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abbaye - Page 2

  • Les droits de l'abbaye de Mureau à Liffol-le-Grand

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    [L'Abeille]

  • La corne d’élan de l’abbaye Saint-Arnoul de Metz

    En décembre 2012, les conservateurs du Rijksmuseum (Musée d'Amsterdam consacré aux beaux-arts, à l’artisanat et à l’histoire), informaient leurs collègues du Musée de la Cour d’Or – Metz Métropole, d’une incroyable découverte faite dans leurs réserves : une corne d’élan sculptée, objet médiéval lié à Metz et que l’on pensait disparu.

    Corne d'elan St-Arnoul Metz.jpgSelon la tradition rapportée par les historiens de Metz, cette corne d’élan sculptée ornait la chapelle du monument funéraire de l’empereur carolingien Louis le Pieux dans l’abbaye Saint-Arnoul de Metz. Elle s’y trouvait au titre des curiosités composant les trésors d’églises à l’époque médiévale, aux côtés d’un olifant en ivoire aujourd’hui conservé au Musée national du Moyen Âge. La provenance de cet étonnant objet est insigne, puisque l’église éponyme reçut la sépulture de plusieurs membres de la famille carolingienne.

    lorraine,metz,musée de la cour d'or,corne d'élan,saint arnoul,abbaye,louis le pieuxLa corne d’élan est mentionnée dans le catalogue de l’exposition Le chemin des reliques. Témoignages précieux et ordinaires de la vie religieuse à Metz au Moyen Âge, qui s’est tenue au Musée en 2000, année de l’acquisition d’un coffret-reliquaire en os de cétacé qui faisait également partie du trésor de Saint-Arnoul. A cette date la localisation de la corne d’élan n’est pas connue et c’est en 2012 que la trace de cet objet prestigieux est ainsi retrouvée. Ses re-découvreurs sont venus à Metz en décembre pour partager cet événement, communiquer le résultat des examens scientifiques qu’ils ont pu effectuer et recueillir les avis de spécialistes de l’ivoire et de l’histoire médiévale messine sur cet objet à l’histoire mouvementée.

    Au gré de pérégrinations multiples, la corne d’élan s’était retrouvée dans plusieurs collections privées parisiennes : vendue plus de 8 000 francs avec la collection Paguet à Drouot en 1867, elle passe en 1874 dans la collection du diplomate Alexandre Basilewsky via l’antiquaire parisien Henri Delange. Le rachat par le tsar Alexandre III de Russie en 1884 de la collection Basilewsky explique que l’objet ait intégré le musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, qui le vend à Fritz Mannheimer au début des années 1930. La collection de ce dernier échoit enfin au Rijksmuseum, mais la corne d’élan n’a encore jamais été exposée, et pas davantage publiée a fortiori parce qu’elle était jusqu’à récemment considérée comme un faux. A partir du 13 avril 2013, date de réouverture du Rijksmuseum, elle sera exposée au Musée, parmi les plus belles pièces médiévales de la collection du musée hollandais, qui pourrait un jour prêter l’objet au Musée de la Cour d’Or.

    Le bois d’élan est de grande taille (52 x 79 cm) et sculpté sur son pourtour du côté convexe ainsi que sur sa racine et ses cinq andouillers. Le décor sculpté est d’inspiration végétale (rinceau de vignes) et animale (lions, serpents, dragons et créatures hybrides). Les récentes analyses au carbone 14 ont donné une datation entre 900 et 1025, ce qui paraît tôt eu égard au style de la sculpture pouvant évoquer un travail de la fin du XIe ou du début du XIIe siècle ; cela signifierait une décoration de la corne d’élan un à deux siècles après la mort de l’animal. Réapparu à nos yeux, cet objet atypique suscite autant d’admiration que de questions, relatives en particulier à son origine : le matériau renvoie à une provenance nordique, et la sculpture peut être rapprochée de l’art des régions du Rhin ou d’autres régions de l’Europe.

    Quels peuvent être les liens éventuels avec la Lorraine, et quelle fonction la corne d’élan avait-elle au sein du trésor de Saint-Arnoul ? Existe-t-il des sources documentant l’objet avant le XIXe siècle ? Les recherches en cours apporteront peut-être un jour une réponse à ces énigmes.

    [source : Musée de la Cour d’Or – Metz Métropole | clichés : corne d'élan et coffre-reliquaire de Saint-Arnoul]

  • Pays d'abbayes en Lorraine : Senones, Moyenmoutier, Etival

    Pays-d-abbayes.jpgAu VII siècle, entre Meurthe et Donon, cinq abbayes bénédictines naissent dans la même période à quelques kilomètres de distance. Leur localisation trace que l'on appellera la "Sainte Croix des Vosges".

    Seules trois d'entre elles, Senones, Moyenmoutier et Etival, se maintiendront pendant plus de onze siècles, défendront farouchement leur indépendance avec des fortunes diverses, mais trouveront une destinée commune avec l'avènement de la Révolution. Leurs territoires voisins vivront successivement l'histoire du Saint-Empire germanique, de la Lorraine puis de la France, et Senones deviendra la capitale de la principauté de Salm.

    Dirigées par des abbés d'exception, elles atteignent leur apogée au XVIIIe siècle. Leur vocation spirituelle ne les empêche pas de devenir des centres reconnus du savoir et des pôles d'activités importants. Eglises, bâtiments abbatiaux, bibliothèques en témoignent et constituent aujourd'hui un patrimoine immense, finalement assez peu connu.

    L'ouvrage retrace les principales et captivantes péripéties de l'épopée de ces grandes abbayes vosgiennes, en élargissant autant que possible le cadre strictement local et temporel de leur déroulement. Les textes sont abondamment illustrés avec des clichés de qualité.

     

    ‡ Senones, Moyenmoutier, Etival. Pays d'abbayes en Lorraine, André Petitdemange (dir.), éditions Dominique Guéniot, 2012, 125 p., ill., cartes (22 €).

  • Deux sites lorrains d'exception à vendre

    Deux sites d'exception sont à vendre en Lorraine :
     
    > Le château de Jaulny (Meurthe-et-Moselle, entre Pont-à-Mousson et Metz)
     

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    > L'abbaye de Brieulles-sur-Meuse (entre Verdun et Dun-sur-Meuse)
     

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  • Bassigny lorrain : fouilles archéologiques à l'abbaye de Morimond

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    [Vosges Matin]

  • L'abbaye de Senones : une histoire abracadabrante

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    [Vosges Matin]

  • Journée "portes ouvertes" à l'ancienne abbaye de Morimond

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  • Autrey (88) : l'abbaye Notre-Dame en quête de mécènes

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    [Vosges Matin]

  • Terre d'abbayes en Lorraine, les temps modernes 1790-2011

    temps modernes 3 abbayes.jpgAprès un premier opus consacré au passé prestigieux des monastères (bonmoutier, Saint-Sauveur, Etival, Moyenmoutier, Senones) qui formèrent "la croix monastique des Vosges", le deuxième tome rassemble les communications présentées en 2011 lors du colloque organisé par l'association Entreprises & Culture en Lorraine et la Société philomatique vosgienne.

    Succédant aux temps monastiques, il s'agit d'appréhender celui de l'industrialisation des abbayes entre 1790 et la fin du XXe siècle. Aucun thème de cette époque passionnante, parfois douloureuse, n'a été éludé : des convulsions liées à la Révolution, à la confiscation des biens monastiques suivi du développement du capitalisme industriel triomphant, au travail des femmes et des enfants, du romantisme comme idéologie exprimée par les mouvements sociaux, aux guerres mondiales et au devenir de ce patrimoine religieux monumental exceptionnel.

    L'ouvrage aborde l'histoire de l'industrialisation des sites monastiques vosgiens dans un esprit dynamique de valorisation de ces ensembles architecturaux remarquables, et également dans l'optique d'éveiller la curiosité du grand public et de réfléchir à leur devenir.

     

    ‡ Terre d'abbayes en Lorraine. Les temps moderne 1790-2011, collectif, Entreprises & Culture en Lorraine, 2012, 108 p., ill., cartes (20 €).

  • A Dieu à l’abbaye cistercienne d’Ubexy (Vosges)

    Il règne un calme assez inhabituel pour un déménagement. Même dans les cartons, l’abbaye Notre-Dame de Saint-Joseph, au cœur de la campagne vosgienne à Ubexy, semble plongée dans une douce torpeur, propice à la réflexion et au recueillement.

     

    les-soeurs-ne-sont-plus-que-douze-dans-des-batiments-devenus-trop-grands-pour-elles-et-trop-chers-a.jpgPourtant, au début des années 1960, 93 sœurs occupaient les sept hectares du domaine. Aujourd’hui, elles ne sont plus que douze. Perdues dans des bâtiments devenus trop grands pour leur petite communauté de cisterciennes, elles ont décidé de rejoindre le Val d’Igny, à une quarantaine de kilomètres de Reims, après 171 ans de présence dans les Vosges.

     

    L’abbaye d’Igny a entrepris des travaux d’agrandissement pour accueillir trois autres communautés, venues de Belval dans le Pas-de-Calais et de la Grâce-de-Dieu, dans le Doubs et surtout, elle dispose d’une maison médicalisée, ou les sœurs malades pourront finir leur vie. « Nous sommes comme une personne âgée confrontée au dilemme de rester chez soi ou d’aller en maison de retraite. Nous avons préféré anticiper », confie Mère Marie-Rose, supérieure par délégation de l’abbaye d’Igny, arrivée en novembre dernier à Ubexy.

     

    Fondée en 1841, la communauté vosgienne a connu des débuts difficiles. Installées dans l’ancien château construit au Moyen-Âge, dans des pièces qui ne comportaient parfois même pas de fenêtres, les sœurs ont tout construit de leurs mains, « fidèles aux préceptes de notre ordre, en vivant grâce à leur travail », appuie Mère Marie-Rose.

     

    Une fromagerie a vu le jour en 1876, première étape de l’industrialisation de l’abbaye, qui s’est ensuite tournée vers les pains d’autel, pour subvenir à ses besoins.

     

    Sœur Léontine a passé 33 ans à Ubexy. La responsable des hosties, c’est elle. Et à l’aune du départ, même si elle se dit « contente d’apprendre autre chose, de faire une sorte de reconversion professionnelle puisqu’Igny fabrique du chocolat », elle admet un pincement au cœur. « Quand je suis arrivée ici, je suis tombée sous le charme du lieu. En entrant dans les ordres, on choisit sa communauté, mais aussi un endroit. Ici, je n’avais pas l’impression de me sentir enfermée. On ne voyait pas les murs, au-delà du potager, à l’époque entièrement cultivé. » Désormais les légumes ont fait place à de la pelouse, les clapiers pour les 400 lapins sont vides. Plus de trace non plus des 300 poulets qui caquetaient auparavant dans l’une des cinq cours de l’établissement.

     

    bientot-la-porte-de-l-abbaye-se-refermera-sur-171-ans-de-presence-(photos-eric-thiebaut).jpgLes derniers camions qui emportaient les machines pour fabriquer les hosties ont pris la route mercredi. Elles seront réparties un peu partout en France, surtout vers le Sud. Sœur Léontine a essuyé les dernières traces de farine dans le bâtiment construit en 1997. « A l’époque, on ne pensait pas qu’on allait partir. Mais parfois la vie va très vite. » Au fil de ses 33 ans passés ici, elle a fait de la qualité de ses pains d’autel la première de ses préoccupations. Au point de travailler conjointement avec un minotier de Savigny, pour choisir les blés qui donneront les meilleures farines, qu’elle commandait par tonnes, trois à quatre par mois. Les sœurs avaient même équipé leur abbaye d’un silo, pour faciliter la livraison. Le passage obligé quand on est le premier fabricant d’hosties de France, avec des livraisons dans tout l’Hexagone mais aussi en Italie, en Afrique, sans oublier le Mexique et le Japon où la communauté cistercienne a ouvert une maison. Et une production maximum de 28 millions par an.

     

    Sœur Léontine en sourit. Pendant toutes ces années passées à produire des hosties, elle a presque vécu comme les cultivateurs. « J’attendais les récoltes. Je me demandais quel temps il allait faire à la moisson, comment seraient les blés. Je guettais les coups de froid ou les pluies. »

     

    Premier producteur de France de pains d’autel, l’abbaye d’Ubexy avec une production qui a atteint 28 millions d’hosties, a acquis une véritable expérience et une compétence certaine dans le domaine. « C’est un travail qui n’est jamais répétitif mais parfois rageant, nous voulions que tout soit parfait. Il est maintenant plus difficile d’obtenir de belles hosties blanches, la faute aux farines qui servent d’avantage pour faire du pain de mie ou du pain complet. »

     

    Sœur Léontine avait l’œil sur toutes les étapes de la fabrication : du tri à la cuisson avant l’humidification et le découpage. Jusqu’à 1 000 feuilles de farine sortaient de l’atelier d’Ubexy. Qu’il fallait ensuite faire sécher et conditionner avant l’expédition. Les déchets et les ratés étaient, eux, cédés aux agriculteurs du coin qui nourrissaient leurs bêtes avec. Un lien de plus entre l’abbaye et les habitants. Au Val d’Igny, les sœurs travaillent le chocolat. Sœur Léontine entamera là-bas sa première reconversion professionnelle. Avec envie mais aussi une pointe de tristesse après 33 ans passés à Ubexy.

     

    Les douze sœurs qui restent à Ubexy attendent la date de leur départ pour la Marne. En attendant, elles s’apprêtent à vendre tout ce qu’elles n’emmènent pas lors d’une grande brocante, les 28, 29 et 30 avril. Pour faire de la place dans les bagages, surtout pour laisser un petit souvenir aux habitants du village, habitués à venir à la messe depuis 171 ans, le dimanche, dans l’église de l’abbaye.

     

    D’ailleurs l’office du 19 mars, solennité de la fête de saint Joseph, aura un goût particulier, celui de l’adieu. Les sœurs invitent tous ceux qui le souhaitent à venir y assister, en présence de Mgr Mathieu, évêque de Saint-Dié.

     

    Le bâtiment, lui, a été proposé à un promoteur immobilier. « Nous n’avons pas de réponse sur son devenir pour l’instant. Celui de Belval a été repris par une association, « A la Gloire-de-Dieu », c’est une communauté nouvelle qui s’y est installée. » Dans la voix de Mère Marie-Rose transpire un souhait, que l’église de l’abbaye n’ait pas à être désacralisée dans quelques mois.

     

    Histoire que le clocher de Notre-Dame de Saint-Joseph chante encore longtemps la gloire de Dieu…

     

    [source : Vosges Matin]

  • La Lettre 2012 des Amis de Saint-Maur de Bleurville

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    Abbatiale Saint-Maur de Bleurville, vue du nord-est (cliché © H&PB)

     

    ‡ Bilan de la saison passée et animations 2012 à l'ancienne l'abbaye bénédictine Saint-Maur de Bleurville ici Lettre Amis de St-Maur_2012.pdf

  • Orval, le Val d'Or depuis la nuit des temps

    orval.jpgDepuis la nuit des temps, de lointains ancêtres se sont établis au bord d'un vallon marécageux où jaillit une source d'une limpidité exceptionnelle dont ils ont fait leur divinité tutélaire. C'est l'eau qui a fait Orval, dans le pays Gaumais.

    Après avoir embrassé la foi chrétienne, ils ont transmis le flambeau à quelques bénédictins venus d'Italie. La célèbre comtesse Mathilde passant en ces lieux, laissa choir sa bague dans cette fontaine. Après l'avoir recouvrée, elle s'écria "Désormais et pour toujours, je voudrais qu'on l'appelle Val d'Or."

    Les cisterciens venus de Trois-Fontaines ont pris la relève en 1132. Ils ont appelé Orval leur abbaye et le vallon qu'ils ont entouré d'un grand mur.

    A travers heurs et malheurs, cette abbaye a rayonné jusqu'à la Révolution.  En 1926, après un siècle d'abandon, la vie cistercienne a repris dans le Val d'Or où l'abbaye est un haut lieu spirituel belge, à deux pas de la Lorraine, dont la haute tour émergeant de la brume matinale est le symbole bien vivant.

    L'auteur, le père Paul-Christian Grégoire, qui fut moine cistercien à Orval, nous conte l'histoire par le détail de cette grande fondation religieuse en s'appuyant sur les sources les plus sûres.

     

    ‡ Orval. Le Val d'Or depuis la nuit des temps, Paul-Christian Grégoire, éditions Serpenoise, 325 p., ill. (28 €).

  • Bleurville : l'imagerie populaire s'exposera à l'abbaye Saint-Maur en 2012

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    [L'Abeille | 04.11.2011]

  • La nécropole médiévale du Mont Saint-Germain (Moselle)

    mont st germain.jpgEtablie sur un promontoire dominant le village de Châtel-Saint-Germain, en Moselle, la nécropole du Mont Saint-Germain occupe l'extrémité d'un site fortifié du type "éperon barré" attribuable au second âge du Fer, puis réoccupé durant l'Antiquité tardive. Du XIe au XIIIe siècle, les autorités religieuses et laïques cohabitent sur le Mont Saint-Germain, qui connaît alors son apogée. Une église, liée à un prieuré placé sous l'autorité de l'abbaye bénédictine Saint-Vincent de Metz, y est citée en 1026. Dédiée à saint Germain d'Auxerre, elle desservira, comme église mère, les paroisses de Châtel-Saint-Germain et d'Amanvillers.

    La nécropole, intimement liée topographiquement aux bâtiments prieuraux, compte près de 400 sépultures et se caractérise par sa longue durée d'occupation, entre le milieu du VIe siècle et la fin du Moyen Âge. Tous les modes d'inhumation y sont représentés mais son originalité tient à un nombre anormalement élevé en milieu rural d'éléments lapidaires du haut Moyen Âge. Leur iconographie chrétienne est sans doute à mettre en relation avec un édifice cultuel qui a précédé l'église actuelle, dont les vestiges sont attribuables au XIIe siècle.

     

    ‡ La nécropole médiévale du Mont Saint-Germain à Châtel-Saint-Germain (Moselle), Jacques Guillaume et Claude Lefebvre, PUN, 2011, 529 p., ill. et cartes (40 €).

  • Abbaye Notre-Dame d'Autrey (Vosges) : concert avec le Trio Majorelle le 15 octobre

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  • Morimond (Haute-Marne) : les enseignements du chantier archéologique 2011

    La campagne de fouilles menée sur le site de l’ancienne abbaye cistercienne de Morimond (Haute-Marne) n’a certes duré que deux semaines, mais a permis d’être conclusif sur les objectifs prévus.

     

    fouilles morimond 2011.JPGIl s’agissait tout d’abord d’achever les dernières observations des trois années de fouilles programmées afin d’établir le rapport définitif. Elles ont permis de découvrir sous la forge et les écuries connues par la documentation, un bâtiment qui était voûté d'ogives et qui fut interprété comme l'hospice d'accueil (hôpital ou bâtiment des hôtes pour loger les visiteurs, les voyageurs de passage ou les pèlerins hors l'enceinte du monastère).

     

    Par ailleurs, il convenait de préparer la future campagne de fouilles programmées sur trois ans - dans la mesure où elle sera autorisée - destinée à poursuivre la mise au jour des structures enfouies qui complètent le bâtiment, et peut être révéler les traces de l'implantation d'origine des premiers religieux du XIe siècle.

     

    Enfin, il s'agissait de réfléchir aux moyens à mettre en oeuvre afin de préserver les structures désormais visibles et de les intégrer dans un espace paysager ouvert au public, agrémenté de panneaux pédagogiques.

     

    Deux archéologues médiévistes lorrains, Cédric Moulis et Jean-François Proquin - auxquels s'étaient joints des bénévoles du Cercle d'études locales de Contrexéville - participaient à ce chantier de fouilles de l’été 2011 placé sous la responsabilité scientifique de Benoît Rouzeau, de l’université de Paris-1.

     

     

    [Informations aimablement communiquées par Gilou Salvini, président du Cercle d’études locales de Contrexéville]

  • Liffol-le-Grand (Vosges) : autour de l'abbaye de Froidefontaine

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    [L'Abeille]

  • Bleurville : les Amis de Saint-Maur toujours actifs

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    [Vosges Matin]

  • Clairlieu, empreinte d'une abbaye

    clairlieu.jpgL'auteur, le Père Paul-Christian Grégoire, propose à ses lecteurs une agréable monographie sur l'histoire de l'abbaye cistercienne de Clairlieu.

    Etablie sur le territoire de Chaligny, à une quinzaine de kilomètres au sud de Nancy, depuis 1151, les moines cisterciens de l'abbaye comtoise de Bithaine, huitième fille de Morimond, seront invités en 1159 par le duc Mathieu Ier de Lorraine à construire sur son fief de Villers-lès-Nancy au lieu-dit Amelum une abbaye qui prit le nom de Clairlieu. De moyenne importance, ce monastère est tombée en commende pendant une soixantaine d'années à la fin du XVIe siècle. Mais, dès le début du siècle suivant, la fondation religieuse eu la bonne fortune d'être gouverné par dom Jean Martin, un abbé exceptionnel fort estimé dans l'Ordre.

    Le champenois Jean Savine, à l'invitation de l'abbé Martin, installa une imprimerie à Clairlieu. L'abbé disparu, l'abbaye a été entraînée dans les hostilités entre la France et la Lorraine, et elle connut des heures dramatiques. La Révolution l'a définitivement effacée du paysage religieux lorrain.

    Quelques restes du monastère ont été dégagés et mis en valeur dans un parc archéologique à proximité du lotissement moderne qui perpétue désormais depuis 1970 le souvenir de cette vieille abbaye cistercienne lorraine.

     

    ‡ Clairlieu. Empreinte d'une abbaye, Paul-Christian Grégoire, éditions Serpenoise, 2011, 115 p., ill. (12 €).

  • Pont-à-Mousson : Journées d'histoire régionale "La Lorraine religieuse"

    Journées histoire PAM 09.04.11 078.jpgL'abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson accueillait les 9 et 10 avril les 6èmes Journées d'histoire régionales sur le thème de "La Lorraine religieuse".

    Organisées par le Comité d'histoire régionale, ces Journées rassemblaient une soixantaine d'acteurs associatifs qui contribuent tout au long de l'année à populariser l'histoire de la Lorraine auprès du grand public.

    Durant ce week-end, les associations lorraines ont dévoilé les multiples facettes des rites religieux qui ont marqué - ou qui marquent encore de nos jours - l'espace public lorrain, notamment par l'édification de nombreux sanctuaires comme les cathédrales, églises, chapelles, temples ou synagogues jusqu'aux monuments plus modestes comme l'art funéraire, la statuaire...

    Accueillie amicalement sur le stand des associations Mémoire des Lorrains - Pèlerins de Lorraine animées par Jean-Marie Cuny, l'association des Amis de Saint-Maur de Bleurville a présenté le site de l'ancienne abbatiale bénédictine du village ainsi que le musée de la piété populaire et ses activités aux nombreux visiteurs de ces deux journées.

    Journées histoire PAM 09.04.11 072.jpgCes Journées furent inaugurées par Thibaut Villemin, vice-président du Conseil régional de Lorraine chargé de la culture, Henri Lemoine, maire de Pont-à-Mousson, et Jean-Luc Demandre, animateur du Comité d'histoire régionale.

    Rappelons que l'abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson a été édifiée dès 1705. D'inspiration classique, c'est l'architecte Thomas Mordillac qui en posa la première pierre et elle fut achevée par Nicolas Pierson. Elle laisse un bel exemple de style baroque d'une sobriété très marquée. L'abbaye présente des éléments architecturaux remarquables : trois escaliers rond, carré et ovale, un cloître ceint de trois galeries sur lesquelles s'ouvrent les salles historiques dont l'intéressante salle du Chauffoir avec ses voûtes en anse de panier.

     

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    L'abbaye Saint-Maur de Bleurville... entre drapeau lorrain et bannière de Sainte Jeanne d'Arc.

    [clichés H&PB]

  • La Lettre des Amis de Saint-Maur 2010

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    Chevet de l'abbatiale Saint-Maur de Bleurville (XIe-XVIe siècles)

    Le Conseil d'administation de l'Association des Amis de Saint-Maur de Bleurville communique à nos lecteurs sa lettre annuelle qui fait le point sur les activités qui ont marqué l'année 2010 à l'abbaye Saint-Maur :

    lettre_09-2010.pdf

    On peut adhérer à l'Association des Amis de Saint-Maur qui, rappelons-le, a pour objectif la sauvegarde et la promotion de l'ancienne abbaye bénédictine de Bleurville et l'aménagement du musée de la Vie religieuse et de la Piété populaire dans l'ancien logis prieural, en envoyant sa cotisation (10 € minimum) à :

    Mme Lucienne THOMAS, 18 rue des Cailloux, 88410 BLEURVILLE

  • Randonnée entre Saône et Vôge

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    [Est Républicain | 21.11.10]

  • Bleurville : entre bilan et projets chez les Amis de Saint-Maur

    Trente-six ans après le début du sauvetage de l’ancienne abbaye bénédictine de Bleurville, les membres du bureau des Amis de Saint-Maur ont toujours la même foi dans la défense et la promotion du patrimoine local.

    expo histoires de fermes 2009 025.jpgC’est ce qu’a constaté le président Alain Beaugrand en faisant le bilan de la saison estivale. Plus de 400 visiteurs ont encore franchi cet été le seuil de l’abbatiale grâce à l’accueil des deux guides bénévoles, Anne-Lise Renaudot et William Bertrand. Ce chiffre est en légère augmentation par rapport à 2009. La fréquentation des animations reste toujours très satisfaisante, même si l’on a constaté une très légère baisse lors du concert des Ballades musicales. Cependant, les manifestations proposées reste, de l’avis de tous les membres du bureau, de haute tenue et d’excellente qualité, en particulier le concert du trio d’anches présenté par Olivier Dartevelle. L’exposition « Gallo-romains en Saône Lorraine », présentée en complément de celle du musée d’Hennezel-Clairey, si elle n’a pas rencontré tout le succès escompté, n’en fut pas moins un beau produit d’appel culturel qui a su captivé les amateurs d’archéologie et d’antiquités dans la Vôge.

    « Cette saison 2010 n’aurait pas rencontré ce beau succès sans le soutien d’Olivier Dartevelle, Jean-Marc Lejuste, Gilou Salvini et Marie-Madeleine Boulian, nos fidèles concertistes, contributeurs et conférenciers, et aussi nos ouvriers de l’ombre, Lucienne Thomas, Marie-Louise Benoît, Denis Bisval, André Chaumont et Roger Persin » a reconnu le président Beaugrand.

    A peine les portes de l’abbaye fermées, qu’il faut déjà penser à préparer la prochaine saison. Plusieurs projets d’animations sont d’ores et déjà lancés : les traditionnelles et incontournables conférences avec notamment une ouverture sur les faïenceries lorraine et la gastronomie à la cour des ducs de Lorraine auxquelles pourra être couplée une exposition temporaire sur l’art de la faïence en Lorraine. Sur le plan musical, chant choral et formation musicale de qualité occuperont sans doute le chœur abbatial l’été 2011 pour le plus grand bonheur des mélomanes et amateurs de patrimoine.

    Enfin, le président des Amis de Saint-Maur a rappelé que « l’association avait vocation, outre la sauvegarde de l’abbaye, de se soucier du devenir et de la valorisation du patrimoine architectural et historique du village. Et en particulier de l’avenir du presbytère désormais inhabité, et de la mise en valeur du patrimoine sacré et religieux paroissial ». Cela se fera bien sûr en partenariat avec la municipalité et la paroisse Notre-Dame de la Saône.

  • Journées du Patrimoine : l'abbaye de Bleurville vous ouvre ses portes

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  • Bassigny lorrain : les archéologues au chevet de l'abbaye de Morimond

    Pour la troisième année consécutive, les responsables des fouilles archéologiques du site de l'ancienne abbaye cistercienne de Morimond (Haute-Marne), organisaient un après-midi 'portes ouvertes'. Belle occasion de découvrir les travaux menés par ces archéologues dans le cadre d'une fouille programmée.

    Morimond fouilles 08.08.10 040.jpgBenoît Rouzeau, docteur et archéologue attaché à l'université de Paris-1, est le responsable de ce chantier de fouilles. Il a guidé les visiteurs sur le vaste périmètre actuellement traité par ses collaborateurs, aidés également par les archéologues bénévoles du Cercles d'études locales de Contrexéville.

    Cette année, les fouilleurs ont travaillé sur ce qui devait être la maison des hôtes ou hôtellerie, vaste bâtiment du XIIe siècle proche de la porterie (aménagé, selon les méthodes de datation, entre 1160 et 1180), qui accueillaient dès l'entrée de l'abbaye, les visiteurs, pèlerins et autres mendiants qui venaient chercher réconfort et prières auprès des moines blancs. Cette construction est particulièrement vaste : 35 mètres de long sur 11 mètres de large.

    Morimond fouilles 08.08.10 036.jpgAu milieu du XIIIe siècle, les religieux installent une cuisine, puis entre la fin du XVe et le début du XVIe siècle, le bâtiment accueille de nouvelles activités : une forge tout d'abord puis une zone de stockage avec une écurie.

    Au XVIIIe siècle, cet ensemble bâti est démantelé ; les substructions furent recouvertes et les cisterciens y aménagèrent un vaste parterre cultivé.

    Hubert Flammarion, Benoît Rouzeau et Georges Viard, sous l'égide de l'association des Amis de l'abbaye de Morimond, viennent de publier une intéressante brochure qui fait le point sur l'histoire de l'abbaye à la lumière des dernières découvertes archéologiques.

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    >> La brochure peut être commandée (12 €) à l'Association des Amis de Morimond - BP 32 - 52202 LANGRES CEDEX
  • Dimanche 5 août, ouverture du chantier des fouilles de Morimond

    Une campagne de fouilles archéologiques est actuellement menée sur le site de l'ancienne abbaye cistercienne de Morimond (Haute Marne), aux confins de la Lorraine et de la Champagne, entre Lamarche et Damblain.

    Morimond fouilles02 2010.JPGLe site des fouilles sera accessible au public dimanche 8 août en après-midi. Les visiteurs bénéficieront des explications de Benoît Rouzeau, archéologue responsable des fouilles de Morimond.

    Rappelons que l'abbaye de Morimond, située sur le territoire de la commune de Fresnoy-en-Bassigny, a été fondée en 1115. Morimond se développa rapidement, et essaima largement en France, Allemagne, Pologne, Bohême, Espagne, et Chypre. Aux confins de la Champagne et de la Lorraine, la situation de l’abbaye en faisait un avant-poste de l’ordre cistercien pour rayonner sur l’Allemagne et l’Europe orientale.

    Morimond fouilles01 2010.JPGParmi les moines célèbres de l'abbaye, on compte Othon de Freising, fils du margrave Léopold II d'Autriche : il étudia à Paris puis entra à l'abbaye, de laquelle il devint l'abbé. Le pape Benoît XII, troisième des papes d'Avignon, commença sa carrière à Morimond.

    L'abbaye fut dévastée à la Révolution et vendue comme bien national puis démantelée.

    [clichés : Cercle d'études locales de Contrexéville]

     

    >> Le chantier des fouilles de l'abbaye de Morimond est ouvert au public dimanche 5 août après-midi.

  • Bleurville : préparation de la saison estivale à l'abbaye Saint-Maur

    L’abbaye ouvre ses portes dès le 27 juin. Les membres du bureau ont fait le point avant le lancement des animations estivales.

     

    st maur réunion 28.05.10.jpgLes visiteurs seront accueillis cet été par deux jeunes gens qui se succéderont du 1er juillet au 31 août : il s’agit de Anne-Lise Renaudot, de Lamarche, et de William Bertrand, de Monthureux-sur-Saône.

     

    Le président Alain Beaugrand a confirmé le programme de la saison : le 27 juin à 17h00, le flûtiste soliste Olivier Dartevelle propose un concert de l’ensemble à vent « Arumbaya » dans le cadre des Ballades musicales de l’Ouest vosgien, le 18 juillet à 15h00 Marie-Madeleine Boulian présentera une causerie-diaporama sur la Jordanie et le 22 août, Gilbert Salvini, du Cercle d’études locales de Contrexéville, détaillera les fouilles auxquelles il a participé sur le site de la villa rurale gallo-romaine de Damblain.

     

    lampe gallo-romaine lion 002.jpgL’exposition « Les gallo-romains en Saône Lorraine » constituera le grand moment culturel de la saison à Saint-Maur. En lien avec Escles-Archéologie, le Cercle d’études de Contrexéville et l’association Saône-Lorraine, la nef de l’abbatiale accueillera une rétrospective historique sur l’époque gallo-romaine à Bleurville et dans la région entre les 1er et 3ème siècles après J.-C. Cette exposition temporaire est le complément de celle présentée au musée de Hennezel : les organisateurs ont souhaité faire bénéficier aux visiteurs d’un tarif réduit dans le deuxième site visité afin d’inciter le plus grand nombre – et notamment les plus jeunes - à voir cette passionnante et instructive exposition.

     

    Les lampes à huile romaines en terre cuite créées spécialement et en série limitée pour l’abbaye Saint-Maur par Kathia Zimmermann seront mises en vente dès le 1er juillet au profit de la restauration du site.

     

    Le bureau a enfin réfléchi aux futurs travaux à engager sur le site de l’abbaye : la réfection de la toiture de protection des fouilles côté jardin du prieuré et la plantation d’une haie de séparation feront l’objet d’une étude pour 2011.

     

    > Rendez-vous est donné aux adhérents et bénévoles à l'abbaye Saint-Maur le 26 juin à 14h00 pour le nettoyage de l’église et du musée, et le 28 juin à 10h00 pour l’installation de l’exposition.