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  • Une Renaissance lorraine [1508-1608]

    renaissance.jpgEntre 1508 et 1608, la Lorraine vit un de ses âges d'or. Ce siècle est souvent enfermé dans les images et les discours que le pouvoir ducal a voulu nous transmettre à partir du début du XVIIe siècle. Loin de cette représentation convenue, cet ouvrage fait découvrir la complexité d'une époque pendant laquelle la Lorraine entre en modernité.

    Le monde change profondément avec les transformations de l'exercice du pouvoir, de l'habitat, de l'économie, de la culture, de la cuisine... C'est le temps où de somptueux châteaux d'agrément sont construits, où les villes sortent de leur carcan médiéval. Nancy au premier chef, mais aussi dans toutes les cités, les arts s'épanouissent avec des artistes aussi reconnus que Ligier Richier, Bellange, Callot ou Monsu Desiderio. La vie est alors douce en Lorraine.

    Mais ce siècle est aussi celui de la violence. Conflits religieux avec les luttes entre catholiques et protestants. Violence politique avec l'intervention d'armées étrangères et le risque toujours présent d'une invasion. Violence judiciaire avec des centaines de personnes livrées aux flammes sous l'accusation de sorcellerie.

    Entre prospérité et tourments, l'ouvrage donne à voir la richesse et les paradoxes de ce siècle à travers une documentation variée, de riches archives et d'imposants vestiges architecturaux. Il laisse la parole aux contemporains, proches du pouvoir ou humbles ruraux dont les journaux sont d'irremplaçables documents. Il s'appuie encore sur près de 300 illustrations, oeuvres majeurs d'artistes connus ou simples témoignages cachés dans les bourgs et villages lorrains.

    Loin des a priori, cet ouvrage dévoile une Lorraine qui s'adapte aux changements intervenus en Europe tout en maintenant sa spécificité de pays d'Entre-Deux.

    L'auteur, Philippe Martin, spécialiste d'histoire religieuse et d'histoire de la Lorraine, est professeur d'histoire moderne à l'Université Lyon-2.

     

    ‡ Une Renaissance lorraine [1508-1608], Philippe Martin, éditions Serpenoise, 2012, 191 p., ill., cartes (40 €).

  • Châtillon-sur-Saône (88) : la cité renaît avec ses musées vivants

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    [Vosges Matin]

  • "Les Musées vivants" de la cité Renaissance de Châtillon-sur-Saône (Vosges)

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  • Trésors enfouis de la Renaissance : autour de Pouilly-sur-Meuse

    lorraine,nancy,musée lorrain,trésor,pouilly sur meuse,renaissanceLe Musée Lorrain de Nancy présente jusqu'au 11 mars 2012 un exceptionnel ensemble d'orfèvrerie Renaissance fortuitement découvert à Pouilly-sur-Meuse en 2006 par des particuliers effectuant des travaux de terrassement sur leur propriété.

    Le catalogue, édité à l'occasion de cette exposition, inscrit ce chef-d'oeuvre de la Renaissance parmi les - rares - autres trésors de cette époque mis au jour en France.

    En effet, de telles découvertes se produisent moins d'une fois par siècle. D'après les poinçons, cet ensemble avait été constitué entre la fin du XVe et la seconde moitié du XVIe siècle. Classé "trésor national", cette collection d'une trentaine de pièces a été acquise par le Musée Lorrain grâce à des soutiens publics et privés.

    Cette vaisselle familiale, composée d'objets simples destinés à un usage courant, est sans équivalent en France où l'orfèvrerie de la Renaissance est très rare. Le trésor de Pouilly-sur-Meuse a donc justifié une véritable enquête historique. Le catalogue en restitue précisément les résultats. Des tapisseries, des peintures, des miniatures de la même période viennent éclairer cette étude en permettant de replacer ces pièces de vaisselles en situation, et de les ancrer dans la réalité quotidienne des usages de la table au XVIe siècle entre duché de Lorraine et royaume de France.

     

    ‡ Trésors enfouis de la Renaissance. Autour de Pouilly-sur-Meuse, Michèle Bimbenet-Privat (sous la dir.), éditions RMN, 2011, 128 p., ill. (28 €).

  • Musée Lorrain : le trésor Renaissance de Pouilly-sur-Meuse s'expose

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    [Est Républicain]

  • Le Trésor de Pouilly-sur-Meuse au Musée Lorrain

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    >> Voir La Nouvelle revue lorraine, numéro 10 (article présentant l'histoire de la découverte et la description du trésor de Pouilly-sur-Meuse).

  • Nancy : autour de l'événement "Renaissance 2012-2013"

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    [Nancy Mag | nov.-déc. 2011]

  • Châtillon-sur-Saône : le musée au coeur de la Cité Renaissance

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    [Vosges Matin]

  • Le trésor de Pouilly exposé au Musée Lorrain

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    [Est Républicain]

  • La Renaissance dans les Vosges

    autrey.jpgDimanche 30 octobre à 15 h 00 au Centre Visages de Jehanne à Domremy (Vosges) Florence Daniel-Wieser, rédactrice en chef de La Gazette Lorraine, présentera le nouveau hors-série publié par la revue du patrimoine et de l'environnement en Lorraine : "Architecture et décor de la Renaissance dans les Vosges".

    Si le patrimoine Renaissance est méconnu du grand public en Lorraine et dans les Vosges en particulier, cela ne signifie pas qu'il n'existe pas. L'actuel département des Vosges, lui aussi a été imprégné par ce style architectural et décoratif nouveau, puisé en Italie et dans les Flandres, contemporain de l'Humanisme.

    Moins visible dans l'architecture des châteaux, en raison des nombreux conflits, elle se manifeste plus volontiers dans les villes et les bourgs comme Châtillon-sur-Saône, et dans la reconstruction de certains édifices religieux prestigieux comme l'abbaye d'Autrey.

    [cliché : éléments de décorations Renaissance, abbatiale N.-D. d'Autrey]

  • Vif succès de la fête Renaissance de Chatillon-sur-Saône

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    [Vosges Matin]

  • Châtillon-sur-Saône : grand Musée vivant Renaissance le 7 aôut

    s.jpgPoint d'orgue de la saison touristique à Châtillon-sur-Saône, cité Renaissance du Sud-Ouest vosgien, le grand Musée vivant du dimanche 7 août s'organisera autour de l'histoire du sel et de ses légendes.

    La Renaissance sera présente tout au long de la journée : le déjeuner (avec cochon à la broche et repas rustique) sera animé par les comédiens costumés de l'association Saône Lorraine. Saynètes, fabliaux, musiques et danses égayeront l'assistance.

    Le groupe Arthus Mains et Merveilles présentera un spectacle sur le sel dans la grande tradition des animations de rue. L'histoire du sel s'articulera autour des légendes liées à sa naissance, sa découverte, les routes du sel, la gabelle, les faux saulniers, les révoltes populaires et leurs icônes.

     

    ‡ Renseignements au 03.29.07.91.78 ou nathaliebonneret@orange.fr

  • Châtillon-sur-Saône (Vosges) : grande fête Renaissance le 7 août

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  • Nancy : projet de restauration de la porte Saint-Georges

    Nancy et la Lorraine se préparent à célébrer la Renaissance en 2013. Le patrimoine historique devrait en profiter également. Et la porte Saint-Georges en particulier.

    porte st georges.jpgLa mairie devrait débourser 60 000 € pour lancer l'étude de restauration partielle de la porte Saint-Georges, située en plein périmètre Renaissance.

    L'opération de restauration de la porte vise d'abord à la mettre en valeur dans la ville et dans le quartier de Charles III dans le cadre des festivités programmées en 2013. On envisage également la rénovation des terrasses extérieures au-dessus de l'édifice ainsi que la mise en accessibilité des locaux pour les personnes handicapées.

    Le programme de travaux frise les 535 000 € qui s'ajoutent à l'enveloppe budgétaire de 5 M€ affectée à l'opération "Renaissance 2013".

    La porte Saint-Georges, créée lors de l'aménagement de la ville neuve de Charles III entre 1606 et 1619, délimitait un axe de communication Est-Ouest assez large, aujourd'hui les rues Saint-Jean et Saint-Georges. Elle abrite sur ses terrasses le Cercle du Travail, l'une des plus ancienne associations nancéiennes.

    Au XIXe siècle, un projet de démolition faillit faire disparaître la porte Saint-Georges ; elle ne dut sa survie qu'à l'intervention de Victor Hugo.

  • Châtillon-sur-Saône : les musées vivants renaissent

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    [Vosges Matin]

  • Un vitrail Renaissance de Flavigny aux enchères à Londres

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    [La Semaine de Nancy | n° 46]

  • Toute la Lorraine associée à "Renaissance 2012"

    A la différence de 1999 et de 2005, qui avaient respectivement célébré l’Art Nouveau et le Siècle des lumières, Renaissance 2012 ne sera pas uniquement centrée sur Nancy et son patrimoine.

     

    bar le duc.jpgLa manifestation, qui s’annonce ambitieuse, rayonnera sur toute la Lorraine et fédérera les acteurs autour d’un projet qui suscitera émerveillement et réflexion. Des partenariats sont ainsi en cours d’élaboration avec la Meuse, Metz et les Vosges car la Lorraine est riche d’un patrimoine Renaissance mal connu des Lorrains eux-mêmes.

     

    A découvrir, par exemple, la grande beauté architecturale de la ville haute de Bar-le-Duc, qui constitue l’un des plus beaux secteurs sauvegardés de cette époque, mériterait qu’on la visite davantage. C’est pourquoi la ville projette de créer une route Renaissance qui passerait également par Saint-Mihiel et Marville.

     

    A Metz, les conservateurs ont commencé à recenser les figures et les richesses de la Renaissance, comme l’exil messin de Rabelais ou la place de l’imprimerie dans le rayonnement de la cité.

     

    chatillon sur saone.jpgDans les Vosges, le village Renaissance de Châtillon-sur-Saône est aussi sur les rangs pour valoriser son patrimoine civil exceptionnel du XVIe siècle lors de la manifestation Renaissance 2012.

     

    Renaissance 2012 ne compte pas se limiter à la seule redécouverte du patrimoine historique lorrain, à ses portes et ses châteaux. La manifestation, qui se déroulera entre la Saint Nicolas 2012 et le Livre sur la place en 2013, prendra en effet le livre comme fil conducteur en présentant les derniers grands manuscrits enluminés lorrains et en s’appuyant sur les premiers ouvrages imprimés à Metz, vers 1490.

     

    L’ambition du projet Renaissance 2012 est grande. Il s’agit non seulement d’évoquer les techniques, mais aussi la soif de connaissance et la curiosité de cette période, tout en invitant les Lorrains à redécouvrir et à s’interroger sur le devenir de leurs propres territoires.

  • Le château de l'Avant-Garde à Pompey

    château pompey.jpgDominant le confluent de la Moselle et de la Meurthe, le château de l'Avant-Garde de Pompey, construit vers 1315, devint château ducal en 1380 avant d'être détruit en 1635 par les armées françaises.

    Exhumé dans les années 1980 à l'occasion de travaux en vue de l'aménagement du site, le mobilier archéologique resta longtemps ignoré, mais sa variété et sa qualité faisaient regretter l'absence d'une étude scientifique. C'est désormais chose faite grâce à la persévérance d'une équipe de chercheurs de l'Université de Nancy 2.

    L'ouvrage offre une documentation inédite qui éclaire d'un jour nouveau la vie quotidienne et les mentalités de l'aristocratie en Lorraine à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance. L'art de la table se reflète dans les céramiques culinaires, les récipients en grès et en verre, tandis que d'autres objets rappellent les activités domestiques et la parure.

    Une mention spéciale revient toutefois à la céramique de poêle qui éblouit par la diversité et la vitalité de son iconographie où les décors géométriques et floraux se conjuguent avec les portraits et les images de jeux, de combats, de vertus chevaleresques et de piété chrétienne pour constituer sans aucun doute, la plus belle collection de l'Est de la France.

    Ce premier opus de la trilogie prévue rassemble les contributions d'Agnès Gelé, Agnieszka Koziol, Guillaume Huot-Marchand et Cédric Moulis sous la direction de Gérard Giuliato, professeur à l'Université de Nancy 2.

     

    >> Le château de l'Avant-Garde à Pompey. Céramiques et verres du Moyen Âge et de la Renaissance (tome 1), Gérard Giuliato (sous la dir.), PUN, 2010, 249 p., ill., cartes (25 €).

  • Châtillon-sur-Saône (Vosges) : les "musées vivants" de la cité Renaissance

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  • 2012, année de la Renaissance à Nancy et en Lorraine

    En 2012, Nancy célébrera  l'une des périodes les plus brillantes de l'histoire des duchés de Lorraine et de Bar : la Renaissance.

    palais ducal sept 09 007.jpgLa Lorraine vécut alors une véritable âge d'or. Au XVIe siècle en effet, l'état lorrain s'affirme, les ducs nouent des alliances prestigieuses, l'industrie et le commerce prospèrent (verreries de la forêt de Darney et d'Argonne, salines, mines d'argent des Hautes-Vosges...), la première université de Lorraine voit le jour à Pont-à-Mousson. Et c'est surtout l'époque où la Lorraine donne à l'Europe et au monde des artistes au talent immense, dont les oeuvres font, aujourd'hui encore, l'admiration de tous : Ligier-Richier, Jacques Callot ou Georges de La Tour. Châteaux, églises, hôtels particuliers, demeures bourgeoises témoignent aujourd'hui encore, par leur architecture soignée et souriante, des aspirations d'une époque qui croit en l'avenir.

    A Nancy, on élève les portes Saint-Georges, Saint-Nicolas et de la Citadelle, plusieurs hôtels particuliers voient le jour, la chapelle ronde de l'église des Cordeliers prend pour modèle celle des Médicis à Florence, le palais ducal s'agrandit tandis que dans les environs s'élève le remarquable château de Fléville. Enfin, c'est l'époque où la Ville-Neuve voulue par le duc Charles III fait l'admiration de l'Europe par son audace et sa modernité.

    23. Porte de l'hôtel de Chastenoy.jpgEn 2012, Nancy conviera les Lorrains et les visiteurs à une passionnante leçon d'histoire, à la visite d'expositions prestigieuses, à la découverte d'un patrimoine à la richesse insoupçonnée, mais donnera également rendez-vous à tout ce qui constitue le coeur même de la Renaissance : les grandes découvertes, le progrès technique, l'économie du savoir, le renouveau théologique, mais aussi les fêtes, la révolution dans l'art... Toute la région sera associée à cette exceptionnelle année Renaissance.

    Pour mettre au point le programme de ces manifestations, un comité scientifique et une mission viennent d'être mis en place.

     

    [source : Nancy Tourisme, n° 2 | clichés : H&PB]

  • Renaissance en Meuse

    renaissance meuse.jpgLa Lorraine ne figure pas au palmarès des régions particulièrement riches en patrimoine de l'époque Renaissance. Ce qui ne signifie pas que ce style, venu d'Italie et des Flandres au XVIe siècle, soit absent de notre région.

    Premier d'une série qui couvre l'ensemble des quatre départements lorrains, ce volume consacré à la Meuse s'attache à montrer que cette marche aux frontières du royaume de France, particulièrement chérie des ducs de Lorraine et de Bar, fut un laboratoire pour ce nouveau style d'architecture et de décor, découvert par le duc Antoine et ses successeurs au contact de François Ier, de sa famille et de la Cour de France.

    De la maladresse mêlée de gothique pleine de charme, des églises de campagne à la maîtrise du sculpteur Ligier Richier, de la simplicité des villas de Montbras et à la luxuriance de Louppy-sur-Loison ; de Verdun à Saint-Mihiel la florentine, de Marville l'exceptionnelle à Bar-le-Duc le joyau, la Renaissance est passée par la Meuse.

    Alors, partez sans tarder à la découverte de la Renaissance en Meuse avant de découvrir d'autres richesses architecturales du XVIe siècle inattendues en Meurthe-et-Moselle, en Moselle et dans les Vosges. Cette promenade initiatique, proposée par La Gazette Lorraine, menera tranquillement l'amateur d'art et d'histoire jusqu'en 2012, année durant laquelle la Renaissance sera célébrée fastueusement à Nancy.

     

    >> Renaissance en Meuse, Florence Daniel-Wieser, éditions La Gazette Lorraine, 2009, 79 p., ill. couleurs (12 €).

  • Le cimetière de Marville (Meuse) proposé au patrimoine mondial de l’Unesco

    Le cimetière de Marville, dans le nord meusien, se classe deuxième au palmarès Téléloisirs des plus belles nécropoles françaises, derrière son homologue parisien du Père-Lachaise. Aujourd'hui, les Meusiens veulent promouvoir ce site d'une grande beauté au patrimoine mondial de l'Unesco.

     

    cimetière marville.jpgPosé sur un promontoire entre la vallée de l'Othain, les ruisseaux du Chut du Moulin et du Crédon, le village de Marville, à l'extrême nord du département de la Meuse, est aujourd'hui pratiquement oublié et peu connu du public car trop éloigné des grands axes de communication. Oublié et peu connu sauf des amateurs de toutes nationalités qui connaissent la valeur historique, artistique et symbolique du patrimoine architectural du village et de sa nécropole, le cimetière Saint-Hilaire.

     

    Le site de Marville est connu depuis la plus haute Antiquité mais son histoire devient plus précise au 12ème  siècle lorsque Thiébaut Ier de Bar (qui gouverne de 1189 à 1214) affranchit la communauté de Marville. Celle-ci peut alors s'administrer elle-même. Thiébaut ayant épousé la comtesse Ermesinde, héritière du Luxembourg, Marville et « les terres communes » (environ 70 villages et hameaux alentour) sont placés sous la co-souveraineté des familles de Bar et de Luxembourg. Une aubaine pour le développement de la ville à la frontière de plusieurs États. Les deux comtes y règlent les litiges en appel lors des Assises ou « Grands jours de Marville ». Grâce à cette double appartenance, la ville bénéficie du XIIIème au XVIème siècle d'une totale neutralité militaire. Ce statut privilégié sans doute unique à l'époque permet de protéger les nobles et les riches marchands qui font construire par des architectes de renoms leurs hôtels particuliers superbement décorés. Ils font édifier des églises, construisent des chapelles remarquables, passent commandes à des artistes de talent dont les oeuvres restent gravées dans la pierre.

     

    pieta cimetière marville.jpgUne simple visite du village permet aujourd'hui encore d'admirer ce patrimoine unique comme l'élégante loggia de la maison du chevalier Michel, les façades de la Grand-place et ses portails richement ciselés, l'église Saint-Nicolas, sans parler des caves, des jardins...

     

    Marville est aussi connue pour son église et son cimetière Saint-Hilaire classés Monuments Historiques. En raison de sa double prévôté, Marville accueille une classe d'officiers ducaux enterrés ici représentant d'abord des prévôtés luxembourgeoise et barroise puis luxembourgeoise et lorraine. Mais la période la plus faste en matière de création de monuments correspond à la période hispano-lorraine c'est-à-dire de la fin du XVème au milieu du XVIIème siècle. Sculpteurs ou simples tailleurs de pierre vont ériger des stèles funéraires pour les défunts des grandes familles marvilloises. Des milliers de pierres tombales, véritables oeuvres d'art aussi originales les unes que les autres représentant des thèmes divers : la religion, la famille, le donateur...

     

    ossuaire marville.jpgOn remarquera l'édicule qui abrite un groupe de la Vierge de Pitié et la statue assise du Christ du Jugement dernier. Édifie en 1484, ce monument constitue l'un des temps forts de la visite du cimetière : il illustre de thème de la mort et de la résurrection. A voir encore, le Christ aux liens, la stèle aux Douze apôtres, dont un emplacement vide symbolise celui du traître Judas... Autre thème des tombes : celui de la nature plus forte que la mort.

     

    Enfin, le cimetière de Marville est mondialement connu pour son ossuaire où sont conservés plus de 40.000 crânes et os longs avec cette inscription qui doit faire réfléchir le commun des mortels sur ses fins dernières : « Nous avons été comme vous / Vous serez comme nous / Priez pour nous. »…

     

    [d’après l’Est Républicain | 06.11.09]

     

  • Le trésor de Pouilly-sur-Meuse exposé au Musée Lorrain de Nancy

    Le trésor de Pouilly-sur-Meuse (commune du nord meusien), qui devait être mis en vente le 9 novembre, a été acheté 1,4 million d'euros par les collectivités publiques a annoncé le 3 novembre la maison d'enchères Sotheby's.

     

    trésor de pouilly sur meuse.jpgClassées trésor national par arrêté du 27 avril 2009, les 31 pièces d'orfèvrerie de la Renaissance (XVe-XVIe siècles) rejoindront ainsi les collections du Musée Lorrain de Nancy, après leur exposition chez Sotheby's à Paris.

     

    Le trésor de Pouilly-sur-Meuse a été mis au jour le 11 novembre 2006 lors de travaux de déblaiement dans un jardin privé. Il comprend notamment trois coupes, une aiguière, 21 cuillères, deux timbales et un couvercle formant un gobelet emboîtable. Le tout est daté d'une période allant de 1480 à 1570. Ces pièces sont marquées aux poinçons de quatre villes : Châlons-en-Champagne, Reims, Paris et Strasbourg.

     

    trésor chez sothebys.jpgToutes les pièces sont soit en vermeil soit en partie dorées. La pièce principale de cet ensemble est une aiguière couverte en vermeil avec traces d'émail, au poinçon de Paris, que l'on peut dater d’avant 1507. Il s'agit, selon Sotheby's, de la plus ancienne aiguière parisienne répertoriée à ce jour.

     

    L’inventeur du trésor, âgé d'une cinquantaine d'années, vit à Pouilly-sur-Meuse, dans une propriété qui donne sur la Meuse ombreuse. Il est resté discret depuis sa découverte réalisée fortuitement en creusant sa fosse septique. Sa discrétion n'a d'égale que sa chance. A Pouilly-sur-Meuse, personne, ou presque, n'était au courant de la formidable découverte.

     

    francine roze.jpgCe trésor rejoindra les collections du Musée Lorrain à Nancy. Conservatrice en chef, Francine Roze, est sur un petit nuage. Elle assure que « c'est le plus beau cadeau de Saint Nicolas que l'on puisse imaginer pour les Lorrains ».

     

    Le député Laurent Hénart a finalisé une opération qui ne devrait coûter que 80.000 € à Nancy. Dans le détail, le montage financier qui a permis l'achat du trésor de Pouilly, s'appuie sur un investissement de l'Etat de 450.000 €, de la Région Lorraine pour 210.000 €, de la ville de Nancy pour 80.000 €, de la Société d'Histoire lorraine pour 40.000 € et d'un mécène semi-privé pour 620.000 €.

     

    [d’après l’Est Républicain | 04.11.09]

  • Palais ducal de Nancy : le duc Antoine toiletté

    La Porterie du palais ducal de Nancy vient d’être rendue aux Lorrains et aux touristes. Blanche et ocre, elle enchâsse la noble figure du duc Antoine qui a repris des couleurs.

     

    palais ducal sept 09 008.jpgC'était tout noir et décrépit, sombre évocation de temps obscurs et presque moyenâgeux. La Porterie du Palais ducal, c'est la première Renaissance française, sauf que la Lorraine était indépendante, et que le vent d'Italie, grâce au bon roi René et ses descendants avait soufflé nettement plus tôt.

     

    Quant au Moyen Âge, il était beaucoup plus lumineux que ça à tous points de vue, et n'en déplaise aux attardés du romantisme, quand ces splendides monuments ont été faits, les contemporains les ont connus blancs. « Dans les années 70, c'était tout juste un décrassage », remarquait le maire de Nancy, venu tirer sur l'étoffe voilant le duc Antoine brandissant son épée. « Cette fois, c'est une vraie restauration. » De fait, le travail entrepris par France-Lanord & Bichaton, Chanzy et Pardoux, spécialistes des restaurations délicates est tout à fait remarquable. Seules les pierres vraiment abîmées ont été changées et retaillées à l'identique, la plupart du temps en pierre d'Euville (55), dont le grain est d'excellente qualité. Comme les trois embases abîmées de la Porterie, posées après remplacement il y a tout juste une semaine au mortier de chaux.

     

    De longs mois ont été nécessaires pour venir à bout de cette restauration conduite par l'architecte en chef des Monuments Historiques, Pierre-Yves Caillault. La Porterie elle-même a été édifiée par le duc Antoine (1489-1544). Elle date de 1512 et a été construite en même temps que la galerie des Cerfs, par l'« Imagier de la Maison de Lorraine », le sculpteur Mansuy Gauvain, auteur également de la Vierge au manteau de Notre-Dame de Bonsecours. L'œuvre de la Grand-Rue est de facture encore très gothique et s'inspire de la porterie du château de Blois où le fils de René II a longuement séjourné, à la cour de Louis XII.

     

    palais ducal sept 09 009.jpgA la Révolution, la statue équestre du Duc fut cassée et ce n'est qu'en 1851 que le sculpteur Jiorné Viard en fit une copie. La couleur de la statue, ocrée, par rapport à la pierre blanche de la Porterie fait un contraste qui avait disparu au fil du temps. Le dévoilement de l'ensemble a permis de remarquer cette nuance.

     

    Pour les connaisseurs, le portail monumental est « sommé d'une niche au cintre surbaissé, abritant la statue équestre, flanqué de pilastres en candélabres qui atteignent presque le faîte du toit et supportent deux gâbles superposés. Le premier de ces gâbles, de facture gothique, décoré de feuilles de choux, encadre les armoiries du duc Antoine. Le second, de forme rectangulaire, terminé par une coquille, est orné de deux bustes de guerriers affrontés.... » Ce qui a beaucoup amusé le recteur de la basilique Saint-Epvre, supérieur des Oratoriens, le P. Bruno Gonçalvès, c'est la présence d'un bœuf qui prêche, et d'un vilain petit moinillon rigolo...

     

    L'étape suivante, après la restauration en cours du bâtiment Morey (où est située l'entrée du Musée lorrain), sera la construction d'un vaste bâtiment à Maxéville. Le concours vient d'être passé et le lauréat sera dévoilé le 23 septembre au conseil municipal de Nancy. Il s'agit de stocker à terme dans cet édifice toutes les réserves des six musées de Nancy et son agglomération. Une opération indispensable si l'on veut passer à l'étape suivante de la restauration intérieure du Musée lorrain : car pour pouvoir refaire chaque salle, il faut pouvoir entreposer les œuvres qui s'y trouvent et, par cette opération-tiroir, refaire l'ensemble. Puis s'attaquer aux réserves, encore mal connues, et surtout mal exploitées.

    [d'après l'Est Républicain]

  • Dimanche 2 août à Châtillon-sur-Saône (Vosges) : "Les riches heures de Châtillon" vont animer la cité Renaissance

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    >> Le village Renaissance de Châtillon-sur-Saône est situé entre Monthureux-sur-Saône et Bourbonne-les-Bains.

  • Palais ducal de Nancy : dans l'intimité du duc Antoine

    En attendant le dévoilement solennel de la Porterie du Palais ducal de Nancy (et Musée lorrain), entièrement restaurée, il était intéressant, grâce aux échafaudages en place, d'en scruter les détails.

     

    porterie.jpgIl ne lui manque plus que l'épée. En attendant, le duc mouline dans l'air de son petit poing. « Les Métalliers lorrains vont la lui remettre en place », explique Pierre-Yves Caillault, architecte en chef des Monuments historiques. L'échafaudage de la Porterie est toujours là, pour quelque temps encore, bien que le travail de restauration soit achevé côté façade. On ne dévoilera l'ensemble de la Porterie du Palais ducal, aujourd'hui Musée lorrain, qu'un peu plus tard. Soit avant les grands départs, soit à l'occasion des journées du Patrimoine. Cela dit, les Nancéiens frustrés peuvent déjà revoir les deux pinacles élégamment sculptés typiques de la première Renaissance française, c'est-à-dire avec une ornementation restée largement d'inspiration gothique. La pierre blanche de Meuse est une dentelle de grande finesse que la rénovation a bien respectée. « Nous avons gardé tout ce que nous avons pu. Les parties les plus abîmées ont été resculptées et replacées. Et à l'arrière des pinacles, on a consolidé l'ensemble sans que cela ne se voie. C'est amusant de voir la communauté d'inspirations entre les décors végétaux Art Nouveau du Flo et ce foisonnement gothique... »

     

    duc antoine.jpgProfiter de l'échafaudage encore en place permet de voir des détails qui resteront invisibles pour le passant de la rue. Gargouilles, petits personnages grotesques dont on veut se moquer, et les pinacles faits de végétaux et d'animaux en ronde-bosse, qui peuvent se regarder sous toutes les coutures. La statue équestre du duc Antoine et ses armoiries sont sculptées dans la pierre de Jaumont, légèrement plus ocre. Et c'est tant mieux, car ces deux pièces ont été recréées au XIXe siècle, la Révolution les ayant fracassées. La statue proprement dite est signée Giorné Viard et date de 1851, tandis que les armoiries sont de Reiber (1848). Extraordinaire travail de ce dernier : il n'a pas cherché la facilité, en sculptant au travers de son heaume ajouré le visage du duc Antoine.

     

    14. Porterie du palais ducal.jpgSi la réapparition de la Porterie n'est plus qu'une question de jour, les échafaudages viennent de recouvrir l'aile Morey du Palais ducal. Six mois de travaux pour refaire cette section qui date en réalité du XIXe siècle, après l'incendie qui a ravagé entièrement la toiture du Palais. Morey est l'un des lointains prédécesseurs de P.-Y. Caillault. Ensuite, début 2010, on attaquera le Palais côté cour. « Nous espérons pouvoir restituer la galerie extérieure sur croisée d'ogives donnant sur la cour, telle qu'elle était au début du XVIe siècle », explique Denis Grandjean, l'adjoint au patrimoine. Pierre-Yves Caillault et le spécialiste des enduits Mateo Lazarescu y ont fait une remarquable découverte, un enduit peint reproduisant un décor de fausses briques rouges à joints blancs, témoignant du premier état de cette galerie, et en attestant l'authenticité. Car le palais est incroyablement composite. A toutes époques il a été restauré, et il est souvent bien difficile d'attribuer un siècle à telle façade, tel décor... « Au point que notre restauration a été faite dans un parti pris néo-Renaissance. » note P.-Y. Caillault.

     

    armoiries porterie palais ducal.jpgCette restauration coûte 200.000 € et il faut maintenant faire un tour de table pour réunir la somme, sachant que la clé de répartition est toujours la même pour le Musée et Palais ducal : un tiers pour la ville, un tiers pour l'Etat au travers de la Drac, un tiers pour la Région. A titre de comparaison, le coût de restauration des façades est de 1 M €.

     

    A propos, le duc Antoine a régné en Lorraine de 1508 à 1544. Une période plutôt heureuse. Sa statue a présidé aux plus belles heures du duché indépendant. On a donc hâte de la revoir...

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 08.07.09]

  • Visite au Musée Lorrain : Jésus au Jardin des Oliviers

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    [source : Est Magazine]

  • A la découverte de la cité Renaissance vosgienne de Châtillon-sur-Saône

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    [Vosges Matin]

  • 2012, année de la Renaissance à Nancy

    Après l'Année de l'Ecole de Nancy en 1999, le 250ème anniversaire de la place Stanislas, voici 2012, Année de la Renaissance qui se profile à l'horizon.

     

    palais ducal nancy.jpgLe Palais ducal sera particulièrement à l’honneur avec sa Porterie réalisée d'après le modèle de celle du Château de Blois, mais aussi la Chapelle ronde des Cordeliers, modèle réduit de celle des Médicis à Florence, des hôtels particuliers. Et surtout la Ville neuve de Charles III construite pour l'essentiel du milieu du XVIe siècle à 1630, année où la guerre de Trente Ans fait irruption en Lorraine avec son cortège de malheurs.

     

    La Renaissance à Nancy, c'est également Jacques Callot, Georges de La Tour, Ligier Richier, le château de Fléville... Bref, à Nancy, il y a de quoi commémorer et célébrer un patrimoine qui vient en troisième rang d'excellence après le XVIIIe et l'Art Nouveau.

     

    La perspective de cette année Renaissance 2012 permettra aux Nancéiens de découvrir le vaste chantier de rénovation du Palais Ducal, de mieux promouvoir l'époque de la Renaissance dans le tourisme urbain. Et pourquoi pas y inclure des parcours thématiques incluant des sites lorrains Renaissance comme le village de Châtillon-sur-Saône, dans les Vosges, qui bénéficie depuis 30 d’un travail de sauvegarde remarquable mené par des bénévoles ?

     

    [cliché ©Est Républicain]