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  • Le lorrain Jean-Pierre Coffe réhabilite l'abricotier "Pêche de Nancy"

    En visite récemment à l'école d'horticulture de Roville-aux-Chênes, dans les Vosges, le célébrissime Jean-Pierre Coffe, souhaite que la Lorraine réhabilite l'abricotier "Pêche de Nancy" et le melon de Lunéville. Racines lorraines obligent.

     

    jp coffe à roville-aux-chênes.jpgLa Lorraine et Jean-Pierre Coffe, c'est une histoire de coeur. En quittant Lunéville à l'âge de 14 ans, il a un peu perdu de sa Lorraine natale. Et puis, petit à petit, ce petit-fils de maraîcher s'est senti de plus en plus proche de ses racines. Il ne s'est pas fait prier pour évoquer quelques souvenirs gustatifs de sa jeunesse lunévilloise : les fameux salsifis de la cité cavalière, les melons, les fraises de Woippy ou les mirabelles dont il regrette que les producteurs ne se soient davantage mobilisés pour obtenir l'AOC.

     

    Bref, Jean-Pierre Coffe est un convaincu. "Il y a ici en Lorraine, sans se bouger, un potentiel agricole" affirme-t-il.

     

    fruits lorrains.jpgSon passage à l'école d'horticulture vosgienne, lui a permis de crier haut et fort son amour pour l'abricotier "Pêche de Nancy". Devant un jeune abricotier de cette variété régionale, il fait une promesse : "On se revoit dans trente ans...". Mais les premiers fruits devraient toutefois pouvoir être dégustés dès cette année !

     

    [d'après Vosges Matin | 25.03.09]

  • La Semaine Sainte à la paroisse Notre-Dame de la Saône (Vosges)

    En l'absence de l'abbé Charles Villaume, curé de la paroisse N.-D. de la Saône, ce sont les équipes de laïcs qui prennent en charge l'organisation des offices de la Semaine Sainte. Les prêtres de la paroisse Bienheureux Jean-Baptiste Ménestrel (Lamarche) les assisteront durant cette "grande semaine". On annonce également la venue de Mgr Mathieu, évêque de Saint-Dié, pour la messe des Rameaux à Bleurville.

     

    Nous livrons ci-après le programme des messes prévues pour la Semaine Sainte à la paroisse Notre-Dame de la Saône (Monthureux-sur-Saône - Bleurville) :

     

    Mgr JP Mathieu nov 08.jpg> Dimanche des Rameaux 5 avril - Messe à 10 h en l'église de Bleurville célébrée par Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié

    > Jeudi Saint - Office de la Sainte-Cène à 20 h en l'église des Petits-Thons

    > Vendredi Saint - Office de la Croix à 20 h en l'église de Saint-Julien

    > Samedi Saint - Veillée pascale à 21 h en l'église de Claudon

    > Dimanche de Pâques 12 avril - Célébration de la Parole par un diacre à 10 h en l'église de Monthureux

  • Chapelle de la Manufacture de Bains-les-Bains : les vitraux bientôt restaurés

    La Fondation du Patrimoine s'engage auprès de l'association des Amis de la Manufacture royale de Bains-les-Bains pour sauver les vitraux du  XIXe siècle de la chapelle de ce site industriel du XVIIIe siècle.

     

    restauration vitraux chapelle manufacture bains.jpg
    [Vosges Matin | 15.03.09]
  • « La forêt de Darney » disponible à partir du 6 avril

    "forêt de darney.jpgLa forêt de Darney, Des arbres et des hommes" est la nouvelle version d’un ouvrage collectif coordonné par Jean-François Michel, agrégé d'histoire et président de l'association Saône-Lorraine.

     

    Ce livre nous fait redécouvrir la nature, la géographie, l'histoire, le patrimoine et la vie économique, touristique et culturelle d'une des plus anciennes forêts françaises, située au sud-ouest des Vosges et aux confins de la Haute-Saône.

     

    L’ouvrage s’articule autour de quatre parties :

     

    Ø       « ESPACES NATURELS » aborde la forêt géographique et géologique, les paysages, la faune, la végétation et l'état des milliers d'hectares de chênes, de hêtres et de conifères après la tornade du 11 juillet 1984 ;

     

    Ø       « HERITAGES » permet de découvrir une occupation humaine qui remonte à la préhistoire et qui traverse l'Antiquité, le Moyen Âge et les Temps modernes jusqu'à nos jours, notamment autour des activités des religieux de la Vôge, des verrières et des verreries, des lieux de refuge de la Résistance et de la gestion forestière ;

     

     

    lettre Jacquinot Droiteval à Fadelot 19e s..jpg
    Lettre de M. Jacquinot, directeur des forges de Droiteval
    à M. Fadelot, marchand de bois à Bleurville (1845)
    adjudication de coupes de bois 19e s..jpg
    Quittance d'adjudication de coupe de bois dans la Vôge
    (document Joseph Fadelot, 1845)
     

    Ø       « ESPACES GEOGRAPHIQUES » nous fait comprendre la vie contemporaine de la forêt, sa population, son aménagement, la valorisation de la filière bois et ses activités industrielles à travers les exemples de Merrain International (bois), de la société Sebeler (pierre) et de la verrerie de La Rochère (verre) ;

     

    Ø       « ESPACES TOURISTIQUES ET CULTURELS » invite à la découverte des circuits touristiques en forêt de Darney (notamment les circuits du Club Vosgien), du musée d'Hennezel-Clairey et du centre d'animation de la préhistoire "Christine Guillaume" de Darney.

     

    Relanges Belle-Roche.jpgPhotographies, cartes postales anciennes, cartes et plans, 340 documents et illustrations en couleurs rendent l'ouvrage agréable et accessible à tous les publics. Une bibliographie et un CD de pièces justificatives complètent l'ensemble.

     

     

     

    >> Beau livre relié, format 21 x 27 cm, 496 pages en couleurs + CD (48 €)

     

    >> DISPONIBLE A PARTIR DU 6 AVRIL 2009 AUPRES DE L’ASSOCIATION SAONE-LORRAINE, EN LIBRAIRIE OU CHEZ GUENIOT EDITIONS A LANGRES

  • Le camp d'internement de Vittel (1943-1944) : conférence de Jean-Camille Bloch à Vittel et à Epinal

    La Société d’émulation du département des Vosges organise une conférence : « Le camp d’internement juif de Vittel 1943-1944 » par M. Jean Camille Bloch

     

     

    Vendredi 3 avril 2009 à 20h30, au Centre culturel de l'Alhambra,

    38 place de la Marne à Vittel

    et

    Samedi 4 avril 2009 à 16h30, amphithéâtre de la faculté de droit,

    rue de la Maix à Épinal

     

     

     entrée libre et gratuite

     

     

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    Camp de Vittel.jpg
    Le camp d'internement de Vittel

     

    Vittel, samedi 23 janvier 1943. Cent quatre-vingt dix-huit juifs polonais de Varsovie débarquent sur le quai de la gare de la station thermale sous la férule des autorités d’Occupation. Quinze mois plus tard, le 18 avril 1944, près de soixante-dix d’entre eux sont regroupés pour être, via le camp de Drancy, déportés à Auschwitz où ils sont immédiatement gazés. Quelle logique peut donc sous-tendre cette pérégrination macabre à l’heure même où l’armée allemande doit faire face à des difficultés croissantes sur les fronts soviétiques et nord africains ?

     

     

    Internés successivement dans les hôtels de la Providence et Beau Site, isolés des détenues anglo-saxonnes mais soutenus clandestinement par les plus courageuses d’entre elles, ces juifs du ghetto ont en fait cru un court instant que les passeports et les autorisations d’émigration qu’ils détenaient, leur ouvriraient les portes de l’Amérique latine en échange de ressortissants allemands prisonniers des Alliés. En réalité, la quasi totalité reprend de le chemin de la Pologne pour une mort certaine, et ce en dépit de l’aide apportée par la résistance et par le comité local de la Croix-Rouge.

     

    Camp Vittel.jpg
    Au camp d'internement de Vittel

     

    >> Organisée par la Société d’émulation du département des Vosges, la conférence de Jean-Camille Bloch sera donnée le vendredi 3 avril à Vittel et le samedi 4 avril à Epinal.

     

    >> La conférence sera suivie d’une séance de dédicace de l’ouvrage Juifs des Vosges 1940-1944, par Jean-Camille Bloch (Éditions Jean-Bloch, 2007).

  • Dimanche 5 avril : marché de Pâques à Hennezel-Clairey (Vosges)

    marché pâques hennezel.jpg
    Dimanche 5 avril, de 10 h à 18 h, l'association Saône-Lorraine et les animateurs du Musée du verre, du fer et du bois de Hennezel-Clairey, situé au coeur de la forêt de Darney, vous proposent de venir découvrir une vingtaine d'artistes et artisans qui vous proposent toute une gamme d'objets autour du thème pascal.
    La fête de Pâques sera déclinée sous toutes les formes : gourmandises, chocolats, céramiques, fleurs, dentelles, peintures, créations en bois, oeufs décorés, etc.
    En prime, la magnifique exposition sur "Le coq dans tous ses états".
    MUSEE DE HENNEZEL-CLAIREY
    ENTRE DARNEY ET BAINS-LES-BAINS
    ENTREE GRATUITE

  • Mgr Mathieu, évêque de Saint-Dié, à l’écoute de ses diocésains

    Face aux événements qui marquent la vie de l’Eglise catholique, Mgr Jean-Paul Mathieu veut écouter « ceux qui ont quelque chose à dire à l'Eglise ».

     

    Mgr JP Mathieu.jpgC'est une première en France. L'évêque de Saint-Dié invite, dans un communiqué intitulé « J'aime mon Eglise parce qu'elle porte l'Evangile », tous ceux « qui ont quelque chose à dire à l'Eglise » à lui écrire.

     

    Dans les circonstances du moment marquées par la levée des excommunications de quatre évêques de la Fraternité Saint-Pie X, le voyage du Saint-Père en Afrique, etc., Mgr Jean-Paul Mathieu croit « utile de permettre à ceux qui se sont émus et s'interrogent de s'exprimer ». Le prélat attend donc les lettres ou les courriels. « Je lirai tous les courriers », prévient-il, même s'il ne répondra pas à tous, mais « j'espère pouvoir faire une synthèse utile, notamment auprès des jeunes que ces questions concernent au plus haut point ».

     

    Mgr Mathieu, en cohérence avec la position du pape Benoît XVI, affirme « que la levée d'excommunication n'est que le début d'une réconciliation possible où tout un chemin reste à faire ». Sur la question de la lutte contre le sida, il rappelle que « la fidélité dans le couple est un idéal auquel invite l'Eglise ». Enfin, il mentionne que « l'Eglise est engagée dans l'accueil, l'accompagnement et le soin des personnes touchées par le sida ».

     

    Déjà, des fidèles ont exprimé à Mgr Mathieu leurs interrogations et c'est au nom de l'Evangile qu'il entend se mettre à leur écoute, car « il me semble nécessaire, pour annoncer Jésus-Christ, d'être attentif aux préoccupations de tous ceux qui sont touchés par une mauvaise communication de la part de l'Eglise, mais aussi de façon plus constante, de prêter l'oreille à tant de souffrants de notre société mondialisée, qui restent le plus souvent silencieux ». Et puis, il y a aussi les très nombreux catholiques qui expriment leur fidélité au message du Souverain Pontife. Tout le monde doit pouvoir être entendu.

     

     

    [d'après l'Est Républicain | 24.03.09]

     

     

    >> Pour écrire à Monseigneur l’évêque de Saint-Dié : Mgr Jean-Paul Mathieu, Evêché, 7 rue de la Préfecture, 88000 EPINAL ou par courriel : peremathieu@saint-deodat.net 

  • L’état du département des Vosges

    Aboutissement d’une étude pilotée par l’Insee, «L’Écoscopie des Vosges» est le fruit d’un travail collégial entre les différents services de l’État.

     

    Insee Lorraine.gifLe département des Vosges, tout en tirant les leçons du passé, doit faire face aux évolutions sociologiques, démographiques et économiques que lui prépare l’avenir.

     

    Dresser un état des lieux des forces et faiblesses, expliquer les principaux enjeux du développement économique départemental, placer l’ensemble de ces éléments en perspective, tel est le fil conducteur de ce diagnostic. Issu d’un partenariat entre la direction régionale de l’Insee et la Préfecture des Vosges, cet ouvrage se veut un outil de référence mais aussi d’aide à la décision en contribuant au débat public.

     

    Articulée autour de cinq thèmes (population, conditions de vie, population active et marché du travail, filières et développement économique, territoire), cette étude donne une photographie précise et globale des Vosges.

     

    Au-delà des chiffres bruts, des tableaux et des graphiques, les auteurs se sont attachés à identifier les tendances de la société vosgienne. Ils ont voulu faire apparaître les enjeux premiers, pour mieux étayer les orientations et les décisions à prendre.

     

    >> A découvrir sur le site de l’Insee Lorraine : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=17&ref_id=14399

  • Tradition : le vin gris du printemps lorrain

    Depuis 2003, la Maison Laroppe, de Bruley, dans le Toulois, produit un « Gris d'Avril » qui s'est imposé au fil des ans. 15.000 bouteilles sont mises sur le marché.

     

    michel laroppe.jpg« Ce n'est pas acceptable. Trop c'est trop ! Tout est fait pour nuire à la profession» ! Michel Laroppe ne décolère pas. Comme tous les viticulteurs et négociants, il ne peut avaler la moindre goutte du projet de loi de Roselyne Bachelot, le ministre de la Santé, visant notamment à supprimer les dégustations publiques.

     

    Outre la remise en cause d'une tradition bien ancrée en France, cela aura pour conséquences, dit-il, de compliquer encore un peu plus la tâche de la filière. Une profession qui souffre depuis plusieurs années et multiplie les initiatives pour cultiver son image et répondre à l'exigence des consommateurs. Avec le « Gris d'Avril », Vincent Laroppe développe et réussit une stratégie commerciale intéressante. « Il s'agit d'un vin jeune, très aromatique, plein de fraîcheur, présenté dans une bouteille originale ». Effectivement, le « ventre »du flacon est décoré par une sérigraphie d'Odile Mélinette, l'aquarelliste du Toulois qui illustra plusieurs numéros de La Revue Lorraine Populaire. « Le dessin change tous les ans », précise le jeune vigneron. Une façon de signifier la singularité et la qualité de chaque cuvée.

     

    bouteille odille melinette.jpgAinsi, plus de 15 000 bouteilles de cet étonnant et gouleyant vin précoce vont partir à la conquête des papilles et palais dans les jours à venir. Marque déposée depuis 2003, le « Gris d'Avril » est un breuvage qui va asseoir sa notoriété jusqu'à l'été. « L'idée est de se positionner sur le marché, avant la venue des rosés, en mai-juin », ajoute Vincent Laroppe. « C'est un produit idéal pour saluer l'arrivée des beaux jours. Il accompagnera dignement les premiers barbecues ». Sur les tables des restaurants également, cette belle bouteille à la robe saumon et légèrement cuivrée, a toute sa place. D'ailleurs, plusieurs restaurateurs lorrains mettent en évidence le « Gris d'Avril » sur leurs cartes des vins. Après les années exceptionnelles que furent 2003, 2005 et 2006, la récolte 2008 affiche de belles ambitions, si l'on en juge par cette cuvée, annonciatrice du retour des beaux jours et d'un soleil qui va bientôt « réveiller » la vigne, l'incitant, une nouvelle fois, à donner le meilleur d'elle-même.

     

    [d’après l’Est Républicain | 04.03.09]

  • Les choix culturels du Conseil général des Vosges

    Les Vosges ? Ah oui, la nature… Et la culture dans tout ça ? Si initiatives et bonnes volontés ne manquent pas, le déficit d'image est malgré tout réel, à l'extérieur comme à l'intérieur du département.

     

    vosges culturelles.jpg

     

    Le contexte

    Les Vosges, en tant que terre de culture, doivent encore faire leurs preuves aux yeux des visiteurs mais aussi des Vosgiens.

    La question

    Comment convaincre du potentiel culturel du département avec un budget somme toute restreint ?

    L'avenir

    De nouveaux projets ont été lancés : à l'image de l'extension des Archives départementales et la reprise en mains du musée départemental.

    La "politique culturelle offensive" que le conseiller général Luc Gérecke prône avec conviction ne peut, si elle veut prétendre à la victoire, faire l'économie du nerf de la guerre. Les nourritures spirituelles ont en effet un coût non négligeable que le Conseil général des Vosges a inscrit à hauteur de 2 550 000 euros (2 260 000 euros dont 400 000 euros pour les actions nouvelles et 290 000 euros en investissement) dans son budget prévisionnel 2009 qui se monte globalement… à 510 millions d'euros. En pourcentage la culture représente donc tout juste 0,5 % du budget départemental.

    Patrimoine, musique, danse, théâtre, arts plastiques, le département ne manque pourtant pas de moyens d'expression culturels qui ne s'avèrent, dans leur grande majorité, guère dispendieux. "Depuis quelques années, la politique culturelle du département a évolué ; elle fait partie des compétences choisies du Conseil général", explique Luc Gérecke avant de justifier ainsi le choix de l'instance départementale : "La culture est à la fois un outil personnel de développement du sens critique mais aussi un élément de cohésion sociale et d'attractivité des territoires. Environ 20 000 Vosgiens pratiquent une discipline artistique dans le cadre d'une structure référencée."

    Pas de désert culturel

    Pas question donc de parler de désert culturel en ce qui concerne le département, grâce en grande partie à l'action de bénévoles et salariés passionnés qui œuvrent pour la culture et dont les projets ont l'heur de recevoir ou non l'aval - et donc un substantiel soutien - du Département. "En 2008, le Conseil général a instruit 156 demandes de dossiers de subventions, souligne Christine Devallois, responsable des affaires culturelles qui constate par ailleurs une "évolution forte des demandes sur les deux ou trois dernières années". Encore faut-il répondre aux critères d'attribution : "Il faut qu'il s'agisse d'activités à caractère extra-local, que les porteurs de projets témoignent d'un rayonnement territorial…" énumère-t-elle.

    Plus d'un million d'euros

    Au final, 1 048 705 euros ont été dévolus directement ou par un canal communal à des projets culturels, les dossiers les plus nombreux portant sur le patrimoine (15 dossiers pour 134 675 euros), la musique (32 dossiers pour 149 900 euros), le théâtre (15 dossiers pour un montant de 98 600 euros) ; quatorze dossiers présentés par des communes ont été dotés de 165 000 euros de subvention par le Département, qui tient par ailleurs à encourager "les artistes jeunes ou confirmés" grâce à une bourse, de 5 000 euros pour les premiers, revalorisée à 8 000 euros pour les seconds.

    Au regard de ces chiffres et compte tenu de leurs caractéristiques géographiques, démographiques et économiques, les Vosges ne figurent donc pas parmi les plus mal loties en matière de dotations culturelles et les projets existent sur les sites que le département a fait sien : les archives, la bibliothèque et le musée départementaux, les sites de Grand et Domremy ainsi que la maison de Claude Gellée à Chamagne.

    Le feuilleton de Grand

    Malheureusement certaines données échappent aux bonnes volontés et les déboires essuyés par certains projets, comme celui de Grand, ont tendance à marquer au fer rouge les initiatives départementales. Pour rappel, la restauration de l'amphithéâtre de Grand (3,28 millions d'euros au bas mot, investis en 1992-1993 dans un bois exotique, l'iroquois, sur les conseils des Monuments de France pour recouvrir les gradins millénaires), qui devait ouvrir vers une mise en valeur du lieu par le truchement de spectacles vivants, s'est soldé par une batterie d'expertises et contre-expertises judiciaires qui se poursuivent aujourd'hui encore.

    En attendant l'issue de cette question qui alimente régulièrement la polémique, le Département s'est attelé à de nouveaux projets, tels que l'extension des Archives départementales (livraison prévue juillet 2011) pour un montant de 15 millions d'euros dont une partie sera financée par le ministère de la Culture. "C'est un bâtiment qui date d'une quinzaine d'années et qui avait été conçu comme évolutif, avec initialement 26 km de stockage d'archives, note Luc Gérecke. Or on arrive à saturation. D'où la construction d'un silo et d'une nouvelle surface d'accueil du public."

    L'autre grand projet en cours concerne le musée départemental, tombé dans le giron du Conseil général en janvier dernier et dont il entend faire "le phare culturel du département". Un minimum pourrait-on dire pour une structure qui fut en 1827 le premier musée départemental français. "Notre volonté est de le rendre plus lisible, pour les Vosgiens et pour tout le Grand-Est, avec l'ambition d'en faire une référence nationale", note le vice-président délégué à la culture qui convient volontiers du caractère "réfrigérant" du parvis.

    Un potentiel, des projets… reste néanmoins la question des moyens dévolus à des fins culturelles pour satisfaire une soif que la crise, contrairement aux idées reçues, ne saurait étancher ni même faire oublier.

    Six sites en recherche de visibilité

    Les six sites culturels placés sous le giron du Département ont bénéficié entre 2005 et 2008 de nombreux investissements dont le montant global avoisine les 600 000 euros annuels (hormis en 2007). Le montant investi sur ces sites se montait en effet à 649 682,68 euros en 2006, 421 616,56 euros en 2007 et 608 546,62 euros en 2008.

    Avec dans le détail (pour les quatre ans) :

    - Archives départementales : 1 241 409,45 euros (dont plus de 300 voire 400 000 euros en 2005, 2006 et 2008).

    - Bibliothèque de prêt : 312 641 euros (dont plus de 160 000 euros en 2006).

    - Musée départemental d'art ancien et contemporain : 264 719,68 euros (dont plus de 100 000 euros en 2007).

    - Grand : 288 358,44 euros (autour de 80 000 euros en 2005, 2006 et 2007).

    - Domremy : 177 011,97 euros (autour de 60 000 euros en 2007 et 2008).

    - Maison de Claude Gellée à Chamagne : 17 624,63 euros (dont plus de 7 000 euros en 2005 et 2007, et rien en 2008).

    La fréquentation des deux sites historiques phares du département ne suit paradoxalement pas le montant des investissements engagés et s'affiche en baisse. Plus précisément, 20 258 visiteurs ont été accueillis sur le site de Grand en 2008 contre 26 300 en 2007 et malgré une hausse du nombre de scolaires (6 122 scolaires en 2008 contre 5 540 en 2007).

    A Domremy , 28 875 visiteurs sont partis sur les traces de Jeanne d'Arc en 2008 contre 35 741 en 2007, avec une baisse des scolaires de 1 570 en 2007 contre 1 476 scolaires en 2008 (et 2 470 en 2006).

    Conclusion des services concernés : "La programmation culturelle offre des manifestations et des produits de qualité mais doit s'accompagner d'actions de mise en valeur afin d'en augmenter le rayonnement. Ainsi une réflexion profonde sur l'amélioration de l'image des sites et l'élaboration d'une nouvelle stratégie de communication sera entreprise en 2009." A suivre donc… A Epinal, Grand, Domremy et Chamagne.

     

    [d’après Vosges Matin | 03.03.09]

  • Isches (Vosges) : la fromagerie artisanale ne connaît pas la crise

    Michaël et Ludivine Grethen, les fromagers d’Isches, dans le canton de Lamarche, viennent de recevoir le 1er prix du concours 2008 des futurs créateurs repreneurs d'entreprise.

     

    Ils avaient repris la petite fromagerie d'Isches, dans la plaine vosgienne, en novembre dernier, bien aidés pour cela par la coopérative laitière L'Ermitage de Bulgnéville. Ils y avaient cru, ne comptant pas leurs heures, pour remettre d'aplomb une petite fruitière pourtant promise à l'abandon.

     

    fromagerie isches.jpg

     

    Les mois ont passé et entre-temps, Ludivine et Michaël Grethen se sont inscrits au concours des futurs créateurs repreneurs d'entreprise. Le concours "3i Lorraine" est ainsi arrivé dans les Vosges et son premier prix (7.500 euros), attribué à un couple de trentenaires débordant d'idées et de motivation. « On a travaillé tous les deux dans de petites structures fromagères dans le Doubs, et si on pouvait le faire pour les autres, pourquoi ne pas le faire pour soit. C'est pour ça qu'on s'est lancé dans l'aventure. Il y a tellement de fruitières en Franche-Comté qu'on s'est dit pourquoi pas ici à Isches », explique Ludivine, non sans savoir qu'elle dirige aujourd'hui la dernière fruitière de Lorraine.

     

    Au total, ce sont presque 450.000 euros qu'il aura fallu débourser pour remettre d'aplomb la petite coopérative aujourd'hui devenue SARL. Mais le défi en valait le coup ! La preuve...

     

    fromagerie isches vosges.jpg« Nous ne sommes que deux et nous n'avons que quatre bras, donc nous ne souhaitons pas nous étendre trop », explique encore la jeune chef d'entreprise. Si la fabrication des fromages et une partie de la vente se fait sur Isches, un autre magasin a ouvert à Moriville. Et les clients répondent présents. « Il a fallu créer la clientèle de Moriville, contrairement à Isches où il existait déjà une fromagerie et où les gens étaient donc habitués à venir. Ce qui attire les gens, c'est l'attrait du fromage et le prix. »

     

    Après avoir sélectionné quatre ou cinq producteurs de lait aux alentours, après s'être fait livrer le lait chaque matin, Michaël et Ludivine ne chôment pas puisqu'ils doivent fabriquer les fromages mais aussi les vendre dans un futur point de vente qui devrait ouvrir début mars à Isches. « On fait des fromages à pâte cuite, de l'emmental, de la tomme, de la raclette... Mais aussi des yaourts et de la cancoillotte. Et quelques spécialités qui pour l'instant plaisent bien », conclut encore Ludivine Grethen. Comme la tomme cendrée aux graines. Pour les prochaines fêtes pascales, les deux fromagers ont mis en cave des tommes pour le moins originales : aux pépites de chocolat ou au cacao.

     

    • Renseignements sur www.everyoneweb.fr/grethenchoux

  • L'Austrasie

    Les 26ème Journées d'Archéologie mérovingienne se sont tenues en septembre 2005 à l'Université Nancy 2, sous l'égide de l'Association française d'archéologie mérovingienne. Cette association a pour but de rassembler les chercheurs spécialisés dans cette période.

     

    austrasie.gif

     

    Le choix du lieu s'imposait, dans la mesure où Nancy fut en quelque sorte le berceau de l'archéologie mérovingienne, avec les travaux d'Edouard Salin (1889-1970). Le cadre géo-historique défini, l'Austrasie, comprise dans son acception géographique la plus large, de la Champagne à la Thuringe, a permis de réunir plus d'une quarantaine de contributions de chercheurs français, belges, allemands et suisses dans des domaines aussi variés que l'archéologie de l'habitat et de son environnement, les productions et les échanges, la christianisation, l'archéologie funéraire et l'anthropologie.

     

    Rappelons que, durant la période mérovingienne, l’Austrasie désignait un royaume franc couvrant le Nord-Est de la France actuelle, des bassins de la Meuse et de la Moselle jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin. La capitale en fut d’abord Reims, puis Metz. La Lorraine en était le cœur géographique et politique.

     

    Ce royaume est apparu à la mort de Clovis en 511, lorsque le territoire de celui-ci est partagé entre ses fils. Berceau de la dynastie carolingienne, l’Austrasie disparaît en 751 avec le dernier roi mérovingien pour être intégrée dans le grand royaume franc que réunirent Pépin le Bref et Charlemagne.

     

    >> L'Austrasie. Sociétés, économies, territoires, christianisation, Jacques Guillaume et Edith Peytremann (sous la dir.), PUN, 2009, 444 p., ill. (45 €)

  • Les Lorrains aiment la Lorraine

    Les Lorrains veulent défendre leur région contre les critiques de l'extérieur. L'étude commandée par le Conseil Economique et Social de Lorraine, bat en brèche les idées reçues.

     

    Les plus optimistes la qualifient de « brouillée ». Les plus pessimistes - « ou les plus lucides » s'interroge Roger Cayzelle - la considèrent « grise, terne et sans relief ». Soit. Au-delà des sempiternels lieux communs véhiculés par l'histoire, l'inconscient collectif ou le vécu, la récente étude commandée par le Conseil économique et Social sur l'image de la Lorraine bat en brèche un certain nombre d'idées reçues. Fruit de nombreuses heures d'auditions et de discussions avec les habitants des quatre départements de Lorraine, le travail, réalisé sous la direction du sociologue Jean-Yves Trepos, met le doigt sur un certain nombre d'éléments presque inattendus, sinon inédits.

     

    drapeau lorraine.pngD'où il ressort que les 670 représentants de l'échantillon - sans « notables » - se regroupent autour d'une idée majeure : l'envie de défendre leur région. Presqu'une déclaration d'amour. « En privé, ils veulent bien admettre que la Lorraine présente un certain nombre de handicaps tel que le climat » résume le président du CES, « mais ils ne veulent pas qu'on leur rabâche de l'extérieur, au contraire, ils sont prêts à agir pour la défendre ».

     

    Presqu'une réaction d'amour-propre, qui s'inscrit en faux contre l'idée trop généralement reçue d'une population caressée par le fatalisme d'habiter un périmètre froid, balayé par la crise, peu envié des régions voisines. Ce que l'étude résume par une « capacité à se dresser contre les stigmatisations à propos de la météo, de la mono industrie, de l'attractivité, des qualifications et du déficit identitaire ».

     

    Fiers d'être Lorrains, ou pas loin. Un sentiment particulièrement défendu par les plus jeunes, contrastant avec les plus âgés, « plus sensibles à l'idée du déclin régional et plus refermés sur eux-mêmes ». « La preuve, ils sont même assez nombreux à considérer que notre région possède de véritables atouts touristiques » illustre le président. Ils se définissent comme « fiers d'être porteurs de valeurs populaires tels le courage et la solidarité » note Jean-Yves Trepos. La séparation en deux sous-ensembles (Vosges-Meuse face à Moselle-Meurthe-et-Moselle) ne suffit pas à taire un élan collectif des sondés pour une invitation à un apaisement des querelles. Le sociologue résume la substance : « Arrêtez de vous chamailler, définissez un projet politique majeur ».

     

    Telle qu'elle ressort de l'étude, l'information est clairement affirmée : la population est lasse des gué-guerres de tranchée entre les métropoles régionales Nancy et Metz. Alors, Messieurs les élus, au travail !

     

    [d’après l’Est Républicain | 02.03.09]