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  • Abbaye Saint-Maur de Bleurville (88) : clôture sur une note baroque

    A l'issue de l'assemblée générale des Amis de Saint-Maur, un trio baroque vosgien a donné le concert de clôture de la saison.

    « C'est avec une émotion non dissimulée que nous dédions ce concert de chants sacrés baroques à notre amie Marie-Alix Baudry, disparue trop tôt en juin dernier ; elle fut à l'origine de cette manifestation à Saint-Maur de Bleurville, elle qui appréciait tant la musique et le chant sacrés » a déclaré Renaud Coquillat en introduisant le concert.

    Renaud et sa fille Marie-Alix, qui suit actuellement des cours de direction de choeur au conservatoire d'Epinal, accompagnés de la chanteuse lyrique spinalienne Sophie Moisan-Ehrwein, élève de Corinne Klein, chanteuse lyrique et professeur de musique, ont offert un époustouflant concert de clôture de la saison culturelle à l'abbaye Saint-Maur, placé sous le signe du baroque. S’étendant du début du XVIIe siècle jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, l’esthétique et l’inspiration baroques succèdent à celles de la Renaissance et précèdent celles du classicisme. Les « figures » musicales baroques sont soutenues par une basse continue très stable, à la jonction entre contrepoint et harmonie, pouvant parfois surprendre l'auditeur.

    Le trio a interprété avec brio et talent a capella un riche programme de pièces sacrées baroques créées par les plus grands compositeurs emblématiques de cette époque : du Veni Creator de Marc-Antoine Charpentier à l'Et exultavit du Magnificat de Vivaldi en passant par son Laudate pueri dominum, le Salve regina de Monteverdi, le Jesu rex admirabilis de Palestrina ou le Miserere mei Deus de Sébastien de Brossard. Durant une heure, notre trio de chanteurs vosgiens a su transmettre aux nombreux mélomanes présents la variété des ornements musicaux de ces thèmes sacrés marqués par des contrastes forts avec des notes tenues et des notes courtes, des graves et des aiguës, des sombres et des claires... Du choeur ou de la tribune de la nef, le trio lyrique a fait partager son plaisir de chanter pour honorer ce lieu sacré que fut l'ancienne abbatiale bénédictine qui fut d'ailleurs plus habitée par le chant grégorien.

    Cette manifestation contribue à mieux faire connaître ce monument historique du XIe siècle désormais reconnu comme un haut lieu de la culture dans le sud-ouest vosgien.

     

    ‡ Prochaine animation : l'abbaye Saint-Maur sera ouverte pour les Journées européennes du patrimoine dimanche 18 septembre, de 14h à 18h. Entrée payante (1 €).

  • Bleurville (88) : 42 ans d'animations à l'abbaye Saint-Maur

    Ce dimanche 28 août, les assises annuelles de l'association des Amis de Saint-Maur se sont tenues à l'abbatiale bénédictine Saint-Maur et ont dressé le bilan de la dernière saison.

    La clôture de la saison culturelle 2016 a été le moment privilégié pour dresser le bilan de l'été 2015 à l'abbaye Saint-Maur. Le président, qui fête cette année 25 ans de présence à la tête des Amis de Saint-Maur, en a rappelé les moments marquants.

    Disparition de Marie-Alix Baudry. - Une minute de silence a été observée en hommage à Marie-Alix Baudry, décédée prématurément le 1er juin dernier. Elle assumait les responsabilités de secrétaire-trésorière de l'association depuis la démission de Lucienne Thomas en 2013. Le concert de chants sacrés baroques donné à l'issue de l'AG lui a été dédié. Un appel est lancé afin de pourvoir cette fonction au plus vite.

    Fréquentation du site. - 300 entrées ont été enregistrées en 2015 avec une fréquentation stable des animations qui ont ponctué l'été : l'exposition de photos et de toiles de Juliana Chakravorty, la chorale spinalienne « Les Dames de choeur » et la conférence sur les châteaux des Vosges par Jean-François Michel. Plusieurs dons d'objets de piété ont été effectués, en particuliers des bénitiers de chevet anciens.

    Travaux d'entretien. - Afin d'assurer la conservation et la pérénité du site, des travaux d'entretien sur les toitures sont prévus ainsi que la réalisation de travaux d'évacuation des eaux pluviales devant l'ancienne église. Des devis et des subventions seront sollicités.

    Conférence de Jean-François Michel. - L'AG a été suivie d'une causerie de Jean-François Michel, président de Saône Lorraine et membre des Amis de Saint-Maur, sur le destin tragique du curé de Senonges sous la Révolution. Le conférencier a rappelé le souvenir de l'abbé Nicolas François Barthélémy qui fut le seul prêtre vosgien à avoir été jugé par le tribunal révolutionnaire parisien sous la Terreur. A partir de la documentation recueillie par l'abbé Olivier à la fin du XIXe siècle et, plus récemment, par Jean-Paul Rothiot dans le cadre de ses recherches sur le clergé vosgien durant la période révolutionnaire, J.-F. Michel a retracé le parcours cahotique – et malheureusement dramatique – du curé de Senonges entre 1789 et 1793, entre les débuts de la Révolution au village et ses divisions en différentes factions, et sa mort sur l'échafaud à Paris. Victime des clans et de la dénonciation d'ambitieux et malhonnêtes personnages locaux, l'abbé Barthélémy dut fuir sa paroisse en 1791. Transféré à Saint-Dié, notre curé au caractère inconstant revient à Senonges afin de reprendre son ministère où il réaffirme son attachement à la royauté. Obligé à nouveau de s'enfuir en mai 1793, il est arrêté entre Monthureux-le-Sec et Thuillières et incarcéré à Epinal. Déféré devant le tribunal révolutionnaire dominé par le sanguinaire Fouquier-Tinville, il est jugé pour trahison et intelligence avec l'ennemi et guillotiné le 13 octobre 1793 sur la place de la Révolution à Paris, trois jours avant la reine Marie-Antoinette, fille de notre dernier duc de Lorraine François III...

  • Sierck-les-Bains (57) : le maire veut restaurer les façades abandonnées

    Le bourg mosellan de Sierck-lès-Bains s’inquiète de l’image dégradée qu’offre la vision d’immeubles décatis et à l’abandon qui parsèment ses rues.

    «Les visiteurs nous le disent sur tous les tons. En dépit d’un premier coup d’œil plutôt prometteur, la ville basse leur apparaît très décevante. » Agent immobilier, depuis 17 ans dans la place, Christophe Guyot se désespère de voir les façades historiques du centre bourg de Sierck-les-Bains reprendre des couleurs. Rue du Moulin, une imposante bâtisse Renaissance, ouverte à tous les vents, fait plutôt grise mine. « La propriétaire l’a héritée de ses parents voilà un quart de siècle. Elle vit dans le Sud et aux dernières nouvelles n’a aucune intention de vendre », se désole le professionnel. Avec le maire, Laurent Steichen, ils ont recensé 17 bâtiments menaçant ruine. Sans compter quelques verrues tenaces, comme l’ancien hôpital fermé depuis des années. Avec 15 % de taux de vacance des logements, la commune pulvérise la moyenne départementale (8 %), en dépit d’une démographie à peu près stable (1 700 habitants).

    Dès son premier mandat en 2008, l’édile ambitionne de relancer un centre-ville moribond. Un projet de revitalisation voit alors le jour. Sierck figure parmi 54 projets nationaux retenus dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt (AMI) conventionné par l’Agence nationale d’amélioration de l’habitat. Laurent Steichen dégage deux axes : « Une opération programmée d’amélioration de l’habitat (Opah) et la création d’un pôle des métiers d’art avec l’ouverture d’une route de la brocante », l’un des dadas du maire. Soit une manne de 200 000 € sur trois ans pour la communauté de communes que préside également Laurent Steichen, par ailleurs vice-président du Conseil départemental de Moselle.

    L’élu souhaite rattraper le temps perdu : « On veut que ces immeubles soient remis rapidement sur le marché. On va lancer une procédure d’opération de restauration immobilière sur DUP du préfet, et si les propriétaires ne suivent pas aux conditions avantageuses, je procéderai aux expropriations sur la base des estimations des Domaines », prévient-il.

    Désormais dans le collimateur, façades décrépies et « dents creuses » doivent faire peau neuve ou place nette. « Il y a un beau potentiel », applaudit Christophe Guyot. L’agent immobilier espère qu’ainsi cessera le tourniquet qui jusque-là profitait aux communes environnantes : « Les frontaliers qui s’établissent dans le secteur viennent dans un premier temps sur Sierck avant de préférer un pavillon à Rustroff ou Apach ». D’autant qu’en dépit de cette dévitalisation, l’immobilier n’est pas bon marché. « La proximité du Luxembourg et de l’Allemagne contribue à maintenir des prix élevés », déplore le maire. Spéculation ou négligence de la part de propriétaires parfois âgés… Toujours est-il que Laurent Steichen en est convaincu, la revitalisation de la ville dépendra de son attractivité. « Le label de plus beau village de France nous a définitivement échappé, en raison notamment de la voie ferrée qui longe la Moselle. Mais avec le vignoble, le château médiéval, la proximité de Manderen ou encore du domaine de la Klauss à Montenach, nous disposons d’atouts importants. Sierck doit enfin songer à redevenir la vitrine qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être ».

    On aimerait que de telles initiatives soient prises par d'autres édiles dont leurs communes possèdent aussi un parc immobilier à l'abandon... Pour en finir avec l'attentisme des élus ("on ne peut rien faire, c'est du privé, les gens préfèrent les pavillons et les zones commerciales...") ou la politique du bulldozer ("on casse tout car c'est trop vieux, on va en faire un parking").

    [d'après Le Républicain lorrain]

  • Samedi 17 septembre avec la Fraternité Saint-Pierre : pèlerinage de rentrée à Faverney (70)

    Renseignements :

    Tél. : 02.48.67.01.44

    www.fssp.fr

  • Bleurville (88) : l'abbaye Saint-Maur et les énergies telluriques

    Etonnante rencontre à l'abbaye Saint-Maur récemment... Un jeune ingénieur belge, en vacances en Saône vosgienne, est venu étudier les lignes d'énergies telluriques qui parcourent le site de l'ancienne abbatiale bénédictine. Ses révélations sont particulièrement surprenantes. Il s'intéresse notamment aux savoirs des anciens celtes qui ont transmis aux compagnons bâtisseurs les règles d'or pour choisir les lieux où devaient être construits les édifices sacrés. Selon notre homme, toutes les églises bâties avant le XVe siècle sont construites selon ces règles et dégagent des énergies positives.

    Plusieurs lignes se croisent en ce lieu - et dans la crypte notamment. Et plus le nombre de ces lignes d'énergies est important, plus le lieu est énergétiquement fort. Selon notre ingénieur, il s'agit d'énergies positives : la fréquentation prolongée des lieux ne peut qu'apporter des bienfaits physiques, psychologiques et spirituels...

    A l'aide de sa baguette de sourcier (moderne !), il a également déterminé des "carrés magiques" - et nous l'avons constaté avec lui - à l'entrée de l'ancienne abbatiale, au niveau du portail roman supposé, ainsi que dans le choeur de l'église et dans celui de la crypte, à l'emplacement des anciens autels.

    De plus, ces lignes d'énergies positives forment - toujours selon lui - un vortex qui relie l'abbatiale à... la Grande-Croix, calvaire située à plus de 2 km du centre du village qui - selon notre ingénieur belge - fut un haut-lieu celtique, le calvaire prenant la suite d'un menhir...

    Et nous ne vous parlerons pas des "esprits" ou "anges gardiens" qui - toujours selon notre ingénieur pas particulièrement mystique - accueillent et gardent l'entrée de l'église et la crypte...

    Aussi, nous l'avons volontiers invité à donner une conférence à Saint-Maur sur ce thème en 2017 ; chacun pourra ainsi se faire une idée sur ces révélations.

  • La Manif pour Tous : grand manif' pour la défense de la famille le 16 octobre

     

    Plus d'infos sur http://www.lamanifpourtous.fr/

    Facebook : https://www.facebook.com/LaManifPourTous/

  • Le Vin Bleu vosgien victime de son succès

    Gilles Cousot est un peu embêté. Le président de la coopérative de la Neuveville-sous-Montfort estime que son vin bleu est victime de son succès. Et si cette année sera très bonne en qualité, elle risque de l’être un peu moins en quantité. La faute à « un hiver long, aux gelées et à l'humidité de la fin du printemps » qui ont touché de plein fouet les cinq hectares du domaine de la plaine. La Neuveville-sous-Montfort, entre Vittel et Remoncourt, abrite la seule coopérative vinicole des Vosges mais a bien du mal à satisfaire ses clients fidèles, amateurs de vin bleu. « Nous produisons environ 10 000 bouteilles par an et il n’y en a pas pour tout le monde à chaque fois » , constate Gilles Cousot. C’est que le vin bleu a ses habitués, des gourmets de ce breuvage local de cépages Oberlin et Kuhlmann.

    Riche terre de gastronomie, les Vosges sont fières de leur vin de la plaine et les clients descendent principalement des Hautes-Vosges pour venir faire le plein.

    Alors pour satisfaire toute sa clientèle, le président de l’association voudrait agrandir le domaine et trouver d’autres passionnés de la vigne, prêts à s’investir pour poursuivre la renaissance du coteau du Montfort, sorti de l’oubli depuis 1999 grâce à une poignée de farouches partisans soucieux de ne pas perdre ce produit identitaire fort.

    Le vin est une affaire de patience... Pour le récolter comme pour le boire.

    [d'après Vosges Matin]

  • Nancy : Bâtiment Christophe, « Non à la démolition » !

    Une soixantaine d’architectes, enseignants et historiens du patrimoine ont manifesté le 16 août, devant l’ancien magasin de fleurs Christophe, avenue du Général-Leclerc.

    "Démolir un bâtiment comme celui-ci, c’est complètement irrationnel ! Je connaissais bien Maurice Baier, son architecte, nous enseignions ensemble à l’Ecole des Beaux-Arts et je peux dire qu’il était tout à fait dans l’esprit de l’Ecole de Nancy." Christian François, l’architecte qui a transformé l’ancien hôpital militaire Sédillot en Hôtel du Département, ou encore conçu le siège de Batigère, rue des Carmes, est venu ce 16 août 2016, comme une soixantaine d’autres architectes, enseignants, et historiens du patrimoine exprimer son opposition à la démolition programmée de l’ancien magasin de fleurs Christophe, avenue du Général-Leclerc. Tous ont rejoint le Comité de défense de ce bâtiment atypique constitué par Catherine Coley, Gilles Marseille, Nicolas Depoutot et André Vaxelaire, et soutenu par la DRAC, l’AMAL (Archives modernes de l’architecture lorraine), ainsi que par Christian Debize, directeur de l’Ecole nationale supérieure d’art de Nancy.

    Réunis devant l’édifice entouré de palissades, les manifestants ont été rejoints par Marc Saint-Denis, conseiller municipal à Vandœuvre, désireux d’exprimer lui aussi son attachement à l’ancien de magasin de fleurs et à son architecte, Maurice Baier, décédé au début de l’année, auquel il a rendu un vibrant hommage. « Il est totalement impossible que ce bâtiment ne trouve pas d’avenir », insiste Gilles Marseille, maître de conférences à l’Université de Lorraine, Docteur en histoire de l’architecture du XXe siècle. « S’il semble austère vu de l’extérieur, à l’intérieur, il est vraiment exceptionnel. Il est dans le courant de l’architecture organique, par la recherche de fluidité des circulations, l’emploi de formes courbes et l’usage de matériaux naturels laissés bruts. On voit bien que Maurice Baier s’est inspiré des œuvres des architectes américains Franck Lloyd Wrigtht et Bruce Goff. Nous avons aujourd’hui l’assurance que si ce bâtiment n’est pas démoli, il bénéficiera du label Patrimoine architectural du XXe siècle. » Ce que confirme Jean-Pierre Crevoisier, administrateur de l’association AMAL. « On ne peut pas accepter que la municipalité laisse démolir un tel chef-d’œuvre. On engagera des discussions avec les associations, les professionnels pour lui redonner un nouvel emploi. » Pour que le grand public puisse prendre la mesure de ce patrimoine, Nicolas Depoutot, architecte, a pris soin de coller des photos montrant l’intérieur du bâtiment sur la palissade donnant sur l’avenue du Général-Leclerc.

    Le comité de défense, par la voix d’André Vaxelaire, professeur émérite de l’Ecole nationale supérieure d’architecture, a promis « de ne rien lâcher pour empêcher la destruction du bâtiment », tout en soulignant qu’un courrier adressé à la ville et à la Métropole du Grand Nancy n’avait toujours pas reçu de réponse. Il a invité les défenseurs de l’ancien magasin de fleurs Christophe à revenir plus nombreux encore sur le site, jeudi 18 août. Le comité de soutien a, par ailleurs, lancé une pétition en ligne sur sa page Facebook « Nancy : Patrimoine moderne en extrême danger 2 ! ».

    [d'après Est Républicain]

  • Ambiance royale au château d'Autigny-la-Tour (Vosges)

    [VM]

  • Décès de Jean-Paul Marchal, l'imagier d'Epinal

    Jean-Paul Marchal dans son atelier lors de notre rencontre avec Jean-Marie Cuny et Philippe Bajolet le 22 août 2015, un an jour pour jour avant son décès... [cl. ©H&PB].

    Nous avons appris le décès de l’imagier spinalien  de renom Jean-Paul Marchal. L’homme dont les racines vosgiennes sont en Haute-Meurthe, est né en 1928.

    Il a passé une enfance heureuse en Alsace où son père était gendarme. Expulsé en 1940 par l’envahisseur, les aléas de la guerre le mènent dans la région lyonnaise et en Haute-Savoie. De retour dans les Vosges en 1946, il fait toute sa carrière d’instituteur à l’Ecole Saint-Goëry d’Epinal, s’inspirant beaucoup sur le plan pédagogique des méthodes actives. Instructeur, puis chef de stage à l’UFCV de 1946 à 1978, le jeune instituteur fonde la délégation départementale de l’UFCV avant de devenir président de l’union régionale.

    Passionné par les arts plastiques depuis toujours, Jean-Paul Marchal suit en auditeur libre à l’école des Beaux-arts, pendant quatre ans, un cycle de formation à la typographie et aux techniques d’impression. En 1980 il crée l’Atelier du Moulin, voué à la sauvegarde de la tradition typo et à la création artisanale d’images gravées sur bois. Artiste reconnu, passionné, l’ami et partenaire de l’Imagerie d’Epinal anime durant plus de cinquante ans fêtes, stages, expositions, ateliers scolaires, démonstrations, en France et à l’étranger.

    Marié en 1954 avec Claude Grandmaire, infirmière, chef de chœur à la Basilique Saint-Maurice, qu’il a eu la douleur de perdre en 2008, Jean-Paul Marchal a partagé avec sa chère épouse plus de 50 ans de bonheur et des décades de passion et de créativité au service de l’art, du chant et de la cité.

    Ils ont parcouru avec leurs amis, des années durant, GR, routes et chemins de France et d’Allemagne, y compris sur les pas de Saint Jacques de Compostelle.

    Père de cinq enfants, grand-père comblé de treize petits-enfants, arrière-grand-père de deux garçons, entouré d’un nombre incalculable d’amis, d’artistes, d’amateurs de gravures, celui qu’on appelait « l’imagier du Moulin », Chevalier dans l’Ordre national des Arts et des Lettres, médaillé d’honneur de la jeunesse et des sports, s’est éteint ce 22 août 2016 entouré des siens.

    Ses obsèques auront lieu ce jeudi 25 août à 10h30 à la basilique Saint-Maurice à Epinal.

    RIP+

  • Un bénévole "Saône lorrain" à l'honneur

  • Bleurville (88) : histoire et patrimoine du village révélés

    Belle affluence pour la promenade-découverte de Bleurville proposée par l'Adp3p et les Amis de Saint-Maur.

    C'est sous la conduite du président de l'association des Amis de Saint-Maur, qu'une quarantaine de personnes venus des Vosges, mais aussi des départements voisins et de plus loin encore, a découvert la passionnante histoire du village et la diversité de son patrimoine bâti.

    L'église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens a révélé son intéressante statuaire des XVIe et XVIIe siècles et ses tableaux du XVIIIe siècle. Puis, empruntant la rue de l'église, la rue Saint-Pierre et la Grande-Rue, le guide du jour a présenté les caractéristiques architecturales d'anciennes demeures et fermes des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles et, en particulier, l'anecdotique réduit à cochons du XIXe siècle toujours conservé rue Saint-Pierre. « Il est dommage que l'ancien presbytère soit laissé à l'abandon juste à côté de cette belle église et que trop de devants de maisons soient envahis par la végétation ; ça donne un sentiment d'abandon et ça gâche l'image de Bleurville qui possède pourtant un beau patrimoine... » remarquait avec une pointe de regret un amoureux de nos villages des Trois Provinces.

    Un élément de l'identité du village a cependant fait l'unanimité auprès de tous les participants en cet après-midi très chaud : le grand nombre de fontaines et de beaux lavoirs qui égayent les rues du village et qui méritent d'être mieux valorisés.

    Rue de Monthureux, l'ancienne huilerie, ouverte exceptionnellement par son propriétaire Jérôme Toussaint, a été une véritable surprise : installation agricole du XIXe siècle, elle est remarquablement conservée avec son impressionnante meule tournante et son mécanisme actionné par un manège à chevaux. Poursuivant par la place du Prince, le groupe a été accueilli à l'abbaye Saint-Maur à l'ombre de ses vieux murs. L'histoire de sa fondation autour des reliques des martyrs mérovingiens Bathaire et Attalein n'a pas manqué de susciter des interrogations.

    La balade s'est achevée par une visite au Chêne des Saints, arbre remarquable et vénérable planté à la fin du XVIe siècle : c'est à cet endroit, selon la tradition, que furent accueillis au XIe siècle les restes des saints fondateurs du monastère bénédictin local subtilisés à l'abbaye de Faverney. En 1869, le curé de Bleurville projetait d'y édifier une chapelle, projet que ne connut pas de suite en raison de la guerre de 1870.

    Cet après-midi de découverte s'est conclu dans une excellente ambiance par le verre de l'amitié offert par les Amis de Saint-Maur.

  • Nancy : le projet de rénovation du Musée lorrain contesté

    La proposition de Françoise Hervé conserve les anciens bâtiments des écuries du XVIIIe s. [cl. ER]

    Lauréat du concours d'architectes il y a trois ans, le cabinet Dubois & Associés a dû fortement corriger son projet pour le Musée Lorrain de Nancy. Le Ministère de la Culture souhaite conserver le fameux mur de Balligand (construit entre 1752 et 1755). Certains défenseurs du patrimoine sont beaucoup plus critiques sur ce projet à 43 millions d'euros.

    "Vieillot", "mal éclairé", "poussiéreux", "illisible"... n'en jetez plus. Sans même parcourir les salles, il suffit de consulter le livre d'or des visiteurs à l'accueil du musée. Tout le monde est d'accord : il faut rénover le Musée Lorrain. Mais entre le Palais des Ducs de Lorraine et l'espace Stanislas, le site est sensible.

    Le projet est dans les cartons de la municipalité depuis vingt ans. En 2013, un concours d'architecture attribue le chantier au cabinet parisien Dubois & Associés, pour le "musée-promenade" voulu par la ville. L'architecte propose la démolition des bâtiments qui séparent la cour du musée des jardins du Palais du Gouvernement. En lieu et place, une barre de verre abrite l'entrée du musée (en partie enterré), tout en autorisant la circulation entre les deux espaces verts, désormais publics.

    Les défenseurs du patrimoine, à Nancy mais aussi à Paris, se mobilisent. La démolition du mur à pilastres de Stanislas, et de l'écurie attenante (plus tardive), ne passe pas. Quand à la halle de verre, elle est jugée "d'une effrayante banalité" par les uns... d'autres refusant, par principe, toute construction nouvelle sur un site sacralisé.

    Consulté, le ministère de la Culture préconise en mai dernier de garder le mur de Balligand, partie de l'ensemble XVIIIe classé par l'UNESCO. L'architecte se remet au travail. Gymnastique délicate : il faut tenir compte des observations, tout en respectant l'essentiel des choix validés par le concours de 2013. Visiblement très accommodant, il propose deux adaptations du projet.

    Dans cette version, appelée B, la halle de verre perd un quart de sa longueur et se déplace dans la cour du musée, à 3 m 50 du mur restauré. Les deux portails permettent la circulation entre les deux jardins et l'accès au musée par l'arrière, conformément au souhait de la ville. 

    Mais Philippe-Charles Dubois va même au-delà des prescriptions du ministère, en proposant cette deuxième variante, appelée A : ici on garde non seulement le mur, mais l'écurie qui y est adossée, reconvertie en hall d'entrée du musée. Le bâtiment de verre, réduit à pas grand-chose, accueille les animations pédagogiques. Entre les deux, un troisième portail. Un projet qui devrait calmer les ultras opposés à la démolition de cette écurie pourtant assez banale.

    Il faut dire que le débat est animé sur internet, dans la presse locale et, semble-t-il au sein même de l'équipe municipale... Françoise Hervé, adjointe au Patrimoine, a pris son pinceau pour publier une proposition très patrimoniale dans l'Est Républicain : elle propose de conserver les deux ailes historiques maçonnées réaménagées et d'aménager au centre un accès en verre. Une proposition qui satisfaire les partisans de la conservation des bâtiments anciens... Et la maîtrise des dépenses publiques !

    Les deux variantes proposées sont exposées à l'accueil du Palais des Ducs de Lorraine-Musée lorrain, en Grande Rue. Un "livre blanc numérique" est ouvert jusqu'au 18 septembre. Les Nancéiens (et les autres) pourront y donner leur préférence. La variante retenue sera présentée le 3 octobre aux Monuments Historiques pour validation.

    Et sauf nouveau contretemps, la "pyramide du Louvre" lorraine devrait être livrée... en 2023.

    [d'après France 3 Lorraine]

  • Liffol-le-Grand (88) : la chapelle Notre-Dame du Bois-le-Comte en pleine rénovation

    La chapelle du Bois-le-Comte se situe au sud de la butte témoin du massif, à 1 km au Nord-Est de Liffol.

    Depuis 2013, l’association Gacvie réhabilite le site dans le cadre de la sauvegarde du patrimoine historique et naturel, celle-ci est insérée dans un environnement et un panorama magnifiques qui permettent de voir toute la ville de Liffol ainsi que la large vallée de la Saônelle en amont jusqu’à Prez-sous-Lafauche.

    La chapelle qui se trouvait initialement au cimetière communal appartenait à la famille Buron, qui en fit cadeau à la commune. Le terrain appartenait à l’évêché de Saint-Dié. Le démontage et le remontage ont été effectués en 1946-1947 par les Liffolois, les habitants érigeant cette chapelle votive à la Vierge Marie, sous le vocable de Notre-Dame du-Bois-le-Comte, en reconnaissance de la protection du village et des prisonniers pendant la Seconde Guerre mondiale.

    Actuellement, les travaux de rénovation extérieurs continuent et font suite à ceux déjà effectués comme le nettoyage du toit, des murs extérieurs dont la façade, la peinture des portes et l’élagage pour aérer le pourtour de la chapelle. Reste à faire quelques remplacements de tuiles, des joints de ciment pour neutraliser d’éventuelles infiltrations, poser une deuxième couche de peinture ainsi qu’une première sur les barreaux des fenêtres. Il faudra aussi reblanchir la tête et les mains de la statue de la Vierge.

    L’autel en marbre à l’intérieur de la chapelle a lui aussi subit un grand nettoyage : vert, recouvert de salpêtre il a retrouvé sa beauté il y a deux ans, les adhérents du Gacvie s’ingéniant à décaper l’ensemble. Les vitraux, vandalisés depuis des années malgré les grilles de protection, ont été recouverts par du vitrage neutre car comme partout, l’argent est le nerf de la guerre et les rénover coûterait bien trop cher à l’association.

    Pour permettre un accès plus facile aux randonneurs, le chemin menant à l’orée du bois a été aplani. Un fauchage automnal permettra de protéger les orchidées et toute la flore remarquable du site. Pour l’instant, le chemin a été fauché au centre du terrain pour accéder à la chapelle où les visites sont libres jusqu’au 6 novembre. L’autel est bien visible de l’extérieur.

    Le fléchage du site et d’un circuit de randonnée est en cours. Les visiteurs peuvent stationner leurs véhicules sur le parking du cimetière, le début du chemin (distant d’environ 200 m) ne disposant pas de place de stationnement.

    [d'après Vosges Matin]

  • Une famille lorraine dans la Grande Guerre : le Journal de Lina Welter (1914-1918)

    Ce Journal de guerre est un beau témoignage du vécu quotidien d'une Lorraine à Metz, Lina Welte,r née Kolb, où s'expriment la sensibilité et la détresse d'une femme contrainte à la solitude par les aléas de la vie et de la guerre.

    Conservé dans la famille, ce Journal aurait pu être reproduit dans la forme retenue par l'aïeule, mais il a paru approprié de l'associer à une présentation de l'Alsace-Moselle telle qu'elle était en 1914, de retracer une brève généalogie des familles Kolb et Welter et d'insérer ce récit dans l'actualité du temps.

    Pour ce faire, les auteurs ont fait le choix judicieux de recourir aux nouvelles qu'apportait la presse de l'époque, en acceptant ce que pouvaient avoir de partial les informations et comptes-rendus, inspirés des communiqués militaires, exagérant les victoires et travestissant les retraites...

    Odette Marchet est la petite-fille de Lina Welter et Jean-Pierre Duhard est écrivain et historien.

     

    ‡ Une famille lorraine dans la Grande Guerre. Journal de Lina Welter (1914-1918), Odette Marchet et Jean-Pierre Duhard, éditions L'Harmattan, 2016, 338 p., ill. (28 €).

  • Vers une nouvelle communauté de communes élargie pour le sud-ouest vosgien

  • Grand (88) : fin des fouilles de la rue du ruisseau

    A Grand, les archéologues bénévoles ont mis les bouchées doubles avant la fin du chantier de fouilles de la rue du ruisseau. Après six ans de labeur, les découvertes sont nombreuses et riches et beaucoup d’objets et vestiges ont été exhumés.

    Quand ils ont commencé à gratter le sol, ils ne s’attendaient pas à découvrir de telles merveilles : à Grand, les fouilles archéologiques rue du ruisseau se sont achevées fin juin, après avoir livré aux chercheurs des trésors insoupçonnés.

    Si la rue du ruisseau a été investie par les pelles, les pioches et autres truelles, ce n’est pas par hasard. Plusieurs facteurs faisaient de ce lieu un potentiel quartier important de l’antique cité. « Tout d’abord, explique Thierry Dechezleprêtre, responsable de la fouille et conservateur en chef du patrimoine, la rue du ruisseau est construite parallèlement aux anciens remparts d’Andesina (nom latin de Grand), dont on trouve encore des vestiges dans les caves des habitations. Ensuite, il existe une source sous l’église Sainte-Libaire, appelée résurgence en géologie, ainsi qu’un caniveau trouvé dans une maison voisine, qui laissait supposer que l’eau s’écoulait par là. » Ce qui a été vérifié.

    En effet, première découverte, un important aqueduc, hier enseveli sous environ 2,5 mètres de terre, mais dans l’Antiquité situé au ras de la chaussée. « La question que nous nous sommes alors posée était de savoir s’il transportait de l’eau propre ou de l’eau sale » , confie le conservateur. « Grâce à l’analyse des concrétions, nous savons maintenant que c’est de l’eau propre qui circulait, probablement le supplément d’eau venant à la fois de la résurgence et de la surface était capté par ce conduit. »

    « Puis nous avons trouvé la façade d’un bâtiment », explique le responsable de la fouille. Et après dégagement des vestiges de ce mur, il s’est avéré qu’ils s’agissait des restes d’une grande galerie (plus de 40 mètres de long), qui se situait devant d’immenses thermes. Sur le site, des fragments de riches marbres venus d’Orient ont été trouvés. « Ces thermes fonctionnaient probablement avec l’amphithéâtre », raconte Thierry Dechezleprêtre, « car les bains publics étaient des lieux de socialisation essentiels. »

    Rebondissement, avec la suite des fouilles, un deuxième complexe a été trouvé, antérieur au précédent. Marion Legagneux, responsable du sondage 2016, raconte : « Pour construire les thermes que l’on a découverts, il semble qu’il y a eu un nivellement des bâtiments antérieurs. Pas dans une volonté de récupération, mais simplement pour faire place neuve. » Là aussi, les précédents occupants étaient probablement extrêmement riches, peut-être était-ce déjà des thermes, puisque des quantités importantes de tesselles (petits carreaux de mosaïques) et même des fragments de verres de fenêtres, qui étaient à l’époque un immense luxe, ont été découverts. Des objets trouvés sur place témoignent aussi, selon Maxence Pieters, de la présence probable dans un rayon de 100 m d’une sorte de zone artisanale antique, avec un cordonnier, un atelier de tabletterie…

    Les vestiges seront visibles jusqu’aux Journées du patrimoine des 17 et 18 septembre 2016.

    [d'après Vosges Matin]

  • L'Assomption fêtée à Notre-Dame de Bermont (Vosges)

    L'ermitage Notre-Dame de Bermont à Greux (88) a accueilli de nombreux fidèles pour la fête de l'Assomption de la Vierge Marie.

    Depuis la restauration de l'ermitage de Bermont par la famille Olivier, l'Assomption de Marie est solennellement fêtée chaque 15 août. Cette année, la messe dite pour la vocation chrétienne de la France a été chantée par l'abbé Jacques Olivier, prêtre de la Fraternité Saint-Pierre qui assure actuellement son ministère pastoral à Lourdes, dans la chapelle où Jeanne d'Arc venait chaque samedi prier et faire brûler des cierges devant l'image de la Vierge. À la fin de l'office, la cloche de la chapelle a sonné « pour la France » selon la demande expresse de la conférence des évêques.

    Après le pique-nique partagé dans une excellente ambiance à l'ombre du frêne multi-centenaire qui orne le parc de l'ermitage, la procession en l'honneur de Notre-Dame a mené les fidèles au reposoir installé à l'orée de la forêt puis devant la statue de Jeanne d'Arc. L'abbé Olivier y a rappelé les propos du pape Pie XI dans sa déclaration officielle de 1922 consacrant la France à la Mère du Sauveur : « Marie, sous le titre de son Assomption dans le Ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France. »

    Au retour à la chapelle, le salut au Saint-Sacrement présidé par les abbés Olivier et Thomassin, a permis aux fidèles de se recueillir et de prier aux intentions de la France.

     * * *

    A propos de la fête de l'Assomption... De la part d'un lecteur belge :

    "On vient de célébrer l'Assomption. A travers cette fête, les chrétiens peuvent déjà entrevoir leur avenir éternel. Un mot me revient à l'esprit. Albert Voisin, l'un des cinq témoins des apparitions de la Vierge Marie à Beauraing, m'a dit un jour : "Quand on a vu un coin du ciel, il est très difficile de rester dans la brume d'ici-bas". Dans le même sens, sainte Bernadette Soubirous confiait : "Qu'elle était belle ! Si belle que quand on l'a vue, il tarde de mourir pour la revoir". Voilà ce que nous avons besoin d'entendre. Cette vie n'est supportable que s'il en est une autre dans l'Au-delà, écrivait André Frossard. "Car notre véritable patrie est dans les cieux, d'où nous attendons comme sauveur Notre Seigneur Jésus-Christ, qui transformera notre corps humilié pour le rendre semblable à son corps de gloire" (St Paul, épître aux Philippiens). Impossible de taire une telle espérance !"

    Jean-Pierre Snyers

    4190 Ferrières (Belgique)

  • 15 août : fête de l'Assomption de la Vierge Marie

    Notre-Dame de Sion, Lorraine [cl. ©H&PB].

     

    Signum magnum appáruit in cælo : múlier amicta sole, et luna sub pédibus eius, et in cápite eius coróna stellárum duódecim.

    Cantáte Dómino cánticum novum : quóniam mirabília fecit.

     

    [introït de la messe de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie]

     

    Il parut dans le ciel un grand signe : une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête.

    Chantez au Seigneur un cantique nouveau : car il a fait des merveilles.

  • Abbaye Saint-Maur de Bleurville : entre vieilles pierres et oeuvres picturales

  • Bleurville : Thierry Jacquot, un éleveur de bisons naturel et fier de l’être

    Il vient de reprendre le poste de porte-parole de la Confédération paysanne. Thierry Jacquot, éleveur de bisons dans la plaine, est depuis longtemps un militant engagé. Portrait.

    Thierry Jacquot, comme beaucoup de militants de la Confédération paysanne, n’a pas vraiment eu un parcours linéaire avant de se lancer dans l’agriculture. Il arrête l’école en classe de première et part quelques années travailler comme berger en Corse. Mais la verdure des Vosges lui manque. A son retour, il se fait la main dans plusieurs fermes vosgiennes. Et en 1990, il succède à son père en tant que secrétaire de mairie de quatre communes différentes dans la plaine. En 2003, il décide de se lancer avec son épouse Nadia dans un élevage pas comme les autres : la production de viande de bison. Vendue directement au consommateur. « Parce que j’aime bien la culture américaine, explique-t-il. En vacances dans le Jura, on est tombé sur un élevage et ça m’a paru une évidence. » Thierry et Nadia retournent alors à l’école pour passer un brevet professionnel agricole (BPA).

    Aujourd’hui, ils sont à la tête d’un petit troupeau de dix mères, une trentaine de bêtes en tout avec les petits qui mettent environ deux ans et demi avant d’être envoyés à l’abattoir. Thierry Jacquot est encore secrétaire de mairie à Valleroy-aux-Saules. « C’est important, pour le côté relationnel et ça met un peu de beurre dans les épinards. »

    Pour le reste, il s’occupe de ses animaux qui évoluent tranquillement sur un beau terrain situé sur les hauteurs de Bleurville. La Ferme aux bisons n’est pas fléchée ni indiquée, même si c’est une curiosité dans la région. « Ce sont des animaux sauvages et on ne doit pas trop les déranger. Ils sont aussi facilement stressés », souligne Thierry Jacquot, qui garde toujours une distance de sécurité avec les bêtes, même si celles-ci le reconnaissent.

    Le baguage, la sélection des animaux pour l’abattoir et la prise de sang réglementaire se font une fois dans l’année pour éviter de déranger le troupeau. La capture est alors plutôt sportive pour l’agriculteur qui se fait aider pour l’occasion par plusieurs personnes.

    Les animaux sont d’abord entraînés vers un enclos plus petit et passent ensuite dans une « souricière ». « Je garde toujours un tas de foin à côté pour pouvoir y plonger quand les cornes sont trop proches », explique Thierry Jacquot.

    La viande de bison, en tout cas, plus tendre que celle du bœuf, remporte un joli succès depuis que le couple s’est lancé dans l’aventure. Pour pouvoir en commander, il faut se mettre sur liste d’attente.

    [d'après Vosges Matin]

     

    ‡ La Ferme aux bisons - Tél. : 03 29 30 95 69 ou 06 19 65 85 21 ou courriel : lafermeauxbisons@gmail.com

  • Fête de l'Assomption à Sion

  • La Nouvelle revue lorraine n° 39 : Brunehaut, une reine mérovingienne de légende

    Encore une profusion d'anecdotes sur l'histoire de notre Lorraine dans cette dernière livraison de La Nouvelle revue lorraine. Jugez-en.

    Au sommaire :

    - Vive la Lorraine, Monsieur !
    - Savoir parler aux femmes
    - Les goûts culinaires d'Anne-Charlotte de Lorraine
    - Brunehaut, une reine de légende
    - Entrées solennelles en 1516
    - La broderie perlée en Meurthe-et-Moselle avant la Grande Guerre
    - Une famille française dans la guerre de 1914
    - Verdun avant Verdun (juillet 1914-février 1916)
    - Ay-sur-Moselle renoue avec son histoire brassicole
    - Le Taureau de Sommerviller
    - Jean Rodhain, Saint Vincent de Paul du XXe siècle
    - Le château-fort de Louvigny
    - Quand les murs s'affichaient
    - Un festival de couleurs : l'artiste peintre Catherine Wernette

     

    La Nouvelle revue lorraine est disponible sur abonnement (38 €, 6 numéros) en envoyant ses coordonnées postales et le règlement à : LA NOUVELLE REVUE LORRAINE, LE TREMBLOIS, 54280 LANEUVELOTTE

  • Marie-Thérèse Luc-Chanel installe son chevalet à l'abbaye de Bleurville

    L'ancienne abbatiale Saint-Maur accueille jusque fin août Marie-Thérèse Luc-Chanel, artiste peintre spinalienne bien connue.

    Elle a habillé la nef romano-gothique d'une multitude de toiles qui reflète la variété de ses talents : des huiles et des pastels de différents formats qui rendent hommage à nos paysages vosgiens et lorrains, mais aussi aux régions méditeranéennes et à d'autres pays plus lointains revisités du bout du pinceau par notre artiste vosgienne. Animaux et compositions florales sont aussi bien présents sur les tableaux exposés et illuminent l'intérieur de la nef.

    Le temps d'un après-midi, Mme Luc-Chanel a posé son chevalet au beau milieu de la nef : la vieille abbatiale bénédictine du XIe siècle, ses vieux murs, ses voûtes, ses colonnes de grès inspirent notre artiste, car peindre pour Marie-Thérèse est plus que nécessaire, c'est une évidence. Et puis, il y a aussi la crypte préromane qui intrigue l'artiste et qu'elle aimerait peindre... Aussi, à l'occasion de votre visite, vous rencontrerez peut-être notre artiste en pleine création : elle vous fera partager sa passion pleine de couleurs et d'expressions. Pour le plus grand plaisir de vos yeux !

     

    ‡ Exposition Huiles & Pastels à voir à l'abbaye Saint-Maur de Bleurville, du jeudi au dimanche, de 14h à 18h jusqu'au 28 août. Entrée payante.

  • Faïences anciennes à Magnières (54)

    Jusqu'au 28 août, des pièces rares et exceptionnelles viennent s'ajouter aux collections permanentes de faïences anciennes situées dans l'espace d'exposition de l'atelier-galerie de l'ébéniste d'art Bertrand Schuhmacher à Magnières (54) : ainsi cette station de chemin de croix en faïence de Saint-Clément. C’est la seconde fois depuis sa réalisation que cette pièce unique est présentée en public. La première fois, elle le fut sur le stand de la manufacture de Saint-Clément à l’Exposition Universelle de Paris en 1878 avec les stations 6 et 14. Depuis, elle était conservée dans la famille des anciens propriétaires de la manufacture au XIXe siècle.
    Apparue en vente publique à Paris en 2014, elle a rejoint aujourd’hui une collection privée.

    La scène de la condamnation de Jésus, telle que décrite dans les Evangiles, montre au centre Jésus maintenu par des gardes romains munis de lances, et à gauche Ponce Pilate gouverneur et procureur de la Judée, non convaincu de la culpabilité du Christ, prend de l’eau, se lave les mains, et ordonne sous la pression de le livrer au peuple, représenté à droite, afin qu’il soit crucifié. A remarquer que le peintre a ajouté à la scène deux personnages se tenant derrière Ponce Pilate dont l’un tient une pancarte sur laquelle figure l’inscription SPQR, initiales de la devise « Senatus populus que romanus » signifiant « le sénat et le peuple romain ». Plus encore que tout autre symbole, ces quatre lettres représentent le pouvoir politique romain dont Ponce Pilate était le représentant.

    Entourée d’un encadrement de style gothique, l’œuvre polychrome d’une grande finesse d’exécution est signée Uriot.A. comp pinx et sculp en bas à droite. Aimé Uriot, né à Rosières-aux-Salines en 1852, est un des peintres les plus talentueux de la manufacture au XIXe siècle. La mention « comp pinx et sculp » qui suit la signature laisse supposer que c’est également Aimé Uriot qui a composé la scène et sculpté le modèle ayant servi pour la réalisation du moule.

    Le moule sera réutilisé en 1893 et 1894 pour réaliser les 14 stations du chemin de croix de l’église de Saint-Clément toujours visibles aujourd’hui, mais seuls les encadrements sont polychromes, les scènes de la Passion étant peintes en camaïeu gris, elles sont signées d’Eugène Riehl, autre grand peintre de la manufacture de Saint-Clément au XIXe siècle. Riehl s’inspirera pour la première station de l’œuvre de Uriot (mise en scène et personnages identiques avec de petites variantes), mais en la simplifiant (personnages en moins et suppression de certains détails).

     

    ‡ A voir jusqu'au 28 août, du mardi au dimanche inclus, à l'Atelier-Galerie Bertrand Schuhmacher, 1 bis rue de l'église, 54129 MAGNIERES. Entrée libre.

  • Nancy : il faut sauver les vestiges de la ville neuve de Charles III

    André Vaxelaire, professeur émérite de l’École nationale supérieure d’architecture de Nancy, interpelle les élus nancéiens, pour sauvegarder et valoriser les vestiges des fortifications menacés par le projet Nancy Grand-Cœur.

    « Je ne souhaite pas tirer à boulet rouge sur le projet urbanistique Nancy Grand-Cœur », prévient André Vaxelaire. « Mais en tant qu’ancien professeur et urbaniste passionné par l’histoire de Nancy, je ne peux concevoir que l’on puisse détruire un tel morceau du patrimoine de la ville ».

    Professeur émérite de l’École nationale supérieure d’architecture de Nancy, André Vaxelaire a décidé de monter au créneau pour la sauvegarde et la valorisation des vestiges de la fortification Charles-III, mises au jour il y a quelques mois par l’INRAP lors de fouilles archéologiques préventives, à proximité du lycée Cyfflé, en haut de la rue Charles-III, sur l'emprise de l'ancienne maison d'arrêt Charles-III. Des vestiges amenés à disparaître pour accueillir une construction immobilière avec parking dans le cadre du projet « Nancy Grand Cœur ».

    « Il me semble que le projet d’urbanisme devrait prendre en compte ce fait nouveau et procéder à une modification sérieuse des dispositifs projetés dans ce secteur et jusqu’à la propriété des Sœurs de Saint-Charles », affirme le lanceur d’alerte. « Je sais combien le projet urbain doit toujours se donner la possibilité d’évoluer dans le temps pour faire face à tout aléa conjoncturel ou intégrer de nouvelles réalités, ce qui est typiquement le cas ici ! Il faut se souvenir que la configuration de la ville de Charles III a été motivée par la volonté de construire une nouvelle enceinte fortifiée, ce qui n’est pas anodin. Pour moi, il est donc tout à fait essentiel de suspendre le permis de construire en cours et de déplacer le projet immobilier, afin de restaurer et valoriser ces vestiges en pierre de taille tout à fait emblématiques… ».

    Dans l’esprit du spécialiste, regrettant que l’urbaniste n’ait pas « anticipé ce qui pouvait être découvert afin d’intégrer d’éventuels vestiges dans le projet », il ne s’agit ni de conserver quelques morceaux et de les intégrer à la construction à venir, ni de transporter certains éléments ailleurs dans un lieu hors de tout contexte, mais bel et bien d’envisager une modification de cette partie du projet d’aménagement. Il a adressé un courrier en ce sens à André Rossinot, président de la Métropole du Grand Nancy, Laurent Hénart, maire de Nancy et Françoise Hervé, adjointe déléguée au patrimoine et au secteur sauvegardé. Laquelle dit partager tout à fait la vision d’André Vaxelaire. « Il y a 15 jours, j’ai pour ma part envoyé un mail à Laurent Hénart afin que l’on préserve au moins une partie de la fortification et que l’on s’interroge sur la reconfiguration du projet immobilier à cet endroit où les vestiges sont tout à fait remarquables ».

    Dans ses missives, le professeur émérite de l’ENSAN a émis l’idée de créer un « parc des fortifications » qui offrirait un « prolongement concret » de l’exposition sur la ville de Charles-III marquée par un grand succès populaire. « Avec la mise au jour de ces vestiges, je suis persuadé que l’opportunité est ici offerte de créer un parc des fortifications qui prendrait place au cœur du vaste îlot constitué par les rues Charles-III, Quatre-Eglises, Général-Leclerc et ghetto-de-Varsovie », détaille André Vaxelaire. « C’est une chance unique qui ne se représentera pas… Au-delà de l’intérêt patrimonial, ce parc présenterait une grande utilité pour les habitants du quartier et participerait pleinement à accroître la biodiversité urbaine dans ce secteur. Et en s’appuyant sur la topographie des anciens fossés des fortifications, on pourrait très bien aménager des bassins de rétention accueillant les eaux pluviales en cas de phénomènes météorologiques exceptionnels ».

    Le professeur espère que les élus seront sensibles à son « cri d’alarme » et attend maintenant impatiemment une réponse.

    [d'après ER]

  • Musée Lorrain de Nancy : le Collectif Emmanuel Héré est contre

    Une galerie massive : ce photomontage du collectif contredit la vue d’artiste du cabinet Dubois (cl. ER).

    Plan A, Plan B, la municipalité a décidé de laisser à l’appréciation du public nancéien le soin de préférer une solution plutôt que l’autre dans le projet d’aménagement du futur Musée lorrain. L’exposition proposant visuellement les deux solutions est en cours au Musée. Dans les deux cas, il est prévu la destruction du bâtiment de fond de cour côté gauche quand on a le Palais ducal dans le dos. De là, soit l’écurie, bâtiment à droite en fond de cour est maintenue, soit il est aussi détruit et dans ce cas, la galerie de verre est prolongée jusqu’au bout.

    Le Collectif Emmanuel Héré reste opposé aux deux projets. « On peut énormément améliorer le projet laissant subsister l’écurie », explique Jacques Boulay, représentant du Collectif. « Dans le cas où l’écurie serait détruite, le projet fera l’objet de nombreux recours ». Le fait est que la SPPEF, Société de protection des paysages et de l’environnement de la France reste opposée au projet. « Mais le président Gady a pu rencontrer Laurent Hénart ». Les positions se sont donc rapprochées.

    Le Collectif Emmanuel Héré conserve des critiques de fond sur le projet, même édulcoré. « La galerie de verre va surplomber de 2,50 m le mur de Baligand qui ne fait que 5 mètres, alors que c’est lui que le ministre de la Culture veut mettre en valeur. Par ailleurs, cette même galerie, côté rue Jacquot sera un véritable blockhaus, écrasant toute la vue. » C’est pourquoi, le Collectif a procédé à un montage photographique tenant compte des vraies lignes de perspectives et de volumes. « Les vues d’artistes de Philippe Charles Dubois présentées pour mettre son projet en valeur sont délibérément trompeuses. Il fait comme si la rue Jacquot avait la largeur d’un boulevard ». Même chose pour la vue montrant le jardin, le mur, puis les deux bâtiments dont la galerie de verre et en fond le palais ducal. Les obstacles sont aplanis, mais ce n’est pas la bonne perspective. « On peut s’en rendre compte en allant sur place. »

    Pour Jacques Boulay, la transparence voulue par l’architecte grâce à la galerie de verre est un leurre. « Pour avoir une idée de l’aspect final, il suffit de voir l’immeuble République, en verre sérigraphié, dont la réalité actuelle ne correspond plus au projet présenté initialement. En plus, on ne sait trop pourquoi, il y aura un vide de 3,50 m, véritable « cour aux chats » entre le mur Baligand, qui supprime à lui seul toute transparence, et la galerie de verre, réduisant encore la cour du Palais. » Pour le Collectif, le projet renforce le disparate de l’ensemble Palais ducal-Musée lorrain. « Quant à la cour, ce sera une dalle, sur laquelle plus rien ne poussera, comme place Thiers. » Et Jacques Boulay d’ajouter, un rien perfide : « Il ne faudrait pas que Laurent Hénart soit le Marcel Martin du XXIe siècle. » L’auteur de la tour Thiers, qui lui coûta la mairie.

  • Châtillon-sur-Saône (88) : cité Renaissance de caractère