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artillerie

  • La dernière Division : sacrifiée à Soissons pour sauver Paris (27 mai - 5 juin 1918)

    Émergeant de la brume, des silhouettes casquées et grisâtres franchissent l'Ailette et s'emparent des crêtes du Chemin des Dames, sévèrement bombardées les heures précédentes. Trois jours plus tard, les Allemands atteignent la Marne et menacent Paris, comme à l'été 1914.

    Surpris, le commandement français doit improviser pour endiguer coûte que coûte la déferlante que personne n'attendait sur cette portion du front. La bataille se raidit sur l'aile droite de l'offensive allemande et Soissons devient rapidement une charnière pouvant ouvrir la route vers Paris. Stationnée à Saint-Dié dans les Vosges, la 170e division d'infanterie est en manœuvre dans la forêt de Compiègne lors de ces événements. La « p'tite dernière » de l'armée française est aussitôt jetée dans la fournaise à Soissons…

    Avec "La dernière division", l'auteur, s'appuyant sur les archives officielles et les écrits inédits laissés par les protagonistes dont il a retrouvé les familles à l'issue de longues recherches, vous fait revivre heure par heure un épisode méconnu de l'histoire qui aurait pu modifier le cours de la guerre, à un moment où les Allemands bénéficiaient de la supériorité numérique, juste avant que les Américains n'entrent en lice. Vous découvrirez comment l'un des secteurs les plus emblématiques du Chemin des Dames a si facilement été reconquis, puis vous suivrez la 170e division dans la Cité du vase et sur les rives de l'Aisne, tout en faisant connaissance avec des hommes dont l'histoire avait déjà retenu les noms, comme l'aspirant Louis Jaurès, fils du parlementaire socialiste Jean Jaurès assassiné le 31 juillet 1914, ou le lieutenant Léon Forzinetti dont le père fut le tout premier défenseur du capitaine Dreyfus.

    « Sacrifiée », la 170e division a payé le prix fort avec la perte de plus du tiers de ses effectifs et une ingratitude du commandement qui releva ses chefs parce qu'elle avait été contrainte de reculer sans pour autant concéder la victoire à l'adversaire. Or, cette résistance opposée jour et nuit durant une semaine a sans doute permis au général Foch de s'organiser et de rassembler les forces nécessaires pour lancer une contre-attaque victorieuse, celle qui débouchera sur l'armistice quelques semaines plus tard…

     

    ‡ La dernière Division. Sacrifiée à Soissons pour sauver Paris (27 mai - 5 juin 1918), Patrick-Charles Renaud, éditions Grancher, 2018, 250 p., ill., 20 €.

  • Quand la marine impériale bombardait Nancy - 1916-1917

    Le "canon de Hampont", souvent appelé le "Gros Max", est une très grosse pièce d'artillerie de la marine allemande, mise en place pour un emploi terrestre en Moselle, entre Hampont et Château-Salins.

    A partir du 1er janvier 1916 et jusqu'au début de 1917, ce super canon de 260 tonnes exécute, par-dessus le front, des bombardements sur trois agglomérations de l'est lorrain : Nancy, Dombasle-sur-Meurthe et Lunéville. Servi par des canonniers marins, il crache, à une trentaine de kilomètres, environ 150 énormes obus qui occasionnent des dégâts et provoquent des victimes.

    Cent ans plus tard, il ne reste rien de cette pièce. Sur son site subsistent des vestiges ; son activité et ses conséquences ont laissé des traces dans les archives et son souvenir s'est transmis dans la mémoire des habitants des localités concernées par sa présence et ses tirs. Pourtant, ce "Gros Max" semble méconnu du grand public. Grâce à cet ouvrage, le lecteur va mieux connaître cet épisode de la Grande Guerre.

    L'ouvrage ne se limite pas à décrire le "Gros Max", il passe en revue tout ce qui, dans ce matériel, constitue une "démesure" par rapport à son importance dans l'Histoire : d'une part ses dimensions, ses performances, son environnement, ses soutiens et sa logistique ; d'autre part sa place dans les préoccupations des autorités militaires et civiles françaises. Il explique notamment les raisons de l'emploi d'une telle pièce d'artillerie lourde et cherche à découvrir pourquoi le haut commandement allemand a interrompu son activité.

    La diversité des aspects abordés et la richesse de l'iconographie résultent de la collaboration des auteurs qui ont mis en commun leurs connaissances et leurs fonds.

     

    ‡ Quand la marine impériale bombardait Nancy 1916-1917, collectif, éditions Gérard Klopp, 2016, 99 p., ill. (24 €).

  • Par le fer et le feu

    L'auteur s'attache dans cet ouvrage à transmettre les souvenirs du colonel Auguste Evrard, vosgien, officier d'artillerie de carrière, issu de la promotion 1894 de l'Ecole polytechnique. Auguste Evrard a fait toute la Première Guerre mondiale au XXe corps d'armée. Cette unité ne sera jamais statique : elle s'illustrera sur tous les champs de bataille du Nord et de l'Est. Elle sera présente en Lorraine, Artois, Champagne, trois fois au Chemin des Dames, sur la Somme, à Verdun, en Flandre.

    En regard du texte original du colonel Evrard, Sébastien Evrard, son descendant enseignant à l'Université de Lorraine, y commente ses campagnes, l'attitude du soldat devant le danger et devant l'ennemi, son patriotisme, ses abattements, le quotidien du poilu dans les tranchées...

    Ce témoignage remarquablement documenté et bien illustré éclaire d'un jour nouveau des batailles mal connues, telle cette offensive allemande de mai 1918 qui parvient à enfoncer le front français et s'arrête sur la Marne, ou encore l'offensive franco-américaine de Lorraine en septembre 1918.

     

    ‡ Par le fer et par le feu. Auguste Evrard (1873-1932) - Souvenirs militaires d'un officier d'artillerie lorrain, Sébastien Evrard (prés.), Ysec éditions, 2016, 135 p., ill. (22 €).

  • Quand la marine impériale bombardait Nancy ou l'histoire du "Gros Max"

  • Epinal - Châtel-sur-Moselle (88) : colloque "Fortifications et artillerie en Europe autour de 1500"

  • Fort de Vaux : le canon de 12 est de retour

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  • Une troupe de choc dans la Grande Guerre

    grande guerre,officier,artillerie,20e corps d'armée,auguste evrardOriginaire de Mirecourt (Vosges) et élève de l'Ecole polytechnique, Auguste Evrard (1873-1932) sert dans l'artillerie. Officier de carrière, il intègre le XXe corps d'armée. Cette unité va s'illustrer au cours du premier conflit mondial sur les principaux théâtres d'opérations : Lorraine (1914), Picardie, Yser, Artois (1915), Champagne, Verdun (1916), Somme, Chemin des Dames (1917), Verdun (1918)...

    Si les mémoires laissées par les Poilus - hommes du rang issus de la conscription - sont innombrables, en revanche elles sont moins nombreuses à être écrites par des officiers supérieurs d'active. Les carnets manuscrits laissés par Auguste Evrard et commentés dans cet ouvrage, mettent en exergue son vécu et ses sentiments d'officier supérieur d'artillerie à l'égard du conflit : pertes humaines, destructions, tactique, stratégies suivies par l'état-major. Ces éléments éclairent d'un regard neuf la Grande Guerre. En outre, l'auteur nous livre un récit instantané des combats acharnés que se livrent Français et Allemands. A l'image de l'offensive Michael menée sur le Chemin des Dames en mai 1918. Chronique exceptionnelle sur cette dernière victoire allemande du conflit.

    Précédés d'un contexte général, accompagnés de cartes et de photos inédites, ces carnets apportent un témoignage poignant et sans concession sur une guerre qui va marquer des générations d'Européens.

     

    ‡ Une troupe de choc dans la Grande Guerre. Le 20e corps d'armée à travers le témoignage d'un officier d'artillerie, Sébastien Evrard, éditions Serpenoise, 2011, 254 p., ill., cartes (20 €).