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  • La Grande Guerre à Dieulouard

    L'abbé Gustave Clanché (1869-1957), curé de Dieulouard à partir de 1908, publia le compte rendu des événements vécus durant la Première Guerre mondiale dans sa paroisse dans le bulletin paroissial entre 1925 et 1932.

    La précision du témoignage étonne le lecteur du début du XXIe siècle : le prêtre livre le récit au jour le jour des événements civils et militaires qui furent le quotidien des Scarponais - les habitants de Dieulouard - pendant ces quatre années de guerre.

    A travers son récit, on découvre combien Dieulouard a payé très cher sa proximité avec la ligne de front, sa situation stratégique dans l'axe de la vallée de la Moselle ainsi que la présence de la "grosse pièce" d'artillerie que les Allemands n'ont eu de cesse de débusquer et de détruire.

    L'ouvrage est illustré de plus 130 cartes postales et photographies anciennes qui rendent vivant le témoignage du curé Clanché.

     

    ‡ La Grande Guerre à Dieulouard par l'abbé Gustave Clanché, Michel Tête (prés.), éditions des Amis du Vieux Pays, 2016, 112 p., ill. (24 €).

  • Quand la marine impériale bombardait Nancy - 1916-1917

    Le "canon de Hampont", souvent appelé le "Gros Max", est une très grosse pièce d'artillerie de la marine allemande, mise en place pour un emploi terrestre en Moselle, entre Hampont et Château-Salins.

    A partir du 1er janvier 1916 et jusqu'au début de 1917, ce super canon de 260 tonnes exécute, par-dessus le front, des bombardements sur trois agglomérations de l'est lorrain : Nancy, Dombasle-sur-Meurthe et Lunéville. Servi par des canonniers marins, il crache, à une trentaine de kilomètres, environ 150 énormes obus qui occasionnent des dégâts et provoquent des victimes.

    Cent ans plus tard, il ne reste rien de cette pièce. Sur son site subsistent des vestiges ; son activité et ses conséquences ont laissé des traces dans les archives et son souvenir s'est transmis dans la mémoire des habitants des localités concernées par sa présence et ses tirs. Pourtant, ce "Gros Max" semble méconnu du grand public. Grâce à cet ouvrage, le lecteur va mieux connaître cet épisode de la Grande Guerre.

    L'ouvrage ne se limite pas à décrire le "Gros Max", il passe en revue tout ce qui, dans ce matériel, constitue une "démesure" par rapport à son importance dans l'Histoire : d'une part ses dimensions, ses performances, son environnement, ses soutiens et sa logistique ; d'autre part sa place dans les préoccupations des autorités militaires et civiles françaises. Il explique notamment les raisons de l'emploi d'une telle pièce d'artillerie lourde et cherche à découvrir pourquoi le haut commandement allemand a interrompu son activité.

    La diversité des aspects abordés et la richesse de l'iconographie résultent de la collaboration des auteurs qui ont mis en commun leurs connaissances et leurs fonds.

     

    ‡ Quand la marine impériale bombardait Nancy 1916-1917, collectif, éditions Gérard Klopp, 2016, 99 p., ill. (24 €).

  • Pour la reconquête de nos campagnes

  • Damblain (88) : la plaque hommage au colonel Renard réparée

    Tombée et brisée, la plaque rendant hommage au colonel Charles Renard, inventeur notamment du ballon dirigeable, au fronton de sa maison natale à Damblain, a été réparée et reposée récemment.

    Sur la façade de la maison natale des frères Renard, une nouvelle plaque a été scellée, en remplacement de l’ancienne qui s’était brisée en tombant. La fourniture et la pose de la nouvelle inscription ont été réalisées par l’entreprise Mouginot, de Robécourt, et le lettrage a été peint à la main par Eric Grandemange, le maire, peintre de métier.

    Le texte rappelle les titres de gloire du colonel Renard : « Dans cette maison est né le 23 novembre 1847, Charles Renard, colonel du génie, Commandeur de la Légion d’honneur, inventeur des ballons dirigeables, décédé à Chalais-Meudon, les habitants de Damblain à leur éminent compatriote ».

    Polytechnicien, directeur du centre aérostatique militaire de Chalais-Meudon, le colonel Renard consacra toute sa vie à l’aérostation dirigeable et à l’aviation. En 1870, il proposa une normalisation des valeurs numériques utilisées en système métrique pour la construction mécanique, et particulièrement pour standardiser le diamètre des câbles. Ces séries de Renard en progression géométrique ont été reconnues par le Bureau international de poids et mesures en 1952 dans la norme ISO3, soit plus de seize ans après sa mort.

    [d'après Vosges Matin]

  • Les rendez-vous lorrains 2017

    Autel de Saint Nicolas à la basilique de Saint-Nicolas-de-Port (54) décoré pour la fête de la Saint Nicolas d'été [cl. archives ©H&PB].

    Jean-Marie Cuny, animateur de La Nouvelle revue lorraine ainsi que des associations Pèlerins de Lorraine et Mémoire des Lorrains, propose plusieurs "rendez-vous lorrains" au cours de 2017 :

    > Jeudi 5 janvier à partir de 18h30 sur la place de la Croix-de-Bourgogne à Nancy, fête nationale des Lorrains

    > Samedi 28 janvier, pèlerinage annuel au Bon Père de Buissoncourt (P. Charles Lambert)

    > Dimanche 29 janvier, journée et repas royaliste à l'occasion de l'Epiphanie et du souvenir de la mort du roi Louis XVI

    Samedi 25-dimanche 26 mars, Journées d’Histoire régionales à l’ancienne abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson

    > Samedi 13-dimanche 14 mai, 39ème pèlerinage annuel de Domremy-Vaucouleurs

    > 3, 4 et 5 juin, pèlerinage annuel de N.-D. de Paris à N.-D. de Chartres avec le chapitre lorrain – Pour ceux qui restent en Lorraine, lundi de Pentecôte 5 juin : pèlé' Le Tremblois - Saint-Nicolas-de-Port pour la Saint Nicolas d’été

    Jean-Marie Cuny prépare pour la fin de l’automne 2017 le premier grand salon des collectionneurs de Saint Nicolas (gravures, imagerie, statuaire, livres, objets...).

  • Sainte fête de Noël !

    Crèche de la basilique Saint-Epvre à Nancy [cl. archives ©H&PB].

  • Saône vosgienne : un opéra-comique pour l'été 2017

  • Charles de Foucauld, sa vie, sa voie

    Charles de Foucauld. C'est l'homme de la fraternité, un homme à l'itinéraire surprenant. Ce n'était pas donné d'avance : il voulait l'absolu, la perfection, frayer son chemin à lui, aboutir.
    Il a rencontré, sur ses routes, de pauvres hommes : entre autres, l'homme Jésus de Nazareth, celui de la « dernière place », des musulmans, des juifs, des incroyants de tous les jours, des militaires, des esclaves, jusqu'à des nomades et des sédentaires perdus au fin fond du plus grand désert du monde. Ils ont transformé sa vie.
     
    Il a désiré devenir, pour eux tous, pour l'autre, un « frère », un « ami sûr » : que chacun, quel qu'il soit, de quelque univers qu'il soit, de quelque statut, religion, conviction qu'il soit, puisse, à ses actes, le reconnaître comme tel.
     
    Itinéraire singulier. Itinéraire qu'est invité à prendre l'homme d'aujourd'hui, un homme qui, avec bonheur, pourrait devenir un frère pour l'homme, un cœur.
     
    C'est aussi l'histoire de l'oeuvre du Père de Foucauld : "l'Union". Fondée par Charles de Foucauld en 1909, c'est une « confrérie » destinée à tout baptisé, prêtre ou laïc, qui désire être, là où il est, avec Jésus de Nazareth, un frère pour l'autre. Après son assassinat le 1er décembre 1916, l'Union a été continuée par Louis Massignon qui, à sa mort (1962), l'a remise entre les mains du Père Jean-François Six, prêtre de la Mission de France.
     
    ‡ Charles de Foucauld. Sa vie, sa voie, Jean-François Six, éditions Artège, 2016, 636 p. (9,50 €).

  • La guerre aux portes de Saint-Mihiel

    Saint-Mihiel. Ce nom reste encore bien attaché au souvenir de la Première Guerre mondiale. Il est associé à la hernie formée sur le front en Lorraine entre septembre 1914 et septembre 1918 et qui prit le nom de « saillant de Saint-Mihiel ». À proximité de la ville, les combats les plus sanglants de la guerre eurent lieu en forêt d’Apremont, du bois Brûlé au bois d’Ailly, de l’automne 1914 au printemps 1915. Mais avant que le front ne se fixe sur ces espaces de malheur à la fin septembre 1914, le pays sammiellois fut le témoin d’un duel titanesque entre les forts du rideau des hauts de Meuse et les artilleurs allemands et autrichiens des batteries lourdes chargées de les neutraliser.

    Dans ce livre, Nicolas Czubak présente l’arrivée des troupes bavaroises à Saint-Mihiel, le destin des garnisons des forts du Camp des Romains et de Liouville, le passage de la guerre de mouvement à celle de position à l’automne 1914 en forêt d’Apremont ainsi que la montée en puissance des moyens de destruction dans le massif forestier en 1915.

    Appuyé sur de nombreux témoignages et sur une abondante documentation photographique composée de plus de 230 clichés issus de la collection de l’Association pour la sauvegarde du fort de Liouville (ASFL) et de fonds privés, cet ouvrage nous présente, à hauteur d’hommes, la guerre sur cette partie du front de 1914 à 1916.

     

    ‡ La guerre aux portes de Saint-Mihiel, Nicolas Czubak, éditions Ysec, 2016, 152 p., ill. (24).

  • L'année lorraine

    Du premier de l'an à la Saint-Sylvestre, en passant par le carnaval, Pâques, les feux de la Saint-Jean, la rentrée des classes ou encore Noël, l'année lorraine s'écoule au rythme de nombreuses fêtes et coutumes souvent anciennes, dont l'origine et la symbolique nous sont parfois devenus difficiles à comprendre.

    D'où nous vient en effet la tradition des crécelles, pendant la Semaine Sainte ? Et celle, typiquement vosgienne, des Champs Golots ? Quelle sont les origines de l'oie de la Saint-Martin ? Pourquoi la Saint-Étienne et le Vendredi Saint sont-ils fériés en Moselle et pas dans le reste de la Lorraine ? Et comment expliquer que la Saint Nicolas continue de jouir, en Lorraine, d'une ferveur aussi extraordinaire que mystique ?

    Les réponses à ces questions sont à chercher dans les racines même de la région. À la fois celtiques, chrétiennes et germaniques, celles-ci nous montent que les fêtes de notre calendrier forment un patrimoine à part entière. Un patrimoine fragile et hélas ! trop souvent méconnu. Mais un patrimoine qu'il nous appartient de comprendre, de découvrir et de revendiquer… Pour mieux le sauvegarder !

    Originaire du Jarnisy, Kévin Gœuriot enseigne l'histoire et la géographie au collège de Kédange-sur-Canner, dans le nord mosellan. Spécialiste reconnu de l'histoire de la Lorraine, il a publié une série d'articles et d'ouvrages sur le sujet, dont une Histoire de la Lorraine racontée aux jeune, saluée pour sa pédagogie et Quand la Lorraine sera française, roman historique récompensé par le prix des Conseils Généraux de Lorraine. En tant que guide et conférencier, il est également un acteur engagé dans la promotion du patrimoine et de sa culture de la région.

     

    ‡ L'année lorraine. Une petite histoire des fêtes, coutumes et traditions populaires en Lorraine, Kévin Goeuriot, éditions des Paraiges, 2016, 240 p., ill. (20 €).

  • L'Echo des 3 Provinces d'hiver est paru

  • Nancy : célébration du 540e anniversaire de la Bataille de Nancy

    Rendez-vous est donné à tous les Lorrains jeudi 5 janvier 2017 à 18h30 sur la place de la Croix-de-Bourgogne à Nancy pour célébrer la fête nationale des Lorraine et le 540ème anniversaire de la Bataille de Nancy.

  • La balade-découverte estivale de Bleurville dans L'Echo des 3 Provinces d'hiver

  • Bleurville (88) : La Lettre des Amis de Saint-Maur 2016

  • Emile Friant, le dernier naturaliste ?

    Émile Friant (1863-1932) est un inclassable génie. Cet élève de Cabanel, avec lequel il s’entendra assez mal, en aura acquis la virtuosité et le métier étourdissant. Mais il saura s’éloigner très vite de ce maître trop dogmatique pour révéler toute sa sensibilité, très proche souvent des impressionnistes auxquels on ne peut cependant pas le rattacher.

    Serait-il alors un peintre naturaliste, comme pourraient le faire penser ses choix de scènes de la vie quotidienne ? Ou un réaliste, aux portraits quasi photographiques ?

    Finalement, il s’avère impossible de le réduire à une école, à un courant. Il se révèle un peintre profondément original, capable d’allier la plus grande précision dans le rendu sans se départir d’une poésie et d’une verve narrative qui aujourd’hui encore font notre admiration.

    On redécouvre toutes les facettes de son talent si multiple et profond dans cet ouvrage qui accompagne la grande exposition rétrospective que lui consacre le Musée des Beaux-Arts de Nancy jusqu'au 27 février 2017.

     

    ‡ Emile Friant 1863-1932. Le dernier des naturalistes ?, Charles Villeneuve de Janti (dir.), Somogy éditions d'art, 2016, 208 p., ill. (28 €).

  • Ce qu'ils auraient fait de l'Alsace-Lorraine...

    A leur entrée dans les villes et les villages de Moselle et d’Alsace en 1918, les soldats français lisaient ces mots partout répétés : « MERCI A NOS LIBÉRATEURS ! ». Libérés, par les soldats de l’Entente, d’une domination chaque jour plus pesante, les Alsaciens-Mosellans devinaient que le militarisme prussien avait rivé, dans l’ombre, pour l’avenir, des chaînes plus lourdes encore.

    Si la guerre avait été courte... mais la guerre a duré : les gouvernants allemands ont eu le temps d’écrire l’angoisse que leur causait, dès août 1914, le problème alsacien-lorrain, et de cette an­goisse, qui allait croissant, ils n’ont pas eu le temps de faire disparaître le témoignage. De cette inquiétude il nous est possible, désormais, d’en donner le témoignage authen­tique, irréfutable que l’Alsace-Lorraine était, pour les gouvernants allemands, un « pays ennemi » et qu’après quarante-quatre années de contact, ils étaient arrivés à cette con­clusion qu’il faudrait profiter de la force que donne l’occupation militaire avec ses lois d’exception, pour la germaniser.

    Dans ce petit ouvrage, l'auteur esquisse très brièvement leurs plans de germanisation du Pays d’empire qu’était l’Alsace-Lorraine depuis 1870 afin de l'intégrer définitivement au Reich.

    L'auteur, Charles Schmidt (1872-1956), né à Saint-Dié, historien et archiviste, réorganisa les archives d’Alsace-Lorraine de 1918 à 1923 et fut président de la Société de l’Ecole des Chartes.

     

    ‡ Ce qu'ils auraient fait de l'Alsace-Lorraine, Charles Schmidt, éditions des Régionalismes, 2016, 70 p., ill. (11 €).

  • Le calendrier des grandes dates de l'histoire de Lorraine

    Jean-Marie Cuny, lotharingiste bien connu et animateur de La Nouvelle revue lorraine, propose un calendrier des grandes dates de l'histoire de Lorraine.

    Il nous rappelle fort opportunément les événements fondateurs de l'histoire de nos duchés de Lorraine et de Bar.

    Et, à cette occasion, nous en profitons pour rappeler le prochain rendez-vous des Lorrains fiers de leur histoire et du souvenir de leurs ducs et duchesses : la fête des Lorrains et la célébration de la Bataille de Nancy de 1477 qui aura lieu le 5 janvier 2017 à 18h30 devant le monument de la Croix-de-Bourgogne à Nancy.

     

    > Le calendrier des grandes dates de l'histoire de Lorraine est en vente au prix de 12 € franco. Adressez vos coordonnées postales et votre règlement (à l'ordre de Pèlerins de Lorraine) à : JEAN-MARIE CUNY, LE TREMBLOIS, 54280 LANEUVELOTTE.

  • Le coeur de la Lorraine 1939-1945

    Rares sont les témoignages de civils, et plus rares encore ceux des femmes, sur la période de l'Occupation en Moselle durant la Seconde Guerre mondiale. C'est dire l'originalité des Cahiers de Marie-Louise Kontzler. Son récit apporte également un éclairage plus général sur une période de plus de quatre ans au cours de laquelle les Mosellanes et les Mosellans, des Lorrains restés Français en droit international, ont été amenés à partager le destin du "Grand Reich", les autorités allemandes alliant séduction, menaces et coercition.

    Ses Cahiers sont un mélange de bruits du monde et de sa propre existence au jour le jour, entrecoupés de quelques poèmes. Que ce soit à la ville ou à la campagne, c'est-à-dire à Metz, à Thionville et à Kédange-sur-Canner, les principaux lieux habités ou fréquentés par Marie-Louise durant le conflit, on lit dans son récit de nombreux éléments du quotidien. Dans cette Lorraine nouvelle version allemande, la mise au pas passe par l'importation de toutes les organisations politiques liées au parti nazi et par l'enrôlement conseillé puis imposé dans la Wehrmacht et les Waffen SS, et enfin l'incorporation de force.

    Grâce à cet ouvrage, nous savons mieux comment les gens "ordinaires" ont subi et analysé ces phénomènes autour de l'occupation : tentative de déracinement national et religieux, étouffement de toute une population dans un carcan totalitaire, pénurie organisée, angoisse du lendemain...

    Les Cahiers de Marie-Louise Kontzler constituent une référence et une source d'espoir pour notre monde redevenu incertain et soumis à une forme de nouvelle barbarie.

     

    ‡ 1939-1945. Le cœur de la Lorraine. Récit de guerre d'une jeune Mosellane, Marie-Louise Kontzler, éditions des Paraiges, 2016, 268 p. (20 €).

  • Val-et-Châtillon (54) : conférence "Emile Friant, le dernier naturaliste ?" le 14 janvier 2017

  • Muzeray (55) : festival des crèches d'Asie

  • Charles de Villers : de Boulay à Göttingen, itinéraire d'un médiateur franco-allemand

    La vie de Charles de Villers présente tous les caractères d'un roman d'aventures : longs voyages, coups du sort, providentielles rencontres, amitiés et trahisons, joies et déceptions, sans oublier l'amour. Durant ses cinquante ans d'existence (Boulay, 1765 - Göttingen, 1815), il  fut le témoin engagé de bouleversements titanesques, assista à la fin de la monarchie en France et à l'émergence d'une conscience nationale en Allemagne, vite la naissance d'un Empire, sa rapide extension de l'Atlantique à l'Oural, puis son effondrement dans le cliquetis des armes et le grondement des canons.

    Doté d'un physique avantageux, il savait plaire. Germaine de Staël tomba sous son charme et tenta l'impossible pour l'arracher à l'affection de Dorothea Rodde, avec qui il avait uni son destin. Mais ce héros de roman était aussi un penseur, un intellectuel qui atteignit au début du XIXe siècle un niveau de notoriété qu'on a peine à imaginer. Tout ce qui compte de savants en France et en Allemagne connaissait Charles de Villers ; car il était alors le Français le mieux informé sur ce qui s'écrivait et se discutait de l'autre côté du Rhin, dans les domaines de la littérature, de l'histoire, de la philosophie ou des sciences. Sa Philosophie de Kant fut le premier ouvrage de vulgarisation de la doctrine kantienne. On lui doit encore l'invention de la littérature comparée qu'il enseigna à Göttingen. Nombreux sont les domaines où, en aventurier du savoir, il s'est porté à l'avant-garde de la pensée.

     

    ‡ Charles de Villers. De Boulay à Göttingen, itinéraire d'un médiateur franco-allemand, Monique Bernard, éditions des Paraiges, 2016, 366 p. (20 €).

  • Un centaure au crépuscule : Alexis L'Hotte

    Le général lunévillois Alexis L'Hotte (1825-1904) passe pour le plus orthodoxe promoteur de l'équitation classique française, aujourd'hui inscrite au patrimoine immatériel de l'humanité.

    Elève chéri de deux fameux écuyers antagonistes, François Baucher et le comte d'Aure, L'Hotte se voit crédité d'une synthèse illusoire de l'enseignement des deux maîtres.

    En vérité, il a pioché chez l'un et chez l'autre au gré des situations. son "calme, en avant droit" oriente une quête ; il ne fonde pas une méthode.

    Beau, élégant jusqu'à la coquetterie, sobre et précis, L'Hotte subjugua tous les cavaliers qu'il eut à former à Saint-Cyr comme à Saumur. Il fascina la cour impériale et se fit de Lyautey un admirateur indéfectible... Il demeura néanmoins un maître avare de conseils. Quand il mettait pied à terre, c'était aussitôt pour prendre des notes, debout à son plan de travail, solitaire et silencieux. Et, paradoxalement, cette distance accrut son prestige. Pour le reste, le général ne combattit jamais. Il n'en fut pas moins autorisé à prononcer des avis définitifs sur les nécessaires mutations de la cavalerie militaire... Jamais il ne pressentit le naufrage de la civilisation équestre.

    Cependant, l'impeccable parcours de l'écuyer se confond avec l'histoire de la question équestre au XIXe siècle. Or, jamais jusqu'alors cette question n'avait à ce point obnubilé les esprits. En effet, le paradoxe mérite d'être relevé, le "siècle de l'industrie" fut aussi, et d'abord, presque, celui du cheval.

     

    ‡ Un centaure au crépuscule. Alexis L'Hotte, Nicolas Chaudun, éditions Actes Sud, 2016, 177 p. (19 €).

  • Nancy : la fête de l'Immaculée-Conception célébrée à la chapellenie diocésaine

    Les fidèles de la chapellenie diocésaine Bhx Charles de Lorraine de Nancy ont célébrés la fête de la sainte patronne de leur église dédiée à Marie-Immaculée en ce jour de l'Immaculée-Conception.

    La messe a été chantée par Monsieur le chapelain, magistralement accompagné par la chorale grégorienne.

  • Par le fer et le feu

    L'auteur s'attache dans cet ouvrage à transmettre les souvenirs du colonel Auguste Evrard, vosgien, officier d'artillerie de carrière, issu de la promotion 1894 de l'Ecole polytechnique. Auguste Evrard a fait toute la Première Guerre mondiale au XXe corps d'armée. Cette unité ne sera jamais statique : elle s'illustrera sur tous les champs de bataille du Nord et de l'Est. Elle sera présente en Lorraine, Artois, Champagne, trois fois au Chemin des Dames, sur la Somme, à Verdun, en Flandre.

    En regard du texte original du colonel Evrard, Sébastien Evrard, son descendant enseignant à l'Université de Lorraine, y commente ses campagnes, l'attitude du soldat devant le danger et devant l'ennemi, son patriotisme, ses abattements, le quotidien du poilu dans les tranchées...

    Ce témoignage remarquablement documenté et bien illustré éclaire d'un jour nouveau des batailles mal connues, telle cette offensive allemande de mai 1918 qui parvient à enfoncer le front français et s'arrête sur la Marne, ou encore l'offensive franco-américaine de Lorraine en septembre 1918.

     

    ‡ Par le fer et par le feu. Auguste Evrard (1873-1932) - Souvenirs militaires d'un officier d'artillerie lorrain, Sébastien Evrard (prés.), Ysec éditions, 2016, 135 p., ill. (22 €).

  • Solennité de la fête de l'Immaculée Conception

    La fête de l'Immaculée Conception sera célébrée à Nancy ce jeudi 8 décembre lors de la messe chantée en l'église Marie-Immaculée, 33 avenue Général Leclerc, à 18h30 (rite extraordinaire de l'Eglise catholique).

  • Imagerie d'Epinal : l'encyclopédie illustrée

    En plus de deux cents ans, les planches illustrées de l'Imagerie d'Epinal ont abordé presque tous les domaines.

    Autrefois diffusées au sein des familles, elles enseignaient aussi bien l'histoire et la géographie, que la religion, la littérature et l'histoire naturelle. Elles montrent aujourd'hui un point de vue rétro et insolite sur les dynasties royales, les grands événements de l'histoire de France, les saints et la vie de Jésus, les animaux, les oiseaux et les papillons, les anciennes colonies, les contes et légendes, l'automobile ou encore l'architecture dans le monde. Bref, une collection de sujets qui font encore la base de la culture populaire française !

    Ce bel album se propose de rassembler tous ces thèmes sous la forme d'une encyclopédie imaginaire illustrée afin de mieux les décrypter... et de nous faire rêver comme nos ancêtres lorsque ces belles images entraient dans leurs foyers.

     

    ‡ Imagerie d'Epinal. L'encyclopédie illustrée, Imagerie d'Epinal - Editions du Chêne, 2016, 503 p. (29,90 €).

  • Ô Grand Saint Nicolas, patron des Lorrains et des enfants sages !

    Bonne fête de Saint Nicolas

    à tous les Lorrains

    et à tous les enfants sages !

    Que Saint Nicolas vous bénisse !

  • Les Europa Scouts lorrains ont honoré Saint Nicolas

    Les scouts ont participé nombreux à la 771e procession de la Saint Nicolas en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port.

    Les Europa scouts - routiers, scouts, louveteaux, guides aînées, guides et louvettes - étaient également bien présents et se sont particulièrement distingués en portant la statue du saint patron de la Lorraine et en participant dignement à la cérémonie religieuse.

  • Alsace-Lorraine : histoire d'un "pays perdu" de 1870 à nos jours

    Initialement publié en 2010, cet ouvrage du regretté professeur émérite François Roth, est sans équivalent à ce jour. Il revisite l'histoire de cette "Alsace-Lorraine" à travers la longue persistance de cette dénomination.

    Il nous conte la fortune de cette expression apparue avec les efforts de l'Empire allemand pour intégrer sa nouvelle conquête après 1871 et les comportements de refus puis d'acceptation des annexés. Il analyse l'héritage de cette désignation historico-géographique jusqu'à nos jours.

    Rappelons que l'appellation Elsass-Lothringen surgit au cours de la guerre de 1870 puis est officialisée par les Allemands au traité de Francfort en 1871. Mais cette création pose la question fort ancienne des rapports entre l'espace germanique et l'espace roman puis français.

    L'Alsace-Lorraine correspond bien à la notion d'un "pays perdu" - aujourd'hui disparu, même si la nouvelle grande région réunie à nouveau cette Alsace-Lorraine ! - qui a alimenté la chronique internationale durant 47 ans.

     

    ‡ Alsace-Lorraine. Histoire d'un "pays perdu" de 1870 à nos jours, François Roth, éditions Tallandier, coll. Texto, 2016, 223 p. (8,50 €).