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La vie en Lorraine - Page 11

  • Vittel : histoire de sources...

    Beaucoup de Vittellois connaissent l’existence de la petite source située à proximité du parc à vélo, mais peu en connaissent le nom. Deux passionnés de patrimoine local ne sont pas d’accord sur le sujet.

    Source du Curé ou source des Yeux, quel est le véritable nom de la source qui émerge d’un petit monticule rocheux à l’entrée du parc thermal ? Si elle est connue de certains Vittellois, très peu en sait le nom. Et sur place, rien ne l’indique.

    Jusqu’à ce jour, Jacqueline Verrier, présidente de la Maison du patrimoine, n’avait aucun doute, « Il s’agit de la source du Curé ! C’est ce qu’affirment les transmissions orales parvenues jusqu’à nous. Ce que confirment d’ailleurs plusieurs ingénieurs chez Nestlé interrogés sur le sujet ».

    Mais c’était sans compter sur le travail de recherche effectué récemment par un autre féru de patrimoine local, Gilbert Salvini. Après un épisode de fortes intempéries, des habitants se sont interrogé sur l’origine d’un point d’eau né au pied d’arbres, non loin de l’entrée du parc thermal. Le même phénomène s’est reproduit en novembre dernier. Gilbert Salvini est alors remonté jusqu’à sa source, dissimulée par un bouquet d’arbres, à quelques mètres du grillage entourant la location de vélos.

    Le féru d'histoire locale se lance alors dans d’intenses recherches. Outre une étude minutieuse du cadastre, il décortique l'Histoire de Vittel, création d’une ville thermale, écrit par le docteur Pierre Bouloumié en 1925. Le livre référence en la matière ! « Pour moi, cela ne fait aucun doute ! La description qu’il fait de cette source correspond parfaitement à la source des Yeux ». Et de citer les écrits en question, « une source était connue dans le pays sous le nom de source des Yeux. Elle coulait dans les rochers et tombait dans la prairie », Alors que la source du Curé provenait d’un captage au faible débit, et probablement située désormais sous la première partie de la galerie thermale selon le membre du Cercle d’études de Contrexéville.

    Très amical et tout en sourires, un échange s’est alors ouvert entre les deux pointures d’histoire thermale. « Peut-on imaginer que Pierre Bouloumié ait pu se tromper de nom ? Il a écrit son livre plus de 30 ans après cette histoire de source. Mystère, mystère » s’interroge Jacqueline Verrier. Ce que réfute Gilou Salvini, « Pierre Bouloumié n’a pu se tromper. Il est trop précis dans les localisations et surtout dans les descriptions qu’il en fait. Et qui correspondent aux emplacements bien ciblés. Même 30 ans après la découverte des sources, le souvenir de chaque endroit était trop bien renseigné pour les confondre. De plus, il a eu l’occasion de les revoir ces sources, l’une alimentant les bains l’autre coulant dans ses rochers. Et en tant que médecin, il connaissait les vertus prêtées à ces deux sources ».

    Le débat sur le nom de cette source méconnue est désormais ouvert.

    [d'après Vosges Matin]

  • Solennité de la fête de l'Epiphanie

    Messe de l'Epiphanie, église Marie-Immaculée de Nancy [cl. H&PB].

    O Dieu, qui avez révélé en ce jour votre Fils unique aux païens par l’apparition d’une étoile : faites dans votre miséricorde que, vous connaissant déjà par la foi, nous soyons amenés à vous contempler dans l’éclat de votre majesté.

    [collecte de la messe de l'Epiphanie]

  • Le château d’Haroué dans la tourmente

    Château d'Haroué, entrée sur rue [cl. archives ©H&PB].

    Le ministère de la Culture étudie la possibilité de retirer le mobilier du château d’Haroué dont il s’est rendu propriétaire en 2007, pour 3,5 M€. Une décision lourde de conséquences pour l'avenir de ce site historique lorrain.

    Sera-t-il toujours possible de visiter le château d’Haroué, situé dans le Saintois au sud de Nancy, et si oui avec quel mobilier exposé ? Si la princesse Minnie de Beauvau-Craon, propriétaire des lieux, ne peut ou ne veut répondre actuellement, ces questions sont parfaitement légitimes au regard des réflexions lancées et des décisions prises récemment par le ministère de la Culture. Après l’imbroglio de la vente aux enchères de juin 2015 où, sans avertir ni les services de l’Etat, ni les collectivités (la Région Lorraine à l’époque et le département de Meurthe-et-Moselle), ni même les musées, la princesse a souhaité vendre une partie du mobilier lui appartenant, le ministère a décidé de classer début juin 2016, au titre des monuments historiques, tout un ensemble d’objets appartenant à Minnie de Beauvau-Craon et provenant, entre autres, de la chambre de Madame de Cayla.

    Le ministère confirme aussi étudier la possibilité d’en retirer le mobilier, dont il s’est rendu propriétaire en 2007, pour la coquette somme de 3 à 3,5 millions d’euros. A titre exceptionnel, il avait cependant consenti à le laisser en dépôt au château d’Haroué.

    Parmi les pistes de réflexion qu’explore le ministère, il se pourrait que ce mobilier d’Etat puisse être transféré et exposé au château de Saint-Ouen, d’où ce patrimoine est originaire. La commune de Seine-Saint-Denis reconnaît s’être intéressée au devenir de ces pièces au moment de la vente aux enchères de 2015. Là aussi, le motif est tout aussi légitime. Son château, qui fut celui de la favorite de Louis XVIII, Zoé Talon, comtesse du Cayla, laquelle le légua à sa mort (1852) à sa fille, la princesse de Beauvau-Craon, pourrait accueillir ces biens nationaux. « Si nous n’avons pas les moyens d’acheter ce mobilier, nous pourrions l’exposer. Rien n’est décidé pour le moment, il ne s’agit que de discussions entre nos services et ceux du ministère », insiste l’adjointe à la culture de Saint-Ouen.

    Depuis des décennies, le ministère de la Culture et la princesse Minnie de Beauvau-Craon entretiennent des relations tumultueuses. Garants des biens et des fonds publics, les services de l’Etat s’inquiètent des conditions de conservation du mobilier. L’achat d’une partie, en 2007, conjugué aux aides des collectivités, devait permettre de couvrir la quasi-totalité des importants travaux de réhabilitation du château, dont la réfection de sa toiture. Le Conseil régional de Lorraine, dans un communiqué datant de juin 2015, rappelait qu’il avait versé, entre 1998 et 2008, 524 000 € d’aides pour des « travaux de restauration du château, la rénovation des intérieurs et de certains mobiliers ».

    Depuis cette date, les vannes ont été coupées puisque « le Service régional de l’inventaire n’a jamais pu exercer sa mission, en dépit de la convention signée par Madame la princesse ».

    Affaire à suivre.

    [d'après Vosges Matin]

  • Le 540e anniversaire de la Bataille de Nancy joyeusement fêté

    Tout a commencé voici 40 ans, en 1977, lorsqu'un groupe d'étudiants est venu voir Jean-Marie Cuny, lotharingiste émérite alors libraire en ville vieille de Nancy, afin de relancer la fête nationale des Lorrains à l'occasion du 500ème anniversaire de la Bataille de Nancy de 1477. Quarante ans plus tard, l'animateur de La Nouvelle revue lorraine rassemble toujours chaque 5 janvier les Lorrains fidèles à la Maison des ducs de Lorraine au pied de la Croix-de-Bourgogne afin de célébrer dans une sympathique ambiance la fête nationale des Lorrains. Et cette année est celle du 540ème anniversaire de cette célèbre bataille qui vit, en cette veille de l'Epiphanie, la victoire remportée par le duc de Lorraine René II sur les armées du grand duc d'Occident, Charles le Téméraire, qui voulait s'emparer de la Lorraine afin de réunir ses états bourguignons et flamands et reconstituer ainsi la Lotharingie, de la Mer du Nord à la Méditerranée. Une victoire qui changea la carte de l'Europe pour longtemps !

    Devant une centaine de Lorrains toutes générations confondues fidèles à leur histoire, Jean-Marie Cuny rappela dans sa harangue que la fête des Lorrains était célébrée avec fastes jusqu'à l'avénement de Stanislas en 1737 avec une messe solennelle chantée en l'église Notre-Dame de Bonsecours à la mémoire des victimes de la bataille de Nancy de 1477. Elle était précédée d'une procession où prenait place toutes les autorités civiles, religieuses et militaires de la cité ducale. Il a vivement encouragé les jeunes présents à entretenir ce souvenir et à militer afin que ce 5 janvier soit à nouveau le jour de la fête des Lorrains, élément de l'identité lorraine au même titre que la fête de saint Nicolas !

    Cette manifestation s'est clôturée par un feu d'artifice et la joyeuse troupe a partagé vin chaud et pain d'épices offerts par l'association Mémoire des Lorrains.

  • Essey-lès-Nancy (54) : l’autel de l’église Saint-Georges sera restauré

    La restauration spectaculaire de l’église Saint-Georges d’Essey-lès-Nancy ne pouvait laisser de côté le maître-autel du XVIIIe, même s’il n’est pas classé.

    Son appartenance au siècle des Lumières ne fait guère de doute. Jusqu’aux matériaux employés, menuiserie et marbre plaqué sur un substrat en maçonnerie de briques. Mais l’autel de l’église Saint-Georges est surtout en mauvais état. Pouvait-on le laisser se délabrer encore, alors que les derniers plâtres de la restauration du clocher secouent encore leur poussière ?

    Récemment, les membres de l’association Atelier Mémoire d’Essey (AME) sont venus lancer la souscription de la Fondation du Patrimoine, en présence de son délégué Michel Vicq. « A titre exceptionnel », explique ce dernier, « la Fondation accompagne ce lancement en gratifiant ce fonds de 2 500 € sur sa trésorerie ». Car la réfection en 2017 auprès de spécialistes de la taille de pierre et de la restauration de monuments historiques devrait avoisiner les 15 000 €, une fois la souscription suffisamment remplie. « Elle donne lieu à des réductions d’impôts », explique le délégué. On peut aussi souscrire auprès de la trésorière de l’AME, Colette Begin, 30 rue du Chanoine-Laurent à Essey.

    Cela dit, le maître-autel de style rocaille n’est pas classé monument historique. « Mais c’est ce qui permet à la Fondation du Patrimoine d’intervenir… » Jean-Claude Laroche, le président d’AME, n’a, en effet, pas pu avoir assez de renseignements au sujet de l’autel. « Je n’ai pas trouvé de documents le concernant lorsque j'ai écrit un livre sur l’église », explique-t-il. « Mais ne pas le restaurer alors qu’on arrive au terme de 400 000 € de travaux, cela aurait été dommage. »

    L’autel est en piteux état parce qu’il a été vandalisé, et il se murmure qu’un curé du siècle dernier aurait procédé à la vente du tabernacle associé à cet autel. A la fin des années 1960, le fait que le funeste concile Vatican II - et l'interprétation qu'en a fait l'épiscopat français - ait encouragé les prêtres à célébrer la Sainte Messe face aux fidèles n’a rien fait pour conserver ce qu’il reste de l’autel en bon état…

    [d'après ER]

  • Pour la reconquête de nos campagnes

  • Les rendez-vous lorrains 2017

    Autel de Saint Nicolas à la basilique de Saint-Nicolas-de-Port (54) décoré pour la fête de la Saint Nicolas d'été [cl. archives ©H&PB].

    Jean-Marie Cuny, animateur de La Nouvelle revue lorraine ainsi que des associations Pèlerins de Lorraine et Mémoire des Lorrains, propose plusieurs "rendez-vous lorrains" au cours de 2017 :

    > Jeudi 5 janvier à partir de 18h30 sur la place de la Croix-de-Bourgogne à Nancy, fête nationale des Lorrains

    > Samedi 28 janvier, pèlerinage annuel au Bon Père de Buissoncourt (P. Charles Lambert)

    > Dimanche 29 janvier, journée et repas royaliste à l'occasion de l'Epiphanie et du souvenir de la mort du roi Louis XVI

    Samedi 25-dimanche 26 mars, Journées d’Histoire régionales à l’ancienne abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson

    > Samedi 13-dimanche 14 mai, 39ème pèlerinage annuel de Domremy-Vaucouleurs

    > 3, 4 et 5 juin, pèlerinage annuel de N.-D. de Paris à N.-D. de Chartres avec le chapitre lorrain – Pour ceux qui restent en Lorraine, lundi de Pentecôte 5 juin : pèlé' Le Tremblois - Saint-Nicolas-de-Port pour la Saint Nicolas d’été

    Jean-Marie Cuny prépare pour la fin de l’automne 2017 le premier grand salon des collectionneurs de Saint Nicolas (gravures, imagerie, statuaire, livres, objets...).

  • Nancy : célébration du 540e anniversaire de la Bataille de Nancy

    Rendez-vous est donné à tous les Lorrains jeudi 5 janvier 2017 à 18h30 sur la place de la Croix-de-Bourgogne à Nancy pour célébrer la fête nationale des Lorraine et le 540ème anniversaire de la Bataille de Nancy.

  • Val-et-Châtillon (54) : conférence "Emile Friant, le dernier naturaliste ?" le 14 janvier 2017

  • Muzeray (55) : festival des crèches d'Asie

  • Nancy : la fête de l'Immaculée-Conception célébrée à la chapellenie diocésaine

    Les fidèles de la chapellenie diocésaine Bhx Charles de Lorraine de Nancy ont célébrés la fête de la sainte patronne de leur église dédiée à Marie-Immaculée en ce jour de l'Immaculée-Conception.

    La messe a été chantée par Monsieur le chapelain, magistralement accompagné par la chorale grégorienne.

  • Solennité de la fête de l'Immaculée Conception

    La fête de l'Immaculée Conception sera célébrée à Nancy ce jeudi 8 décembre lors de la messe chantée en l'église Marie-Immaculée, 33 avenue Général Leclerc, à 18h30 (rite extraordinaire de l'Eglise catholique).

  • Ô Grand Saint Nicolas, patron des Lorrains et des enfants sages !

    Bonne fête de Saint Nicolas

    à tous les Lorrains

    et à tous les enfants sages !

    Que Saint Nicolas vous bénisse !

  • Les Europa Scouts lorrains ont honoré Saint Nicolas

    Les scouts ont participé nombreux à la 771e procession de la Saint Nicolas en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port.

    Les Europa scouts - routiers, scouts, louveteaux, guides aînées, guides et louvettes - étaient également bien présents et se sont particulièrement distingués en portant la statue du saint patron de la Lorraine et en participant dignement à la cérémonie religieuse.

  • Bouxurulles (88) : l'antependium de l'église Saint-Maur restauré

    C’est un jeune menuisier qui en a fait la découverte en 2014. Alors qu’il avait pour mission de rénover le mobilier liturgique de l’église paroissiale Saint-Maur, Alexis Charondierre est tombé sur un antependium (du latin "qui pend devant"), élément de la décoration liturgique du maître-autel datant du XVIIe siècle, promu par le Concile de Trente. Une œuvre étonnante en bois à deux faces polychromes, représentant d’un côté l’Adoration du Saint-Sacrement, et de l’autre, un memento mori, utilisé lors des offices funèbres, illustré de crânes. Soit un panneau mobile réversible qui « fait toute son originalité » selon le conservateur du musée départemental d’Épinal, Thierry Dechezleprêtre, qui accueille cet objet, afin d’en faire profiter les visiteurs.

    Le maire de Bouxurulles Jean Vaubourg, sur les conseils de la Drac (Direction régionale des affaires culturelles), s’est porté candidat au concours pour la sauvegarde du patrimoine des communes françaises. Cette œuvre, protégée au titre des monuments historiques, a ainsi pu bénéficier d’une importante restauration par l’Atelier régional de conservation ARC-Nucléart de Grenoble, spécialisé dans les bois flottés. Cette restauration vient de s’achever. Un travail exemplaire pour une œuvre non signée « d’une grande qualité picturale », selon Marie Gloc, la conservatrice régionale des monuments historiques. Contrairement à la belle découverte faite récemment dans la chapelle de Thiélouze à Uzemain, où un tableau représentant l’Annonciation a été retrouvé signé… du peintre spinalien Nicolas Bellot.

    [d'après Vosges Matin]

  • Saint-Nicolas-de-Port (54) : 771e procession de Saint Nicolas présidée par Mgr de Metz-Noblat

    Mgr de Langres lors de l'homélie [cl. ©H&PB].

    La 771e procession ancestrale de Saint Nicolas a été célébrée en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port par Mgr Papin, évêque de Nancy et de Toul et présidée par Mgr de Metz-Noblat, évêque de Langres et Lorrain fidèle à sa terre natale.

    La cérémonie religieuse, réglée de main de maître par le recteur Jacquot, s'est déroulée en présence de plus de 2000 fidèles et avec la participation nombreuse des scouts et guides de Lorraine. On notait également la présence d'une délégation de mineurs des mines de sel de Varangéville.

    Vive Saint Nicolas ! Vive la Lorraine !

  • Saint Nicolas en pâte de verre

  • Epinal (88) : exposition "Jean-Paul Marchal imagier" au Musée départemental

  • Au Musée des Beaux-Arts de Nancy : expo' "Emile Friant, le dernier naturaliste ?"

  • Notre-Dame de Bermont (88) : deux nouvelles statues pour la chapelle

    Lors des IIIèmes Journées johanniques tenues début octobre 2016 à l'ermitage Notre-Dame de Bermont (commune de Greux, Vosges), deux nouvelles statues ont été installées dans la chapelle qui fut fréquentée par Jehanne d'Arc au temps de sa prime jeunesse.

    Les statues de saint Remi et du saint pape Pie X ont été réalisées et bénites par le RP Dom Jean Bosco, bénédictin de l'abbaye bourguignonne de Saint-Joseph de Clairval à Flavigny-sur-Ozerain.

    Elles viennent rejoindre plusieurs autres représentations de saints et saintes en lien avec l'épopée johannique : saint Michel, sainte Marguerite, sainte Catherine d'Alexandrie, saint Louis, sainte Thérèse de Lisieux...

  • Le fanion du colonel Driant de retour à Verdun

    Lors de la remise du fanion au conservateur du Mémorial de Verdun.

    La pièce exceptionnelle était conservée chez un particulier en Alsace depuis 1936.

    C’est un fragment de la grande Histoire qui vient d’être remis à Thierry Hubscher, le directeur du Mémorial de Verdun. Une relique symbolique en cette année du Centenaire de la Bataille de Verdun.

    « C’est le fanion de commandement du colonel Driant », explique Bernard Jacquemin, dépositaire de l’objet et résidant en Alsace. Il est accompagné de son frère François.

    Le colonel Emile Driant, le héros du Bois des Caures. Le 21 février 1916, jour du déclenchement de la Bataille, un déluge de feu s’abat sur lui et ses chasseurs des 56e et 59e bataillon. Eux qui incarnèrent la résistance face à l’avancée ennemie. Eux, qui sauvèrent Verdun.

    Émile Driant mourut le 22 février d’une balle de mitrailleuse à la tempe, son fanion non loin de lui.

    Une lettre accompagne le don : celle de Raoul Driant, fils du colonel, né en 1899. Il y déclare « avoir remis à mon camarade Gaston Jacquemin, le fanion authentique de mon père le colonel Driant, tombé glorieusement le 22 février 1916 à la tête de ses Chasseurs au Bois des Caures ». Mais on en sait aussi, grâce à ce message, un peu plus sur le parcours de ce carré de tissu Bleu-Jonquille, les couleurs des chasseurs à pieds, frappé du cor de chasse et des deux numéros mythiques « 56-59 ».

    « Ce fanion fut rapporté à ma famille quelques jours après les tragiques combats par un chasseur, secrétaire de mon père », poursuit Raoul Driant. Le fanion fut donné « par amitié » à Gaston Jacquemin, le père de Bernard et François, il y a 80 ans, le 23 avril 1936 soit 20 ans après la mort du colonel. « Nous devions rendre l’hommage donné à notre père et remettre ce fanion qui n’a rien à faire dans une simple famille », souligne Bernard Jacquemin très ému et qui souhaite, avec son frère, donner à cette remise « une dimension de paix dans une démarche d’espoir et d’espérance entre nos deux belles nations. La connaissance des uns et des autres amène la paix », déclare Bernard Jacquemin.

    Le fanion a été soigneusement conditionné par Natacha Glaudel-Grobois, responsable des collections. Il va recevoir un numéro d’inventaire et sera exposé dans une vitrine à partir de janvier 2017. Il est accompagné de la lettre et d’un dessin au fusain exécuté par un soldat allemand : il représente le PC de Driant dans le Bois des Caures le 5 mars 1916. Une autre pièce exceptionnelle.

    [D'après ER]

  • Bruyères (88) : une association pour le patrimoine local

  • Le patois vosgien vaut bien une messe...

  • Brin-sur-Seille (54) : journée patrimoniale et historique de la Seille autour de la Grande Guerre au Grand-Couronné de Nancy

  • 29-30 octobre 2016 : grande vente de livres à la bibliothèque diocésaine à Villers-lès-Nancy

  • Saint-Amé (88) : les fouilles reprennent sur le site du Saint-Mont

    Après la pause estivale, les recherches sur le site du Saint-Mont ont recommencé, permettant aux chercheurs de faire chaque jour des découvertes inédites.

    Ils font chaque jour des découvertes totalement inédites en Europe. Thomas Chenal, jeune chercheur de l’université de Besançon qui reprendra la suite de Charles Kraemer, chercheur à l’université de Lorraine, sont deux passionnés du site du Saint-Mont, essentiellement situé sur la commune de Saint-Amé. Un site qui accueille de nouveau les seaux et truelles depuis 2012. Et depuis quatre semaines, les travaux, notamment ceux concernant le cimetière devant la chapelle Sainte-Claire, ont repris. Les vestiges de deux chapelles sont visibles sur le site et émerveillent les trente à quarante visiteurs qui grimpent, chaque jour, tout en haut de la colline du Saint-Mont.

    Les chapelles Sainte-Claire et Sainte-Marguerite sont en partie reconstruites sur des bâtiments antérieurs, « probablement sur ceux de la fondation et peut-être même sur ceux d’une église funéraire », explique Charles Kraemer avant de poursuivre : « Le cimetière part de l’intérieur de la chapelle Sainte-Claire et s’étend sur l’extérieur. Il est composé de sépultures maçonnées, organisées en rangées. On estime que sur ce site reposent 90 sépultures. »

    Outre les sépultures, les deux archéologues ont découvert des objets. « Nous prélevons tout ce que l’on rencontre. Là, nous avons découvert deux céramiques différentes. Et entre ces deux objets, il y a entre cinq à sept siècles d’écart », enchaîne Thomas Chenal.

    Le travail des archéologues est donc très minutieux et a pour objectif de confronter les données avec les objets trouvés pour dater les différentes phases d’aménagement du lieu. « Nous avons trouvé également des dents d’un animal et des clous, sûrement ceux d’un cercueil en bois. » Les découvertes faites sur le site du Saint-Mont sont totalement inédites. « Même en Europe car le site est un endroit très important. Ici, nous sommes dans un royaume. Et c’est là qu’a été installée la première abbaye de femmes de l’histoire. Nous sommes sur un lieu scientifiquement important pour l’histoire de Remiremont mais aussi pour l’histoire du Moyen Âge. » D’ailleurs, les deux hommes reçoivent énormément de scientifiques étrangers sur place et leurs articles sont publiés à l’échelle internationale.

    Le chantier recrute toujours des jeunes chercheurs étudiants en master et/ou thèse. Celles et ceux qui seraient intéressés peuvent contacter le 06 03 28 55 79 ou 06 01 49 26 29.

    [d’après Vosges Matin]

  • Musée lorrain de Nancy : les écuries XVIIIe siècle seront conservées