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Vosges - Page 18

  • "L'enquête Jeanne d'Arc" à Domremy en juillet

  • Claudon (88) : DOP en assemblée générale

    [VM]

  • Il faut sauver L'Echo des Trois Provinces !

    [Vosges Matin]

  • Thuillières (88) : 150ème anniversaire de la naissance d'Eve Lavallière

  • Les "champs golot", une tradition vosgienne bien vivante

  • Tignécourt (88) : 10e Rencontres Natur'images les 9-10 avril 2016

  • Domremy-la-Pucelle (88) : L'Abri du Pèlerin est démoli

    Le projet ne fait pas l’unanimité autour des sanctuaires de Jehanne, il n’empêche : les opérations de démolition de l’ancienne grande salle qui accueillait jadis les pèlerins du monde entier à l’occasion des fêtes johanniques de mai ont débuté ce 30 mars dans le bruit et la poussière.

    Deux énormes pelles appartenant à la société Voillaume de Neufchâteau se sont simultanément mises en mouvement jusque tard dans la soirée afin de mettre à terre un volume évalué à environ 5 000 m³. « Nous en profitons pour trier les matériaux et notamment la ferraille et procéderons dans la foulée au retrait des gravats », souligne Dominique Voillaume, de la société éponyme. Les opérations de désamiantage se sont déroulées la semaine dernière. Prochainement, pour des raisons de sécurité, c’est le restaurant L’Accueil du Pèlerin qui sera mis à terre. « Dans quinze jours, tout sera clair », sourit Dominique Voillaume.

    Erigée dans les années 1930, cette grande salle d’accueil dite « Abri du pèlerin » pouvait accueillir quelques centaines de personnes désirant pique-niquer. Le deuxième dimanche de mai, on voyait déferler là des dizaines de milliers de pèlerins. Environ 90 000 sur une seule journée, au seuil des années 1950. Le site laissera la place à un restaurant.

    [d'après Vosges Matin]

  • Beau bilan au Cercle d'études locales de Contrexéville

  • Saône vosgiennne : "Plus d'arbres, plus de vie"

  • Décès de l'abbé Lambert, curé de Domremy

    Nous apprenons le rappel à Dieu de l'abbé Michel Lambert, curé de Domremy et recteur de la basilique Sainte-Jeanne d'Arc du Bois-Chenu.

    Il ne verra pas le début des travaux de démolition de « L’Accueil du Pèlerin » et n’assistera pas aux opérations de restauration de la basilique Sainte Jeanne-d’Arc de Domremy-la-Pucelle dont il était le recteur depuis la fin de l’été 2008 : Michel Lambert s’est éteint ce lundi 21 mars à l’âge de 77 ans.

    Originaire du Haut-du-Tôt où il avait vu le jour le 12 février 1939, Michel Lambert était le fils aîné de Lucien et Rose Lambert, frère de Paul, Jacques et Marie-Agathe. Elevé longtemps par sa mère en raison de la captivité d’un père fait prisonnier de guerre, Michel Lambert fut touché par la foi lorsqu'il accompagnait son institutrice à la messe. Après avoir effectué son séminaire à Saint-Dié, il est ordonné prêtre le 27 mars 1967 à la cathédrale. Cependant, il poursuit des études de théologie jusqu’en 1969. Cette année-là, le 1er août, il intègre l’équipe sacerdotale du plateau de la Justice à Epinal, puis la paroisse de Jeuxey le 1er juin 1976.

    Le 18 novembre 1983, il rejoint la paroisse de Bruyères avant de devenir vicaire épiscopal de la zone plaine dont il est le doyen, à Domremy, le 27 avril 1990. Il se retrouve le 2 décembre 1999 au sein de la nouvelle paroisse Bienheureux Jean-Baptiste Ménestrel à Lamarche avant d’être nommé exorciste du diocèse de Saint-Dié le 13 septembre 2007. Nommé recteur de la basilique Sainte-Jeanne-d’Arc de Domremy-la-Pucelle le 5 juin 2008, il est également curé de la paroisse Sainte-Jeanne-d’Arc-Saint-Elophe à cette date.

    Fervent admirateur de Jeanne d’Arc et ardent johanniste, Michel Lambert avait tout lu et étudié de l’héroïne, en passionné. Délégué diocésain à l’œcuménisme et responsable local des nouveaux mouvements religieux et sectes, Michel Lambert était également membre du conseil presbytéral. Jusqu’à il y a peu, il assurait encore le catéchisme et célébrait des obsèques.

    Sous des traits qui pouvaient apparaître austères, se cachait un homme profondément bon et humain. Il y a trois ans, il avait accompagné la relance de l’association des Amis de la basilique dont il était le président. On lui doit également, entre autre, la restauration récente de l’orgue de l’édifice religieux et la nouvelle brochure qui lui est consacrée. Il avait également vivement encouragé le programme de travaux à intervenir sur la basilique.

    Ses obsèques seront célébrées ce mercredi à 10h30 en la basilique du Bois Chenu de Domremy. L’inhumation au cimetière du Haut-du-Tôt se déroulera à 16h00.

    RIP+

  • Fête des Rameaux

    Bénédiction des buis lors de la messe des Rameaux, paroisse Notre-Dame de la Saône [archives ©H&PB].

     

    La fête liturgique des Rameaux célèbre l'entrée de Jésus à Jérusalem avant sa passion, sa mort et sa résurrection.

    Avec la fête des Rameaux les chrétiens entrent dans la Semaine sainte qui conduit à la grande fête de Pâques.

  • Quand les gallo-romains étaient à Bulgnéville...

    [L'Abeille]

  • Viviers-le-Gras (88) : à la découverte de la Roche du Lorrain

    [VM]

  • Les Thons (88) : un pigeonnier du XVIe siècle labellisé par la Fondation du Patrimoine

    Parce qu’elle récompense aussi la préservation du patrimoine rural privé, la Fondation du Patrimoine a remis un label à un propriétaire de ce village de l’extrême sud-ouest vosgien pour la restauration d’un imposant pigeonnier.

    Plus connue pour les aides qu’elle apporte aux collectivités publiques et aux associations la Fondation du Patrimoine, en la personne de son délégué départemental Jackie Fremont, était récemment sur les terres des Thons pour récompenser un propriétaire privé, Jean-Claude Morel. En effet, cette fondation privée, qui fête cette année ses 20 ans, est également très active dans l’aide pour la restauration du petit patrimoine rural privé non protégé par les monuments historiques.

    Jackie Fremont était accompagné de Robert Mougin, maire des Thons, de Jean-François Michel et son épouse, président et animateurs de l’association Saône Lorraine, très connus pour leur constant dévouement au service du patrimoine de ce petit territoire des Vosges.

    Le label de la Fondation a été remis à Jean-Claude Morel à la suite des travaux de ravalement de son imposant pigeonnier datant du XVIe siècle qui conservent ses 1240 boulins en grès ; l’ensemble de l’édifice étant toujours resté pratiquement dans son aspect d’origine. La propriété de ces pigeonniers était réservée aux seigneurs locaux et le nombre de boulins définissait la richesse de la famille noble.

    Les travaux, d’un montant de 19 000 €, ont été réalisés en 2015. Ces travaux ont été supervisés par l’architecte des Bâtiments de France. Une plaque label a été remise à Jean-Claude Morel et Jackie Fremont l’a chaleureusement félicité pour la qualité de cette restauration et pour son attachement à faire revivre ce beau patrimoine rural traditionnel.

    Le pigeonnier est ouvert gratuitement aux visites et à ceux qui voudraient admirer aussi l’intérieur afin d’y découvrir son fonctionnement.

    Rappelons que tout propriétaire privé envisageant des travaux sur son patrimoine bâti peut s’adresser à Jackie Fremont pour tout conseil au 06 87 08 86 63.


    [d'après Vosges Matin]

  • Vosges : le département perd toujours des habitants

    A chaque recensement le département des Vosges affiche une perte de ses concitoyens. Certaines communes sont durement touchées tandis que d’autres enregistrent une forte progression.

    Le dernier bilan démographique de l’Insee a rendu les chiffres de populations légales pour le département des Vosges. Un recensement millésimé 2013.

    Contrairement à la France qui compte 65 564 756 d’habitants, le département ne cesse de voir sa population fondre comme neige au soleil depuis 1982. La raison de cette baisse d’un peu plus de 5 % s’explique par la crise du textile et la fermeture de plusieurs.

    Le Val-d’Ajol, la commune aux plus de 70 hameaux, fait partie des plus lourdement touchées par le départ de ses citoyens passant de 5 229 Ajolais en 1982 à 3 936 (- 24.8 %) au dernier recensement. « Le Val-d’Ajol a été une des premières à payer la crise du textile à la fin des années 60. Les plus gros hameaux avaient tous leur industrie textile ou métallurgique », explique Jean Richard, le maire de la ville. « Les habitants désertent. La population vieillie et n’est pas renouvelée. On essaie de se défendre avec des services publics et notre dynamisme associatif. On voit arriver avec inquiétude le Scot (Schéma de cohérence territoriale) avec son nouveau code Plu (Plan local d’urbanisme) et la réduction des surfaces constructibles. On se bat pour ne pas laisser la fatalité s’installer ».

    On ne peut pas parler de crise textile sans penser à la vallée de la Moselle. Fresse-sur-Moselle a perdu 28,25 % depuis 1982. « C’est le début de la mécanisation avec des machines qui ont remplacé 10, 20 ou 30 personnes. C’est aussi la fin de la petite agriculture », souligne Dominique Peduzzi, maire de Fresse-sur-Moselle. « De grosses industries ont encaissé et absorbé le coup. Elles ont fait déplacer des populations. La reconversion a été difficile. On a mis en place un certain nombre de politiques d’accompagnements, des activités ; aidé au démarrage de nouvelles activités. Tout ceci prend du temps à se mettre en place. »

    Darney, autre ville meurtrie avec une chute de 1 202 habitants (passant de 1 736 en 1982 à 1144). « Nous avons pris de plein fouet la fermeture de la fromagerie (150 salariés) à la fin des années 80 et celle, dix ans plus tard, de l’usine de fabrication d’épaulettes pour les uniformes de l’armée, auxquelles il faut ajouter la perte normale du milieu rural », explique le maire Yves Desvernes. Darney est forte de cinq établissements médico-sociaux. Sans oublier la fabrique de couverts et la parqueterie Lemoine « qui ont revu le nombre de leurs salariés à la baisse ».

    [d’après Vosges Matin]

  • Hennezel (88) : expo' "L'enfance de jadis dans l'oeil du photographe"

  • Thaon-les-Vosges (88) : départ des Soeurs du Très Saint-Sauveur

    [Vosges Matin]

  • Bleurville (88) : le bulletin municipal 2015 est paru

    Le bulletin municipal 2015 de Bleurville est paru !

    On y lira le bilan des activités municipales, l'état civil de la commune, le point sur les finances locales, la vie des associations (les Amis de Saint-Maur, le comité des fêtes, le comité du jumelage), la vie de l'école, la vie patriotique...

    Côté histoire locale, on découvrira avec intérêt la statistique du recensement de la population locale en 1886 ainsi qu'une notice sur les plaques de cocher encore visibles dans certaines rues du village.

    ... Et des info's utiles !

  • L'art de bâtir dans les châteaux forts en Alsace

    De la fin des invasions magyares, dans le second tiers du Xe siècle, jusqu'en 1300, l'Alsace connut un accroissement continu de chantiers de constructions fortifiées privées, traduit par l’édification de dizaines de châteaux sur le versant oriental des Vosges. Posés sur un sommet bien visible, ces édifices cumulaient les fonctions de résidence privée et de protection publique, et leurs parements furent conçus pour répondre au mieux à de telles exigences militaires.

    Notre connaissance des chantiers de construction, ou « art de bâtir », a connu de grandes avancées grâce à l’archéologie du bâti accompagnant les restaurations entreprises en Alsace depuis trois décennies. Ces études permettent, par la documentation des phases de construction, d’aborder les questions relatives au fonctionnement d’un chantier et à la gestion des matériaux. En raison du nombre considérable de sites, la recherche a été centrée sur un corpus d’une vingtaine d’exemplaires, représentatifs sur le plan chronologique et illustrant la diversité des ressources géologiques réparties entre le socle gréseux au nord et la zone cristallophyllienne, plus diverse, au sud du massif. L’étude intègre, de ce fait, l’identification de carrières médiévales et une ouverture vers les sciences dites « dures » à travers les analyses physico-chimiques des matériaux. Cette démarche novatrice permet d’aborder la composition des mortiers ou la mise en évidence de la sélection des roches employées dans les parements et/ou le blocage. Elle contribue à révéler l’existence de circuits d’approvisionnements courts des divers matériaux nécessaires à la construction (pierres, chaux, sable, eau…). La mise en route du chantier est abordée par le biais de l’étude des traces d’échafaudages, d’engins de levage, voire de la décomposition des étapes des travaux. A travers l’histoire de la construction, nous abordons les savoir-faire mis en œuvre, réalisés par une main d’œuvre salariée ou servile, la manière de les organiser dans le déroulement du chantier, et le poids de leur investissement pour le maître d’ouvrage.

    La multitude de châteaux forts édifiés entre Xe et la fin du XIIIe siècle révèle les choix, voire la compétition, entre un modèle imposé d’architecture monumentale en blocs à bossages, apanage des tailleurs de pierres, et celui, économiquement différent, d’une architecture du moellon et du mortier, mis en œuvre après 1200 par le maçon dans les résidences de ministériels comme les forteresses royales.

     

    ‡ L'art de bâtir dans les châteaux forts en Alsace (Xe-XIIIe siècles), Jacky Koch, PUN-EDULOR, 2015, 561 p., ill., cartes (38 €).

  • Des distinctions au Club vosgien du Pays de la Saône vosgienne

  • Pays de la Saône vosgienne : vers une super communauté de communes ?

  • Domremy (88) : L'Accueil du pèlerin bientôt démoli

  • Les Soeurs Bernadette de Thaon-les-Vosges à l'honneur

  • Tignécourt (88) : 10èmes Rencontres Natur'images les 9-10 avril 2016

  • Lorsque Bleurville fêtait saint Maur

    [L'Abeille]

  • Vivre à l'arrière du front dans les Vosges en 1914-1918

    L’éditeur Yann Prouillet aux côtés d’Anne Peroz qui signe un ouvrage de référence sur la vie des civils en 1914-1918.


    Au lendemain de la défaite de 1870, les Vosges se trouvent en première ligne face à l’Allemagne. Avec le déclenchement des hostilités, le département va devenir un théâtre de guerre. Les conséquences seront multiples au plan humain, social, économique et militaire. Férue d’histoire, Anne Peroz a choisi, dans le cadre de son cursus à la faculté de droit, de préparer sa thèse sur la vie et les problèmes juridiques des populations civiles à l’arrière du front dans le département des Vosges pendant la Première Guerre mondiale.

    « L’expérience combattante de la guerre 14-18 a souvent été abordée, mais il n’en est pas de même de la vie des civils et de leur contribution à l’effort de guerre. Pourtant, en 14-18, cet effort est sans précédent : 14-18 est en effet le premier conflit total, mené aussi contre et avec les civils. » Le tribut payé par la population est très lourd. Avec le conflit et la mise en place d’un régime d’exception, la vie des civils n’est plus la même. Anne Peroz illustre ces bouleversements survenus au quotidien.

    « A la mobilisation, on fait la chasse aux embusqués et aux déserteurs, on évacue les « bouches inutiles » du camp retranché d’Epinal. La mobilisation de masse entraîne la désorganisation des administrations et des services, et, l’homme absent, la femme acquiert temporairement certaines responsabilités dans la gestion des affaires ; elle devient chef de famille, et une conduite irréprochable est exigée d’elle. »

    L’intérêt de la Défense nationale prend le pas sur l’intérêt particulier à l’arrière-front dans la zone des armées. « La cohabitation entre civils et militaires n’est pas toujours aisée. L’industrie vosgienne travaille à plein régime pour l’effort de guerre ; on compte bien sûr des grèves, mais le climat social reste calme dans les Vosges pendant les quatre années de guerre. Le territoire est quadrillé par l’autorité militaire ; le contrôle de la circulation et de la correspondance permet de faire la chasse aux suspects. Au niveau de la presse, censure et propagande s’activent. »

    Dans ce contexte hors norme, Anne Peroz s’est rendu compte que la population avait adhéré sans faillir au cours de ces années. « Chaque civil avait son rôle pendant la guerre : le maire, symbole de l’autorité de l’Etat à quelques kilomètres du front, l’instituteur, auxiliaire de la propagande patriotique, la mère de famille, support du foyer, la femme, aux champs et à l’usine, l’enfant, la relève, qui doit savoir se montrer reconnaissant car c’est pour son avenir que l’on se bat. »

    De nombreux fonds et documents jusque-là non exploités ont été consultés à l’appui de ses recherches. « Ma thèse est destinée à tous les publics… Je m’appuie beaucoup sur des exemples concrets tirés des archives, le langage est clair, l’ouvrage est bien illustré et touche donc le plus grand nombre ; il raconte une « histoire », celle de l’épopée des civils vosgiens pendant la Première Guerre mondiale. » Actuellement maître-assistante en histoire du droit à l’Université de Lausanne, Anne Peroz devrait présenter son travail lors de plusieurs conférences proposées aux Archives départementales d’Epinal, à la Société d’émulation et à la Société philomatique vosgienne de Saint-Dié.

    [d'après Vosges Matin]

     

    ‡ Vivre à l’arrière du front, Vosges 1914-1918, 440 pages, ill. (25 €) est disponible chez Edhisto, 146 rue de la Creuse, 88420 Moyenmoutier, et sur Internet : www.edhisto.eu

  • Quand Bleurville fêtait saint Maur...

    Nous étions au mitan de l'hiver. Et en ces années 1720, la saison était particulièrement rude ! La paroisse s'apprêtait à fêter son saint patron secondaire, saint Maur, le protecteur de l'église prieurale bénédictine. Celle-ci trônait encore au centre du bourg, reste de splendeur de l'antique abbaye fondée vers 1030 par les comtes de Toul.

    Le prieur de Varangéville était arrivé au village voici quelques jours par la grande route de Nancy quittée au Haut-de-Salin, et par des chemins forestiers encombrés de neige – un dicton populaire à Bleurville ne disait-il pas qu'"à la Saint Maur l'hiver s'arrête ou reprend vigueur" ! – ; il était arrivé en calèche tirée par deux chevaux et accompagné d'un frère bénédictin. Ils étaient attendus par Jean Guéniot, le fermier du prieuré Saint-Maur qui s'empressa de les conduire dans le logis prieural bien chauffé et apprêté par son épouse pour accueillir les hôtes de marque venus pour la fête de saint Maur. Le prieuré de Bleurville n'était plus occupé par des religieux voici déjà bien longtemps, mais les bénédictins de Varangéville, près de Saint-Nicolas-de-Port, envoyaient un prêtre, à l'occasion des grandes fêtes liturgiques, afin d'y célébrer le Saint Sacrifice... et de percevoir les aumônes et redevances diverses pour les biens loués aux habitants !

    Le RP dom Jacques Belhomme, prieur de Varangéville et de Bleurville, fut accueilli par Charles Jullien, le mayeur (maire) élu cette année-là par la communauté villageoise, dans la cour du prieuré bordée par des remises agricoles, l'étable, l'écurie et le colombier qui encadraient eux-même la vénérable église et le prieuré, mêlant allègrement temporel et spirituel. Le village se relevait doucement des terribles années de guerre du siècle précédent : Bleurville avait accueilli plusieurs familles venues de Savoie, de Bourgogne et de Franche-Comté afin de repeupler une Lorraine exsangue. Du travail, il y avait plus qu'un homme pouvait en faire : il fallait défricher des champs, couper les haies, rebâtir les maisons ! L'espoir habitait à nouveau le coeur des Bleurvillois qui avaient vu leur village dépeuplé, leurs maison ruinées, leur prieuré pillé par la soldatesque française et impériale. Des bandes de défricheurs venus du Limousin séjournaient quelque temps au village, y travaillaient dur avant de repartir au pays. Certains célibataires y prenaient femme et s'y sont installés et sont devenus de vrais Lorrains, fiers de leur duc Léopold !

    Le 15 janvier, jour de la fête liturgique de saint Maur, c'est la foule des paroissiens, grossie d'habitants de Nonville, de Monthureux, de Tignécourt, d'Attigny, qui se pressait dans la petite nef de la prieurale afin d'assister à la grand'messe où le clergé présentait à la vénération du peuple les reliques des martyrs Bathaire et Attalein. Cierges et flambeaux éclairaient la nef et tous les regards convergeaient vers le maître-autel où officiait pontificalement dom Belhomme, revêtu de ses plus beaux ornements, assisté comme diacre par l'abbé Duparge, le curé de Bleurville, et comme sous-diacres, du RP Gillot, bénédictin, et de l'abbé Perrey, curé de Provenchères, originaire de Bleurville et fondateur de la confrérie des morts en 1721 en l'église paroissiale. Claude Ragageot, marguillier et chantre de la paroisse, entonnait de sa plus belle voix les antiennes de l'office divin. Le mystère de la messe s'accomplissait dans le recueillement et la vision des dizaines de cannes pendues dans le choeur, ex-voto dérisoires abandonnés là par des infirmes en guise de remerciements pour les guérisons obtenues ; saint Maur étant invoqué localement par les boîteux et autres "accidentés de la vie" depuis des siècles !

    Après la vénération des saintes reliques, on ne s'attardait pas dans la cour du monastère : soupes, potée, volailles, cochonailles, tartes et gaufres, le tout arrosé du vin de pays des coteaux du Cras, attendaient famille et parenté. Malgré quelques petites bisbilles à propos de la répartition des offrandes de messes, le prieur recevait le curé de Bleurville à sa table, avant de reprendre la route de Nancy dans deux jours après avoir dit la messe de Requiem pour les fondateurs du monastère et les défunts de la paroisse. Le village résonnait des réjouissances profanes : le repas rassemblait la famille élargie autour du cochon qui avait été sacrifié quelques jours auparavant. Les réjouissances allaient se prolonger jusque fort tard dans la soirée, interrompues par les incontournables travaux de la ferme. Dans certaines granges, on pouvait même entendre un violoneux qui jouait quelques airs entraînants, invitant la jeunesse à quelques danses endiablées... Mais attention au courroux du curé Duparge qui tonnera en chaire dimanche prochain contre les adeptes de ces danses sataniques.

    Cette évocation historique d'un moment festif de notre village n'est pas qu'une pure invention : ces moments de la fête patronale de saint Maur au début du XVIIIe siècle ont été reconstitués à partir des témoignages laissés dans les archives. Ils se renouvelleront à peu près dans les mêmes conditions jusqu'à la fin du XXe siècle : en effet, la paroisse de Bleurville honorera avec fidélité, son second saint patron – après saint Pierre aux Liens – chaque 15 janvier. Certes, la ferveur religieuse s'émoussa au fil des ans, mais la tradition se perpétua malgré tout jusqu'au début des années 1990 avec le repas familial et le bal populaire.

    Désormais, la fête de saint Maur fait partie des souvenirs et du substrat commun que les anciens racontent avec nostalgie aux jeunes générations accaparées par les futilités matérielles et consuméristes de ce XXIe siècle. La communauté y a sûrement perdu en cohésion et en "vivre ensemble"...

  • Bleurville (88) : des voeux et des projets

    La cérémonie des vœux de la municipalité a été l’occasion de rappeler les actions engagées en 2015 et d’envisager celles qui marqueront la nouvelle année.

    Les Bleurvillois avaient répondu nombreux à l’invitation du maire, Denis Bisval, pour la cérémonie des vœux qui s’est déroulée à la salle des associations en présence du conseil municipal, de l’adjoint au maire de Nonville et du commandant du centre de secours de la Saône vosgienne.

    Le maire a salué le travail réalisé tout au long de l’année par les employés communaux et les conseillers municipaux qui s’investissent dans la vie communale. Il a encore rappelé le rôle indispensable des associations dans l’animation et la promotion du village, ainsi que celui des acteurs économiques pourvoyeurs d'emplois et d'une image dynamique de la commune.

    La municipalité a profité de cette cérémonie pour présenter les nouveaux habitants à l’assistance et un cadeau de bienvenue leur a été remis.

    Un rapide tour d’horizon des travaux réalisés en 2015 a été effectué : achèvement de la desserte du massif forestier du Neufmont, création du chemin forestier de la Tervelle avec une place de retournement, reconstruction des deux ponts de fer sur le Gras dans la prairie, travaux de voirie au lotissement, remplacement des chaudières à la maison forestière, travaux d’élagage sur le Chêne des Saints, nettoyage de la croix et du monument aux morts au cimetière, déplacement de l’agence postale communale à la mairie...

    Les travaux 2016. – Le projet d’assainissement collectif suivra son cours mais demandera encore du temps en raison des impacts financiers lourds pour la commune. Des travaux de voirie sont programmés ainsi que la clôture du périmètre de protection du château d’eau. « Un projet de réhabilitation et d’accessibilité de la bibliothèque et de son environnement est à l’étude afin d’attirer un public plus large : nous devrions avoir un centre bourg plus accueillant et plus vivant » précise Denis Bisval.

    L’animation du village. – La discothèque route de Nonville a désormais un repreneur et est en cours de réhabilitation ; elle devrait ouvrir ses portes au printemps prochain et permettra l’organisation de fêtes et de soirées sympathiques. Depuis la fermeture de la boulangerie, la création d’un dépôt de pain de proximité est souhaitée par la population : une solution alternative est également à l’étude.

    L’environnement bâti de la commune fera l’objet d’une réflexion : la commission des bâtiments va travailler sur le cas des immeubles abandonnés afin de garantir la sécurité de tous et donner une image plus valorisante du village.

    « Des projets il y en a, ce sont les moyens financiers qui manquent le plus, problématique rencontrée par un grand nombre de collectivités territoriales actuellement » a conclu le maire. « Les dotations de l’Etat diminuant et les subventions départementales et régionales quasiment inexistantes, nous obligent à une gestion plus serrée. » Et de rappeler que si le CCAS a été dissous pour des motifs comptables, le traditionnel repas des aînés sera désormais offert par la commune !

    La cérémonie s’est clôturée par le partage du verre de l’amitié, autour des petits fours offerts par le maire, et l’échange des vœux entre les habitants.

  • Bruyères (88) : l'aménagement de l'oratoire de la ferme des Anges se poursuit

    [Vosges Matin]

  • Bleurville (88) : " La Lettre des Amis de Saint-Maur " de décembre 2015