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Nancy : fouilles archéologiques sur le site de l'ancienne prison Charles-III

Dans le cadre de l'aménagement du quartier "Nancy Grand Cœur", une fouille archéologique est menée par une équipe d'archéologues de l'Inrap à Nancy, sur l'emplacement de l'ancienne prison Charles III. Objectif : permettre d'établir une lecture archéologique plus précise du terrain à partir du XVIIe siècle.

C'est une immersion dans l'histoire et dans le patrimoine de Nancy. Dans le cadre du projet d’aménagement « Nancy Grand Coeur », porté par le Grand Nancy et la Solorem, une fouille, sur prescription de la Drac de Lorraine est actuellement menée par les archéologues de l’Inrap jusqu’au 8 juin 2016. 

Une fouille prescrite suite à un diagnostic effectué sur 30 588 m², entre juin et août 2011, en préalable de la seconde phase d’aménagement de cette ZAC. Pour mémoire, un premier secteur de ce vaste projet de restructuration urbaine d’environ 8 hectares autour de la gare de Nancy avait déjà fait l’objet d’un suivi archéologique des travaux en 2010 et 2011, lors d’un terrassement au niveau de l’ancien bastion Saint-Thiébaut. 

La fouille actuellement en cours à l’emplacement de l’ancienne prison Charles III est menée en amont de la 2ème phase d’aménagement et concerne 9000 m². Selon les équipes de l'Inrap Nancy, la fouille se basera sur une période bien précise de l'histoire à savoir le front bastionné établi avant 1630 et détruit en 1697 à la suite du traité de Ryswick qui mirent fin à la guerre entre Louis XIV et la Ligue d'Augsbourg, composée d'une large coalition européenne. Seront alors étudiés "les vestiges restants après destruction et l’intégration de ces lignes de défense dans la trame urbaine nancéienne à partir du XVIIe siècle." 

En 2015, les archéologues ont déjà fouillé la zone voisine de l’ancien grand parking situé devant la caserne des pompiers Joffre, où ils ont mis au jour un mur de l’ancien bastion de Saurupt, construit au début du XVIIe siècle, en 1630, sur décision de Charles III, et détruit par Louis XIV en 1697.

Grâce à ces premières fouilles, les archéologues ont pu enrichir leurs connaissances sur le positionnement précis du rempart. Ils ont trouvé l’escarpe du mur côté ville, avec son soubassement.

Ils ont pu constater que le mur avait une épaisseur de 3 à 4 mètres, et qu’il a été miné à la poudre noire. Avec les fouilles qui démarrent cent à deux cents mètres plus loin, sur le site de l’ancienne prison, en haut de la rue Charles-III, les archéologues espèrent affiner leurs connaissances sur l’ancien bastion.

Il s’agit pour eux de repositionner l’ouvrage sur les cadastres de la ville. Ils se sont en effet rendu compte que, dans le détail, les murs ne sont pas construits comme ils apparaissent sur d’anciennes gravures.

Ces fouilles vont également leur permettre de mieux comprendre comment les remparts ont été construits, puis démolis. Les fouilles ont démarré fin mars par un décapage de la zone. Il s’agit de la phase où les vestiges sont peu à peu dégagés.

La durée du chantier a été calibrée en fonction de l’importance des vestiges à fouiller : deux mois et demi. La fin des recherches est prévue début juin.

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