C’est un jeune menuisier qui en a fait la découverte en 2014. Alors qu’il avait pour mission de rénover le mobilier liturgique de l’église paroissiale Saint-Maur, Alexis Charondierre est tombé sur un antependium (du latin "qui pend devant"), élément de la décoration liturgique du maître-autel datant du XVIIe siècle, promu par le Concile de Trente. Une œuvre étonnante en bois à deux faces polychromes, représentant d’un côté l’Adoration du Saint-Sacrement, et de l’autre, un memento mori, utilisé lors des offices funèbres, illustré de crânes. Soit un panneau mobile réversible qui « fait toute son originalité » selon le conservateur du musée départemental d’Épinal, Thierry Dechezleprêtre, qui accueille cet objet, afin d’en faire profiter les visiteurs.
Le maire de Bouxurulles Jean Vaubourg, sur les conseils de la Drac (Direction régionale des affaires culturelles), s’est porté candidat au concours pour la sauvegarde du patrimoine des communes françaises. Cette œuvre, protégée au titre des monuments historiques, a ainsi pu bénéficier d’une importante restauration par l’Atelier régional de conservation ARC-Nucléart de Grenoble, spécialisé dans les bois flottés. Cette restauration vient de s’achever. Un travail exemplaire pour une œuvre non signée « d’une grande qualité picturale », selon Marie Gloc, la conservatrice régionale des monuments historiques. Contrairement à la belle découverte faite récemment dans la chapelle de Thiélouze à Uzemain, où un tableau représentant l’Annonciation a été retrouvé signé… du peintre spinalien Nicolas Bellot.
[d'après Vosges Matin]