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Vosges - Page 13

  • Epinal (88) : les éléments de l'ancienne chapelle des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem seront conservés

    Avec le projet de piétonisation des places de l’Âtre et Edmond-Henri, la Ville veut créer un parking en ouvrage au bas de la rue Saint-Michel. Le diagnostic archéologique a révélé la présence d’une chapelle du Moyen-Âge.

    Les immeubles du bas de la rue Saint-Michel sont voués à la destruction pour y construire un parking en ouvrage. Les investigations archéologiques menées par l'Institut de recherches archéologiques préventives ont révélé la présence de vestiges de l’ancienne chapelle des frères hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

    De cette chapelle, il ne reste que le chœur aujourd’hui. Il se trouve au niveau du n° 11 de la rue, derrière l’ancienne boulangerie du rez-de-chaussée jusqu’au toit. La chapelle date du Moyen Age, entre le XIIe et le XIIIe siècle. Les archéologues n’ont pas encore déterminé la date exacte mais ils ont tout de même pu observer trois phases de construction : au Moyen Âge, au XVIIIe et XIXe.

    « Sur le plan d’Epinal de Nicolas Bellot datant de 1626, on distingue bien la chapelle », précise Jacques Grasser, adjoint chargé du patrimoine historique, sur les lieux des recherches. À l’époque, la chapelle allait jusqu’à la moitié du parking actuel.

    La mission de diagnostic s’est effectuée en deux temps à savoir le sous-sol d’une part et le bâtiment d’autre part. C’est dans le bâti que les découvertes ont été les plus remarquables. Les dix jours de fouilles ont permis aux archéologues de mettre au jour des vestiges on ne peut plus classiques pour une chapelle à savoir des fenêtres, un lavabo, un placard ou encore un oculus. Pas de surprise donc.

    Mais c’est seulement une petite partie de la chapelle qui est encore debout aujourd’hui, la plus grande partie a déjà été détruite lors des démolitions précédentes en 1985 et 1995. « Si elle avait été bien conservée on aurait pu inclure la chapelle dans le parking, imagine Michel Heinrich, mais vu son état ça me paraît compliqué ». En revanche, certains éléments comme le lavabo, les fenêtres, l’oculus pourraient être conservés. « On travaille avec la société d’émulation des Vosges à ce sujet », continue le maire.

    Epinal est une ville historique dotée d’un patrimoine régulièrement fouillé. D’une manière générale, « le patrimoine lorrain est assez bien conservé », note Ivan Ferrarosso, archéologue à l’INRAP.

    Les travaux de démolition des immeubles situés en bas de la rue Saint-Michel (du n° 11 au n° 17) devraient commencer à la fin du mois de mars. Le parking en ouvrage devrait être, quant à lui, opérationnel à la fin de l’année.

    (D'après Vosges Matin)

  • Pour que la mort ne crie pas victoire

    Une présentation de l'ouvrage par Jean-Marie Cuny, animateur de La Nouvelle revue lorraine et collaborateur de Livr'Arbitres, la revue littéraire du pays réel.

    L’auteur n’est pas connu, l’éditeur nous est inconnu, mais ce roman récemment publié mérite d’être reconnu et apprécié pour sa qualité d’écriture et l’originalité du récit.

    Alexis Ruset est agrégé de lettres, haut fonctionnaire puis cadre dirigeant. Né à Nancy, il est d’origine Vosgienne. Pour ce roman, l’auteur s’est beaucoup inspiré de la vie rurale dans laquelle il a baigné durant son enfance en observant les réminiscences de la vie rurale vécue par les anciens et les récits des veillées d’autrefois. Son ouvrage m’a évoqué les romans d’Erckmann et Chatrian. Le récit est original. Il se situe dans un endroit reculé de la France profonde au début du XXe siècle, à l’entrée de la Grande Guerre.

    Dieu et Satan, c’est-à-dire le bien et le mal, se côtoient et s’affrontent, comme s’oppose, dans ce coin retiré, le médecin et le rebouteux, le vétérinaire et le guérisseur, l’instituteur et le curé, l’homme fort et le cagneux… Puis, drainant la mort, la guerre arrive au cœur de ce village frontière des Hautes-Vosges. Une haine sourde livre à l’ennemi l’étrange petit homme venu de l’autre versant de la montagne, c’est-à-dire de l’Alsace alors annexée, donc Allemande. Laid et difforme, cet étranger au village n’était pas accepté. Seul le forgeron, haute figure au caractère bien marqué, dominant par sa force et son caractère, l’assemblée des médiocres, protégeait le curieux petit bonhomme. Dans le récit, quelques belles figures de femmes aimantes et effacées émergent pourtant de ce monde rude et sans pitié. La guerre marquera la fin d’une époque, héritière des siècles d’habitudes. Des blessures dans la chair et des douleurs morales profondes, naîtra pourtant une vie nouvelle. La mort n’aura pas le dernier mot et la vie renaîtra purifiée par un nouvel amour.

    Bref, malgré la rudesse de certaines situations, cet ouvrage présente des pages riches de sentiments profonds, admirablement décrits. Les chapitres nous offrent des rebondissements inattendus. La haine envers un personnage qui n’est pas comme tout le monde est compensée par l’affection pudique de quelques autres.

    Mort où est ta victoire, car une fois de plus, malgré tout, la vie est renaissante.

    Jean-Marie Cuny

     

    ‡ Pour que la mort ne crie pas victoire, Alexis Ruset, éditions Zinedi, 2017, 216 p. (19 €).

  • Epinal (88) : les vestiges d’une chapelle dans les murs

    Les investigations des archéologues de l’Inrap se poursuivent à Epinal, rue Saint-Michel. Leur diagnostic permet de révéler la présence de vestige d’une ancienne chapelle dans les murs.

    Depuis une semaine deux archéologues de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) réalisent un diagnostic afin de déterminer si les murs de ces vieux immeubles voués à la destruction en vue de la construction d’un parking en ouvrage, renferment des vestiges de l’ancienne chapelle des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

    A cette question la réponse est oui car les opérations de sondage des murs réalisées par les archéologues démontrent la présence « de vestiges en bon état, des fenêtres, des portes, fossilisées dans le mur », note Nathalie Nicolas, l’archéologue responsable de l’opération. En effet, les immeubles actuels ont été construits en s’appuyant sur les vestiges existants. « On remarque bien les deux niveaux de planchers différents ! » souligne l’archéologue. Ce qui n’est pas une grande surprise en soi puisque des fouilles avaient déjà été conduites sur les lieux au début des années 2000 au moment de la réalisation du giratoire. Des immeubles qui descendaient jusqu’en bas de la rue Saint-Michel avaient alors déjà été détruits pour réaliser le parking actuel. En fait, à la fin du XIXe siècle, début du XXe, les immeubles continuaient même, rue Entre-les-deux-portes, jusqu’à la fontaine de la Rochotte, place des Vieux-Moulins, détruite elle au moment du percement de la voie Carpentier.

    Lors de ces fouilles, les archéologues avaient pu démontrer l’existence de la chapelle mais aussi d’un cimetière. L’entrée de la chapelle, dirigée vers l’ouest, était située bien plus bas que ce que laisse penser l’arche de pierres que l’on voit actuellement dans la façade de l’immeuble. « Elle a certainement été remontée », précise Nathalie Nicolas.

    Son travail s’inscrit donc dans la continuité de ces dernières fouilles. Un travail de diagnostic donc. « Nous, on donne l’état des vestiges, après ce sont les services de l’État qui décident de la suite. » Si la Direction régionale des affaires culturelles estime que les vestiges sont conséquents, elle peut demander la poursuite du travail et donc de lancer de véritables fouilles. « C’est la Drac qui décide si les vestiges méritent d’être conservés ou non », insiste l’archéologue. Les services de la Drac seront d’ailleurs sur place pour visiter le chantier. Sauf grosse surprise, la Drac devrait donner son feu vert à la destruction des trois immeubles du bas de la rue Saint-Michel et donc des vestiges de l’ancienne chapelle qu’ils contiennent.

    [d'après VM]

  • Bonvillet (88 ) : l'église rendue aux paroissiens

    Datant de 1764, l’église est dédiée à Saint-Epvre, patron du village. Ce bâtiment sobre construit en grès des carrières de la Vôge présentait quelques signes de faiblesses. Courant 2015, un mètre carré de plafond s’est effondré.

    Il s’est avéré qu’après contrôle, il était urgent de rénover l’ensemble, et d’isoler les plafonds et changer la fenêtre de la sacristie. Des interventions qui ont entraîné la rénovation des peintures.

    Suite à l’obtention d’aides, un déménagement complet de l'édifice cultuel a été effectué par l’équipe paroissiale et les membres du conseil municipal. Deux entreprises spécialisées ont commencé les travaux en novembre et viennent de les terminer.

    Après un gros travail de nettoyage et de réinstallation par les mêmes bénévoles, c’est une église flambant neuve qui a été mise à la disposition des catholiques locaux. L’heure était donc aux remerciements, à l’abbé Jean-Marie Lallemand qui, malgré un emploi du temps très chargé, a célébré la sainte messe accompagnée par la chorale.

    Ce projet a sollicité de nombreux acteurs pour être mené à bien. Un grand merci a été adressé aux élus pour l’obtention des subventions sans lesquelles rien n’aurait pu être possible, pour leur disponibilité et leur grand professionnalisme.

    Il ne fallait pas oublier d’associer Henri Côme, l'accompagnateur laïc de la paroisse Saint-Martin-de-la-Forêt, qui par son travail d’artiste a donné la touche finale à l’autel. Un travail réalisé avec minutie et avec un grand savoir-faire.

    Les paroissiens ont eu un grand plaisir à redécouvrir cet édifice qui fait partie de l'identité patrimoniale du village qui a connu et connaîtra encore bien des joies et des peines.

  • Saint-Amé (88) : une basilique funéraire découverte au Saint-Mont

  • L'Echo des 3 Provinces de février-mars 2017 est paru...

    On y lira avec intérêt nombre d'anecdotes sur l'histoire et la vie de ce territoire des confins de la Lorraine, de la Champagne et de la Franche-Comté.

     

    ‡ Abonnement annuel à L'Echo des Trois Provinces : 24 €. Coordonnées postales et règlement par chèque à l'ordre de ADP3P à adresser à : Luce Mouthon, 88 rue Saint-Martin, 88260 Dommartin-les-Vallois

  • Bleurville (88) : le bulletin municipal 2016 est paru !

  • Bleurville (88) : hommage à Marcel Bisval, maire honoraire et doyen des maires vosgiens

    Marcel Bisval entouré d'une partie de son conseil municipal et de l'abbé Houot, curé de Bleurville, lors de l'installation du nouveau coq de l'église en 1981 [cl. archives H&PB].

     

    Marcel Bisval s'est éteint ce lundi 6 février 2017 dans sa 99ème année. Né le 31 décembre 1917, il avait un an lorsque la Grande Guerre prit fin.

    Mobilisé en 1939 au 170e régiment d'infanterie à Epinal, il est fait prisonnier à Gien (Loiret) et transféré en Allemagne, à Moosburg en Bavière, au Stalag VII A. Libéré en mai 1945, il reprendra la ferme parentale.

    Elu maire de Bleurville en 1977, il exercera deux mandats successifs. Doyen des maires honoraires des Vosges, il était également le dernier ACPG 1939-1945 de l'ancien canton de Monthureux-sur-Saône ; il fut d'ailleurs également le dernier président de la section locale de Bleurville.

    Fidèle adhérent de l'association des Amis de Saint-Maur de Bleurville, lors de ses mandats électifs, il soutiendra activement les actions de l'association en faveur de l'animation de l'ancienne abbaye bénédictine du village et participera régulièrement à ses manifestations culturelles.

    Ses obsèques religieuses seront célébrées le 10 février à 14h30 en l'église de Bleurville, sa paroisse.

  • Devinettes par les images d'Epinal

    Les devinettes sont le symbole de l’Imagerie d’Épinal.

    Diffusées à des milliers d’exemplaires au XIXe siècle, elles sont devenues des supports publicitaires au siècle suivant. S’adressant à l’origine aux familles, elles reprennent les thèmes phare de l’éducation populaire : contes et légendes, histoire et mythologie, animaux, nature... Et elles posent des questions très simples dont la réponse se cache dans le dessin.

    Ornementales, magnifiquement dessinées et agréablement colorées, ces images d'un autre temps permettent d’aiguiser son sens de l’observation tout en se musclant l’esprit. Et la publicité contemporaine s’en inspire toujours.

    Un patrimoine culturel populaire qu'il faut se réaproprier absolument !

     

    ‡ Devinettes par les images d'Epinal, Imagerie d'Epinal - Editions du Chêne, 2017, 207 p., ill. (19,90 €).

  • Une basilique funéraire découverte au Saint-Mont

    Le travail de fouilles engagé en 2014 sur la partie sommitale du Saint-Mont voit confirmer les hypothèses des chercheurs qui viennent de faire une découverte monumentale : une basilique funéraire dotée de 90 sépultures.

    Le mode de vie des religieuses bénédictines du VIIe au XVIIIe siècle se dévoile peu à peu dans le sol du Saint-Mont, au-dessus de Remiremont. La campagne de fouilles qui s’est achevée à l’automne dernier a permis aux équipes d’archéologues et d’anthropologues, sous la houlette de Charles Kraemer et Thomas Chenal, de mettre au jour une basilique funéraire dotée de 90 cercueils. Le dégagement du bâtiment s’est achevé il y a quelques semaines, corroborant les hypothèses des chercheurs. « D’après les sources écrites dont nous disposions, nous avions connaissance de deux basiliques, l’abbatiale Saint-Pierre où les offices étaient célébrés et la basilique funéraire Notre-Dame où les religieuses étaient inhumées. La basilique funéraire que nous venons de découvrir pourrait être cette dernière », annonce Charles Kraemer.

    Dans cette basilique qui forme un enclos d’environ 25 mètres sur 8 mètres de large, les équipes de l’Université de Lorraine ont laissé apparaître des formae, sépultures collectives où chaque emplacement est prédéfini. « On en compte 90. Grâce à ces récentes découvertes, on apprend sur les modes de vie de cette communauté de femmes qui devait compter au moins 84 religieuses. Là-haut, on pratique alors la louange perpétuelle ; des prières sont récitées en permanence. À cette fin, sept groupes de douze religieuses se passent le relais quotidiennement. On savait que le Saint-Mont était le berceau de Remiremont mais on n’imaginait pas ce que nous allions y trouver », poursuit l’archéologue.

    Depuis les années 60, le Saint-Mont livre lentement des pans de son histoire. À l’époque, l’emplacement de l’abbatiale Saint-Pierre avait été trouvé non loin d’autres chapelles. Peu à peu, les hypothèses des chercheurs se vérifient et attestent désormais de la présence de deux communautés au Saint-Mont. Les abbesses étaient certainement accompagnées d’une communauté de prêtres habilités à célébrer des offices. Reste à définir comment ces deux communautés vivaient au sommet du Saint-Mont, sur un espace limité de deux hectares. Ces pistes de travail devraient faire l’objet d’une nouvelle campagne de fouilles dès l’automne 2017.

    [d'après VM]

  • Bleurville (88) : les voeux de Monsieur le maire

  • Corcieux, un bourg reconstruit

    Installée au creux d’une cuvette glacière du piémont vosgien, l’agglomération de Corcieux est traversée par le Neuné et ses nombreux affluents. Son territoire faiblement vallonné est propice au développement de l’industrie hydraulique : moulins, scieries, féculeries ont jalonné le territoire. Son sol riche et au faible couvert forestier a permis le développement d’une agriculture et d’un élevage prospères installés dans les nombreux hameaux périphériques dont les fermes restent les témoins.

    Sa situation géographique, à égale distance de Gérardmer, Saint-Dié et Bruyères, a favorisé le développement d’une seigneurie florissante, complètement oubliée, puis d’un chef-lieu de canton industriel et commerçant.

    Son bourg, détruit par les flammes en 1944, a fait place à une cité moderne. Il témoigne des différents partis architecturaux de la seconde reconstruction, entre conservation de vestiges religieux et modernisation des centres d’activité publique et commerciale.

    Aujourd’hui, profitant de ses atouts naturels et climatiques de moyenne montagne, Corcieux, bourgade dynamique, labellisée « patrimoine du XXe siècle » en 2016, développe une forte capacité d’accueil touristique.

    L'ouvrage, magnifiquement illustré avec des clichés de l'Inventaire général du patrimoine de la région Grand Est, nous donne à voir les étapes de la reconstruction de ce bourg de la montagne vosgienne et les différents bâtiments publics, religieux et civils qui ont bénéficié de ce mouvement de reconstruction d'après-guerre.

     

    ‡ Corcieux. Un bourg reconstruit, Jean-Yves Henry et Mireille-Bénédicte Bouvet (dir.), éditions Lieux-Dits, 2016, 80 p., ill. (18 €).

  • Martigny-les-Bains (88) : un centre de réfugiés dans l'ancien hôtel international en 1939

    En 1938-1939, à Martigny-les-Bains, est ouvert un camp de réfugiés pour les personnes d’origine juives qui cherchaient un havre de paix au milieu des grands remous qui allaient secouer l’Europe puis le monde. Jusqu'à 200 personnes furent accueillies dans l'ancien hôtel International.

    À la veille de la Seconde Guerre mondiale, le sud-ouest vosgien n’est pas un petit paradis mais presque. En tout cas, pour certains citoyens d’Europe, c’est un endroit (enfin) tranquille. Ils ont fui les pogroms, les exactions et la montée de l’antisémitisme en Europe, légitimé en Allemagne par le régime national-socialiste. Alors quand ces réfugiés juifs de tous horizons arrivent à Martigny, ils soufflent de soulagement et poursuivent le cours de leur vie.

    Longtemps après cette dernière guerre, Liliane Gérard, une habitante de la commune, qui s’est toujours intéressée à son passé a reçu un couple d’Américains. En 2011, il était à la recherche des traces de leurs grands-parents qui avaient fait partie des réfugiés.

    « C’est avec émotion que nous avons accueilli Monsieur Goldchmidt et sa jeune épouse le 29 mai 2011. Le couple ne parlait pas français, mon mari et moi ne parlons pas l’anglais mais notre petite-fille Manon a servi de traductrice, explique Mme Gérard. Malgré le sujet douloureux de la conversation nous avons passé d’agréables moments. C’est à cette occasion que M. Goldchmidt et sa femme nous ont remis le journal israélite de 1938-1939. À l’époque, nous ignorions tout des faits qui s’étaient déroulés. »

    Voici ce que dit ce journal « L’univers israélite », écrit par Rodef Chalom. « Dans la partie occidentale des Vosges, entre Meuse et Saône, près de Lamarche et Contrexéville, le village de Martigny-les-Bains présente le caractère du bourg lorrain. Au centre, le petit établissement thermal, blotti dans la verdure, est voisin de grands hôtels fermés depuis la Grande Guerre. C’est l’un de ces imposants édifices, avec son parc ombreux, que le groupement de coordination a choisi pour y organiser un centre d’hébergement et de reclassement professionnel destiné à recevoir des réfugiés israélites d’Europe centrale. Six mois d’efforts collectifs ont abouti à une belle réalisation sociale. La direction du centre [est confiée] à M. Bouley, qui a déjà fait ses preuves dans le Calvados […] Comme à Merxplas (Belgique), les réfugiés ont été appelés pour mettre eux-mêmes en état un hôtel qui, a abrité des réfugiés espagnols, La discipline du travail y est acceptée ; chacun œuvre pour tous et tous pour chacun. Les réfugiés ne se déplacent pas sans l’autorisation des autorités dont la bienveillance s’avère chaque jour plus efficace. Les rapports avec la population sont extrêmement cordiaux. C’est ainsi que les réfugiés de Martigny ayant eu l’idée de déposer, le 14 juillet dernier, une gerbe de fleurs au monument aux morts, ont reçu de la municipalité des remerciements émus. »

  • L'évêque de Saint-Dié et la politique

  • Image de l'hiver vosgien...

    A Bleurville, la Grande Croix ou Croix Jean-Belosse sous la neige... et le soleil !

  • Bleurville (88) : recherche de cartes postale anciennes sur le village

    Notre association Histoire & Patrimoine bleurvillois recherche, en vue d'une publication sur l'histoire de Bleurville, des cartes postales anciennes sur le village. Nous sommes intéressés également par toute photographie ancienne sur la vie du village (vie des habitants, des métiers, des manifestations patriotiques, religieuses, festives ou tout autre évènement marquant pour le village...).

     

    Contact : histoireetpatrimoinebleurvillois@laposte.net

  • Bleurville (88) : des vœux et une médaille du travail

    La salle de réception de la mairie accueillait récemment élus et habitants pour la traditionnelle cérémonie des vœux du maire.

    C’est en présence d’Alain Roussel, conseiller départemental, des représentants de la gendarmerie, des sapeurs-pompiers et des associations locales que le maire Denis Bisval a accueilli les nouveaux résidents qui ont fait le choix de s’installer à Bleurville. Il a salué également la présence de M. et Mme Deschaseaux, propriétaires de la discothèque L’Etoile, installée route de Nonville depuis le printemps 2016, qui contribue à l’animation de notre secteur rural et à la notoriété de la commune. Et de souligner l’action irremplaçable des acteurs économiques du village qui contribuent à la création d’emplois. Cette cérémonie était aussi l’occasion de remercier Françoise Roussel, secrétaire attachée à la mairie de Bleurville depuis 30 ans. Entrée en fonction le 1er octobre 1986 sous le second mandat de Marcel Bisval, elle a été une précieuse assistante des maires successifs. « Collaboratrice exemplaire, elle maîtrise des dossiers de plus en plus lourds et complexes » rappelait Denis Bisval qui ne manquait pas de souligner également ses qualités de pâtissière ! La médaille du travail lui a été remise sous les applaudissements de l’assistance.

    Le maire a fait un rapide bilan des actions menées au cours de l’année écoulée : travaux de voirie, aire de jeux, renforcement du réseau électrique, acquisition de matériel de désherbage… 2017 verra se poursuivre le programme d’entretien de la voirie communale avec le soutien financier des différentes collectivités territoriales. Il est également prévu d’installer une protection du château d’eau et des captages d’eau potable, le renouvellement du matériel d’entretien de l’employé communal, la poursuite de l’étude du projet d’assainissement collectif, l’accessibilité handicapés de l’église paroissiale. Une réflexion est en cours sur le devenir de la bibliothèque municipale qui connaît une baisse de fréquentation. Denis Bisval a rappelé enfin que les affaires scolaires sont désormais prises en charge par la nouvelle communauté de communes des Vosges côté Sud-Ouest qui assume aussi l’entretien des bâtiments scolaires.

    Après avoir souhaité ses vœux à la population et remercier les conseillers municipaux pour leur implication dans la gestion communale, le maire a invité l’assistance a partagé le verre de l’amitié.

  • La Petite Feuille du Pays de Châtenois

    Voici une publication bien sympathique ! La Petite Feuille du Pays de Châtenois est éditée annuellement par l'association vosgienne des Amis du Pays de Châtenois, présidée par François Perrot. Son objectif est d'étudier et de promouvoir le patrimoine naturel, culturel et humain de ce secteur de l'ouest vosgien, situé entre Neufchâteau et Mirecourt.

    Dans son numéro de Noël 2016, La Petite Feuille propose au lecteur une visite du village d'Aouze et de son patrimoine religieux ainsi qu'une introduction à une étude plus fouillée sur le rôle des matrones ou sages-femmes dans le pays de Châtenois et la place de la chapelle Notre-Dame de Bon Repos dans les naissances. Enfin, des informations généalogiques nous renseignent sur une famille de Vouxey dont certains membres s'illustrèrent dans la vie publique, religieuse ou militaire de la région et au-delà entre le XVIIe et le XIXe siècle : les Rouyer.

     

    ‡ La Petite Feuille du Pays de Châtenois (adhésion + publication annuelle : 8 €) est disponible auprès de l'association des Amis du Pays de Châtenois, chez M. François Perrot, 4 rue de la source, 88170 Dolaincourt.

  • Aviation et aérostation dans les Vosges : les archives à la recherche de documents...

  • Bleurville (88) : Saint Maur, le saint patron oublié

    Chaque 15 janvier, la paroisse de Bleurville fête traditionnellement son second patron : saint Maur. Qui semble bien oublié aujourd’hui… Le président de l’association de sauvegarde de l’ancienne abbaye bénédictine du village, nous en rappelle l’histoire.

    > Rappelez-nous la genèse du culte de saint Maur à Bleurville ?

    Depuis la dédicace de l’abbatiale du monastère bénédictin du village à saint Maur en 1050, ce bénédictin disciple de saint Benoît fut considéré comme le patron principal de la paroisse avant d'être supplanté par saint Pierre, patron de l'église paroissiale à partir du XVe siècle. Saint Maur sera fêté en même temps que les deux martyrs comtois du VIIIe siècle protecteurs du monastère bénédictin, Bathaire et Attalein, chaque 15 janvier jusque dans les années 1990. Le pape Léon IX, en consacrant l'abbatiale, a voulu donné aux bénédictines de Bleurville un saint de l'ordre à vénérer. Il devait être un exemple de spiritualité pour la communauté naissante.

    > Quel fut son développement jusqu’à nos jours ?

    Le culte de saint Maur resta vivace jusqu’à la fin du XXe siècle. Entre la fin du XVIIe et le XVIIIe siècle, les archives nous apprennent que chaque 15 janvier, la messe rassemblait une foule considérable venue des paroisses voisines : les fidèles attribuaient au saint un véritable pouvoir de guérison. Au moment de la fermeture du monastère en 1790, de nombreuses béquilles étaient encore accrochées dans le chœur de l’église, témoignant ainsi de la grande vénération dont bénéficiait notre saint guérisseur en cette fin du XVIIIe siècle. La fête de saint Maur connut encore de grands moments au XIXe siècle avec la création de nouveaux reliquaires, et dans les années 1920-1930 à l’époque de l'abbé Paul Idoux qui redonna tout son lustre à cette fête religieuse en organisant des messes solennelles présidées par l'évêque de Saint-Dié. Lors de la messe dominicale, le prêtre proposait à la vénération des fidèles les reliques des martyrs Bathaire et Attalein – Bleurville n’a jamais possédé de reliques de saint Maur.

    La fête religieuse avait ses prolongements profanes : le repas qui rassemblait la famille au cœur de l’hiver, et, jusqu'à la fin des années 1970, un bal réunissait à la salle des fêtes – puis sous bal monté par la famille Rollin – la jeunesse du village. Et puis, progressivement, les traces de la fête ont disparu : le bal tout d'abord, puis le repas familial et enfin la messe dominicale…

    > Alors, saint Maur aujourd’hui à Bleurville ?

    Si les aspects religieux et profanes ont disparu, il n'empêche que le souvenir de saint Maur demeure vivace dans le village en raison de la présence de l'ancienne abbatiale bénédictine qui lui est consacrée ainsi que la présence de sa statue à l'église paroissiale. Saint Maur demeure officiellement le second patron de la paroisse ; c'est le fruit de l'histoire du village et de la foi des générations qui nous ont précédés. Quoi qu’il en soit, l'association des Amis de Saint-Maur entend entretenir le souvenir de saint Maur en poursuivant l’animation de l'ancienne abbaye. Et peut-être peut-on espérer connaître un jour à nouveau une messe à l’occasion de la Saint Maur… Pour que saint Maur ne soit pas définitivement mort. ♦

  • Vittel : histoire de sources...

    Beaucoup de Vittellois connaissent l’existence de la petite source située à proximité du parc à vélo, mais peu en connaissent le nom. Deux passionnés de patrimoine local ne sont pas d’accord sur le sujet.

    Source du Curé ou source des Yeux, quel est le véritable nom de la source qui émerge d’un petit monticule rocheux à l’entrée du parc thermal ? Si elle est connue de certains Vittellois, très peu en sait le nom. Et sur place, rien ne l’indique.

    Jusqu’à ce jour, Jacqueline Verrier, présidente de la Maison du patrimoine, n’avait aucun doute, « Il s’agit de la source du Curé ! C’est ce qu’affirment les transmissions orales parvenues jusqu’à nous. Ce que confirment d’ailleurs plusieurs ingénieurs chez Nestlé interrogés sur le sujet ».

    Mais c’était sans compter sur le travail de recherche effectué récemment par un autre féru de patrimoine local, Gilbert Salvini. Après un épisode de fortes intempéries, des habitants se sont interrogé sur l’origine d’un point d’eau né au pied d’arbres, non loin de l’entrée du parc thermal. Le même phénomène s’est reproduit en novembre dernier. Gilbert Salvini est alors remonté jusqu’à sa source, dissimulée par un bouquet d’arbres, à quelques mètres du grillage entourant la location de vélos.

    Le féru d'histoire locale se lance alors dans d’intenses recherches. Outre une étude minutieuse du cadastre, il décortique l'Histoire de Vittel, création d’une ville thermale, écrit par le docteur Pierre Bouloumié en 1925. Le livre référence en la matière ! « Pour moi, cela ne fait aucun doute ! La description qu’il fait de cette source correspond parfaitement à la source des Yeux ». Et de citer les écrits en question, « une source était connue dans le pays sous le nom de source des Yeux. Elle coulait dans les rochers et tombait dans la prairie », Alors que la source du Curé provenait d’un captage au faible débit, et probablement située désormais sous la première partie de la galerie thermale selon le membre du Cercle d’études de Contrexéville.

    Très amical et tout en sourires, un échange s’est alors ouvert entre les deux pointures d’histoire thermale. « Peut-on imaginer que Pierre Bouloumié ait pu se tromper de nom ? Il a écrit son livre plus de 30 ans après cette histoire de source. Mystère, mystère » s’interroge Jacqueline Verrier. Ce que réfute Gilou Salvini, « Pierre Bouloumié n’a pu se tromper. Il est trop précis dans les localisations et surtout dans les descriptions qu’il en fait. Et qui correspondent aux emplacements bien ciblés. Même 30 ans après la découverte des sources, le souvenir de chaque endroit était trop bien renseigné pour les confondre. De plus, il a eu l’occasion de les revoir ces sources, l’une alimentant les bains l’autre coulant dans ses rochers. Et en tant que médecin, il connaissait les vertus prêtées à ces deux sources ».

    Le débat sur le nom de cette source méconnue est désormais ouvert.

    [d'après Vosges Matin]

  • Journal du camp de Vittel

    Le 14 août 1942, Hannah, l’épouse d’Yitzhak Katzenelson, l’un des plus grands poètes juifs du XXe siècle, et leurs deux plus jeunes garçons sont convoyés vers Treblinka depuis le ghetto de Varsovie. Katzenelson et son fils aîné, Zvi, en réchappent et travaillent quelques mois dans un atelier allemand situé dans les décombres du ghetto. Sans illusion sur le sort réservé à sa femme et ses enfants, Katzenelson cesse alors d’écrire. 

    Grâce à la Résistance juive qui cherche à le protéger, il obtient des faux papiers du Honduras qui lui permettent de quitter la Pologne. Le 22 mai 1943, Katzenelson et son fils sont envoyés au camp de Vittel, dans les Vosges ; un camp installé dans l'hôtel Providence pour ressortissants civils de pays ennemis (essentiellement anglo-saxons) détenus par les Allemands comme éventuelle monnaie d’échange.

    Miné par une terrible dépression, Katzenelson écrit quelques lignes dans son Journal puis se mure dans le silence. Ce n’est qu’à la veille de l’anniversaire de la liquidation du ghetto de Varsovie, en juillet 1943, qu’il commence à véritablement tenir son Journal qui, bien qu’il ne court que sur deux mois, constitue un document d’une rare intensité. Voici le témoignage d’un homme brisé qui survit dans un entre-deux de la mort.

    En septembre 1943, les 173 derniers détenus du camp de Vittel sont dirigés vers Drancy puis, le 29 avril 1944, à Auschwitz. Dont Katzenelson et son fils. Son Journal de Vittel sera sorti clandestinement du camp et c'est ainsi qu'il est parvenu jusqu'à nous. Reflet de la lutte d'une victime de la barbarie nationale-socialiste, le Journal est aussi un témoignage poignant de la vie dans le camp vosgien et sur la Shoah en Pologne.

     

    ‡ Journal du camp de Vittel, Yitzhak Katzenelson, éditions Calmann-Lévy, 2016, 234 p. (20 €).

  • Damblain (88) : la plaque hommage au colonel Renard réparée

    Tombée et brisée, la plaque rendant hommage au colonel Charles Renard, inventeur notamment du ballon dirigeable, au fronton de sa maison natale à Damblain, a été réparée et reposée récemment.

    Sur la façade de la maison natale des frères Renard, une nouvelle plaque a été scellée, en remplacement de l’ancienne qui s’était brisée en tombant. La fourniture et la pose de la nouvelle inscription ont été réalisées par l’entreprise Mouginot, de Robécourt, et le lettrage a été peint à la main par Eric Grandemange, le maire, peintre de métier.

    Le texte rappelle les titres de gloire du colonel Renard : « Dans cette maison est né le 23 novembre 1847, Charles Renard, colonel du génie, Commandeur de la Légion d’honneur, inventeur des ballons dirigeables, décédé à Chalais-Meudon, les habitants de Damblain à leur éminent compatriote ».

    Polytechnicien, directeur du centre aérostatique militaire de Chalais-Meudon, le colonel Renard consacra toute sa vie à l’aérostation dirigeable et à l’aviation. En 1870, il proposa une normalisation des valeurs numériques utilisées en système métrique pour la construction mécanique, et particulièrement pour standardiser le diamètre des câbles. Ces séries de Renard en progression géométrique ont été reconnues par le Bureau international de poids et mesures en 1952 dans la norme ISO3, soit plus de seize ans après sa mort.

    [d'après Vosges Matin]

  • Saône vosgienne : un opéra-comique pour l'été 2017

  • La balade-découverte estivale de Bleurville dans L'Echo des 3 Provinces d'hiver

  • Bleurville (88) : La Lettre des Amis de Saint-Maur 2016

  • Bouxurulles (88) : l'antependium de l'église Saint-Maur restauré

    C’est un jeune menuisier qui en a fait la découverte en 2014. Alors qu’il avait pour mission de rénover le mobilier liturgique de l’église paroissiale Saint-Maur, Alexis Charondierre est tombé sur un antependium (du latin "qui pend devant"), élément de la décoration liturgique du maître-autel datant du XVIIe siècle, promu par le Concile de Trente. Une œuvre étonnante en bois à deux faces polychromes, représentant d’un côté l’Adoration du Saint-Sacrement, et de l’autre, un memento mori, utilisé lors des offices funèbres, illustré de crânes. Soit un panneau mobile réversible qui « fait toute son originalité » selon le conservateur du musée départemental d’Épinal, Thierry Dechezleprêtre, qui accueille cet objet, afin d’en faire profiter les visiteurs.

    Le maire de Bouxurulles Jean Vaubourg, sur les conseils de la Drac (Direction régionale des affaires culturelles), s’est porté candidat au concours pour la sauvegarde du patrimoine des communes françaises. Cette œuvre, protégée au titre des monuments historiques, a ainsi pu bénéficier d’une importante restauration par l’Atelier régional de conservation ARC-Nucléart de Grenoble, spécialisé dans les bois flottés. Cette restauration vient de s’achever. Un travail exemplaire pour une œuvre non signée « d’une grande qualité picturale », selon Marie Gloc, la conservatrice régionale des monuments historiques. Contrairement à la belle découverte faite récemment dans la chapelle de Thiélouze à Uzemain, où un tableau représentant l’Annonciation a été retrouvé signé… du peintre spinalien Nicolas Bellot.

    [d'après Vosges Matin]

  • Saône Lorraine prépare la saison 2017

  • Il y a cent ans... Les gens de Lorraine

    L'ouvrage ne se résume pas à une belle série de cartes postales nostalgiques des temps anciens. L'auteur replonge le lecteur dans la Lorraine au tournant des XIXe et XXe siècle, avant la grande déflagration mondiale qui fera tant de ravages sur notre terre lorraine...

    Tout ce qui touche la vie quotidienne des Lorrains de cette époque que l'on disait "belle" est abordé par le prisme de la carte postale qui était alors l'objet fétiche de la communication. Un zeste d'histoire politique et géographique de la Lorraine saupoudré d'un peu de vie rurale et industrielle, d'us et coutumes, de contes et légendes de nos pays lorrains, le tout assaisonné d'un peu d'ethnologie qui explique les mœurs et les caractères de nos Lorrains.

    Bref, un quotidien qui a fait ce que nous sommes. Des hommes et des femmes qui nous ont légué une histoire et un territoire qu'il nous appartient de continuer à faire vivre. Notre histoire en somme.

     

    ‡ Il y a cent ans... Les gens de Lorraine, Serge Pacaud, éditions des régionalismes, 2015, 204 p., ill. (23,50 €).