Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La vie en Lorraine - Page 12

  • Eglise dans les Vosges : numéro spécial "ordination épiscopale de Mgr Berthet"

    Le numéro spécial de la revue Eglise dans les Vosges, consacré à l'ordination épiscopale de Mgr Didier Berthet, nouvel évêque de Saint-Dié, est paru.

    On peut se le procurer à l'adresse suivante :

    Eglise dans les Vosges
    Service communication
    29 rue François-de-Neufchâteau
    88000 EPINAL

     

    ‡ Règlement (3€) par chèque à l'ordre de "Association diocésaine de Saint-Dié".

  • Musée lorrain à Nancy : les anciennes écuries du XVIIIe siècle seront conservées

  • Nancy : messe des ducs de Lorraine le 15 octobre

    La traditionnelle messe à la mémoire des ducs et duchesses de Lorraine et de Bar sera dite samedi 15 octobre 2016 à 11h00 en la chapelle des Cordeliers de Nancy, nécropole nationale des ducs de Lorraine.

  • Les Cahiers de La Mothe n° 8 / 2016

    Poursuivant la publication des travaux de recherches sur la cité martyre lorraine, l'association Pour La Mothe vient de sortir le 8ème numéro des Cahiers de La Mothe.

    Au sommaire :

    - Le monument de La Mothe

    - Les du Boys dits Mable, fondeurs de cloches du Bassigny

    - La famille Dauvin (ou Dauvoin) à La Mothe

    - Le portrait de Nicolas du Boys de Riocour

    - Le retour à La Mothe de la croix reliquaire d'Antoine Sarazin

    - Les armoiries et les étendards de La Mothe

    - La maison seigneuriale de Vrécourt et son inventaire en 1663

    - La garnison de La Mothe au début du XVIIe siècle

    - Un témoignage de la volonté du duc de Lorraine Antoine de renforcer les fortifications de La Mothe (1543)

     

    ‡ Les Cahiers de La Mothe, n° 8, 2016, Association Pour La Mothe, 97 p., ill. (10 €).

  • Les animations automnales sur le site archéologique de Grand (88)

  • Laneuvelotte (54) : rentrée des Europa Scouts nancéiens

    Ce week-end, c'était la rentrée des troupes Europa Scouts de Nancy.

    Traditionnelle rencontre de septembre, les troupes de la IIIe Nancy des scouts et louveteaux, et de la IIe Nancy des guides et louvettes Europa Scouts nancéiennes s'étaient données rendez-vous au Tremblois où elles ont été accueillies par le maître des lieux, Jean-Marie Cuny, auteur régionaliste bien connu... et scout d'honneur de la IIIe Nancy !

    Les différents camps de l'été ont été présentés aux nombreux jeunes et aux parents présents : chacun a pu découvrir les différentes activités ludiques et spirituelles proposées par les Europa Scouts, dans le respect des principes du scoutisme définis par Baden-Powell.

    Puis, à l'issue, c'est à l'orée de la forêt que les troupes se sont rassemblées afin d'accueillir leurs nouveaux chefs de patrouilles ainsi que les nombreuses montées à la troupe des louveteaux et des louvettes.

    Les cérémonies se sont clôturées par la cérémonie d'accueil du nouvel aumônier des troupes Europa Scouts nancéiens, l'abbé Alexandre Thomassin. Il remplace désormais l'abbé Bruno Stemler, prêtre de la Fraternité Saint-Pierre jusque-là en poste à Epinal, qui rejoint son nouveau ministère pastoral en Côte d'Or. A l'occasion de son départ et afin de le remercier pour son accompagnement spirituel auprès de Europa Scouts lorrains, une statue de Jeanne d'Arc en prière lui a été offerte.

    C'est dans une ambiance fraternelle que se sont achevées les cérémonies autour du verre de l'amitié.

     

    ‡ Les parents qui souhaitent obtenir des renseignements sur les activités des Europa Scouts nancéiens ou inscrire leurs enfants peuvent contacter le responsable à l'adresse mail : europascouts2nancy@gmail.com

  • Un orgue pour l'église Marie-Immaculée de Nancy

    Le dépliant présente le cadre historique de l'église des Oblats de Marie-Immaculée de Nancy, le projet d'installation de l'orgue et les modalités de financement.


    On peut d'ores et déjà contribuer à ce financement en envoyant un don. Il suffit pour cela d'envoyer vos coordonnées accompagnées du chèque (à l'ordre de "Chapellenie Bhx Charles de Lorraine") et d'adresser le tout à :
    Chapellenie Bhx Charles de Lorraine
    Un orgue pour Marie-Immaculée
    167 avenue de Strasbourg
    54000 Nancy

     

    ‡ Plus d'infos sur la page Facebook : https://www.facebook.com/Un-orgue-pour-Marie-Immaculée

  • Bouxurulles (88) : découverte d'un antependium dans l'église paroissiale

  • Liffol-le-Grand (88) : cure de jouvence pour la chapelle de Notre-Dame du Bois le Comte

  • Commémoration de la libération de 1944 avec les véhicules militaires anciens vosgiens

    Une trentaine d’engins identiques à ceux qui ont libéré les communes du secteur en septembre 1944 ont sillonné la région, entre Contrexéville et Mirecourt, avec l’installation d’un bivouac au bord du Madon à Mattaincourt.

    La voie de la « 2e DB » donne lieu à l’installation de nombreuses bornes dans les communes libérées par les troupes du général Leclerc de Hautecloque en 1944-1945. « Samedi, nous étions à l’inauguration des bornes de Contrexéville le matin et à Mattaincourt l’après-midi. Vingt-six véhicules militaires de l’armée US ont défilé dans les deux communes », relate Claude Patenotte, propriétaire d’un GMC de l’époque.

    Bien en condition, l’équipe poursuivait son parcours le lendemain. « Un campement a été mis en place au bord du Madon, derrière la basilique Saint-Pierre-Fourier à Mattaincourt. Une petite balade motorisée dans les environs durant la journée, ensuite, tout le monde se retrouvait pour manger au bord du Madon », précise Jean-Pierre Bisval, de Bleurville, également au volant d’un GMC et propriétaire d’un beau parc automobile militaire de la Seconde Guerre mondiale.

    Depuis plus de vingt ans, un groupe de copains se retrouve à espace régulier autour d’une même passion : les véhicules de l’armée américaine qui ont débarqué lors de la Libération.

    Chaque collectionneur présent sur les rassemblements de véhicules militaires maîtrise aussi la mécanique. « C’est capital pour assurer la restauration d’un engin sinon, bonjour la facture chez le garagiste ! », constate Jacky Lhuillier, lui-même garagiste en retraite. Parmi tous ces véhicules historiques figure un monstre. « Voici une dépanneuse de char américaine “Vard la France“. Durant 4 ans, j’ai travaillé à sa restauration. Le moteur a été changé par un de MAN turbodiesel de 300 cents chevaux ». « L’ancien Berlingo consommait entre 150 et 200 litres au cent », confie Jacky Lhuillier, grand amateur d’engins démesurés. « Sa puissance a permis de sortir des poids lourds du fossé a deux reprises au cours des deux années passées ».

    La période des « Libérations » ne constitue pas l’unique moment où les copains en uniformes couleur kaki se retrouvent. « On répond favorablement à beaucoup de demandes d’associations pour être présents à des manifestations. D’ailleurs, nous ne sollicitons aucune prestation et nos déplacements sont gratuits. Si les organisateurs veulent nous offrir l’hébergement ou le couvert, nous acceptons volontiers », ajoute avec malice Claude Patenotte…

    [d’après Vosges Matin]

  • Trampot (88) : le tissus dans nos églises pour les Journées du patrimoine

  • Au pays des chalots

  • Contrexéville commémore sa libération

    Un char de la 2e DB dans les rues de Vittel, carte postale ancienne, 1944.

    Ce samedi 10 septembre, Contrexéville célébrera le 72ème anniversaire de sa libération par la 2e DB. Gilbert Salvini, membre du Cercle d’études locales de Contrexéville, nous faire revivre cette journée historique.

    > Comment étaient organisées les troupes du général Leclerc ?


    « Le 11 septembre, la 2e DB passe à Colombey-les-deux-Églises sous le commandement du général Leclerc pour progresser à travers les lignes allemandes vers Châtel-sur-Moselle avec les deux sous-groupements du colonel de Langlade : celui du commandant Minjonnet se dirige vers Auzainvilliers, alors que celui du commandant Massu arrive à Bulgnéville sans avoir été inquiété. Renseigné par sa reconnaissance et les maquisards, il évite la route directe de Contrexéville prise en enfilade par les canons stationnés au carrefour du lac de la Folie et lance l’attaque en passant par Suriauville ».


    > Comment se déroule l’entrée dans Contrexéville ?


    « A 17h30, les marsouins du bataillon de marche du Tchad et les chars Sherman du 12e régiment des chasseurs d’Afrique déferlent dans le parc thermal et la ville, sous les feux des Allemands surpris. Le soldat Auguste Perreguey est abattu en entrant dans Contrexéville à la hauteur de l’hôtel Cosmopolitain, le caporal Charles Deconninck est tué dans la rue de Strasbourg, aujourd’hui rue Division-Leclerc. Ils seront inhumés au cimetière communal, puis transférés en Alsace au carré militaire de la 2e DB. Il y a de nombreux blessés, la première vague s’installe en bouchon aux sorties de Contrexéville, suivie par un deuxième échelon qui nettoie les nids de résistance. Les combats cessent à la tombée de la nuit ; 64 ennemis ont été tués dont 4 capitaines, il y a des blessés et des prisonniers, des survivants se sont enfuis. La nuit se passe aux aguets, les yeux tournés vers Vittel, alors qu’un flot ininterrompu d’unités diverses de la 2e DB renforce les effectifs, certaines se dirigent vers Darney ».


    > Qu’en fut-il de la journée du 12 septembre ?


    « Le 12 septembre à la sortie de Contrexéville, le général Leclerc donne ses ordres au colonel de Langlade et au commandant Massu pour l’attaque de Vittel où, tôt le matin, une unité de reconnaissance française a été accrochée en vue de la ville. Elle y a laissé deux chars et un soldat est mort. Pendant ce temps, les fantassins et les maquisards traquent les derniers allemands retranchés dans les caves et dans la partie couverte du Vair ».

     

    [d'après Vosges Matin]

  • Beaufremont (88) : le château panse ses plaies

  • Ordination de Mgr Didier Berthet, nouvel évêque de Saint-Dié

    Nommé le 15 juin dernier par le pape François, nouvel évêque du diocèse de Saint-Dié, Mgr Didier Berthet a été ordonné ce dimanche 4 septembre au centre des congrès d’Epinal. Transformé en immense église, ce lieu profane a accueilli 3000 fidèles, 30 évêques et 200 prêtres. Une cérémonie de trois heures riche en émotions.

    Les yeux perdus dans le lointain, le visage rougi par l’émotion, le sourire heureux, Monseigneur Didier Berthet se relève visiblement touché par l’instant de grâce qu’il vient de vivre. Allongé de longues minutes, face contre terre, devant l’autel, l’homme de foi venu de Nanterre, vient de recevoir l’imposition des mains de la part des 30 évêques présents lors de cet événement majeur dans la vie des catholiques vosgiens.

    Une cérémonie, présidée par Monseigneur Jean-Luc Bouilleret, archevêque de Besançon, à laquelle ont assisté 3000 fidèles mais aussi des membres des églises orthodoxes et réformées ainsi que des communautés religieuses non chrétiennes. Dans son homélie qui précéda ce temps fort, Mgr Bouilleret, invita « à se libérer des chaînes qui nous empêchent d’aimer » et demandait aux croyants « d’exercer cette miséricorde envers votre évêque ».

    Mgr Berthet reçut ensuite la mitre et l’anneau pastoral, le liant désormais aux Vosgiens, ainsi que la crosse symbole du pasteur guidant ses fidèles sur le chemin de Dieu. « Des découvertes et des responsabilités, il va y en avoir ! », lançait non sans humour le nouveau prélat vosgien, « je sais que les Vosgiens ont appris à aimer leur évêque, je les invite à continuer ! » Passant d’un diocèse urbain à une terre plus rurale, qui plus est « en prise à des difficultés économiques et sociales », l’homme sait que sa mission d’évêque sera basée sur l’écoute. « Je découvre cette terre qui est magnifique, noble mais qui a besoin d’espérance ».

    Après une chaleureuse accolade aux autres évêques, après avoir remercié son prédécesseur Mgr Mathieu « pour ce généreux passage de témoin », sa défunte mère « qui a rejoint le Seigneur », son cher père présent, car « pour faire un évêque, il faut d’abord être un homme », Mgr Berthet, poursuivait la Sainte Messe.

    Après une prière sur les offrandes suivie de la prière eucharistique, Mgr Berthet invitait ses désormais nouveaux fidèles à la Sainte Table de la communion.

    [d’après Vosges Matin]

  • Mgr Berthet, 17ème évêque de Saint-Dié

    Mgr Didier Berthet a été ordonné évêque de Saint-Dié ce dimanche 4 septembre 2016 au Centre des Congrès d'Epinal, par Mgr Bouilleret, archevêque de Besançon, et en présence de plusieurs évêques et prêtres.

    Il succède à Mgr Jean-Paul Mathieu, nouvel évêque émérite de Saint-Dié avec Mgr Paul-Marie Guillaume, d'heureuse mémoire.

    ... Que le Saint-Esprit l'assiste dans la réévangélisation de son diocèse et la restauration de son clergé !

  • Grand (88) : clap de fin pour les fouilles archéologiques de la rue du ruisseau

    [L'Abeille]

  • Sierck-les-Bains (57) : le maire veut restaurer les façades abandonnées

    Le bourg mosellan de Sierck-lès-Bains s’inquiète de l’image dégradée qu’offre la vision d’immeubles décatis et à l’abandon qui parsèment ses rues.

    «Les visiteurs nous le disent sur tous les tons. En dépit d’un premier coup d’œil plutôt prometteur, la ville basse leur apparaît très décevante. » Agent immobilier, depuis 17 ans dans la place, Christophe Guyot se désespère de voir les façades historiques du centre bourg de Sierck-les-Bains reprendre des couleurs. Rue du Moulin, une imposante bâtisse Renaissance, ouverte à tous les vents, fait plutôt grise mine. « La propriétaire l’a héritée de ses parents voilà un quart de siècle. Elle vit dans le Sud et aux dernières nouvelles n’a aucune intention de vendre », se désole le professionnel. Avec le maire, Laurent Steichen, ils ont recensé 17 bâtiments menaçant ruine. Sans compter quelques verrues tenaces, comme l’ancien hôpital fermé depuis des années. Avec 15 % de taux de vacance des logements, la commune pulvérise la moyenne départementale (8 %), en dépit d’une démographie à peu près stable (1 700 habitants).

    Dès son premier mandat en 2008, l’édile ambitionne de relancer un centre-ville moribond. Un projet de revitalisation voit alors le jour. Sierck figure parmi 54 projets nationaux retenus dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) conventionné par l’Agence nationale d’amélioration de l’habitat. Laurent Steichen dégage deux axes : « Une opération programmée d’amélioration de l’habitat (Opah) et la création d’un pôle des métiers d’art avec l’ouverture d’une route de la brocante », l’un des dadas du maire. Soit une manne de 200 000 € sur trois ans pour la communauté de communes que préside également Laurent Steichen, par ailleurs vice-président du Conseil départemental de Moselle.

    L’élu souhaite rattraper le temps perdu : « On veut que ces immeubles soient remis rapidement sur le marché. On va lancer une procédure d’opération de restauration immobilière sur DUP du préfet, et si les propriétaires ne suivent pas aux conditions avantageuses, je procéderai aux expropriations sur la base des estimations des Domaines », prévient-il.

    Désormais dans le collimateur, façades décrépies et « dents creuses » doivent faire peau neuve ou place nette. « Il y a un beau potentiel », applaudit Christophe Guyot. L’agent immobilier espère qu’ainsi cessera le tourniquet qui jusque-là profitait aux communes environnantes : « Les frontaliers qui s’établissent dans le secteur viennent dans un premier temps sur Sierck avant de préférer un pavillon à Rustroff ou Apach ». D’autant qu’en dépit de cette dévitalisation, l’immobilier n’est pas bon marché. « La proximité du Luxembourg et de l’Allemagne contribue à maintenir des prix élevés », déplore le maire. Spéculation ou négligence de la part de propriétaires parfois âgés… Toujours est-il que Laurent Steichen en est convaincu, la revitalisation de la ville dépendra de son attractivité. « Le label de plus beau village de France nous a définitivement échappé, en raison notamment de la voie ferrée qui longe la Moselle. Mais avec le vignoble, le château médiéval, la proximité de Manderen ou encore du domaine de la Klauss à Montenach, nous disposons d’atouts importants. Sierck doit enfin songer à redevenir la vitrine qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être ».

    On aimerait que de telles initiatives soient prises par d'autres édiles dont leurs communes possèdent aussi un parc immobilier à l'abandon... Pour en finir avec l'attentisme des élus ("on ne peut rien faire, c'est du privé, les gens préfèrent les pavillons et les zones commerciales...") ou la politique du bulldozer ("on casse tout car c'est trop vieux, on va en faire un parking").

    [d'après Le Républicain lorrain]

  • Le Vin Bleu vosgien victime de son succès

    Gilles Cousot est un peu embêté. Le président de la coopérative de la Neuveville-sous-Montfort estime que son vin bleu est victime de son succès. Et si cette année sera très bonne en qualité, elle risque de l’être un peu moins en quantité. La faute à « un hiver long, aux gelées et à l'humidité de la fin du printemps » qui ont touché de plein fouet les cinq hectares du domaine de la plaine. La Neuveville-sous-Montfort, entre Vittel et Remoncourt, abrite la seule coopérative vinicole des Vosges mais a bien du mal à satisfaire ses clients fidèles, amateurs de vin bleu. « Nous produisons environ 10 000 bouteilles par an et il n’y en a pas pour tout le monde à chaque fois » , constate Gilles Cousot. C’est que le vin bleu a ses habitués, des gourmets de ce breuvage local de cépages Oberlin et Kuhlmann.

    Riche terre de gastronomie, les Vosges sont fières de leur vin de la plaine et les clients descendent principalement des Hautes-Vosges pour venir faire le plein.

    Alors pour satisfaire toute sa clientèle, le président de l’association voudrait agrandir le domaine et trouver d’autres passionnés de la vigne, prêts à s’investir pour poursuivre la renaissance du coteau du Montfort, sorti de l’oubli depuis 1999 grâce à une poignée de farouches partisans soucieux de ne pas perdre ce produit identitaire fort.

    Le vin est une affaire de patience... Pour le récolter comme pour le boire.

    [d'après Vosges Matin]

  • Nancy : Bâtiment Christophe, « Non à la démolition » !

    Une soixantaine d’architectes, enseignants et historiens du patrimoine ont manifesté le 16 août, devant l’ancien magasin de fleurs Christophe, avenue du Général-Leclerc.

    "Démolir un bâtiment comme celui-ci, c’est complètement irrationnel ! Je connaissais bien Maurice Baier, son architecte, nous enseignions ensemble à l’Ecole des Beaux-Arts et je peux dire qu’il était tout à fait dans l’esprit de l’Ecole de Nancy." Christian François, l’architecte qui a transformé l’ancien hôpital militaire Sédillot en Hôtel du Département, ou encore conçu le siège de Batigère, rue des Carmes, est venu ce 16 août 2016, comme une soixantaine d’autres architectes, enseignants, et historiens du patrimoine exprimer son opposition à la démolition programmée de l’ancien magasin de fleurs Christophe, avenue du Général-Leclerc. Tous ont rejoint le Comité de défense de ce bâtiment atypique constitué par Catherine Coley, Gilles Marseille, Nicolas Depoutot et André Vaxelaire, et soutenu par la DRAC, l’AMAL (Archives modernes de l’architecture lorraine), ainsi que par Christian Debize, directeur de l’Ecole nationale supérieure d’art de Nancy.

    Réunis devant l’édifice entouré de palissades, les manifestants ont été rejoints par Marc Saint-Denis, conseiller municipal à Vandœuvre, désireux d’exprimer lui aussi son attachement à l’ancien de magasin de fleurs et à son architecte, Maurice Baier, décédé au début de l’année, auquel il a rendu un vibrant hommage. « Il est totalement impossible que ce bâtiment ne trouve pas d’avenir », insiste Gilles Marseille, maître de conférences à l’Université de Lorraine, Docteur en histoire de l’architecture du XXe siècle. « S’il semble austère vu de l’extérieur, à l’intérieur, il est vraiment exceptionnel. Il est dans le courant de l’architecture organique, par la recherche de fluidité des circulations, l’emploi de formes courbes et l’usage de matériaux naturels laissés bruts. On voit bien que Maurice Baier s’est inspiré des œuvres des architectes américains Franck Lloyd Wrigtht et Bruce Goff. Nous avons aujourd’hui l’assurance que si ce bâtiment n’est pas démoli, il bénéficiera du label Patrimoine architectural du XXe siècle. » Ce que confirme Jean-Pierre Crevoisier, administrateur de l’association AMAL. « On ne peut pas accepter que la municipalité laisse démolir un tel chef-d’œuvre. On engagera des discussions avec les associations, les professionnels pour lui redonner un nouvel emploi. » Pour que le grand public puisse prendre la mesure de ce patrimoine, Nicolas Depoutot, architecte, a pris soin de coller des photos montrant l’intérieur du bâtiment sur la palissade donnant sur l’avenue du Général-Leclerc.

    Le comité de défense, par la voix d’André Vaxelaire, professeur émérite de l’Ecole nationale supérieure d’architecture, a promis « de ne rien lâcher pour empêcher la destruction du bâtiment », tout en soulignant qu’un courrier adressé à la ville et à la Métropole du Grand Nancy n’avait toujours pas reçu de réponse. Il a invité les défenseurs de l’ancien magasin de fleurs Christophe à revenir plus nombreux encore sur le site, jeudi 18 août. Le comité de soutien a, par ailleurs, lancé une pétition en ligne sur sa page Facebook « Nancy : Patrimoine moderne en extrême danger 2 ! ».

    [d'après Est Républicain]

  • Décès de Jean-Paul Marchal, l'imagier d'Epinal

    Jean-Paul Marchal dans son atelier lors de notre rencontre avec Jean-Marie Cuny et Philippe Bajolet le 22 août 2015, un an jour pour jour avant son décès... [cl. ©H&PB].

    Nous avons appris le décès de l’imagier spinalien  de renom Jean-Paul Marchal. L’homme dont les racines vosgiennes sont en Haute-Meurthe, est né en 1928.

    Il a passé une enfance heureuse en Alsace où son père était gendarme. Expulsé en 1940 par l’envahisseur, les aléas de la guerre le mènent dans la région lyonnaise et en Haute-Savoie. De retour dans les Vosges en 1946, il fait toute sa carrière d’instituteur à l’Ecole Saint-Goëry d’Epinal, s’inspirant beaucoup sur le plan pédagogique des méthodes actives. Instructeur, puis chef de stage à l’UFCV de 1946 à 1978, le jeune instituteur fonde la délégation départementale de l’UFCV avant de devenir président de l’union régionale.

    Passionné par les arts plastiques depuis toujours, Jean-Paul Marchal suit en auditeur libre à l’école des Beaux-arts, pendant quatre ans, un cycle de formation à la typographie et aux techniques d’impression. En 1980 il crée l’Atelier du Moulin, voué à la sauvegarde de la tradition typo et à la création artisanale d’images gravées sur bois. Artiste reconnu, passionné, l’ami et partenaire de l’Imagerie d’Epinal anime durant plus de cinquante ans fêtes, stages, expositions, ateliers scolaires, démonstrations, en France et à l’étranger.

    Marié en 1954 avec Claude Grandmaire, infirmière, chef de chœur à la Basilique Saint-Maurice, qu’il a eu la douleur de perdre en 2008, Jean-Paul Marchal a partagé avec sa chère épouse plus de 50 ans de bonheur et des décades de passion et de créativité au service de l’art, du chant et de la cité.

    Ils ont parcouru avec leurs amis, des années durant, GR, routes et chemins de France et d’Allemagne, y compris sur les pas de Saint Jacques de Compostelle.

    Père de cinq enfants, grand-père comblé de treize petits-enfants, arrière-grand-père de deux garçons, entouré d’un nombre incalculable d’amis, d’artistes, d’amateurs de gravures, celui qu’on appelait « l’imagier du Moulin », Chevalier dans l’Ordre national des Arts et des Lettres, médaillé d’honneur de la jeunesse et des sports, s’est éteint ce 22 août 2016 entouré des siens.

    Ses obsèques auront lieu ce jeudi 25 août à 10h30 à la basilique Saint-Maurice à Epinal.

    RIP+

  • Nancy : le projet de rénovation du Musée lorrain contesté

    La proposition de Françoise Hervé conserve les anciens bâtiments des écuries du XVIIIe s. [cl. ER]

    Lauréat du concours d'architectes il y a trois ans, le cabinet Dubois & Associés a dû fortement corriger son projet pour le Musée Lorrain de Nancy. Le Ministère de la Culture souhaite conserver le fameux mur de Balligand (construit entre 1752 et 1755). Certains défenseurs du patrimoine sont beaucoup plus critiques sur ce projet à 43 millions d'euros.

    "Vieillot", "mal éclairé", "poussiéreux", "illisible"... n'en jetez plus. Sans même parcourir les salles, il suffit de consulter le livre d'or des visiteurs à l'accueil du musée. Tout le monde est d'accord : il faut rénover le Musée Lorrain. Mais entre le Palais des Ducs de Lorraine et l'espace Stanislas, le site est sensible.

    Le projet est dans les cartons de la municipalité depuis vingt ans. En 2013, un concours d'architecture attribue le chantier au cabinet parisien Dubois & Associés, pour le "musée-promenade" voulu par la ville. L'architecte propose la démolition des bâtiments qui séparent la cour du musée des jardins du Palais du Gouvernement. En lieu et place, une barre de verre abrite l'entrée du musée (en partie enterré), tout en autorisant la circulation entre les deux espaces verts, désormais publics.

    Les défenseurs du patrimoine, à Nancy mais aussi à Paris, se mobilisent. La démolition du mur à pilastres de Stanislas, et de l'écurie attenante (plus tardive), ne passe pas. Quand à la halle de verre, elle est jugée "d'une effrayante banalité" par les uns... d'autres refusant, par principe, toute construction nouvelle sur un site sacralisé.

    Consulté, le ministère de la Culture préconise en mai dernier de garder le mur de Balligand, partie de l'ensemble XVIIIe classé par l'UNESCO. L'architecte se remet au travail. Gymnastique délicate : il faut tenir compte des observations, tout en respectant l'essentiel des choix validés par le concours de 2013. Visiblement très accommodant, il propose deux adaptations du projet.

    Dans cette version, appelée B, la halle de verre perd un quart de sa longueur et se déplace dans la cour du musée, à 3 m 50 du mur restauré. Les deux portails permettent la circulation entre les deux jardins et l'accès au musée par l'arrière, conformément au souhait de la ville. 

    Mais Philippe-Charles Dubois va même au-delà des prescriptions du ministère, en proposant cette deuxième variante, appelée A : ici on garde non seulement le mur, mais l'écurie qui y est adossée, reconvertie en hall d'entrée du musée. Le bâtiment de verre, réduit à pas grand-chose, accueille les animations pédagogiques. Entre les deux, un troisième portail. Un projet qui devrait calmer les ultras opposés à la démolition de cette écurie pourtant assez banale.

    Il faut dire que le débat est animé sur internet, dans la presse locale et, semble-t-il au sein même de l'équipe municipale... Françoise Hervé, adjointe au Patrimoine, a pris son pinceau pour publier une proposition très patrimoniale dans l'Est Républicain : elle propose de conserver les deux ailes historiques maçonnées réaménagées et d'aménager au centre un accès en verre. Une proposition qui satisfaire les partisans de la conservation des bâtiments anciens... Et la maîtrise des dépenses publiques !

    Les deux variantes proposées sont exposées à l'accueil du Palais des Ducs de Lorraine-Musée lorrain, en Grande Rue. Un "livre blanc numérique" est ouvert jusqu'au 18 septembre. Les Nancéiens (et les autres) pourront y donner leur préférence. La variante retenue sera présentée le 3 octobre aux Monuments Historiques pour validation.

    Et sauf nouveau contretemps, la "pyramide du Louvre" lorraine devrait être livrée... en 2023.

    [d'après France 3 Lorraine]

  • Liffol-le-Grand (88) : la chapelle Notre-Dame du Bois-le-Comte en pleine rénovation

    La chapelle du Bois-le-Comte se situe au sud de la butte témoin du massif, à 1 km au Nord-Est de Liffol.

    Depuis 2013, l’association Gacvie réhabilite le site dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine historique et naturel, celle-ci est insérée dans un environnement et un panorama magnifiques qui permettent de voir toute la ville de Liffol ainsi que la large vallée de la Saônelle en amont jusqu’à Prez-sous-Lafauche.

    La chapelle qui se trouvait initialement au cimetière communal appartenait à la famille Buron, qui en fit cadeau à la commune. Le terrain appartenait à l’évêché de Saint-Dié. Le démontage et le remontage ont été effectués en 1946-1947 par les Liffolois, les habitants érigeant cette chapelle votive à la Vierge Marie, sous le vocable de Notre-Dame du-Bois-le-Comte, en reconnaissance de la protection du village et des prisonniers pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Actuellement, les travaux de rénovation extérieurs continuent et font suite à ceux déjà effectués comme le nettoyage du toit, des murs extérieurs dont la façade, la peinture des portes et l’élagage pour aérer le pourtour de la chapelle. Reste à faire quelques remplacements de tuiles, des joints de ciment pour neutraliser d’éventuelles infiltrations, poser une deuxième couche de peinture ainsi qu’une première sur les barreaux des fenêtres. Il faudra aussi reblanchir la tête et les mains de la statue de la Vierge.

    L’autel en marbre à l’intérieur de la chapelle a lui aussi subit un grand nettoyage : vert, recouvert de salpêtre il a retrouvé sa beauté il y a deux ans, les adhérents du Gacvie s’ingéniant à décaper l’ensemble. Les vitraux, vandalisés depuis des années malgré les grilles de protection, ont été recouverts par du vitrage neutre car comme partout, l’argent est le nerf de la guerre et les rénover coûterait bien trop cher à l’association.

    Pour permettre un accès plus facile aux randonneurs, le chemin menant à l’orée du bois a été aplani. Un fauchage automnal permettra de protéger les orchidées et toute la flore remarquable du site. Pour l’instant, le chemin a été fauché au centre du terrain pour accéder à la chapelle où les visites sont libres jusqu’au 6 novembre. L’autel est bien visible de l’extérieur.

    Le fléchage du site et d’un circuit de randonnée est en cours. Les visiteurs peuvent stationner leurs véhicules sur le parking du cimetière, le début du chemin (distant d’environ 200 m) ne disposant pas de place de stationnement.

    [d'après Vosges Matin]

  • Grand (88) : fin des fouilles de la rue du ruisseau

    A Grand, les archéologues bénévoles ont mis les bouchées doubles avant la fin du chantier de fouilles de la rue du ruisseau. Après six ans de labeur, les découvertes sont nombreuses et riches et beaucoup d’objets et vestiges ont été exhumés.

    Quand ils ont commencé à gratter le sol, ils ne s’attendaient pas à découvrir de telles merveilles : à Grand, les fouilles archéologiques rue du ruisseau se sont achevées fin juin, après avoir livré aux chercheurs des trésors insoupçonnés.

    Si la rue du ruisseau a été investie par les pelles, les pioches et autres truelles, ce n’est pas par hasard. Plusieurs facteurs faisaient de ce lieu un potentiel quartier important de l’antique cité. « Tout d’abord, explique Thierry Dechezleprêtre, responsable de la fouille et conservateur en chef du patrimoine, la rue du ruisseau est construite parallèlement aux anciens remparts d’Andesina (nom latin de Grand), dont on trouve encore des vestiges dans les caves des habitations. Ensuite, il existe une source sous l’église Sainte-Libaire, appelée résurgence en géologie, ainsi qu’un caniveau trouvé dans une maison voisine, qui laissait supposer que l’eau s’écoulait par là. » Ce qui a été vérifié.

    En effet, première découverte, un important aqueduc, hier enseveli sous environ 2,5 mètres de terre, mais dans l’Antiquité situé au ras de la chaussée. « La question que nous nous sommes alors posée était de savoir s’il transportait de l’eau propre ou de l’eau sale » , confie le conservateur. « Grâce à l’analyse des concrétions, nous savons maintenant que c’est de l’eau propre qui circulait, probablement le supplément d’eau venant à la fois de la résurgence et de la surface était capté par ce conduit. »

    « Puis nous avons trouvé la façade d’un bâtiment », explique le responsable de la fouille. Et après dégagement des vestiges de ce mur, il s’est avéré qu’ils s’agissait des restes d’une grande galerie (plus de 40 mètres de long), qui se situait devant d’immenses thermes. Sur le site, des fragments de riches marbres venus d’Orient ont été trouvés. « Ces thermes fonctionnaient probablement avec l’amphithéâtre », raconte Thierry Dechezleprêtre, « car les bains publics étaient des lieux de socialisation essentiels. »

    Rebondissement, avec la suite des fouilles, un deuxième complexe a été trouvé, antérieur au précédent. Marion Legagneux, responsable du sondage 2016, raconte : « Pour construire les thermes que l’on a découverts, il semble qu’il y a eu un nivellement des bâtiments antérieurs. Pas dans une volonté de récupération, mais simplement pour faire place neuve. » Là aussi, les précédents occupants étaient probablement extrêmement riches, peut-être était-ce déjà des thermes, puisque des quantités importantes de tesselles (petits carreaux de mosaïques) et même des fragments de verres de fenêtres, qui étaient à l’époque un immense luxe, ont été découverts. Des objets trouvés sur place témoignent aussi, selon Maxence Pieters, de la présence probable dans un rayon de 100 m d’une sorte de zone artisanale antique, avec un cordonnier, un atelier de tabletterie…

    Les vestiges seront visibles jusqu’aux Journées du patrimoine des 17 et 18 septembre 2016.

    [d'après Vosges Matin]

  • L'Assomption fêtée à Notre-Dame de Bermont (Vosges)

    L'ermitage Notre-Dame de Bermont à Greux (88) a accueilli de nombreux fidèles pour la fête de l'Assomption de la Vierge Marie.

    Depuis la restauration de l'ermitage de Bermont par la famille Olivier, l'Assomption de Marie est solennellement fêtée chaque 15 août. Cette année, la messe dite pour la vocation chrétienne de la France a été chantée par l'abbé Jacques Olivier, prêtre de la Fraternité Saint-Pierre qui assure actuellement son ministère pastoral à Lourdes, dans la chapelle où Jeanne d'Arc venait chaque samedi prier et faire brûler des cierges devant l'image de la Vierge. À la fin de l'office, la cloche de la chapelle a sonné « pour la France » selon la demande expresse de la conférence des évêques.

    Après le pique-nique partagé dans une excellente ambiance à l'ombre du frêne multi-centenaire qui orne le parc de l'ermitage, la procession en l'honneur de Notre-Dame a mené les fidèles au reposoir installé à l'orée de la forêt puis devant la statue de Jeanne d'Arc. L'abbé Olivier y a rappelé les propos du pape Pie XI dans sa déclaration officielle de 1922 consacrant la France à la Mère du Sauveur : « Marie, sous le titre de son Assomption dans le Ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France. »

    Au retour à la chapelle, le salut au Saint-Sacrement présidé par les abbés Olivier et Thomassin, a permis aux fidèles de se recueillir et de prier aux intentions de la France.

     * * *

    A propos de la fête de l'Assomption... De la part d'un lecteur belge :

    "On vient de célébrer l'Assomption. A travers cette fête, les chrétiens peuvent déjà entrevoir leur avenir éternel. Un mot me revient à l'esprit. Albert Voisin, l'un des cinq témoins des apparitions de la Vierge Marie à Beauraing, m'a dit un jour : "Quand on a vu un coin du ciel, il est très difficile de rester dans la brume d'ici-bas". Dans le même sens, sainte Bernadette Soubirous confiait : "Qu'elle était belle ! Si belle que quand on l'a vue, il tarde de mourir pour la revoir". Voilà ce que nous avons besoin d'entendre. Cette vie n'est supportable que s'il en est une autre dans l'Au-delà, écrivait André Frossard. "Car notre véritable patrie est dans les cieux, d'où nous attendons comme sauveur Notre Seigneur Jésus-Christ, qui transformera notre corps humilié pour le rendre semblable à son corps de gloire" (St Paul, épître aux Philippiens). Impossible de taire une telle espérance !"

    Jean-Pierre Snyers

    4190 Ferrières (Belgique)

  • Fête de l'Assomption à Sion

  • Faïences anciennes à Magnières (54)

    Jusqu'au 28 août, des pièces rares et exceptionnelles viennent s'ajouter aux collections permanentes de faïences anciennes situées dans l'espace d'exposition de l'atelier-galerie de l'ébéniste d'art Bertrand Schuhmacher à Magnières (54) : ainsi cette station de chemin de croix en faïence de Saint-Clément. C’est la seconde fois depuis sa réalisation que cette pièce unique est présentée en public. La première fois, elle le fut sur le stand de la manufacture de Saint-Clément à l’Exposition Universelle de Paris en 1878 avec les stations 6 et 14. Depuis, elle était conservée dans la famille des anciens propriétaires de la manufacture au XIXe siècle.
    Apparue en vente publique à Paris en 2014, elle a rejoint aujourd’hui une collection privée.

    La scène de la condamnation de Jésus, telle que décrite dans les Evangiles, montre au centre Jésus maintenu par des gardes romains munis de lances, et à gauche Ponce Pilate gouverneur et procureur de la Judée, non convaincu de la culpabilité du Christ, prend de l’eau, se lave les mains, et ordonne sous la pression de le livrer au peuple, représenté à droite, afin qu’il soit crucifié. A remarquer que le peintre a ajouté à la scène deux personnages se tenant derrière Ponce Pilate dont l’un tient une pancarte sur laquelle figure l’inscription SPQR, initiales de la devise « Senatus populus que romanus » signifiant « le sénat et le peuple romain ». Plus encore que tout autre symbole, ces quatre lettres représentent le pouvoir politique romain dont Ponce Pilate était le représentant.

    Entourée d’un encadrement de style gothique, l’œuvre polychrome d’une grande finesse d’exécution est signée Uriot.A. comp pinx et sculp en bas à droite. Aimé Uriot, né à Rosières-aux-Salines en 1852, est un des peintres les plus talentueux de la manufacture au XIXe siècle. La mention « comp pinx et sculp » qui suit la signature laisse supposer que c’est également Aimé Uriot qui a composé la scène et sculpté le modèle ayant servi pour la réalisation du moule.

    Le moule sera réutilisé en 1893 et 1894 pour réaliser les 14 stations du chemin de croix de l’église de Saint-Clément toujours visibles aujourd’hui, mais seuls les encadrements sont polychromes, les scènes de la Passion étant peintes en camaïeu gris, elles sont signées d’Eugène Riehl, autre grand peintre de la manufacture de Saint-Clément au XIXe siècle. Riehl s’inspirera pour la première station de l’œuvre de Uriot (mise en scène et personnages identiques avec de petites variantes), mais en la simplifiant (personnages en moins et suppression de certains détails).

     

    ‡ A voir jusqu'au 28 août, du mardi au dimanche inclus, à l'Atelier-Galerie Bertrand Schuhmacher, 1 bis rue de l'église, 54129 MAGNIERES. Entrée libre.