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Nos coups de coeur - Page 6

  • Trois ans chez Bigeard

    lorraine,bigeard,algérie,guerre,parachutistes,engagésQuand un Savoyard rend hommage à un Lorrain, cela donne un ouvrage doublement étonnant. Étonnant par la vie d'Albert Bernard, engagé durant la Guerre d'Algérie, et par les moments passés sous les ordres de "Bruno", alias Bigeard.

    Radio 1ère classe de 1955 à 1957 au sein du 3ème régiment de parachutistes coloniaux, Albert Bernard nous décrit l'ambiance qui régnait dans ce régiment d'élite commandé alors par le colonel Marcel Bigeard. Il retrace les principales opérations qu'il a mené sous ses ordres : Timimoun, Sirocco, la bataille d'Alger... Il évoque la mémoire des capitaines Florès et Douceur et propose des documents inédits de ces deux officiers mythiques qui s'illustrèrent durant le conflit algérien.

    En 1958, Albert Bernard a terminé son engagement. Mariée à une Algéroise, il vivra de très près les événements qui secouèrent l'Algérie jusqu'à son indépendance en 1962.

    De retour en Savoie, il va continuer à mener une "vie à 3000 tours" - tout comme son mentor, le général Bigeard -, nous donnant une belle leçon de simplicité, de dévouement, de dignité et de droiture.

    Un bel hommage à ces hommes qui combattirent sur cette terre française d'outre-mer... et à notre héroïque Bigeard !

     

    ‡ Trois ans chez Bigeard, Albert Bernard, éditions LBM, 2012, 521 p., ill. (27 €).

  • Vent debout !

    remi fontaine,scouts,scoutisme,jmj,route saint jacques,pèlerinage,paris,chartres,chrétienté,catholiqueManuel de réflexion et de méditation à l'adresse des scouts et guides, et plus largement à tous les adolescents, dans l'esprit des JMJ, des routes Saint-Jacques et des pèlerinages de Paris-Chartres. L'auteur du célèbre Livre d'Hermine replonge sa plume dans la même encre sympathique, pleine de saveur héroïque, de cet humour prévenant, de cette gravité et de cette humilité un peu bénédictine qui sont l'essence du scoutisme catholique.

    Dans un style direct et "péchu", l'ouvrage propose de nombreux exemples concrets afin d'aider les jeunes - et les moins jeunes ! - à tenir Vent debout contre les vents contraires du monde actuel.

    Mgr Aillet, évêque de Bayonne, dans sa préface, "souhaite une longue vie au Nouveau Livre d'Hermine et remercie [son] ami Rémi Fontaine de permettre aux jeunes d'avoir pour compagnon cet ouvrage". Et de lancer : "Scout, lève-toi ! Va puiser la belle doctrine catholique dans la Parole de Dieu et dans les écrits de ceux qui t'ont précédé sur la route."

    Un livre à mettre entre toutes les mains !

    L'auteur, Rémi Fontaine, a déjà à son actif de nombreux ouvrages pour la jeunesse et pour les scouts. Il anime l'émission du Libre journal des scouts sur Radio-Courtoisie et est co-fondateur du pèlerinage de Chrétienté, de Paris à Chartres.

     

    ‡ Vent debout !, Rémi Fontaine, éditions L'Orme Rond, 2011, 140 p. (16 €).

  • Constantin le Grand

    constantin.jpgConstantin Ier était homme à penser qu'"être empereur est l'affaire du hasard". Redoutable et ambitieux chef de guerre, il s'imposa comme maître tout-puissant de l'Empire romain d'Occident puis d'Orient, écartant l'un après l'autre ses adversaires. La bataille du pont Milvius en 312 contre son rival Maxence est restée célèbre. C'est à la veille de celle-ci qu'il aurait aperçu dans le ciel une croix lumineuse. Signe d'une intervention divine qui lui apporta la victoire ? La conversion de Constantin, événement majeur de l'histoire de l'Occident, suscita et suscite toujours moult débats et controverses.

    Son règne fut l'un des plus longs - trente-et-un ans (306-337) -, mais aussi l'un des plus remarquables. Empereur romain et homme politique d'exception, il entreprit de nombreuses réformes fiscales et sociales dans un réel souci de justice. Maître tout-puissant de l'Empire après plusieurs guerres contre ses rivaux, il rétablit la monarchie héréditaire.

    Premier empereur chrétien, il mit fin aux persécutions, tout en menant une politique religieuse de consensus à l'égard du paganisme et du judaïsme.

    Grand législateur, il fut aussi bâtisseur. Pour preuve, le grand nombre de villes qui portent son nom, parmi lesquelles la plus brillante : Constantinople, sa capitale. Elle sera pour onze siècles la capitale politique, culturelle et artistique de l'Empire romain d'Orient, le centre d'une brillante civilisation.

    Il n'existait pourtant à ce jour aucune biographie de cet empereur hors du commun. En retraçant son ascension vers le pouvoir, son parcours et son action, Pierre Maraval offre une biographie captivante et accessible de celui qui laissa à sa mort un Empire unifié, pacifié et prospère.

     

    ‡ Constantin le Grand, Pierre Maraval, éditions Tallandier, 2011, 399 p. (23,90 €).

  • Vendée, du génocide au mémoricide

    vendée.jpgVingt-cinq ans après la publication de son livre Le Génocide franco-français : la Vendée-Vengé, Reynald Secher, grâce à la découverte aux Archives nationales de documents totalement inédits, démontre, preuves à l'appui, que le génocide de la Vendée a bien été conçu, voté et mis en oeuvre personnellement par les membres du Comité de salut public et par la Convention, et que l'armée et l'administration n'ont fait qu'exécuter les ordres.

    Afin d'échapper à leurs responsabilités et de masquer la logique idéologique et politique qui menait inéluctablement la République jacobine au génocide, ces criminels et leurs héritiers politiques (communistes, nazis) ont nié les faits, imposé à la nation leur auto-amnistie et une impunité générale. Ils ont ainsi perpétré un second crime, celui de mémoricide, qui, par un renversement pervers, a désigné les victimes vendéennes comme bourreaux et transformé les bourreaux jacobins en victimes.

    A ce premier scandale s'en est ajouté un second. ces bourreaux ont bénéficié de toutes les faveurs et des honneurs de l'Etat, tandis que les victimes et leurs descendants, traumatisés, ont été réduits au silence et en permanence persécutés, se retrouvant ainsi exclus d'une citoyenneté qui leur revenait de droit.

    Raynald Secher, docteur ès Lettres, écrivain, scénariste, est l'auteur du concept de mémoricide, quatrième crime de génocide.

     

    ‡ Vendée, du génocide au mémoricide, Reynald Secher, éditions du Cerf, 2011, 444 p., ill. (24 €).

  • François-Ferdinand d'Autriche

    francois ferdinand.jpgSarajevo, 28 juin 1914. Alors que l'archiduc François-Ferdinand de Habsbourg-Lorraine, neveu de François-Joseph et héritier du trône d'Autriche-Hongrie, travers la ville, il est abattu à coup de pistolet ainsi que son épouse Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg.

    L'Autriche, suspectant la Serbie voisine d'avoir commandité l'assassinat, lui pose un ultimatum qu'elle refuse. Par le jeu successif des alliances, la Première Guerre mondiale éclate un mois plus tard.

    Cette biographie remarquée met en lumière la personnalité méconnue de François-Ferdinand d'Autriche, prince réformateur en politique et iconoclaste dans sa vie privée, descendant des dernières ducs héréditaires de Lorraine. Derrière la vie de l'homme, elle dresse le tableau d'un empire au crépuscule, écartelé entre fédéralisme impossible et réaction mortifère.

    L'auteur, Jean-Louis Thiériot, avocat et historien, est un fin connaisseur de l'Autriche.

     

    ‡ François-Ferdinand d'Autriche, Jean-Louis Thiériot, éditions Perrin, collection Tempus, 2011, 537 p. (11 €).

  • Histoire des conciles

    conciles.jpgA travers l'évocation des vingt-et-un conciles oecuméniques, une histoire vivante et accessible de l'Eglise, s'intéressant autant aux doctrines, aux pratiques sociales qu'aux hommes.

    Il y a cinquante ans, en 1962, s'ouvrait le concile Vatican II qui allait durer quatre ans et marquer durablement l'évolution de l'Eglise catholique. C'était le 21ème de l'histoire. Le premier avait eu lieu en 325, à Nicée, à l'initiative de l'empereur Constantin.

    Un concile oecuménique rassemble les évêques de l'ensemble de la "terre habitée" (oikoumenè). Son caractère universel fait qu'il peut imposer ses décisions à toute l'Eglise sous l'autorité souveraine du pape. Pour chacun d'eux, on trouvera dans cet ouvrage le contexte historique de sa convocation, l'histoire de son déroulement et des décisions disciplinaires qui ont été prises.

    Ces conciles ont constitué, progressivement, le corpus doctrinal du christianisme, qu'il s'agisse de la Trinité, de la nature du Christ, de la doctrine du Salut, de l'infaillibilité du pape ou de la nature et de la mission de l'Eglise. Une question comme celle des minarets en pays chrétiens, qui suscite tant de controverses aujourd'hui en Europe, était déjà traitée en 1312 au concile de Vienne.

    L'histoire des conciles oecuméniques ne concerne donc pas seulement l'histoire de l'Eglise catholique, elle est aussi l'histoire de nos sociétés.

    L'auteur, Yves Chiron, est spécialiste d'histoire religieuse. Il a notamment publié la biographie de plusieurs papes (Pie IX, Pie X, Pie XI, Paul VI).

     

    ‡ Histoire des conciles, Yves Chiron, éditions Perrin, 2011, 287 p. (22 €).

  • Historiquement incorrect

    sevillia.jpgEn France, plus que jamais, le passé s'invite dans le débat d'idées, mais sur le mode polémique.

    Qu'il s'agisse de définir l'identité nationale ou de s'interroger sur la place de la religion dans l'espace public, que la controverse porte sur l'héritage de l'Occupation ou sur les séquelles de la décolonisation, qu'il soit question de la réforme des programmes d'histoire à l'école ou à la création d'une Maison de l'histoire de France, tout est matière à division (on n'est pas des Gaulois pour rien !). Mais la discussion est biaisée au départ, car les préjugés idéologiques, les tabous du moment, l'action des groupes de pression et les intérêts partisans interfèrent dans le débat.

    En dix chapitres, en voici autant de grands exemples. Qu'elle a été vraiment la part des arabes dans la transmission du savoir antique au Moyen Âge ? L'Eglise a-t-elle fait obstacle à la science ? A qui a profité la colonisation ? La Première et la Deuxième Guerre mondiale ont-elles été menées au nom des droits de l'homme ? Quel rôle l'immigration a-t-elle joué dans la construction de la France ? Quelle est la place de l'islam dans notre histoire nationale ?

    Avec la même liberté de ton et la sûreté de l'information qui avaient contribué à l'exceptionnel succès éditorial d'Historiquement correct, dont ce nouveau livre constitue le prolongement, Jean Sévillia sort ici des chemins balisés par le politiquement correct. Contre le "prêt-à-penser historique".

    Jean Sévillia, rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine, a notamment publié des biographies (Zita impératrice courage) et des essais (Le Terrorisme intellectuel, Moralement incorrect, Quand les catholiques étaient hors la loi).

     

    ‡ Historiquement incorrect, Jean Sévillia, éditions Fayard, 2011, 371 p. (20 €).

  • Mon frère, le Pape

    eglise,catholique,vatican,pape,benoit XVI,georg ratzinger,joseph ratzinger,éditions bayardLes éditions Bayard publient le livre événement du Père Georg Ratzinger, frère de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, à l'occasion du soixantième anniversaire de l'ordination des deux frères et du voyage du Saint Père en Allemagne en septembre dernier. Il s'agit d'une longue conversation fouillée, réalisée par l'historien et journaliste allemand Michael Hesemann, et traduite en français.

    Dans cet ouvrage, Georg Ratzinger confie de nombreux secrets de famille portant sur l'enfance et la formation des deux frères. Notamment sur leur engagement dans l'armée allemande pendant la seconde guerre mondiale et l'opposition de Joseph Ratzinger et de sa famillle à l'idéologie nationale-socialiste.

    Il révèle des détails concernant la vocation du futur pape, ses passions, ses nombreuses interrogations sur les charges successives qui lui ont été confiées au sein de l'Eglise.

    Ce témoignage majeur et émouvant de celui qui connaît le mieux le Pape Benoit XVI est accompagné de nombreuses photos inédites extraites de l'album familial des Ratzinger.

    Georg Ratzinger, prêtre et chef de choeur, est le frère aîné du Pape Benoît XVI. Il a dirigé pendant plus de 30 ans le célèbre choeur de la cathédrale de Ratisbonne.

     

    ‡ Georg Ratzinger, Mon frère, le Pape, entretien avec Michael Hesemann , éditions Bayard, 2011, 320 p., ill. (19,90 €).

  • Dictionnaire de la Contre-Révolution

    révolution,contre-révolution,dictionnaire,jean clément martinHors des polémiques et des prises de positions partisanes, ce Dictionnaire de la Contre-Révolution est un ouvrage ambitieux qui analyse d'un oeil neuf un mouvement peu étudié et mal connu, mais décisif dans l'histoire politique et des idées depuis 1789.

    La Révolution française a été considérée immédiatement comme une rupture dans l'histoire de l'humanité. Contre elle, des hommes politiques, des penseurs, des théologiens, puis des masses populaires ont manifesté des refus vite qualifiés de "contre-révolutionnaires". La Contre-Révolution s'identifie alors à l'attachement aux valeurs dynastiques, aux valeurs de la monarchie, au respect des hiérarchies traditionnelles, à la défense de la catholicité ainsi qu'au maintien des pratiques régionales, si bien que, dès la fin du XVIIIe siècle, un combat européen puis mondial s'instaure entre les principes de la Révolution et ceux de ses adversaires. Dans les décennies suivantes, les carlistes espagnols, les miguélistes portugais, les insorgenti italiens, les zouaves pontificaux, mais aussi les "positivistes" d'Amérique latine deviennent les propagandistes d'une idéologie aux multiples facettes, avant que les régimes communistes retournent la situation en utilisant la Contre-Révolution comme un épouvantail pour éliminer leurs opposants.

    Ce dictionnaire, réalisé par une quarantaine de spécialites, est la première synthèse d'un phénomène qui a joué un rôle considérable dans de nombreux domaines : social, politique, philosophique, religieux et littéraire.

    L'auteur, Jean-Clément Martin, est professeur émérite de l'université Paris 1-Panthéon-Sorbonne, spécialiste de la Révolution française.

     

    ‡ Dictionnaire de la Contre-Révolution, Jean-Clément Martin (sous la dir.), éditions Perrin, 2011, 551 p. (27 €).

  • Arthur & Thérèse, l'illumination des coeurs

    thérèse de lisieux,arthur rimbaud,gilbert mercierA priori, tout oppose Arthur Rimbaud (1854-1891) et Thérèse de Lisieux (1873-1897). Et pourtant, leur biographies croisées sous la plume de Gilbert Mercier, ancien journaliste à L'Est Républicain, révèlent d'insoupçonnables passerelles entre le poète et la sainte en quête de "la vraie vie". Apparaissent chez l'un la pureté du fond à travers les hardiesses de l'expression et, chez l'autre, le trouble du fond à travers la pureté de l'expression. Ce ne sont pas des contemplatifs mais des combattants d'un même refus, celui du monde réel, et d'une même guerre, celle de la liberté dans un "Ailleurs" interrogé avec acharnement : "Si Tu es là, réponds !".

    Aux prises avec le doute, Thérèse trouvera son échappatoire, sa grâce dans la poésie et le théâtre, les fameuses "récréations" du Carmel. Et aujourd'hui c'est, semble-t-il, moins vers la petite sainte que l'on se tourne que vers la soeur des coeurs fragiles, ceux qui interpellent désespérément le Ciel et parfois l'enfer. Quant à Arthur, son bateau ivre ayant été englouti par le maelström de l'Inconnu, il ira se réfugier "dans l'horreur des pays lunaires" comme dans un couvent. Finalement, c'est en empruntant un commun chemin de souffrance, lui avec une jambe en moins, elle avec des poumons dévastés, qu'ils atteindront "l'Ailleurs" tant désiré.

    Avec leurs soupirs et leurs cris, leurs doutes et leurs interrogations, mais aussi leur soif d'amour, Arthur et Thérèse ne seraient-ils pas les inventeurs de notre sensibilité ? Ainsi s'expliquerait le grand courant qui continue de porter les foules à Lisieux comme à Charleville.

     

    ‡ Arthur & Thérèse. L'illumination des coeurs, Gilbert Mercier, éditions Michel de Maule, 2011, 320 p. (22 €).

  • Condé, le héros fourvoyé

    condé.jpgA 22 ans, il passait pour l'égal de César et d'Alexandre. De 1643 à 1648, durant la guerre franco-espagnole, il accumula les exploits et devint l'idole de la jeune noblesse d'épée. Il avait tout, naissance et fortune. Il ne lui manquait que d'être roi. Se croyant tout permis, il rejetait obstacles et interdits et cultivait le scandale.

    L'action politique, où il s'engagea imprudemment, fut son talon d'Achille. Il soutint d'abord Anne d'Autriche et Mazarin lorsque les magistrats déclenchèrent contre eux la Fronde parlementaire. Mais pour prix de ses services, il montra une telle arrogance et afficha des prétentions si outrées qu'elles lui valurent une année de prison. A sa sortie, il se jeta dans une guerre civile qu'il perdit et, plutôt que de s'incliner, il alla mettre son génie militaire au service des Espagnols, sans pouvoir empêcher leur défaite finale.

    De retour après la paix des Pyrénées, il se résigna à n'être qu'un homme privé, dans une France qui avait profondément changé. Il opéra alors une extraordinaire mutation psychologique et morale, faisant de son domaine de Chantilly un haut lieu de culture, de tolérance et de paix.

    A travers l'histoire d'un héros, l'ouvrage invite à réfléchir à la la gloire, à ses enjeux, à ses dérives. En arrière-plan, il évoque, avec la régente, Gaston d'Orléans, Mazarin, Turenne et le jeune Louis XIV, les grandes figures d'un XVIIe siècle où les derniers sursauts de l'esprit féodal s'effacent pour laisser place à la France moderne.

     

    ‡ Condé. Le héros fourvoyé, Simone Bertière, éditions de Fallois, 2011, 542 p., ill. (24 €).

  • Poucet et son ami

    lecture,école,élémentaire,poucet et son ami,éditions de boréeAllez, un peu de nostalgie ! Toutes celles et ceux qui ont commencé à apprendre à lire avec la méthode de lecture mixte Poucet et son ami, dans les années 1960-1970, vont se réjouir.

    Les éditions De Borée viennent de rééditer dans la collection Encre Violette le fascicule qui servait aux élèves du cours préparatoire et des classes élémentaires pour apprendre à lire.

    Fermez les yeux. Vous y êtes ? Les bras croisés sur la table en bois ou le pupitre, on suit les aventures passionnantes de Poucet, ce petit blondinet, avec son ami l'écureuil. C'est toute l'émotion des premiers mots qui remonte à la surface... C'est le souvenir de votre première maîtresse, celle qui vous a initié aux premiers apprentissages de la lecture...

    Cette méthode mixte fut utilisée par l'Education nationale pendant plus de trente ans dans toutes les écoles françaises. Et, ma foi, elle n'a pas trop mal réussie (comparée aux nouvelles méthodes qui ont formé des générations d'"handicapés" de la lecture...).

    Un ouvrage à mettre aussi dans les mains des jeunes parents !

     

    ‡ Poucet et son ami, éditions De Borée, collection Encre Violette, 112 p., ill. (12 €).

  • "Nos coups de coeur" : une nouvelle rubrique de votre blog préféré

    Dans cette rubrique, nous vous présenterons ponctuellement des ouvrages (ou toute autre activité ou opinion) qui sortent du cadre purement vosgien et lorrain. Pour inaugurer cette nouvelle rubrique, nous vous proposons un livre d'entretien avec le Père Michel Viot, paru aux éditions de L'Homme Nouveau.

    luther,benoit XVI,protestant,catholique,église,michel viot,franc-maçonnerie,grande loge de france,grande loge nationale française,robert boulin,messe,vatican IIDans cet ouvrage, l'abbé Viot raconte son itinéraire hors du commun : militant socialiste, ordonné pasteur luthérien en mai 1968, les émeutes estudiantines le conduisent à rompre avec l'idéologie de gauche. Il devient pasteur puis évêque luthérien en région parisienne. Entré en franc-maçonnerie à la Grande Loge de France, il accède aux différents grades jusqu'à celui de vénérable et de grand officier, membre des instances dirigeante de l'obédience. C'est là qu'il rencontre Robert Boulin, ministre de Valéry Giscard d'Estaing, et dirige son initiation maçonnique avant de nouer une amitié qui durera jusqu'à la mort tragique du ministre. En 1987, Michel Viot quitte la GLDF pour la Grande loge nationale française, plus conforme à ses options chrétiennes.

    Le Père Viot fait le choix réfléchi de quitter en 2000 la franc-maçonnerie et intègre l'Eglise catholique en 2001. Personnalité atypique, il a côtoyé les grands de l'Eglise comme ceux de l'Etat. Son livre explique son cheminement, dévoile des aspects méconnus de l'affaire Boulin, aborde la question de la laïcité et de l'islam en France, propose un regard original sur le monde carcéral, l'oecuménisme, le débat liturgique sur la messe d'avant et d'après le concile Vatican II, ou les accusations contre Pie XII et Benoît XVI.

    luther,benoit XVI,protestant,catholique,église,michel viot,franc-maçonnerie,grande loge de france,grande loge nationale française,robert boulin,messe,vatican IIEn homme libre, le Père Michel Viot a décidé de parler en témoin irrécusable, sans crainte de bousculer les idées reçues.

    Né en 1944, l'abbé Viot est aujourd'hui curé de paroisse et aumônier de prison dans le diocèse de Blois.

     

    ‡ De Luther à Benoît XVI, Père Michel Viot, éditions de L'Homme Nouveau, 2011, 247 p. (19 €).

  • A propos des réactions face au spectacle "Sur le concept du visage du Fils de Dieu"

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    La vérité quant à la riposte des jeunes chrétiens face aux provocations blasphématoires.

     

    Comme chacun le sait désormais, le spectacle de Castellucci intitulé "Sur le concept du visage du fils de Dieu" provoque une réaction indignée chez de très nombreux chrétiens. Depuis jeudi dernier, jour de la première représentation de ce spectacle au théâtre de la Ville à Paris, chaque représentation est retardée et/ou interrompue par des jeunes gens fidèles au Christ. L'affaire fait grand bruit à la radio, dans la presse écrite ainsi que sur internet mais cela s'accompagne de beaucoup de désinformation et nécessite donc des clarifications et des corrections.

     

    Soulignons d'abord le caractère spontané des actions menées soir après soir par des jeunes filles et des jeunes garçons venus de différents horizons, certains revendiquant ouvertement leur adhésion à l'un ou l'autre mouvement catholique, d'autres intervenant à titre personnel, simplement révoltés par le contenu de ce spectacle.

     

    Le premier journal qui a réagi à l'action de ces jeunes, c'est le journal "Le Monde". Il l'a fait en des termes qui en disent long sur la manipulation des esprits à laquelle s'exercent certains journalistes. En effet, le titre de ce premier article parlait de "prise d'otages au théâtre de la ville", pas moins, tandis que le titre du second article parlait de "fatwa culturelle". Des titres à sensation destinés à un lectorat habitué à lire en diagonale. Des mots qui choquent, loin de la réalité qu'ils prétendent décrire. Or, il faut savoir que le journal Le Monde a pour président du directoire du conseil de surveillance un certain Pierre Bergé. Et la fondation Pierre Bergé-Yves Saint-Laurent est justement, quel hasard, "grand mécène" du Festival d'Automne de Paris qui a programmé Golgota Picnic, second spectacle blasphématoire qui suscite l'ire des chrétiens.

     

    Ces articles du Monde ont donné le ton. Bien d'autres journalistes ont suivi le mouvement et utilisé des mots sans en respecter le sens. L'objectif est bien sûr de disqualifier l'opposant à ces spectacles, de le présenter comme infréquentable puisque "violent" et "fascisant". De la sorte, quelques journalistes aux ordres ont pour mission d'éluder le vrai débat. "L'antichristianisme de notre société est-il fantasmé ? Est-il réel ? Peu importe", écrit avec cynisme Thomas Schlesser pour le média "Rue89".

     

    Images vidéos et photos sont pourtant disponibles sur internet. Elles montrent, le premier soir, des jeunes gens monter sur scène, déployer une banderole contre la christianophobie, puis, lorsqu'on leur arrache cette banderole, se mettre à genoux et prier le chapelet. Où est donc la violence dans cette action ? Ces jeunes gens n'ont opposé aucune résistance à la police lorsque celle-ci est intervenue. Ces jeunes gens n'ont pas non plus insulté qui que ce soit.

     

    Ce qui est par contre de la violence, à l'heure ou tant de chrétiens meurent à travers le monde par fidélité à leur foi, c'est, sous le couvert de l'art, de demander à des enfants de monter sur scène et de caillasser le portrait du Christ avec des grenades.

     

    Ce qui est réellement insultant, c'est, à l'issue d'un spectacle scatologique, de souiller le portrait du Christ en laissant penser que c'est de la matière fécale qui vient le salir et de blesser ainsi tant de croyants.

     

    Le jour suivant, quelques spectateurs ont reculé à l'entrée du théâtre, le manteau légèrement entâché par un oeuf ou un peu de liquide coloré. Un peu désagréable, certes, mais on reste au niveau de la simple blague de potaches. Ce n'était ni agressif ni bien méchant. Prétendre qu'un oeuf sur la façade du théâtre ou un peu d'huile sur les marches du théâtre constituent une dégradation, c'est grotesque.

     

    Si à chaque manifestation étudiante ou syndicale, l'Etat se mettait en tête d'arrêter et de poursuivre en justice tous ceux qui jettent un simple oeuf, cela ferait bien du monde dans les commissariats et dans les tribunaux !

     

    Encore une fois, la seule véritable souillure choquante dans cette histoire, c'est celle que M. Castellucci, metteur en scène, inflige au visage du Christ.

     

    Et, depuis, les actions menées par tant de jeunes gens se limitent à prier. A l'extérieur du théâtre pour certains. A l'intérieur pour d'autres. Il faut être bien manipulateur pour faire passer ces jeunes gens pour de sombres délinquants.

     

    Chahuter un spectacle serait devenu un crime ? L'histoire du théâtre ne manque pourtant pas d'exemples de chahuts d'une bien plus grande ampleur. Les professionnels de la culture semblent avoir la mémoire bien courte...

     

    Il est inadmissible de constater une fois de plus que la seule religion dont on peut se moquer impunément serait celle des chrétiens et que l'Etat veut même leur interdire le droit d'exprimer leur mécontentement.

     

    Faut-il encore rappeler avec quel enthousiasme les médias ont ces temps-ci relayé le mouvement des "indignés" ? Curieusement, les chrétiens n'auraient pas le droit, eux, de s'indigner ?

      

    ‡ L'association CIVITAS appelle à une grande manifestation nationale contre la christianophobie samedi 29 octobre à Paris à 18h00 place des Pyramides.