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  • Nancy : de nouvelles plaques pour l'obélisque de la place Carnot

  • Revue VMF : dossier "Metz, carrefour de l'histoiree

    La revue des Vielles Maisons Françaises propose dans son numéro de janvier 2016 un dossier sur la ville de Metz.

    Plusieurs articles nous font découvrir - ou redécouvrir - la richesse et la diversité du patrimoine messin :

    - Moyen Âge et Renaissance, les atours d'unes république patricienne, par Pierre-Edouard Wagner
    - La Porte des Allemands, sentinelle sur la Seille, par François Roth
    - Une maison canoniale devenue hôtel particulier, par Florence Amiaux-Lallement
    - Une forte empreinte : catholiques, juifs et réformés, par Philippe Hoch
    - "Metz défend l'Etat" : quinze siècles de fortifications, par François Roth
    - Monuments de 1870 : un patrimoine fragile, par François Hoff
    - La gare centrale, un manifeste impérial, par Christiane Pignon-Feller
    - La nouvelle ville au bonheur des styles, par Christiane Pignon-Feller
    - Vitraux modernes en pleine lumière, par Marie-Antoinette Kuhn-Mutter
    - Epargnée, sinistrée, réveillée : la force d'une ville, par Jean-François Michel

     

    ‡ La revue VMF est disponible sur le site de l'association www.vmfpatrimoine.org

  • Mousseline la Sérieuse

    En 1850, la duchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette de Lorraine-Habsbourg, entreprend, au couchant de sa vie, de raconter la singulière histoire qui est la sienne.

    Née en 1778, la jeune princesse mène une enfance heureuse au château de Versailles. Mais le 14 juillet 1789, son univers bascule dans les ténèbres de la nuit révolutionnaire. Commence alors pour la famille de France et pour Marie-Thérèse Charlotte un parcours tragique. Son père, sa mère, sa tante sont décapités, son dernier frère, Louis XVII, meurt peu après de mauvais traitements. Unique survivante de la prison du Temple, son avenir sera ponctué de deuils, d'exils et de trop éphémères bonheurs.

    D'une plume délicate et poignante, Sylvie Yvert se glisse dans le personnage de Madame Royale et donne voix à cette femme au destin hors du commun qui traversa les événements avec fierté et détermination. Une belle plongée dans cette histoire de France méconnue et déformée par les tenants de "l'historiquement correct".

    Un roman historique à lire absolument !

     

    ‡ Mousseline la Sérieuse, Sylvie Yvert, éditions Héloïse d'Ormesson, 2015, 333 p. (18 €).

  • Toul la petite évêchoise : une ville de Lorraine à la fin de l'Ancien Régime

    Fruit d'un long et patient travail dans les archives, cet ouvrage permet au lecteur d'approcher la vie quotidienne des toulois et du pays toulois avant les grands bouleversements apportés par la Révolution dont le plus important fut la disparition de l'évêché, des congrégations religieuses, des abbayes et les transferts massifs des propriétés de l'Eglise vers la bourgeoisie et la paysannerie aisée.

    Entré sous la protection du royaume de France depuis 1552, Toul est l'un des Trois Evêchés avec Verdun et Metz. Si sa fonction administrative est limitée, sa fonction militaire est bien réelle. Une garnison royale apporte un peu d'animation et ses officiers qui viennent d'ailleurs, à défaut de combattre car aucun ennemi ne menace la ville, s'ennuient un peu et se laissent parfois aller à ces Liaisons dangereuses que raconte l'un d'eux, Choderlos de Laclos.

    Ville d'Eglise, Toul est alors depuis un millénaire une cité épiscopale dans laquelle l'évêque doit compter avec les chanoines d'un chapitre richement pourvu et laisser une totale liberté aux grandes abbayes propriétaires d'une parties des vignes, des terres et des forêts des environs. La fondation récente du diocèse de Nancy ampute celui de Toul d'une partie de son territoire, ce que beaucoup d'habitants perçoivent comme un signe de déclassement de l'antique cité des Leuques.

     

    ‡ Toul la petite évêchoise. Une ville de Lorraine à la fin de l'Ancien Régime, Jean-Paul Aubé, éditions des Paraiges, 2015, 177 p., ill. (15 €).

  • Tignécourt (88) : 10èmes Rencontres Natur'images les 9-10 avril 2016

  • "Un scout de France dans la Grande Guerre" : spectacle des Europa Scouts au château de Ville-au-Val le 23 avril 2016

  • Nancy : l'obélisque de la place Carnot à nouveau paré de ses plaques

    A son origine, en 1896, l'obélisque de la place Carnot comptait un groupe sculpté en bronze représentant "La Force et la Paix", ainsi que quatre plaques en bronze. Celles-ci indiquaient, entre autres, le nom du président Sadi Carnot, ainsi que celui du grand-duc Constantin de Russie, qui s'étaient rencontrés à Nancy en 1892, ce qui avait abouti à la signature de l'Alliance franco-russe l'année suivante. A la mort de Sadi Carnot, en 1894, Nancy a donc décidé d'ériger, au nom de la Lorraine, un monument pour la paix des peuples, rendant hommage à ces deux hommes et à leur rencontre historique à Nancy.

    Malheureusement, tous les éléments décoratifs de l'obélisque ont disparu sous l'Occupation sans jamais être retrouvés. Mais depuis le 16 janvier, c'est chose réparée puisque quatre belles plaques en pierre de lave émaillée ornent à nouveau le monument. Fidèles aux plaques d'origine, elles citent, en plus des deux hommes, les trois départements lorrains de l'époque (dont la Moselle ne faisait pas partie) et le nom des chefs-lieux et des sous-préfectures de l'époque.

    Elles ont été inaugurées par le maire et plusieurs élus dans le cadre de l'exposition "L'Ecole de Nancy face aux questions politiques et sociales de son temps" présentée au musée des Beaux-Arts de Nancy.

  • Le nom de Dieu est Miséricorde

    Dans le premier livre signé de sa main, Sa Sainteté le Pape François dialogue de façon simple, intime et personnelle avec chaque femme et chaque homme de la planète.

    A travers son expérience personnelle de prêtre, il aborde la question de la miséricorde, thème central de son enseignement et de son témoignage.

    Il explique pourquoi l'Année Sainte extraordinaire qui lui tient tant à cœur devrait parler à toutes les âmes - à l'intérieur de l'Eglise universelle mais aussi au-dehors - qui recherchent un sens à la vie, un chemin de paix et de la réconciliation, une guérison des blessures physiques et spirituelles.

    Ce texte est la synthèse de son enseignement et de son pontificat. Chaque page de l'ouvrage vibre du désir du Saint-Père de toucher les âmes en quête de Dieu. Pour lui, priorité doit être donnée à cette humanité, inquiète et souffrante, qui demande à être écoutée et non repoussée : les pauvres, les exclus, les prisonniers, les prostituées, les divorcés, les homosexuels... Il insiste notamment à travers des souvenirs de jeunesse et des épisodes émouvants de son expérience de pasteur d'âmes, sur le fait que l'Eglise ne doit fermer la porte à personne.

     

    ‡ Le nom de Dieu est Miséricorde, Pape François, entretien avec Andrea Tornielli, Robert Laffont éditeur-Presses de la Renaissance, 2016, 168 p. (15 €).

  • Lorsque Bleurville fêtait saint Maur

    [L'Abeille]

  • 223ème anniversaire de l'exécution du roi Louis XVI

    In memoriam,

    Sa Majesté Louis XVI, roi de France,

    exécuté le 21 janvier 1793 à Paris

    par des terroristes révolutionnaires

    en haine de la royauté et de Dieu

    RIP+

  • Vivre à l'arrière du front dans les Vosges en 1914-1918

    L’éditeur Yann Prouillet aux côtés d’Anne Peroz qui signe un ouvrage de référence sur la vie des civils en 1914-1918.


    Au lendemain de la défaite de 1870, les Vosges se trouvent en première ligne face à l’Allemagne. Avec le déclenchement des hostilités, le département va devenir un théâtre de guerre. Les conséquences seront multiples au plan humain, social, économique et militaire. Férue d’histoire, Anne Peroz a choisi, dans le cadre de son cursus à la faculté de droit, de préparer sa thèse sur la vie et les problèmes juridiques des populations civiles à l’arrière du front dans le département des Vosges pendant la Première Guerre mondiale.

    « L’expérience combattante de la guerre 14-18 a souvent été abordée, mais il n’en est pas de même de la vie des civils et de leur contribution à l’effort de guerre. Pourtant, en 14-18, cet effort est sans précédent : 14-18 est en effet le premier conflit total, mené aussi contre et avec les civils. » Le tribut payé par la population est très lourd. Avec le conflit et la mise en place d’un régime d’exception, la vie des civils n’est plus la même. Anne Peroz illustre ces bouleversements survenus au quotidien.

    « A la mobilisation, on fait la chasse aux embusqués et aux déserteurs, on évacue les « bouches inutiles » du camp retranché d’Epinal. La mobilisation de masse entraîne la désorganisation des administrations et des services, et, l’homme absent, la femme acquiert temporairement certaines responsabilités dans la gestion des affaires ; elle devient chef de famille, et une conduite irréprochable est exigée d’elle. »

    L’intérêt de la Défense nationale prend le pas sur l’intérêt particulier à l’arrière-front dans la zone des armées. « La cohabitation entre civils et militaires n’est pas toujours aisée. L’industrie vosgienne travaille à plein régime pour l’effort de guerre ; on compte bien sûr des grèves, mais le climat social reste calme dans les Vosges pendant les quatre années de guerre. Le territoire est quadrillé par l’autorité militaire ; le contrôle de la circulation et de la correspondance permet de faire la chasse aux suspects. Au niveau de la presse, censure et propagande s’activent. »

    Dans ce contexte hors norme, Anne Peroz s’est rendu compte que la population avait adhéré sans faillir au cours de ces années. « Chaque civil avait son rôle pendant la guerre : le maire, symbole de l’autorité de l’Etat à quelques kilomètres du front, l’instituteur, auxiliaire de la propagande patriotique, la mère de famille, support du foyer, la femme, aux champs et à l’usine, l’enfant, la relève, qui doit savoir se montrer reconnaissant car c’est pour son avenir que l’on se bat. »

    De nombreux fonds et documents jusque-là non exploités ont été consultés à l’appui de ses recherches. « Ma thèse est destinée à tous les publics… Je m’appuie beaucoup sur des exemples concrets tirés des archives, le langage est clair, l’ouvrage est bien illustré et touche donc le plus grand nombre ; il raconte une « histoire », celle de l’épopée des civils vosgiens pendant la Première Guerre mondiale. » Actuellement maître-assistante en histoire du droit à l’Université de Lausanne, Anne Peroz devrait présenter son travail lors de plusieurs conférences proposées aux Archives départementales d’Epinal, à la Société d’émulation et à la Société philomatique vosgienne de Saint-Dié.

    [d'après Vosges Matin]

     

    ‡ Vivre à l’arrière du front, Vosges 1914-1918, 440 pages, ill. (25 €) est disponible chez Edhisto, 146 rue de la Creuse, 88420 Moyenmoutier, et sur Internet : www.edhisto.eu

  • Prédication et prédicateurs en ville aux XVIe-XVIIIe siècles dans l'Est de la France

    Figure familière et populaire, le prédicateur est déjà omniprésent en ville à la fin du Moyen Âge. Pourtant son importance ne cesse de croître au temps de la Réforme catholique : jamais le monde urbain n'en a dénombré autant ; aux rendez-vous habituels s’ajoutent d’autres cycles saturant l’espace et le calendrier ; tous les sanctuaires s’équipent d’une chaire à prêcher ; les commanditaires les gratifient et les honorent. Les réguliers, mendiants et récents, continuent à régner sur la prédication, mais les évêques assument aussi cette charge, parfois personnellement, assistés du chanoine théologal partout institué et d’un clergé paroissial compétent.

    Au-delà du passage de ténors de la chaire, chaque ville possède désormais ses orateurs reconnus, soutenus par les institutions locales. Pour tous, la question de la formation et de l’efficacité est cruciale, comme en attestent les nombreuses notes d’auditeurs. Destinés à un public dévoué, les meilleurs discours connaissent une seconde vie grâce à l’impression. Enfin, si la principale mission du prédicateur consiste à instruire, il est encore un acteur de son temps. Sa voix est mobilisée au service des combats et débats (affrontements confessionnels, jansénismes, politique de concorde et de pacification) qui animent les cités.

    Prenant appui sur un vaste corpus archivistique conservé dans dix grandes villes de la France de l’Est - et de la Lorraine en particulier - entre 1550 et 1790, cette étude contribue à la connaissance renouvelée des oralités religieuses.

    Stefano Simiz est professeur d'histoire moderne à l'Université de Lorraine, spécialiste du fait religieux.

     

    ‡ Prédication et prédicateurs en ville XVIe-XVIIIe siècles, Stefano Simiz, Presses universitaires du Septentrion, 2015, 352 p., ill. (29 €).

  • 'Le Pays Lorrain' de décembre 2015 est paru

    Le numéro 4/2015 du Pays Lorrain, la revue du Musée Lorrain et de la Société d'histoire de la Lorraine, est paru.

    Au sommaire :
    - le trésor de Monneren et le "triangle d'or" mosellan du VIe siècle, par Alain Simmer
    - le négoce entre la Lorraine et l'Espagne : l'exemple de Simon Sallet au XVIIe siècle, par Marie-Françoise Michel
    - la noblesse de Bar-le-Duc au XVIIIe siècle (1698-1791), par Jean-Paul Streiff
    - le lorrain tel qu'on le parle, par Dominique Flon
    - Dossier "800ème anniversaire de la fondation de l'Ordre des Dominicains" :
        * l'Ordre des Prêcheurs en Lorraine, par Martine Tronquart
        * pastorale et dévotions dominicaines en Lorraine aux XVIe-XVIIIe siècles, par Stefano Simiz
        * échanges épistolaires du Père Lacordaire avec les notables nancéiens, par Raymonde Riff
        * Madonna della Quercia, des vignes du Latium à la Province de France, par Mireille-Bénédicte Bouvet
    - Chronique du patrimoine : "Quand les Lorrains vendaient leur patrimoine..." : articles sur le petit patrimoine vernaculaire lorrain jeté ou vendu, sur le masque de Conflans disparu, sur le dépeçage du château de Lannoy, sur la vente du cloître de Froville, sur la vente de patrimoine mobilier meusien entre 1960 et 1980, sur le marché de Vierges lorraines du XIVe siècle

    ... Et les rubriques habituelles : la chronique régionale, la vie du Musée, la recension des livres et des revues régionales.

     

    ‡ La revue Le Pays Lorrain est en vente à l'accueil du Musée Lorrain à Nancy ou sur abonnement (39 €, 4 numéros) en adressant son règlement et ses coordonnées postales à : LE PAYS LORRAIN, PALAIS DES DUCS DE LORRAINE, 64 GRANDE RUE, 54000 NANCY

  • Pour Dieu et le Roi avec Stofflet

    Ce petit ouvrage est avant tout l'histoire d'un brave parmi les braves, d'un Lorrain parti sur les terres vendéennes afin de combattre pour son Dieu et son souverain, histoire racontée avec simplicité aux enfants. Il s'agit de l'histoire du général Nicolas Stofflet.

    Dans ce livre s'exprime la voix du peuple de Vendée derrière un général venu de Lorraine qui, lui-même, était issu du peuple. Peuple et hommes de guerre savaient, comme leurs généraux, défendre avec légitimité une famille, une ferme, un village, un prêtre. Ils n'étaient pas particulièrement aguerris au métier des armes, mais ils étaient animés d'une grande foi et d'une grande sincérité.

    Pour Dieu et le Roi avec Stofflet transmet aux jeunes générations un esprit, une foi, une conviction qui furent ceux partagés par Nicolas Stofflet, mort sous les balles de la république pour avoir trop aimé son pays, son Dieu et son roi.

    La Lorraine et la Vendée commémorent cette année le 220ème anniversaire de la mort de Nicolas Stofflet. Ce modeste ouvrage veut en rappeler le souvenir.

     

    ‡ Pour Dieu et le Roi avec Stofflet, Brigitte Lundi, éditions Les Petits Chouans, 2015, 77 p., ill. (12 €). Disponible sur www.petits-chouans.fr

  • Quand Bleurville fêtait saint Maur...

    Nous étions au mitan de l'hiver. Et en ces années 1720, la saison était particulièrement rude ! La paroisse s'apprêtait à fêter son saint patron secondaire, saint Maur, le protecteur de l'église prieurale bénédictine. Celle-ci trônait encore au centre du bourg, reste de splendeur de l'antique abbaye fondée vers 1030 par les comtes de Toul.

    Le prieur de Varangéville était arrivé au village voici quelques jours par la grande route de Nancy quittée au Haut-de-Salin, et par des chemins forestiers encombrés de neige – un dicton populaire à Bleurville ne disait-il pas qu'"à la Saint Maur l'hiver s'arrête ou reprend vigueur" ! – ; il était arrivé en calèche tirée par deux chevaux et accompagné d'un frère bénédictin. Ils étaient attendus par Jean Guéniot, le fermier du prieuré Saint-Maur qui s'empressa de les conduire dans le logis prieural bien chauffé et apprêté par son épouse pour accueillir les hôtes de marque venus pour la fête de saint Maur. Le prieuré de Bleurville n'était plus occupé par des religieux voici déjà bien longtemps, mais les bénédictins de Varangéville, près de Saint-Nicolas-de-Port, envoyaient un prêtre, à l'occasion des grandes fêtes liturgiques, afin d'y célébrer le Saint Sacrifice... et de percevoir les aumônes et redevances diverses pour les biens loués aux habitants !

    Le RP dom Jacques Belhomme, prieur de Varangéville et de Bleurville, fut accueilli par Charles Jullien, le mayeur (maire) élu cette année-là par la communauté villageoise, dans la cour du prieuré bordée par des remises agricoles, l'étable, l'écurie et le colombier qui encadraient eux-même la vénérable église et le prieuré, mêlant allègrement temporel et spirituel. Le village se relevait doucement des terribles années de guerre du siècle précédent : Bleurville avait accueilli plusieurs familles venues de Savoie, de Bourgogne et de Franche-Comté afin de repeupler une Lorraine exsangue. Du travail, il y avait plus qu'un homme pouvait en faire : il fallait défricher des champs, couper les haies, rebâtir les maisons ! L'espoir habitait à nouveau le coeur des Bleurvillois qui avaient vu leur village dépeuplé, leurs maison ruinées, leur prieuré pillé par la soldatesque française et impériale. Des bandes de défricheurs venus du Limousin séjournaient quelque temps au village, y travaillaient dur avant de repartir au pays. Certains célibataires y prenaient femme et s'y sont installés et sont devenus de vrais Lorrains, fiers de leur duc Léopold !

    Le 15 janvier, jour de la fête liturgique de saint Maur, c'est la foule des paroissiens, grossie d'habitants de Nonville, de Monthureux, de Tignécourt, d'Attigny, qui se pressait dans la petite nef de la prieurale afin d'assister à la grand'messe où le clergé présentait à la vénération du peuple les reliques des martyrs Bathaire et Attalein. Cierges et flambeaux éclairaient la nef et tous les regards convergeaient vers le maître-autel où officiait pontificalement dom Belhomme, revêtu de ses plus beaux ornements, assisté comme diacre par l'abbé Duparge, le curé de Bleurville, et comme sous-diacres, du RP Gillot, bénédictin, et de l'abbé Perrey, curé de Provenchères, originaire de Bleurville et fondateur de la confrérie des morts en 1721 en l'église paroissiale. Claude Ragageot, marguillier et chantre de la paroisse, entonnait de sa plus belle voix les antiennes de l'office divin. Le mystère de la messe s'accomplissait dans le recueillement et la vision des dizaines de cannes pendues dans le choeur, ex-voto dérisoires abandonnés là par des infirmes en guise de remerciements pour les guérisons obtenues ; saint Maur étant invoqué localement par les boîteux et autres "accidentés de la vie" depuis des siècles !

    Après la vénération des saintes reliques, on ne s'attardait pas dans la cour du monastère : soupes, potée, volailles, cochonailles, tartes et gaufres, le tout arrosé du vin de pays des coteaux du Cras, attendaient famille et parenté. Malgré quelques petites bisbilles à propos de la répartition des offrandes de messes, le prieur recevait le curé de Bleurville à sa table, avant de reprendre la route de Nancy dans deux jours après avoir dit la messe de Requiem pour les fondateurs du monastère et les défunts de la paroisse. Le village résonnait des réjouissances profanes : le repas rassemblait la famille élargie autour du cochon qui avait été sacrifié quelques jours auparavant. Les réjouissances allaient se prolonger jusque fort tard dans la soirée, interrompues par les incontournables travaux de la ferme. Dans certaines granges, on pouvait même entendre un violoneux qui jouait quelques airs entraînants, invitant la jeunesse à quelques danses endiablées... Mais attention au courroux du curé Duparge qui tonnera en chaire dimanche prochain contre les adeptes de ces danses sataniques.

    Cette évocation historique d'un moment festif de notre village n'est pas qu'une pure invention : ces moments de la fête patronale de saint Maur au début du XVIIIe siècle ont été reconstitués à partir des témoignages laissés dans les archives. Ils se renouvelleront à peu près dans les mêmes conditions jusqu'à la fin du XXe siècle : en effet, la paroisse de Bleurville honorera avec fidélité, son second saint patron – après saint Pierre aux Liens – chaque 15 janvier. Certes, la ferveur religieuse s'émoussa au fil des ans, mais la tradition se perpétua malgré tout jusqu'au début des années 1990 avec le repas familial et le bal populaire.

    Désormais, la fête de saint Maur fait partie des souvenirs et du substrat commun que les anciens racontent avec nostalgie aux jeunes générations accaparées par les futilités matérielles et consuméristes de ce XXIe siècle. La communauté y a sûrement perdu en cohésion et en "vivre ensemble"...

  • La Nuit des témoins à Nancy le 31 janvier 2016 avec l'AED

  • Bleurville (88) : des voeux et des projets

    La cérémonie des vœux de la municipalité a été l’occasion de rappeler les actions engagées en 2015 et d’envisager celles qui marqueront la nouvelle année.

    Les Bleurvillois avaient répondu nombreux à l’invitation du maire, Denis Bisval, pour la cérémonie des vœux qui s’est déroulée à la salle des associations en présence du conseil municipal, de l’adjoint au maire de Nonville et du commandant du centre de secours de la Saône vosgienne.

    Le maire a salué le travail réalisé tout au long de l’année par les employés communaux et les conseillers municipaux qui s’investissent dans la vie communale. Il a encore rappelé le rôle indispensable des associations dans l’animation et la promotion du village, ainsi que celui des acteurs économiques pourvoyeurs d'emplois et d'une image dynamique de la commune.

    La municipalité a profité de cette cérémonie pour présenter les nouveaux habitants à l’assistance et un cadeau de bienvenue leur a été remis.

    Un rapide tour d’horizon des travaux réalisés en 2015 a été effectué : achèvement de la desserte du massif forestier du Neufmont, création du chemin forestier de la Tervelle avec une place de retournement, reconstruction des deux ponts de fer sur le Gras dans la prairie, travaux de voirie au lotissement, remplacement des chaudières à la maison forestière, travaux d’élagage sur le Chêne des Saints, nettoyage de la croix et du monument aux morts au cimetière, déplacement de l’agence postale communale à la mairie...

    Les travaux 2016. – Le projet d’assainissement collectif suivra son cours mais demandera encore du temps en raison des impacts financiers lourds pour la commune. Des travaux de voirie sont programmés ainsi que la clôture du périmètre de protection du château d’eau. « Un projet de réhabilitation et d’accessibilité de la bibliothèque et de son environnement est à l’étude afin d’attirer un public plus large : nous devrions avoir un centre bourg plus accueillant et plus vivant » précise Denis Bisval.

    L’animation du village. – La discothèque route de Nonville a désormais un repreneur et est en cours de réhabilitation ; elle devrait ouvrir ses portes au printemps prochain et permettra l’organisation de fêtes et de soirées sympathiques. Depuis la fermeture de la boulangerie, la création d’un dépôt de pain de proximité est souhaitée par la population : une solution alternative est également à l’étude.

    L’environnement bâti de la commune fera l’objet d’une réflexion : la commission des bâtiments va travailler sur le cas des immeubles abandonnés afin de garantir la sécurité de tous et donner une image plus valorisante du village.

    « Des projets il y en a, ce sont les moyens financiers qui manquent le plus, problématique rencontrée par un grand nombre de collectivités territoriales actuellement » a conclu le maire. « Les dotations de l’Etat diminuant et les subventions départementales et régionales quasiment inexistantes, nous obligent à une gestion plus serrée. » Et de rappeler que si le CCAS a été dissous pour des motifs comptables, le traditionnel repas des aînés sera désormais offert par la commune !

    La cérémonie s’est clôturée par le partage du verre de l’amitié, autour des petits fours offerts par le maire, et l’échange des vœux entre les habitants.

  • La Lorraine perd ses habitants

    L’Insee vient de publier les chiffres de population légale pour 2013. La Lorraine compte officiellement 2 345 197 habitants, soit 4 619 de moins qu’en 2012. La nouvelle région Grand Est regroupe 5 552 388 habitants.

    A l’aube de chaque nouvelle année, l’Insee publie les données officielles de population légale pour la France et pour l’ensemble des découpages administratifs du pays. Ces chiffres, qui reflètent la situation de 2013, font désormais office de référence pour l’ensemble des dispositions législatives et réglementaires qui régissent la vie locale, notamment en matière de finances locales, de vie municipale et de fonction publique territoriale.

    La Lorraine est en perte de vitesse démographique : avec 2 345 197 habitants en 2013 contre 2 349 816 en 2012, soit près de - 0,2 %, notre région a perdu des habitants. C’est un signal extrêmement négatif en matière de dynamisme et d’attractivité.

    la nouvelle grande région prend le relais. Bien qu’en perte de vitesse, la Lorraine constitue la partie la plus peuplée de la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. Elle s’affiche comme la sixième Grande Région française avec 5 552 388 habitants dont 2 345 197 Lorrains, 1 868 183 Alsaciens et 1 339 008 Champardenois. La région Est arrive derrière l’Île de France (11 959 807 habitants), Auvergne-Rhône-Alpes (7 757 595 habitants), Nord-Pas-de-Calais-Picardie (5 987 883 habitants), Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (5 844 177 habitants), et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (5 683 878 habitants).

    La démographie est à l’arrêt. La population lorraine a augmenté de 0,4 % par an entre 1968 et 1975 avant de diminuer faiblement mais régulièrement (- 0,1 % par an) jusqu’en 1990. Cette baisse était due à un fort déficit migratoire (- 0,6 % par an) que l’excédent naturel (+ 0,5% par an) ne parvenait pas à compenser. La région enregistrait plus de départs et de décès que de naissances. La croissance démographique de la Lorraine a pourtant repris à partir de 1999 (+ 0,2% par an jusqu’en 2007, puis +0,1 % jusqu’en 2012) grâce à une réduction des pertes migratoires. Le chiffre 2013 qui vient de tomber inverse la tendance. La fuite migratoire a repris. Le déficit final, proche de 0,2 %, n’a rien de neutre.

    Natalité et mortalité. Les chiffres concernant la natalité en Lorraine ne sont pas excellents. L’indice conjoncturel de fécondité (ICF) s’établit à 1,8 enfant par femme en 2013 dans la région, contre 2 enfants pour la moyenne de la France métropolitaine. Si la fécondité des Lorraines de moins de trente ans est comparable à la moyenne française, celle des Lorraines de plus de trente ans est en deçà de la moyenne. La Lorraine est en queue de peloton dans le classement des régions, juste devant l’Aquitaine, le Limousin et la Corse. Le taux de natalité en Lorraine s’établit à 11,3 naissances pour 1 000 habitants, inférieur à la moyenne nationale de 12,7.

    Le taux de mortalité atteint 9,4 décès pour 1 000 habitants, plus fort que la moyenne française, établie à 8,7.

    Les départements. En matière de population, le département de la Moselle caracole toujours loin devant les autres départements lorrains. Il progresse même légèrement, passant de 1 046 468 habitants à 1 046 873. En revanche, la Meurthe-et-Moselle trébuche. Elle voit sa population se réduire de 733 266 habitants en 2012 à 731 004 en 2013. Les Vosges poursuivent leur glissade en passant de 377 282 habitants à 375 226 et la Meuse suit la même tendance, avec une petite perte, de 192 800 à 192 094.

    Nancy rit, Metz pleure. Selon les derniers chiffres de l’INSEE, Nancy a gagné des habitants entre 2012 et 2013, passant de 105 067 à 106 342, tandis que Metz en perdait, passant de 119 551 à 118 634. Nancy se redresse alors que sa population avait tendance à décliner légèrement depuis 2007.

    Quelles solutions pour sauver la Lorraine ?

    - une politique économique régionaliste active et volontariste : développer son économie en incitant les Lorrains a investir chez eux et ainsi éviter de voir la "matière grise" et notre jeunesse quitter la région

    - une politique familiale et nataliste volontariste : favoriser les familles en incitant les mères ou les pères à élever leurs enfants à la maison en versant un véritable salaire familial

    - valoriser la Lorraine en encourageant la sauvegarde de son patrimoine historique, architectural, paysager, intellectuel et traditionnel.

    Bref, allier modernité et traditions.

    Mais les politiques ont-ils la volonté de sauver notre Lorraine, eux qui ne pensent qu'à faire la course aux mandats électifs et dénigrer nos territoires et les racines de la France...

  • Bruyères (88) : l'aménagement de l'oratoire de la ferme des Anges se poursuit

    [Vosges Matin]

  • Vague de christianophobie en Seine-et-Marne

    Vague de christianophobie durant le week-end des 9 et 10 janvier en Seine-et-Marne.

    L'église Saint-Louis de Fontainebleau a été victime d'un incendie criminel : d'importants dégâts sont à déplorer avec notamment la destruction d'objets classés : la statue de la Vierge de Notre-Dame de Franchard du XIVe siècle, un retable du XVe et un autel du XVIe issu du château de Fontainebleau.

    Par ailleurs, l'église de Veneux-les-Sablons, proche de Fontainebleau, a été partiellement détruite par un incendie accidentel.

    Enfin, la croix de Guise (1563), érigée par la famille de Lorraine-Guise en forêt de Fontainebleau, a été volontairement détruite.

    Les actes de christianophobie en France, ça suffit !

    Il est plus que temps que les autorités publiques prennent des mesures de protection et appliquent des sanctions sévères à l'égard des auteurs de ces atteintes contre la foi chrétienne.

  • le 100ème numéro de La Gazette Lorraine

    La Gazette Lorraine a 25 ans révolus… et l'association CHATEL un peu plus… Ce n'est plus à proprement parler une jeune association, même si nous n'avons pas vu le temps passer, même si celui-ci n'a pas émoussé nos passions, nos enthousiasmes et nos combats !

    Un numéro anniversaire est toujours compliqué à gérer. Faut-il faire comme si de rien n'était, et ne rien changer ? Faut-il au contraire en profiter pour faire une révolution… autre temps, autre mœurs, autre engagements ? Certainement pas !

    Pour notre vingtième anniversaire, nous avions sollicité des artistes, écrivains, photographes, illustrateurs… Ils nous avaient donné leur vision de la Lorraine…

    Nous avons donc choisi de faire ce numéro 100 une revue particulière, tournée vers le bilan, celui de l'association CHATEL et de La Gazette Lorraine. Un numéro qui nous permet de transmettre, des plus anciens aux plus récents de nos lecteurs, notre histoire, nos engagements et nos convictions. Aujourd'hui, les conditions institutionnelles, politiques et sociales ont changé. Une réforme territoriale est en effet en cours en Lorraine qui, comme entité administrative, disparaît au profit d'une grande région pour laquelle le nom est encore à trouver.

    Alors comment faut-il envisager l'avenir de la revue? La Gazette Lorraine aura-t-elle encore un sens demain ? Faut-il proposer désormais une Gazette de la Grande Région ? Ou au contraire, arrêter là notre chemin ? Évidemment non !

    De toutes ces questions nous n'avons pas fait l'impasse au sein de notre comité de rédaction. La Gazette Lorraine restera La Gazette Lorraine car les frontières, les institutions et le sens de l'histoire n'ont jamais gommé ni les territoires, ni les traditions, ni les richesses qu'ils recèlent.

    Loin de nous une idée de repli sur soi. Fidèle à notre engagement de toujours, La Gazette ne défendra pas la vision d'un territoire replié sur lui-même, enfermé, réducteur… Notre vision du patrimoine, de l'environnement, des traditions est au contraire une vision d'ouverture, de connaissance et un engagement.

    Nous continuerons donc à offrir demain une revue fidèle à ce qu'elle a été jusqu'ici… une revue qui continuera à évoluer avec son temps et son époque.

    Nous travaillons depuis quelques moi déjà pour vous proposer un nouveau graphisme, renouveler quelques rubriques ou rendez-vous, intégrer, quand ceci est justifié, un regard et une ouverture vers l'ensemble des territoires de notre nouvelle grande région aussi !

    Ce numéro 100, différent des 99 précédents et de ceux qui lui succèderont, est aussi, l'occasion de poser la question de la pertinence de cette grande région pour laquelle nous avons récemment.

    Aussi, à titre exceptionnel et contrairement à nos habitudes, nous avons sollicité cet automne les élus jusqu'ici en charge des trois exécutifs régionaux, ceux des quatre départements lorrains ainsi que le président du Sillon Lorrain, entité atypique et structurante du territoire majeure !

    Merci à nos abonnés et à nos lecteurs pour la fidélité, le soutien, l'intérêt témoignés tout au long de ces 25 années !

    le directeur de la publication, Stéphane Wieser

    SOMMAIRE :
    • Questions posées aux présidents des régions:Jean-Paul Bachy (Champagne-Ardennes), Philippe Richeret (Alsace), Jean-Pierre Masseret (Lorraine), Patrick Weiten (Moselle), Claude Leonard (Meuse), François Vanson (Vosges)
    • l'Abécédaire de la Grande Région
    • L'Art Nouveau, un engagement
    • Donner à voir, une mission
    • Préserver - Conserver - Restaurer
    • Comprendre l'universel et le local
    • L'environnement, un impératif
    • Les éditions de La Gazette (collections "Tourisme et Patrimoine", "Histoire et Archéologie", "Art et Découverte")

     

    La Gazette Lorraine est une revue trimestrielle disponible sur abonnement (15 €). Envoyez vos coordonnées postales et votre règlement par chèque à l'ordre de "CHATEL" à : LA GAZETTE LORRAINE, 44 AVENUE DU CHÂTEAU, 54600 VILLERS-LES-NANCY

  • Les actes du colloque sur le culte de saint Nicolas de Catherine Guyon sont publiés

    Catherine Guyon n’en a pas manqué en ce mois de décembre. Lauréate du grand prix de l’Académie de Saint-Nicolas 2014, l’universitaire s’est vu remettre une belle et lourde médaille de 3 kg symbolisant ce prix par le chancelier de l’association des Amis de Saint-Nicolas-des Lorrains à Rome, Denis Schaming, à l’ambassade de France auprès du Saint-Siège, à l’occasion d’un voyage mariant visites profanes et sacrées dans la Ville sainte.

    Cette médaille reproduisant le sceau de l’université de Pont-à-Mousson fondée au XVIe siècle a valu quelques soucis à l’historienne lunévilloise au moment de passer les contrôles à son retour en France, mais tout s’est finalement arrangé.

    De retour de Rome, Catherine Guyon a été une nouvelle fois distinguée, par l’Académie Stanislas cette fois, qui l’a intronisée parmi les siens le 18 décembre. La nouvelle professeur des universités a déjà repris son bâton de pèlerin pour participer avec les Amis du château et de son musée, association qu’elle préside, à la préparation de la grande exposition estivale qui sera consacrée à Stanislas, mort le 23 février 1766. Il y sera question de l’homme et de sa légende, indique Catherine Guyon, particulièrement satisfaite aussi, en cette fin d’année 2015, d’avoir pu présenter en avant-première à Rome les actes du colloque organisé à Lunéville et Saint-Nicolas-de-Port en décembre 2013.

    Un ouvrage qu’elle a codirigé avec Véronique Gazeau et Catherine Vincent. « En Orient et en Occident, le culte de saint Nicolas en Europe (Xe -XIe siècle) » est riche de 500 pages dont une centaine en couleurs. Il reprend les 25 communications du colloque.

    Dues à des chercheurs venus de près d’une dizaine de pays différents, ces contributions précisent les contours divers pris par la figure « nicolaïenne » et les étapes du développement de ce culte resté très vivace. « Non, tout n’avait pas encore été écrit sur saint Nicolas », remarque Catherine Guyon qui, avant de recevoir son prix à l’ambassade de France auprès du Saint-Siège, a donné une conférence sur les relations entre saint Nicolas et sainte Catherine d’Alexandrie, une autre de ses « héroïnes ».

     

    > Le livre « En Orient et en Occident, le culte de saint Nicolas en Europe » est disponible au prix de 45 euros sur le site des éditions du Cerf ou peut être commandé auprès de son libraire.

  • Buissoncourt (54) : messe en l'honneur du "Bon Père de Buissoncourt" le 31 janvier 2016

    Dimanche 31 janvier 2016 à 17h00 en l'église de Buissoncourt, entre Nancy et Saint-Nicolas-de-Port, une messe sera célébrée en l'honneur de l'anniversaire de la mort du Père Charles Lambert, dit "le Bon Père de Buissoncourt".

    L’abbé Charles Lambert est né à Seichamps le 1er janvier 1664 et est décédé à Buissoncourt le 28 janvier 1710. Sous sa direction, la paroisse de Buissoncourt s'est particulièrement développée. Sa sainteté était connue de tous, aussi bien de ses confrères prêtres que des gens qui venaient prendre conseil auprès de lui. C’était un peu le « curé d’Ars » lorrain en ce début du XVIIIe siècle.

    Il est à l'origine de plusieurs miracles de son vivant et encore plus après sa mort. Les populations de Buissoncourt et des environs en gardent toujours un souvenir fidèle.

  • Les chapelles royales : de la gloire de Dieu à la gloire du prince

    Fruit du colloque tenu en 2010 au château de Lunéville, les communications reprises dans ces actes mettent en perspectives l'origine, les fonctions et l'organisation des chapelles princières en France et en Europe du Moyen Âge à nos jours. Cette étude s'articule autour de la chapelle du château de Lunéville où une place importante est réservée à son histoire et aux apports de la restauration de la chapelle.

    Historiens, musicologues et archéologues nourrissent, à partir de sources variées - archives, récits, partitions musicales, fouilles archéologiques - une réflexion destinée à définir une typologie d'édifices que l'on croit trop souvent connaître parfaitement.

    Dans cette remarquable étude se conjuguent ainsi naturellement histoire politique et religieuse, histoire de l'art et de l'architecture, histoire sociale, autour de quelques axes majeurs : les chapelles comme lieu de célébrations de la souveraineté et leur métamorphose après la Révolution.

    On regrettera que les rites liturgiques développés dans ces chapelles prestigieuses aient été les grands oubliés de ce colloque. Cependant, cette rencontre a permis d'ouvrir plusieurs perspectives de recherche qui permettront de mieux appréhender encore l'importance de ces lieux de culte dans l'histoire de la monarchie.

     

    ‡ Les chapelles royales. De la gloire de Dieu à la gloire du prince, Mireille-Bénédicte Bouvet et Hélène Say Barbey (dir.), CTHS, 2015, 334 p., ill. (39 €).

  • Bonne fête de l'Epiphanie !

    Tous ceux de Saba viendront, ils apporteront de l’or et de l’encens, et publieront les louanges du Seigneur.

    Lève-toi et resplendis, Jérusalem ! Car la gloire du Seigneur s’est levée sur toi.

    Allelúia, allelúia ! Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus avec des présents adorer le Seigneur. Alléluia !

  • Le 539e anniversaire de la Bataille de Nancy "officiellement" fêté par les fidèles Lorrains

    Le 539e anniversaire de la Bataille de Nancy a été commémoré place de la Croix-de-Bourgogne à Nancy par les Lorrains fiers de leur identité et de leur histoire.

    Depuis 1977, chaque 5 janvier en début de soirée, c'est désormais une tradition bien établie de fêter la victoire des troupes de René II de Lorraine sur celles de Charles-le-Téméraire remportée le 5 janvier 1477, veille de l'Epiphanie. Dans sa harangue, Jean-Marie Cuny, initiateur et mainteneur de cette belle tradition, épaulé par l'association Mémoire des Lorrains, n'a pas manqué de rappeler les circonstances de cette bataille tout en les reliant à la commémoration que la Lorraine s'apprête à célébrer en 2016 : les 250 ans de la réunion des duchés de Lorraine et de Bar à la France.

    Fidèle à la Lorraine historique et indépendante des ducs, Jean-Marie Cuny a rappelé que les Lorrains, fidèles à leurs souverains, n'avaient pas accepté de gaieté de cœur « l'annexion » de leur pays par le royaume des lys. « Célébrer la perte de notre identité ? Sûrement pas, je ne peux m'y résoudre » a t-il déclaré. « Au cours de notre histoire, l'attachement viscéral des Lorrains à leur terre, à l'histoire et à la famille ducale, tout au long des siècles s'est prolongé jusqu'à nos jours avec les relations entretenues avec les descendants de nos ducs de Lorraine, dont l'archiduc Otto de Lorraine-Habsbourg a été le lien et l'éminent représentant à une époque récente. »

    Et de rappeler encore que cette annexion ne s'est pas faite dans la douceur. « Après les malheurs et misères de la guerre de Trente Ans, l'occupation des duchés de Lorraine et de Bar par les troupes françaises, le démantèlement de nos principaux châteaux, la ville de La Mothe entièrement rasée, la France a voulu l'anéantissement de notre patrie ». Bref, on comprendra que nos Lorrains fidèles à leur pays n'apprécient guère le règne de Stanislas, placé par Louis XV, qui a préparé l'intégration de la Lorraine au royaume puis à la République.

    La date du 5 janvier rappelle la victoire du jeune duc René II sur le puissant Charles-le-Téméraire ; la Bataille de Nancy de 1477 changea alors la carte de l'Europe. Ce ne fut pas un évènement anodin. M. Cuny a demandé une nouvelle fois que l'on commémore officiellement cette grande date de l'histoire, qui le fut d'ailleurs jusqu'à la Révolution.

    Cette manifestation bon enfant s'est clôturée par un feu d'artifice et par le vin chaud et le pain d'épices partagés entre la bonne soixantaine de fidèles Lorrains présents.