La traditionnelle messe à la mémoire des ducs et duchesses de Lorraine et de Bar sera dite samedi 15 octobre 2016 à 11h00 en la chapelle des Cordeliers de Nancy, nécropole nationale des ducs de Lorraine.
Notre histoire - Page 25
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Nancy : messe des ducs de Lorraine le 15 octobre
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Les Cahiers de La Mothe n° 8 / 2016
Poursuivant la publication des travaux de recherches sur la cité martyre lorraine, l'association Pour La Mothe vient de sortir le 8ème numéro des Cahiers de La Mothe.
Au sommaire :
- Le monument de La Mothe
- Les du Boys dits Mable, fondeurs de cloches du Bassigny
- La famille Dauvin (ou Dauvoin) à La Mothe
- Le portrait de Nicolas du Boys de Riocour
- Le retour à La Mothe de la croix reliquaire d'Antoine Sarazin
- Les armoiries et les étendards de La Mothe
- La maison seigneuriale de Vrécourt et son inventaire en 1663
- La garnison de La Mothe au début du XVIIe siècle
- Un témoignage de la volonté du duc de Lorraine Antoine de renforcer les fortifications de La Mothe (1543)
‡ Les Cahiers de La Mothe, n° 8, 2016, Association Pour La Mothe, 97 p., ill. (10 €).
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Hennezel (88) : par amour du verre et de son histoire
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Saint-Dizier (52) : première exposition nationale consacrée à l’Austrasie, un royaume mérovingien oublié
L'anneau de saint Arnould, évêque de Metz.
Le clin d’œil est tentant. « L’Aquitaine, la Bretagne, la Bourgogne sont des noms mérovingiens. L’Austrasie a raté sa chance », s’amuse l’historien spécialiste français du haut moyen âge, Bruno Dumézil. Le nom tellement commun « Grand Est » l’a emporté, de loin devant celui d’Austrasie, pour baptiser la nouvelle région Alsace, Champagne-Ardenne, Lorraine… Mais l’occasion était belle : Saint-Dizier présente depuis le 16 septembre l’exposition « Austrasie, un royaume mérovingien oublié ». Pour mieux rappeler qu’il s’agissait « d’un royaume brillant. On a voulu faire de cette Austrasie un monde de barbares, a commenté le professeur Dumézil. Ce n’était pas une société plus violente que d’autres ». Et la nôtre en particulier.
À l’image de la reine Brunehaut. Elle a dominé trois générations d’Austrasiens, a apprécié le président du Conseil régional Grand Est Philippe Richert. Certes, il y a eu mort d’hommes. Mais c’est elle qui avait, entre autres, « interdit qu’une femme puisse être mariée contre son gré ».
Visible jusque fin mars 2017, cette exposition, labellisée d’intérêt national par le ministère de la Culture, est la première consacrée au berceau de la dynastie mérovingienne. Des Francs qui régnaient alors sur un Est bien plus grand que l’actuel puisqu’il s’étendait, grosso modo, de la mer du Nord et l’Adriatique. Pour l’Austrasie, la période de fort rayonnement va de 511 et 717. Et les villes capitales s’appelaient Trèves, Reims et Metz.
Les objets archéologiques exceptionnels, prêts de grands musées européens, bénéficient d’une scénographie qui tient tout à la fois du Game of thrones, de l’émotion et de la pédagogie. La tombe du petit prince de Cologne s’accompagne d’armes (francisque, lance, casque…) à sa taille. Éloquents aussi, l’anneau du saint évêque Arnoul de Metz ou encore les bijoux de la dame de Grez-Doiceau. L’imaginaire d’un royaume barbare est mis en valeur. La vie quotidienne, l’organisation sociale, économique et culturelle également. L’Austrasie s’inscrit dans « une période de basculement entre l’Antiquité et le Moyen Âge, a expliqué le député-maire de Saint-Dizier, François Cornut-Gentille. Ce n’est pas sans écho dans un monde qui est en train de basculer ».
L’expo rejoindra ultérieurement le musée national d’archéologie de Saint-Germain-en-Laye. Le fait que Saint-Dizier en soit le pivot se justifie par l’histoire : les premières découvertes archéologiques y datent de 1842. Elles se sont accélérées ces dernières années, grâce à l’Inrap. Plusieurs sépultures aristocratiques du VIe siècle, et un cheval, ont été mises au jour. La découverte d’une élite franque dans cette cité haut-marnaise a déjà été à l’origine de l’exposition « Nos ancêtres les barbares » qui avait attiré 35 000 visiteurs.
Les Austrasiens, des ancêtres pas si barbares que ça en fin de compte ![d’après ER]
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Charles le libéré
Il a marché des milliers de kilomètres : à travers une exploration extraordinaire du Maroc, des allers et retours Nazareth-Jérusalem, des parcours immenses du Sahara... Il a rencontré des populations, des cultures et des visages différents. Il s’est libéré, par l’autre, de ses orgueils et ses égotismes ; il s’est fait l’humble passeur de la langue de ceux qui l’ont accueilli, les Touaregs. Il a mené un ardent itinéraire spirituel, brisant peu à peu ses absolutismes, ses clôtures, devenant de plus en plus ouvert et joyeux, clair et simple comme l’Évangile. Il meurt inconnu en 1916.
Dès sa mort, chacun l’a tiré à soi, l’enfermant dans des images, des postures et des institutions qui le défigurent. Sa vie et son message, véritables, ont été découverts peu à peu à travers cent ans de solitude et de résiliences. C’est le visage du Père Charles de Foucauld que dévoile ce livre. Un visage fait de liberté, de bonté, de fraternité.
Un visage d’éclaireur pour notre monde en soif d’avenir et d’espérance.
L'auteur, le Père Jean-François Six, est prêtre de la Mission de France. Il est l’auteur de travaux sur les droits de l’homme et sur la médiation, et sur la mystique (Thérèse de Lisieux, Antoine Chevrier) et l’incroyance contemporaine. Louis Massignon, avant sa mort, en 1962, lui a confié la prise en charge de l’Union, la seule fondation du Père de Foucauld née de son vivant en 1909. Cette confrérie de « défricheurs évangéliques » propose à tout baptisé, clerc et laïc, d’être là où il est, avec Jésus de Nazareth, un frère pour l’autre.‡ Charles le libéré. Foucauld rendu à lui-même, Jean-François Six, éditions Salvator, 2016, 216 p. (18,90 €).
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Fête de Saint Michel archange
Deus, qui, miro órdine, Angelórum ministéria hominúmque dispénsas : concéde propítius ; ut, a quibus tibi ministrántibus in cælo semper assístitur, ab his in terra vita nostra muniátur.
[Collecte, messe de la dédicace de Saint Michel archange]
O Dieu, qui dispensez avec un ordre admirable les ministères des Anges et des hommes, accordez-nous dans votre bonté, d’avoir pour protecteurs de notre vie sur la terre, ceux qui sans cesse, dans le ciel, vous entourent et vous servent.
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Quand la marine impériale bombardait Nancy ou l'histoire du "Gros Max"
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Les animations automnales sur le site archéologique de Grand (88)
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L'ex-libris médical français
"Un ex-libris est bien plus qu'une simple marque de propriété apposée sur la couverture d'un livre : il est porteur de la moralité, de la sociabilité et de la charge émotionnelle de son propriétaire." Ainsi s'exprime le docteur Charlier dans sa préface à l'ouvrage d'Olivier Brin de Chantemerle, médecin lorrain à ses heures, consacré à l'ex-libris médical français.
Certes, cet ouvrage n'a pas la prétention de faire une étude exhaustive de l'ex-libris médical. L'auteur a réalisé une sélection de vignettes anciennes et contemporaines parmi un très grand nombre, qui suggèrent la profession du titulaire par des images ou des attributs traditionnels.
Après un bref historique de l'ex-libris, l'auteur présente les ex-libris choisis - dont beaucoup d'origine lorraine - en fonction de la spécialité médicale suggérée. Un focus est réalisé sur quelques ex-libris dont les titulaires ont joué un rôle d'importance dans l'histoire de la médecine.
L'ex-libris est avant tout un condensé d'histoire, de la grande mais aussi de l'histoire particulière ; celle d'hommes et de femmes qui y ont, en quelque sorte, résumé leurs espérances, leur philosophie, leur croyance. C'est aussi une porte ouverte sur la diversité des illustrations et la qualité de la gravure souvent réalisée par des artistes de talent. Et là encore, on découvre avec plaisir des ex-libris réalisés par plusieurs graveurs lorrains de talent.
Un ouvrage original qui introduit le lecteur dans un monde secret : celui des amoureux des livres.
‡ L'ex-libris médical français, Olivier Brin de Chantemerle, AFCEL, 2016, 213 p., ill. (39 €).
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Un orgue pour l'église Marie-Immaculée de Nancy
Le dépliant présente le cadre historique de l'église des Oblats de Marie-Immaculée de Nancy, le projet d'installation de l'orgue et les modalités de financement.
On peut d'ores et déjà contribuer à ce financement en envoyant un don. Il suffit pour cela d'envoyer vos coordonnées accompagnées du chèque (à l'ordre de "Chapellenie Bhx Charles de Lorraine") et d'adresser le tout à :
Chapellenie Bhx Charles de Lorraine
Un orgue pour Marie-Immaculée
167 avenue de Strasbourg
54000 Nancy‡ Plus d'infos sur la page Facebook : https://www.facebook.com/Un-orgue-pour-Marie-Immaculée
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Livr'arbitres, la nouvelle revue de littérature française
Voici une revue apériodique étonnante qui vous tiendra au courant de l'actualité littéraire française. Mais aussi des idées pas « intellectuellement correctes ». Des portraits originaux comme celui de Roger Bichelberger brossé par Jean-Marie Cuny dans ce numéro. Et Livr'arbitres est aussi l'oeuvre d'une poignée de Lorrains. Raison de plus pour la découvrir et vivre la littérature en toute liberté.
‡ Livr'arbitres, n° 20, été 2016, 76 p., ill. (8 €). Abonnement à la revue (28 €, 4 numéros) à adresser à : Patrick Wagner, 36 bis rue Balard, 75015 Paris
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La faculté de médecine et l'école de pharmacie de Nancy dans la Grande Guerre
Après la défaite de 1870, la faculté de médecine et l'école supérieure de pharmacie de Strasbourg sont transférées à Nancy en 1872. A la déclaration de la guerre à la France, le 3 août 1914, Nancy, proche du front, est menacée par un ennemi qui a déjà envahi une partie du territoire national.
Si la bataille du Grand Couronné sauve la ville de l'invasion, elle ne la met toutefois pas hors de portée des bombardements par l'aviation et par l'artillerie à longue portée, dont elle va être la victime tout au long du conflit. Les établissements universitaires du centre-ville seront assez gravement touchés par de telles attaques, principalement au début et à la fin de l'année 1918.
Cet ouvrage décrit comment ces deux établissements d'enseignement supérieur de santé - faculté de médecine et école supérieure de pharmacie - avec les hôpitaux, ont remarquablement surmonté la difficile et douloureuse épreuve de ces années de guerre, combien importante a été leur contribution au progrès des sciences médicales, pharmaceutiques et, aussi, humaines. Combien exemplaire fut le comportement des médecins et des pharmaciens, tant militaires que civils, et dont un nombre non négligeable payera d'ailleurs de sa vie ou de sa santé l'exercice de son devoir...
Dans cet hommage, il ne faut pas oublier le dévouement des très nombreuses infirmières, des dentistes et de leurs collaborateurs. Cet tout le travail de recherche réalisé ici par l'équipe d'historiens autour du professeur Pierre Labrude, grand connaisseur du monde universitaire de la santé lorrain.
‡ La faculté de médecine et l'école de pharmacie de Nancy dans la Grande Guerre, Pierre Labrude, Bernard Legras, Laetitia Mezzarobba et Christophe Richard, éditions Gérard Louis, 2016, 310 p., ill. (25 e).
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Lichecourt (88) : un château de contes de fées
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18èmes Journées d'études vosgiennes à Monthureux-sur-Saône du 20 au 23 octobre 2016
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IIIèmes Journées johanniques à Notre-Dame de Bermont (88)
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Bouxurulles (88) : découverte d'un antependium dans l'église paroissiale
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Châtillon-sur-Saône (88) : une association pour sauver la maison du sacristain
L’association Sauvegarde de la Maison Forte a été constituée par des habitants de Châtillon-sur-Saône (sud-ouest des Vosges) en 2015 afin d'acquérir, sauvegarder et restaurer la maison dite du « Sacristain ».
Dénommée à l'origine « Maison Forte », en raison de la présence d'une des dernières tourelles défensives de Châtillon-sur-Saône, des recherches ont permis de confirmer la présence en 1530 d'un sacristain au service de l'église paroissiale issu de la famille Olivier.
La maison de Sulpice Olivier, bâtie en 1530, est un des bâtiments emblématiques du cœur historique de Châtillon, notamment avec sa tourelle d’escalier au décor intérieur gothique.
Face à une menace d'écroulement, l’association de sauvegarde a donc acquis le bâtiment afin de procéder le plus rapidement possible à sa sécurisation.
Miraculeusement épargnées entre 1635 et 1645 lors de la période lorraine et comtoise de la guerre de Trente Ans, les maisons Renaissance de Châtillon sont patiemment restaurées par des associations et par des particuliers passionnés : grenier à sel, hôtel de Lignéville, hôtel du Faune, hôtel de Sandrecourt, Hôtel du Gouverneur, maisons du cordonnier et du berger...
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Saint-Dizier (52) : exposition "Austrasie, le royaume mérovingien oublié"
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Avec les châtelains du domaine des capucins de Rambervillers (88)
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La chapelle de Notre-Dame du Pilier de Saragosse à Pompierre (88)
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Bleurville (88) : l'abbaye Saint-Maur ouverte pour les Journées du patrimoine
L'ancienne abbaye bénédictine Saint-Maur de Bleurville est ouverte au public dimanche 18 septembre 2016 de 14h à 18h dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.
A voir : l'église haute romano-gothique, la crypte préromane, le musée lapidaire et le conservatoire de la piété populaire.
Visite libre.
Participation aux frais : 1 € (contribution pour l'entretien de l'édifice qui nécessitent d'importants travaux de restauration).
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Commémoration de la libération de 1944 avec les véhicules militaires anciens vosgiens
Une trentaine d’engins identiques à ceux qui ont libéré les communes du secteur en septembre 1944 ont sillonné la région, entre Contrexéville et Mirecourt, avec l’installation d’un bivouac au bord du Madon à Mattaincourt.
La voie de la « 2e DB » donne lieu à l’installation de nombreuses bornes dans les communes libérées par les troupes du général Leclerc de Hautecloque en 1944-1945. « Samedi, nous étions à l’inauguration des bornes de Contrexéville le matin et à Mattaincourt l’après-midi. Vingt-six véhicules militaires de l’armée US ont défilé dans les deux communes », relate Claude Patenotte, propriétaire d’un GMC de l’époque.
Bien en condition, l’équipe poursuivait son parcours le lendemain. « Un campement a été mis en place au bord du Madon, derrière la basilique Saint-Pierre-Fourier à Mattaincourt. Une petite balade motorisée dans les environs durant la journée, ensuite, tout le monde se retrouvait pour manger au bord du Madon », précise Jean-Pierre Bisval, de Bleurville, également au volant d’un GMC et propriétaire d’un beau parc automobile militaire de la Seconde Guerre mondiale.
Depuis plus de vingt ans, un groupe de copains se retrouve à espace régulier autour d’une même passion : les véhicules de l’armée américaine qui ont débarqué lors de la Libération.
Chaque collectionneur présent sur les rassemblements de véhicules militaires maîtrise aussi la mécanique. « C’est capital pour assurer la restauration d’un engin sinon, bonjour la facture chez le garagiste ! », constate Jacky Lhuillier, lui-même garagiste en retraite. Parmi tous ces véhicules historiques figure un monstre. « Voici une dépanneuse de char américaine “Vard la France“. Durant 4 ans, j’ai travaillé à sa restauration. Le moteur a été changé par un de MAN turbodiesel de 300 cents chevaux ». « L’ancien Berlingo consommait entre 150 et 200 litres au cent », confie Jacky Lhuillier, grand amateur d’engins démesurés. « Sa puissance a permis de sortir des poids lourds du fossé a deux reprises au cours des deux années passées ».
La période des « Libérations » ne constitue pas l’unique moment où les copains en uniformes couleur kaki se retrouvent. « On répond favorablement à beaucoup de demandes d’associations pour être présents à des manifestations. D’ailleurs, nous ne sollicitons aucune prestation et nos déplacements sont gratuits. Si les organisateurs veulent nous offrir l’hébergement ou le couvert, nous acceptons volontiers », ajoute avec malice Claude Patenotte…
[d’après Vosges Matin]
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Trampot (88) : le tissus dans nos églises pour les Journées du patrimoine
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Les danseurs fous de Strasbourg
Le 14 juillet 1518, la femme Troffea sortit dans les rue de Strasbourg et dansa des jours durant sans s'arrêter, entraînant avec elle une foule frénétique de plusieurs centaines de personnes. Insensibles à la fatigue et à la douleur, les pieds ensanglantés et les visages extatiques, les danseurs moururent par dizaines.
L'historien de la médecine John Waller raconte et décrypte cet étrange phénomène de transe spontanée que le médecin humaniste Paracelse avait observé en son temps et que Bosch, Dürer et Bruegel fixèrent dans des visions cauchemardesques. Terrassés par la misère, égarés par leurs croyances surnaturelles, les danseurs fous alsaciens exprimaient un désespoir qui connut, quelques années plus tard, une forme politique avec les grandes révoltes paysannes de 1525 - écrasées d'ailleurs par le duc de Lorraine Antoine -, et religieuse avec la Réforme protestante.
‡ Les danseurs fous de Strasbourg. Une épidémie de transe collective en 1518, John Waller, éditons La Nuée Bleue - Tchou, 2016, 221 p., ill. (18 €).
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Au pays des chalots
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Recueil d'anecdotes historiques de Lorraine
Dernier né des ouvrages de Jean-Marie Cuny, notre historien lorrain bien connu, ce Recueil d'anecdotes historiques de Lorraine, qui devait paraître pour le Livre sur la Place à Nancy, sera disponible d'ici quelques semaines aux éditions du Sapin d'Or à Epinal.
Il peut d'ores et déjà être commandé au moyen du formulaire joint.
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Contrexéville commémore sa libération
Un char de la 2e DB dans les rues de Vittel, carte postale ancienne, 1944.
Ce samedi 10 septembre, Contrexéville célébrera le 72ème anniversaire de sa libération par la 2e DB. Gilbert Salvini, membre du Cercle d’études locales de Contrexéville, nous faire revivre cette journée historique.
> Comment étaient organisées les troupes du général Leclerc ?
« Le 11 septembre, la 2e DB passe à Colombey-les-deux-Églises sous le commandement du général Leclerc pour progresser à travers les lignes allemandes vers Châtel-sur-Moselle avec les deux sous-groupements du colonel de Langlade : celui du commandant Minjonnet se dirige vers Auzainvilliers, alors que celui du commandant Massu arrive à Bulgnéville sans avoir été inquiété. Renseigné par sa reconnaissance et les maquisards, il évite la route directe de Contrexéville prise en enfilade par les canons stationnés au carrefour du lac de la Folie et lance l’attaque en passant par Suriauville ».
> Comment se déroule l’entrée dans Contrexéville ?
« A 17h30, les marsouins du bataillon de marche du Tchad et les chars Sherman du 12e régiment des chasseurs d’Afrique déferlent dans le parc thermal et la ville, sous les feux des Allemands surpris. Le soldat Auguste Perreguey est abattu en entrant dans Contrexéville à la hauteur de l’hôtel Cosmopolitain, le caporal Charles Deconninck est tué dans la rue de Strasbourg, aujourd’hui rue Division-Leclerc. Ils seront inhumés au cimetière communal, puis transférés en Alsace au carré militaire de la 2e DB. Il y a de nombreux blessés, la première vague s’installe en bouchon aux sorties de Contrexéville, suivie par un deuxième échelon qui nettoie les nids de résistance. Les combats cessent à la tombée de la nuit ; 64 ennemis ont été tués dont 4 capitaines, il y a des blessés et des prisonniers, des survivants se sont enfuis. La nuit se passe aux aguets, les yeux tournés vers Vittel, alors qu’un flot ininterrompu d’unités diverses de la 2e DB renforce les effectifs, certaines se dirigent vers Darney ».
> Qu’en fut-il de la journée du 12 septembre ?
« Le 12 septembre à la sortie de Contrexéville, le général Leclerc donne ses ordres au colonel de Langlade et au commandant Massu pour l’attaque de Vittel où, tôt le matin, une unité de reconnaissance française a été accrochée en vue de la ville. Elle y a laissé deux chars et un soldat est mort. Pendant ce temps, les fantassins et les maquisards traquent les derniers allemands retranchés dans les caves et dans la partie couverte du Vair ».[d'après Vosges Matin]
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Châtillon-sur-Saône, de la ruine à la renaissance
La maison du pèlerin récemment restaurée, Châtillon-sur-Saône.
Depuis 30 ans, Châtillon-sur-Saône, aux confins des Vosges, de la Haute-Marne et de la Haute-Saône, restaure son carré Renaissance. Question de survie.
« Les gens vivent dans un désert et on a parfois l’impression qu’ils s’y complaisent et ne veulent pas en sortir. » Maire de Châtillon-sur-Saône depuis 1983, Aimé Bonneret avoue sa perplexité. Sa commune de 145 habitants semble l’ultime rempart à la désertification qui, alentour, a vidé les paysages.
Entre Vosges, Haute-Saône et Haute-Marne, le bourg surplombe la confluence de l’Apance et de la Saône. Excentré, il présente toujours les stigmates de l’exode qui a bien failli le rayer de la carte au XXe siècle. « On est les derniers des Mohicans », s’amuse Bruno Daval. Premier adjoint au maire, l’intéressé dirige l’usine d’éclairage Sammode et ses 35 salariés. « Avec 16 habitants/km², contre 44 pour Vittel-Contrex, c’est la fin des commerces, des médecins… On se sent livrés à nous-mêmes », déplore Aimé Bonneret.
D’une calamité à l’autre, celle qui s’est abattue sur la petite commune au tournant des années 80 aurait pu lui coûté cher. « On les a vus arriver, mais pas repartir. En revanche, ils nous ont laissé quelques tas de gravats obstruant les ruelles. » Aimantés par les vieilles pierres, promoteurs et brocanteurs jettent alors leur dévolu sur les belles bâtisses qui composent le carré Renaissance au centre du bourg. « Les maisons étaient à l’abandon ou servaient de remise. Dans les années 60, la population qui en avait les moyens préférait se faire bâtir des pavillons à l’extérieur, seuls les moins fortunés sont restés », rapporte Nathalie Bonneret, présidente de l’association du Musée de Châtillon. Livrées à un pillage en règle, les bâtisses, rachetées à vil prix, sont mises en pièces. Ornements, cheminées, boiseries alimentent le marché de l’antiquité. L’ancien village de vignerons n’est plus que l’ombre de lui-même…
Mais, heureusement, quelques passionnés de vieilles pierres s’en émeuvent et permettent un sursaut salvateur. Classés dans l’urgence à l’inventaire des monuments historiques, huit bâtiments échappent à la démolition. Professeur d'histoire messin, Jean-François Michel mobilise les politiques, les administrations, lève des fonds et jette les bases de l’association Saône Lorraine, futur rempart contre le pillage. La fondation Gould, liée au site via la trajectoire du peintre Jan Monchablon, enfant du pays, met la main à la poche.
Peu à peu, la population comprend qu’elle vient d’échapper au pire. Elle saisit la portée d’un patrimoine dont elle va faire un levier pour renouer avec une certaine forme de prospérité. « Le bilan est énorme. Châtillon n’est pas un champ de ruines », se réjouit rétrospectivement l’édile. Mais la renaissance reste un combat de tous les instants. « Lorsqu’il a fallu investir 1,7 MF dans la restauration de la grosse tour dont le parement s’était effondré, beaucoup se sont interrogés. A l’époque, c’était une somme. Les gens tiraient le diable par la queue. Certains habitants jugeaient plus judicieux d’investir dans l’école ou les routes et trouvaient que les amoureux des vieilles pierres, ça commençait à bien faire. »
Pourtant, à l’instar de Joinville en Haute-Marne ou de Marville en Meuse, le nom de Châtillon commence à rayonner. L’association de Jean-François Michel ouvre un gîte d’étape et un salon de thé dans l’ancien grenier à sel. Une auberge fonctionne à l’année. Quelques couples s’y établissent avec la volonté d’apporter leur pierre à l’édifice. « On n’est pas encore sauvé, mais 30 ans de chantier ont permis de freiner le déclin », soupire Bruno Daval, plutôt enclin à voir le verre à moitié plein.
[source : Le Républicain lorrain]
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Beaufremont (88) : le château panse ses plaies
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Stanislas Leszczynski, de l'homme à la légende
A l'occasion de l'exposition Stanislas Leszczynski (1677-1766), de l'homme à la légende présentée au château de Lunéville - et en lien avec celle du Musée lorrain à Nancy pour le 250e anniversaire du rattachement de la Lorraine à la France -, un catalogue richement illustré a été édité.
Les contributions s'attachent à analyser la personnalité de Stanislas, roi de Pologne déchu devenu duc de Lorraine et de Bar, et le souvenir qu'il a laissé dans la mémoire lorraine. Ce catalogue rassemble des synthèses inédites sur les relations affectueuses que le roi-duc entretenait avec sa fille la reine de France et ses petits-enfants, son séjour à Chambord, son goût pour la "rocaille", ses tables festives, les inventions gastronomiques qui lui sont attribuées ou encore les caricatures qu'il a inspirées.
Près de 130 œuvres y sont également présentées, provenant de plusieurs institutions et musées régionaux et nationaux.
Un bel ouvrage pour se souvenir des derniers fastes d'une Lorraine qui allait désormais entrer dans le giron du royaume des lys...
‡ Stanislas Leszczynski. De l'homme à la légende, collectif, Château des Lumières - Lunéville, 2016, 106 p., ill. (30 €).