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saint maurice sur moselle

  • Pierre Pelot, l'écrivain raconteur d'histoires

    Le long cheminement multigenre de l'écrivain vosgien Pierre Pelot au cour de cinquante années d'écriture rend difficile une juste appréciation de son œuvre et de l'originalité d'un parcours d'écrivain exemplaire.

    Voyageur immobile dans ses Hautes-Vosges natales où il vit toujours, après des essais de bandes dessinées, il écrit des westerns inspirés par sa connaissance de la conquête de l'Ouest américain et crée le personnage de Dylan Stark, héros d'une série originale. Puis il aborde à la fois le fantastique, le roman policier et surtout la science-fiction.

    Soucieux de ne vivre que de sa plume et élargissant son champ d'action, il livre, en plus de nombreuses nouvelles, des romans sociaux et contemporains souvent situés dans ses Vosges ou en Lorraine, adaptés parfois à la télévision.

    Primé par ses pairs en 1977 et 1978 pour des récits de science-fiction comme Transit et Delirium Circus, en phase avec l'esprit contestataire de l'époque, il ne tarde pas à s'ouvrir aux cycles et séries du genre, puis au roman noir, souvent sombre.

    Le raconteur d'histoire entre dans la littérature générale dès les années 1980 en touchant un nouveau public. Des rencontres l'encouragent à écrire pour le théâtre et le cinéma qui adapte L'été en pente douce, et à entreprendre plusieurs novélisations comme Le Pacte des loups.

    Hardiment, il entreprend avec Yves Coppens la saga de "paléofiction", Sous le vent du monde. Après son monumental chef-d'oeuvre, C'est ainsi que les homme vivent, il est reconnu comme un écrivain de littérature générale.

    Cet essai vise à donner de Pierre Pelot, auteur de près de 200 romans, une vision ample et équitable, éloignée des stéréotypes.

     

    ‡ Pierre Pelot. L'écrivain raconteur d'histoires, Raymond Perrin, éditions L'Harmattan, 2016, 392 p., ill. (39 €).

  • Maria, le dernier roman vosgien de Pierre Pelot

    maria.jpgLes Vosges sous l'occupation allemande. Maria est institutrice. D'une beauté saisissante, elle coule des jours insouciants avec son mari, Jean, patron du café du coin. Lorsque les maquisards viennent la chercher à l'école devant ses élèves, ils promettent de la ramener bientôt... Commence alors le calvaire de Maria. Un calvaire qui durera toute une vie. Car, voilà, Jean est un traître, un "collabo", et beaucoup sont morts par sa faute. Pour l'avoir aimé, Maria sera battue, torturée puis violée, avec à jamais gravé en elle la disgrâce et la cruauté de ceux que la France élèvera bientôt au rang de héros. Elle n'en parlera à personne.

    Cinquante ans plus tard, un jeune homme arrive dans cette vallée vosgienne par une nuit neigeuse. Il vient rendre visite à l'une des pensionnaires de la maison de retraite. La voix fatiguée d'une conteuse sur les ondes d'une radio locale l'accompagne dans son périple nocturne. Pour ses auditeurs, elle évoque l'histoire de ces terres où gèlent les eaux de la Moselle. Les fantômes du passé planent sur son récit.

    Avec Maria, Pierre Pelot revient à sa géographie intime, à son pays vosgien, à Saint-Maurice-sur-Moselle. Avec cette langue percutante et sensible qu'on lui connaît, et la mémoire d'une région aussi écorchée que son personnage. Alors que la neige fond et devient boueuse, visages des résistants et de l'occupant nazi se confondent. Un roman entre drame intimiste et thriller historique.

    Parce que la barbarie n'est pas le monopole du camp ennemi.

     

    >> Maria, Pierre Pelot, éditions Héloïse d'Ormesson, 2011, 128 p. (14 €).

  • La montagne des boeufs sauvages

    pelot.jpgDepuis Un été en pente douce jusqu'à C'est ainsi que les hommes vivent, les Vosges hantent toute l'oeuvre de Pierre Pelot, l'irriguent et lui donnent forme. "Un pays que j'aime en suffisance pour ne l'avoir jamais quitté, qu'il m'est arrivé de detester au détour de quelque saute d'humeur, de plaindre, de maudire, de presque mépriser, certaines fois. Au creux duquel je me sent bien souvent au chaud, même en hiver par une nuit de -30°. En bonnes compagnies, animales ou humaines" écrit le romancier vosgien.

    Pierre Pelot est né dans les Vosges et vit depuis toujours dans son village natal de Saint-Maurice-sur-Moselle. Son pays, c'est son inspiration, la trame des ses nombreux livres. Pelot est aux Vosges ce que Giono est à la Provence. Il était donc temps qu'il nous raconte ce lien fort avec sa région. Son pays, c'est un pays de vent, de pierres, de rivières et d'arbres ; un pays secret, un pays hanté d'âmes obscures... Ses Vosges sont tissées de mille fils de la mémoire, brussant de mille récits, tragiques et légers à la fois où l'enfance se mêle à l'Histoire, où les chants d'amour se fondent dans la nature. Jamais Pelot ne s'était livré ainsi, à travers ce pays tout à la fois réel et rêvé. C'est "son" pays. Et aussi le nôtre. Alors, partez sur les chemins de La montagne des boeufs sauvages !

    >> La montagne des boeufs sauvages, Pierre Pelot, éditions Hoëbeke, 2010, 284 p. (19 €).