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leopold

  • Les Lorrains et la fin de la maison ducale

    La France, après avoir formellement rendu la Lorraine au duc Léopold en 1697, tente dès 1700 une manœuvre pour annexer en douceur la Lorraine et le Barrois : elle propose un échange au duc Léopold. Celui-ci céderait ses Etats pour recevoir en échange le Milanais... Tenté un instant par cet échange, le duc finit par y renoncer devant les réactions extrêmement courroucées du peuple de Lorraine.

    Beau-père de Louis XV, Stanislas Leszczynski, roi déchu de Pologne, se voit attribuer en 1738 le duché de Lorraine et de Bar en compensation ; mais la Lorraine sera rattachée à la France à son décès. Ce qui arrive le 23 février 1766. Les duchés furent ainsi annexés au royaume de France... Pour le meilleur, mais surtout pour le pire !

    L'ouvrage évoque les origines des oppositions à la France et les manifestations de l'attachement dynastique tel qu'elles se présentent au XVIIIe siècle en Lorraine. Phénomène peu étudié par l'historiographie lorraine, il s'agit également d'une étude renouvelée des fidélités à la Maison de Lorraine appréhendée à travers les différentes fidélités, les attitudes, les paroles et les actes des oppositions qui se sont développées en Lorraine.

    Cet ouvrage posthume rend hommage à son auteur, jeune Vosgien passionné d'histoire et de littérature. Ce livre constitue la publication de son mémoire de master 2 d'histoire validé à l'Université Paris IV-Sorbonne.

     

    ‡ Les Lorrains et la fin de la maison ducale. Entre fidélité et nostalgie (1735-1749), Olivier Toussaint, éditions Gérard Louis, 2018, 231 p., ill., 20 €.

  • Une tendre et constante amitié : les lettres d'Anne Charlotte de Lorraine à Gabrielle de Bouzey

    « Je vous réitère ma tendre et constante amitié », « je vous assure d’une amitié éternelle », « je vous aime de tout mon cœur, passionnément ». C’est par ces tendres aveux qu’Anne Charlotte, abbesse de Remiremont et de Mons, princesse lorraine, fille du duc Léopold, conclut ses lettres à Gabrielle de Bouzey, son ancienne demoiselle d’honneur.

    Au fil de cette correspondance rédigée de 1761 à 1773, Anne Charlotte nous invite au cœur de la société aristocratique lorraine et impériale. Elle nous associe à ses plaisirs futiles, à la chasse, aux jeux de cartes, aux jours heureux. Mais il n’est pas que du bon temps dans ce siècle de fer... La peste et la petite vérole frappent jeunes et vieux, pauvres et riches, jusque dans les familles princières. Anne Charlotte en souffre directement. Elle n’en est pas moins attentive à la misère du petit peuple, à « ces pauvres qui sont de chair et d’os comme nous ». Elle s’inquiète de ce monde ébranlé par les guerres et les révoltes, et dont elle pressent la fin : « Nous vivons dans un temps où l’on fait des choses sans exemples et je ne suis pas étonnée que l’on devienne fou. Je crois que le monde finira bientôt, car j’y vois bien des phénomènes ».

    Abbesse, Anne Charlotte s’acquitte sincèrement de ses dévotions dans son abbaye de Mons pendant les temps de l’Avent et de Pâques, mais elle avoue sortir « extrêmement fatiguée de la Semaine sainte », et nous assure qu’elle « n’est pas dévote ». Princesse, elle vit davantage à la cour de son frère, gouverneur des Pays-Bas, que dans son abbaye. Elle n’en garde pas moins assez d’indépendance pour regretter ouvertement l’expulsion des Pères de la Compagnie de Jésus.

    La lecture de ces 183 lettres inédites nous plonge dans l’univers de cette personnalité complexe, entre profondeur et futilité, entre espoir et inquiétude, entre violence et douceur de vivre, à l’image de ce XVIIIe siècle à la fois si proche et si différent du nôtre.

     

    ‡ Lettres d'Anne Charlotte de Lorraine à Gabrielle de Bouzey. Une tendre et constante amitié, Pierre Heili et Alain Petiot (prés.), FSSV, collection Mémoires et documents sur l'histoire des Vosges, 2017, 272 p., ill., 20 €.

  • Ducs de Lorraine : biographies plurielles de René II à Stanislas

    La dynastie ducale qui se met en place à compter de René II et qui s'éteint, pour le trône lorrain, avec François-Étienne, les Habsbourg-Lorraine et l'avènement du roi de Pologne Stanislas comme duc de Lorraine et de Bar, est une histoire familiale et politique tumultueuse à l'époque moderne.

    Le présent ouvrage a pour volonté de répondre à un double objectif : offrir au lecteur une vision de l'histoire ducale où les individus constituent des acteurs d'importance, et en donner une autre lecture, davantage politique, pour mieux appréhender l'histoire de l'État ducal, de son existence en regard de la France, mais aussi son positionnement envers l'Empire et les Habsbourg.

    Derrière de courtes biographies se décrypte l'histoire d'un État lorrain qui intéresse de plus en plus les chercheurs. Des archives jusque-là peu exploitées ont ainsi été travaillées et d'autres, parfois plus connues, ont été soumises à un questionnement actualisé au gré des nouvelles tendances de la recherche. C'est cet état actuel qui est livré ici au travers du fil de l'histoire de ces règnes pour beaucoup méconnus, illustrés par les collections du Musée lorrain.

    Un ouvrage d'universitaires qui ont réussi à mettre à la portée du grand public l'histoire de nos derniers ducs qui ont dessiné la Lorraine indépendante.

     

    ‡ Ducs de Lorraine. Biographies plurielles de René II à Stanislas, Laurent Jalabert (dir.), éditions des Paraiges, 2017, 220 p., ill., 20 €.

  • 10 ans d'acquisitions révélées au Musée du château de Lunéville

    Au soir du 2 janvier 2003, un terrible incendie consumait le château de Lunéville, résidence des derniers ducs de Lorraine et de Bar, et son musée.

    Près de six cents œuvres emblématiques présentées au public disparaissaient alors dans les flammes. Plus de dix ans après le sinistre, vient le temps d'un premier bilan.

    Les efforts impressionnants engagés permettent de faire revivre le musée et de reconstituer ses collections, pour un nouveau projet ambitieux au cœur d'un site emblématique de l'histoire du duché de Lorraine.

    De page en page, le musée du château de Léopold propose au lecteur une promenade inédite à la découverte de ses récentes acquisitions : portraits, manuscrits, meubles, céramiques, livres et instruments scientifiques, autant d'objets d'art ou du quotidien qui transportent l'amateur et le curieux au XVIIIe siècle, dans cette si aimable cour de Lunéville. Ils racontent aussi le palais, ses jardins et ses occupants.

    Alors que l'édifice historique retrouve peu à peu son éclat, le musée renaît de ses cendres et révèle l'identité lorraine avec ses nouveaux trésors dans ce splendide catalogue.

     

    ‡ Musée du Château des Lumières - Lunéville. 10 ans d'acquisitions révélées, collectif, Serge Domini éditeur, 2017, 215 p., ill. (35 €).

  • Zoom sur le château des Lumières de Lunéville

    Voici un regard étonnant sur les détails du château de Léopold, sur la ville, sur les pierres et sur les objets qui ont fait l'histoire de la cité cavalière. Regard d'une photographe de talent associé à celui d'un historien passionné. Un beau voyage en images pour redécouvrir un site en pleine renaissance.

     

    ‡ Zoom sur le château des Lumières de Lunéville, Denise Bloch et Jean-François Tritschler, éditions Association d'idées, 2017, 109 p., ill. (29 €)

     

     

     

  • Echanges, passages et transferts à la cour du duc Léopold (1698-1729)

    L'ouvrage s'inscrit dans le renouveau historiographique consacré aux milieux curiaux, qui met en évidence le rôle des cours dans la transmission des modèles politique et culturel, à travers la circulation des élites.

    Parce qu'elle appartient à un Etat frontalier situé entre France et Empire, la cour de Lunéville offre un observatoire privilégié pour étudier les phénomènes migratoires ainsi que les échanges entre les différents espaces auliques.

    Le règne de Léopold fait figure d'exception dans l'histoire politique de la Lorraine car il est synonyme d'une renaissance des duchés après les ondes de choc qu'a subi ce territoire des confins au XVIIe siècle. Après la vacance du trône durant près d'un demi-siècle, tout est à reconstruire et à réinventer. Par sa position limitrophe, la Lorraine ducale est depuis toujours prédisposée à accueillir les étrangers, mais la cour atteint encore un autre degré d'ouverture avec le nouveau souverain, élevé à la cour des Habsbourg à Vienne et désireux de rendre sa cour attractive, dès son arrivée à Nancy en 1698. Elle devient alors un espace de circulation intenses et un lieu de dialogue entre différentes nationalités.

    Cet ouvrage étudie ainsi le retentissement des pratiques culturelles et curiales des grands Etats dans une principauté ouverte sur l'Europe, montrant le rôle précurseur de la cour de Léopold, bien moins connue que celle de Stanislas, dans la diffusion des premières innovations politiques, sociales, économiques et religieuses à l'est du royaume de France.

     

    ‡ Echanges, passages et transferts à la cour du duc Léopold (1698-1729), Anne Motta (dir.), PUR, 2017, 292 p., ill. (23 €).

  • A la gloire du duc de Lorraine !

    Le Musée lorrain à Nancy a fait l’acquisition d’une pièce d’un intérêt patrimonial majeur : l’épée de grand écuyer de Lorraine ayant appartenu à Marc de Beauvau (1679-1754). Cette pièce est destinée à occuper une place centrale dans le futur parcours historique du musée rénové.

    Symbole du pouvoir militaire, politique et judiciaire, l’épée était l’un des quatre attributs de souveraineté du duc, avec la couronne, la main de justice et le sceptre. Elle était utilisée lors des sacres et des pompes funèbres ducales et confiée au grand écuyer. Cette épée, composée d’une lame ancienne montée sur une garde en vermeil décorée aux armes de Lorraine, fut commandée à l’orfèvre parisien Simon Gallien par le marquis de Bissy à la mort du duc Léopold en 1729. Elle fut portée par le prince de Beauvau-Craon lors des funérailles ducales du 7 juin 1729. L’épée devait permettre symboliquement de désigner le nouveau souverain lors de la cérémonie, selon un rituel repris de la pompe funèbre de Charles III en 1608.

    Seul objet de pouvoir de la Lorraine ducale connu à ce jour, l’épée a été considérée comme un Trésor national par l’État.

  • Nancy : vers une réhabilitation de la Place Carnot et du Cours Léopold ?

    [ER]

  • Le difficile mariage d'Elisabeth Thérèse de Lorraine

    [L'Abeille]

  • Eclat & scintillement... Lumière sur le décor de la chambre de la duchesse à Lunéville

    lorraine,lunéville,château,duc de lorraine,léopold,elisabeth charlotte d'orléansQuand la technologie numérique vient au secours de l'Histoire... C'est le propos de l'exposition présentée à Lunéville au musée du Château de Léopold. La modélisation 3D nous offre la chance de découvrir pour la première fois la chambre de parade de la duchesse Elisabeth-Charlotte, lorsque resplendissait vers 1730 les arts du décor.

    Le catalogue reprend la thématique de l’exposition qui est conçue autour d’une pièce majeure et unique : le décor textile qui ornait, vers 1735, le lit de la chambre de parade de la duchesse Elisabeth-Charlotte d’Orléans. Ces fragments brodés, reçus en héritage de son père, seront convertis en vêtements liturgiques. L’occasion est néanmoins donnée de restituer, à partir de ces fragments textiles, un décor XVIIIe d’exception et d’approcher le quotidien de la duchesse. Outre des objets de valeur patrimoniale renseignant l’évolution du goût, s’ajoute une dimension de prospective technique, par le recours à la modélisation 3D.

    Elisabeth-Charlotte d’Orléans est la fille de Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV, et de la princesse palatine. Elle épouse en 1698 le duc Léopold de Lorraine et le couple s’installe de manière définitive au château de Lunéville en 1702. Née à Versailles, elle contribue très largement à insuffler à Lunéville l’esprit de la cour de France.

     

    ‡ Eclat & scintillement. Lumière sur le décor de la chambre de la duchesse à Lunéville, collectif, Musée du château de Lunéville - Serge Domini éditeur, 2014, 144 p., ill. (20 €).

  • Les Cahiers du Château n° 9

    cahiers_9.jpgLes Cahiers du Château (de Lunéville) poursuivent leur petit bonhomme de chemin... Neuf opus déjà parus afin de mieux nous faire connaître l'histoire de ce château, de Lunéville et de la Lorraine de nos ducs.

    Ce numéro pour l'année 2014 propose une thématique autour du cheval. C'est bien connu, Lunéville est la "cité cavalière" par excellence ; le dossier des Cahiers nous rappelle que Lunéville et les chevaux filent une histoire d'amour vieille de cinq siècles !

    D'autres articles abordent également la place des chevaux dans la vie de la Lorraine à l'époque moderne avec l'académie des gentilshommes de Lunéville-Nancy (1699-1737), un haut-lieu de la culture équestre européenne ; les gendarmes rouges de Lunéville ; quand hommes et missives voyageaient à cheval ; un aperçu sur l'action équestre des ducs de Lorraine des temps modernes à 1737 ; l'équitation et les figures de manèges et d'écuries ; l'antichambre du duc à Lunéville ou la gloire équestre de la Maison de Lorraine.

    Les Cahiers font également le point sur les restaurations engagées au château de Lunéville et les collections du musée : la galerie du corps central, un pont entre passé et avenir ; un portrait inédit du nain de Stanislas, une exceptionnelle armoire marquetée entre dans les collections du musée.

    Le portrait du général Alexis L'Hotte (1825-1904) complète ce panorama sur la présence des équidés à Lunéville et le rôle des militaires dans le développement de l'art équestre. Enfin, un zoom sur le haras national de Rosières-aux-Salines et la filière équine en Lorraine clôt ce passionnant numéro.

     

    ‡ Les Cahiers du Château, n° 9, 2014, 67 p., ill. (9 €).

  • Régner et gouverner en Lorraine au début du XVIIIe siècle

    logette.jpgL'Université de Lorraine rend hommage à un de ses éminents professeurs, Aline Logette, qui enseigna l'histoire du droit à la faculté de droit de Nancy durant de longues années, en publiant deux études sous ce titre générique "Régner et gouverner en Lorraine au début du XVIIIe siècle".

    La première, inédite, porte sur les Lettres de cachet en Lorraine au début du XVIIIe siècle, sous l'administration du duc Léopold. La seconde s'attache à l'examen des grâces ducales à la même époque.

    Au-delà de la sécheresse du vocabulaire juridique des textes analysés, l'ouvrage fait une large place à un territoire : la Lorraine. Et une Lorraine indépendante. Les sources dépouillées par le professeur Logette rendent compte de l'administration de ce qui ressemble fort à une province française, mais avec ce charme et cette force d'un pays qui est encore une sorte d'Etat. De surcroît, cet Etat assied sa souveraine domination sur des territoires exigus et qui forment une étonnante et complexe marqueterie politique, administrative et judiciaire, l'unité lorraine n'ayant jamais été que dynastique.

    Ces études s'attachent à l'examen de la "tradition administrative" de l'Etat lorrain réalisé à partir d'un écheveau de sources archivistiques. Elles nous révèlent en définitive l'éclatante efficacité de l'administration de l'Etat lorrain, un Etat de justice qui a déployé tous ses talents sur un territoire bien exigu.

     

    ‡ Régner et gouverner en Lorraine au début du XVIIIe siècle, Aline Logette, PUN - Editions universitaires de Lorraine, 433 p. (25 €).

  • Les Cahiers du Château n° 8 : autour des jardins du château de Lunéville

    Les Bosquets de Lunéville : c'est sous cette appellation que nous connaissons le vaste parc qui s'ouvre au-delà de la terrasse du château de Léopold et qui se prolonge jusqu'à l'avenue de Lattre-de-Tassigny. Après les nombreuses études sur le château et son architecture, cet opus 2012 des Cahiers du Château rappelle les grandes heures des jardins aménagés par Stanislas ainsi que la vie des jardiniers et autres "mécaniciens" qui s'y s'activaient.

    cahier chateau 8.jpgAu sommaire :

    - le jardin du château

    - les "machines hydrauliques" de Philippe Vayringe

    - le Rocher

    - l'incroyable voyage des orangers de Lunéville

    - la mode des tulipes et des plantes à bulbe

    - le Palais de Flore : redécouverte du décor de la chambre de la duchesse de Lunéville

    - jardiniers d'hier : Yves des Ours et les Gervais

    - l'outillage des jardiniers au XVIIIe siècle

    - la rénovation du corps central du château

    - les Lorrains et les Habsbourg : du souvenir à la mémoire partagée

    - jardiniers d'aujourd'hui

    - la Pépinière royale de Nancy : de la promenade urbaine au parc public

     

    ‡ Les Cahiers du Château, n° 8, 2012 (9 €).

  • Les expo's de l'été 2012 au château de Lunéville

    luneville.jpg

     

    ‡ Expo's pratique :

    > Château de Lunéville, espace d'exposition, escalier d'honneur nord

    > Tous les jours (sauf le mardi), 10h-12h / 14h-18h

    > Tarif entrée : 2 € / gratuit pour les moins de 26 ans

    > Renseignements : 03 83 76 04 75 ou www.chateauluneville.cg54.fr

  • Lunéville : le château de Charles-Alexandre de Lorraine classé

    chateau.jpgTout près du château de Lunéville, posé dans une ancienne partie de son parc, se dresse le petit château du prince Charles-Alexandre de Lorraine. Douzième fils du duc de Lorraine Léopold Ier qui fit construire le grand château, Charles-Alexandre eu le droit au même architecte, Boffrand, pour réaliser ce petit havre de paix. De style classique à l'origine, il fut construit entre 1730 et 1735 puis remanié probablement au cours du XIXe siècle et au début du XXe siècle.

     

    Si son histoire n'est pas aussi fastueuse que celle du château de Léopold, sa présence et son élégance contribuent à la cohérence du domaine du château et à l'histoire de Lunéville. Il était donc fort regrettable qu'il soit laissé dans un état de dégradation avancé tant au niveau des toitures que de ses murs.

     

    Le dialogue entre le propriétaire et la DRAC semble avoir été longtemps très compliqué, source de mésentente qui a failli être fatale au château. Le propriétaire avait acheté « la Favorite » (c’est ainsi qu’était aussi dénommé ce château) en 1999 à la municipalité, afin empêcher la création d’un lotissement, et restaurer un monument déjà en très mauvais état. Après avoir consacré plus de 200.000 € pour débuter la restauration, tout avait été bloqué en raison de divergences sur les travaux à mener avec l’Architecte en chef des Monuments historiques.

     

    Aujourd’hui, la situation s’est enfin arrangée et le petit château de Lunéville semble sauvé. Le ministère de la Culture avait pris en février 2011 la décision d’une instance de classement. L’arrêté de classement au titre des Monuments Historiques de l'ensemble du château  a enfin été pris le 21 septembre dernier. il ne reste plus qu’à engager les travaux de sauvetage puis de restauration.

     

     

    Sources :

     

    http://la-lorraine-se-devoile.blogspot.com

     

    http://www.latribunedelart.com/la-chateau-du-prince-charles-a-luneville-classe-monument-historique-article003287.html

     

  • Le soleil sous la soie

    lorraine,eric marchal,vittel,le soleil sous la soie,medecin,chirurgien,duc de lorraine,leopold,charles vA l'aube du XVIIIe siècle, un des plus petits états d'Europe, le duché de Lorraine et de Bar, se relève lentement des suites de la guerre de Trente Ans et de l'occupation française, dans l'espoir de connaître une génération de paix.

    Nicolas Déruet est maître chirurgien ambulant. Emprisonné à la suite d'une opération durant laquelle le patient est décédé, il est obligé de s'exiler dans les armées de la coalition en guerre contre les Turcs, dont fait partie d'ailleurs le duc en exil Charles V. De retour à Nancy, il développera son art à l'hôpital Saint-Charles et n'aura de cesse de laver son honneur. Des campagnes lorraines aux steppes hongroises, des hôpitaux militaires aux ors des palais royaux, il connaîtra le destin hors norme d'un homme guidé par la passion de la chirurgie et déchiré par le choix impossible entre deux femmes que tout oppose : l'accoucheuse Marianne Pajot et Rosa, marquise de Cornelli.

    Dans cette épopée romanesque, le Vosgien Eric Marchal s'empare d'un thème passionnant, la rivalité féroce entre médecins et chirurgiens. Il nous convie aux opérations que réalise son héros, Nicolas Déruet, toutes tirées de cas réels, documentés par les comptes rendus de l'Académie royale de chirurgie.

    Eric Marchal vit à Vittel. Il est l'auteur en 2009 d'un premier roman Influenza (2 tomes)  remarqué par le monde littéraire.

     

    ‡ Le soleil sous la soie, Eric Marchal, éditions Anne Carrière, 2011, 630 p. (22,50 €)

  • Les Cahiers du Château de Lunéville 2010 sont parus

    Publiés à l'occasion de la réception des travaux de la chapelle du château de Lunéville, le numéro 6 des Cahiers du Château est consacré principalement à son histoire, son origine et sa postérité.

    cahiers château lunéville.jpgLe lecteur découvrira également l'histoire de l'église Saint-Jacques de Lunéville, lieu de culte de la cour de Stanislas, la politique religieuse et les dévotions du duc Léopold, la religion du roi Stanislas, la musique à la cour de Lunéville au XVIIIe siècle.

    Le point sur les travaux de restauration du château est consacré à la renaissance des décors en gypserie de la chapelle. Un bilan provisoire de l'archéologie des châteaux qui se sont succédés sur le site de Lunéville est présenté par les archéologues de l'Inrap.

    Un peu décalé avec le thème de ce numéro, incursion dans l'histoire de mode féminine au Siècle des Lumières avec la garde-robe de la duchesse Elisabeth-Charlotte, épouse de Léopold.

    L'art religieux à Lunéville est observé à travers la synagogue à la fin du XVIIIe siècle et le trésor liturgique de la chapelle du château.

    Enfin, une demeure champêtre des environs de Nancy nous ouvre ses portes : le château de Bouzey à Laneuveville-devant-Nancy.

     

    >> Les Cahiers du Château, n° 6, 2010, collectif, Conseil général de Meurthe-et-Moselle, 67 p., ill. (9 €).

     

  • A découvrir dans les rues de Nancy : les heurtoirs 18ème siècle

    heurtoir_rue_st_nicolas.jpgDe nombreuses portes de demeures de la Ville neuve de Charles III, réaménagée sous le règne de Léopold Ier, possèdent de jolis heurtoirs. Tel celui en fer forgé particulièrement travaillé qui orne la porte d'entrée du 30 de la rue Saint-Nicolas. Il témoigne de la grâce fleurie d'une époque où l'on savait joindre le beau à l’utile. C'était l’époque du duc Léopold, dans les premières années du 18ème siècle, le temps du dernier bonheur de la Lorraine indépendante.

    Ce heurtoir de 1720 frappe par sa grande beauté et son esthétique. Il est heureux que ces objets aient été conservés jusqu’à nos jours.

    Heurtoir 18e rue Montesquieu Nancy.JPG
    Heurtoir (1724) rue Montesquieu




    [clichés Est Républicain et H&PB]

  • Une petite place pour le duc Léopold

    léopold 1er de lorraine.jpgA Nancy, La ville nouvelle dite de Charles III, actuel centre-ville de Nancy, c'est un peu la cité du duc Léopold Ier. Léopold, qui retrouva son duché de Lorraine à l’extrême fin du XVIIe siècle après le départ de l’occupant français, a une place à son nom (appelée « Cour Léopold ») et ne dispose seulement que d’une modeste représentation dans sa bonne cité ducale. Et pourtant, il est avec Stanislas et Charles III le plus grand de nos ducs !

     

    En cherchant bien, on peut dénicher sa trace dans une rue de Nancy : le buste de Léopold est en effet fiché sur la façade du 46-48 rue Saint-Dizier, à proximité de la place du marché, au-dessus d’un magasin de vêtements. Il ne regarde pas du côté de sa place, mais vers la porte Saint-Nicolas. Normal, au début du XVIIIe siècle, la place qui porte son nom n'existait pas et était occupée par des remparts...

     

    Joli buste en médaillon aux volutes baroques du début du XVIIIe siècle, Léopold Ier porte au cœur la Croix de Lorraine. Notre duc releva ses états grâce à active politique de relance économique et de développement démographique. Son fils François III sera le dernier duc héréditaire de Lorraine avant de céder la Lorraine et le Barrois au roi Stanislas, sous la pression du roi de France.

     

    Duc de Toscane sous le nom de François II, le dernier duc de Lorraine deviendra enfin empereur du Saint-Empire romain germanique sous le nom de François Ier en épousant Marie-Thérèse de Habsbourg. Ce sont les parents de Marie-Antoinette d’Autriche (ou de Habsbourg-Lorraine), épouse du roi martyr Louis XVI. Marie-Antoinette était donc une Lorraine.

  • La cour de Lorraine en ses meubles

     

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    Jacques Charles-Gaffiot, Danièle Véron-Denise et André Courbet ont dédicacé l'ouvrage à Lunéville.

    Patiemment et méthodiquement, Jacques Charles-Gaffiot poursuit ses recherches et ses investigations qui le mènent sur les traces du mobilier des derniers ducs de Lorraine. Son dernier ouvrage, « La Cour de Lorraine en ses meubles » a été présenté récemment à Lunéville à l'occasion de sa sortie. Un ouvrage qui, en complément des deux déjà édités, rassemble ses dernières découvertes.

    « Les travaux réalisés nous permettent de reconstituer quelques éléments de la fabuleuse collection du dernier duc de Lorraine et roi de Pologne, Stanislas. » Jacques Charles-Gaffiot saluait ainsi la collaboration établie avec Danièle Véron-Denise, André Courbet, Pierre Simonin, Dominique Brême et Tereza Bardi. Des remerciements étaient également adressés à Jean-Pierre Carciofi et Michel Bouard, deux lunévillois dont les recherches ont également collaboré à l'aboutissement de ce livre d'art.

    L'auteur, au terme d'une enquête minutieuse et collective, émet l'hypothèse que ce mobilier retrouvé (comprenant un lit, des fauteuils, des tentures) est issu d'une commande de Louis XIV en vue de cadeaux pour sa fille à l'occasion de son mariage avec le duc de Chartres (frère d'Elisabeth-Charlotte). Ce mobilier aurait pu se trouver à Lunéville lorsque leur fils, se rendant à Strasbourg, fit halte au château de Lunéville chez ses oncle et tante Léopold et Elisabeth-Charlotte de Lorraine à qui il a fait, alors, de nombreux présents.

    Un ouvrage du plus haut intérêt historique que tous les amateurs d’histoire et amoureux de la Lorraine se doivent de posséder.

    [d’après L'Est Républicain | 12.07.2008]