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Musée Lorrain de Nancy : le Collectif Emmanuel Héré est contre

Une galerie massive : ce photomontage du collectif contredit la vue d’artiste du cabinet Dubois (cl. ER).

Plan A, Plan B, la municipalité a décidé de laisser à l’appréciation du public nancéien le soin de préférer une solution plutôt que l’autre dans le projet d’aménagement du futur Musée lorrain. L’exposition proposant visuellement les deux solutions est en cours au Musée. Dans les deux cas, il est prévu la destruction du bâtiment de fond de cour côté gauche quand on a le Palais ducal dans le dos. De là, soit l’écurie, bâtiment à droite en fond de cour est maintenue, soit il est aussi détruit et dans ce cas, la galerie de verre est prolongée jusqu’au bout.

Le Collectif Emmanuel Héré reste opposé aux deux projets. « On peut énormément améliorer le projet laissant subsister l’écurie », explique Jacques Boulay, représentant du Collectif. « Dans le cas où l’écurie serait détruite, le projet fera l’objet de nombreux recours ». Le fait est que la SPPEF, Société de protection des paysages et de l’environnement de la France reste opposée au projet. « Mais le président Gady a pu rencontrer Laurent Hénart ». Les positions se sont donc rapprochées.

Le Collectif Emmanuel Héré conserve des critiques de fond sur le projet, même édulcoré. « La galerie de verre va surplomber de 2,50 m le mur de Baligand qui ne fait que 5 mètres, alors que c’est lui que le ministre de la Culture veut mettre en valeur. Par ailleurs, cette même galerie, côté rue Jacquot sera un véritable blockhaus, écrasant toute la vue. » C’est pourquoi, le Collectif a procédé à un montage photographique tenant compte des vraies lignes de perspectives et de volumes. « Les vues d’artistes de Philippe Charles Dubois présentées pour mettre son projet en valeur sont délibérément trompeuses. Il fait comme si la rue Jacquot avait la largeur d’un boulevard ». Même chose pour la vue montrant le jardin, le mur, puis les deux bâtiments dont la galerie de verre et en fond le palais ducal. Les obstacles sont aplanis, mais ce n’est pas la bonne perspective. « On peut s’en rendre compte en allant sur place. »

Pour Jacques Boulay, la transparence voulue par l’architecte grâce à la galerie de verre est un leurre. « Pour avoir une idée de l’aspect final, il suffit de voir l’immeuble République, en verre sérigraphié, dont la réalité actuelle ne correspond plus au projet présenté initialement. En plus, on ne sait trop pourquoi, il y aura un vide de 3,50 m, véritable « cour aux chats » entre le mur Baligand, qui supprime à lui seul toute transparence, et la galerie de verre, réduisant encore la cour du Palais. » Pour le Collectif, le projet renforce le disparate de l’ensemble Palais ducal-Musée lorrain. « Quant à la cour, ce sera une dalle, sur laquelle plus rien ne poussera, comme place Thiers. » Et Jacques Boulay d’ajouter, un rien perfide : « Il ne faudrait pas que Laurent Hénart soit le Marcel Martin du XXIe siècle. » L’auteur de la tour Thiers, qui lui coûta la mairie.

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