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[Vosges Matin | 23.12.09]
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De la Lorraine à Québec, la vie dramatique du "Chien d'Or" (1702-1748)
L’histoire de Nicolas Jacquin est presque inédite, même si elle a alimenté le célèbre roman « Le Chien d’or » de William Kirby. Elle met en lumière les rapports entre la Nouvelle-France et la Lorraine entre 1730 et 1748, d’autant que la Lorraine est traditionnellement peu pourvoyeuse d’émigrants vers le Québec. Fils d’un boulanger de Martigny-les-Bains (Vosges), Nicolas Jacquin franchit l’Atlantique dans les années 1720 et devint l’une des plus grosses fortunes de Québec, grâce à son sens de l’entreprise et à un fructueux commerce triangulaire entre Québec, les Antilles et Bordeaux. Il fut assassiné par le sieur Le Gardeur de Repentigny, et même si ses attaches lorraines furent rapidement occultées, le souvenir de ce drame fut longtemps entretenu à Québec.
Les archives montréalaises permettent d’évaluer sa fortune : inventaire de sa maison de Québec, devis de construction. Elles montrent aussi les liens permanents entre Québec et les Antilles (nombreuses lettres, affrètement de bateaux). Le fils de Nicolas Jacquin, prénommé lui aussi Nicolas, a continué les activités de son père avant d’aller s’établir, peu avant l’arrivée des Anglais en Nouvelle-France, à l’île Bourbon. Lorsque Nicolas Jacquin mourut, le second mari de sa femme rencontra les frères du défunt à Paris pour régler certaines affaires en suspens : des actes notariés conservés aux Archives nationales de France en font foi.
Jean-François Michel, professeur agrégé d’histoire, mène depuis plusieurs années de passionnantes recherches sur le « Chien d’Or ». Il contera les aventures dramatiques de ce Nicolas Jacquin dans le cadre des conférences proposées par la Société d’Histoire de Nancy le 23 janvier prochain.
Il devrait publier prochainement un ouvrage sur l'extraordinaire histoire de ce lorrain émigré en Nouvelle-France pour y faire fortune.
>> « De la Lorraine à Québec, la vie et la mort dramatique du Chien d’Or (1702-1748) », conférence de Jean-François Michel à l’Hôtel de Lillebonne, 14 rue du Cheval-Blanc à Nancy, samedi 23 janvier 2010 à 14h30.
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Le dessinateur nancéien Claude Dubois, père de Sylvain et Sylvette, est de retour
Pendant près de trente ans, le dessinateur Claude Dubois a repris à son compte les aventures de Sylvain et Sylvette, valeurs sûres du magazine Fripounet. La série est devenue culte. Les collectionneurs se l’arrachent et des artistes la revisitent.
Claude Dubois n’en revient pas. Le dessinateur nancéien, père adoptif de Sylvain et Sylvette, assiste avec surprise au retour en grâce des deux anciennes stars du magazine Fripounet qu’il a fait vivre pendant près de trois décennies, entre 1959 et 1986. Les albums atteignent des prix record sur les sites de vente sur internet tandis que trente créateurs lorrains, dessinateurs, peintres, sculpteurs, écrivains… revisitent les aventures de cette fratrie âgée d’une dizaine d’années qui vit, chaussée de sabots, au cœur d’une forêt quelque part en France. Les œuvres produites feront l’objet d’une grande exposition, en mars prochain, à Nancy.
En 1986, Fripounet met la clé sous la porte et Claude Dubois accueille presque avec soulagement l’arrêt de l’aventure. Après 95 albums de Sylvain et Sylvette édités chez Fleurus puis chez Dargaud, il s’est lassé de ces héros, nés en 1946, et passés de mode. « Je les avais tellement dessinés que j’avais même du mal à en faire des croquis quand des lecteurs me le demandaient », reconnaît l’ancien élève de l’école de Beaux-Arts de Nancy. Il a suivi cet enseignement au début des années cinquante, quand la bande dessinée était encore un art honteux. « Vouloir faire de la BD, c’était déchoir », se souvient Claude Dubois, qui est passé outre.
En 1959, les éditions catholiques Fleurus sont très embarrassées. Maurice Cuvillier, auteur prolixe et créateur, entre autres, de Perlin Pinpin et de Sylvain et Sylvette, décède. Il faut assurer la suite sans trop ébruiter sa disparition pour ne pas créer de rupture avec un lectorat nombreux. Chaque semaine, en effet, Fripounet, dont Sylvain et Sylvette étaient les produits d’appel, était vendu à 250.000 exemplaires. Deux dessinateurs de la maison sont sollicités : Jean-Louis Pesch et Claude Dubois. « Les premiers temps, j’avais interdiction de signer », se souvient ce dernier, qui parviendra avec le temps à glisser ses initiales avant d’imposer sa signature.
Ainsi commence la vie commune de Claude Dubois avec Sylvain et Sylvette, aux prises avec les compères belliqueux que sont le loup, le sanglier, le renard et l’ours. Le décor et les personnages sont campés. Il doit les accepter tels qu’ils ont été imaginés par le créateur. Les deux enfants vivent sans leurs parents, qu’ils ne réclament et ne recherchent jamais. En s’enfonçant dans la forêt, ils sont tombés sur une belle petite maison aménagée et abandonnée. Ils s’y sont installés et les propriétaires ne se sont jamais manifestés. Les deux enfants entretiennent des relations particulières avec les animaux. Ils ne parlent pas avec ceux, pacifiques, qui les entourent, mais ont, en revanche, la capacité à communiquer avec les compères. Les mésaventures et les dialogues doivent être conformes aux règles de la bienséance. « Je me souviens avoir mis un gros " zut " dans la bouche de Sylvain, la bulle a été censurée », s’amuse, avec le recul, Claude Dubois. Il dessine, chez lui, à Nancy et envoie chaque semaine par courrier ses planches à la rédaction de Fripounet qui se charge de les compiler en albums.
En 1986, il est passé à autre chose. Jean-Louis Pesch, lui, ne s’est jamais arrêté. A ce jour, ce dernier a écrit et dessiné plus de 200 aventures de la sœur et du frère, qui vivent dans la nature sans contrainte. Avec le temps, Claude Dubois a perdu ses héros de vue. En surfant sur internet, il constate récemment avec surprise que certains de ses albums se négocient à 100 €. Les collectionneurs se sont emparés d’une série devenue culte. Les sollicitations pour un album dédicacé ou pour un croquis signé affluent. Sylvain et Sylvette sont de retour. Claude Dubois aussi.
[Le Républicain lorrain | 10.01.10]
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2010, année symbolique pour le château de Lunéville
[Vosges Matin | 08.12.09] -
La Turquie réclame les reliques de saint Nicolas
Ça pourrait être une mauvaise blague, mais le ministre du Tourisme turc vient de déclarer très sérieusement que « Si nous construisons un musée à Demre [qui possède une basilique byzantine du 5ème siècle], l'ancienne Myre, naturellement la première chose que nous demanderons sera les restes du père Noël ». Apparemment, il n’est pas très informé sur l’identité du personnage. Ce serait plutôt saint Nicolas. Pour ce ministre musulman, ces ossements doivent être exposés en Turquie « et non pas dans une ville de pirates ». A savoir, à Bari, dans le sud de l'Italie (les italiens apprécieront le qualificatif !), où ils furent ramenés par des marins qui les avaient dérobé en 1087. Un Lorrain, Aubert de Varangéville, rapporta de Bari en 1098 une phalange et quelques morceaux d'os du saint à Saint-Nicolas-de-Port.
A la paroisse catholique de Saint-Nicolas-de-Port, l’abbé Jean-Louis Jacquot trouve cela étonnant de réclamer les reliques « pour des motifs pas très glorieux, pour faire de l'argent ». Et de préciser que le reliquaire de la fin 19ème siècle, qui contient les reliques, appartient à la commune. Les ossements eux-mêmes dépendent du diocèse de Nancy & de Toul et ont un caractère sacré, donc inaliénable.
Le maire de Saint-Nicolas-de-Port estime, quant à lui, que si une telle demande devait être présentée à la France, il mobiliserait Portois et Lorrains autour de lui pour défendre le culte ancestral de saint Nicolas en Lorraine.
En Lorraine, on attend donc de pied ferme la demande du gouvernement islamiste turc.
[source : AFP]
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Harangue de Jean-Marie Cuny à l'occasion du 533e anniversaire de la Bataille de Nancy
Mardi 5 janvier 2010, la Lorraine commémorait à Nancy devant la Croix-de-Bourgogne, l'anniversaire de la Bataille de Nancy lors de la fête nationale des Lorrains. Jean-Marie Cuny, animateur de l'association Mémoire des Lorrains et historien de la Lorraine, a prononcé une harangue. Grâce à son obligeance, nous la publions in extenso pour les visiteurs de notre blog.
"La fin de l'année écoulée a été empoisonnée par 'le grand débat sur l'identité nationale' voulu par le gouvernement. On a donc eu à subir une cacophonie de propos partisans et polémiques, ainsi que des prises de positions diverses pour ou contre ce projet de consultation démagogique gouvernemental. Le débat n'est pas clos.
Cette enquête à grande échelle est-elle utile ?
C'est une question que l'on peut poser.
S'interroger sur son identité ?.. La démarche est ambiguë. Manquons-nous de certitudes concernant ce que nous sommes ? Notre identité est-elle constestée ? Notre identité a-t-elle changé ? Est-elle rejetée ?.. Quelles modifications veut-on imposer à ce que l'histoire, la géographie, la religion a fait de nous ?
Devons-nous, à notre époque, altérer ou supprimer nos traditions parce que de nouvelles populations occupent notre territoire ou parce que l'histoire n'est plus enseignée et que l'on veut forger un nouvel homme sans état d'âme et sans âme ?
Nous représentons ici l'identité lorraine. Il n'empêche que la plupart d'entre-nous se reconnaissent Français de coeur et d'état civil. Il y a même parmi nous ici, sur cette place, des Lorrains qui ne renient pas leurs origines Corses, Martiniquaises, Bretonnes... ou Vosgiennes !
Qu'est-ce qui nous rassemble sous le drapeau aux trois alérions ? Pourquoi revendiquons-nous notre identité lorraine ? Sans doute, il y notre filiation familiale et sous nos pieds, la terre de nos ancêtres imbibée de sang et de larmes. Pour d'autres, il y a le fait de sentir du fond du coeur qu'ils sont du même peuple et d'une même communauté d'idées, d'intérêts, d'affections, de souvenirs, d'espérances et d'appartenance à un même destin. Voilà pourquoi nous sommes réunis ici. Voilà pourquoi nous marchons ensemble sur les chemins de nos pèlérinages ou que nous nous retrouvons volontiers sur les hauts-lieux de notre histoire.
La Lorraine a été un peuple, une nation, un pays autrefois indépendant. La Lorraine, c'est avant tout une terre, une âme, un principe spirituel, une fidélité, une solidarité et une communion d'idées. Nous avons un passé commun et une volonté de vivre ensemble sans rien renier de ce que nous sommes.
La maison ducale de Lorraine règnait déjà depuis 400 ans lors de la Bataille de Nancy du 5 janvier 1477. C'est à cette date, nous disent les historiens, que les Lorrains ont eu réellement conscience de leur identité. Ce sentiment s'est construit dans la lutte et dans les souffrances de la guerre Lorraine-Bourgogne.
L'amour des Lorrains pour leurs ducs était fait à la fois de tendresse et de respect. C'est à partir de la date de 1477 que la Lorraine a été vraiment connue de toute l'Europe. On parlait alors avec enthousiasme de ce petit peuple contre lequel était venu se briser le grand duc d'Occident.
Après la victoire de Nancy, le nom de Lorraine allait de pair avec celui des plus grandes nations. La Lorraine d'alors a fait disparaître la Bourgogne, fortifié la France et changé la carte de l'Europe.
Lors du 'grand débat sur l'identité nationale', on a exclu l'histoire, la géographie, la religion. Pourtant, l'identité de la France début bel et bien avec le baptême de Clovis en 496 ! Voilà que, mille cinq cent ans après, se dresse proche de nos clochers, des minarets étrangers à notre civilisation.
Les Suisses, descendants de ceux qui ont combattu avec René II contre la mainmise du Téméraire sur la Lorraine, ont, par votation, refusé l'implantation de cette visibilité de l'islam en Helvétie. Désirant conserver leur identité, ils ont voté sans haine, sans crainte et démocratiquement contre l'implantation des minarets au coeur de l'Europe.
Il faut respecter les sentiments des peuples.
En 1766, quand on a dit à un vieux lorrain fidèle qu'il fallait devenir Français, le bonhomme a répondu : "Jé volans d'moré ço qué j'somes !" ("Je voudrais demeurer ce que je suis !").
Demeurons nous aussi ce que nous sommes. A Nancy, le 10 mai 2001, à l'occasion de ses noces d'or en l'église des Cordeliers, le descendant direct de nos ducs de Lorraine, Son Altesse l'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine, nous a déclaré avec conviction : "Les Lorrains sont fidèles, l'histoire nous le montre !.. Je suis Lorrain !".
Soyons également à son image, fidèles et Lorrains !
Vive la Lorraine !"
Jean-Marie CUNY
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Musique et musiciens en Lorraine
Les contributions au colloque organisé à Epinal le 28 novembre 2009 sur le thème "Musique et musiciens en Lorraine" portent le témoignage d'une Lorraine traversée de multiples influences artistiques. Au Moyen-Âge, l'écriture musicale, les chants liturgiques, sont conservés par les religieux et circulent à travers les communautés monastiques : des traces messines en témoignent.
Dès le XIIe siècle, apparaissent des représentations, grâce aux vitraux des églises, puis la statuaire, qui nous permettent, sous les figures charmantes des anges musiciens, de connaître les instruments de l'époque. Plus tard, de grands noms attachés à l'histoire de la Lorraine ont favorisé la vie musicale, tels les Guise ou le roi Stanislas en sa Cour de Lunéville. Sous une toute autre forme, les curistes aisés qui fréquentaient les villes d'eau vosgiennes ont eu le privilège de saisons musicales florissantes sous le Second Empire.
Un des produits de cette terre lorraine, le bois des forêts des Vosges, a favorisé la naissance et le développement depuis plus de quatre siècles, de la lutherie. Aussi, la Lorraine est-elle redevable d'une large part de sa notoriété musicale, aux violons et aux archets de Mirecourt, et aux grands luthiers qui y ont oeuvrés et qui font encore de nos jours vivre leur art.
Ces actes du colloques abordent encore bien d'autres aspects de la musique et des musiciens en Lorraine présentés par d'éminents spécialistes.
>> Musique et musiciens en Lorraine. Milieux, acteurs, sources, Yves Ferraton (sous la dir.), éditions Dominique Guéniot, 2009, 290 p., ill. (22 €).
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"Les Vosges" de François de Neufchâteau : aux origines de l'identité vosgienne
Peu après la création du département des Vosges, François de Neufchâteau écrivait en 1795 un poème de 600 vers, ayant pour titre "Les Vosges", dans lequel il décrivait les sites de ce département, les montagnes et la plaine, exaltait les vertus et les mérites de ses hommes et de ses femmes célèbres, vantait ses ressources et ses monuments.
L'auteur avait pour but de montrer que "les Vosges ont aussi leur place dans l'histoire", d'inspirer à ses compatriotes vosgiens un sentiment de fierté, un patriotisme qui était synonyme d'attachement à la République.
C'est ce qu'essaiera de montrer la conférence à plusieurs voix proposée par la Société d’émulation du département des Vosges le 14 janvier à Epinal. Jean-Paul Rothiot présentera la personnalité de François de Neufchâteau et le contexte historique dans lequel il a écrit son poème. Philippe Alexandre en soulignera ensuite les idées fortes. Un comédien illustrera le propos en lisant des extraits de ce texte fondateur pour l'identité de notre département.
>> Conférence " 'Les Vosges' de François de Neufchâteau : aux origines de l’identité vosgienne ", jeudi 14 janvier 2010 à 20h30, amphithéâtre de la faculté de Droit, rue de la Maix à Epinal.
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Une bienheureuse lorraine fêtée le 9 janvier : Alix Le Clerc
Née à Remiremont en 1576 dans une famille de la bourgeoisie locale, Alix Le Clerc était venue à Hymont, paroisse de Mattaincourt, pour des raisons de santé, quand peu après son arrivée saint Pierre Fourier y fut nommé curé. Celui-ci, désireux d’assurer aux jeunes filles une instruction et une éducation chrétienne plus soignées que celles qu’elles recevaient habituellement, projeta de fonder une congrégation dont ce serait le but.
A Noël 1597, cinq jeunes filles, parmi lesquelles Alix Le Clerc, prenaient le voile et, en 1599, la première école fut ouverte à Poussay ; malgré bien des difficultés, la nouvelle « congrégation de Notre-Dame » connut de rapides succès, elle s’étendit dans toute la Lorraine, en France et même en Allemagne. Sous la direction de Pierre Fourier, Alix Le Clerc, fut une supérieure remarquable de délicatesse, de charité et d’humilité.
Venue en 1603 à Nancy pour y fonder une maison (dans l’actuelle rue Maurice-Barrès, entre la place Stanislas et la cathédrale), c’est surtout dans cette ville qu’Alix Le Clerc passa les dernières années de sa vie ; elle y mourut le 9 janvier 1622. Elle a été béatifiée le 4 mai 1947 par le pape Pie XII.
Ses reliques, conservées au lycée Notre-Dame, ont été transférées solennellement en la cathédrale de Nancy le 14 octobre 2007.
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Les registres paroissiaux vosgiens accessibles bientôt sur Internet
Les registres paroissiaux et d'état civil des communes vosgiennes, ainsi que les tables décennales sont déjà en accès libre sur les postes de consultation, en salle de lecture des Archives départementales des Vosges, à Epinal.
Ces documents seront mis en ligne sur le site Internet des AD Vosges www.vosges-archives.com vraisemblablement d'ici la fin du mois de janvier 2010.
En ce qui concerne l'accès à ces ressources, le Conseil général des Vosges s'est prononcé pour sa gratuité.
Généalogistes et historiens, n'hésitez pas à vérifier régulièrement sur le site des Archives départementales des Vosges l'annonce de la mise en ligne !
[source : AD88]
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Exposition « La douceur angevine à Lunéville au XVe-XVIe siècles »
Si Lunéville est devenue au XVIIIème siècle la résidence des ducs de Lorraine, elle était déjà aux XVème et XVIème siècles un lieu de séjour apprécié de René Ier d'Anjou, titulaire du duché de Bar, devenu en 1431 duc de Lorraine.
Cultivé et raffiné, aimant les fêtes et les tournois, il fit découvrir un nouvel art de vivre comme le révèle l'exemple de Lunéville qui, sous son impulsion, connut un premier essor.
A travers cette exposition, vous pourrez découvrir une présentation de statues du XVème siècle, de parchemins, d'enluminures, de plans, de maquettes, de dessins, de gravures, de livres anciens...
>> Exposition au Musée du Château de Lunéville dans les trois salles du premier étage de l'aile nord, jusqu'au 24 janvier 2010.
>> Ouverture du mercredi au dimanche de 14 à 17h (et sur demande pour les scolaires).
>> Commissaire de l’exposition : Catherine Guyon, universitaire.
>> Catalogue d'exposition mis en vente.
>> Renseignements au 03.83.76.04.75 | chateauluneville@cg54.fr | Entrée libre.
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Les Lorrains ont fêté le 533ème anniversaire de la Bataille de Nancy
En ce 5 janvier glacial, une centaine de Lorrains a joyeusement fêté l’anniversaire de la Bataille de Nancy. Occasion également de célébrer la « fête nationale » des Lorrains supprimée lors de l’installation du roi Stanislas à la tête des duchés de la Lorraine et de Bar en 1737 par Louis XV.
Auparavant, une messe avait été célébrée à 17h00 en l’église Saint-Pierre de Nancy par l’abbé Husson, vicaire à la paroisse Saint-Pierre – Notre-Dame de Bonsecours. Le prêtre rappela dans son sermon le souvenir des ducs de Lorrains qui ont tenté de maintenir, contre vents et marées, l’indépendance de leurs états. Il demanda aux fidèles de prier tout particulièrement pour tous ceux qui périrent lors de cette bataille du 5 janvier 1477, en la Vigile de l'Epiphanie.
A 18h30, au pied du monument de la Croix-de-Bourgogne, planté à l’emplacement de l’ancien étang Saint-Jean où fut découvert le cadavre du Grand Duc d’Occident, Jean-Marie Cuny, en fin connaisseur de l’histoire de la Lorraine, prononça sa traditionnelle harangue. Il rendit hommage aux soldats qui luttèrent au côté de René II, et aux mercenaires Suisses et Alsaciens en particulier. Mais aussi aux braves Bourguignons qui restèrent dignes dans la défaite.
Beaucoup de jeunes gens avaient tenu à participer à cette manifestation sympathique organisée par l’association Mémoire des Lorrains depuis 34 ans. De nombreux lorrains amoureux de leur histoire étaient également présents afin de marquer leur fidélité à leurs anciens souverains.
La joyeuse compagnie ne se quitta pas avant d’assister au lancement des feux d’artifice et le partage du vin chaud ; breuvage tant attendu - et apprécié - en raison de la grande froidure qui piquait mains et visages !
Rappelons brièvement le contexte de cette bataille et ses conséquences. La bataille de Nancy opposa le duc de Bourgogne Charles le Téméraire et le duc de Lorraine René II. Elle se solda par la défaite et la mort du Téméraire. Le principal bénéficiaire de cette bataille fut le roi de France Louis XI qui s'empara d'une partie des états bourguignons. Elle permit aussi, et surtout, au duché de Lorraine de rester indépendant. Aujourd'hui encore, nos « irréductibles lorrains » fêtent chaque 5 janvier, devant la Croix-de-Bourgogne, cet anniversaire.
Quelles furent les conséquences de cette bataille ? Louis XI avait signé en 1475 à Picquigny une trêve avec le roi d'Angleterre Édouard IV. Celui-ci, privé du soutien du duc de Bourgogne, se verra contraint de renoncer définitivement à ses ambitions en France.
Dès l'annonce et la confirmation de la mort de Charles le Téméraire, Louis XI s'empare d'une partie des états bourguignons : duché et comté de Bourgogne, Picardie, Artois et Flandre, au détriment de Marie de Bourgogne, la fille du Téméraire. Celle-ci en appelle à son fiancé, Maximilien de Habsbourg, le fils de l’empereur Frédéric III, et récupérera en 1482 la Flandre, l'Artois et la Franche-Comté. Commencent alors plusieurs siècles de luttes entre les rois de France et les Habsbourg. Le fils de Maximilien de Habsbourg et de Marie de Bourgogne, Philippe le Beau, épousera l'héritière de l'Espagne, et sera le père de Charles Quint. Pendant deux siècles, le royaume de France sera entouré de possessions espagnoles : le long des Pyrénées au sud, la Franche-Comté à l'est et les Pays-Bas espagnols au nord. Et la Lorraine demeura, entre royaume des lys et empire, un état indépendant jusqu'en 1766.
[reportage et clichés : H&PB / source historique : Wikipédia]
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La Lettre des Amis de Saint-Maur n° 8
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« L’Echo des Trois Provinces » étend sa zone de diffusion
La zone de diffusion du journal d’information associatif couvrant le sud-ouest vosgien, le Bassigny haut-marnais et le nord-ouest de la Haute-Saône, L'Écho des Trois Provinces, va s'étendre à partir du prochain numéro de février 2010.
C'est la décision prise par les membres du comité de rédaction lors de la récente réunion à Isches.
La présidente, Évelyne Relion, a ouvert la séance devant une vingtaine de personnes habituées du comité de lecture. Elle a évoqué le bilan du dernier numéro sorti début décembre, qui s'avère positif et de bonne qualité. Pour la prochaine livraison, elle proposait d'étendre la diffusion du magazine bimestriel sur la communauté de communes de Bains-les-Bains en s'appuyant sur le projet de parc naturel régional. Les membres ont émis un avis favorable. Sachant que la Codecom du Val de Vôge couvre 13 communes et 5.184 habitants. La photo à la une illustrera un paysage et des articles intérieurs traiteront de ce secteur vosgien. La diffusion supplémentaire concerne 2.000 numéros et sera effectuée par la Codecom. Les élus du Val de Vôge avaient été séduits par l'originalité de ce magazine associatif lors d'une réunion à Viviers-le-Gras concernant le projet de parc naturel régional. Ce futur parc coïnciderait pratiquement au rayon d'action des trois provinces… Ceci explique en partie cela.
D'autres articles traiteront de l'histoire et des hommes des trois départements. La Poste de Bleurville qui célèbre son centenaire, la disette des années 1940 en Saône Lorraine, la vie d'un maréchal-ferrant, le chêne Saint-Evre de Voisey quatre à cinq fois centenaire, la belle voix de Sylvie Hell, l'inauguration de l'église Saint-Brice de Isches restaurée, etc. De nombreuses poésies égayeront les pages. Côté cuisine, le lecteur apprendra aussi qu'au 18ème siècle les plats étaient présentés sur des brancards… Et aujourd'hui sur des canapés !
>> Les prochains rendez-vous : réunion des guides le samedi 16 janvier à 14h30 à la salle des fêtes de Villars-Saint-Marcellin (52) ; conseil d'administration à 14h30 puis comité de rédaction à 17h00 le samedi 20 ou 27 février, à la mairie de Isches (88).
[Vosges Matin | 27.12.09]
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L'Odyssée prépare son prochain spectacle vivant
[Vosges Matin | 26.12.09] -
Un clip pour sauver le château de Saulxures-sur-Moselotte (Vosges)
[Vosges Matin] -
Un siècle de scoutisme
En 1907, Lord Baden-Powell fonda le mouvement scout destiné à "apprendre aux jeunes à vivre en paix". Louveteaux, éclaireurs ou routiers, plusieurs générations de filles et de garçons endossèrent ainsi l'uniforme avant de prendre la route... Un siècle d'aventures enfantines et collectives. Au sein des scouts confessionnels ou laïques, dans des organisations affiliées à l'Eglise catholique (Coeurs Vaillants, patronages...), au Parti communiste (Faucons rouges...) ou à la Ligue de l'enseignement (Francs et Franches camarades), des centaines de milliers d'enfants et d'adolescents découvrirent - et découvrent toujours - les joies de la vie en plein air, de la construction d'un camp, de la cuisine au feu de bois, des randonnées et des jeux, sans oublier les veillées "chantantes" à la belle étoile !
Autant d'organisations, autant de publications, de collections (Signe de piste, Marabout jeunesse...) et de héros (Tintin, Prince Eric, la Patrouille des Castors, les Castors juniors...) illustrant la voie à suivre.
Derrière les orientations religieuses ou laïques, une philosophie unique : la vie en collectivité en acceptant l'autre, le partage et l'assistance aux plus démunis.
Cet album, largement et agréablement illustré, explore un pan de mémoire collective : photos, dessins, revues, cartes postales, uniformes, insignes, objets... les traces sont innombrables et l'émotion intacte. Pour un mouvement qui poursuit, aujourd'hui encore, son travail de formation morale et humaine des jeunes générations.
Certes, cet ouvrage plein de nostalgie... et d'espoir pour la jeunesse, ne concerne pas spécialement la Lorraine, mais toutes celles et ceux qui se sentent proches du mouvement scout pourront y découvrir l'histoire plus que centenaire du scoutisme sous toutes ses formes d'expression.
>> Un siècle de scoutisme, Armelle Leroy, Hors Collection éditions, 2009, 168 p., ill. (29,90 €).
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1000 notes publiées !
En ce 1er janvier 2010, votre blog préféré publie sa millième note.
Ouvert en juin 2007, notre blog a grandi gentillement. Il accueille en moyenne 7000 visiteurs mensuellement, soit environ 230 connections par jour. Merci à toutes et à tous !
Nous essaierons de continuer à satisfaire votre curiosité et votre intérêt pour les informations que nous diffusons. Toujours au service de l'histoire et du patrimoine de notre petite patrie bleurvilloise, des Vosges et de la Lorraine (et un peu d'ailleurs aussi, selon l'inspiration du moment) !
[cliché : la Grande-Croix de Bleurville, 1806]
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Le nouveau calendrier de 1582
En 1582, le pape Grégoire XIII instaure un nouveau calendrier, le calendrier grégorien. En effet, le calendrier julien, institué par Jules César et utilisé jusque-là par l’ensemble de l’Europe, comporte des erreurs dans le calcul des années bissextiles qui le décalent progressivement par rapport au cycle de révolution de la terre autour du soleil.
Ce calendrier grégorien introduit trois rectifications : premièrement, seule une année séculaire (1600, 1700, 1800…) sur quatre sera bissextile ; deuxième réforme, l’année commencera désormais officiellement au premier janvier dans toute la Chrétienté, alors que plusieurs dates étaient jusqu’ici choisies, selon les époques et les régions (Noël, Pâques, 1er janvier, 1er avril...) : ainsi, en Lorraine, l’année commençait le 25 mars, jour de la fête de l’Annonciation. Enfin, dernière rectification, la plus complexe à appliquer : pour compenser le décalage déjà existant, le pape ordonne que soient supprimés 10 jours du calendrier. Les pays qui adoptent immédiatement cette réforme voient donc le 15 octobre succéder au 4 octobre en 1582 ! En Lorraine, comme dans le royaume de France, on passe du 9 au 20 décembre, comme le montre l’ordonnance du duc Charles III datée du 22 novembre 1582, conservée aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle.
Pour ceux qui ont des compétences en paléographie et qui pourront décrypter ce document, chacun mesurera l’impact qu’une telle décision a eu sur la vie quotidienne de nos ancêtres lorrains !
Nota : pour ceux qui sèchent sur la lecture de ce document, la transcription sera publiée... en mars sur le site des AD 54 !
[pour les curieux, rendez-vous sur http://paleographe54.wordpress.com/2009/12/31/le-calendrier-gregorien-histoire-et-contexte]
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Bonne année 2010 !
Bonne année 2010
et bonne santé
à tous nos lecteurs et visiteurs...
Et le paradis à la fin de vos jours !
(comme l'on disait encore naguère dans nos Vosges)