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  • Le minutier des notaires et tabellions des Vosges

    Les Archives départementales des Vosges viennent de publier le répertoire de la sous-série 5E (archives notariales du XVIe au XXe siècle).

    C'est un formidable instrument de recherche pour tout amateur d'histoire locale : chacun sait que les actes notariés sont une source inépuisable pour reconstituer l'histoire de nos familles, de nos villages, de l'histoire économique et sociale, etc. Bref, ces actes officiels permettent de mieux appréhender la vie quotidienne de nos ancêtres.

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    Au sommaire du minutier :

    - Préface de Christian Poncelet, président du Sénat, président du Conseil général des Vosges

    - Avant-propos par Me Elizabeth Grandmaire, de la chambre des notaires des Vosges

    - Introduction par Isabelle Chave, directrice des Archives départementales des Vosges

    - Sources complémentaires : états des actes du pouvoir souverain, actes des juridictions d'Ancien Régime en Lorraine, fonds des juridictions, cahiers de doléances, intendance de Lorraine, enregistrement, hypothèques, justice (XIXe - XXe s.), dossiers de nomination des notaires, assistance publique,

    - Orientations bibliographiques sur le thème

    - Cartographie des résidences notariales vosgiennes (XIIIe-XXe s.)

    - Etat des fonds par résidence notariale

    - Illustrations

    - Répertoire biographique des notaires et tabellions actifs dans les Vosges de la fin du XIIIe jusqu'au milieu du XXe siècle

    • Minutier des notaires et tabellions des Vosges (XVIe - XXe s.) Sous-série 5E, Guide de recherche, Archives départementales des Vosges, Conseil général des Vosges, 2008, 400 p. (20 €)
  • Les maires du canton de Monthureux-sur-Saône (Vosges)

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    Nous publions ci-dessous à l'attention de nos visiteurs, originaires de la Saône Lorraine, la liste des maires des communes du canton de Monthureux-sur-Saône élus (ou réélus) en mars 2008 :

    AMEUVELLE                                           Pascal NICOLAS

    BLEURVILLE                                          André GRANGET

    CLAUDON                                             Alain ROUSSEL

    FIGNEVELLE                                          Daniel BERNARD

    GIGNEVILLE                                          Jean-Paul CHANAUX

    GODONCOURT                                      Roland FERDINAND

    MARTINVELLE                                       Bernadette DISPOT

    MONTHUREUX-SUR-SAÔNE                     Raynald MAGNIEN

    NONVILLE                                             Jean-Marie ANTOINE

    REGNEVELLE                                         Jean-Jacques BONY

    VIVIERS-LE-GRAS                                 Jean-François DURAND

  • 30ème PELERINAGE DOMREMY - VAUCOULEURS AVEC L'ASSOCIATION "PELERINS DE LORRAINE"

     

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    L'association Pèlerins de Lorraine organise pour la 30ème année son pèlerinage annuel entre Domrémy et Vaucouleurs le samedi 17 et le dimanche 18 mai 2008.

    SAMEDI 17 MAI

    19H00 : rendez-vous au bivouac sur le plateau de Notre-Dame de Beauregard, au-dessus de Maxey-sur-Meuse. Repas tiré des sacs.

    20h30 : veillée générale animée par le scouts d'Europe de la IIIème Nancy

    21h30 : complies

    22h00 : veillée des Maîtrises, commémoration historique

    24h00 : extinction des feux

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    DIMANCHE 18 MAI

    7h30 : départ du bivouac

    8h30 : rendez-vous devant la maison natale de Jeanne d'Arc, début du pèlerinage vers Greux

    9h30 : étape à Notre-Dame de Bermont, puis chemin vers Goussaincourt - Montbras - Taillancourt...

    12h00 : messe en l'église de Champougny par M. l'abbé Sébastien Dufour, aumônier des scouts d'Europe IIIème Nancy, puis repas tiré des sacs

    14h30 : départ vers Sepvigny-Vieux Astre - Châlaines - Vaucouleurs

    16h30 : arrivée à la Porte de France à Vaucouleurs, Salut au Saint-Sacrement dans la chapelle castrale

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    Eglise de Champougny (Meuse)

    Renseignements :

    Jean-Marie CUNY - Le Tremblois - 54280 LANEUVELOTTE

    Tél. : 03.83.20.67.22

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    Vaucouleurs, la Porte de France

     

  • 1608 - 2008 :400ème anniversaire du Miracle de Faverney

    Pourquoi parler du Miracle de Faverney (commune de Haute-Saône) sur un blog qui s'intéresse prioritairement à l'histoire et au patrimoine vosgien et lorrain ? Eh bien, tout simplement, parce que Bleurville a un lien étroit avec l'ancienne abbaye bénédictine de Faverney qui remonte à la genèse de l'histoire de l'abbaye de Bleurville. En effet, les reliques des martyrs Bathaire et Attalein furent déposées un temps à l'abbaye de Faverney avant d'être transportées à Bleurville à la fin du Xème siècle. De plus, les bénédictins comtois vénérèrent l'insigne relique de la chasuble de Bathaire jusqu'à la Révolution. Et Faverney est située dans la Vôge saônnoise,  géographiquement et historiquement proche de la Vôge lorraine !

    Nous vous proposons ci-après une évocation historique du "Miracle de Faverney" qui se produisit en 1608.

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    L'ostensoir contenant l'hostie miraculeusement sauvée des flammes

    Faverney, en 1608, était déjà une grosse bourgade de la Comté de Bourgogne alors gouvernée par ses « Archiducs », l’infante Isabelle fille du Roi d’Espagne Philippe II et son mari l’Archiduc Albert d’Autriche. Heureux pays, heureux temps où l’on ne connaissait pas les impôts ; période de prospérité où se relevaient peu à peu les ruines accumulées par la conquête française de 1595.

    Epoque inquiète cependant : c’est le temps où dans notre comté s’insinue la propagande protestante ; Montbéliard n’est pas loin et ses prédicants, bravant les ordonnances rigoureuses du Parlement de Dole, pénètrent partout.

    On trouve en 1608 des centres de rayonnement de l’hérésie jusque dans les localités limitrophes de Faverney : Purgerot, Contréglise, Conflans, Amance surtout. Ce qui frappe les esprits, c’est l’audace, le dynamisme des prédicateurs de l’hérésie : au péril de leur vie, ils parlent contre la Messe, contre les Prêtres, contre la Vierge ; les prêches nocturnes se multiplient. Toutes ces manifestations entretiennent dans les esprits une atmosphère de doute et de négation.

    Il devrait pourtant se trouver à Faverney une citadelle du Catholicisme : l’Abbaye Bénédictine. Malheureusement, elle est bien déchue. Ruinée matériellement par les invasions, elle n’a plus ni salle capitulaire, ni réfectoire, ni bibliothèque. Le Commendataire, l’Evêque Jean Daroz de Lausanne a bien, au début du siècle, restauré le quartier abbatial mais les « lieux réguliers » sont encore à reconstruire, et les Religieux, trop peu nombreux (ils sont six et deux novices) ont de plus en plus réduit au minimum la célébration de l’Office monastique : Il n’y a plus ni grand’messe quotidienne - ni office de nuit - si ce n’est aux grandes fêtes. - Il n’est plus guère question de clôture.

    Ne condamnons pas ces Religieux : ils pêchent surtout par ignorance d’une règle qu’on ne leur a jamais lue. Ce sont plutôt des victimes de ce glissement dans la routine où depuis un siècle s’est enlisée cette Abbaye tombée en commende et ruinée par les guerres.

    Et puis, ils demeurent Prêtres, ces Moines, et dans leur belle église consacrée à N.-D. La Blanche dont la statue miraculeuse a ressuscité des centaines d’enfants morts sans Baptême, il leur arrive parfois encore d’organiser de grandioses cérémonies où se réveillent la foi du peuple et la leur. C’est ainsi qu’en 1604 ils ont obtenu du Saint-Siège le renouvellement d’une indulgence de 10 ans accordée aux Pèlerins qui visiteraient l’église abbatiale le jour de la Pentecôte et les deux jours fériés qui suivent : pour exciter la piété des foules, on exposait, en cette occasion, le Saint Sacrement.

    Donc, le samedi 24 Mai 1608, veille de la Pentecôte, les religieux préparent comme chaque année leur modeste reposoir. Près de la grille du Chœur, du côté de l’Evangile, ils disposent une table sur laquelle est placé un Tabernacle dont la base est formée par un marbre d’autel. Le tout orné de nappes, de tapis et surmonté du dais que l’on porte aux Processions.

    Aux Vêpres de ce samedi, le Prieur apporte solennellement au reposoir le reliquaire-ostensoir.

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    Il contenait dans un tube de cristal un doigt de Sainte Agathe et au-dessus, dans une lunule d’argent, deux Hosties consacrées à la Messe du matin. Pourquoi deux Hosties ? Parce que la lunule était trop large ; on agissait de même aux jours de Fête-Dieu.

    Sur la table, le sacristain place deux lampes de verre allumées et deux chandeliers d’étain.

    Puis sur la nappe d’autel ornant le devant du reposoir sont épinglés le Bref Apostolique de Clément VIII accordant les Indulgences et la lettre de l’Archevêque Ferdinand de Rye en autorisant la publication.

    L’office du soir terminé, les Religieux ferment l’église et se retirent. Le lendemain, dimanche de la Pentecôte, l’Adoration du Saint Sacrement sera reprise et poursuivie toute la journée au milieu d’un grand concours de fidèles venus pour gagner les Indulgences. Au soir de ce dimanche, comme la veille, l’église est fermée et les Religieux vont se coucher après avoir confié Notre Seigneur à la garde des deux veilleuses à huile remises en état pour la nuit.

    Or le lundi matin 26 Mai, lorsque le Prêtre sacristain Dom Jean Garnier vient ouvrir les portes de l’Eglise, il la trouve remplie de fumée. A la place du reposoir, un amas de cendres d’où émergent quelques débris calcinés. Eperdu, le religieux court alerter ses frères, puis se répand dans les rues, réveille les bourgeois et leur annonce le sinistre.

    Cependant les Moines sont accourus et fouillent l’amas de cendres pour y découvrir au moins quelques vestiges de l’Ostensoir.

    Ils ne trouvent rien et se lamentent quand un jeune novice, le frère Antoine Hudelot, ayant levé les yeux vers les grilles du Chœur contre lesquelles était adossé le reposoir, aperçoit brusquement l’Ostensoir au milieu de la fumée. Il est à l’endroit même où le Prêtre l’avait exposé, mais comme il ne reste rien du Tabernacle, l’Ostensoir se trouve comme suspendu, immobile dans l’espace et légèrement incliné, le bras gauche de la petite Croix qui le surmonte semblant toucher l’un des barreaux de la grille.

    L’émoi est alors à son comble d’autant plus qu’arrivent dans l’église les premiers habitants alertés par les cris de Dom Garnier. Ensemble, Religieux et Bourgeois se livrent à de minutieuses investigations : l’Ostensoir est longuement examiné à l’aide de cierges allumés : aucune trace d’un support quelconque le maintenant dans l’espace !

    Des cendres sont retirés les restes d’un chandelier d’étain à demi fondu, le marbre d’autel brisé en trois morceaux, les quatre pieds de la table plus ou moins calcinés et, chose extraordinaire, le Bref du Pape intact, ainsi que la Lettre de l’Archevêque.

    Comme la foule se fait plus dense et se presse contre la grille du Chœur, peu solide et dont le feu a rongé les bases de bois, on établit devant elle, à l’aide de quelques planches, un barrage de fortune. Puis comme il faut prévoir la cessation du prodige, le Prieur fait placer sur la table aux trois quarts consumée une planche avec un corporal et quelques cierges. On affiche de nouveau le Bref papal et la lettre épiscopale.

    Enfin les Religieux décident d’envoyer quérir les Pères Capucins de Vesoul qui ont renom de science et de piété afin, dit un témoin, « d’avoir consolation sur ce qu’ils devaient faire ».

    Les Capucins n’arriveront que dans la soirée ils vont à pied et il y a 19 km de Vesoul à Faverney.

    Par contre à l’église abbatiale, paysans et bourgeois, curés en tête, arrivent de plus en plus nombreux des villages environnants.

    Alors, au cours de l’après-midi se produit un incident, qui est à noter. La foule est maintenant considérable dans l’église et sa pression contre la grille du Chœur se fait si forte, par instants, que les Moines éprouvent des craintes pour l’Ostensoir miraculeux : il est en effet très proche de la grille et semble même la toucher par un des bras de sa petite croix. Pour renforcer le barrage de planches établi le matin, on amène une longue poutre, mais l’opération est menée maladroitement, la lourde pièce de bois heurte brutalement la grille qui chancelle et s’écarte. Incident providentiel on constate alors l’absolue immobilité de l’Ostensoir ; la preuve est faite et il y en aura d’autres, qu’il n’est retenu aux barreaux d’aucune manière.

    Les Capucins surviennent une heure avant les Vêpres et de suite en présence des témoins qui sont maintenant des milliers ils procèdent à leur enquête sur laquelle nous reviendrons car ses conclusions ont été consignées dans le Procès-verbal des enquêteurs épiscopaux qui arriveront les jours suivants.

    Avant le chant des Vêpres, le Père Gardien conseille de placer un missel sous le corporal qui recouvre la table, afin de diminuer la distance entre ce reposoir provisoire et l’Ostensoir miraculeux.

    Une troisième fois la nuit survient, mais cette fois une foule priante et qui sans cesse se renouvelle entoure le Saint Sacrement.

    Mardi 27 Mai. - Les P.P. Capucins et les Religieux de l’Abbaye ont rédigé de bonne heure un Mémoire qui sera envoyé sans tarder à l’Archevêque de Besançon afin de porter les faits à sa connaissance et de les soumettre à son jugement.

    Cependant, pendant toute la matinée, des Messes, célébrées par des Curés voisins, se succèdent au Maître-autel après la Messe conventuelle. Vers 10 heures, c’est le tour de Messire Nicolas Aubry, curé de Menoux, village situé à 5 km de Faverney.

    Après le Sanctus de cette Messe, l’un des cierges qui brûlent sur le reposoir s’éteint. Dom Jean Garnier le rallume. Mais coup sur coup le même incident se répète une seconde et une troisième fois sans cause apparente.

    Tous les regards se portent alors vers l’Ostensoir. Or au moment où le Curé de Menoux procède à l’Elévation de l’Hostie qu’il vient de consacrer, on perçoit comme le son d’une lame d’argent vibrante et on voit l’Ostensoir se redresser d’abord puis, de lui-même, « se couler doucement » disent les témoins et se poser sur le Corporal « tout aussi proprement que s’il y fût révèremment posé par un homme d’Eglise. »

    Ainsi prend fin, après 33 heures, ce prodige et de façon aussi extraordinaire qu’il avait débuté. Cela en plein jour, à 10 heures du matin, aux yeux d’une foule qui n’avait pas ses yeux dans sa poche et évaluée à cet instant par un témoin à un millier de personnes.

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    L'abbaye de Faverney

    Sources :

    - site internet du prieuré Notre-Dame de Bethléem de Faverney : http://prieure2bethleem.free.fr

    - site de la mairie de Faverney : http://www.ville-faverney.com

     

  • Lundi de Pentcôte 12 mai 2008 : fête de la Saint-Nicolas d'été à Saint-Nicolas-de-Port

    Basilique Saint-Nicolas de Saint-Nicolas-de-Port (54)

     

    Le lundi de Pentecôte 12 mai 2008 à 15 h 00 en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port (Mthe-et-Melle, sud-est de Nancy)

    Saint Nicolas sort de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port et son icône entrera en grande solennité dans la basilique après une grande procession à l'extérieur de la basilique

    Venez nombreux renouer avec la tradition et fêtez avec la ville et la paroisse de Saint-Nicolas-de-Port la Saint-Nicolas d'été !

     

    Représentation de saint Nicolas (XVe s.)

     

    Pour plus de renseignements, consulter le site de la paroisse de Saint-Nicolas-de-Port : http://paroisse.stnicolas.free.fr

     

  • IL EST ENCORE TEMPS DE SOUSCRIRE POUR LA CROIX DU JARDIN DE L'ABBAYE DE BLEURVILLE

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    L'abbatiale Saint-Maur vue du Nord-Est

    LES AMIS DE SAINT-MAUR RAPPELLENT QUE L'ON PEUT ENCORE SOUSCRIRE JUSQU'AU 31 MAI A L'INSTALLATION D'UNE CROIX DANS LE JARDIN DE L'ABBAYE SAINT-MAUR.

    CETTE CROIX SERA LA VÔTRE : LE NOM DE CHAQUE SOUSCRIPTEUR SERA INSCRIT SUR UN PARCHEMIN QUI SERA ENFERME DANS LE SOCLE DU MONUMENT. POUR PERPETUER CE GESTE GENEREUX.

    LA CEREMONIE DE BENEDICTION AURA LIEU LE SAMEDI 28 JUIN 2008 A 17 H 00 EN PRESENCE DES DONATEURS. UN VIN D'HONNEUR SERA SERVI A L'ISSUE.

    ALORS, N'HESITEZ PAS ! AIDEZ-NOUS A REALISER CE PROJET QUI VALORISERA L'ANCIENNE ABBAYE BENEDICTINE DE BLEURVILLE QUI EST L'OBJET DE TRAVAUX DE RESTAURATION DEPUIS 35 ANS.

    L'ASSOCIATION DES AMIS DE SAINT-MAUR VOUS REMERCIENT PAR AVANCE.

    ENVOYEZ VOTRE SOUSCRIPTION AU PLUS VITE A :

    ASSOCIATION DES AMIS DE SAINT-MAUR

    18 RUE DES CAILLOUX

    88410 BLEURVILLE

    abbaye.saint-maur@laposte.net

     

    ATTENTION !

    APRES LE 1er JUIN 2008 IL NE SERA PLUS POSSIBLE D'INSCRIRE LES NOMS DES SOUSCRIPTEURS : LES ELEMENTS DE LA CROIX SERONT POSES ET LE PARCHEMIN ENFERME DEFINITIVEMENT... ALORS ENVOYEZ VITE VOTRE DON (MÊME MODESTE) A L'ADRESSE CI-DESSUS !

  • L'histoire de Claudon (Vosges) bientôt en librairie

     

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    L'église Saint-Guérin de Claudon
    (illustration de la couverture de l'ouvrage de G. Bontems)

    Gabriel Bontems, figure bien connue du petit monde de la Vôge, s'apprête à publier ses travaux sur l'histoire de son village natal : Claudon.

    L'ouvrage comportera 3 tomes. Dans le premier, il relate l'histoire de cette commune composée d'une multitude de hameaux, anciennes verreries pour la plupart. Dans les suivants, Gabriel Bontems y relatera ses souvenirs mais également ceux des derniers témoins d'un monde qui disparaît. Il fera revivre, pour tous les amoureux de cette petite patrie, les anciens habitants qui peuplèrent le village, les métiers de jadis, les coutumes, des anecdotes, etc.

    L'auteur dédicacera son premier tome "Histoire de Claudon en Vôge" jeudi 1er mai 2008 lors de la foire aux occasions à Claudon.

    Rappelons que Claudon appartient au canton de Monthureux-sur-Saône et est situé à 25 km au sud de Vittel, proche de Passavant-la-Rochère (Hte-Saône).

  • Restauration de la chapelle Sainte-Libaire de Grand (Vosges)

    1372471675.jpgLa chapelle Sainte-Libaire, située dans l'enceinte du cimetière de Grand, avait été fermée au public en 1997 pour des raisons de sécurité. En 2004, avec l'appui du Conseil général des Vosges, un projet de rénovation était lancé avec  l'expertise de la DRAC Lorraine. Un beau projet qui, aujourd'hui, est en passe de se concrétiser.

    Une visite du chantier en cours vient d'être réalisée par l'ACMH, Pierre Bortolussi, l'ABF Vosges, Denis Lefort, et Marie-Agnès Sonrier, conservateur à la DRAC. La toiture est désormais recouverte de petites tuiles et le campanille est habillé de bardeaux. A l'intérieur, le sous-toit est recouvert d'un lambris en chêne, la voûte du choeur a été consolidée et les vitraux remplacés. Il reste à reprendre les murs intérieurs, les boiseries, le maître-autel et les fresques.

    Lors des travaux, la pierre tombale de Nicolas de Raigecourt, écuyer champenois mort en 1483, a été déplacée : elle se situe désormais à droite du portail d'entrée.

    Cette restauration - exemplaire mais... nécessaire - ne doit pas faire oublier l'état alarmant de l'église paroissiale de Grand qui menace de s'écrouler.

  • Première campagne de restauration à l'église des cordeliers des Thons

     

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    L'équipe des maçons du Pays de la Saône vosgienne en compagnie de Robert Mougin, maire des Thons, dans le cloître (cliché ER).

    Une première campagne de travaux de restauration vient de s'achever à l'ancienne église conventuelle des Thons (Vosges, canton de Lamarche).

    Grâce à l'action du maire de la commune, Robert Mougin, vice-président de l'association Saône Lorraine et infatigable défenseur du monde rural et de son patrimoine, l'hiver a été mis à profit pour réaliser des travaux d'assainissement et des travaux d'électricité. Mais également des travaux d'embellisement avec la réfection du pavage de la chapelle latérale et d'une partie de la cour du cloître. Par ailleurs, les maçons de l'association d'insertion du Pays de la Saône vosgienne ont réalisé un enduit traditionnel à la chaux sur les murs intérieurs (ancienne sacristie, réfectoire et cellules des moines) et effectué divers travaux de menuiserie et de réfection de planchers.

    Ces travaux ont été financés par l'association Saône Lorraine, propriétaire de l'église des cordeliers, par le Conseil général des Vosges et par le Fonds social européen.

    Robert Mougin pense pouvoir lancer une deuxième tranche de travaux dès l'hiver prochain.

  • 27ème assemblée générale de Saône Lorraine

    L'ASSOCIATION SAÔNE LORRAINE VIENT DE TENIR SA 27ème ASSEMBLEE GENERALE A BLEURVILLE

    C'est à Bleurville que s'est tenue la 27ème AG de Saône Lorraine sous la présidence de Jean-François Michel et en présence de plus d'une centaine d'adhérents.

    Les travaux ont été ouverts après le mot d'accueil de M. André Granget, nouveau maire de la commune, qui a souhaité la bienvenue aux membres de cette association qui s'est fait une solide réputation dans le domaine de la protection du patrimoine local. Une minute de silence a été demandée en mémoire des adhérents décédés en 2007.

    Ensuite, le président Michel a dressé le bilan de l'année 2007 dans les différents sites gérés par l'association : le village Renaissance de Châtillon-sur-Saône, l'église du couvent des cordeliers des Thons, le musée d'Hennezel-Clairey.

    Il a annoncé les animations 2008 notamment la fête Renaissance d'une journée qui aura lieu à Châtillon-sur-Saône et les musées vivants des 4 mai, 1er juin, 13 juillet, 3 août et 7 septembre.

    J.-F. Michel a présenté l'ouvrage de Gabriel Bontems "Histoire de Claudon en Vôge" qui sera dédicacé par l'auteur le 1er mai à Claudon lors de la foire aux occasions (deux autres tomes sont d'ores et déjà annoncés !). Il a précisé par ailleurs que l'ouvrage refondu et enrichi sur "La forêt de Darney" devrait paraître en décembre 2008 ou janvier 2009 au plus tard.

    Robert Mougin, maire des Thons et membre du CA de Saône Lorraine, a fait le point sur les travaux entrepris à l'église du couvent des Thons et a salué le travail réalisé par l'équipe de l'association d'insertion de la CODECOM de la Saône Vosgienne.

    Bernard Délémontey, conservateur du musée d'Hennezel, a fait part à l'assemblée de sa satisfaction quant à la fréquentation du musée puisqu'il a dépassé les 100 000 visiteurs en 2007 (total des entrées depuis l'ouverture du site au public en 1983).

    Deux nouveaux membres du conseil d'administration ont été élus à l'unanimité : Nathalie Bonneret et Alain Beaugrand.

    L'assemblée a donné quitus au trésorier pour les comptes de l'association. Saône Lorraine enregistre 434 adhérents à jour de cotisation.

    A l'issue de la réunion, le verre de l'amitié a été offert par la municipalité de Bleurville. Le repas a ensuite été pris en commun à Viviers-le-Gras. Au cours de l'après-midi, Marie-Françoise Michel a donné une causerie sur les dernières recherches faites à propos de l'affaire Martin-Buzenet ; affaire qui défraya la chronique dans le village de Bleurville entre 1766 et 1769... Mais l'on en saura plus lors de la conférence qu'elle donnera en 2009 à l'abbaye Saint-Maur de Bleurville ! En attendant, tous les amateurs d'histoire locale et de curiosités pourront se rendre au prochain spectacle "La lune écarlate" donné en août prochain à Bleurville même pour découvrir l'histoire de François Martin et de François Buzenet, les "héros" de cette sordide affaire...

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    Vue de l'assemblée
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    Lors de l'assemblée générale
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     En visite devant l'ancien presbytère de Viviers-le-Gras
  • Exposition "Marie-Antoinette" au Grand-Palais à Paris

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    Marie-Antoinette, d'après Lebrun
    Le catalogue édité à l'occasion de l'exposition Marie-Antoinette présentée aux Galeries nationales du Grand-Palais à Paris jusqu'au 30 juin 2008 présente somptueusement la vie de celle qui fut reine de France, épouse du roi Louis XVI.

    Le 2 novembre 1755, Maria Antonia Josepha naît parmi les ors de l’Autriche impériale. Le 16 octobre 1793, elle disparaît au son lourd et métallique de la guillotine.

    Une vie s’est écoulée, riche de gloire, d’espoir, puis de désillusions et de larmes. Archiduchesse, l’enfant est devenue dauphine de France. Elle a alors gagné son nom de Marie-Antoinette, celui que la postérité retiendra. Reine, elle a perdu ce nom pour devenir Madame Déficit, l’Autrichienne et la veuve Capet. Tout a basculé et le beau rêve s’est évanoui...

    Marie-Antoinette était Lorraine par son père, puisqu’elle était la fille de François III, dernier duc héréditaire de Lorraine et de Bar, qui devint empereur du Saint Empire Germanique par mariage avec Marie-Thérèse de Habsbourg.

    Catalogue de l'exposition Marie-Antoinette, édition Réunion des musées nationaux, 2008, 400 p., nombreuses illustrations, 49,00 € (+ frais de port : 7,88 €)

    A commander à :

    Réunion des Musées Nationaux

    49 rue Etienne Marcel

    75039 Paris cedex 01

    www.rmn.fr

  • l'abbaye Saint-Maur de Bleurville fête cette année le 880ème anniversaire du départ des bénédictines

    880ème anniversaire du départ des bénédictines

    La vie à Saint-Maur de Bleurville au temps des abbesses

    Il y a 880 ans, en juin 1128, l’évêque de Toul, Henri de Lorraine, met un terme à quelques quatre-vingt années de présence bénédictine à Bleurville. Face à la rapacité de ce qui aurait dû être des protecteurs et la négligence des religieuses, les biens du monastère ont été pillés, laissant dans la misère les quelques nonnes qui y priaient encore.

    L’évêque de Toul profite de cet état de fait pour transformer l’abbaye en prieuré et le rattacher à l’abbaye touloise de Saint-Mansuy. Une nouvelle vie monastique animée désormais par des hommes commence. Elle ne s’achèvera qu’avec la Révolution. Non sans connaître de nombreux soubresauts entre-temps.

    Les lignes qui suivent sont attribuées à la dernière abbesse de Bleurville, Herrarde, issue de la famille des descendants du fondateur, Raynard, comte de Toul, de Fontenoy-le-Château et de Bleurville. En fait, il s’agit d’une pure fiction, les archives du monastère ne conservent - malheureusement - aucun document de cette époque permettant de retracer précisément l’histoire des débuts de cette fondation religieuse du XIème siècle. Faits historiques avérés et anecdotes romancées formeront donc la trame de ce récit.

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    * * *

    « A l’automne de l’an de grâce de Notre Seigneur onze cent vingt huit, j’ai entrepris de rédiger cette courte histoire de notre monastère des saints Bathaire et Attalein afin de témoigner de notre vie spirituelle et humaine sur les terres de nos ancêtres d’heureuse mémoire, fondateurs et bienfaiteurs de notre abbaye.

    Aux alentours de 1030, Raynard, comte de Toul, possesseurs des terres de Fontenoy et de Blidericivilla, fait bâtir une basilique à proximité de l’ancienne villa antique dont subsistait une partie des bains publics alors utilisés comme lavoir par les indigènes. Les premiers comtes de Toul apparaissent sous Gérard, évêque de Toul. Issu de la famille des sires de Fontenoy en Vosges, le comté de Toul passa au dernier titulaire de ce nom, Raynard. En 1034, une petite communauté placée sous la règle de notre Père saint Benoît s’installe à demeure dans des bâtiments modestes mais accueillants, dont les jardins et le verger s’étendaient jusqu’au ruisseau du Gras, et entourés de quelques masures dans lesquels vivaient nos paysans et domestiques. Notre première abbesse, Leucarde, soeur de Raynard, organisera la communauté de huit vierges qui seront chargées de prier sur les reliques de nos saints patrons, Bertarius et Atalenus, qu’un prêtre de la famille de Raynard, Merannus, avait ramené vers 960 de Faverney, proche de l’abbaye de Luxeuil. On voit encore sur la voie romaine menant à Darney, à la sortie de Blidericivilla, l’ancien oratoire qui recueillit les précieux restes. Le pèlerinage des saints Bertarius et Atalenus fut suivi avec ferveur jusqu’à nos jours par les chrétiens du lieu et des communautés circonvoisines. Sous l’abbatiat de Leucarde, la communauté eut l’immense et insigne joie d’accueillir notre saint Père le Pape Sa Sainteté Léon le Neuvième. Lors de sa tournée de visite dans son ancien diocèse de Toul, il vint pontificalement célébrer le 6 décembre 1050, en la fête de saint Nicolas, la dédicace de notre abbatiale. Ce fut un long cortège de chariots tirés par des chevaux et des boeufs venant de Saint-Vincent de Metz qui amenèrent à Blidericivilla quantité de nobles et de clercs de la suite pontificale. L’abbatiale était toute remplie de moines des maisons voisines, de curés de paroisses et de paysans qui n’en croyaient pas leurs yeux de voir de si près l’évêque de Rome et vicaire du Christ sur terre, leur ancien pasteur. Une longue procession, présidée par le doyen de chrétienté et le vicaire de la paroisse Saint-Pierre, alla chercher religieusement les saintes reliques de Bertarius et Atalenus à la chapelle de la Corvée de Marinvelle puis s’en retourna vers le monastère par le gué du ruisseau grossi des premières neiges des jours passés. Lors de la cérémonie qui dura près de trois heures, notre Pape Léon marqua de l’huile sainte les piliers de la nef et déclara placer l’église sous la protection de saint Maur, disciple de notre Père Benoît. Il scella sa déclaration dans une bulle pontificale qu’il remit à notre mère Leucarde en présence des descendants du fondateur du monastère : il leur confiait la vouerie de l’abbaye et frappera d’anathème quiconque osera violer ses prescriptions et attenter aux droits des religieuses. Malgré la froidure qui régnait déjà depuis quelques jours, la foule accompagna notre Saint Père et sa suite dans des agapes fraternelles offertes par les bénédictines. Le lendemain, notre Pape Léon célébra encore le Saint Sacrifice à la mémoire de nos saints patrons puis quitta Blidericivilla pour gagner l’Alsace où il devait rejoindre le couvent de Sainte-Odile.

    Notre mère supérieure, première abbesse de Saint-Maur, devait décéder en novembre 1072. Sa succession occasionna un grand remue-ménage dans la famille du comte de Toul. L’abbesse de Remiremont proposa sa médiation ; ce que refusa Raynard II, protecteur de notre maison. Courant mars 1073, un messager de Toul vint nous informer que Raynard choisissait soeur Liutgarde comme nouvelle abbesse de Blidericivilla. Grand fut notre soulagement. Notre soeur Liutgarde, cousine de feue Leucarde, était jusque-là trésorière de notre communauté : elle avait haute main sur la gestion temporelle du monastère, percevant par l’intermédiaire de nos hommes de confiance, les taxes et redevances des alleux de Dombasle lès Darney, Removille, Saulxures, Panteville, Lichecourt et Unzecourt. Elle traitait aussi avec le mayeur de la mairie Saint-Bathaire, Collin le Gros puis plus tard Villaume le Bon, et avec le gardien de la grange aux dîmes, notre serf Durand le Nief, pour le ban des récoltes et la perception des dîmes. Elle devait parfois aussi faire preuve d’une ferme diplomatie auprès de nos curés qui réclamaient une révision de leurs portions congrues...

    Notre mère abbesse Liutgarde fut consacrée par un chanoine délégué par Monseigneur de Toul, Udon, en présence des prieurs de Deuilly et de Relanges. Dès les débuts de son abbatiat, notre mère Liutgarde dut faire face aux assauts des sbires de nos avoués, qui depuis leur château de Fontenoy, venaient nous rançonner sous prétexte de mieux nous protéger ! Nos plaintes auprès de Monseigneur de Toul mirent un terme - temporairement - à ces pratiques attentatoires aux prescriptions de notre Saint Père le Pape Léon. Par sentence synodale, Udon retira la vouerie au comte Raynard II. Désormais, seul l’évêque de Toul serait le protecteur de notre abbaye. Nous connûmes un court répit durant lequel notre nouvelle cellérière, Maure, soeur de mère abbesse, veilla avec soin à la vie séculière de notre monastère. En cela, elle était secondée par trois domestiques du village et de Sibille, soeur converse, chargées de l’entretien du potager et du verger qui fournissait légumes et fruits pour la nourriture d’une communauté de sept soeurs mais aussi du ménage dans l’abbatiale et les dépendances du monastère. Une des domestiques, Mathiette du Creux Chalot, s’occupait tout particulièrement des lessives et de l’entretien des linges sacrés. Que de fois elle est allée à la fontaine du bout de la l’eau aux Curtilles ! Le moulin Saint-Maur, situé à deux pas de notre clôture, fournissait le froment nécessaire à la confection des pains ; ceux-ci étaient cuits au four banal de la Varenne avec ceux des villageois. Mais aussi à la nourriture de nos cochons que nos domestiques soignaient avec grand affection. Nous avions aussi un vigneron qui mettait en valeur notre petite vigne sise au canton du Bon Vin qui donnait un vin aigrelet mais apprécié des soeurs !

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    L’abbatiat de mère Liutgarde fut propice à quelques travaux d’agencement du monastère : une deuxième cloche fut logée dans la tour massive, maître Jean le Rollin, notre tailleur de pierre, acheva la décoration du portail de l’abbatiale et sculpta une image de Jean le Baptiste pour l’autel de l’abside sud, une petite châsse en argent fut acquise auprès d’un orfèvre de Metz afin d’y loger dignement les reliques de nos saints patrons exposées à la dévotion des fidèles. Un colombier fut également construit à côté des engrangements et des réparations furent effectuées sur la grange aux dîmes qui avait été disloquée à la suite d’une violente tempête.

    Au spirituel, la règle de notre Père Benoît réglait nos journées : au son de la cloche, la prière commune s’organisait autour des première, troisième, sixième et neuvième heures. Nous quittions notre lit en pleine nuit, après avoir prié brièvement et récité un psaume, nous nous rendions au choeur chanter les sept psaumes de la pénitence. Une lecture méditée était journellement proposée par mère abbesse. C’est notre vicaire de la paroisse Saint-Pierre de Blidericivilla qui célébrait chaque matin la sainte messe. L’abbé Didier de Mandres s’acquittera de son devoir pastoral durant de longues années avant d’être remplacé, sous mon abbatiat, par l’abbé Guillaume de Vicherey. Tous les premiers vendredis, nos vicaires célébraient un office des morts à la mémoire des fondateurs et de nos soeurs trépassés selon notre nécrologe. Nos vicaires vivaient chichement dans une pauvre demeure bâtie tout à côté de la petite église paroissiale dans laquelle mère abbesse avait une place réservée au choeur (mais que nous avons rarement occupée !) : ils devaient s’adonner à de viles besognes agricoles et forestières afin d’arrondir leurs maigres revenus. Didier de Mandres devait même, en plus, entretenir une nombreuse famille... Nous étions entendues en confession par le père prieur de Deuilly, qui, deux fois le mois, nous rendait visite et en profitait pour conférer avec mère abbesse. Il nous rappelait régulièrement les exigences du pénitentiel de notre Père Benoît, catalogue détaillé des peines qui sanctionnaient les manquements à la règle, à l’humilité, à la discrétion, au respect des autres et à l’obéissance. Une fois l’an, généralement début juillet, mère abbesse, accompagnée d’une soeur et du mayeur Saint-Bathaire, se rendait à l’abbaye de Faverney afin d’y vénérer les ornements sacerdotaux insignes de Bertarius mort en odeur de sainteté le 6 juillet 766. Signalons aussi que chaque 15 janvier nous fêtions saint Maur, le patron de notre église abbatiale, lors d’une messe où un grand concours de fidèles accourait des paroisses voisines. Ceux-ci vouent à saint Maur un culte populaire singulier, lui attribuant des pouvoirs thaumaturgiques.

    Vers 1080, le comte Frédéric, sur sa demande, se vit rétrocéder la vouerie de l’abbaye. Ce fut là une grossière erreur de notre évêque de Toul. Malgré les vives protestations portées par notre mayeur auprès de Monseigneur, celui-ci ne daigna pas examiner notre requête. Les sergents du comte vinrent faire l’inventaire des droits et redevances que nous percevions et soumirent mère abbesse à maintes tracasseries. Ce qui provoqua sa fin terrestre et l’envoya ad patres. Mère Liutgarde nous quitta en août 1082 à la suite d’un été caniculaire...

    Cette fois-ci l’élection de l’abbesse se passa sans trop de difficulté : notre petite communauté réunie sous la présidence de la soeur cellérière de Remiremont m’élut à l’unanimité malgré l’amicale pression exercée par le comte Frédéric qui souhaitait voir élue sa nièce, la jeune Alix de Fontenoy âgée de 12 ans... La crosse abbatiale me fut remise solennellement par Gautier, prieur de Notre-Dame de Relanges. Et ce fut le début de la décadence. Mon élection eut l’heur de déplaire au comte Frédéric qui, prétextant du peu de vocations dans notre communauté, détourna une grande partie des redevances et taxes que nous percevions sur nos sujets et nos églises. Et qui étaient déjà fort modestes... Abandonnée par Monseigneur de Toul, ignorée des autres communautés religieuses voisines, pressurée par notre soi-disant protecteur, notre petite communauté de cinq soeurs tint bon jusqu’au jour où, sans moyens de subsistance, nous dûmes rendre les clefs de l’abbaye. A la vue de cette situation déplorable, Henri de Lorraine, évêque de Toul, cita à son tribunal le comte Frédéric en lui reprochant ses exactions et obtint qu’il déposent sur l’autel de Saint-Mansuy ses lettres de provision de la vouerie de Bleurville... Mais nous ne rentrâmes pas pour autant dans nos droits et c’en fut terminé de l’abbaye bénédictine. Le 22 juin 1128, Monseigneur de Toul avec l’approbation de notre Saint Père le Pape Honorius II transféra les biens du monastère des saints Bathaire et Attalein à l’abbaye Saint-Mansuy de Toul et transforma l’abbaye en simple prieuré. Mes quatre soeurs dans la foi, Richarde, Berthe, Adeline et Glossinde, gagnèrent chacune une autre maison bénédictine lotharingienne. Quant à moi, j’attendis l’arrivée du trésorier de l’abbaye de Saint-Mansuy pour lui remettre les clefs et les archives du monastère. A la fin de l’été 1128 - qui fut particulièrement calamiteux cette année-là -, après avoir salué nos fidèles paysans lors d’une messe d’adieu - un bon nombre venait d’ailleurs d’être affranchi par mes soins -, accompagnée de l’abbé Guillaume de Vicherey, notre curé, je rejoignis l’abbaye de Bouxières où je finirai mes jours. (Signé :) Herrarde, troisième et dernière abbesse de Bleurville. »

     

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    Tous nos remerciements à A. B. pour nous avoir autorisé à publier son article qui paraîtra dans un prochain numéro de La Revue Lorraine Populaire.

     

     

    A NOTER SUR VOS AGENDAS...

     

     

    L'association des Amis de Saint-Maur célèbrera durant tout l'été 2008 dans le cadre de l'ancienne abbatiale cet anniversaire en présentant notamment l'historique de la présence des moniales bénédictines à Bleurville ainsi que la reconstitution d'une scène avec des personnages en habits d'époque.

     

     

    Alors, à bientôt à Saint-Maur de Bleurville !

  • Le n° 201 de la Revue Lorraine Populaire est paru !

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    Le numéro 201 de la Revue Lorraine Populaire est paru.
    Au sommaire : Mémoire des lorrains, les mégalithes en Lorraine, l'Ordre du Croissant, les cahiers de doléances de Mirecourt, le 1er régiment de tirailleurs d'Epinal, tricentenaire de la naissance de François III de Lorraine, Tichémont : son château et ses jardins, les nouveaux saintiers du Bassigny...
    Et encore de nombreuses autres nouvelles et anecdotes sur l'histoire et les traditions lorraines à découvrir dans ce nouveau numéro de la RLP !
    Depuis le n° 200, la formule est largement renouvelée : plus de couleurs, plus d'illustations... pour le même prix (6 € le numéro) !
    Disponible dans toutes les bonnes librairies et sur commande à :
    RLP DIFFUSION
    3 avenue des Deux-Fontaines
    57140 WOIPPY

  • Denier du culte... pensons-y !

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    CONTACT :
    Diocèse de Saint-Dié :
    Diocèse de Nancy & de Toul :

     

  • Quand la France pleurait l'Alsace-Lorraine

    417025051.jpgAprès l'humiliante défait de 1870 et la brutale annexion de l'Alsace et de la Moselle au Reich allemand, les "provinces perdues" suscitèrent un élant passionné dans le coeur de la France vaincue. l'Alsacienne à la coiffe, la cathédrale de Strasbourg, Jeanne d'Arc la sainte lorraine, la lorraine et sa hallette devinrent les icônes d'un patriotisme revanchard qui se développa jusqu'en 1914.

    Un siècle plus tard, au moment où la France s'interroge à nouveau sur son identité, cette passionnante étude permet de comprendre comment la mise en place de l'Etat républicain s'est appuyé sur l'invention d'un imaginaire commun propre à rassembler, autour du deuil des provinces annexées, une communauté nationale fortement divisée.

    Laurence Turetti est historienne, titulaire d'un doctorat soutenu à l'université de Metz. Elle s'est spécialisée dans l'étude de l'Alsace et des représentations populaire dans la France du XIXe siècle.

    • Quand la France pleurait l'Alsace-Lorraine. 1870-1914, les "provinces perdues" aux sources du patriotisme républicain, Laurence Turetti, éditions La Nuée Bleue, 2008, 205 p., ill. (20 €).
  • Camp de vacances au collège Frassati de Mandres-sur-Vair

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    Groupe de collègiens du collège privé Bx Frassati de Mandres-sur-Vair au couvent de Portieux
    Un camp de vacances "sport-études-prières" est organisé par le Collège Bienheureux Frassati du 12 au 19 avril 2008 au château de Mandres-sur-Vair (Vosges, entre Contrexéville et Vittel), pour garçons de 10 à 14 ans.
    Une journée-type : lever, prière du matin, petit déjeuner, étude pour réaliser son travail de vacances personnel, Sainte Messe, activiés sportives avant et après le déjeuner, douches, dîner, détente et formation humaine et spirituelle.
    Renseignement :
    Patrick Girard, directeur du collège : 03.29.09.86.18

  • Jeanne d'Arc... et sa statuaire

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     Statue de Jeanne d'Arc (par Frémiet), place Lafayette à Nancy (54)
    Vient de paraître un remarquable ouvrage :
    LA STATUAIRE JOHANNIQUE DU XVIe AU XXe SIECLE
    par Bernard Mugnier
    L'auteur, après avoir parcouru la France de long en large, recense l'essentiel de la statuaire johannique produite et conservée dans nos villages et villes de France.
    Bernard Mugnier présente pour chaque sculpteur une notice sur l'artiste et sa production ainsi que toutes les sculptures représentant Jeanne la Bonne Lorraine.
    500 pages à lire et à regarder qui font le point sur les représentations de Jeanne d'Arc : l'intérêt pour la vie de notre héroïne nationale varia durant les siècles. Après avoir connu une grande vénération du XVe à la fin du XVIIe siècle, Jeanne fut particulièrement moquée au cours du siècle des lumières (voir le scandaleux poème de Voltaire, La pucelle d'Orléans). C'est le XIXe siècle qui réhabilitera Jeanne avant que l'Eglise ne la canonise en 1920.
    Chez l'auteur :
    Bernard Mugnier
    6 rue de Verdun
    70000 VESOUL
    (envoi contre 47 € port compris)

  • Photos nature en Saône vosgienne

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    RENCONTRES NATUR'IMAGES
    5 ET 6 AVRIL 2008
    MAISON DE LA NATURE ET DE LA FORÊT
     A TIGNECOURT (VOSGES, ENTRE LAMARCHE ET MONTHUREUX-SUR-SAÔNE)
    FORÊT GEREE PAR LE CONSEIL GENERAL DES VOSGES
    Rencontres photographiques, expositions et projections, stages photos et promenades photographiques avec des photographes animaliers (Fabrice Cahez, Frédéric Fève, François Nowicki...)
    Renseignement :
    Communauté de Communes du Pays de la Saône Vosgienne
    Tél. : 03.29.07.57.84

  • Prochainement, AG de l'association Saône Lorraine

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    Paysage de la Saône Lorraine, par Jan Monchablon 

    DIMANCHE 13 AVRIL 2008

    ASSEMBLEE GENERALE DE L'ASSOCIATION SAÔNE LORRAINE

    A LA SALLE DES ASSOCIATIONS DE LA MAIRIE DE BLEURVILLE

    SUIVIE DU REPAS A VIVIERS-LE-GRAS

    Rappelons que Saône Lorraine milite depuis près de 30 ans en faveur de la sauvegarde et de la restauration du patrimoine historique bâti mais aussi environnemental des cantons de Darney, Lamarche et Monthureux-sur-Saône (sud-ouest vosgien).

    Son action patrimoniale s'étend du village Renaissance de Châtillon-sur-Saône à l'église du couvent franciscain des Thons, en passant par le musée d'Hennezel-Clairey et par son soutien en faveur de la sauvegarde de l'abbaye bénédictine de Bleurville.

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    Jean-François Michel et les époux Mougin, des Thons (88), 
    lors de l'AG de 2007 à Martigny-les-Bains