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  • Le maquis de Grandrupt, 64 ans après

    Cérémonie pleine d'émotion et de recueillement dimanche 7 septembre à Grandrupt-de-Bains en mémoire des tragiques événements du 7 septembre 1944.

    Chaque année, début septembre, la foule se rassemble devant le Mémorial du maquis vosgien  de Grandrupt-de-Bains pour se souvenir de la tragédie vécue par les jeunes résistants de cette région, il y a de cela 64 ans. Presque tous ont perdu le 7 septembre 1944 un être cher, un parent ou un ami.

     

    Un service religieux ouvrit cette commémoration, célébré par le père Hubert Devillars, responsable des paroisses de La Vôge.

     

    vétérants grandrupt.jpgLe lieutenant-colonel Boban, président de l'amicale du maquis, s'est adressé à la foule après la messe afin de rappeler les événements : deux maquisards tués peu après l'engagement des combats, l'échappée difficile des parachutistes britanniques du 2e SAS, et puis le fameux ultimatum de l'ennemi, reddition du camp ou destruction totale des deux villages de Grandrupt et Vioménil. « Pour ne pas avoir de sang sur les mains, les 218 FFI se sont rassemblés dans ce champ. Le début d'un inimaginable calvaire dans des camps de la mort. Cette cérémonie est faite pour rappeler l'épopée de ces 120 camarades disparus. »

     

    Après une pensée pour Albert Fäh, disparu en octobre 2007, ce fut la montée des couleurs britanniques et françaises, les hymnes, l'appel des morts et les dépôts de gerbes par les personnalités et les vétérans parachutistes britanniques, avec à leur tête le colonel Edlin.

     

    L'harmonie de Bains-les-Bains interpréta ensuite la Marche des soldats britanniques et termina par le Chant des Partisans.

    Hommage à l'abbé Pierre Mathis

    hommage abbé mathis.jpgDans le village voisin d'Hennezel, la suite du cérémonial se déroula devant la stèle élevée à « la mémoire vénérée et glorieuse de l'abbé Pierre Mathis, curé de cette paroisse, héros de la Résistance nationale, torturé et fusillé par l'ennemi le 9 septembre 1944. Ce fut le prolongement de la tragédie de Grandrupt », souligna le colonel Boban, rappelant l'épouvantable martyre de ce prêtre, torturé puis abattu dans cette cour de la mairie-école, tandis que l'abbé Marion, séminariste, trouvait le même sort à la prison de la Vierge d'Epinal quelques jours plus tard.

     

    Le docteur Dars, conseiller général, et Mme Queuche, nièce de l'abbé Mathis, ont rejoint les personnalités pour le dépôt des trois autres gerbes. Les vétérans du SAS britannique ont également déposé leur couronne de bleuets pour honorer celui qui a communiqué avec Londres par radio depuis son presbytère, au cours des années 1943 et 1944.

     

    Tous ces événements tragiques, ainsi que les drames de Provenchères-les-Darney, Claudon et du maquis du Morillon seront relatés dans le livre « La forêt de Darney, hier et aujourd'hui », qui sera prochainement réédité par l'association Saône Lorraine.

     

    [d’après L'Est Républicain | 08.09.2008]

  • Tradition : les fastes de la Saint-Fiacre à Nancy

    La tradition remonte à 1644 et elle reste toujours l'événement de la fin de l’été pour tous les jardiniers de l’agglomération nancéienne.

     

    st fiacre.jpgComme tous les ans le  premier samedi de septembre, les maraîchers, horticulteurs, paysagistes de la région nancéienne fêtent ensemble leur patron, saint Fiacre. Une très vieille tradition à Nancy, puisqu'elle se perpétue depuis 1644, date de création de la confrérie de Saint-Fiacre, laquelle fut établie canoniquement en 1803. Plus de trois siècles plus tard, la profession honore toujours avec autant de fastes et de ferveur leur saint patron.

     

    Et pour ce jour particulier, les jardiniers de la ville de Nancy, aidés par les membres de la confrérie, ont mis tout leur talent et leur savoir-faire à décorer la cathédrale où a été célébrée la messe de Saint-Fiacre ce samedi 6 septembre. L'autel et la chapelle dédiée au patron des jardiniers se sont chargés de compositions florales et de plantes vertes, offrant un merveilleux spectacle. Les offrandes de citrouilles, radis, carottes, salades, aubergines, poivrons et autres légumes ont tapissé ces lieux saints en de délicieux massifs.

     

    Un hommage est tout particulièrement rendu à ce moine irlandais. Venu porter la bonne parole en France au début du VIIe siècle, il avait installé son ermitage dans la forêt de Brie, à proximité de Faremoutiers, où il cultivait son potager. Les pèlerins ont afflué chez lui et sa bonté attirait de nombreux pauvres. Son lopin devenu trop petit, l'évêque de Meaux lui permit d'agrandir son jardin autant que sa bêche pourra délimiter de terrain en un jour. La légende dit que les arbres se sont couchés et les fossés se sont creusés au simple passage de sa bêche. Dans son monastère agrandi, le moine cultivait pour les plus pauvres et ses herbes médicinales soignaient les malades. Il s'est éteint un 30 août dans les années 670. En France et en Europe, on vénère ce moine irlandais fin août ou début septembre.

     

     

     

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    Saint Fiacre dans sa chapelle de la cathédrale de Nancy

     

    La statue du saint est arrivée en procession à 18 h dans la cathédrale. La messe a été concélébrée par les abbés Pierre Pierron, Bruno Houplon et Gérard Nduwimana. Les chants ont été assurés par la chorale « La Mandolaine » d'Amance. Maître Pierre Cortellezi avait pris place aux grandes orgues, accompagné à la trompette par son complice de toujours François Herbeuval et le soliste Jean-Charles Ramelli. Après la célébration, la statue a été conduite jusqu'à la chapelle. Le lendemain, selon la tradition, elle fut confiée à un membre de la confrérie.

     

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  • Fête de saint Guérin à Claudon (Vosges)

    Dimanche 7 septembre, la paroisse de Claudon fêtait son patron saint Guérin lors de la messe célébrée par l’abbé Charles Villaume.

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    Eglise paroissiale Saint-Guérin de Claudon
    (cliché Wikipédia)

    Saint Guérin est né vers 1065 en Lorraine et il mort en 1150. Il fut évêque de Sion en Suisse.

    Moine cistercien, il appartient à l’abbaye de Molesme, puis à l'abbaye de Hautecombe, avant de fonder l'abbaye de Notre-Dame d'Aulps vers 1095. Il y est abbé de 1110 à 1138. En 1138, Boson Ier, évêque de Sion, meurt. Une délégation du Valais est envoyée auprès de saint Guérin pour lui demander d'accepter la charge d'évêque de Sion. Très attaché à la vie monastique, saint Guérin refuse. Les Valaisans étant sûr qu'il était l'évêque qui leur convenait s'adressèrent au pape Innocent II qui demanda à saint Guérin d'accepter cette charge. Ce qu'il fit par obéissance.

    Saint Guérin, comme évêque de Sion, était aussi comte et préfet du Valais. Il s'investit énormément dans sa tâche de gouvernement, fit tout pour établir la concorde entre ses sujets. Il récupéra auprès du duc de Savoie les cités de Loèche et de Naters. Il rendit la paroisse d'Aigle à l'abbaye de Saint-Maurice. Pasteur vigilant, saint Guérin s'impliqua dans la réforme ecclésiastique de son clergé et à celle des mœurs de son peuple. En 1148, il assista à Saint-Maurice d'Agaune à la consécration de l'église du couvent par le pape Eugène III, ancien moine cistercien. Attaché à l'abbaye de Saint-Jean d'Aulps, saint Guérin y entreprit de nombreux voyages et ne cessa de conseiller ses moines. C'est lors d'un de ces voyages que saint Guérin mourut en 1150 à l'âge de 90 ans (ou de 85 ans).

    Ses reliques furent vénérées à l’abbaye de Saint-Jean d'Aulps jusqu’à ce qu’elles soient détruites en 1824 et la châsse-relique transférée dans l'église paroissiale de Saint-Jean-d'Aulps.

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    Autel de saint Guérin, église de Claudon
    (cliché H&PB)

    Le transept nord de l’église de Claudon abrite l’autel dédié à saint Guérin dont la statue est du XIXe siècle.

    [source : Wikipédia et H&PB]

  • Dimanche 21 septembre en l'église des Cordeliers de Les Thons (Vosges) : concert de la chorale de la basilique Saint-Maurice d'Epinal

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  • « La Grande Guerre dans les Vosges » : un colloque très suivi à Epinal

    L'historien Philippe Nivet s'intéresse principalement au sort des habitants de vingt-six communes de la Déodatie occupées par les Allemands entre 1914 et 1918.

    colloque grande guerre.jpgLe 14 juillet 1915 aucun enfant ne s'est présenté à l'école de Luvigny. Le 16 mai, déjà, les habitants de Senones avaient placé une statue de Jeanne d'Arc au milieu du chœur de l'église et chanté des cantiques en son honneur. Au cours de ce même mois, un enfant du village a été jeté en prison pour avoir singé les pas de parade des soldats allemands.

     

    D'autres gamins ont été interpellés alors qu'ils chantaient La Marseillaise dans les rues. « La résistance s'est principalement manifestée au travers d'actes de dérision ou de chants d'airs patriotiques durant l'occupation de 1914 à 1918 », explique Philippe Nivet. Le professeur d'histoire contemporaine de l'université de Picardie a longuement étudié l'occupation allemande de vingt-six communes des Vosges, au cours de la Première Guerre mondiale. Selon ses calculs, elle aurait concerné 4,8 % du territoire départemental, dans les vallées de la Plaine, du Rabodeau, de la Hure et de la Fave, au nord et à l'est de Saint-Dié.

     

    époux curien 14-18 le thillot-bleurville.jpgDevant une centaine de participants rassemblés au Centre des congrès d'Epinal dans le cadre du colloque sur « La Grande Guerre dans les Vosges », le 4 septembre, l'historien a passé en revue les formes d'expression de la domination allemande. De l'envahissement systématique de toutes les demeures aux interdictions de quitter les communes, en passant par le système de pillage et de réquisition des biens et de la nourriture mis en place sur le terrain.

     

    avant l'assaut.jpg« L'occupant saisissait les vaches, les cochons, les automobiles, les vélos et le cuivre », précise l'historien, qui évoque aussi les exécutions sommaires, les viols, le travail forcé et l'utilisation des Vosgiens comme bouclier humain. Reste qu'au cours des quatre années de cohabitation forcée, des liens se sont naturellement noués entre les deux parties. Philippe Nivet cite les soldats allemands qui rapportaient des friandises aux enfants des zones occupées, il s'attarde sur les « relations intimes » avec les Françaises : « Après l’Armistice, il a été demandé aux maires de faire l'inventaire des enfants nés de ces relations ; à La Petite-Raon, par exemple, vingt-neuf bébés seraient nés de pères allemands durant cette période. » Les sentiments envers l'occupant étaient forcément complexes. « Le désir de voir la guerre s'achevait se conjuguait avec le souhait d'une paix victorieuse pour la France », ajoute-t-il.

     

    Cela vaut pour les 10 à 15 % d'habitants du secteur occupé qui sont restés après l'invasion et l'occupation des vallées. Les autres avaient fui vers la Haute-Savoie, le Cantal ou les Basses-Pyrénées. Beaucoup ne sont jamais revenus.

     

    • Le colloque sur « La Grande Guerre dans les Vosges », organisé par les Archives des Vosges se poursuit les 5 et 6 septembre au Centre des congrès d'Epinal à partir de 9 h 30. Entrée libre.

  • Septembre : le temps des pèlerinages sur la colline de Sion

    800 pèlerins à Sion dimanche 31 août. Les zones ouest et est du diocèse de Nancy & de Toul s’y étaient données rendez-vous. Ferveur et piété dans le respect de la tradition.

     

    basilique sion.jpgLe soleil étant bien présent, les pèlerins des zones ouest et est du diocèse de Nancy et de Toul ont grimpé la colline de Sion en nombre. Certes, si la voiture a remplacé les pèlerins pédestres, le pèlerinage s'est déroulé dans le respect de la tradition, même si aujourd'hui, l'accueil est assuré par les bénévoles de l'équipe Notre-Dame reconnaissables à leur veste « bleu-jean ».

     

    Après la célébration pénitentielle, tous se sont rassemblés sur l'esplanade pour la célébration eucharistique présidée par l'abbé Jean Gegoux, curé de la paroisse Notre-Dame-en-Saintois, la prédication étant assurée par l'abbé Joseph de Metz-Noblat. Dans son homélie, le prédicateur faisant référence aux textes du jour, invita les pèlerins à « renouveler leur manière de penser », citant saint Augustin et Antoine de Saint-Exupéry : « On ne voit bien qu'avec le cœur ». Et de suggérer de s'inspirer de la Vierge Marie « en se mettant au service de la vie », le thème de la quinzaine mariale de Sion étant « Servir la vie avec Marie ».

     

    pèlerinage sion sept 2008.jpgAprès le temps de convivialité qu'est toujours le partage du repas de midi, le temps étant propice au pique-nique, chacun était invité à un temps de réflexion, de prière, voire de silence sur les différents sites : couvent du Rameau des Clarisses, basilique Notre-Dame, adoration du Saint-Sacrement, montage vidéo sur les apparitions de sainte Bernadette à Lourdes, rencontre avec le prédicateur.

     

    C'est avec la louange mariale que prenait fin le pèlerinage : procession autour du chemin de ronde, bénédiction du Saint-Sacrement et après l'envoi, le traditionnel chant « Sur ta Lorraine » repris en chœur par les pèlerins.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 05.09.2008]

  • Un petit tour du côté de Robécourt (Vosges)

    Le village vosgien de Robécourt, dans le canton de Lamarche, est connu pour son ancienne fonderie de cloches qui a fermé ses portes en 1939. Mais, c’était aussi ici que les hospitaliers de Saint-Jean installèrent une commanderie… à ne pas confondre avec les templiers ! Et c’est aussi dans ce village qu’il est question d’installer une immense décharge publique…

    Les Templiers n'eurent en effet jamais aucune possession à Robécourt, bien qu'il existe dans le village une "rue des Templiers" qui portait déjà ce nom au XVIIIe siècle. On ne sait que peu de choses sur cette commanderie pour les XIIe et XIIIe siècle. On pense qu'elle fut fondée avant 1180. En 1206, un prêtre appelé Pierre, vendit aux hospitaliers de Saint-Jean une maison située entre l'hôpital et la maison des religieuses de Sainte-Marie de Vaux pour 10 £. Grâce à cette acquisition, la commanderie put se développer. Il y avait deux établissements des chevaliers : la commanderie, en bordure du village, et l'hôpital près de l'église. En 1220, René d'Aigremont donna aux hospitaliers le bois des Fourches. En 1283, le duc de Lorraine Ferri III leur donna des revenus sur les salines de Rosières. La commanderie de Robécourt possédait une maison avec une chapelle à Epinal dans le quartier Saint-Michel. La Commanderie de Robécourt avait été constituée de trois immeubles à Robécourt même : une maison-forte, proche du petit étang, qui fut détruite à la fin du XVe siècle par ordonnance du duc René II ; un hôpital situé près de l'église qui fut échangé contre un bois probablement au XVIIe siècle ; au-dessus de la "rue Poirot", un vaste immeuble construit autour d'une cour et entouré de murailles avec plusieurs tours.

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    Ancien hôpital des chevaliers de Saint-Jean
     
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    Linteau armorié de l'ancien hôpital des chevaliers de Saint-Jean de Robécourt
    Un village qui ne manque pas de charme... mais qui pourrait être défiguré par l'aménagement d'une décharge publique après la fermeture de l'ancienne fonderie de cloches que tous les amateurs d'histoire et de patrimoine déplorent.
  • Musée d’Hennezel-Clairey : l'art et la matière

    Dimanche 24 août, le musée d’Hennezel ouvrait ses portes pour une journée d'exposition et de démonstrations autour de l'artisanat.

    musée hennezel.jpgL'association Saône Lorraine se consacre à la protection du patrimoine dans tout le Sud-Ouest vosgien. Chaque année à la fin du mois d'août, les portes du musée de Hennezel-Clairey sont ainsi largement ouvertes à des artistes confirmés mais souvent méconnus. Le public est très friand de ce type d'expositions, d'autant que certains participants n'hésitent pas à travailler devant les visiteurs. Beaucoup de ces créateurs sont des retraités disposant du temps nécessaire pour assouvir leur passion. Ainsi M. Moritz, instituteur honoraire, s'est maintenant spécialisé dans la fabrication d'instruments à cordes (épinette, guitare...). Quant à Henri Côme, horloger en retraite, il crée maintenant des sculptures originales en grès reconstitué. Des stands installés à l'extérieur permettaient à un tourneur sur bois et à un graveur sur verre de montrer toute l'étendue de leur savoir-faire.

     

    ancien coq clocher bleurville.jpgAutre originalité de cette journée : à chaque heure, des mannequins ont défilé pour présenter les créations d'une jeune habitante de Belrupt, Sophie Legras. Agée de 23 ans, titulaire d'un BEP « Métiers de la mode » et d'un bac pro « Artisanat et métiers d'art », elle est d'abord assistante d'éducation en collège. Et depuis cet été, elle a créé une micro-entreprise pour développer sa passion : créer des vêtements féminins (du prêt-à-porter aux robes de soirée et de mariage), mais aussi pour enfants et également des tableaux brodés d'après photographies. La broderie perlée aux paillettes n'a pas de secrets pour elle et elle réalise aussi de la layette, des bijoux et des accessoires de mode.

     

    Les visiteurs ont également profité de cette journée consacrée à l’artisanat d’art pour découvrir la passionnante exposition consacrée au « coq dans tous ses états » installée au musée d’Hennezel jusqu’à la Toussaint.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 02.09.2008]

  • Publication des actes du colloque sur "Lorraine, Luxembourg et Pays Wallons. Mille ans d'histoire"

    annales de l'est 2008.jpg

    Les Annales de l'Est publient les actes du colloque qui s'est tenu les 22 et 23 février 2007 au Conseil régional de Lorraine. Ce colloque, organisé par le Comité d'Histoire Régionale, était consacré aux relations entre la Lorraine et les territoires frontaliers du Luxembourg et des Pays Wallons.

    La Lotharingie, vaste espace né à la fin du IXème siècle, s'étendait de la mer du Nord aux Alpes. Cet espace politique aux frontières sans cesse mouvantes définissait des pays aux destinées parallèles, espace culturel aussi, traversé d'influences divers venues de France, de l'Empire germanique, de l'Italie et même d'Espagne.

    Notre région Lorraine ne peut ignorer ses voisins du nord et de l'est, qui sont aussi ses parents. Plus de mille années de contacts, mais aussi de progressive autonomisation et d'individualisation de notre Lorraine ne pouvaient que la marquer durablement. S'interroger sur les liens entre la Lorraine, le Luxembourg et la Wallonie permet donc de souligner les éléments d'un héritage collectif, diversement recomposé par chacune de ces entités. C'est notre identité commune qui est ici en question.

    Au sommaire de ce numéro spécial des Annales de l'Est (non exhaustif) :

    - naissance et essor du comté de Luxembourg

    - Jean l'Aveugle, roi de Bohême et comte de Luxembourg et de Lorraine

    - la principauté barroise face au Luxembourg au XIVe siècle

    - Le Téméraire, adversaire commun de Liège et du duché de Lorraine

    - la métallurgie et la verrerie : deux secteurs industriels communs à la Lorraine et aux pays wallons du XIIe au XVIIe siècle

    - la mainmise française sur les places fortes du sud Luxembourg (Yvois, Montmédy, Damvillers, Thionville)

    - Notre-Dame du Luxembourg : le rayonnement d'un sanctuaire

    - les relations économiques du Barrois et des Pays-Bas autrichiens et la principauté de Liège (1750-1820)

    - le Luxembourg dans le diocèse de Metz (1801-1823)

    - de l'Austrasie à Sarre-Lor-Lux : la Grande Région, une entité historique ?

     

    Prix de vente de ce numéro spécial : 23 €

    A commander à l'Association d'Historiens de l'Est, UFR des Sciences historiques - 1 place Godefroy-de-Bouillon 54000 Nancy

  • Droiteval fait revivre son vallon meurtri par les inondations du 31 mai dernier

    A l'occasion de la fête patronale de Claudon (Vosges), une grande animation a permis aux spectateurs de découvrir le riche patrimoine du site de Droiteval. Et de recueillir des fonds pour engager des travaux de sauvegarde du vallon.

    fabrication cordes droiteval.jpgMagnifique site verdoyant et calme baigné dans la vallée de l'Ourche, Droiteval dépend de la commune de Claudon et doit sa richesse à son passé historique : citons bien sûr son abbaye cistercienne fondée au XIIe siècle qui abrita d'abord des moniales puis devint, au XVe siècle, un prieuré d'hommes jusqu'à la Révolution.

     

    Pour une meilleure connaissance des lieux, la nouvelle association « Droiteval-Ourche-Patrimoine » a organisé ce dimanche 31 août, à l'occasion de la fête patronale de Saint-Guérin, une grande animation qui a permis aux visiteurs de suivre Jean-François Michel, président de Saône Lorraine et historien averti du sud-ouest vosgien, d'effectuer une visite commentée des bâtiments et de présenter dans la crypte du prieuré une conférence intitulée « Histoire de Droiteval en images ».

     

    Les organisateurs avaient concocté autour de ce thème tout un programme d'animations très diversifiées qui ont donné au public la possibilité de découvrir des arts multiples et attractifs.

     

    Droiteval5 19.07.08.jpg

     

    Sans interruption, en suivant le plan détaillé distribué à l'entrée, chacun a pu, en se promenant et en suivant des horaires très précis, s'asseoir sous les tentes à l'entrée de la sombre forêt pour écouter les contes de la nature et l'histoire de cette vallée, narrés avec talent par des membres de l'association culturelle de Darney ; découvrir une vaste exposition de peintures, œuvres des membres du foyer rural de Circourt-sur-Mouzon et présentées par son président Serge Rousse ; assister à des numéros de jonglage avec Léo Taulelle. Les visiteurs pouvaient également travailler à « Droiteval Images » avec Louis Taulelle, artiste en arts plastiques, pour obtenir un exemplaire papier des lithographies représentant les curiosités du site.

     

    lecture contes droiteval.jpgLes amateurs de musique ont été particulièrement gâtés avec trois concerts d'orgue dans la prieurale interprétés par deux artistes de talent, Dominique Dantand, organiste à Nancy, et Patrice Pisterman qui a installé dans ce bâtiment séculaire l’orgue provenant de la prestigieuse salle Poirel de Nancy.

     

    D'autres moments musicaux ont eu lieu à l'extérieur avec le groupe instrumental de cordes de François Moritz et dans la crypte avec Christine Gadji à la flûte et Myriam Bijvank au violon.

     

    Les marcheurs ne furent pas en reste puisqu'un guide du Club vosgien a effectué plusieurs visites sur un site tout récemment dégagé, le vallon de la Glacière, constitué de deux puits concentriques servant aux moines à tenir au frais leur nourriture grâce à la glace qu'ils récupéraient sur les étangs du vallon !

     

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    En fin d'après-midi, un concert lyrique a clos cette fête du renouveau grâce à Sylvie Boulian, professeur de français à Saint-Pétersbourg, et à Jean-Michel Géhin pianiste et chef de chœur des chorales de Monthureux et Darney.

     

    L'éclectisme fut donc le maître mot de cette manifestation pour montrer que le vallon meurtri veut se relever de ses blessures profondes en mobilisant de très nombreuses bonnes volontés.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 01.09.2008]

  • Vandalisme dans des églises de la banlieue nancéienne

    Les auteurs de dégradations dans les églises de Seichamps et Pulnoy viennent d'être interpellés.

     

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    Eglise de Seichamps

     

     

    Les 24 et 25 mars 2008, des actes de vandalismes étaient commis dans les églises paroissiales de Seichamps et Pulnoy, dans la banlieue Est de Nancy. A Seichamps, chaise du prêtre brisée, nappe de l’autel brûlée, chaises et missels incendiés, cousins éventrés, un vitrail cassé... Soit plus de 2.000 € de préjudice financier, sans parler de celui, moral pour la communauté des croyants, face à de tels actes.

     

    Le 25 mars, nouveaux actes de vandalisme dans l'église de Pulnoy. Cette fois-ci des bougies sont projetées au sol, des chaises et des vases sont cassés.

     

     

     

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    Eglise de Pulnoy

     

    L'enquête de police vient d'aboutir à l'interpellation de trois suspects de 14 et 15 ans (deux garçons et une fille) domiciliés dans le secteur.

     

     

    Cela suffit de ces dégradations d'édifices religieux (chrétiens - et catholiques essentiellement - pour l'immense majorité) pour lesquels aucune autorité publique ou écclésiastique ne lève le petit doigt. Sauf à faire quelques déclarations bien discrètes et d'ailleurs aucunement relayées par les médias. Par contre, lorsqu'il s'agit d'actes de vandalisme commis sur des édifices cultuels d'autres religions, c'est une débauche de condamnations, de manifestations et de cérémonies en réparation... Les chrétiens feraient bien de s'en inspirer un jour. Il y a urgence.

     

     

    Quand nos concitoyens, issus de la civilisation judéo-chrétienne, oseront s'élever contre ces atteintes répétées contre les symboles millénaires de notre culture, de notre histoire et de notre héritage spirituel ?

     

     

    Mais plutôt que de condamner, la société ne devrait-elle pas se poser la question de l'éducation de notre jeunesse (puisqu'en l'occurence il s'agit de "jeunes" mineurs...) et, en particulier, l'enseignement des valeurs religieuses et morales. C'est le fondement de notre "vivre ensemble" qui est en jeu.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 30.08.2008]

     

    Les clichés des églises proviennent du site http://www.40000clochers.com qui recense tous les édifices religieux de France. N'hésitez pas à envoyer les photos des clochers de nos églises non encore répertoriées !

  • Fin de la restauration de la porte Sainte-Catherine à Nancy

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    La porte Sainte-Catherine à Nancy, située à quelques pas de la place Stanislas, retrouve ses couleurs d'origine, refaite à neuf et perd progressivement le corset d’échafaudages qu'elle a gardé presque durant une année. De quoi ouvrir sur l'espace sud Stanislas, avec la même grandeur que la place du même nom. Peu de villes en France disposent par ailleurs d'un ensemble de portes aussi homogène et complet réparties aux quatre points cardinaux.