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  • Le Pays Lorrain : Renaissance en Lorraine, toujours et encore

    pays lorrain.jpgLe 4ème opus de la prestigieuse revue trimestrielle de la Société d'histoire de la Lorraine et du Musée Lorrain, Le Pays Lorrain, clôt l'année 2013 avec un sommaire encore très "Renaissance", mettant ainsi un point final à l'année "Renaissance Nancy 2013".

    Au sommaire du n° 4 / 2013 :

    - Orfèvres et orfèvrerie en Lorraine, 1480-1630

    - Antoine de Lenoncourt, grand chancelier du chapitre de Remiremont

    - Les fêtes romaines de la béatification de Pierre Fourier

    - Les maladies, les traitements et la mort de Madame de Graffigny

    - Le couvent Notre-Dame-du-Chêne à Nancy et la restauration de l'Ordre des Frères Prêcheurs

    - Louis-Gilles, dit Gil Bureau, architecte de la reconstruction en Moselle

    - Renaissance de la chapelle de Libdeau

    - Redécouverte de deux vases japonais en porcelaine laquée au Musée de la Princerie de Verdun

    - La journée doctorale de la SHL et du Musée Lorrain : plusieurs communications présentées par des doctorants en histoire sur des thématiques d'histoire de la Lorraine

    ... Et les habituelles rubriques : la vie de la SHL et du Musée, la chronique régionale, les publications...

     

    ‡ Le Pays Lorrain est disponible sur abonnement (39 €, 4 numéros) en envoyant ses coordonnées postales et le règlement (à l'ordre de "Le Pays Lorrain") à : LE PAYS LORRAIN, PALAIS DUCAL, 64 Grande-Rue, 54000 NANCY.

  • Traditions de l'Epiphanie en Moselle

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  • Notre patrimoine traditionnel lorrain démantelé

    Anthony Koenig, responsable de Maisons paysannes de France – Meuse, attire l’attention des défenseurs du patrimoine sur le phénomène de démantèlement et de « bradage » qui touche actuellement les éléments les plus remarquables du patrimoine architectural traditionnel de nos villages, à la faveur de la crise économique et de la désertification de nos campagnes.

    cheminee-lorraine 17e s..jpgTrop souvent les plus beaux et originaux éléments de décoration des vieilles demeures de nos villages s'en vont vers des cieux plus propices à la compréhension du patrimoine que le sort qu'on leur réserve malheureusement souvent dans le lieu qui les a vu naître et avec lequel ils ont pourtant tout leur sens. Comme ce fut le cas voici quelques années à Bleurville (Vosges) : les manteaux des cheminées d’une ancienne ferme XVIe-XVIIe siècles – achetée pour une bouchée de pain – ont été démontés par les nouveaux propriétaires luxembourgeois peu scrupuleux… qui laissent désormais la bâtisse s’écrouler lamentablement.

    Alors que nos villages se couvrent de menuiseries en PVC, de portes sans goût standardisées et sans lien avec le terroir local, certains éléments plus anciens sont vendus en pièces sur internet.

    Difficile de diffuser ce type d'information car on a l'impression d'en faire la publicité mais il est important de prendre conscience que si déjà les éléments du patrimoine protégés peuvent être menacés (abbaye cistercienne meusienne de l'Etanche par exemple), ceux des villages où il n'y a pas de protection et où le maire n'a pas eu la bonne idée de mettre en place un PLU avec un volet patrimoine à la hauteur, sont très souvent pillés par leurs propriétaires en recherche d'argent et souvent sans grande conscience de ce qu'ils possèdent.

    Nouvelle alerte en ce moment, une porte XVIIIe d'un village du Pays de Nied, en Moselle. Cette porte à vendre laisse présager une nouvelle perte et une nouvelle verrue en plastique : http://www.leboncoin.fr/bricolage/566925603.htm?ca=15_s

    Il y a urgence à agir pour une politique ambitieuse, massive et générale de mise en valeur des villages lorrains et de leur patrimoine, sinon entre les extensions anarchiques souvent mal intégrées et les cœurs de villages défigurés par le plastique, les enduits industriels et les coloris criards, il sera bien plus complexe encore de vendre l'image de la Lorraine dont on semble tant se préoccuper mais pas par ce canal pourtant essentiel…

    [cliché : démontage d'une cheminée monumentale XVIIe s. dans une ferme lorraine]

  • Saint-Avold de la préhistoire à nos jours

    st avold.jpgSaint-Avold a connu en plus de 1500 ans une histoire riche et mouvementée. Fondée selon une légende vers 506-520, par la création d'un oratoire attribué dit-on, au moine Fridolin. Une modeste abbaye se développe sous les souverains carolingiens pour devenir un important monastère bénédictin, enrichi et protégé par les évêques de Metz qui y déposent les reliques  de saint Nabor. C'est autour de cette abbaye évêchoise que naît une ville qui prendra le nom du monastère.

    Aux XIVe et XVe siècles, la cité, située à un croisement routier majeur, croît pour devenir un important centre commercial et administratif du temporel épiscopal. La ville et sa seigneurie intègrent le duché de Lorraine en 1581 et connaissent un âge d'or grâce à l'attrait des foires naboriennes et de son commerce. Cette phase d'expansion est brutalement interrompue par les guerres qui ravagent l'espace lorrain au XVIIe siècle. Une lente reconstruction s'amorce au début du XVIIIe siècle symbolisée par de belles demeures sobres et élégantes en pierre de taille aux portes sculptées.

    Française en 1766, la ville devenue chef-lieu de canton en 1790, connaît après une période révolutionnaire troublée, un déclin car l'industrialisation ne s'amorce que très lentement au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. La création de la voie de chemin de fer Metz-Sarrebrück en 1851-1852, assoit la prospérité du négoce local. Intégrée au IIe Reich en 1870, Saint-Avold connaît une grande prospérité liée à la présence de l'armée allemande qui y installe toute une ceinture de casernes. La bourgade affirme son caractère urbain et se dote alors d'équipements modernes.

    Française en 1918, elle ne connaîtra que peu de changements durant l'entre-deux-guerres. L'exploitation charbonnière qui a débuté lentement à la fin du XIXe siècle s'accentue et la société houillère Sarre-et-Moselle construit pour les ouvriers majoritairement polonais, la cité Jeanne-d'Arc en 1927-1930. Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville paye un lourd tribut : le cimetière américain le plus grand d'Europe témoigne des sacrifices consentis par les militaires américains pour libérer l'Europe. Ce n'est que dans les années 1950-1960 que se développe le pôle carbo et pétrochimique de Carling. La ville voit alors se créer de nouveaux quartiers et intègre en 1965 le village de Dourd'hal.

    Un bel ouvrage copieusement illustré pour découvrir l'histoire de cette commune mosellane.

     

    ‡ Saint-Avold de la préhistoire à nos jours, Pascal Flaus, éditions Serpenoise, 2013, 277 p., ill. (29 €).

  • Renaissance en Moselle

    renaissance moselle.jpgLa Gazette Lorraine publie le quatrième volume consacré au patrimoine bâti de la Renaissance en Lorraine et tout particulièrement, dernier département à être visité, en Moselle. Ce dernier opus montre combien la Renaissance italienne, flamande et germanique a infusé les édifices civils et religieux de la Moselle. Cette terre, en partie évêchoise, en partie ducale, coincée entre le royaume de France, les provinces du Luxembourg espagnol et l'Alsace du Saint-Empire germanique, tiraillée entre sa foi catholique et son intérêt pour la Réforme, fut certes convoitée et pillée. Pourtant, au carrefour des grands axes commerciaux, et irriguée par la bourgeoisie messine au pouvoir jusqu'en 1552, la Moselle fut aussi terre d'accueil pour les intellectuels : les humanistes Rabelais, Agrippa, Guillaume Farel en butte avec la Sorbonne ou le pouvoir en place, y trouvèrent refuge. Nul doute que ce terreau culturel profita aussi aux arts et à l'architecture.

    Si bien des châteaux et des villages furent détruits au XVIIe siècle, ceux de Saint-Sixte à Freistroff, de Hombourg à Hombourg-Budange, de Réchicourt-le-Château ou de Romécourt à Azoudange témoignent de la magnificence de l'architecture de la Renaissance qui sut jouer aussi bien de la pierre jaune de Jaumont que du grès rose des Vosges.

    Les villes ne sont pas en reste ; si à Metz et à Thionville l'architecture du XVIe siècle est discrète, à Fénétrange comme à Lixheim, cité protestante sortie de terre à l'aube du XVIIe siècle, elle a laissé de magnifiques oriels aux décors recherchés, tandis qu'à Vic-sur-Seille, résidence des évêques messins, meneaux et portes ponctuent des façades aux élévations en travées régulières et symétriques.

    Mais c'est dans l'art du décor et de la couleur que la Renaissance excelle en Moselle : les églises de Metz, Ennery, Fénétrange s'illuminent des vitraux de Théobald de Lixheim et de Valentin Bousch, tandis que la petite église de Sillegny recèle d'inestimables peintures murales couvrant la quasi-totalité de son intérieur.

    Anonymes ou signés des grands maîtres de la Renaissance, vitraux et peintures murales viennent enrichir une statuaire marquée par les thèmes de la Passion et de l'art funéraire, à l'exemple des oeuvres du sculpteur Hans Bildhauer.

    Un bel ouvrage - toujours aussi remarquablement illustré et mis en page que ses petits frères ! - qui invite l'amateur d'art à partir à la découverte de cette Moselle Renaissance.

     

    ‡ Renaissance en Moselle, collectif, hors-série de La Gazette Lorraine, 2013, 87 p., ill. (15 €).

  • Le carnet de guerre d'un soldat lorrain

    pénin.jpgIl y a un siècle, des millions de jeunes hommes en pleine force de l'âge participèrent au plus terrible conflit que l'Histoire de l'humanité ait connu. Enterrés dans leurs tranchées, luttant au corps à corps avec leurs baïonnettes, ils vécurent entre 1914 et 1918 un véritable enfer.

    Parmi eux, un jeune mosellan, Pierre Pénin, originaire de Moyenvic, notera au jour le jour ses déplacements, ses impressions de soldat lorrain enrôlé dans l'armée allemande. Rassemblés dans un carnet retrouvé par son petit-fils, ses souvenirs constituent un formidable et émouvant témoignage sur cette période dramatique. Dans un récit court, sans grandes envolées lyriques, le soldat Pénin nous conte une traversée effroyable, dans une Europe en guerre, qui le mène des casernes prussiennes du Saulnois jusqu'en Biélorussie puis en Europe centrale, sur les rives et les îles de la mer Baltique pour finir, blessé, sur un champ de bataille du Nord de la France.

    Afin d'accompagner ce récit, l'auteur a inséré de nombreuses illustrations d'époque provenant essentiellement du livre de marche du 17ème régiment d'infanterie allemand dans lequel était affecté le soldat Pénin.

     

    ‡ Le carnet de guerre d'un soldat lorrain, Pierre Pénin, association Chemin faisant, 2013, 153 p., ill., cartes (15 € + 4 € de port). A commander à : Association Chemin faisant, chez Bruno Rondeau, résidence de l'étang, rue des peupliers, 57170 CHATEAU-VOUE.

  • Journées d'études meurthe-et-mosellanes le 12 octobre 2013

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    La Lorraine annexée.

     

    Les Journées d’études meurthe-et-mosellanes se dérouleront

    le 12 octobre 2013

    sur le thème :

    La valse des territoires : entre Meurthe-Moselle et Moselle-Meurthe-et-Moselle, entre 1870 et 1911

    Samedi 12 octobre à Marsal (57)

    Salle communale - Entrée libre

     

    En collaboration avec la Société d'Histoire et d'Archéologie Lorraine de Metz.


    >> Consultez le programme de ces journées ici Programme JEMM_Marsal.pdf

  • En passant par la Lorraine de ma mémoire

    schmitt_0001.jpgPendant que les armées coalisées contre Napoléon Ier envahissent la France, un soldat du contingent royal bavarois s'éprend d'une jeune Lorraine à l'occasion d'une halte de sa troupe dans un village mosellan. Il reviendra s'y marier en 1820.

    Quelques décennies plus tard, en 1871, l'annexion de l'Alsace-Lorraine par la Prusse change la nationalité des Mosellans. Puis arrive la Grande Guerre qui envoie le père de l'auteur, Jean-Marie Schmitt, dans les services de santé de l'armée allemande. Evacuée en Charente en 1939, sa famille retrouve le pays natal sous domination nazie en septembre 1940. Mais le descendant du soldat bavarois ne tarde pas à se rebeller.

    Réfractaire à l'ordre nouveau imposé par l'occupant, il entend conserver la nationalité française. Jean-Marie Schmitt, à son tour, va connaître les bouleversements des années noires de l'Occupation. La guerre d'Algérie, la Protection civile et la francophonie lui imposeront ensuite d'ardents combats.

    L'auteur nous livre ici une épopée familiale sincère et captivante qui illustre d'une façon symptomatique les déchirures vécues par les Lorrains - et les Mosellans tout particulièrement - au cours des XIXe et XXe siècles.

    Jean-Marie Schmitt est né en 1936 à Forbach. Songeant un temps à devenir prêtre, il y renonce pour une carrière d'enseignant qui le conduit jusqu'à l'Université.

     

    ‡ En passant par la Lorraine de ma mémoire, Jean-Marie Schmitt, éditions De Borée, 2013, 480 p., ill. (26 €).

  • Sillegny : la Sixtine de la Seille

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  • La primitive Eglise en Moselle

    moselle.jpgLa revue Connaissance des Pères de l'Eglise consacre un numéro consacré à la christianisation du pays mosellan. La Moselle, chantée par le poète latin Ausone au IVe siècle, a eu un rôle important dans les premiers siècles de l'ère chrétienne. Région carrefour, elle avait une place de premier ordre dans l'Empire romain, comme en témoigne la ville de Trèves qui a été une colonie romaine dès le Ier siècle et qui est devenue, en 337, l'une des capitales de l'Empire d'Occident. Constantin y avait fait reconstruire la ville : l'amphithéâtre, les thermes, le cirque, les basiliques jumelles devenues la cathédrale Saint-Pierre et l'église Notre-Dame...

    Au fil des pages, on apprendra qu'Ambroise de Milan est né à Trèves en 340 et qu'il y est revenu en 383-384 pour plaider la cause de l'empereur de Milan auprès de Valentinien. D'autre Pères de l'Eglise primitive, comme Salvien de Marseille, sont également nées à Trèves et d'autres y sont passés : Athanase en 336-337 par exemple, ou Paulin, évêque de Trèves, qui connut l'exil pour avoir refusé l'arianisme. Son corps repose aujourd'hui dans la basilique Saint-Paulin de Trèves.

    On découvrira encore l'histoire de la Sainte Tunique qui aurait été ramenée à Trèves par l'impératrice Hélène.

    Le site archéologique de Bliesbruck-Reinheim porte lui aussi des marques de christianisation dès le IIIe siècle. C'est aussi à cette époque que l'on situe la christianisation de Metz par saint Clément. Une étude présente un élément majeur de l'Eglise primitive dans la cité des Médiomatriques : la basilique Saint-Pierre-aux-Nonnains, édifice romain transformé en église au VIIe ou VIIIe siècle.

    Encore peu étudiée, la christianisation de la Moselle n'a pas fini de livrer ses secrets. Ce numéro de CPE y contribue à sa manière.

     

    ‡ Connaissance des Pères de l'Eglise, La Moselle, n° 129, mars 2013, éditions Nouvelle Cité, 64 p. (12 €). On peut s'abonner à la revue (1 an, 4 numéros, 44 €) en envoyant ses coordonnées postales et le règlement à : Nouvelle Cité, Domaine d'Arny, 91680 BRUYERES-LE-CHÂTEL.

  • Renaissance Nancy 2013 : inaugurations en mode rafale

    Ce jeudi 2 mai était consacré à l'inauguration officielle des expositions présentées dans le cadre de l'événement Renaissance Nancy 2013. Au-delà des discours - où trop souvent nos élus s'autocongratulent -, il faut souligner la réelle qualité des rétrospectives autour du thème de la Renaissance en Lorraine et l'impressionnant travail des conservateurs des musées, des historiens et des équipes techniques.

    Si Nancy, et l'ancienne capitale ducale, est bien au coeur de l'événement, les quatre départements lorrains ne sont pas oubliés et sont également présents dans les thématiques présentées, notamment au Musée Lorrain avec l'exposition Un nouveau monde : naissance de la Lorraine moderne.

    Tous les aspects de cette riche période du XVIe et du début du XVIIe siècle - l'âge d'or de la Lorraine ducale - sont mis en valeur : l'architecture, les modes de vie quotidienne, la vie religieuse, la vie culturelle et intellectuelle, la vie politique...

    Des expositions à voir - et à revoir - jusqu'au 4 août prochain.

    Quelques images de l'inauguration de l'expo' au Musée Lorrain...

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    Pluie de discours... et pluie céleste.

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    Le Transi, par Ligier Richier, moulage.

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    Vierge de Pitié, église de Briey (54).

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    La Vierge au manteau protégeant la famille ducale.

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    Saint Nicolas et les trois enfants.

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    Gisant de la duchesse Philippe de Gueldre.

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    Lit ducal.

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    Statue équestre du duc Charles III.

    [clichés ©H&PB]

  • L'ouvrage du Bois-du-Four

    bois du four.jpgSitué au coeur du secteur fortifié de la Crusnes, face au Luxembourg, le Bois-du-Four A5 est l'un des rares ouvrages monolithes de la ligne Maginot.

    Coulés à partir de 1932, ses 6000 mètres cubes de béton armé abritent des observatoires d'artillerie, des cuirassements de défense rapprochée, trois canons antichars de 47 mm, cinq jumelages de mitrailleuses, une tourelle tournante à éclipse de 96 tonnes et deux mortiers de 81 mm.

    En septembre 1939, l'ouvrage entre en guerre fort d'un équipage de 137 hommes du 139e régiment d'infanterie de forteresse, du 152e régiment d'artillerie de position et d'unitiés spécialisées du génie. Harcelé quotidiennement par l'artillerie allemande à partir du 13 mai 1940, le Bois-du-Four conserve jusqu'à l'Armistice le morceau de terre lorraine confiée à sa garde. Invaincu, l'équipage tient ses positions jusqu'au 27 juin 1940 avant de connaître une captivité imméritée en Allemagne.

    Entièrement ferraillé sous l'Occupation, abandonné au pillage pendant plus de 50 ans, saccagé et incendié, l'ouvrage A5 du Bois-du-Four renaît aujourd'hui de ses cendres grâce à la ténacité de l'association de préservation du patrimoine de Villers-la-Montagne.

     

    ‡ L'ouvrage du Bois-du-Four ou l'histoire du phénix de la ligne Maginot 1932-2012, Michaël Séramour, éditions des Paraiges, 2012, 127 p., ill. (20 €).

  • La faïencerie de Niderviller

    couverture Niderviller.jpgL’ouvrage, édité par la Société d'histoire et d'archéologie de la Lorraine section de Sarrebourg, retrace l’histoire de la manufacture de Niderviller (Moselle) à travers ses propriétaires successifs : Madame Desfontaines, Jean-Louis Beyerlé, le comte Adam Philippe de Custine, Jean-François Lanfrey et la famille Dryander.

    Il est richement illustré par la reproduction d’œuvres emblématiques en faïence et en porcelaine, fabriquées par des peintres et sculpteurs éminents, tels que Lemire, Cyfflé, Anstett, etc. Celles-ci enrichissent aujourd’hui les collections des amateurs de céramique d’art et les musées, comme celui du Pays de Sarrebourg, avec de belles assiettes, soupières, statuettes et autres objets richement décorés.

    On y trouve aussi les procédés de fabrication : y sont en particulier évoqués les fonctionnements des différents fours et notamment celui des fours à bouteilles, qui ont fait l’objet de restaurations réussies, au cours des dernières décennies. Une particularité de Niderviller que les nombreux visiteurs apprécient.

    Cette manufacture fait la fierté de la commune de Niderviller, de la Communauté des communes de la vallée de la Bièvre et de la Lorraine, qui ont largement contribué à sa préservation par des restaurations successives, dont certaines sont encore en cours et d’autres à venir.


    ‡ Pour souscrire ou acquérir l’ouvrage, imprimer ou recopier le bon de souscription/commande : Bulletin de réservation.pdf

    ‡ Plus d’info, en écrivant à : S.H.A.L. - Section Sarrebourg, 1 avenue Clemenceau, 57400 SARREBOURG ou shalsarrebourg@wanadoo.fr

  • Lettres de Malgré-Nous

    lettres malgré-nous.jpgCet ouvrage est exemplaire et constitue une véritable "première". C'est en effet la première fois qu'un recueil de lettres écrites par des incorporés de force Alsaciens-Mosellans durant la Seconde Guerre mondiale est édité. Ceux qui avaient vécu la Première Guerre mondiale durent, vingt ans seulement après l'Armistice, en affronter une seconde. Ces Alsaciens et Lorrains connurent l'exode, l'annexion de fait et l'incorporation de force dans la Wehrmarcht... Dépossédés de leur nationalité, contraints de porter un uniforme qui n'était pas le leur, ils durent combattre sur les fronts de l'Est, loin de la France, leur seule Patrie.

    Les nombreuses lettres et photographies publiées constituent un témoignage irremplaçable sur cette époque tragique. De nombreuses familles alsaciennes et mosellanes ont confié ces documents provenant de leurs grand-père, père, époux, frère ou oncle, afin de conserver la mémoire de ces Malgré-Nous.

    Un collectif d'historiens a apporté son expertise dans le choix des lettres éditées et surtout dans la mise en perspective historique de ces récits parfois dramatiques mais toujours émouvants. Elle aide à mieux comprendre le drame intérieur vécu par les incorporés de force, le mutisme dans lequel la plupart se sont enfermés sur ce sujet durant les années qui ont suivi leur retour, face à l'incompréhension dont ils se sentaient l'objet.

    L'ouvrage évoque enfin le fonctionnement de la Feldpost, la poste militaire allemande, outil au moins aussi indispensable au moral des troupes que l'alimentation.

    En ce 70ème anniversaire du décret d'août 1942 qui officialisait l'incorporation de force des Alsaciens-Mosellans, ce livre est un hommage à tous ces jeunes hommes et femmes qui ont dû subir la dure loi de l'incorporation de force parfois au prix de leur vie et dans la peine de ceux qui les chérissaient. Il constitue une stèle pour ceux qui ne sont pas revenus et permettra aux générations à venir de ne pas oublier.

     

    ‡ Lettres de Malgré-Nous, collectif, éditions La Nuée Bleue, 2012, 269 p., ill. (25 €).

  • Le Pays Lorrain : en prélude à "Renaissance 2013"

    pays lorrain.jpgLe numéro hivernal du Pays Lorrain, la prestigieuse revue trimestrielle du Musée Lorrain de Nancy et de la Société d'histoire de la Lorraine prépare l'ouverture des festivités de "Renaissance 2013" en reproduisant en première de couverture un détail du splendide vitrail de 1543 de l'abbatiale d'Autrey (Vosges) consacré à "Saint Nicolas faisant abattre un arbre dédié à Diane". Beau prélude à la série de manifestations qui mettront en exergue tout au long de l'année 2013 la Renaissance à Nancy et en Lorraine.

    Le sommaire, comme à son habitude, est riche d'une variété de contributions d'historiens et d'érudits :

    - les plafonds peints au bestiaire du Musée de Metz

    - l'artillerie du duc Léopold (1698-1729)

    - il y a cent ans : Henri Poincaré

    - les Archives Henri Poincaré

    - Barrès et Le Pays Lorrain

    - la guerre en Lorraine du médecin aveyronnais Sylvain Caillol

    - Nancy sous les bombardements, à travers la correspondance de Françoise Buffet

    - Phalsbourg en 1917

    - Pierre Richard-Willm et le Théâtre du Peuple de Bussang

    - Jean-Nicolas Beaupré, un des pères de l'histoire lorraine

    - les chantiers des collections au Musée de la Princerie de Verdun

    Et les habituelles rubriques : vie du Musée, vie régionale, recensions des publications récentes... et la tables des matières 2012 (intéressant pour consulter l'ensemble des articles publiés au cours de l'année).

     

    ‡ Le Pays Lorrain, n° 4 - 2012 est disponible à l'accueil du Musée Lorrain à Nancy (10 €) ou sur abonnement (39 €, 4 numéros) en envoyant les coordonnées postales + règlement à : Le Pays Lorrain, Palais ducal, 64 Grande-Rue, 54000 NANCY.

  • Aloyse Stauder, un Lorrain dans la tourmente 1914-1918

    lorrain.jpgAloyse Stauder est mosellan né en 1891. Il commence son noviciat chez les jésuites et est encore étudiant lorsqu'il est incorporé dans l'armée allemande en 1917. Il est envoyé sur les fronts russe et français.

    L'ouvrage met en lumière le destin d'un homme qui incarne l'état d'esprit d'une partie de la Lorraine annexée, mais aussi l'histoire d'une génération, la première des Malgré-Nous. Les carnets d'Aloyse Stauder, présentés par Pauline Guidemann et préfacés par Jean-Noël Grandhomme, constituent une source inédite importante pour la compréhension du phénomène des Malgré-Nous qui se manifeste dès la Première Guerre mondiale en Alsace-Lorraine. Cette expression, inventée en 1920, désigne les soldats incorporés sous l'uniforme allemand alors qu'ils étaient de souche française et - pour beaucoup - de coeur français.

    En effet, en 1914, du fait du traité de Francfort de 1871 et de l'annexion de l'Alsace-Moselle par le Reich, ces descendants d'"anciens français" sont contraints de se battre contre leurs anciens compatriotes. Ils sont ainsi plus de 380 000 à subir cette situation.

    Tout au long de son récit, Aloyse Stauder proclame sa francophilie en opposant sa foi catholique et son amour de la France au protestantisme prussien. Il finit par déserter en 1918 et s'engage dans la Marine française avant d'être démobilisé en 1919.

     

    ‡ Aloyse Stauder. Un Lorrain dans la tourmente 1914-1918, Pauline Guidemann (présenté par), éditions du Belvédère, 2012, 287 p. (18 €).

  • Le Christ s'est-il arrêté à Sierck-les-Bains ?

    visage-christ-sierck-les-bains.jpgApparu en septembre 1985 sur la façade d’une maison au crépi sale de la Grande-Rue à Sierck-les-Bains (Moselle), cette "auréole" - dans laquelle certains croient voir le visage du Christ - est toujours là, intact dans sa bulle de salpêtre blanchâtre. Le "Christ" semble tourner son regard vers le Rosaire médité de la chapelle de Marienfloss…

    La découverte avait à l’époque déclanché toutes les passions et les ferveurs. Un pèlerinage était même apparu. Des scientifiques de renom et des journalistes du monde entier avaient alimenté la chronique.

    Miracle ou simple hasard, "l’apparition" fait désormais partie intégrante du patrimoine de la ville. Elle sera prochainement mise en valeur dans le cadre d’un parcours spirituel, dont elle sera le point d’orgue. Elle survivra par ailleurs au ravalement des façades de l’immeuble. En attendant, le mystère demeure...

    [source : blogerslorrainsengages.unblog.fr]

  • Bassing (57) : découverte d'un trésor monétaire gaulois

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    [Est Républicain]

  • La Gestapo en Moselle

    Gestapo.jpgFigure d'épouvante dans la mémoire collective, personnification de la terreur arbitraire pour le grand public, la Gestapo est pourtant l'un des acteurs de la répression les moins connus de la France des années d'occupation.

    Acune publication ne s'est intéressée à son fonctionnement quotidien, à ses effectifs, au parcours de son personnel, à leurs motivations, à leurs méthodes. Cédric Neveu, jeune historien spécialiste de la répression et des polices du parti national-socialiste, propose la première étude jamais publiée en France. sur un service régional de la Gestapo, qui plus est, dans une région annexée au Reich entre 1940 et 1945 constituant un enjeu centrale pour l'Europe allemande voulue par Hitler. A partir d'archives allemandes, anglaises et françaises, pour la plupart totalement inédites, il retrace l'histoire de ce service, son organisation, l'itinéraire de ses cadres et leurs techniques de lutte au service de la nazification de la Lorraine. Il révèle également toute la complexité de cette police, sa place dans le dispositif répressif nazi, ses relations avec les autres acteurs allemands, les complicités dans la population locale.

    Dressant le bilan de quatre années de répression, il évoque aussi l'après-guerre clémente que beaucoup de ces hommes connaissent dans une Allemagne en reconstruction.

     

    ‡ La Gestapo en Moselle. Une police au coeur de la répression nazie, Cédric Neveu, éditions Serpenoise, 2012, 303 p., ill. (24 €).

  • Journal d'un Résistant mosellan (1939-1945)

    journal resistant.jpgEtienne Rohr, né en 1920, est un jeune homme originaire d'Hagondange, en Moselle. A la veille de la Seconde Guerre mondiale, il décroche son diplôme d'instituteur et reste enseigner dans sa région d'origine, après l'invasion allemande de 1940 puis l'annexion de son département au Reich.

    Sa rencontre avec Madeleine, qui deviendra sa femme après la guerre, est décisive et l'incite à s'engager dans la lutte contre l'occupant.

    Français et patriote dans l'âme comme toute sa famille, Etienne commence d'abord par organiser une petite résistance avec ses amis. Mais, après l'arrestation de sa fiancée et le durcissement de la répression, il se voit contraint de fuir sa ville pour la Corrèze, où il continue le combat, cette fois, en prenant les armes et en incorporant la Brigade indépendante Alsace-Lorraine dirigée par André Malraux.

    Ce journal est le récit de son quotidien depuis le début de ce conflit mondial jusqu'au retour des camps de Madeleine.

     

    ‡ Dans l'ombre nous vaincrons. Journal d'un Résistant mosellan (1939-1945), Caroline Gérard, éditions Serpenoise, 2012, 150 p., ill. (15 €).

  • Marsal (57) : des fouilles salées

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    [Est Républicain]

  • "Il était une voie". Itinéraires antiques au nord de l'Empire romain

    lorraine,rome,voie,romaine,archéologie,moselle,bliesbruck,reinheimLes voies constituent une des caractéristiques les plus célèbres de l'Empire romain. En Gaule, le réseau routier a favorisé le développement de la politique impériale au travers de la diffusion de la langue latine, de savoir-faire techniques, de modes de pensée et, d'une manière plus générale, de la civilisation romaine.

    Le catalogue de l'exposition présentée au Parc Archéologique de Bliesbruck-Reinheim, en Moselle, jusqu'au 31 octobre 2012, aborde les divers aspects du réseau routier antique en Lorraine grâce à l'apport des fouilles archéologiques menées ces dernières années et aux repérages aériens.

    Cet ouvrage permet aussi au lecteur de prendre conscience de l'importance de l'héritage du réseau routier gallo-romain en Lorraine tout particulièrement, lequel subsiste en partie dans celui d'aujourd'hui.

    Le catalogue se veut le prolongement de l'exposition qui met en valeur des collections emblématiques en provenance de Metz, Soulosse-sous-Saint-Elophe, Roussy-le-Village, Dieulouard, Sarrebourg, Trèves, Spire, Strasbourg et Mondelange qui sont autant de lieux porteurs de notre histoire régionale.

    Alors bonne route sur les voies antiques lorraines... sans bouger de votre fauteuil !

     

    ‡ Il était une voie. Itinéraires antiques au nord de l'Empire romain, collectif, Parc Archéologique européen de Bliesbruck-Reinheim, 2012, 79 p., ill., cartes (10 €).

  • Aux yeux du souvenir : les jeunes années d'un Mosellan (1928-1952)

    mosellan.jpgA l'heure de la vieillesse, l'auteur jette un regard sur sa vie pour partager avec ses petits-enfants les événements qui l'ont fait grandir.

    Les yeux du souvenir sont grands ouverts sur ce passé, de l'école de sa prime jeunesse dans un village mosellan jusqu'au service militaire effectué en Afrique du Nord.

    Pour sa descendance - et pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la Lorraine et à la vie des hommes qui ont fait ce territoire -, il explique ses origines familiales tout en évoquant le monde rural des années 1930 que vient bouleverser la guerre. Une nouvelle page s'ouvre avec l'expulsion des Mosellans et les années d'occupation vécues loin de sa Lorraine natale, en Rhône-Alpes, puis le retour difficile dans une province meurtrie.

    Récit biographique avant tout, le lecteur y découvrira également bien des aspects historiques et ethnographiques qui permettent de mieux comprendre les particularismes mosellans en Lorraine. Un témoigne à lire et à partager.

     

    ‡ Aux yeux du souvenir. Les jeunes années d'un Mosellan 1928-1952, Paul Clémens, éditions L'Harmattan, 2012, 230 p., ill. (24 €).

  • La Nouvelle revue lorraine n° 14 : un peu de rafraichissement dans l'été lorrain

    NRL14.jpgLe numéro estival de La Nouvelle revue lorraine vous apporte un peu de fraîcheur dans la torpeur de l'été lorrain ! L'eau y tient une place de choix avec une virée en Meuse au domaine du Vieux Moulin à Lachaussée. Mais aussi avec un article un brin nostalgique consacré aux lavoirs et abreuvoirs de l'enfance...

    Mais l'histoire de nos territoires constitue toujours l'essentiel de la matière de ce numéro 14 : visite de deux lieux de culte monastiques romans à Bleurville et Froville, rencontre avec l'histoire de l'abbaye Sainte-Marie-aux-Bois, découverte d'un récit sur la débâcle de juin 1940.

    Aperçu également sur la vie de nos vieilles maisons lorraines avec une incursion dans la ferme Sainte-Geneviève à Dommartemont et dans celle d'une demeure tricentenaire à Contrexéville.

    Souvenirs aussi avec la belle figure du colonel Louis Blaison, les douches municipales, les trois vies d'Henri Karcher, la plume et l'encrier... Et de bonnes histoires autour du vin qui réjouit le coeur des Lorrains !

    Sans oublier l'incontournable éditorial de Jean-Marie Cuny... où tous les dispensateurs de "bons conseils" en prennent pour leur grade !

     

    ‡ La Nouvelle revue lorraine, n° 14, juin-juillet 2012 (7 €). En librairie ou sur abonnement (38 € pour 6 numéros) en adressant vos coordonnées postales accompagnées du règlement à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, Le Tremblois, 54280 LANEUVELOTTE.

  • La demoiselle des tic-tac

    demoiselle.jpgRosy et sa mère ont quitté Ludwigshafen, en Allemagne, en 1937 pour une vie meilleure en France, dans un petit village de Moselle. Or, personne n'a oublié l'annexion de 1871 et rares sont ceux qui leur tendent la main. Il est vrai que la mère - Mutti - admire Adolphe Hitler, méprise les curés, les juifs et les fonctionnaires, et que Mein Kampf est son livre de chevet... Pour Rosy, dix ans, la vie n'est pas drôle tous les jours.

    Quand, en 1940, Hitler s'empare de la Moselle, leurs conditions de vie s'améliorent. Pas pour longtemps. Entre novembre 1944 et mars 1945, alors que les Alliés pilonnent la région, Rosy et sa mère se terrent à la cave. Pour tenir, Rosy se raccroche à ses souvenirs, avec de maigres provisions et pour toute compagnie une petite poule et de drôles d'araignées aux pattes fines, que son oncle Edy, qu'elle aime comme un père, surnommait les "tic-tac"...

    Un roman surprenant qui replonge le lecteur dans ces années noires de l'occupation dans l'Est de la France.

     

    ‡ La demoiselle des tic-tac, Nathalie Hug, éditions Calmann-Lévy, 2012, 201 p. (15 €).

  • Gravelotte (57) : un musée pour la guerre de 1870

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    [Est Républicain]

  • La Moselle, une rivière européenne

    moselle,bussang,coblence,lorraine,vosges,luxembourg,allemagneLa Moselle est une rivière chargée d'histoire. Elle a traversé sur 550 km, de Bussang à Coblence, des sites historiques, des comtés carolingiens, des duchés ottoniens, le Saint Empire romain germanique, le royaume de France, des évêchés... Et aujourd'hui, elle irrigue trois nations de l'Union européenne.

    Dans cet ouvrage, l'auteur s'efforce de suivre, non pas le fil du cours d'eau, mais le fil de l'histoire d'une vallée française, luxembourgeoise, allemande et à présent avant tout, européenne. Cette Moselle-là possède une identité forte, un charme indéniable, un exceptionnel patrimoine urbain et naturel. Ses intérêts communs sont multiples : économiques, agricoles, industriels, artisanaux, culturels, spirituels, touristiques...

    Les visiteurs peuvent découvrir les richesses de cette vallée qui a fasciné tant de peuples, tant d'immigrés venus s'y installer pour contribuer à sa prospérité. Ils seront peut-être subjugués par ces riverains mosellans qui ont su garder par-dessus tout le sens de l'accueil et de l'humain.

    "Ô Moselle ! (...) La nature a donné à tes enfants des moeurs douces et un esprit enjoué sous un front sévère" écrivait le poète romain Ausone, il y a seize siècles.

     

    >> La Moselle, une rivière européenne, Jean-Marie Says, éditions Serpenoise, 2010, 179 p., ill. (27 €).

  • Abreschviller, du comté de Dabo à l'Union européenne

    abreschviller.jpgSitué aux confins du massif vosgien et du plateau lorrain, sur les rives de la Sarre, Abreschviller appartint pendant près d'un millénaire au comté de Dabo, seigneurie alsacienne et germanophone. Peuplé par des immigrants venus de toutes les régions de France et d'Europe attirés par les concessions forestières offertes par les comtes, Abreschviller devint très tôt un village francophone.

     Très tôt indépendants de tout pouvoir seigneurial et ecclésiastique, les habitants y développèrent un esprit frondeur qui les amena à s'opposer au pouvoir en place, qu'il fut celui du comte de Dabo avant la Révolution, celui de l'Empire allemand pendant l'Annexion ou celui de l'occupant nazi pendant la seconde guerre mondiale.

    Né de la forêt, d'où l'installation de scieries, de papeteries, de forges et de verreries, ce village de Lorraine maintient une activité forestière et industrielle malgré la nouvelle donne imposée par la mondialisation. Il y ajoute le tourisme grâce à ses immenses forêts qui peuvent être parcourues à pied ou grâce au pittoresque train forestier, héritage des exploitations forestières de jadis.

    L'auteur, Michel Henry, originaire d'Abreschviller, a publié Les Templiers et les Ordres militaires en Lorraine.

     

    ‡ Abreschviller. Du comté de Dabo à l'Union européenne, Michel Henry, éditions Serpenoise, 2012, 246 p., ill. (18 €).