[Vosges Matin]
vosges - Page 63
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Charmes (Vosges) : autour de Frédéric Chopin, le Lorrain
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André Jacquemin, le catalogue raisonné de l'Oeuvre gravé
André Jacquemin a gravé, de 1920 à 1991, mille quatre cent huit estampes en taille-douce, usant comme procédé de l'eau-forte, de la pointe sèche et du burin. A ces oeuvres en feuille isolée s'ajoutent un millier de gravures d'illustrations de livres, cinq burins sur argent pour l'orfèvrerie Christofle, vingt-quatre monotypes et une quinzaine d'impressions sur plâtre.
Le catalogue raisonné des estampes de l'artiste vosgien présente l'intégralité des gravures en feuille. Les notices sont illustrées. En annexe, une liste des quarante-sept livres illustrés par l'artiste de 1938 à 1989 est présentée. Suit un index de deux cents portraits gravés identifiés, de trois cents lieux précis et de plus de cent trente animaux. Puis une liste sélective de cent cinquante-deux expositions individuelles et de près d'une centaine d'expositions collectives complétée par divers Salons où le maître André Jacquemin exposait régulièrement. Une bibliographie clôture l'ouvrage.
Nous avons là un ouvrage qui contribue à la connaissance et à la diffusion de l'oeuvre gravé de Jacquemin. Oeuvre impressionnant, alliant sensibilité, profondeur et puissance qui traduit aussi l'amour du maître pour son département natal : les Vosges.
Un remarquable catalogue que tous les amoureux de l'oeuvre d'André Jacquemin auront à coeur de mettre en avant dans leur bibliothèque.
>> André Jacquemin. L'Oeuvre gravé. Catalogue raisonné, Gisèle Lambert, Anne Monestier Jacquemin, Serge Domini éditeur & Conseil général des Vosges, 2010, 303 p., préface de Christian Poncelet, président du Conseil général des Vosges (39 €).
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Le conseiller général et le cantonnier
Billet d’humeur à propos des prochaines élections cantonales…
« Ah mais c’est que vous avez un rôle didactique vous la presse ! », s’entend-on dire partout. Didactique, d’accord. Mais à l’impossible nul n’est tenu : c’est parfois ce qu’on est tenté de penser. Il suffit de poser la question aux administrés-électeurs : « Vous savez à quoi servent les élections cantonales ? » Beaucoup haussent les épaules, répondent qu’ils s’en fichent, quand ils ne vous proposent pas des réponses surréalistes. « C’est pour dire celui qui va être cantonnier » a-t-on un jour entendu dans les confins de Coussey…
En 1995 il y avait cantonales. Il nous fallait définir, dans un papier, « les forces en présence et les enjeux » dans les cantons renouvelables. Nous nous sommes mis à deux, et toute une journée durant, pour rencontrer les neuf candidats en lice sur Monthureux-sur-Saône, onze communes, moins de 2 500 habitants. Il y avait le conseiller général sortant, maire de Monthureux. Lui nous l’a jouée : « J’ai un projet gigantesque, c’est un scoop, je vous l’offre, tenez le fax-là - il désigne l’appareil antédiluvien qui vous crachait un feuillet à la minute - j’attends la réponse de l’investisseur. » Il s’agissait de noyer plus de 70 hectares avec un lac artificiel. Sauf que c’était sur le territoire de Bleurville, dont le maire, candidat lui aussi, ne savait encore rien du futur ‘Madine’ monthurolais.
Le communiste de service, agriculteur à Regnévelle, brave retraité désespéré de voir son village perdu aux confins des Vosges et de la Haute-Saône, nous a reçus à sa table. Sympathique. Nous avons vu tout le monde, sauf la candidate de la droite nationale, inconnue au bataillon.
Après, on a écrit le fameux papier, « les enjeux, les forces en présence ». Et, contre toute attente, c’est le maire de Bleurville qui fut élu. Le ‘Madine’ monthurolais fait toujours bien rire dans les cafés du coin…
[René Borg | Vosges Matin | 20.02.2011]
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Mandres-sur-Vair : un collège privé vosgien en plein développement
>> Renseignements sur le collège-lycée Bienheureux Frassati de Mandres-sur-Vair sur www.collegefrassati.com
>> Contact : collegefrassati@hotmail.com
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Des ancêtres Bleurvillois de Frédéric Chopin
Le bicentenaire de la naissance du célèbre compositeur Frédéric Chopin a été commémoré en musique en 2010 en Lorraine. La famille Chopin avait en effet de nombreuses attaches familiales dans la région. Et à Bleurville en particulier.
Chacun sait que Frédéric Chopin est le fils de Nicolas, né en 1771 à Marainville-sur-Madon, dans le canton de Charmes. Depuis les passionnantes recherches menées par Gabriel Ladaique sur les origines lorraines de Chopin, on connaît désormais mieux la généalogie de l’illustre compositeur polonais. Les premiers Chopin à s’installer dans le sud de la Lorraine dès 1670 venaient du Dauphiné comme de nombreuses autres qui s’installèrent sur les terres abandonnées à la suite de la guerre de Trente Ans (comme les Fatet, par exemple, qui viennent de Savoie).
Alain Beaugrand, président des Amis de Saint-Maur et passionné d’histoire locale, s’est penché sur les liens de la famille Chopin avec Bleurville. « C’est à la faveur du mariage avec un arrière grand-oncle de Frédéric Chopin que l’on peut fixer ce lien » précise Alain Beaugrand. « Catherine Larcher, née le 9 juin 1716 à Bleurville, épouse en effet, à 38 ans, le 13 août 1754 à Mirecourt, Dominique Chopin. Les parents de Catherine, Pierre Larcher et Anne Boyer, sont des artisans menuisiers charpentiers. Il semblerait que, d’après des pièces notariées, les époux Larcher demeuraient dans une maison de la Grande-Rue que nous ne pouvons située faute de précisions ».
« Le père de Catherine Larcher, poursuit notre érudit local, faisait partie de l’élite du village : il était en effet échevin de la communauté, c’est-à-dire conseiller municipal. On rencontre en effet son nom en 1721 dans l’acte de fondation de la confrérie des morts instituée à l’église paroissiale par le curé de Provenchères, l’abbé Pereye, originaire de Bleurville ».
Le frère de Dominique Chopin, Nicolas, sera l’ascendant direct de Frédéric. Tous deux étaient nés à Xirocourt, dans le canton d’Haroué, où ils exerçaient le métier de cosson, c'est-à-dire marchands d'oeufs. Le grand-père de Frédéric, François Chopin était charron à Marainville-sur-Madon.
« Les recherches doivent être poursuivies afin de déterminer si les Larcher alliés aux Chopin sont les ancêtres directs de la famille Larcher connue jusqu’à nos jours à Bleurville » conclut Alain Beaugrand. Au début du XVIIIe siècle, coexistaient en effet plusieurs familles Larcher au village… L’écheveau généalogique ne sera pas facile à démêler !
Notre historien local espère beaucoup du prochain ouvrage du professeur Ladaique – par ailleurs ami très proche du regretté abbé Paul Pierrat, le sauveteur de l’abbaye Saint-Maur – qui devrait apporter de nouvelles informations sur la généalogie du plus français des compositeurs polonais… Ou le plus vosgien des polonais célèbres !
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Balade à Fontenoy-le-Château
[Vosges Matin]
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Cantonales 2011 à Monthureux : Alain Roussel fidèle au monde rural
Dans le canton de Monthureux-sur-Saône, Alain Roussel reste l’enfant du pays. Et ses mandats de conseiller général n’ont rien changé à l’affaire. Pas question pour l’élu, marié, père de deux enfants, qui se dit « indépendant », comme son prédécesseur Raymond Recouvreur, de délaisser sa campagne pour les ors du Conseil général. Le cheval de bataille du maire de Claudon, qu’il partage avec sa suppléante Pascale Marchand : le monde rural. Son bras armé : la communauté de communes de la Saône vosgienne (19 communes, 4000 habitants), qui n’hésite pas à multiplier les conventions avec ses voisines plus importantes afin de mener à bien certains projets.
« Nous avons la chance, dans le canton de Monthureux, d’avoir conservé un tissu commercial assez dense. Il existe une vraie dynamique rurale », note Alain Roussel qui, pour officialiser sa candidature, n’avait pas choisi par hasard le site de la future maison de retraite de Monthureux-sur-Saône. « C’est le dossier le plus important du territoire, assure l’élu, qui se monte à plus de 7 millions d’euros. » La fin des travaux est prévue fin 2012. Quant à l’ancienne maison de retraite, elle accueillera prochainement une maison de santé rurale. « Il est important que le territoire continue à vivre normalement, pas comme un musée ou de façon assistée », note Pascale Marchand, mariée, mère de deux enfants, qui a décidé de se lancer dans le grand bain politique.
Dans les tiroirs de la campagne qu’ils viennent d’engager, le candidat et sa suppléante ont plein d’idées « pour faciliter le quotidien de la population ». De tous âges. Et le conseiller général sortant de citer pêle-mêle : « la construction d’une station-service en libre-service », « une aide aux particuliers pour qu’ils isolent leur habitation », « la gestion du transport scolaire », « la création, dans le cadre du plan départemental des déchets, d’une recyclerie/ressourcerie sur le site de Mont de Savillon », ou encore « un accueil périscolaire égal sur tout le territoire ».
[Vosges Matin | 17.02.2011]
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Georges Garillon, le poète de la forêt de Darney
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Martigny-les-Bains (Vosges) : quel avenir pour l'Hôtel International ?
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Le musée départemental d’Epinal à la croisée des chemins
En 1992, Bernard Huin, alors conservateur du musée départemental d’art ancien et contemporain estimait à 70000 visiteurs par an le potentiel de l’établissement. Vingt ans plus tard, les chiffres en sont loin, oscillant entre 15 et 30000 entrées chaque année. « 50 % des musées font moins de 10000 visiteurs par an et le musée est devenu un lieu de consommation » atteste Philippe Bata, conservateur à Epinal depuis 2007.
« Nous ne sommes pas un grand musée de ville universitaire ou dans un grand bassin de population et cela demande un effort encore plus important. On a du potentiel mais en terme d’affichage et de visibilité, on n’a pas encore rendu la qualité de la collection assez visible ».
L’an dernier, 18101 visiteurs ont franchi les portes de la structure, passé sous la gérance totale du Conseil général depuis plus de deux ans. Combien ont véritablement payé l’entrée ? 3500.
3500 visiteurs payants par an. Soit au mieux, 16 100 € de recettes tirés des billets d’entrée chaque année. Ridicule dans un budget avoisinant les 900 000 euros. « L’argument qu’on nous a toujours opposé était que d’une part, pour le public, les choses gratuites sont des choses qui ont peu de valeur et d’autre part, que si l’entrée n’était pas payante, n’importe qui pouvait venir et se balader dans le musée » affirme cet ancien membre du conseil d’administration. Il y a plus de quinze ans, le sujet était déjà sur la table, le tarif d’entrée (30 francs), étant jugé trop élevé. Depuis, l’idée fait son chemin. Quant à dire que l’entrée au musée départemental sera bientôt gratuite…. «Les musées sont payés sur les impôts du citoyen. Pour moi, un musée, c’est comme une école et les collections permanentes font partie du patrimoine » avance Philippe Bata, lui aussi convaincu du bien fondé de la gratuité de l’entrée. « Je reconnais que 3500 entrées payantes ce n’est pas un chiffre énorme et la gratuité totale, c’est la grande question […] Il n’y a rien de tranché mais on y réfléchi » confirme Luc Gerecke, vice-président du Conseil général en charge de la culture.
Fermetures ou restrictions d’ouverture ?
D’autant que des voix s’élèvent ici et là. Pas assez de grosses expositions, un accueil trop froid, une bibliothèque méconnue, pas d’événementiel créé autour du musée. « Poncelet dit puisque c’est moi qui paye, c’est moi qui décide. Si tout était comme ça, imaginez-vous ce que ça donnerait ? Du coup, rien ne se passe. »
« A l’époque, de grosses expositions ont été organisées (Claude-Gelée en 2001 : 17000 personnes en 3 mois ; « La querelle du coloris dans la peinture du XVIIe siècle » en 2004 : 9000 visiteurs en 3 mois). Des expositions qui étaient certainement de taille nationale mais Epinal reste une ville de province qui n’est pas capitale de région, qui n’a pas d’universités énormes et en plus dans un département que l’on considère aujourd’hui encore comme le bout du monde » avoue encore un ancien administrateur. « On n’a pas eu tord de faire ces expos, il y a eu du monde mais malgré tout il n’y a pas eu la foule qu’il y aurait pu avoir. Les désaffections actuelles ne sont pas spécifiques à Epinal. »
Du coup, des pistes sont évoquées… Fermer le musée en début de semaine. Fermer le second étage, consacré à l’art contemporain, à certains moments de l’année. « Un musée a une activité assez cyclique. L’an dernier, le second étage du musée a été fermé plusieurs jours […] La piste de fermer cet étage à certains moments a été évoquée. C’est vrai. Le nombre d’heures destinées aux vacataires culturels a été revu à la baisse. Pour le moment, le planning fait qu’il n’y a pas de diminution de service. Si fermeture il y a, il y aura une baisse de fréquentation, et notamment des scolaires et on ne peut pas imaginer cette solution » appuie Luc Gerecke.
Aujourd’hui, 1419 pièces sont explosées dans l’enceinte du musée sur une collection évaluée à plus de 29000 pièces. « Mon espoir est que la réouverture d’une extension du parcours de peinture, va susciter l’intérêt des visiteurs, des collectionneurs et des amateurs d’art. Et j’espère que l’arrivée du vase Galée emmènera d’autres déclics. Je l’espère. Sincèrement », conclu Philippe Bata.
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Parc naturel régional des Trois Provinces : des réunions d'information
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Bleurville : l'emmental vosgien en vedette sur le marché bio
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Serécourt (Vosges) : marcheurs et amateurs de patrimoine
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Bleurville : SEBELER, une entreprise qui ne connaît pas la crise
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Tignécourt (Vosges) : Natur'Images en préparation
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Courcelles-sous-Châtenois (Vosges) : le sorcier des eaux de feu
Dans l'atelier de distillation communal de Courcelles-sous-Châtenois, dans la plaine des Vosges, Emile Claude perpétue la tradition de l'eau ardente avec l'alambic de son grand-père.
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Neufchâteau : un "secteur sauvegardé" à l'étude
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Sur les traces du Roi René avec Saône Lorraine
Amis Lorrains et Saône Lorrains,
L'association Saône Lorraine, qui oeuvre pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine civil et religieux du Sud-Ouest vosgien (canton de Darney, Lamarche et Monthureux-sur-Saône), propose un voyage en Anjou sur les traces du Roi René - René Ier, duc de Lorraine et de Bar - du 12 au 16 mai prochain.
Grâce à l'obligeance de plusieurs propriétaires de sites historiques membres de Vieilles Maisons Françaises, les participants pourront visiter des lieux la plupart du temps fermés au public : le château de Villandry, l'abbaye de Fontevrault, le tombeau de René d'Anjou dans la cathédrale d'Angers, le château d'Angers, le manoir des Rivettes au Pont-de-Cé, de la Baumette, de Chanzé et d'Epluchard, le château de Montgeoffroy, la maison de la Reine de Sicile à Saumur ainsi que le château de la ville, le château de Lamay et, enfin, le château de La Ferté-Saint-Aubin.
>> Les personnes intéressées doivent imprimer (ou recopier) le coupon-réponse ci-dessous et l'envoyer avec leur règlement le plus rapidement possible à Jean-François Michel, président de Saône Lorraine, 3 avenue De Lattre-de-Tassigny, 57000 METZ
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Vittel : au temps de la seigneurie de Lignéville
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Vittel : fouilles archéologiques à l'hôtel des Thermes
[Vosges Matin]
>> Complément d'infos : fouilles_hotel des thermes_vittel.pdf
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La fontaine de Gérémoy
Années 1850. Fille rebelle d'un notable de Vittel, Marie-Amélie trouve un emploi dans l'établissement de soins de la station thermale naissance, initiative qui lui vaut d'être envoyée au Carmel de Dijon.
A la mort de son père, elle reprend du service dans le centre de cure devenu très prisé. Là, Jules Darriaud, médecin déjà marié, la séduit. De leur liaison naît Julie, placée en nourrice loin de sa mère, qui se battra pendant des années pour revoir sa fille. Julie sera élevée en pension, deviendra institutrice, puis comédienne à Paris, et n'apprendra que bien plus tard la vérité sur ses origines. S'installant finalement à Vittel, la jeune femme s'engagera au service des autres pendant la Seconde Guerre mondiale.
A travers le destin tumultueux de deux femmes volontaires, c'est un siècle d'histoire que Gilles Laporte déroule sous nos yeux dans son dernier roman. Deux beaux portraits de femmes indépendantes avec, en toile de fond, l'histoire de Vittel qui deviendra l'une des stations thermales les plus huppées d'Europe.
>> La fontaine de Gérémoy, Gilles Laporte, Presses de la Cité, 2011, 444 p. (21 €).
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Toute la Lorraine associée à "Renaissance 2012"
A la différence de 1999 et de 2005, qui avaient respectivement célébré l’Art Nouveau et le Siècle des lumières, Renaissance 2012 ne sera pas uniquement centrée sur Nancy et son patrimoine.
La manifestation, qui s’annonce ambitieuse, rayonnera sur toute la Lorraine et fédérera les acteurs autour d’un projet qui suscitera émerveillement et réflexion. Des partenariats sont ainsi en cours d’élaboration avec la Meuse, Metz et les Vosges car la Lorraine est riche d’un patrimoine Renaissance mal connu des Lorrains eux-mêmes.
A découvrir, par exemple, la grande beauté architecturale de la ville haute de Bar-le-Duc, qui constitue l’un des plus beaux secteurs sauvegardés de cette époque, mériterait qu’on la visite davantage. C’est pourquoi la ville projette de créer une route Renaissance qui passerait également par Saint-Mihiel et Marville.
A Metz, les conservateurs ont commencé à recenser les figures et les richesses de la Renaissance, comme l’exil messin de Rabelais ou la place de l’imprimerie dans le rayonnement de la cité.
Dans les Vosges, le village Renaissance de Châtillon-sur-Saône est aussi sur les rangs pour valoriser son patrimoine civil exceptionnel du XVIe siècle lors de la manifestation Renaissance 2012.
Renaissance 2012 ne compte pas se limiter à la seule redécouverte du patrimoine historique lorrain, à ses portes et ses châteaux. La manifestation, qui se déroulera entre la Saint Nicolas 2012 et le Livre sur la place en 2013, prendra en effet le livre comme fil conducteur en présentant les derniers grands manuscrits enluminés lorrains et en s’appuyant sur les premiers ouvrages imprimés à Metz, vers 1490.
L’ambition du projet Renaissance 2012 est grande. Il s’agit non seulement d’évoquer les techniques, mais aussi la soif de connaissance et la curiosité de cette période, tout en invitant les Lorrains à redécouvrir et à s’interroger sur le devenir de leurs propres territoires.
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Bleurville : les voeux insolites de deux jeunes Bleurvilloises
Bleurville, par Jacques Poulet, huile sur toile.
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Claudon : cure de jeunesse pour le village
[Vosges Matin]
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Bleurville : à l'école de la sculpture avec Jean-Louis Rollin
[Vosges Matin]
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Bleurville : les anciens à table pour la fête de Saint-Maur
[Vosges Matin]
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"Le miracle de Faverney", actes du colloque de 2008
L'Université de Franche-Comté réunit les actes du colloque de Faverney qui s'est déroulé les 9 et 10 mai 2008 lors des célébrations du 4ème centenaire du miracle des hosties de Faverney (Haute-Saône). Ces actes intéresseront tous les Lorrains du sud si proches, par leur histoire, de la Comté.
L'ouvrage est la première tentative proprement historienne de rendre compte de ce prodige survenu dans la nuit du 25 au 26 mai 1608, en le replaçant dans l'histoire de la dévotion eucharistique sur la longue durée, du haut Moyen Âge à nos jours, et dans son contexte spatio-temporel. Cet angle d'approche a notamment permis de saisir les continuités avec d'autres miracles eucharistiques ou hosties miraculeuses et l'originalité du miracle de Faverney, ou encore d'éclairer la souplesse d'adaptation de son sens dans le temps.
La publication de documents inédits et rares, des sources et de la bibliographie du miracle fait également de ce livre un très précieux instrument de travail pour les chercheurs et historiens.
L'ouvrage s'articule autour de quatre parties : miracles et dévotion eucharistiques, l'environnement du miracle de Faverney, propagation, réactivation et interprétations du miracle de Faverney, et documents inédits et rares autour du miracle de Faverney et de la dévotion aux hosties.
Des universitaires et historiens lorrains ont contribué à ces actes.
>> Le miracle de Faverney (1608). L'eucharistie : environnement et temps de l'histoire, Actes du colloque de Faverney, 9 et 10 mai 2008, Corinne Marchal et Manuel Tramaux (sous la dir.), Presses universitaires de Franche-Comté, 2010, 509 p., ill. (25 €).
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Bleurville : des projets... et de la patience
[Vosges Matin]
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Salon de l'Agriculture : la Vosgienne à l'honneur
[Le Paysan Lorrain | 14.01.2011]
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Epinal : « Désordre dans les ordres », conférence de Jean-Marc Lejuste
Janvier 1711, un jeune profès trinitaire croupit sous l’escalier du couvent de Lamarche, dans ce qui s’apparente à une prison. Septembre 1751, c’est en pleure que le novice François Pierson rentre dans l’église des chanoines réguliers de la Congrégation de Notre-Sauveur de Pont-à-Mousson. Novembre 1758, c’est sous la menace d’un bâton que Nicolas Benoit Drouot franchit les portes du couvent des tiercelins de Nancy. Quel crime a donc commis le premier ? Quel drame se joue chez les deux suivants ?
Cette conférence nous plonge dans le monde des novices et des drames qui se trament parfois au sein de familles qui poussent un enfant à rentrer dans les ordres, pour des raisons bien éloignées de la simple préoccupation d’offrir un enfant à Dieu pour préparer son salut. Jean-Marc Lejuste nous invite à découvrir le phénomène des réclamations contre les voeux monastiques. En effet, face à certains abus, l’Église du concile de Trente offre la possibilité de réclamer contre des voeux qui auraient été prononcés sous la contrainte et permettre le retour à la vie civile. Une procédure, marquée par de longues enquêtes et un véritable procès, est alors engagée devant la justice de l’évêque.
Jean-Marc Lejuste a voulu découvrir l’ampleur du phénomène en Lorraine en étudiant les dossiers du tribunal de l’officialité de Toul, le plus grand diocèse de Lorraine. Ces affaires offrent l’opportunité d’entrebâiller la porte du cloître et de découvrir un aspect passionnant de la vie religieuse d’avant la Révolution. Elles ouvrent aussi la réflexion sur la société d’Ancien Régime, notamment les relations entre le novice et sa famille, sur les moyens utilisés par les ordres religieux pour recruter et sur les procédures complexes imposées aux récalcitrants pour casser des vœux prononcés hors de tous cadres légaux.
>> « Désordre dans les ordres Réclamations contre les voeux monastiques dans le diocèse de Toul sous l’Ancien Régime : une première approche », conférence par Jean-Marc Lejuste, doctorant au Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes, mardi 25 janvier 2011 à 20h30, amphithéâtre de la faculté de droit, rue de la Maix, Épinal, entrée libre et gratuite.
Organisée par la Société d’émulation du département des Vosges.