Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le fanion du colonel Driant de retour à Verdun

Lors de la remise du fanion au conservateur du Mémorial de Verdun.

La pièce exceptionnelle était conservée chez un particulier en Alsace depuis 1936.

C’est un fragment de la grande Histoire qui vient d’être remis à Thierry Hubscher, le directeur du Mémorial de Verdun. Une relique symbolique en cette année du Centenaire de la Bataille de Verdun.

« C’est le fanion de commandement du colonel Driant », explique Bernard Jacquemin, dépositaire de l’objet et résidant en Alsace. Il est accompagné de son frère François.

Le colonel Emile Driant, le héros du Bois des Caures. Le 21 février 1916, jour du déclenchement de la Bataille, un déluge de feu s’abat sur lui et ses chasseurs des 56e et 59e bataillon. Eux qui incarnèrent la résistance face à l’avancée ennemie. Eux, qui sauvèrent Verdun.

Émile Driant mourut le 22 février d’une balle de mitrailleuse à la tempe, son fanion non loin de lui.

Une lettre accompagne le don : celle de Raoul Driant, fils du colonel, né en 1899. Il y déclare « avoir remis à mon camarade Gaston Jacquemin, le fanion authentique de mon père le colonel Driant, tombé glorieusement le 22 février 1916 à la tête de ses Chasseurs au Bois des Caures ». Mais on en sait aussi, grâce à ce message, un peu plus sur le parcours de ce carré de tissu Bleu-Jonquille, les couleurs des chasseurs à pieds, frappé du cor de chasse et des deux numéros mythiques « 56-59 ».

« Ce fanion fut rapporté à ma famille quelques jours après les tragiques combats par un chasseur, secrétaire de mon père », poursuit Raoul Driant. Le fanion fut donné « par amitié » à Gaston Jacquemin, le père de Bernard et François, il y a 80 ans, le 23 avril 1936 soit 20 ans après la mort du colonel. « Nous devions rendre l’hommage donné à notre père et remettre ce fanion qui n’a rien à faire dans une simple famille », souligne Bernard Jacquemin très ému et qui souhaite, avec son frère, donner à cette remise « une dimension de paix dans une démarche d’espoir et d’espérance entre nos deux belles nations. La connaissance des uns et des autres amène la paix », déclare Bernard Jacquemin.

Le fanion a été soigneusement conditionné par Natacha Glaudel-Grobois, responsable des collections. Il va recevoir un numéro d’inventaire et sera exposé dans une vitrine à partir de janvier 2017. Il est accompagné de la lettre et d’un dessin au fusain exécuté par un soldat allemand : il représente le PC de Driant dans le Bois des Caures le 5 mars 1916. Une autre pièce exceptionnelle.

[D'après ER]

Les commentaires sont fermés.