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Vosges - Page 19

  • Châteaux & demeures de caractère en Vosges

    L'ouvrage "Les châteaux et demeures de caractère en Vosges" de Jean-François Michel connaît un beau succès de librairie.

    L'auteur n'en est pas à son coup d'essai, puisque parmi ses nombreuses publications, il avait déjà évoqué le sujet dans une brochure éditée en 1978 puis à nouveau en 1998.

    Cette fois-ci, en 157 pages magnifiquement illustrées, l'auteur dresse un panorama des styles et architectures qui caractérisent les châteaux et hôtels particuliers du département des Vosges. Et surtout, il présente l'essentiel de ce qu'il faut savoir sur ce patrimoine en proposant un répertoire de plus de 180 demeures seigneuriales parmi lesquelles ont été identifiés quatre vingt dix édifices intégralement où partiellement préservés, une quarantaine de maisons et hôtels seigneuriaux urbains et ruraux, et cinquante-neuf châteaux et demeures historiques disparus.

    Cet ouvrage est aussi une belle reconnaissance à l'endroit des nouveaux propriétaires qui restaurent et préservent ces demeures qui sont autant de témoignages historiques d'un patrimoine chargé d'histoire et habité de l'âme de leurs bâtisseurs.

     

    ‡ Châteaux & demeures de caractère en Vosges, Jean-François Michel, éditions Gérard Louis, 2015, 157 p., ill. (29 €).

  • Le croc, la griffe et la serre

    Il y a encore une vingtaine d'années, peu de spécialistes de la faune sauvage envisageaient un retour gagnant des grands prédateurs à poils ou à plumes qui avaient disparu au cours de la première moitié du XXe siècle dans le Grand Est. Mais depuis l'aube des années 2000, plusieurs de ces anciens proscrits se sont engagés dans la reconquête de cette vaste région. Après deux irruptions sporadiques et toujours énigmatiques qui ont tant défrayé la chronique, le loup gris de souche transalpine est désormais installé en Lorraine. Venu de Suisse, le Lynx boréal prospère dans le massif du Jura mais a connu une réintroduction ratée dans les Vosges. Des carnivores plus petits d'origine étrangère tels que le Raton laveur ou le Chien viverrin semblent promis à un bel avenir. Chez les rapaces diurnes et nocturnes, le Balbuzard pêcheur, le Grand-duc d'Europe et surtout le Pygargue à queue blanche nidifient sur ce territoire où le Faucon pèlerin affiche une belle santé au point de se reproduire dans les villes, comme à Nancy ou Strasbourg.

    Ce phénomène original et réjouissant est lié au mesures de protection, aux efforts déployés sur le terrain par les naturalistes pour accompagner ce renouveau et à la formidable capacité d'adaptation de ces animaux malgré les obstacles d'un environnement de plus en plus anthropisé. Néanmoins, la remarquable leçon de vie de ces quelques espèces emblématiques ne doit pas masquer la dure réalité de la biodiversité "ordinaire" dont l'érosion s'accélère.

    L'ouvrage est servi par une remarquable iconographie couleur.

     

    ‡ Le croc, la griffe et la serre. Le retour des Seigneurs du ciel et de la terre dans le Grand Est, Patrice Costa, éditions Vent d'Est, 2015, 223 p., ill. (32 €).

  • Des tranchées à la médecine de campagne : Marcel Tarte, un Lorrain dans le XXe siècle tourmenté

    Avoir 20 ans et voir son pays entrer en guerre... Entre enthousiasme et angoisse, ils sont partis - pour quelques semaines, espéraient-ils - récupérer "l'Alsace et la Lorraine". Le Vosgien Marcel Tarte fut l'un d'eux. Après son année à la faculté de médecine, il fait ses classes puis est incorporé comme brancardier au 149ème RI à Epinal. De la bataille des Flandres à celle de l'Artois où il tombe malade dans la boue des tranchées, de Verdun où il a intégré le service de santé du 174ème RI, au col du Bonhomme jusqu'à la blessure à la ferme de la Logette durant l'offensive libératrice de 1918, il lui faut, comme tant d'autres, être un poilu docile et courageux.

    C'est aussi un millier de lettres qu'il écrit à ses parents, un témoignage qui constitue la base du récit composé par l'auteur, en faisant se répondre ou correspondre les lettres du jeune homme avec les souvenirs rédigés soixante ans plus tard après une vie bien remplie.

    Ses mémoires évoquent aussi l'enfance à Châtel-sur-Moselle puis, après la guerre, la reprise des études de médecine, l'ouverture d'un cabinet à Saint-Nicolas-de-Port, l'entrée comme médecin du travail à l'usine de La Madeleine...

    Marcel Tarte fut aussi un écrivain à sa manière. Il nous a laissé des textes sur la pratique d'une médecine de campagne proche des gens, souvent émouvante, ainsi que sur la basilique de Saint-Nicolas qu'il chérissait tout particulièrement. Un honnête homme qui a traversé le XXe siècle parmi ses contemporains. Pour y faire le bien, tout simplement.

     

    ‡ Des tranchées à la médecine de campagne. Marcel Tarte, un Lorrain dans le XXe siècle tourmenté, Martine Huot-Marchand, éditions Gérard Louis, 2015, 233 p., ill. (20 €).

  • L'Echo des Trois Provinces décembre 2015-janvier 2016 est paru

    Le numéro hivernal de L'Echo des Trois Provinces, le magazine des confins des provinces historiques de Lorraine, Champagne et Franche-Comté, propose un riche sommaire :

    - nobles et notables de Châtillon-sur-Saône, prévôté ducale de Lorraine

    - un crucifix contre-révolutionnaire à Bleurville

    - le mur de Cherlieu

    - les secrets de Beaucharmoy

    - les Cahiers de Melle Marchal, de Lamarche (guerre 14-18)

    - visite des anciennes mines du Thillot

    - les visites dans les villages du Pays des Trois Provinces

    - histoire de la cuisine

    - la vie des associations

    - les animations

     

    L'Echo des Trois Provinces est distribué gratuitement pour les habitants du secteur ou sur abonnement (24 €). Renseignement : tresorerie.adp3p@Yahoo.fr

  • Domremy (88) : l'indispensable restauration de la basilique du Bois Chenu

    On parle de dix ans de travaux de réfection et d’une enveloppe de 5 M€ qu’il reste à financer. Il faut croire au miracle pour la basilique Sainte-Jeanne-d’Arc à Domremy !

    Propriété du diocèse de Saint-Dié, elle se dresse toujours là, fièrement, sur un coteau boisé de Domremy, non loin du lieu où Jeanne aurait entendu ses voix. Mais les pèlerins qui passent par là n’en croient parfois pas leurs yeux : la basilique du Bois Chênu, dont la première pierre a été posée il y a tout juste 134 ans, ne se présente pas revêtue de ses meilleurs atours. L’édifice a mal vieilli et laisse apparaître à l’extérieur des herbes folles et autres mousses sur les ardoises trahissant le mal dont est frappée la basilique : l’usure du temps... et l'abandon des hommes.

    En son sein, l’on sait les escaliers de la crypte bien endommagés tandis que des eaux de pluies la frappent systématiquement en plein « chœur ». A la hâte, l’abbé Michel Lambert, recteur de la basilique, dispose çà et là des seaux pour parer au plus pressé : un pis-aller qui dissimule bien mal, là encore, une certaine « misère ». « Un processus est engagé avec l’architecte et à la suite du diagnostic qu’il a établi, nous effectuerons ces réparations de fuites d’eau en priorité dès le début de l’année 2016 », précisait il y a peu l’économe diocésain Michel Petitdemange. Une première enveloppe de quelque 15 000 € pourrait être engagée.

    Cela écrit et pour reprendre les termes de l’économe, d’autres « désordres » sont apparus au fil des ans sur l’édifice classé monument historique il y a deux ans. La toiture apparaît désordonnée en effet, surtout à hauteur du dôme et de la nef. La flèche, également, semble donner quelques signes de lassitude et le montant des travaux pour réhabiliter cette seule partie du clocher sur lequel on pensait sérieusement un temps que les anges accrochés là ne tenaient plus que par un grand mystère et quelques morceaux de ferraille, s’élèverait à un million d’euros.

    Un million d’euros, c’est justement le montant de l’enveloppe qui fait actuellement défaut au diocèse de Saint-Dié pour boucler le budget des personnels : prêtres et laïcs !

    « Cela fait deux ans qu’un travail est engagé avec l’architecte. Des travaux d’urgence ont été réalisés et l’orgue, notamment, a en partie été restauré ainsi que certains endroits au niveau du plafond au-dessus de cet orgue, justement », souligne encore Michel Petitdemange.

    C’est le cabinet Bortolussi, « architecte de référence dans la région » qui a planché sur le dossier. Dans les Vosges, on lui doit notamment la rénovation de la cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges, l’abbaye d’Autrey, ainsi que d’autres monuments historiques (Châtillon-sur-Saône, couvent des Thons, abbaye de Bleurville...). Outre un diagnostic technique important, il est également question d’obtenir le plus rapidement possible l’accord indispensable de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et, plus délicat encore, trouver les financements idoines. On parle là au bas mot d’une dizaine d’années de travaux de réfection pour un coût estimé à près de 5 millions d’euros. 4,7 millions d’euros très exactement. « Mais quand on ouvre, on ne sait jamais ce que l’on va découvrir », dit encore en substance Michel Petitdemange. De nombreuses pierres se trouvent en très mauvais état en effet et la basilique chère à Jeanne d’Arc se trouve plus que jamais soumise à de fortes contraintes administratives.

    Fidèles, amoureux du patrimoine et de l'histoire et collectivités publiques doivent s'efforcer de réunir les subsides nécessaires pour restaurer un pan de notre Histoire commune.

    [d'après Vosges Matin]

  • Bleurville (88) : les résultats du 2ème tour des élections régionales

    Vosges – Commune de Bleurville

    Elections régionales – 2ème tour du 13 décembre 2015

     

    Liste conduite par

    Parti politique

    Voix

    %

    Inscrits

    %

    Exprimés

    Florian PHILIPPOT

    FN

    74

    26,24

    48,05

    Philippe RICHERT

    LR

    57

    20,21

    37,01

    Jean-Pierre MASSERET

    PS

    23

    8,16

    14,94



    BLEURVILLE

    Nombre

    %

    Inscrits

    %

    Votants

    Inscrits

    282

     

     

    Abstentions

    117

    41,49

     

    Votants

    165

    58,51

     

    Blancs

    2

    0,71

    1,21

    Nuls

    9

    3,19

    5,45

    Exprimés

    154

    54,61

    93,33

     

  • Dans les Vosges : des maisons et des hommes

    Jean Mougin a dédié une grande partie de sa vie à défendre le patrimoine bâti traditionnel du département des Vosges. Ce passionné, originaire du pays de Jehanne d'Arc, épris de vieilles pierres, a fondé la section vosgienne de Maisons paysannes de France en 1978. Il la présidera jusqu'en 2010.

    Ce livre posthume, mis en forme par son épouse et son fils, est le fruit de plusieurs années de compilations, de recherches et d'observations sur le terrain, et de centaines de photographies. Il s'agit de l'œuvre d'un véritable amoureux de nos villages et de tous ceux qui les ont façonnés. Jean Mougin a fait œuvre ici d'ethnographe en rassemblant les us et coutumes de nos ancêtres, en expliquant chaque objet utilisé par les générations d'hier, en décryptant les éléments du bâti de nos demeures paysannes : les tuiles, le feu domestique, les huisseries, le chauffage, les décors...

    Il nous livre là une incroyable leçon d'histoire de nos maisons. Et un plaidoyer à regarder autrement ces vieilles demeures afin de les transmettre pour témoigner du savoir-faire... et du savoir-vivre de nos anciens. Toujours en communion avec la nature.

    L'ouvrage est illustré par de nombreux clichés pris par Jean Mougin lors de ses visites dans les villages vosgiens.

     

    ‡ Dans les Vosges. Des maisons et des hommes, Jean Mougin, 2015, imprimerie Holveck, 200 p., ill. (29,50 €).

  • Epinal - Châtel-sur-Moselle (88) : colloque "Fortifications et artillerie en Europe autour de 1500"

  • Bleurville (88) : les résultats du 1er tour des régionales 2015

    La France malade de ses politiciens incapables...

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  • Le devenir de la Fondation du Patrimoine dans les Vosges

  • La notoriété du cousin de Charles de Foucauld

  • Les sapins de Noël "design" de la Saône vosgienne

    En Saône vosgienne, chaque année, une fois décembre venu, c’est le retour de drôles de sapins de Noël minutieusement montés le long d’un axe conique. Des sapins version « design » aujourd’hui commercialisés dans la Plaine des Vosges, mais aussi « à Epinal, à Metz ou à Strasbourg », explique Emilie Roha, ingénieure de l’ENSTIB et nouvellement embauchée par l’association Minos, dont le siège est à Monthureux-sur-Saône. « On va aussi en mettre à Liézey et à La Bresse, pour une entreprise qui construit des chalets. Ceux-là seront éclairés. »

    Dans l’atelier bois, nouvellement créé au sein de l’association, les deux ouvriers ne chôment pas, entre le marché décroché pour la tonnellerie toute proche et la confection des sapins. « On n’est pas dans un rythme industriel mais on en fabrique cinq par jour actuellement », atteste André Granget, vice-président de Minos chargé du développement de la partie bois et ancien maire de Bleurville - lui même ayant fait sa carrière professionnelle dans la scierie familiale du village.

    Le bois, du sapin ou de l’épicéa, vient des scieries vosgiennes de Tignécourt et de Xonrupt-Longemer. Si le brevet a été déposé en 2011, la première commercialisation du sapin Minos date de l’année dernière. La commune de Darney en avait commandé quatorze.

    Depuis, l’association, engagée dans l’économie sociale et solidaire, poursuit son développement. Quelque 40.000 € ont été investis dans l’atelier et, désormais, tous regardent vers l’avenir. « A l’origine, ce sapin est né d’une erreur de compréhension entre Thierry Bertrand, alors adjoint aux fêtes de Monthureux, et les employés municipaux chargés de le concevoir. C’était quelque part la tarte tatin du sapin ! », s’amuse Raynald Magnien, directeur de Minos. « Finalement, tout le monde a trouvé ça chouette et aujourd’hui, on a bien évolué. On veut clairement développer le marketing. »

    Encouragée par l'acquisition d'exemplaires de ce sapin nouveau par les communes du secteur, Minos prévoit l’ouverture d’une boutique en ligne d’ici peu. L’idée est aussi de développer le sapin pour le très vaste marché des particuliers et de la décoration, en lien direct avec d’autres entreprises locales. L’aventure ne fait que commencer.

    [d'après Vosges Matin]

  • Lignéville (8) : la restauration de la chapelle complétement achevée

    La restauration de la chapelle Saint-Basle de Lignéville est enfin complétement achevée. Rappelons que cette chapelle champêtre conserve des éléments du XIIe siècle. Elle a été en grande partie transformée au XVe siècle puis, de façon marginale, aux XIXe et XXe siècles.

    Les derniers travaux viennent de se clore avec la réfection de la voûte de la travée d'entrée. Les travaux de plâtrerie ont été réalisés par une entreprise locale sur la base des éléments architecturaux subsistants.

    Félicitations à tous les partenaires de cette magnifique restauration !

    [cliché : Gilbert Salvini]

  • Chaumousey (88) : l'église paroissiale restaurée et inaugurée

  • Autigny-la-Tour (88) : une pierre antique découverte dans la cave du château

    Un fragment d’inscription antique inédite vient d’être découvert fortuitement lors de travaux dans la cave du château d’Autigny-la-Tour. Un ex-voto plutôt rare.

    C’est un bloc gravé dans une maçonnerie, pour être intégré dans un monument. « C’est mon cousin, Jean-Jacques Gaffiot, qui est archéologue, qui en a fait la traduction. » Jacques-Charles Gaffiot est historien de l’art. Commissaire d’exposition (on lui en doit une cinquantaine au total, dont deux au château de Versailles), il est également collectionneur : « Ma grand-mère m’a donné le goût de tout cela. C’est un héritage que j’essaie de transmettre », sourit-il depuis le château d’Autigny-la-Tour, dont il est copropriétaire avec ses cousins et neveux, eux, les Gaffiot originaires d’Arc-et-Senans en Franche-Comté, et la famille Milvaux qui a un berceau de famille en Picardie.

    C’est là qu’a été retrouvée cette pierre antique, datée du IIe ou IIIe siècle ap. J.-C. « Elle obstruait un accès à un puits. On l’a retrouvée dans la cave du château et, en la transportant, avons découvert ces inscriptions en lettre capitales, belles lettres classiques sur trois lignes. » Sur la première ligne, on peut y lire « OSM » puis « ANUS » sur la seconde et enfin, « VSLM » sur la troisième ligne.

    Les spécialistes que sont les deux cousins Jean-Jacques et Jacques-Charles Gaffiot ont traduit : Osm pour « Rosmerta », du nom de cette déesse de la religion celtique gauloise dont le culte est parfois associé à Mercure – et qui était vénérée à Soulosse, village tout proche – ; « Anus » pour la fin d’un patronyme extrêmement répandu à l’époque et « VSLM » pour « Votum Soluit Libens Merito ». Autrement écrit : « acquittement du mérite librement d’un vœu exaucé. »

    C’est donc pour rendre hommage à la divinité que cette pierre appartenant à un bloc plus conséquent, vraisemblablement un monument, a été gravée. Il est vraisemblable que le reste de la construction se trouve non loin de là, quelque part, soit dans un musée du département, soit à Soulosse-sous-Saint-Elophe, d’où cette pierre de réemploi au moment de la construction du château, pourrait avoir été extraite. « A moins que la cave du château d’Autigny n’ait été construite sur les ruines d’un temple dédié à Rosmerta ! » et l’abondance qu’elle symbolisait autrefois, imagine sans trop y croire Jacques-Charles Gaffiot. Si tel devait être le cas, il y aurait fort à parier que soient ordonnées des fouilles sur les fondements mêmes de ce monument classé.

    Dans tous les cas, la découverte d’une inscription romaine dans une cave construite au XVIIIe siècle n’est pas si fréquente. Une « petite découverte » qui pourrait trouver toute sa place dans le musée archéologique de Soulosse-sous-Saint-Elophe, installé là, à un jet de pierre d’Autigny-la-Tour.

    Parmi les curiosités sur ces 3 ha classés à l’inventaire des Monuments historiques de ce château qui fut d’abord une dépendance de la maison du châtelet de Harchéchamp : ce vaste parc et surtout ce bassin alimenté par un canal souterrain, dérivation du Vair qui arrose ce village de 180 habitants. Un droit d’eau existe au château depuis sa construction, au XIIe siècle quand il s’agissait de protéger le fruit du travail de ces deux moulins accrochés au Vair. Mais il semble que ce « privilège » se tarisse… « Tout le parc est en train de se dégrader », regrette Jacques-Charles Gaffiot qui montre ce bassin qui, avec celui du château de Lunéville, constitue les deux uniques canopes de ce type en Lorraine. Ancienne propriété du comte de Mauléon-la-Bastide, le château qui allait tomber dans le giron du comte de Gondrecourt-le-Château, fut également aux mains du comte hongrois Kinigl, qui séjourna là du temps du duc Léopold. « L’idée était de reconstituer le canope de la Villa Hadriana », cette villa antique bâtie au IIe siècle par l’empereur Hadrien, sur 120 ha, à une trentaine de kilomètres de Rome. « Il s’agissait de recréer le bassin tel qu’il en existe un autre à Lunéville et l’alimenter grâce au Vair. » L’appel sera-t-il entendu ?

    [Vosges Matin]

  • Vioménil (88) : valorisation des découvertes archéologiques de la source de la Saône

    A la fin de l'hiver 2014-2015, les archéologues de l'association Escles-Archéologie épaulés par les bénévoles du Cercle d'études locales de Contrexéville, ont réalisé des fouilles archéologiques autorisées dans le lit de la Saône naissante, à Vioménil. Plusieurs structures architecturales de belle facture et aux fondations puissantes de l'époque gallo-romaine ont été découvertes (foyer de cuisine, fragment de tête de statue avec un diadème, base d'un long mur intégrant une colonnade, massifs bancs en grès aux pieds moulurés, fragment de colonne...).

    Désormais, les résultats du sondage sont rebouchés.

    En collaboration avec la municipalité et les propriétaires des terrains concernés, Escles-Archéologie a finalisé la restitution des découvertes au public dans une perspective touristique en mettant en scène les bancs, un dé de grès et un fragment de colonne prélevés dans les fouilles.

    Un panneau explicatif apporte au visiteur les informations nécessaires à la compréhension de ces découvertes.

    Cette évocation est installée à 30 mètres du site archéologique, dans le lavoir du village.

    Accès libre toute l'année.

  • Remoncourt (88) : le calvaire rétabli après avoir été vandalisé

    Voici une bonne nouvelle parmi le lot quotidien d'informations déprimantes : le 21 juillet dernier, la croix de mission érigée au centre de Remoncourt avait subi un acte de vandalisme inqualifiable. La municipalité de cette commune de 600 habitants, a fait remettre en place ce calvaire auquel tenaient tant ses habitants. Il convient de remercier le maire de Remoncourt, Bernard Tacquard, de cette noble et pieuse initiative.

    Vandalisée au début de l’été dernier, la croix de mission se dresse à nouveau fièrement au bord de rue principale du village. L’événement avait choqué les habitants lorsqu’ils avaient découvert, au petit matin du dimanche 6 juillet, leur calvaire gisant au sol, son Christ reposant face contre terre. Sa solide poutre centrale avait été sciée pendant la nuit. Simple et consternant acte de vandalisme, tentative de vol afin de monnayer le métal de la statue ou acte christianophobe ? L’enquête menée par la gendarmerie de Vittel n’a encore apporté aucun élément de réponse à ce jour.

    Réparé par une entreprise vitteloise, le Christ a été fixé sur une croix neuve réalisée par un menuisier de Rouvres-en-Xaintois. Aidé par les employés communaux, ce dernier a procédé à la remise en place du calvaire sur son socle initial.

    En l’absence de responsable identifié, la commune et son assurance supporteront le montant des réparations, soit 2 674 €. « L’ouvrage a été renforcé avec des fers plats pour éviter toute récidive », prévient le maire Bernard Tacquard, qui apporte une précision d’importance : « La statue n’est pas en bronze mais en fonte, elle ne vaut pas grand-chose au prix du métal ! Cependant, elle possède indéniablement une grande valeur spirituelle. »

    Pour mémoire, cette croix avait été érigée le 2 mars 1892, à l’occasion d’une mission catholique organisée dans la paroisse. Il s’agissait alors d’un rassemblement de fidèles sur plusieurs jours consacrés à la prière, à l'évangélisation et au partage des sacrements. En souvenir, une croix avait été érigée sur un terrain mis à disposition par la commune et réalisée aux seuls frais des habitants. Sa dernière restauration datait de 1996.

  • L'image des Vosges du XIXe au XXIe siècle

  • Villouxel (88) : redécouverte d'une sépulture néolithique

  • Bulgnéville (88) : une villa rurale du Ier siècle mise au jour

  • Tradition : Saint Elophe fêté à Soulosse-sous-Saint-Elophe (88)

  • Lamarche (88) : disparition de l'allée des marronniers centenaires

    Sauvés in extremis en octobre, les marronniers de Lamarche sont finalement en cours d’abattage. Après les études de l’ONF, 24 arbres sur les 57 prévus ont été déclarés malades. C’est l’entreprise Perru, de Malaincourt, qui s’est chargée d'abattre les arbres au moins centenaires.

    Entre août et septembre, deux arbres étaient tombés sur la D406. Il s’en était fallu de peu qu’ils écrasent des voitures qui circulaient sur cet axe très fréquenté entre Lamarche et Bourbonne-les-Bains. Daniel Vagné, le maire de Lamarche, avait alors pris la décision de faire abattre la rangée d’arbres qui bordait la route. Le Conseil départemental avait donné son accord et un arrêté régulant la circulation avait été posé pour la période du 13 au 15 octobre. Mais le 13 au matin, Daniel Vagné avait reçu un coup de téléphone annulant l’opération : il fallait que l’ONF fasse des prélèvements. Prélèvements qui se sont révélés anormaux pour 24 marronniers, qui ont donc été abattus un peu plus tôt que prévu puisque la date arrêtée avait initialement été fixée au 24 novembre. L’entreprise étant finalement disponible avant cette date, les travaux ont commencé le 17 novembre et devraient être finis pour le 24.

    Les arbres coupés devraient être stockés à Lamarche puis débités pour fournir la chaufferie de la commune.

    Et c'est ainsi que meurt une remarquable allée arborée centenaire... Peut-on espérer la plantation de nouveaux marronniers ?

  • Saint-Amé (88) : la bienfaitrice du Saint-Mont

                                                      [Vosges Matin]

  • Châteaux et demeures de caractère en Vosges

    Si chaque village, chaque bourg ne possédait pas son château, au cours des siècles, le territoire de l’actuel département des Vosges en fut pourtant bien pourvu.

    Forteresses médiévales ayant plus ou moins survécu aux guerres entre la France et la Lorraine, demeures “Renaissance” habilement restaurées ou “châteaux” des patrons d’industrie, c’est tout un patrimoine que Jean-François Michel, historien et amoureux des vieilles pierres, présente dans ce beau livre.

    « En général, l’histoire de ces bâtiments est liée à celle de quelques grandes familles qui ont fait l’histoire, et qui demeurent parfois sur place comme des gardiens ou des témoins. Dans les Vosges, rares sont les lignages anciens encore présents dans les lieux que façonnèrent leurs ancêtres : les Choiseul, les Ligniville ou les d’Hoffelize ont disparu. Toutefois, la présence de la famille Rohan-Chabot à l’Ouest, des familles Bazelaire de Lesseux ou Ravinel à l’Est, peut être considérée comme l’exception confirmant la règle. Le retour des Bauffremont dans leur Beaufremont originel, voici plusieurs décennies, renforce encore cette heureuse exception ».

    L'auteur, Jean-François Michel, professeur agrégé d'histoire à la retraite, est président de l'association Saône lorraine et délégué régional Lorraine pour Les Vieilles Maisons Françaises. Il est l'auteur, avec son épouse Marie-Françoise, de plusieurs ouvrages sur l'histoire et le patrimoine historique et architectural du sud-ouest des Vosges.

     

    ‡ Châteaux & demeures de caractère en Vosges, Jean-François Michel, éditions Gérard Louis, 2015, 160 p., ill. (29 €).

    ‡ Disponible en librairie à compter du 20 novembre 2015.

     

  • Bleurville : Bilan positif de la saison touristique à l'abbaye Saint-Maur

  • La Nouvelle revue lorraine a son site Internet

    Tout le monde connaît La Nouvelle revue lorraine...


    Mais s'il existe encore quelques Lorrains qui ne connaissent toujours pas cette sympathique revue régionaliste (fondée en 1974), il faut vous rendre immédiatement sur le site Internet que son fondateur-directeur-animateur, Jean-Marie Cuny, vient de créer et que l'on découvre à l'adresse suivante :

    http://www.nouvelle-revue-lorraine.fr/ 

    Bonne découverte... et n'oubliez pas de vous abonnez !


    ... La Nouvelle revue lorraine n'est pas réservée aux seuls Lorrains : tous les amateurs d'histoire, de traditions et de terroirs sont bien sûrs invités à découvrir "le" bimestriel qui a la Lorraine au cœur !

  • Bulgnéville (88) : une ferme gallo-romaine mise au jour

                                                                   [Vosges Matin]

  • Grand (88) : portes ouvertes à la base archéologique

  • Automne bleurvillois...

    Le village de Bleurville vu de l'ancienne voie romaine de Darney, au lieu-dit "Le Chêne des Saints", cl. H&PB, 2015.

  • Et si nos paysages disparaissaient ?

    [L'Abeille]