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  • Saint Martin honoré dans sa forêt au Void-d’Escles (Vosges)

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    La communauté paroissiale « Saint-Martin de la Forêt » de Darney-Escles a adopté cette appellation à double sens car celui qui fut évêque de Tours et artisan de l'apostolat rural dans la Gaule du IVe siècle a une superbe chapelle moderne qui lui est dédiée au cœur de la forêt de Darney, sur le territoire de la commune du Void-d'Escles. Cette chapelle a été construite en 1952 sur les ruines d’un ancien ermitage datant de 1752. Il abritait une statue équestre polychrome de saint Martin du XVIe siècle.

     

    Depuis de nombreuses décennies, un pèlerinage a lieu chaque année le premier dimanche d'août dans le massif forestier de Chênecieux. Dimanche 3 août, une foule venue de toute la région, mais aussi de départements voisins, s'est rassemblée dans cette verdoyante clairière où la chapelle Saint-Martin côtoie une grotte naturelle.

     

    La foule des pèlerins a eu une pensée particulière pour les deux prêtres qui ont desservi la grande paroisse pendant des années : l'abbé André Simonin, qui a dû se retirer à Saint-Dié pour raisons de santé, et l'abbé Pierre Didelot récemment décédé.

     

    Le troisième prêtre qui les rejoignait chaque été a tenu à être présent pour célébrer le Saint-Sacrifice : le père Pourcelot, religieux de la congrégation missionnaire du Très-Saint-Rédempteur fondée en Italie au XVIIIe siècle, mais qui exerce son apostolat dans la région lyonnaise. Il n'a pas manqué de remercier les nombreux fidèles venus et demanda à chacun d'avoir une pensée pour les anciens qui ont fait œuvre de bâtisseurs sur ce site merveilleux et ceux, qui chaque été, l'aménagent pour le rendre accueillant et confortable. Beaucoup sont venus à cette messe avec des bouquets de fleurs pour ajouter de vives couleurs à cet environnement très verdoyant.

     

    Après la messe, le verre de l'amitié a été partagé entre tous les participants et un pique-nique a clôturé cette journée d’amitié et du souvenir dans une chaleureuse ambiance.

  • Le colombier-chapelle de Beaufremont restauré

     

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    Avant d’être une chapelle, ce bâtiment fut un colombier. Sa construction remonte aux premières années du XVIIème siècle, après le partage du château et de la seigneurie de Beaufremont en deux parties en 1589. Le château ne comprenant alors qu’un seul colombier, le traité autorise un des co-seigneurs à en construire un second à l’angle sud-est du château, au-delà du fossé de la basse-cour. Il se présente sous la forme d’une tour circulaire à toiture conique, de huit mètres de diamètre, avec un mur épais d’un mètre. Malgré la transformation postérieure en chapelle, il a conservé aux deux-tiers de sa hauteur une randière, nom donné à la corniche destinée à empêcher les prédateurs de pénétrer dans le colombier.

    A la Révolution française, le colombier, comme tout le reste du château, est saisi comme bien national. Il est plus tard racheté par l’abbé Mourot, curé du village, qui le transforme en chapelle dédiée à saint Joseph en 1870. A la mort de l’abbé, ses héritiers revendent la chapelle au duc et prince de Beaufremont, venu racheter en 1860 les vestiges du château, berceau de sa famille.

    La transformation du colombier en chapelle n’a pas forcément été une initiative heureuse. Le percement des grandes fenêtres trilobées et le creusement des niches de part et d’autre de l’autel ont fragilisé sa structure, entraînant l’apparition de grandes fissures. De même, la mise en place d’un clocheton au sommet de l’édifice a occasionné des dommages à la charpente et à la toiture. Finalement, pratiquement abandonnée par le culte, la chapelle est dévastée par la tempête de 1999, et pillée à plusieurs reprises. Les vitraux qui la décorent sont la cible de jets de pierre.

    Devant l’état de péril du bâtiment, l’Association des Amis du Château et du Site de Beaufremont a décidé de restaurer et de réhabiliter la chapelle Saint-Joseph avec le soutien de la Fondation du Patrimoine.

    Tout récemment, la chapelle restaurée a été bénie solennellement par Mgr Mathieu, évêque de Saint-Dié, en présence des élus, des représentants de la famille de Bauffremont, des habitants du village et du délégué de la Fondation du Patrimoine Vosges.

    Une belle initiative en faveur de la sauvegarde et de la promotion du patrimoine régional qui mérite d’être signalée.

     

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    La chapelle Saint-Joseph de Beaufremont restaurée.

     

    [Pour plus d’informations, consultez le blog sur Beaufremont, son château, ses seigneurs : http://chateaudebeaufremont.blogspot.com]

     

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    Ruines du château de Beaufremont (Vosges)
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    Ancien calvaire du XVIe siècle de Beaufremont
    [Texte et clichés : courtoisie de Jean-François Proquin,
    qui effectue des travaux de recherches sur Beaufremont dans le cadre d'un doctorat d'histoire]
  • Restauration de la chapelle Sainte-Libaire de Grand (Vosges)

    1372471675.jpgLa chapelle Sainte-Libaire, située dans l'enceinte du cimetière de Grand, avait été fermée au public en 1997 pour des raisons de sécurité. En 2004, avec l'appui du Conseil général des Vosges, un projet de rénovation était lancé avec  l'expertise de la DRAC Lorraine. Un beau projet qui, aujourd'hui, est en passe de se concrétiser.

    Une visite du chantier en cours vient d'être réalisée par l'ACMH, Pierre Bortolussi, l'ABF Vosges, Denis Lefort, et Marie-Agnès Sonrier, conservateur à la DRAC. La toiture est désormais recouverte de petites tuiles et le campanille est habillé de bardeaux. A l'intérieur, le sous-toit est recouvert d'un lambris en chêne, la voûte du choeur a été consolidée et les vitraux remplacés. Il reste à reprendre les murs intérieurs, les boiseries, le maître-autel et les fresques.

    Lors des travaux, la pierre tombale de Nicolas de Raigecourt, écuyer champenois mort en 1483, a été déplacée : elle se situe désormais à droite du portail d'entrée.

    Cette restauration - exemplaire mais... nécessaire - ne doit pas faire oublier l'état alarmant de l'église paroissiale de Grand qui menace de s'écrouler.

  • Mirecourt : la chapelle de l'hôpital du Val-du-Madon transformée en salle de spectacle ?

    20858564.jpgC'est probablement la prochaine vocation qui attend la petite chapelle de l'hôpital du Val-du-Madon de Mirecourt.

    La chapelle accueille jusqu'à présent une messe hebdomadaire célébrée par l'aumônier de l'hôpital. Mais l'aumônier est âgé... Et le responsable de l'établissement envisage de transformer cette charmante chapelle du XVIIIe siècle en un lieu à vocation culturelle et musicale.

    La remise en état sera limitée : seuls des éléments de peinture ont besoin d'une restauration. En fait, la structure de l'édifice est en bon état : il possède une tribune en bois qui était destinée à l'origine à abriter un orgue ainsi qu'un mobilier XVIIIe intéressant qui mérite d'être protégé.

    On remarquera la sobriété de la façade avec un portail surmonté d'une niche destinée à abriter une statue aujourd'hui disparue. La nef est éclairée par deux grandes baies vitrées. Un clocheton couvert en ardoises surmonte la nef.

    (source : L'Est Républicain)

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  • Martinvelle : le patrimoine religieux restauré

    1123508332.jpgLes habitants de Martinvelle (Vosges, canton de Monthureux-sur-Saône) ont eu récemment le plaisir de découvrir les trois retables baroques du XVIIIe siècle de l'église paroissiale Saint-Pierre enfin restaurés. Cette restauration a été possible grâce au don versé par une association d'animation locale. Il était effectivement urgent d'intervenir car le retable de l'Immaculée-Conception et celui de la Vierge était particulièrement dégradés.

    Par ailleurs, la municipalité a restauré également l'intérieur de la chapelle Saint-Roch (1875) bâtie à l'emplacement d'une ancienne chapelle du XVIIIe siècle. Cette petite chapelle possède un mobilier intéressant, notamment un retable XVIIIe en bois polychrome dont le tableau central représente saint Roch et son chien, ainsi que deux petites statues en bois de la même époque de saint Sébastien et de saint Roch.

    Félicitation au conseil municipal de Martinvelle pour le soin qu'il apporte à l'entretien de son patrimoine historique. En souhaitant que les édiles des autres communes du canton suivent cet exemple !

    [cliché : église de Martinvelle]

  • Le Chêne des Saints de Bleurville

    UN CHENE MULTISECULAIRE TEMOIN DE NOTRE HISTOIRE

    14780d757aba67a81340ce5a3029a7a3.jpgLe curieux qui se promène dans la campagne bleurvilloise est surpris par la présence d'un vieux chêne planté en bordure du vieux chemin qui mène de Bleurville à Nonville et, plus loin, à Darney. En fait, il s'agit d'un arbre "historique" qui symbolise une grande part de la piété populaire des anciennes générations qui se sont succédées dans le village.

    Planté probablement à la fin du XVIe siècle ou au tout début du XVIIe siècle en bordure de l'ancienne voie romaine qui menait à Darney puis Escles, le vénérable chêne actuel a pris la suite d'autres qui ont matérialisé au cours de siècles le lieu où furent déposées les restes saints des deux martyrs locaux venus de Comté.

    En effet, au cours du Xe siècle, un prêtre de Bleurville procéda à la translation des reliques des martyrs Bathaire et Attalein, tués à proximité de Faverney (Haute-Saône actuelle) en 766. De la chapelle de Menoux (à proximité de Faverney), le prêtre Mérannus rapporta les reliques à Bleurville et les déposa dans une chapelle provisoire située à l'emplacement du Chêne des Saints, au lieu-dit "la corvée de Marinvelle". Les reliques seront ensuite déposées et vénérées dans l'église qu'il fera construire au centre du village : cette église correspond probablement à l'actuelle crypte de l'abbatiale Saint-Maur.

    Chaque année, le 6 juillet, jour anniversaire de la mort des martyrs comtois, une procession conduisait les habitants jusqu'à l'arbre sacré où étaient déposées les statues de Bathaire et Attalein. Par ailleurs, chaque 15 janvier, nos deux martyrs étaient honorés en même temps que saint Maur en l'église du monastère bénédictin. A la Révolution, les reliques seront déposées à l'église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens.

    55a39af6425726e4149c305e7f601308.jpgEn 1869, l'abbé Aubertin, curé de Bleurville, envisagea la construction d'une chapelle néo-gothique à côté du Chêne des Saints. Mais la guerre de 1870-1871 fit capoter le projet.

    Le Chêne des Saints est désormais classé "Arbre remarquable" et protégé par la municipalité. A proximité, une croix fut édifiée au début du XIXe siècle, renforçant le caractère sacré de l'endroit.

    Même s'il a subi les assauts du temps et des hommes, le Chêne des Saints est parvenu jusqu'à nous en relative bonne santé : chaque printemps le voit heureusement reverdir pour le plus grand bonheur de ses amoureux ! Remarquons que le tronc présente une exceptionnelle circonférence de plus de 7 mètres... Et notre chêne, s'il pouvait parler, pourrait vous en raconter des histoires, car il en a vu au cours de sa longue vie : les aléas climatiques, les bandes de soudards venus anéantir la Lorraine au cours de la guerre de Trente Ans, les enfants s'amusant dans ses branches, les bûcherons venus l'élaguer, des ennuis de santé aussi, des charrois tirés par des boeufs et des chevaux puis des monstres modernes souflants et crachants des vapeurs nocives, des paysans affairés dans leurs champs, des hommes et des femmes se reposant à l'ombre de sa splendide ramure, des paroissiens s'éloignant du lieu sacré, des maisons bâties alentour...

    Bref, malgré une vie bien chargée en péripéties, souhaitons encore de longues et paisibles années de retraite à notre Chêne des Saints, entouré de tous les soins et de l'affection de tous ceux qui sont attachés au patrimoine naturel et historique de Bleurville.