Nos coups de coeur - Page 3
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A Domremy (88) du 1er au 16 juillet 2016 : "L'enquête Jeanne d'Arc", spectacle vivant monumental
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Repaix (54) : exposition "Paysages d'ici et d'ailleurs & collages à thèmes" d'Elisabeth Fabre
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Bleurville (88) : une marche pour les 70 ans du Secours catholique
Le mercredi 25 mai, le Secours catholique du secteur de Monthureux-sur-Saône organise une marche pour les 70 ans de la création du Secours catholique par le Vosgien Mgr Jean Rodhain.
Le départ matinal aura lieu à la Grande-Croix de Bleurville puis prendra la direction du centre équestre et retour par la Vignotte vers la Grande-Croix.
A 12h00, les marcheurs des divers secteurs des Vosges se retrouveront à Mattaincourt pour une messe en la basilique Saint-Pierre Fourier.
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Darney (88) : Henri Côme, figure locale, fait chevalier de l’Ordre national du Mérite
Le récipiendaire entouré de sa famille [cl. VM].
Après cinquante-huit années au service des autres, des restaurations et construction à la pelle et encore de nombreux projets, Henri Côme a été récompensé par la Croix de chevalier de l’Ordre national du Mérite.
Sympathique cérémonie, samedi de la Pentecôte, durant laquelle Henri Côme, entouré de sa famille, a reçu des mains de Jacques Anguilabert la Croix de chevalier de l’Ordre national du Mérite.
Henri totalise 58 années au service du bénévolat et c’est une récompense bien méritée que la ville de Darney a voulu lui transmettre. Très ému de cette distinction, Henri ne put que remercier toute sa famille qui l’a toujours soutenu et tous ses camarades avec qui il avait envie de partager ce moment. Ne manquant pas de souligner qu’il est important de partager et de laisser des traces derrière soi.
Né un 19 février, il a grandi au Thillot. Henri est quatrième d’une fratrie de sept enfants. Après sa scolarité, il suivit les cours à l’école d’horlogerie d’Anet à Dreux (Eure-et-Loir) et y obtint son CAP. Il travailla deux ans chez un horloger du Thillot. A 20 ans, Henri partit en Tunisie accomplir ses obligations militaires. De Hammamet à Gafsa et à Bizerte, il mena une vie de soldat pendant deux longues années dans des conditions plus que rustiques et pénibles. De retour en France, il s’installa comme horloger à Darney, rue de la République, et uni sa destinée à Anne-Marie Bertrand le 1er avril 1959.
Son implication dans la vie locale commença alors pour ne jamais s’arrêter. D’emblée, il entra dans l’équipe de basket-ball. En 1961, il recréa le syndicat d’initiative dont il prit la présidence. Fort de ses années chez les Scouts de France, il entreprit des restaurations à Bonneval, aux tours Seychelles, à Barcan et sur une source à La Houdrie. Henri sera aussi secrétaire des Anciens d’Afrique du Nord.
En 1966, c’est un camping qui vit le jour puis de nombreuses manifestations suivront, avec les camarades artisans et commerçants, ouvrant même un atelier photo pour répondre aux besoins de la population. En 1971, il est élu conseiller municipal. En 1972, le camping ouvrit ses portes, suivi de la piscine. Brillamment réélu au conseil municipal en 1983 puis en 1989, Henri s’investit dans de nouveaux projets, tous aboutis. Ces dernières années, ne pouvant rester inactif, suite à la maladie de l’abbé André Simonin, Henri, catholique pratiquant, prit le secrétariat de la paroisse, l’accompagnement des familles dans le deuil et préside toujours les assemblées dominicales en l'absence de prêtre. En 2009, avec une dizaine d’amis, il s’attaquait à la restauration de l’horloge de l’église.
En 2012, il réalisa une plaque à la mémoire du député-maire et président du Conseil général des Vosges André Barbier. La même année, dans la chapelle Notre-Dame de Pitié, il réhabilita le tabernacle, le mobilier et deux reliquaires qui attendaient depuis 1804 pour y être déposés selon les vœux des époux Thouvenel, tanneurs à Darney. Il est également régulièrement sollicité par des communes ou des associations afin de réaliser des moulages en grès reconstitué, méthode de son invention, et pratiquer des restaurations sur des oeuvres d'art (comme dernièrement, sur une statue de Sainte Anne et la Vierge pour le musée d'Hennezel).
Henri Côme souhaiterait également relancer la procession de l’Assomption vers la grotte de N.-D. de Lourdes du coteau Fabré, abandonnée depuis des années. Preuve supplémentaire de son attachement à l’histoire et à la vie associative darnéenne.
[d’après Vosges Matin]
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Vers un tour de France de l'anneau de sainte Jeanne d'Arc
« Nicolas de Villiers déclarait : « L'anneau de Jeanne d'Arc n'est pas la seule propriété du Puy du Fou. Il appartient aussi aux Français. Sans les contributions des 200 donateurs et le soutien d'une grande partie de la population, jamais nous n'aurions pu l'acheter et le garder chez nous. Il est donc juste que tous les Français puissent y avoir accès. »
Samuel Lafont, proche de la Manif pour tous, propose :
« Je venais de partager sur Twitter l'article qui annonçait que l'Angleterre renonçait à récupérer l'anneau de Jeanne d'Arc, et un jeune m'a répondu, sur le ton de la plaisanterie : « Il faut lancer un tour de France de l'anneau ! ». Et pourquoi pas, me suis-je dit ? Quelque chose s'est réveillé, à l'occasion de ce retour de la relique en France, quelque chose qui dépasse la seule foi catholique et se situe au niveau de l'identité, de l'histoire et de la fierté d'être Français. Ce tour de France pourrait être un moyen de l'entretenir et de l'amplifier. Il est prévu que l'anneau soit exposé au Puy du Fou, mais tout le monde n'a pas les moyens ni envie de se rendre en Vendée pour aller le voir. Alors pourquoi ne pas aller au-devant des gens ? J'ai lancé l'idée sur les réseaux sociaux sous forme de sondage. Plusieurs centaines de personnes ont voté pour en 48h. Comme ça prenait, avec une vitesse encourageante, j'ai créé un compte Twitter et une page Facebook dédiés à ce sujet. Le hashtag #TDFanneau Jeanne est lancé.
> Comment imaginez-vous l'événement ?
Je le vois à la fois comme une animation et une action concrète d'enseignement de la société civile. À chaque station de l'anneau dans un lieu, pendant trois ou quatre jours, il faudrait alterner des événements spectaculaires comme le Puy du Fou sait les faire, et des exposés didactiques faits par des historiens. Faire vivre l'histoire en l'enseignant et l'enseigner en la faisant vivre. Les gens se plaignent de plus en plus de la manière dont l'Éducation nationale aborde l'histoire de France dans ses manuels. Et bien ce serait une manière de la transmettre sans forcément passer par l'Etat. Philippe de Villiers revendique souvent qu'il cherche à « pratiquer la politique autrement », d'une façon qui ne soit pas ancrée dans un temps court de 5 ans maximum, mais qui prenne sa racine dans l'histoire. Il le fait déjà à travers le Puy du Fou, ancré en Vendée, mais ce tour de France permettrait de le faire à l'échelle nationale.
> Par où passerait l'anneau au cours de ce périple ?
Il y a bien évidemment les incontournables : Orléans, où Jeanne d'Arc a remporté une victoire décisive contre les Anglais, Rouen, où elle est morte, Domremy, où elle est née. Mais je pense qu'en l'occurrence, il ne faudrait exclure ni les grandes villes, ni les villages oubliés. Cela concerne tout le monde. [...] »
[source : Le Salon Beige | 13 mai 2016]
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Hennezel (88) : inauguration de l'exposition "L'enfance d'autrefois dans l'oeil du photographe"
Forte affluence pour l'inauguration de la nouvelle exposition consacrée à « L'enfance d'autrefois dans l'oeil du photographe » au musée d'Hennezel-Clairey.
C'est en présence de nombreux amis de Saône Lorraine et des conseillers départementaux du canton de Darney que Jean-François Michel, président de l'association patrimoniale du sud-ouest vosgien, a officiellement inauguré cette étonnante rétrospective consacrée aux portraits d'enfants d'autrefois vus à travers l'oeil du photographe. Marie-Françoise Michel, conceptrice de cette exposition avec Arlette Delémontey, a décrit les différentes thématiques qui s'organisent autour de nombreux clichés d'enfants et de fratries, entre Belle Epoque et Entre-deux-guerres : on y découvre avec plaisir et nostalgie la vie familiale et sociale de l'enfant ou de la fratrie, la vie scolaire, la vie religieuse et ses grandes étapes sacramentelles ou les moments de détente des enfants (déguisements, fêtes...). Ces portraits et ces photographies de groupes sont agréablement mis en scène avec une présentation d'habits (costume de marin, tenue de communiante), des jouets anciens et des appareils photos de jadis. Les documents proviennent de familles vosgiennes et lorraines bien sûr, mais certaines ont été dénichées en région parisienne et même au Canada !
Par ailleurs, la nouvelle salle dédiée à la Résistance dans la forêt de Darney (1943-1944), a été inaugurée à cette occasion. Le colonel André Boban, président des Anciens du Maquis de Grandrupt, précise que « cette salle créée en 1987 par Albert Fäh, a été rénovée et complétement réorganisée par l'amicale afin d'être plus pédagogique ; les jeunes générations doivent pouvoir comprendre aisément l'environnement politique et militaire d'alors, l'engagement et le sacrifice de ces jeunes français qui, pour beaucoup, furent déportés et moururent dans les camps de concentration en Allemagne. » On notait la présence d'André Poirot, ancien résistant et membre fondateur de cette salle de la Résistance.
‡ Le musée du verre, du fer et du bois d'Hennezel-Clairey (entre Darney et Bains-les-Bains) est ouvert tous les jours de 14h30 à 18h00.
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Stanislas, roi jardinier et gourmand au château d'Haroué
Le château d’Haroué accueille du 1er mai au 15 octobre l'exposition Stanislas roi jardinier et gourmand, dans une scénographie des couturiers parisiens Hubert de Givenchy et Philippe Venet.
La princesse Minnie de Beauvau-Craon a voulu inscrire son château d’Haroué dans les célébrations du 250e anniversaire du rattachement de la Lorraine à la France. Elle a fait appel à ses amis, les deux grands couturiers Hubert de Givenchy et Philippe Venet, qui lui ont proposé de présenter le roi Stanislas sous l’angle de l’amateur de jardins et de bonne chère.
Dès le vestibule, on est mis dans l’ambiance avec une présentation d’instruments de jardinage du XVIIIe siècle et, notamment, des brouettes d’époque. Mais, c’est au premier étage que la scénographie déploie tout son faste et sa magie car l’on découvre, dans les éclairages savamment réglés de Christophe Olivier, les maquettes des châteaux détruits de Stanislas : Chanteheux, pavillon et cascades de Lunéville et Commercy ou encore La Malgrange, telle qu’elle se présentait au XVIIIe siècle. Ces maquettes ont été réalisées à la demande d’Albert France-Lanord, en 1984, et restaurées par sa petite fille.
Dans le salon central, avec son magnifique lustre de Baccarat, la silhouette de Stanislas, en tenue à la turque, accueille le visiteur. Grâce aux travaux de Jacques Charles-Gaffiot, les concepteurs de l’exposition ont pu recréer le salon de Stanislas à Lunéville. Un dessin aquarellé, figurant dans l’ouvrage du chercheur, a pu être agrandi aux dimensions de la pièce d’Haroué par Daniel Ridet, à qui l’on doit également la reproduction, sur le mur opposé, du fameux rocher aux automates de Lunéville. Le panneau de 12 m x 4,50 m est réellement impressionnant.
Dans le salon Louis XVIII, sous le portrait du roi de France, est évoquée une autre passion de Stanislas : la chasse, avec des objets prêtés par le Musée de la chasse à Paris, notamment une dague dont le fourreau contient des couverts aux manches gainés de galuchat. Un collier de chien porte les armes de la duchesse de Mortemart. La princesse Minnie a installé dans une vitrine l’épée de connétable de Marc de Beauvau. Les plaisirs de la table flattent les papilles dans le salon doré décoré par Hébert. La Maison Lenôtre a fourni des reproductions de pâtisseries pour rappeler combien Stanislas était friand de douceurs et en particulier de baba au rhum. Mais, le clou de cette superbe exposition est, sans conteste, la salle où est installée l’importante maquette du potager du roi à Versailles. Elle résulte de la commande passée par Mme Mellon, l’épouse d’un riche banquier américain qui souhaitait financer la restauration du potager de Louis XIV. La femme du mécène a proposé qu’on commence par construire une maquette. Celle-ci était conservée dans les réserves du château et la princesse Minnie a pu en obtenir le prêt grâce à l’amitié qui la lie à Hubert de Givenchy, ancien président des Amis de Versailles. À ce titre, la conservation du château ne pouvait pas lui opposer de refus.
Autre inédit : le décor qui entoure cette maquette. Grâce à l’agrandissement, par Daniel Ridet, des gravures montrant les sculptures de Girardon qui devaient orner toute une galerie du Louvre, on peut imaginer la magnificence de cette enfilade qui n’est restée qu’à l’état de projet.
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Nancy : la campagne à la ville...
Au bas de la rue Saint-Jean-Saint-Georges, c’est un véritable champ de colza qui s’étire sur la place de la Division de Fer. Une image aussi inattendue que superbement jaune. Cet environnement agricole n’était pas vraiment prévue par le service des Parcs et Jardins de Nancy.
En fait, il n’y a pas vraiment eu d'ensemencement. L’espace vert, qui a été prévu dans les plans de réaménagement du quartier de l’Île-de-Corse, a tout simplement été alimenté en terre végétale provenant de terrains agricoles ; il y restait assurément des reliquats de la dernière moisson...
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Philippe Bajolet, l'instituteur devenu auteur
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Journée des familles sur la colline de Sion
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Nancy : Frère Patrick, aumônier atypique de la prison de Maxéville
En poussant la lourde porte en bois du 4 rue Lacordaire, on entre dans un endroit serein, magnifique avec un jardin intérieur en plein cœur de Nancy : le couvent des Dominicains. C’est là que vivent onze frères. Dont Patrick-Dominique Linck. « Bonjour », lance-t-il tout sourire, dans sa longue robe beige de frère prêcheur serrée par une ceinture en cuir brun où est accroché un rosaire.
Ce jour-là, frère Linck n’est pas à la prison. Il y passe une journée entière par semaine. Et dit deux messes le samedi. Car c’est lui l’aumônier du centre pénitentiaire de Maxéville depuis son ouverture en 2009. D’ailleurs, c’est pour cela qu’il est venu vivre à Nancy il y a 7 ans.
Né en 1961 près de Paris, il grandit avec ses deux frères dans une famille croyante mais non pratiquante. Après des études de biochimie, il entre au séminaire à 21 ans. « Dans mon enfance, j’avais rencontré un prêtre pendant mes vacances à la campagne. Un modèle pour moi. » Il choisit ensuite les Dominicains, un ordre intellectuel dit-il car il veut « étudier pour comprendre le monde ». En même temps, il correspond avec Gérald, un détenu de 19 ans en prison à Lille et lui rend souvent visite. Avant d’apprendre son suicide.
Après ses vœux définitifs comme dominicain, le frère Patrick-Dominique part en Suède s’occuper de jeunes et d’étudiants et au bout de 12 ans, l’ordre le nomme à Strasbourg où il reste 8 ans : « C’est là que j’ai lancé le cercle du silence avec une association de réfugiés politiques et j’ai commencé à être aumônier de prison, parce que mon cousin dominicain l’était. ». « Si je suis rentré chez les Dominicains, c’est parce que je voulais rencontrer les gens les plus éloignés, les plus faibles, les plus pauvres. Les rendre heureux. C’est ce qui me rend heureux. ». Aller aux ‘périphéries’ de l’Eglise, comme l’exprime le Pape François.
« Les détenus me parlent de leur détresse, de ce qu’ils ont fait et comment vivre avec ça. Parfois, le surveillant me dit d’aller en voir certains qui vont mal, ça peut éviter des suicides ».
La messe, ils sont nombreux à y assister. Et c’est toujours un moment assez drôle, avec des dialogues, des réactions à voix haute, sourit le frère prêcheur. « Une fois je prêchais sur l’amour du prochain et une détenue m’a dit en pleine homélie, et vous Monsieur, vous m’aimez ? J’ai répondu oui, je t’aime. L’amour peut tout sauver, même dans les situations extrêmes, rien n’est jamais perdu. En prison, les gens ont tellement soif d’amour… »
Il poursuit, raconte qu’un soir avant d’aller se coucher, il lit ses mails et apprend que rue Gilbert, des réfugiés passent la nuit dehors et ont besoin de couvertures. Il y fonce. Revient avec eux et les héberge au couvent. Il en accueillera d’autres. « Je ne peux pas dormir quand des gens sont à la rue. Je ne suis pas d’accord avec la politique d’immigration du gouvernement et ça ne s’améliore pas. »
Il cite le Jugement dernier de Matthieu 25 extrait du Nouveau Testament où il est question de solidarité, d’attention et d’amour des autres. Un texte d’actualité. « C’est ce que j’essaie d’appliquer. »
[d’après ER]
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Comment être Lorrain dans l'Acal ?
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"INRI : la Passion du Christ" en mars à Nancy
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24 janvier 2016 : Journée de l'enfant à naître
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Charlie Hebdo : l'assassin court toujours...
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Alfred Renaudin s'expose au château de Lunéville
En préfiguration du 150ème anniversaire de la naissance d'Alfred Renaudin (1866-1940), qui sera célébrée en 2016, le château de Lunéville présente une remarquable exposition des œuvres de cet artiste peintre lorrain, témoignant de la variété de ses talents.
Expo' à voir jusqu'au 27 septembre 2015.
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Rue de l'usine : une jeunesse dans les cités ouvrières de Lorraine
Philippe Bajolet nous transporte avec enthousiasme dans "sa" Lorraine des années soixante, à l'apogée des Trente Glorieuses. Il nous raconte avec humour, mais sans nostalgie, la vie d'alors dans les cités ouvrières avec les yeux curieux et émerveillés d'un gamin de dix ans. Traversé de personnages attachants et pittoresques qui ont réellement existé, ce recueil "ethnographique" nous restitue d'une plume vivace et imagée, l'atmosphère si particulière de cette époque bénie.
Souvenirs d'hier, courtes tranches de vie rythmées par le souffle puissant de l'usine autour de laquelle gravite tout un petit monde d'humbles gens, chaque histoire va conduire le lecteur sur les sentiers de l'enfance ou de l'adolescence. Des chemins faits de blagues, de bêtises, de découvertes, d'émois, de saine fraternité...
On y retrouve le plaisir des jardins ouvriers, la promiscuité des douches municipales, les bonheurs de la piscine en plein air, le patronage, la première voiture... Un voyage initiatique où palpite l'aventure humaine, un récit plein de tendresse qui dépeint une époque révolue mais où le cœur résonne encore à toutes les pages.
‡ Rue de l'usine. Une jeunesse dans les cités ouvrières de Lorraine, Philippe Bajolet, éditions du Quotidien, 2015, 206 p., ill. (10 €).
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Le fromage de la Vosgienne
Dans la cave d’affinage de la ferme « Au petit gravier » à Saulxures-sur-Moselotte, il est un fromage que Laura Vaxelaire surveille comme le lait sur le feu. C’est le petit dernier : Cœur de massif.
Sous une croûte qui s’est bien développée depuis la fin juillet, la pâte a sans doute commencé à révéler ce côté souple et fruité qui est recherché par ses concepteurs : les éleveurs de l’organisme de sélection de la race bovine vosgienne.
« Cela fait deux ans que l’on travaille sur ce fromage à base de lait de vosgiennes. Au départ, on voulait que cette race ait son munster, explique Lionel Vaxelaire, propriétaire d’un troupeau d’une trentaine de têtes. Mais on s’est rendu compte que l’on ne faisait pas le poids. »
C’est alors que l’organisme présidé par Florent Campanello, éleveur de vosgiennes en Alsace, a pensé élaborer son propre fromage. « On voulait un fromage de garde, style tomme ou bargkass », précise Lionel Vaxelaire qui, avec ses deux associés Claude et Laura, transforme déjà le lait de ses bêtes pour en faire plusieurs spécialités : petits frais, bargkass, munster, camembert, yaourt… « Là, on voulait quelque chose d’un peu différent de ce qui se fait dans chacune des fermes ; on recherchait une recette unique », résume Laura Vaxelaire qui s’est totalement investie dans le projet.
Des éleveurs du massif, qu’ils soient en exercice sur le versant alsacien ou vosgien, ont donc apporté leur spécialité maison pour qu’elle soit dégustée. « Puis on a goûté les tommes des autres régions de France et on a défini ce que l’on voulait », raconte Lionel qui fait partie des huit éleveurs qui se sont dévoués à la cause du "Cœur de massif". Une cause qui n’est pas seulement gastronomique ; l’ambition est aussi et surtout de développer la race vosgienne sur une zone allant du nord des Vosges à la limite de la Moselle jusqu’au nord de la Haute-Saône.
À partir de là, avec l’aide et les conseils d’une technicienne de l’association des producteurs de munsters fermiers, quatre recettes différentes ont été mises au point. Elles ont été départagées après dégustation par le groupe de travail. « Il a ainsi été décidé qu’après deux mois et demi voire trois mois d’affinage, c’était le meilleur moment pour manger ce Cœur de massif », informe Laura qui a la charge de faire « mûrir » les fromages maison à la ferme à Saulxures.
On ne saura donc pas grand-chose de la recette retenue ; secret de fabrication oblige. Tout ce que l’on sait, c’est que les premiers fromages (dont le nom a été déposé) ont déjà été moulés et mis à l’affinage par les huit éleveurs de vosgiennes formés. De manière à ce que ces spécialités puissent être apportées, découpées, goûtées et appréciées lors des Journées d’octobre de Mulhouse, salon qui draine jusqu’à 140 000 visiteurs. En tout cas, à Mulhouse où il fera sa première sortie officielle comme dans les Vosges, le Cœur de massif fait déjà saliver. Mais attention, il n’y en aura pas pour tout le monde !
[d'après Vosges Matin]
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Juliana Chakravorty à l'abbaye Saint-Maur de Bleurville : voyage dans le miroir de l'artiste
L'été est à l'art contemporain à l'ancienne abbatiale bénédictine de Bleurville.
Cette fondation monastique du XIe siècle, une des plus vieille église de Lorraine qui conserve de remarquables restes du premier art roman dans l'Est de la France, accueille cette saison l'artiste plasticienne d'origine allemande Juliana Chakravorty. Résidant en région parisienne mais possédant un pied-à-terre à Vittel, notre artiste est venue en voisine présenter un large éventail de ses œuvres contemporaines : peintures et photographies s’y côtoient dans une intéressante proximité.
Si Juliana décore les murs des villes et écrits des poèmes, elle s’exprime aussi par le biais de la photographie, par des collages et la peinture. A l'abbatiale Saint-Maur, elle a choisi de proposer au public des collages au travers desquels elle réunit des éléments et matériaux divers qui reflétent le monde, non pas tel qu'il se présente réellement, mais comme il est perçu par les yeux de l’âme. Et la vision de l'artiste ! Autre point commun de ces créations : le petit format, l’art de la composition et le mystère. Avec un thème récurrent : celui de l’oiseau. Juliana découpe des personnages et des décors très fins dans les catalogues, les magazines… Il en ressort un univers où la rigueur de la composition laisse place à la poésie de l’image.
Autre aspect à découvrir dans cette exposition « Des deux côtés du miroir », les nombreuses photographies grand format – contrastant ainsi avec ses collages – de chantiers urbains. Notre artiste questionne en effet le monde et tout particulièrement celui des villes qui connaissent de profonds bouleversements avec des chantiers qui se multiplient. Ses clichés couleurs nous font découvrir des chantiers et des hommes mis en scène dans des situations insolites où construction, déconstruction, réel et imaginaire se mélangent. Vraiment étonnant.
Juliana Chakravorty essaye à sa façon de dévoiler ce qu’il y a derrière les apparences ; elle nous dévoile d'une certaine manière « les deux côtés du miroir »... Un moment rare à découvrir dans un lieu insolite chargé d'une histoire millénaire.
‡ L’exposition « Des deux côtés du miroir » de Juliana Chakravorty est visible du jeudi au dimanche jusqu’au 16 août, de 14h à 18h.
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Les collections du musée d'Hennezel s'enrichissent
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Châtillon-sur-Saône (88) : le gué sur l'Apance rénové
Des bénévoles ont récemment rénové le vieux gué en pierre qui permet de traverser le ruisseau de l'Apance à Châtillon-sur-Saône.
Félicitations à ces bénévoles et à la municipalité qui favorise la sauvegarde du patrimoine rural bâti ancien du village !
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Vincent Lambert doit vivre !
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Domremy (88) : réservation pour le spectacle "Jeanne d'Arc" de juillet 2015
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Mirecourt (88) : un riche patrimoine architectural à sauvegarder et à valoriser
Une cour intérieure à Mirecourt.
Jean-Paul Rothiot, président des Amis du Vieux-Mirecourt Regain, souhaite que le patrimoine architectural de la ville soit davantage mis en valeur. Avec l’aide de la collectivité et des particuliers également.
« Mirecourt doit devenir une grande ville touristique grâce à son patrimoine architectural… ». Infatigable et intarissable à l’heure de parler patrimoine et vieilles pierres, Jean-Paul Rothiot, président des Amis du Vieux-Mirecourt Regain, ne lance pas ces paroles en l’air. « Mirecourt, ville médiévale qui s’est développée à la Renaissance, ville qui a souffert de la guerre de Trente Ans, redevenue belle et grande au XVIIIe siècle, avec un développement en direction de la gare à la fin du XIXe. Sans oublier toutes les transformations après la Seconde Guerre mondiale… D’où une richesse architecturale exceptionnelle ».
L’historien connaît son sujet sur le bout des doigts. Des toitures aux caves en passant par les cours intérieures, le Vieux Mirecourt n’a plus de secret pour lui et ses Amis. Ou presque. Preuves à l’appui avec une foule de publications et de bulletins, fruits des Journées d’études vosgiennes, mais aussi de nombreuses heures passées sur le terrain ou dans les archives. Alors l’idée de développer davantage encore un tourisme basé sur le patrimoine architectural n’est peut-être pas si utopique que cela.
« On en a les moyens », assure Jean-Paul Rothiot. « Grâce à l’Avap (aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine) qui va protéger notre patrimoine et qui a permis un recensement et une analyse de tout un ensemble de constructions au centre-ville ; grâce à quatre grands panneaux, un par période (médiévale, Renaissance, XVIIIe et XIXe siècles), réalisés avec le concours de François-Xavier Rose et financés par la Communauté de communes, en passe d’être installés sous les halles ».
Mais pas seulement. « Des caves à deux niveaux en raison de la déclivité du terrain, des cours intérieures exceptionnelles, des ensembles de belles maisons… Mirecourt regorge de bâtisses pittoresques que nous avons l’intention de signaler par des panonceaux ».
Mais pour aller au bout des choses, le concours des uns et des autres doit encore être acquis. « Par les propriétaires qui n’ont pas encore tous accepté qu’un panonceau soit apposé sur leur bien, par ceux concernés par de belles cours intérieures invités à les ouvrir ; et pour qu’on les aide aussi à les réhabiliter, les seules subventions du moment s’attachant aux façades ». « Mais comme Paris, Mirecourt ne s’est pas fait en un jour », conclut Jean-Paul Rothiot avec le sourire, devant un stock de bulletins de son association, destinés à être distribués en petits lots aux futurs touristes et aux Mirecurtiens.
[d'après Vosges Matin]
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La famille et les élections départementales
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Cher Jean, cher Georges, cher Stéphane, cher Bernard de Charlie-Hebdo
« Bien que je sois prêtre et que cet état par le passé vous débectait, permettez-moi de vous appeler par vos prénoms et non par vos noms de guerre. Une façon comme une autre de me sentir votre frère. Certes, vous demeurez Cabu, Wolinski, Charb et Tignous, dessinateurs de profession, crayonneurs d’idées, trublions de vie politique, insulteurs de justes et de coupables, souvent drôles et méchants sous le crayon vulgaire et obsessionnellement blasphémateur du sacré, mais à mon esprit éduqué par le Christ à dépasser les apparences, vous apparaissez plus grands que votre œuvre, plus grands que vos dessins offerts aux combats rétrécis de la terre. Seule la bonté personnelle qualifie un être et l’ennoblit jusqu’à la moelle, je le crois, et pour cela, je mourrais. Tout le reste n’appartient qu’à la petite histoire qui finit sous le dégueuloir conventionnel des hommages et des récompenses accordés entre hommes, au gré des intérêts particuliers et des partis. Bah ! que tout cela est bas !
Aujourd’hui, préoccupé par plus haut, maintenant que la vie n’est plus un mystère pour vous puisque vous connaissez la vérité tout entière (et Dieu sait si cette connaissance doit désormais susciter en vous non plus votre humour mais votre joie), je viens vous demander un petit coup de main pour la France. Ne me le refusez pas.
Amis, auriez-vous la gentillesse de dire un mot au créateur du monde afin qu’il continue de juger avec indulgence ses enfants d’en bas qui le rejettent ou qui prétendent le défendre en tuant leurs semblables ? Faites cela pour nous, je vous en supplie ! Que le Ciel n’abandonne pas la terre, et que les hommes comprennent enfin que travailler à la mort de Dieu dans les consciences ou tuer au nom de Dieu revient à massacrer l’homme lui-même ! Pourriez-vous aussi de vos lumières actuelles éclairer nos intelligences de manière à ce que nous empruntions les chemins par lesquels on peut enrayer les fusils les plus huilés ?
Je vous avoue qu’une chose me surprend depuis votre entrée dans la vie éternelle : c’est la glorification unanime de la liberté d’expression que vous auriez honorée magnifiquement jusqu’à mourir pour elle ! Je dirais plus sobrement que vous avez exprimé librement ce que vous pensiez sans jamais vous préoccuper des effets collatéraux que l’expression de VOTRE vérité pouvait créer dans les esprits. C’est ainsi. Pourtant, dans les relations humaines, et en particulier dans la vie conjugale, familiale, et même amicale, nous ne lâchons pas ce que nous pensons sans exercer un certain discernement à la seule fin de ne pas blesser inutilement nos proches. Et cela devrait valoir aussi pour les lointains.
La raison de cette retenue n’est pas à chercher bien loin, elle appartient à l’univers de l’amour qui tout simplement ne désire pas blesser. Cette retenue dans le langage, cette réserve bienveillante n’est pas une faiblesse, elle est une intelligence qui protège les liens et qui, en évitant de faire monter le sang à la tête de l’adversaire potentiel, empêche par rebond de le faire jaillir de la tête d’un autre. Cette réserve, tout homme peut la vivre, elle est vraiment à la portée de tous, sauf de l’extrémiste qui donne aux idées plein pouvoir y compris à l’irrespect qui, paraît-il, gagne la partie.
Le président de la République n’a pas cessé ces derniers jours d’appeler le peuple français à la vigilance. Encore une idée bien abstraite !
Que faut-il donc faire ? Rester chez soi ? Faire des provisions ? Lire le Coran ? Souscrire à un abonnement à Charlie Hebdo ? J’aurais préféré qu’il demandât humblement à tous les Français de calmer le jeu de la haine en les suppliant de ne plus blesser la conscience d’autrui au nom d’une liberté d’expression pas assez réfléchie, autrement dit, en nous invitant tous à prendre la résolution de respecter profondément les croyances qui sont chères à des millions de personnes. C’est à ce prix que la paix fera son lit.
Chers Jean, Georges, Stéphane et Bernard, votre mort ignominieuse me fait une peine immense et je voudrais qu’elle ne soit pas inutile. Vos caricatures ne méritaient pas de vous tuer, mais elles l’ont fait. D’une certaine façon, vous avez touché de votre humour grinçant les régions les plus viscéralement haineuses de la nature humaine assoiffée de justice et de vengeance, et par là, vous avez provoqué l’avénement de la barbarie. Parce que votre nature était saine, je veux le croire, parce que vous cherchiez sans doute à votre manière le bien commun, parce que vous considériez la liberté d’expression comme un droit devant s’exprimer sans état d’âme, parce que vous étiez au fond restés des enfants qui dessinaient comme tous les enfants tout en jouant à mettre le feu, vous avez oublié la permanence de la cruauté humaine quand elle se met au service d’une cause jugée absolue. Vous avez touché à de l’intouchable, et en réponse, vous qui étiez intouchables de par votre dignité d’homme, vous avez été plus que touchés, abattus en plein cœur.
Au-delà de toutes les décisions politiques qui seront prises, je l’espère, pour contrecarrer les actes terroristes, intercédez pour nous, chers Cabu, Wolinski, Charb et Tignous, rendez-nous intelligents et respectueux des croyances d’autrui pour que la France se distingue encore par sa hauteur civilisatrice.
Un dernier point qui me tient à coeur : si vous croisiez au Ciel les trois petits enfants qui, lors de l’affaire Merah, ont été assassinés sauvagement, embrassez-les pour moi, et partagez avec eux la gloire qui est la vôtre aujourd’hui. Eux n’ont pas eu droit à une journée de deuil national ni à une manifestation d’envergure. Mais que pouvons-nous y faire ? Ces enfants ne disposaient que de leurs prénoms, ils n’avaient pas de noms de guerre, et ils ne défendaient pas la liberté d’expression ni la cause de certains politiques ! Qu’importe ! Seule la bonté personnelle qualifie un être et l’ennoblit jusqu’à la moelle, je le crois. Pour cela, je mourrais.
Allez, chers Cabu, Wolinski, Charb et Tignous, soyez dans la joie de Dieu, continuez votre vie, et éclairez-nous maintenant de vos clartés. »
Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine,
prêtre catholique, prédicateur, écrivain, compositeur et chanteur.
[Source : Boulevard Voltaire]
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Les cryptes en France
La crypte est une architecture apparemment connue, imagée, documentée, mais qui reste quasiment mythique dans les esprits. Elle renvoie de manière souvent abusive à une réalité que l’on croit uniquement souterraine.
L’auteur tente dans ce magnifique ouvrage de synthèse de sortir des idées reçues en reconstituant le processus historique de la crypte dans une démarche à la fois archéologique et anthropologique. Chaque crypte a son histoire, une histoire qui s’est constituée souvent bien après sa construction et même son usage. C’est pourquoi dans ce parcours archéologique des cryptes en France - où la Lorraine tient toute sa place avec de nombreuses notices sur les cryptes les plus remarquables de la région -, l’auteur accorde une place particulière aux textes et à l’examen des espaces pour reconstituer usages et parcours.
Les réponses qu’il apporte s’inscrivent dans un panorama plus général de l’évolution de l’espace sacré. La crypte assure ainsi à l’église sa dimension dans le temps, sa mémoire, au point que l’on chercha toujours à ancrer cette mémoire et l’origine du site là où se trouve la crypte. En restituant la crypte dans sa dimension architecturale et historique, l’enquête bouscule l’histoire locale pour mieux saisir l’épreuve du temps, la trace d’une croyance et l’expression d’une société.
Cet ouvrage est le fruit d’un travail de longue durée de Christian Sapin, archéologue et historien de l’art, qui recense près de 400 cryptes en France entre le IVe et le XIIe siècle, tout en établissant des comparaisons avec des cryptes situées en Europe occidentale. L’ouvrage bénéfice de reconstitutions en 3D ainsi que d’une campagne photographique exceptionnelle du photographe Jean-François Amelot.
Un ouvrage de référence, qui offre une approche archéologique et historique inédite et attendue de la part d’un grand spécialiste.
‡ Les cryptes en France. Pour une approche archéologique (IVe-XIIe s.), Christian Sapin, éditions Picard, 2014, 320 p., ill. couleurs (76 €).
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La pyramide de glace
"Lundi 23 février 1784. Il gelait à pierre fendre rue Montmartre. Nicolas essuya la buée sur la croisée."...
A la terrible année 1783, marquée par les retombées d'un volcan islandais en éruption, succède en 1784 l'hiver du siècle.
A Paris, le peuple élève des obélisques de neige et de glace en reconnaissance de la charité des souverains Louis XVI et Marie-Antoine de Habsbourg-Lorraine. Dans l'une d'elles, au dégel, apparaît le corps d'une femme dénudée qui ressemble étonnement à la reine Marie-Antoinette...
Le commissaire Nicolas Le Floch se lance alors dans une enquête minutieuse. La victime participait à des soirées particulières organisées à Monceau par le duc de Chartres, futur duc d'Orléans.
Derrière ce fait divers se dissimule un complot de cour visant à compromettre la famille royale. Jamais le commissaire Le Floch, entouré de ses proches et bénéficiant de la confiance de Louis XVI, n'aura mené une recherche aussi précise et documentée qui le conduira, après bien des périls, à un dénouement inattendu.
Une revendeuse à la toilette, une devineresse qui dépouille ses pratiques, un ouvrier de la manufacture de porcelaine de Sèvres qui vole à Versailles, ainsi qu'un marchand porcelainier receleur sont les figures pittoresques de ce récit. Sans oublier la reine elle-même, la petite-fille François-Etienne de Lorraine devenu empereur d'Autriche...
Une enquête haletante remarquablement en prise avec cette fin du XVIIIe siècle annonçant les soubresauts révolutionnaires à venir...
‡ La pyramide de glace. Les enquêtes de Nicolas Le Floch, Jean-François Parot, éditions JC Lattès, 2014, 350 p. (19 €).
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Veillées pour la Vie le 29 novembre
Rendez-vous à Nancy, place d'Alliance, le samedi 29 novembre 2014 à 14h30 !
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la mémoire, ça se respecte !