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La Lorraine perd ses habitants

L’Insee vient de publier les chiffres de population légale pour 2013. La Lorraine compte officiellement 2 345 197 habitants, soit 4 619 de moins qu’en 2012. La nouvelle région Grand Est regroupe 5 552 388 habitants.

A l’aube de chaque nouvelle année, l’Insee publie les données officielles de population légale pour la France et pour l’ensemble des découpages administratifs du pays. Ces chiffres, qui reflètent la situation de 2013, font désormais office de référence pour l’ensemble des dispositions législatives et réglementaires qui régissent la vie locale, notamment en matière de finances locales, de vie municipale et de fonction publique territoriale.

La Lorraine est en perte de vitesse démographique : avec 2 345 197 habitants en 2013 contre 2 349 816 en 2012, soit près de - 0,2 %, notre région a perdu des habitants. C’est un signal extrêmement négatif en matière de dynamisme et d’attractivité.

la nouvelle grande région prend le relais. Bien qu’en perte de vitesse, la Lorraine constitue la partie la plus peuplée de la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. Elle s’affiche comme la sixième Grande Région française avec 5 552 388 habitants dont 2 345 197 Lorrains, 1 868 183 Alsaciens et 1 339 008 Champardenois. La région Est arrive derrière l’Île de France (11 959 807 habitants), Auvergne-Rhône-Alpes (7 757 595 habitants), Nord-Pas-de-Calais-Picardie (5 987 883 habitants), Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes (5 844 177 habitants), et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (5 683 878 habitants).

La démographie est à l’arrêt. La population lorraine a augmenté de 0,4 % par an entre 1968 et 1975 avant de diminuer faiblement mais régulièrement (- 0,1 % par an) jusqu’en 1990. Cette baisse était due à un fort déficit migratoire (- 0,6 % par an) que l’excédent naturel (+ 0,5% par an) ne parvenait pas à compenser. La région enregistrait plus de départs et de décès que de naissances. La croissance démographique de la Lorraine a pourtant repris à partir de 1999 (+ 0,2% par an jusqu’en 2007, puis +0,1 % jusqu’en 2012) grâce à une réduction des pertes migratoires. Le chiffre 2013 qui vient de tomber inverse la tendance. La fuite migratoire a repris. Le déficit final, proche de 0,2 %, n’a rien de neutre.

Natalité et mortalité. Les chiffres concernant la natalité en Lorraine ne sont pas excellents. L’indice conjoncturel de fécondité (ICF) s’établit à 1,8 enfant par femme en 2013 dans la région, contre 2 enfants pour la moyenne de la France métropolitaine. Si la fécondité des Lorraines de moins de trente ans est comparable à la moyenne française, celle des Lorraines de plus de trente ans est en deçà de la moyenne. La Lorraine est en queue de peloton dans le classement des régions, juste devant l’Aquitaine, le Limousin et la Corse. Le taux de natalité en Lorraine s’établit à 11,3 naissances pour 1 000 habitants, inférieur à la moyenne nationale de 12,7.

Le taux de mortalité atteint 9,4 décès pour 1 000 habitants, plus fort que la moyenne française, établie à 8,7.

Les départements. En matière de population, le département de la Moselle caracole toujours loin devant les autres départements lorrains. Il progresse même légèrement, passant de 1 046 468 habitants à 1 046 873. En revanche, la Meurthe-et-Moselle trébuche. Elle voit sa population se réduire de 733 266 habitants en 2012 à 731 004 en 2013. Les Vosges poursuivent leur glissade en passant de 377 282 habitants à 375 226 et la Meuse suit la même tendance, avec une petite perte, de 192 800 à 192 094.

Nancy rit, Metz pleure. Selon les derniers chiffres de l’INSEE, Nancy a gagné des habitants entre 2012 et 2013, passant de 105 067 à 106 342, tandis que Metz en perdait, passant de 119 551 à 118 634. Nancy se redresse alors que sa population avait tendance à décliner légèrement depuis 2007.

Quelles solutions pour sauver la Lorraine ?

- une politique économique régionaliste active et volontariste : développer son économie en incitant les Lorrains a investir chez eux et ainsi éviter de voir la "matière grise" et notre jeunesse quitter la région

- une politique familiale et nataliste volontariste : favoriser les familles en incitant les mères ou les pères à élever leurs enfants à la maison en versant un véritable salaire familial

- valoriser la Lorraine en encourageant la sauvegarde de son patrimoine historique, architectural, paysager, intellectuel et traditionnel.

Bref, allier modernité et traditions.

Mais les politiques ont-ils la volonté de sauver notre Lorraine, eux qui ne pensent qu'à faire la course aux mandats électifs et dénigrer nos territoires et les racines de la France...

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