne sont pas entièrement terminés.

     

    Maître d'œuvre et maîtres d'ouvrage se projettent déjà dans des lieux rénovés. Les cryptes accueilleront un lieu de convivialité type cafétéria. Avec un accès aux personnes handicapées, grâce notamment à un ascenseur. « Ce lieu devient un espace noble ouvert au public. L'originalité du projet est aussi de se le réapproprier », ajoute Pierre-Yves Caillault.

     

    D'ici quelques semaines, la superbe charpente en chêne de la chapelle devrait disparaître sous le plâtre. La salle de la Livrée recevra un dallage noir et blanc et d'autres éléments de nature à lui donner une atmosphère de salon XVIIIe siècle. Livraison prévue : automne 2010. Coût total du chantier : 5,5 M € TTC, hors mobilier, aménagements et équipements spécifiques, financé par le Conseil général de Meurthe-et-Moselle, l'Etat et la région Lorraine.

     

    Les aménagements intérieurs achevés, les premiers concerts de musique baroque devraient pouvoir s'y tenir devant deux cents spectateurs. Puisque la chapelle sera destinée à offrir un écrin à la voix et à la musique baroque. Et à abriter ponctuellement, des expositions, conférences et manifestations solennelles.

     

    Par la suite, des équipements devraient permettre de recevoir des artistes en résidence. La salle des Gardes servira d'accueil aux visiteurs tandis que des expositions devraient se tenir dans la salle de la Livrée, le premier salon des appartements ducaux.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 30.05.09]

  • Des vitraux pour la chapelle templière de Xugney (Vosges)

    vitraux chapelle xugney.jpg
    [Vosges Matin | 20.04.09]

  • Centenaire de la Béatification de Jeanne d'Arc à la chapelle de Bermont

    expo jeanne d 'arc.jpg

  • Lignéville : la chapelle Saint-Basle rachetée par la commune ?

    Le conseil municipal de Lignéville, petit village vosgien des environs de Vittel, a eu récemment à examiner une proposition de l'évêché de Saint-Dié. Le diocèse vosgien propose en effet à la commune de Lignéville de racheter l'ancienne chapelle Saint-Basle pour l'euro symbolique.

     

    chapelle st basle lignéville.jpg
    La chapelle Saint-Basle de Lignéville

     

    La question doit être de nouveau examinée lors d'un prochain conseil municipal.

  • Chapelle de la Manufacture de Bains-les-Bains : les vitraux bientôt restaurés

    La Fondation du Patrimoine s'engage auprès de l'association des Amis de la Manufacture royale de Bains-les-Bains pour sauver les vitraux du  XIXe siècle de la chapelle de ce site industriel du XVIIIe siècle.

     

    restauration vitraux chapelle manufacture bains.jpg
    [Vosges Matin | 15.03.09]
  • Au secours de la chapelle de Notre-Dame-des-Chaumes (Vosges)

    Pratiquement à l'abandon depuis 1993, Notre-Dame-des-Chaumes vient d'être tirée de son sommeil par l'association propriétaire.

     

    ND des Chaumes.jpg

     

    A la chapelle de la Schlucht, l'urgence ne date pas d'aujourd'hui. Dévalant la montagne depuis la crête en direction des Trois-Fours, le sentier frôle les murs de Notre-Dame-des-Chaumes. Comme les arbres et toute la végétation qui, depuis des années, tranquillement pris ses aises avec cette chapelle longtemps oubliée de tous. Située sur le ban du village du Valtin, cette belle construction s'est lentement dégradée, sans véritablement susciter l'intérêt et la compassion.

     

    Longtemps attribuée à Le Corbusier, sans doute en raison de ses lignes contemporaines, elle a été en réalité dessinée par Maurice Balland, un architecte de Gérardmer. Semblant s'élancer vers le ciel, l'édifice a toujours de l'allure avec son pignon trinitaire et ses hautes baies vitrées qui appellent à l'ouverture spirituelle et à la méditation. Elle est accostée de son campanille qui accueille deux cloches aujourd'hui muettes.

     

    chapelle ND des Chaumes.jpgEntièrement en béton, couverte à l'intérieur de plaques de granit, Notre-Dame-des-Chaumes date de la fin des années 1950. Elle se dresse sur l'emplacement d'une ancienne chapelle en bois édifiée avant la Seconde Guerre mondiale. L'initiative en revenait notamment à la famille Kiesgen qui tenait à cette époque, au col, un hôtel et un magasin.

     

    En 1959, le bâtiment et les sept ares de terrain qui l'entourent ont été confiés à une association. Dès lors, la chapelle fut rattachée à la paroisse du Valtin. Avec le départ du dernier desservant de la paroisse en 1993, la voie était libre pour la forêt toute proche, qui commença à s'emparer inexorablement de la jolie bâtisse.

     

    Elle sera peut-être sauvée par le projet de restructuration de la Schlucht, un serpent de mer qui pourrait enfin aboutir dans les prochaines années. En effet, l'association a été tirée de son sommeil en août dernier par son dernier membre, le maire du Valtin. Devenu président, J Laruelle a fédéré autour de lui le garde-forestier de la commune, un hôtelier, un accompagnateur en montagne et des représentants de l'évêché de Saint-Dié.

     

    A la fin du mois d'août, quelques bénévoles ont entrepris un nettoyage des lieux et, en particulier, des sous-sols de la chapelle. Ils ont également dressé un inventaire des travaux pour engager les plus urgents sans attendre. Les portes sont dans un état pitoyable, les baies vitrées mangées par la mousse, le plafond en lambris manque cruellement d'entretien et la toiture est attaquée par endroits par la végétation. "Nous espérons qu'une réhabilitation plus lourde de l'édifice sera prise en compte dans le budget qui sera ouvert pour aménager le col" confie Jacques Laruelle, situant l'échéance vers 2010. D'ici là, Notre-Dame-des-Chaumes risque de souffrir de l'hiver, à 1130 m d'altitude.

     

    [d'après l'Est Républicain | 31.12.08]

  • Vers le sauvetage de Notre-Dame-des-Chaumes à la Schlucht (Vosges)

    Pratiquement à l’abandon depuis 1993, la chapelle de Notre-Dame-des-Chaumes vient d’être tirée de son sommeil par l’association propriétaire.

     

     

     

    chapelle ND des chaumes.jpg
    La chapelle N.-D.-des-Chaumes dans les années 60 (carte postale)

     

    Construite au col de la Schlucht sur les plans de l’architecte Balland de Gérardmer, cette construction est typique d'une architecture religieuse moderne d’après-guerre. La chapelle semble ouvrir grand son intérieur sur le paysage des montagnes vosgiennes en laissant pénétrer la lumière par une grande baie vitrée transparente et sans vitrail ce qui est rare. On admirera également la finesse du campanile et l'audace du dessin de la construction pointant vers le ciel. Un remarquable travail a également été réalisé sur les matériaux associant pierres en fondation, bois et béton. Dans l’esprit de Le Corbusier à la chapelle de Ronchamp (Haute-Saône).

     

    L’association propriétaire de Notre-Dame-des-Chaumes vient de s’engager sur la voie d’une réhabilitation de cet édifice cultuel. Cependant, elle ne peut compter que sur les cotisations de ses membres et sur un loyer modique versé par un opérateur de téléphonie mobile, car depuis 1996 un relais est installé sur le site.

     

    Nous reviendrons prochainement sur cette initiative qui mérite d’être encouragée.

  • Messe des Ducs de Lorraine en la chapelle des Cordeliers de Nancy

    messe des ducs cordeliers ncy1 19.10.08.jpg
    Lors de la messe

    La messe à la mémoire des Ducs de Lorraine et de leur famille - et notamment les descendants des Lorraine-Habsbourg - a été célébrée par l'abbé François Weber, prêtre de l'Oratoire Saint-Philippe-Néri, en la chapelle ducale des Cordeliers de Nancy ce dimanche 19 octobre 2008 en présence de nombreux fidèles.

    Cette messe est chantée annuellement le troisième dimanche d'octobre à la demande de la Société d'histoire et d'archéologie lorraine et du Musée lorrain. L'office a été magnifiquement animé par la chorale nancéienne Choralliance. L'organisation de la messe annuelle a été prise en charge par Melle Geneviève Tresse, membre actif de la Société d'histoire et d'archéologie lorraine et du Musée Lorrain.

    A l'issue de la messe, les fidèles ont pu aller se recueillir sur les tombeaux des ducs défunts dans la chapelle funéraire qui jouxte l'église des Cordeliers.

    messe des ducs cordeliers ncy2 19.10.08.jpg
    La messe des ducs célébrée par l'abbé Weber, de l'Oratoire Saint-Philippe-Néri, curé de la basilique Saint-Epvre
    [clichés H&PB]
  • Grand inaugure sa chapelle restaurée

    La chapelle Sainte-Libaire de Grand (Vosges) constitue une des quatre étapes du martyre de la sainte patronne du village. Les fonds manquent encore pour la restauration de l'église paroissiale.

     

    Tenu à l'écart par les gendarmes, un jeune militant antinucléaire distribue des tracts aux habitants pour dénoncer la candidature de la commune de Grand à l'accueil d'un site de stockage de déchets nucléaires. Venu du Thillot, le manifestant semble bien seul à l'entrée du village... Devant la foule rassemblée aux portes du cimetière, le maire salue la mémoire de Libaire, la sainte patronne du village décapitée au IVe siècle pour avoir osé embrasser la religion chrétienne. « Elle sut résister aux pressions de son entourage, voire même à celles de l'empereur, jusqu'au martyre, le payant de sa vie », rappelle Jean-Louis Mongin. « A cette époque, il était parfois difficile de manifester ses convictions », déplore le préfet des Vosges, Albert Dupuy. A certains égards, cela est apparemment encore vrai de nos jours…

     

    inauguration chapelle st libaire.jpgAux côtés des élus, de l'évêque de Saint-Dié, du curé de la paroisse et du représentant de l'Etat venus inaugurer les travaux de la chapelle Sainte-Libaire qui se dresse au milieu du cimetière du village, les défenseurs du patrimoine et les paroissiens se mêlent en effet aux curieux.

     

    Au pays du célèbre amphithéâtre gallo-romain et de la remarquable mosaïque, la communauté catholique était depuis onze ans contrainte de se réunir dans une ancienne ferme du village ; elle dispose à présent, avec cette chapelle restaurée, d'un véritable lieu de culte. « Mais notre patrimoine, c'est aussi une église dont l'accès est interdit par mesure de sécurité », ajoute le maire en rappelant que la voûte s'est une nouvelle fois effondrée en début d'année. « Ce bel édifice construit sur la mare sacrée des Leuques, nous avons aussi le devoir de le transmettre à nos enfants en lui rendant son intégrité et son fier caractère. »

     

    chapelle ste libaire.jpgDepuis quatre ans, la chapelle du XVe siècle - qui constitue une des quatre étapes du martyre de Libaire et sous laquelle serait enseveli le tombeau de la sainte -, a donc été entièrement restaurée : façade, charpente, couverture et aménagement intérieur. « L'accouchement a été très long, mais en voyant la bâtisse, je me dis que l'enfant est magnifique », précise le président du Conseil général, Christian Poncelet, en rappelant que le financement du projet a été rendu possible grâce au classement de la chapelle au titre des Monuments Historiques en 2005.

     

    L'Etat a ainsi pris en charge la moitié des quelque 627.500 € nécessaires ; l'Union européenne et le Conseil général se partageant à parts presque égales l'autre moitié. « Qu'il s'agisse de l'Europe, de la Région ou de la France, tout cet argent ne sort pas de mon porte-monnaie mais du vôtre », ajoute Christian Poncelet. « C'est l'argent du contribuable ! »

     

    Aimable manière de rappeler à la vingtaine d'adhérents de l'association de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine de Grand que les fonds ne tombent pas du ciel. Selon le maire, qui rêve d'y aménager un espace culturel, la restauration de l'église du village coûterait quatre millions d'euros. L’argent pourrait en revanche venir du nucléaire… Et pourquoi pas.

     

    [clichés Est Républicain]

  • Messe à la mémoire des ducs de Lorraine

    21. Chapelle des cordeliers.jpg
    Chapelle des Cordeliers

    La messe annuelle dite à la mémoire des ducs de Lorraine et de leur famille sera célébrée le dimanche 19 octobre 2008 à 11h00 en la chapelle des Cordeliers de Nancy (à côté du Palais ducal - Musée lorrain, en Grande-Rue).

    Messe des Ducs Cordeliers Ncy 22.10.06 002.jpg
    Lors de la messe des Ducs de Lorraine en 2006
  • Patrimoine : « Rubans du Patrimoine » à Maxey-sur-Meuse pour la réhabilitation de la chapelle de Beauregard

    C'est en présence de nombreuses personnalités et d’un large public grossi de pèlerins de Domrémy que la commune de Maxey-sur-Meuse (Vosges) a reçu le prix régional des Rubans du Patrimoine 2008 pour la réhabilitation de la chapelle de Beauregard. Une plaque et un trophée ont symbolisé cette distinction hautement méritée puisque plusieurs habitants ont œuvré sans compter leur temps pour restaurer ce lieu de culte, d'espérance et de foi, situé sur un site imprenable dominant toute la vallée de la Meuse. Un patrimoine spirituel auquel se montre particulièrement attaché le maire Claude Fauvet et son équipe municipale.

     

    maxey sur meuse.jpgLe président Daniel Virion président de la fédération BTP Vosges se montrait émerveillé devant cette chapelle, dont la restauration est en tout point remarquable. En l'an 2000, la commune a souhaité la racheter au diocèse pour l'euro symbolique. Depuis, d'importants travaux ont eu lieu. Concernant l'extérieur, la charpente, les façades, le clocher, à l'intérieur la réfection de la voûte et des peintures, sans oublier le chemin d'accès. Un travail considérable accompli, reconstitué à l'identique devant lequel les habitants ne cachent pas leur fierté. « Vous avez contribué à l'un des nombreux passages de relais qu'aura connu cette belle chapelle lors de ces 743 années d'existence, de nombreuses générations pourront encore longtemps la contempler ou venir se recueillir sur ce site de Beauregard si réputé pour son calme», insistait Daniel Virion. « Immergé dans cette famille du bâtiment depuis ma jeunesse, je pense à mes aïeux, tailleurs de pierres auvergnats, bâtisseurs dans l'âme, qui quittèrent leurs familles pour venir construire cette Lorraine si lointaine. »

     

    • La chapelle sera ouverte le week-end prochain pour les Journées du Patrimoine.

     

    [d’après L'Est Républicain | 14.09.2008]

     

    chapelle beauregard.jpg

     

    chapelle maxey sur meuse.jpg
    [clichés de la chapelle de Beauregard restaurée : Fondation du Patrimoine]


    Pour en savoir plus, consultez le site de la Fondation du Patrimoine Lorraine :

    http://www.fondation-patrimoine.com/fr/delegations-projet.php4?id=193&PHPSESSID=ad31883485f8ec4088b2df8f097ee1d8

  • Une première pierre « blanche » sur le site de la chapelle de Ronchamp (Haute-Saône)

    L'architecte italien Renzo Piano présentait ce 8 septembre la « version définitive » de son projet de construire un couvent pour des religieuses clarisses à proximité de la chapelle franc-comtoise de Ronchamp.

    projet chapelle clarisses.jpgIls avaient prévu de poser la première pierre de l'édifice ce 8 septembre... Finalement, les initiateurs du projet de couvent sur les pentes de « Notre Dame du Haut » ont dû se contenter, hier après-midi, de « marquer cette date d'une pierre blanche » !

     

    Pas de péché d'orgueil. Alors que les dernières incertitudes sur les garanties de financement de l'édifice doivent encore être levées, les « Amis de Sainte-Colette » et l'« Œuvre Notre-Dame du Haut » s'en sont tenus à la présentation de la mouture « définitive » du projet. Déjà une première victoire arrachée sous la forme d'un consensus entre les pulsions édificatrices du célèbre architecte italien Renzo Piano et la Fondation Le Corbusier, dont une frange critiquait l'implantation du couvent de La Fraternité des Clarisses de Besançon dans l'environnement immédiat de la chapelle.

     

    Mgr Lacrampe, archevêque de Besançon, pouvait ainsi porter la bonne parole dans une ambiance céleste... et sous les applaudissements de quelque 300 fervents réunis à Ronchamp en cette date de pèlerinage annuel du diocèse. « Depuis hier soir (dimanche), nous pouvons considérer que le projet est achevé », annonçait, en guise de préambule, le prélat. « On a souffert, mais la créativité, c'est aussi la souffrance. Si les débats sont quelquefois irritants, c'est aussi une chance », résumait, avec une finesse qu'il sait aussi manier dans l'architecture du langage, Renzo Piano.

     

    Humble, truculent, jouant sa partition entre humour et poésie un peu à la manière d'un Roberto Benigni, le « créateur » génois livrait ainsi quelques réflexions fournies par trois années de travail sur l'un des projets les plus « modestes » qu'il n'ait jamais eu à mener. « Je n'avais jamais fait un monastère pour douze sœurs. Pour moi, c'était incroyable ! », en sourit encore celui que l'Histoire retient notamment comme le créateur du Centre Georges-Pompidou.

     

    « Au départ, avec mon équipe, nous étions réticents, nous avions peur de nous confronter à une œuvre d'une telle beauté », explique celui qui finit par accepter, un demi-siècle après Le Corbusier, un exercice de style sévèrement cadré. Enfoui, suffisamment distant, volontairement dans l'ombre du « génie » suisse... « Solidaire » de la chapelle de fameuse renommée. « Ce n'est pas qu'on a honte, il ne s'agit pas de se cacher. Mais on ne pouvait pas créer une présence trop forte ici. Cette attitude timide n'est pas de la peur », décrit-il aujourd'hui la démarche dans laquelle il a abordé ce lieu d'une « merveilleuse intériorité ».

    Une colline inspirée

    chapelle ronchamp.jpgAprès des mois de discussions, Renzo Piano lui appliquera ainsi sa griffe : un couvent finalement situé à une centaine de mètres en contrebas de la chapelle du Corbusier, sous cette « terre (qu'il a) voulu soulever » pour « faire respirer cette colline inspirée ». Cette place « hautement poétique » captant la lumière entre les arbres. Pour ce faire, Renzo Piano a non seulement accepté les règles techniques, mais également financières. Donnant à son ouvrage un sens quasi mystique. « Nous ne faisons pas semblant d'être pauvres. Nous sommes pauvres ! La frugalité fait partie du projet », assure l'architecte.

     

    Et, finalement, cela tombe plutôt bien pour un bâtiment d'un coût total de 12 millions d'euros, dont les promoteurs devront encore trouver des garanties à hauteur de 6 millions d'euros (le diocèse se portant caution à hauteur de 3 millions d'euros ; la caution provenant de la vente de l'ancien monastère historique des Clarisses de Besançon).

     

    Quant à savoir si le nouvel édifice portera l'empreinte d'un croyant, Renzo Piano livre lui-même sa réponse : « Je suis un laïc avec beaucoup de doutes. Et les doutes, ce n'est jamais mauvais pour construire des églises... »

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 09.09.2008]