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Maria, le dernier roman vosgien de Pierre Pelot

maria.jpgLes Vosges sous l'occupation allemande. Maria est institutrice. D'une beauté saisissante, elle coule des jours insouciants avec son mari, Jean, patron du café du coin. Lorsque les maquisards viennent la chercher à l'école devant ses élèves, ils promettent de la ramener bientôt... Commence alors le calvaire de Maria. Un calvaire qui durera toute une vie. Car, voilà, Jean est un traître, un "collabo", et beaucoup sont morts par sa faute. Pour l'avoir aimé, Maria sera battue, torturée puis violée, avec à jamais gravé en elle la disgrâce et la cruauté de ceux que la France élèvera bientôt au rang de héros. Elle n'en parlera à personne.

Cinquante ans plus tard, un jeune homme arrive dans cette vallée vosgienne par une nuit neigeuse. Il vient rendre visite à l'une des pensionnaires de la maison de retraite. La voix fatiguée d'une conteuse sur les ondes d'une radio locale l'accompagne dans son périple nocturne. Pour ses auditeurs, elle évoque l'histoire de ces terres où gèlent les eaux de la Moselle. Les fantômes du passé planent sur son récit.

Avec Maria, Pierre Pelot revient à sa géographie intime, à son pays vosgien, à Saint-Maurice-sur-Moselle. Avec cette langue percutante et sensible qu'on lui connaît, et la mémoire d'une région aussi écorchée que son personnage. Alors que la neige fond et devient boueuse, visages des résistants et de l'occupant nazi se confondent. Un roman entre drame intimiste et thriller historique.

Parce que la barbarie n'est pas le monopole du camp ennemi.

 

>> Maria, Pierre Pelot, éditions Héloïse d'Ormesson, 2011, 128 p. (14 €).

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