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Lorraine - Page 26

  • Le croc, la griffe et la serre

    Il y a encore une vingtaine d'années, peu de spécialistes de la faune sauvage envisageaient un retour gagnant des grands prédateurs à poils ou à plumes qui avaient disparu au cours de la première moitié du XXe siècle dans le Grand Est. Mais depuis l'aube des années 2000, plusieurs de ces anciens proscrits se sont engagés dans la reconquête de cette vaste région. Après deux irruptions sporadiques et toujours énigmatiques qui ont tant défrayé la chronique, le loup gris de souche transalpine est désormais installé en Lorraine. Venu de Suisse, le Lynx boréal prospère dans le massif du Jura mais a connu une réintroduction ratée dans les Vosges. Des carnivores plus petits d'origine étrangère tels que le Raton laveur ou le Chien viverrin semblent promis à un bel avenir. Chez les rapaces diurnes et nocturnes, le Balbuzard pêcheur, le Grand-duc d'Europe et surtout le Pygargue à queue blanche nidifient sur ce territoire où le Faucon pèlerin affiche une belle santé au point de se reproduire dans les villes, comme à Nancy ou Strasbourg.

    Ce phénomène original et réjouissant est lié au mesures de protection, aux efforts déployés sur le terrain par les naturalistes pour accompagner ce renouveau et à la formidable capacité d'adaptation de ces animaux malgré les obstacles d'un environnement de plus en plus anthropisé. Néanmoins, la remarquable leçon de vie de ces quelques espèces emblématiques ne doit pas masquer la dure réalité de la biodiversité "ordinaire" dont l'érosion s'accélère.

    L'ouvrage est servi par une remarquable iconographie couleur.

     

    ‡ Le croc, la griffe et la serre. Le retour des Seigneurs du ciel et de la terre dans le Grand Est, Patrice Costa, éditions Vent d'Est, 2015, 223 p., ill. (32 €).

  • Malzéville, le Plateau : un siècle d'histoire

    Huit chapitres pour parcourir 120 années d'histoire du plateau de Malzéville, entre 1887 lorsque l'armée achète l'ancienne ferme pour la transformer en caserne et 2006, année où le site est classé Natura 2000.

    Le plateau de Malzéville ? Ses planeurs, des promenades, son espace qui s'ouvre sur l'horizon, sa flore... Il y a cent ans ce plateau surplombant l'agglomération nancéienne devenait un terrain militaire à l'heure de la préparation de la Revanche. Il accueillait des défilés et des revues impressionnantes, des milliers de soldats et de badauds, des hôtes prestigieux - le Grand Duc Nicolas de Russie, le roi du Cambodge -.

    Le plateau de Malzéville, c'est aussi les débuts de l'aviation militaire durant la Grande Guerre. C'est en effet de ce plateau que partirent en 1915 les premiers raids aériens afin de bombarder l'Allemagne.

    L'ouvrage, rédigé par des passionnés du plateau de Malzéville, retrace cette histoire contemporaine à travers de multiples témoignages écrits et photographiques ; témoignages qui illustrent les liens si particuliers qui unissent le plateau à la cité de Malzéville. Le lecteur y découvre toute la vie du plateau, celle de l'Aéro-Club de l'Est, de l'émetteur TDF, les fêtes et manifestations qui s'y sont déroulées et s'y déroulent encore.

    Les auteurs évoquent enfin les perspectives écologiques avec le classement du plateau en site Natura 2000.

     

    ‡ Malzéville, le Plateau : un siècle d'histoire, collectif, éditions ANDT, 2015, 116 p., ill. (20 €). Disponible par correspondance (20 € franco) auprès de : ANDT, 42 rue de l'église, 54220 Malzéville.

  • Jame's Prunier expose à Nancy

    Ce que ne dit pas l'article, c'est que notre Jame's Prunier débuta sa carrière en illustrant plusieurs numéros de La Revue lorraine populaire dans les années '80.

    Bravo à Jean-Marie Cuny, le fondateur de la célébrissime revue, qui a su dénicher d'excellents artistes lorrains !

  • Les damnés de la guerre

    Devant le succès de La guerre est finie, son premier opus consacré à la Grande Guerre, constamment réédité en français et en allemand depuis sa parution en 2008, le dessinateur Philippe Delestre a repris ses crayons pour explorer de nouveaux aspects de ce terrible conflit.

    De la mobilisation générale d’août 1914 à l’armistice du 11 novembre 1918 et aux séquelles de la guerre pour des millions de blessés et de civils des deux camps, en passant par les grandes phases de ce combat de Titans, sans oublier l’horreur de la vie quotidienne des combattants des deux camps, c’est tout le drame mais aussi tout l’héroïsme de cette « Grande » Guerre dont nous célébrons actuellement le centième anniversaire que font revivre sous nos yeux les illustrations faussement naïves mais terriblement pénétrantes de cet héritier de Hansi et de Jacques Faizant.

    Dans un texte dense, construit à partir d'extraits de journaux de guerre ou de mémoires d'humbles poilus, de soldats allemands ou de grands témoins (Poincaré, Dorgelès, Barbusse...), notre auteur dessinateur nous livre de poignants témoignages d'hommes qui ont souffert dans leur corps et dans leur âme.

    Un cadeau idéal pour transmettre à notre jeunesse la mémoire du sacrifice de nos Anciens, morts pour que nous vivions.

     

    ‡ Les damnés de la guerre, Philippe Delestre, éditions Italiques, 2015, 96 p., ill. (19 €).

  • Des tranchées à la médecine de campagne : Marcel Tarte, un Lorrain dans le XXe siècle tourmenté

    Avoir 20 ans et voir son pays entrer en guerre... Entre enthousiasme et angoisse, ils sont partis - pour quelques semaines, espéraient-ils - récupérer "l'Alsace et la Lorraine". Le Vosgien Marcel Tarte fut l'un d'eux. Après son année à la faculté de médecine, il fait ses classes puis est incorporé comme brancardier au 149ème RI à Epinal. De la bataille des Flandres à celle de l'Artois où il tombe malade dans la boue des tranchées, de Verdun où il a intégré le service de santé du 174ème RI, au col du Bonhomme jusqu'à la blessure à la ferme de la Logette durant l'offensive libératrice de 1918, il lui faut, comme tant d'autres, être un poilu docile et courageux.

    C'est aussi un millier de lettres qu'il écrit à ses parents, un témoignage qui constitue la base du récit composé par l'auteur, en faisant se répondre ou correspondre les lettres du jeune homme avec les souvenirs rédigés soixante ans plus tard après une vie bien remplie.

    Ses mémoires évoquent aussi l'enfance à Châtel-sur-Moselle puis, après la guerre, la reprise des études de médecine, l'ouverture d'un cabinet à Saint-Nicolas-de-Port, l'entrée comme médecin du travail à l'usine de La Madeleine...

    Marcel Tarte fut aussi un écrivain à sa manière. Il nous a laissé des textes sur la pratique d'une médecine de campagne proche des gens, souvent émouvante, ainsi que sur la basilique de Saint-Nicolas qu'il chérissait tout particulièrement. Un honnête homme qui a traversé le XXe siècle parmi ses contemporains. Pour y faire le bien, tout simplement.

     

    ‡ Des tranchées à la médecine de campagne. Marcel Tarte, un Lorrain dans le XXe siècle tourmenté, Martine Huot-Marchand, éditions Gérard Louis, 2015, 233 p., ill. (20 €).

  • L'Echo des Trois Provinces décembre 2015-janvier 2016 est paru

    Le numéro hivernal de L'Echo des Trois Provinces, le magazine des confins des provinces historiques de Lorraine, Champagne et Franche-Comté, propose un riche sommaire :

    - nobles et notables de Châtillon-sur-Saône, prévôté ducale de Lorraine

    - un crucifix contre-révolutionnaire à Bleurville

    - le mur de Cherlieu

    - les secrets de Beaucharmoy

    - les Cahiers de Melle Marchal, de Lamarche (guerre 14-18)

    - visite des anciennes mines du Thillot

    - les visites dans les villages du Pays des Trois Provinces

    - histoire de la cuisine

    - la vie des associations

    - les animations

     

    L'Echo des Trois Provinces est distribué gratuitement pour les habitants du secteur ou sur abonnement (24 €). Renseignement : tresorerie.adp3p@Yahoo.fr

  • Michel Dinet, l'humanisme à fleur de peau

    Le destin des grands hommes est-il de partir tôt laissant aux autres le sentiment d'une œuvre inachevée ?

    Le 29 mars 2014, la vie de Michel Dinet s'est brutalement arrêtée sur une route, à proximité de son village. Vie inlassablement vouée, avec générosité et bienveillance, aux gens de toutes conditions.

    Charles Péguy écrivait : "L'instituteur, dans la commune, est le seul et l'inestimable représentant des poètes et des artistes, des philosophes et des savants, des hommes qui ont fait et qui maintiennent l'humanité". Comment ne pas reconnaître le maître d'école, le maire, le député, le conseiller général et surtout l'homme qui a tant marqué "son" territoire, son pays de Colombey-lès-Belles, dans cette citation de l'écrivain mort au champ d'honneur ? Michel Dinet était de ceux, et ils ne sont pas nombreux, qui "maintiennent l'humanité", par son parcours, ses réalisations, ses engagements. Sans aucun doute a-t-il changé le cœur et la vision de ceux qui ont eu le bonheur de croiser son regard.

    Michel Dinet, après plus de 40 ans à l'écoute et au service de ses concitoyens, n'était pas sans se poser de questions, sur son avenir, sur celui de la société française, sur celui du monde... Mais il lègue un chemin bien tracé et défriché, un chemin bordé d'arbres qui ont pour nom : confiance, curiosité, fidélité, fraternité, espérance, générosité, simplicité, émerveillement.

    Le lecteur retrouvera l'homme Michel Dinet à travers les témoignages d'hommes et de femmes qui l'ont connu, qui l'ont pratiqué et qui ont travaillé à ses côtés.

     

    ‡ Michel Dinet. L'humanisme à fleur de peau, Michel Brunner (dir.), éditions Gérard Louis, 2015, 175 p., ill. (25 €).

     

  • Domremy (88) : l'indispensable restauration de la basilique du Bois Chenu

    On parle de dix ans de travaux de réfection et d’une enveloppe de 5 M€ qu’il reste à financer. Il faut croire au miracle pour la basilique Sainte-Jeanne-d’Arc à Domremy !

    Propriété du diocèse de Saint-Dié, elle se dresse toujours là, fièrement, sur un coteau boisé de Domremy, non loin du lieu où Jeanne aurait entendu ses voix. Mais les pèlerins qui passent par là n’en croient parfois pas leurs yeux : la basilique du Bois Chênu, dont la première pierre a été posée il y a tout juste 134 ans, ne se présente pas revêtue de ses meilleurs atours. L’édifice a mal vieilli et laisse apparaître à l’extérieur des herbes folles et autres mousses sur les ardoises trahissant le mal dont est frappée la basilique : l’usure du temps... et l'abandon des hommes.

    En son sein, l’on sait les escaliers de la crypte bien endommagés tandis que des eaux de pluies la frappent systématiquement en plein « chœur ». A la hâte, l’abbé Michel Lambert, recteur de la basilique, dispose çà et là des seaux pour parer au plus pressé : un pis-aller qui dissimule bien mal, là encore, une certaine « misère ». « Un processus est engagé avec l’architecte et à la suite du diagnostic qu’il a établi, nous effectuerons ces réparations de fuites d’eau en priorité dès le début de l’année 2016 », précisait il y a peu l’économe diocésain Michel Petitdemange. Une première enveloppe de quelque 15 000 € pourrait être engagée.

    Cela écrit et pour reprendre les termes de l’économe, d’autres « désordres » sont apparus au fil des ans sur l’édifice classé monument historique il y a deux ans. La toiture apparaît désordonnée en effet, surtout à hauteur du dôme et de la nef. La flèche, également, semble donner quelques signes de lassitude et le montant des travaux pour réhabiliter cette seule partie du clocher sur lequel on pensait sérieusement un temps que les anges accrochés là ne tenaient plus que par un grand mystère et quelques morceaux de ferraille, s’élèverait à un million d’euros.

    Un million d’euros, c’est justement le montant de l’enveloppe qui fait actuellement défaut au diocèse de Saint-Dié pour boucler le budget des personnels : prêtres et laïcs !

    « Cela fait deux ans qu’un travail est engagé avec l’architecte. Des travaux d’urgence ont été réalisés et l’orgue, notamment, a en partie été restauré ainsi que certains endroits au niveau du plafond au-dessus de cet orgue, justement », souligne encore Michel Petitdemange.

    C’est le cabinet Bortolussi, « architecte de référence dans la région » qui a planché sur le dossier. Dans les Vosges, on lui doit notamment la rénovation de la cathédrale de Saint-Dié-des-Vosges, l’abbaye d’Autrey, ainsi que d’autres monuments historiques (Châtillon-sur-Saône, couvent des Thons, abbaye de Bleurville...). Outre un diagnostic technique important, il est également question d’obtenir le plus rapidement possible l’accord indispensable de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) et, plus délicat encore, trouver les financements idoines. On parle là au bas mot d’une dizaine d’années de travaux de réfection pour un coût estimé à près de 5 millions d’euros. 4,7 millions d’euros très exactement. « Mais quand on ouvre, on ne sait jamais ce que l’on va découvrir », dit encore en substance Michel Petitdemange. De nombreuses pierres se trouvent en très mauvais état en effet et la basilique chère à Jeanne d’Arc se trouve plus que jamais soumise à de fortes contraintes administratives.

    Fidèles, amoureux du patrimoine et de l'histoire et collectivités publiques doivent s'efforcer de réunir les subsides nécessaires pour restaurer un pan de notre Histoire commune.

    [d'après Vosges Matin]

  • Bleurville (88) : les résultats du 2ème tour des élections régionales

    Vosges – Commune de Bleurville

    Elections régionales – 2ème tour du 13 décembre 2015

     

    Liste conduite par

    Parti politique

    Voix

    %

    Inscrits

    %

    Exprimés

    Florian PHILIPPOT

    FN

    74

    26,24

    48,05

    Philippe RICHERT

    LR

    57

    20,21

    37,01

    Jean-Pierre MASSERET

    PS

    23

    8,16

    14,94



    BLEURVILLE

    Nombre

    %

    Inscrits

    %

    Votants

    Inscrits

    282

     

     

    Abstentions

    117

    41,49

     

    Votants

    165

    58,51

     

    Blancs

    2

    0,71

    1,21

    Nuls

    9

    3,19

    5,45

    Exprimés

    154

    54,61

    93,33

     

  • L'Université à Nancy et en Lorraine : histoire, mémoire et perspectives

    Cet ouvrage permet au lecteur de suivre le fil continu de l'histoire de l'Université en Lorraine depuis sa création jusqu'à nos jours.

    La célébration du 150ème anniversaire de la restauration de la faculté de Droit en 1864 a été le facteur déclenchant de toutes les festivités qui se sont déroulées au cours de l'année 2014. Mais cette commémoration ne s'est pas enfermée dans le cadre étroit de l'histoire de la seule faculté de Droit : c'est la raison pour laquelle cet ouvrage aborde l'histoire de l'Université à Nancy et celle de toutes ses composantes.

    Ces actes du colloque tenu à Nancy en 2014 retracent les héritages et les mémoires liés à l'Université de Pont-à-Mousson. Le XIXe siècle sera marqué par la création de l'Ecole forestière ainsi que le rétablissement sous le Second Empire des facultés des Lettres, des Sciences et de Droit avec l'appui d'un certain nombre de personnalités locales. L'ouvrage aborde encore l'enseignement du premier doyen et éminent juriste de la faculté de Droit rétablies, François Philippe Jalabert, qui devient professeur de droit constitutionnel à Paris en 1879. Les impacts de la guerre de 1870 sont abordés avec ses conséquences : l'afflux de professeurs venus de Strasbourg et le rôle de la faculté des Sciences dans le processus de constitution d'universités régionales. Toute une galerie de portraits de professeurs est présentée ainsi que la vie des étudiants au début du XXe siècle sans oublier tous ceux qui sont morts pour la France durant le premier conflit mondial. L'architecture des facultés et l'intégration de l'Université dans la cité font également l'objet d'études spécifiques.

    Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration d'universitaires lorrains, tant nancéiens que messins : ils ont tous eu le souci de répondre positivement en témoignant de leur attachement à l'Université et à la Lorraine.

     

    ‡ L'Université à Nancy et en Lorraine : histoire, mémoire et perspectives, Jean El Gammal, Eric Germain et François Lormant (dir.), PUN-EDULOR, 2015, 353 p., ill. (20 €).

  • Moi, Wetzstein Henri, sapeur de la Grande Guerre

    En 1914, Henri Wetzstein a 20 ans. Résident à Nancy, il est, dès la mobilisation, sergent au 10ème régiment du génie stationné à Toul, lequel fait partie de la 73ème division d'infanterie. Sapeur, ses premières actions consistent à conforter la sécurité du fort de Villey-Saint-Etienne puis, au gré des événements et des déplacements de son unité, il se retrouve au Bois-le-Prêtre, à Verdun, sur la butte de Vauquois pour la "guerre des mines", dans la Somme, faisant même partie du corps expéditionnaire français en Italie, d'octobre 1917 à mars 1918.

    En juillet 1961, alors qu'il est hospitalisé, il entreprend de rédiger ses mémoires. Celles-ci constituent l'essentiel de cet ouvrage particulièrement intéressant dans la mesure où l'immense majorité des journaux de guerre a été rédigée par des fantassins ou des artilleurs.

    Ces souvenirs d'un sapeur mineur du génie nous en dit long sur le courage de ces poilus exposés aux avant-postes afin de sécuriser les actions de l'infanterie. Exposé à la souffrance et à la mort, notre sapeur demeure un modèle d'humilité et de modestie.

     

    ‡ Moi, Wetzstein Henri, sapeur de la Grande Guerre, Philippe Bruant, éditions Gérard Louis, 2015, 95 p., ill. (20 €).

  • Nancy à travers la carte postale ancienne

    « À l’aube du XXe siècle, Nancy manifeste un incontestable dynamisme industriel et commercial qui se conjugue à la créativité intellectuelle et artistique des élites lorraines. Ces sentiments se manifestent au cours de fêtes populaires, de compétitions sportives mais surtout lors de la grande Exposition internationale de 1909. » Ainsi s'exprime l'auteur à propos de l'incroyable développement de la cité ducale durant la Belle Epoque.

    Au fil de 300 cartes postales anciennes du début du XXe siècle, Christophe Belser fait revivre le Nancy entre les années 1890 et 1914, des mythiques grilles en fer forgé de la place Stanislas à l’émergence des quartiers orientaux et Art nouveau, comme Saurupt ou Boudonville. Une immersion dans le quotidien et les fêtes en 1900, alors que Nancy grandit et s’embellit. Ses habitants se prélassent aux thermes, profitent des premières courses à bicyclette et assistent avec joie à l’épopée du dirigeable "Le Nancy" !

    "Belle Epoque" et moments d'insouciance avant le drame de 1914...

     

    ‡ Nancy à travers la carte postale ancienne, Christophe Belser, HC éditions, 2015, 112 p., ill. (18,50 €).

  • Dans les Vosges : des maisons et des hommes

    Jean Mougin a dédié une grande partie de sa vie à défendre le patrimoine bâti traditionnel du département des Vosges. Ce passionné, originaire du pays de Jehanne d'Arc, épris de vieilles pierres, a fondé la section vosgienne de Maisons paysannes de France en 1978. Il la présidera jusqu'en 2010.

    Ce livre posthume, mis en forme par son épouse et son fils, est le fruit de plusieurs années de compilations, de recherches et d'observations sur le terrain, et de centaines de photographies. Il s'agit de l'œuvre d'un véritable amoureux de nos villages et de tous ceux qui les ont façonnés. Jean Mougin a fait œuvre ici d'ethnographe en rassemblant les us et coutumes de nos ancêtres, en expliquant chaque objet utilisé par les générations d'hier, en décryptant les éléments du bâti de nos demeures paysannes : les tuiles, le feu domestique, les huisseries, le chauffage, les décors...

    Il nous livre là une incroyable leçon d'histoire de nos maisons. Et un plaidoyer à regarder autrement ces vieilles demeures afin de les transmettre pour témoigner du savoir-faire... et du savoir-vivre de nos anciens. Toujours en communion avec la nature.

    L'ouvrage est illustré par de nombreux clichés pris par Jean Mougin lors de ses visites dans les villages vosgiens.

     

    ‡ Dans les Vosges. Des maisons et des hommes, Jean Mougin, 2015, imprimerie Holveck, 200 p., ill. (29,50 €).

  • Bathelémont (54) : "Les Cuisines", de l'Antiquité à la Grande Guerre

  • Ouverture du Jubilé de la Miséricorde divine

    Ouverture de l'année de la Miséricorde divine par Mgr Jean-Louis Papin, primat de Lorraine et évêque de Nancy & de Toul, en l'église Saint-Sébastien de Nancy, ce mardi 8 décembre 2015 en la fête de l'Immaculée-Conception.

    [cl. ©Diocèse de Nancy & de Toul]

  • Les Europa Scouts de Nancy au marché de Noël de Dieuze les 12-13 décembre 2015

  • Notre patrimoine lorrain : les portes anciennes du pays du Sânon

  • Fête de l'Immaculée-Conception

    Eglise Marie-Immaculée, 33 avenue Général Leclerc à Nancy,

    mardi 8 décembre 2014, fête de l’Immaculée-Conception, patronne de l'église,

    messe chantée à 18h30 (rite extraordinaire de l'Eglise catholique) suivie du salut et d’un temps de prière pour la vie

  • Nancy : le Théâtre de la Passion embauche !

  • Les visages des sculpteurs Charles et Martin Pierson

  • Sur les lieux de la bataille du Grand Couronné

  • La Nouvelle revue lorraine : Saint Nicolas et sa procession à l'honneur dans le numéro de décembre 2015-janvier 2016

    Dans son édito', Jean-Marie Cuny nous livre son sentiment à propos du 250e anniversaire de "l'annexion" des duchés de Lorraine et de Bar par le royaume de France, "anniversaire" que nous commémorerons en 2016.

    Comme d'habitude, ce numéro de La Nouvelle revue lorraine nous offre une belle palette d'articles sur l'histoire de notre Lorraine. Au sommaire :


    - le président Sadi Carnot à Lunéville
    - Amable Tastu, une poétesse méconnue
    - gastronomie lorraine
    - la réhabilitation de la Pucelle de Domremy : le jugement de 1456
    - histoire d'un infanticide à Romelfing en 1729-1730
    - l'église d'Arry
    - les Lorrains à Waterloo
    - François Nicolas Benoît Haxo, un militaire de génie
    - en mémoire de Georges Goulon : le Bancal
    - l'oncle Cyprien
    - grèves dures dans le Pays-Haut au début du XXe siècle
    - la légende du Saint Nicolas
    - procession aux flambeaux

    ... Et les info's lorraines, les livres et notes de lectures... et les nouvelles du Jean-Marie !

     

    > La Nouvelle revue lorraine peut être commandée sur le site www.nouvelle-revue-lorraine.fr

  • Autigny-la-Tour (88) : une pierre antique découverte dans la cave du château

    Un fragment d’inscription antique inédite vient d’être découvert fortuitement lors de travaux dans la cave du château d’Autigny-la-Tour. Un ex-voto plutôt rare.

    C’est un bloc gravé dans une maçonnerie, pour être intégré dans un monument. « C’est mon cousin, Jean-Jacques Gaffiot, qui est archéologue, qui en a fait la traduction. » Jacques-Charles Gaffiot est historien de l’art. Commissaire d’exposition (on lui en doit une cinquantaine au total, dont deux au château de Versailles), il est également collectionneur : « Ma grand-mère m’a donné le goût de tout cela. C’est un héritage que j’essaie de transmettre », sourit-il depuis le château d’Autigny-la-Tour, dont il est copropriétaire avec ses cousins et neveux, eux, les Gaffiot originaires d’Arc-et-Senans en Franche-Comté, et la famille Milvaux qui a un berceau de famille en Picardie.

    C’est là qu’a été retrouvée cette pierre antique, datée du IIe ou IIIe siècle ap. J.-C. « Elle obstruait un accès à un puits. On l’a retrouvée dans la cave du château et, en la transportant, avons découvert ces inscriptions en lettre capitales, belles lettres classiques sur trois lignes. » Sur la première ligne, on peut y lire « OSM » puis « ANUS » sur la seconde et enfin, « VSLM » sur la troisième ligne.

    Les spécialistes que sont les deux cousins Jean-Jacques et Jacques-Charles Gaffiot ont traduit : Osm pour « Rosmerta », du nom de cette déesse de la religion celtique gauloise dont le culte est parfois associé à Mercure – et qui était vénérée à Soulosse, village tout proche – ; « Anus » pour la fin d’un patronyme extrêmement répandu à l’époque et « VSLM » pour « Votum Soluit Libens Merito ». Autrement écrit : « acquittement du mérite librement d’un vœu exaucé. »

    C’est donc pour rendre hommage à la divinité que cette pierre appartenant à un bloc plus conséquent, vraisemblablement un monument, a été gravée. Il est vraisemblable que le reste de la construction se trouve non loin de là, quelque part, soit dans un musée du département, soit à Soulosse-sous-Saint-Elophe, d’où cette pierre de réemploi au moment de la construction du château, pourrait avoir été extraite. « A moins que la cave du château d’Autigny n’ait été construite sur les ruines d’un temple dédié à Rosmerta ! » et l’abondance qu’elle symbolisait autrefois, imagine sans trop y croire Jacques-Charles Gaffiot. Si tel devait être le cas, il y aurait fort à parier que soient ordonnées des fouilles sur les fondements mêmes de ce monument classé.

    Dans tous les cas, la découverte d’une inscription romaine dans une cave construite au XVIIIe siècle n’est pas si fréquente. Une « petite découverte » qui pourrait trouver toute sa place dans le musée archéologique de Soulosse-sous-Saint-Elophe, installé là, à un jet de pierre d’Autigny-la-Tour.

    Parmi les curiosités sur ces 3 ha classés à l’inventaire des Monuments historiques de ce château qui fut d’abord une dépendance de la maison du châtelet de Harchéchamp : ce vaste parc et surtout ce bassin alimenté par un canal souterrain, dérivation du Vair qui arrose ce village de 180 habitants. Un droit d’eau existe au château depuis sa construction, au XIIe siècle quand il s’agissait de protéger le fruit du travail de ces deux moulins accrochés au Vair. Mais il semble que ce « privilège » se tarisse… « Tout le parc est en train de se dégrader », regrette Jacques-Charles Gaffiot qui montre ce bassin qui, avec celui du château de Lunéville, constitue les deux uniques canopes de ce type en Lorraine. Ancienne propriété du comte de Mauléon-la-Bastide, le château qui allait tomber dans le giron du comte de Gondrecourt-le-Château, fut également aux mains du comte hongrois Kinigl, qui séjourna là du temps du duc Léopold. « L’idée était de reconstituer le canope de la Villa Hadriana », cette villa antique bâtie au IIe siècle par l’empereur Hadrien, sur 120 ha, à une trentaine de kilomètres de Rome. « Il s’agissait de recréer le bassin tel qu’il en existe un autre à Lunéville et l’alimenter grâce au Vair. » L’appel sera-t-il entendu ?

    [Vosges Matin]

  • Les rendez-vous de Pèlerins de Lorraine et Mémoire des Lorrains

    Les associations Pèlerins de Lorraine et Mémoire des Lorrains vous proposent leur programme pour la fin de l'année 2015 et pour 2016 :

    > samedi 5 décembre 2015 : participez à la 770ème procession ancestrale de la Saint Nicolas à 20h30 en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port. Rendez-vous, pour les amis de l'association, à l'autel de saint Nicolas dès 20h00 (à droite en entrant)

    > 5 janvier 2016 : Mémoire des Lorrains vous invite à participer à la commémoration de la victoire de la Bataille de Nancy (1477), place de la Croix-de-Bourgogne à Nancy, à 18h30

    > 8 mai 2016 : pèlerinage de Domremy à Vaucouleurs. Départ à 8h30 devant l'église de Domremy. Bivouac pour les volontaires la veille, sur le plateau de Beauregard à Maxey-sur-Meuse

    > 13-14-15 mai 2016 : rejoignez le chapitre Saint-Sigisbert pour ses 32 ans de marche sur les routes du Pèlerinage de Chrétienté Paris-Chartres

    > 15 mai 2016 : petit pèlerinage de Laneuvelotte à Saint-Nicolas-de-Port (20 km) pour la Saint Nicolas d'été, en union avec les pèlerins de Paris-Chartres. Départ 9h30 au Tremblois

     

    ‡ Vous pouvez adhérer à l'association Pèlerins de lorraine (10 €) en adressant vos coordonnées postales et votre cotisation à : Pèlerins de Lorraine, Le Tremblois, 54280 Laneuvelotte

  • 770ème procession de la Saint Nicolas à Saint-Nicolas-de-Port

    La traditionnelle procession en l'honneur de Saint Nicolas, patron de la Lorraine, présidée cette année par Monseigneur Jean-Christophe Lagleize, évêque de Metz, se déroulera en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port samedi 5 décembre 2015 à 20h30.

  • Histoire de la Grande Guerre racontée à la jeunesse de France

    Léon Mirman a été professeur agrégé des Sciences et député ; il s'est porté volontaire pour être préfet de Nancy, dernière ville française d'importance avant le front, alors que la ville, trop proche des combats, se trouvait désertée par les autorités. C'est dire s'il a vu la guerre de près ! Il a même été le premier représentant de l'État français à entrer dans Metz, enfin libérée du joug prussien en 1918.

    Lorsqu'il écrit cette Histoire de la Grande Guerre racontée à la jeunesse de France parue en 1925, son objectif est double : il écrit une oeuvre pédagogique d'une grande clarté et d'une grande précision historique, sachant que tous les documents concernant le conflit n'étaient pas encore accessibles à cette époque. Le plan de l'ouvrage est accompagné de nombreuses cartes et illustrés de portraits et photographies d'époque. Il écrit par ailleurs une oeuvre de mémoire, destinée aux plus jeunes, fervent partisan de la Société des Nations qui se mettait en place et qui avait pour but d'intaurer une paix durable entre les nations européennes. Il croyait aussi que cette paix passerait par la formation de la jeunesse.

    Nous voyons en 2015 dans ce document le reflet d'une époque et de sa mentalité : résolument patriotique, le document montre aussi une rancoeur toujours affichée envers le peuple allemand, seulement sept ans après la fin du conflit.

    Cet ouvrage réédité en fac-similé est un vrai relais entre notre époque de commémoration et la guerre vécue. Un bon ouvrage à mettre entre les mains de la jeune génération... mais que peuvent aussi relire avec grand profit les plus anciens !

     

    ‡ Histoire de la Grande Guerre racontée à la jeunesse de France, Léon Mirman, éditions du Triomphe, 2015, 310 p., ill., cartes (19,90 €).

  • Eugénie H., Madame la Maréchale Pétain

    Philippe Pétain fut un séducteur impénitent jusqu'à un âge fort avancé. La correspondance conservée aux Archives Nationales, dont certaines inédites et dévoilées dans cet ouvrage, nous convie à porter un regard étonné sur le vainqueur de Verdun puis l'instigateur de la Révolution nationale qui se voulait garant d'une morale irréprochable.

    La psychologie du maréchal Pétain mise au jour, friand des honneurs avec un brin d'orgueil, mais aussi introverti et manquant de confiance en lui, va trouver son maître dans la relation tumultueuse avec son épouse, perverse narcissique, trouvant là sa victime idéale. Soumettre un homme idolâtré et adulé partout dans le monde ne pouvait trouver jouissance plus abyssale.

    Eugénie Pétain, née Hardon, va s'y employer pendant quarante ans, en pérennisant son ascendant avec une conduite irréprochable après l'arrestation de son mari en 1945. Elle avait trouvé dans la déchéance du maréchal Pétain,  vaincu et terrassé, un moyen de cadenasser son emprise, parachevant ainsi l'œuvre magistrale de sa vie.

    Pétain, un homme sous influence... féminine !

     

    ‡ Eugénie H., Madame la Maréchale Pétain, Marie-José Chavenon, éditions Gérard Louis, 2015, 181 p., ill. (18 €).

  • Restauration de la salle de Etats du château de Fléville (54)

  • Louis XVI

    S'appuyant sur une documentation considérable, Jean-Christian Petitfils balaie les clichés ressassés sur Louis XVI et s'attache à restituer son vrai visage : celui d'un homme intelligent et cultivé, d'un roi scientifique, passionné par la marine et les grandes découvertes, qui, en politique étrangère, joua un rôle déterminant dans la victoire sur l'Angleterre et dans l'indépendance américaine. Loin d'être un conservateur crispé, en 1787 il voulut réformer en profondeur son royaume par une véritable Révolution royale.

    De ce monarque complexe et secret, aucun portrait psychologique n'avait été jusque-là brossé avec autant de sérénité, sans oublier ses faiblesses, ses excès de scrupules et son caractère dépressif.

    Mais ce nouveau Louis XVI va plus loin. Il offre un tableau passionnant de la France pendant les quinze années du règne précédant la Révolution et explique, grâce à une interprétation neuve, les mécanismes qui ont conduit à la destruction de l'Ancien Régime. Il permet de comprendre pourquoi Louis XVI, qui aurait pu être le meilleur roi possible pour la Révolution, a finalement été rejeté par elle.

    Pour nous Lorrains, il fut aussi l'époux de Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine, fille de notre dernier duc héréditaire de Lorraine et de Bar, François-Etienne, devenu empereur du Saint-Empire par son mariage avec Marie-Thérèse de Habsbourg.

    Une édition de prestige pour une biographie de référence. Un véritable 'monument' dédié à celui qui fut l'un de nos meilleurs rois de France.

     

    ‡ Louis XVI, Jean-Christian Petitfils, éditions Perrin, 2015, 1116 p., ill. (35 €).