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archéologie - Page 4

  • Archéologie des enceintes urbaines et de leur abords en Lorraine

    enceintes urbaines.jpgDepuis une vingtaine d'années, les interventions archéologiques en Lorraine et en Alsace ont révélé une centaine de sites ayant livré des vestiges de fortifications de villes médiévales. Ces découvertes sont à l'origine d'un programme de recherche interrégional sur les enceintes urbaines et leurs abords du XIIe au XVe siècle.

    La publication de ce travail collectif, édité dans le cadre de la Revue Archéologique de l'Est, offre l'occasion de renouveler de façon sensible la perception d'une des principales composantes de la ville médiévale, dans une zone partagée entre royaume de France et terre d'Empire.

     

    Le lecteur découvrira le tableau des différentes opérations archéologiques en Lorraine et en Alsace réalisées de 1985 à 2005 ainsi qu'une évocation des recherches entreprises dans les régions voisines. Par ailleurs, dix-huit études monographiques détaillées sont présentées : elles portent sur des villes de dimension modeste ou moyenne (Commercy, Epinal, Liverdun, Mirecourt, Neufchâteau, Saint-Avold, Saint-Mihiel, Sarrebourg, Vaucouleurs, Verdun, Vic-sur-Seille...).

     

    >> Archéologie des enceintes urbaines et de leurs abords en Lorraine et en Alsace (XIIe-XVe siècle), Yves Henigfeld et Amaury Masquilier (sous la dir.), RAE, 2008, 539 p., ill. (35 €).

  • Le devenir des fouilles gallo-romaines de Damblain

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    [Vosges Matin | 17.07.09]

  • « Présents du passé » : exposition archéologique à Bliesbruck (Moselle)

    L’exposition « Présents du passé » valorise une sélection d'objets, pour la majorité inédits, mis au jour à l'occasion d'opérations d'archéologie préventive menées ces trente dernières années en Lorraine et conservés dans les réserves des grandes institutions régionales. Elle est un « coup de projecteur » sur ces découvertes porteuses d'Histoire, d'histoires et d'anecdotes des différentes cultures qui nous ont précédés, depuis la période néolithique jusqu'à nos jours.

    Elle est un parcours pédagogique original évoquant des « morceaux choisis » de vie quotidienne des hommes.

    Cela démarre avec les matières brutes que l'homme a appris à travailler à son profit. Grâce au feu, il transforme du minerai et du sable en fer et en verre. De la terre, il fait aussi bien une céramique que pousser des céréales. Des animaux, il utilise la laine, le cuir et les os pour se vêtir, se chausser, se parer.

    Cela se poursuit avec la manière dont l'homme tire parti de son environnement proche, pour satisfaire ses besoins : s'alimenter, se vêtir, se parer, se distinguer, mais aussi décorer, éclairer, chauffer sa maison et prendre du bon temps.

    Dès que l'homme quitte ce premier cercle domestique, il façonne les paysages et aménage son territoire par ses activités d'agriculture et de commerce. Il doit aussi cohabiter avec les « autres », compagnons de chasse et de guerre, mais aussi adversaires. Il se sent dominé par des puissances sacrées, auxquelles il voue un culte et fait des offrandes.

    Enfin, parce que l'homme doit vivre avec l'idée de la mort, il s'interroge sur « l'après », prend soin des morts et leur élève des monuments.

     

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    >> Exposition « Présents du passé, des objets archéologiques, des histoires », parc archéologique européen de Bliesbruck-Reinheim (Moselle), du 4 juillet au 1er novembre 2009.

  • Une villa gallo-romaine à Damblain (Vosges)

    Le diagnostic archéologique réalisé par l’Inrap avant l'aménagement de l'ancienne base aérienne de Damblain, par le Conseil général des Vosges, a permis de mettre en évidence, sur une superficie de cinq hectares, une occupation gallo-romaine et médiévale. La fouille des vestiges a été organisée en deux campagnes en 2008 et 2009.

     

     

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    Villa gallo-romaine de Damblain, Vosges [cliché aérien G. Salvini]

     

     

     

    Les vestiges mis au jour à Damblain concernent notamment une villa gallo-romaine. L'atout de cette fouille réside dans le choix d'un décapage du site sur de grandes superficies. Cette approche permet d'observer le bâtiment antique dans sa globalité et de comprendre l'organisation de son environnement et l'évolution chronologique de l'occupation des lieux dans un vaste rayon. La première campagne de fouille s'est faite sur une superficie de trois hectares, entre mai et octobre 2008.

     

    La pars urbana de la villa gallo-romaine

     

    Le décapage du site a permis la découverte de la pars urbana d'une villa gallo-romaine : l'habitation du maître au sein d'un grand domaine agricole. Le bâtiment, de grandes dimensions, a été dégagé sur la totalité de son emprise. Organisé autour d'une cour rectangulaire, il est orienté nord-sud et se déploie en trois ailes en U sur une longueur de 55 m et une largeur de 50 m. La dissymétrie des corps du bâtiment et la présence d'un long mur de clôture prolongeant l'aile orientale confèrent à cette villa un plan atypique résultant probablement d'un programme architectural inachevé.

     

    Si les ailes orientale et septentrionale ont été partiellement endommagées par les travaux d'aménagement de la base aérienne, l'aile occidentale est remarquablement bien conservée. Terminée par une abside, elle s'ouvre sur la cour centrale par l'intermédiaire d'une galerie de façade. Y ont été trouvés, outre une cave et diverses pièces d'habitation, un ensemble balnéaire.

     

    L'ensemble balnéaire

     

    Ces aménagements ne sont pas rares dans la région : on en trouve par exemple à Bleurville ou à Jonvelle. Mais, à Damblain, l'ensemble balnéaire bénéficie d'une organisation originale. Il est composé de quatre pièces, dont trois chauffées par hypocauste (chauffage par le sol), et du praefurnium (chaufferie). Les sols en béton de tuileau supportés par des pilettes en dalles de grès et de terre cuite ainsi que les caniculi (cheminées en terre cuite) d'évacuation des fumées chaudes sont fort bien conservés.

     

    La première pièce, de plan carré, correspond au vestiaire et à la salle de repos. Les éléments d'un plafond suspendu sur plaques de terre cuite, effondré au sol, y ont été trouvés. Ce plafond était recouvert d'un enduit peint à fond blanc portant un décor géométrique dit « à réseau » de couleurs rouge, jaune et verte. La fouille minutieuse des enduits permettra de reconstituer les motifs de ce décor.

     

     

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    Villa gallo-romaine de Damblain, secteur balnéaire [cliché Inrap]

     

     

    Le vestiaire s'ouvre sur une autre pièce correspondant au bain froid dont le sol est en opus sectile (dallage) de pierres fines noires, blanches, grises et rouges. Le bas des murs est recouvert de plaques et de moulures de calcaire blanc, le haut semble comporter un décor de panneaux d'enduit peint jaune et vert. Cette pièce se prolonge par un bassin rectangulaire formant une excroissance sur la façade extérieure du bâtiment. Mesurant 2,25 m de longueur sur 1,75 m de largeur et 1,50 m de profondeur, ce bassin était destiné aux bains froids ou tièdes. On y descendait par un escalier d'angle.

     

    Dans la salle tiède contiguë il n'y a pas de baignoire, mais le sol est recouvert d'un opus sectile. La partie basse des murs est décorée de dalles calcaires plaquées contre les caniculi.

     

     

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    La dernière salle est l'étuve, pourvue d'un bassin d'eau chaude et d'une baignoire individuelle de 2,10 m de longueur sur 1 m de largeur. Ses contours arrondis en béton de tuileau occultent un revêtement initial de mosaïque. Le sol de la pièce est composé d'un béton de tuileau lissé recouvrant la suspensura de l'hypocauste. Le mur surplombant la baignoire comportait un décor de mosaïque, révélateur d'un certain luxe.

     

    La pars rustica de la villa gallo-romaine

     

    À l'est du bâtiment principal, se déploie un ensemble de constructions correspondant à la pars rustica du domaine agricole (les dépendances artisanales et agricoles). La campagne de fouille de 2009 permettra de compléter les informations sur cette partie de la villa et d'avoir ainsi une vue d'ensemble.

    Cette exploitation agricole semble avoir été en activité aux IIe et IIIe siècles de notre ère. Les études de mobilier permettront d'affiner cette datation et de préciser la chronologie du site.

    Une voie empierrée, suivie par les archéologues sur près de 300 m, limite la villa au nord. Vers l'ouest, elle passe près d'un petit bâtiment gallo-romain de plan rectangulaire, construit sur fondation de pierre. La présence au sein de cette construction d'un soubassement empierré rectangulaire et d'un dépôt composé de vases en verre et d'ossements animaux évoque une fonction cultuelle ou funéraire du lieu.

    Les vestiges médiévaux

     

    À ce stade de la recherche, l'occupation médiévale du site à été observée essentiellement sur la pars rustica de la villa, aux abords de la voie empierrée, sous la forme de structures artisanales. Sur un autre secteur de fouille, isolé au nord-ouest de la villa, a été découverte une nécropole de dix-huit inhumations datées par le mobilier funéraire du VIIe siècle de notre ère. Orientées est-ouest, les tombes s'alignent sur le versant ouest d'un petit vallon. Elles ont été recouvertes d'un léger tertre de terre, puis d'une couche de pierres calcaires. Dans une seconde phase, le tertre de pierre semble avoir été réutilisé comme chemin secondaire.

     

    En cours d'investigation, le site de Damblain n'a pas encore fini de livrer tous ses secrets.

     

     

    [ sources : http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Actualites_des_decouvertes/Les_dernieres_decouvertes/2009_2008/p-2682-Une_i_villa_i_gallo_romaine_a_Damblain_dans_les_Vo.htm ]

  • Hommage à Michel Bur, historien de la Lorraine

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    Les collègues de Michel Bur, professeur d'histoire du Moyen Âge honoraire (Université de Nancy-2), membre de l'Institut, ont souhaité lui offrir, à l'occasion de son 75ème anniversaire, ces Mélanges, recueil d'articles reflétant les champs de la recherche historique et archéologique explorés par l'éminent savant.

     

    Ces contributions touchent à l'histoire religieuse au sens large (hagiographie, constructions, gestion de temporels monastiques et capitulaires, cathédrales...), à l'histoire de la seigneurie châtelaine et à celle du peuplement (lignages, fortifications de terre et de pierre, bourgs castraux...) dans tout le Nord-Est de la France (Laonnois, Champagne, Lorraine, Bourgogne et Franche-Comté).

     

    michel bur.jpgAu sommaire de ces Mélanges : Le culte de saint Hilaire de Poitiers et l'histoire de l'Eglise et du peuplement dans la Champagne et la Lorraine médiévales par Patrick Corbet (Université Nancy-2) ; Cercles de paix, cimetières et châteaux en Bourgogne par Hervé Mouillebouche (Université de Bourgogne) ; Les abbés de Montiers-en-Argonne aux XIIe et XIIIe siècles : les apports d'une liste abbatiale quasi inédite par Jackie Lusse (Université Nancy-2) ; L'historien et la cathédrale. La datation des premières cathédrales : l'exemple de Laon par Alain Saint-Denis (Université de Bourgogne) ; La cathédrale, fruit de la terre et du travail des hommes : le temporel du chapitre métropolitain de Reims dans la première moitié du XIIIe siècle par Patrick Demouy (Université de Reims Champagne-Ardenne) ; Grandeur et décadence d'un lignage lorrain : les sires de Riste (XIe-XIVe siècles) par Gérard Giuliato (Université Nancy-2) ; Entre Woëvre et Argonne : les grands et petits châteaux du Verdunois médiéval (XIe-XVIe siècles) et leur relation avec le peuplement par Charles Kraemer (Université Nancy-2) ; Des fortifications de terre aux bourgs castraux : trente ans de recherches en Franche-Comté par Eric Affolter, André Bouvard et Jean-Claude Voisin (docteurs en histoire et en archéologie) ; L'origine juridique du moulin banal : le droit du cours d'eau par Koïchi Horikoshi (Université de Tojo à Tokyo) ; Le culte de saint Michel dans la France de l'Est (Champagne, Lorraine, Alsace, Bourgogne, Franche-Comté) par Catherine Guyon (Université Nancy-2).

     

     

    >> Ex animo. Mélanges d’histoire médiévale offerts à Michel Bur, Patrick Corbet et Jackie Lusse (textes réunis par), éditions Dominique Guéniot, 2009, 526 p., ill. (45 €).

  • 2009 à Grand la gallo-romaine (Vosges)

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  • Verdun : des archéologues pour identifier 80.000 poilus anonymes

    Alain Fournier avait été exhumé à Saint-Rémy-la-Calonne (Meuse) par des archéologues il y a dix ans. Le Conseil général souhaite systématiser cette démarche pour tous les Poilus.

    archéologues à verdun.jpg« Aujourd'hui, chaque famille aimerait retrouver le corps de son grand-père sur le champ de bataille de la Grande Guerre, comprendre comment il a été tué et dans le cadre de quelle bataille. Il y a actuellement chez les gens, un besoin de se réapproprier l'Histoire universelle à travers l'histoire familiale. » Serge Barcellini en est profondément conscient. Lui qui dirige la mission « histoire » au Conseil général et qui a pour ambition de relancer le tourisme de mémoire dans le département. Avec l'objectif d'organiser d'importantes festivités à l'occasion du centenaire de la Bataille de Verdun : « Il y a un exemple, un modèle sur lequel nous souhaiterions nous appuyer. C'est celui des recherches archéologiques qui ont été faites il y a dix ans pour retrouver le corps de l'écrivain Alain Fournier à Saint-Remy-la-Calonne sur le champ de bataille des Eparges. C'est pour cela que nous avons fait venir Frédéric Adam de l'Institut national de la recherche archéologique et préventive (INRAP). C'est lui qui avait dirigé les recherches pour retrouver les restes de l'auteur du Grand Meaulnes. Nous essayons de voir avec lui comment nous pourrions procéder pour nous rapprocher de spécialistes comme lui et du ministère de la Culture. »

     

    En effet, aujourd'hui, la loi qui a été votée par le parlement en 1918 est formelle. Seuls les agents du ministère de la Défense - en l'occurrence, le service des anciens combattants à Metz - sont autorisés à exhumer les corps sur les champs de bataille : « En 1999, une exception avait été faite. En effet, on savait à 99 % que le corps d'Alain Fournier était enterré à Saint-Rémy-la-Calonne. L'enjeu historique et le prestige de l'écrivain étaient considérables », rappelle Serge Barcellini.

     

    « Pour découvrir l'identité et l'histoire d'un soldat, on étudie le mobilier situé à proximité du corps, c'est-à-dire, la plaque d'identité du combattant, son paquetage, son uniforme, son armement, ses effets personnels et l'on retrouve sa nationalité, son nom, son histoire », précise Frédéric Adam qui, dernièrement, a opéré en 2005 sur le chantier du contournement d'Etain et a retrouvé une douzaine de corps de Poilus.

     

    L'archéologie est en effet systématiquement utilisée sur des sites historiques plus anciens sur lesquels on retrouve parfois des corps de Poilus.

     

    Mais hier, Serge Barcellini avait pris soin d'inviter sur les champs de Bataille verdunois, où 80.000 corps sont encore ensevelis, Bernard Koelsch, le responsable du bureau des Monuments historiques et des lieux de mémoire à la direction de la Mémoire du patrimoine et des archives au ministère de la Défense. L'objectif étant de convaincre les différentes parties concernées sur l'utilité d'un tel projet, susceptible de permettre aux familles de retrouver des racines qui paraissaient perdues à jamais.

     

     

    [d’après l’Est Républicain | 28.01.09]

  • Le château des Armoises à Richardménil

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    L'ouvrage de Gérard Giuliato et de ses collaborateurs offre une des seules monographies complètes de maison forte, type habituel de résidence de la petite et moyenne aristocratie à partir du XIIIe siècle. L'approche pluridisciplinaire - étude des sources écrites et apports de la fouille archéologique - permet de restituer avec précision les conditions de vie d'une famille seigneuriale lorraine à la fin du Moyen Âge et au cours de la Renaissance jusqu'à la destruction de l'édifice en 1611.

    Blottie dans un méandre encaissé de la Moselle à Richardménil (Meurthe-et-Moselle, sud de Nancy), cette petite résidence rurale présente une série d'adaptations liées à l'évolution des techniques militaires. le mobilier archéologique, abondant et divers, constitue un témoignage exceptionnel de la culture matérielle de l'époque ; il sera d'ailleurs présenté au public au Musée Lorrain à Nancy.

    L'auteur :

    Gérard Giuliato est professeur d'histoire et d'archéologie médiévales à l'Université Nancy 2. Il dirige le Centre d'Archéologie médiévale de l'Est de la France. Ses recherches portent sur les habitats fortifiés et leur place dans l'histoire et la culture des principautés lorraines entre le Xe et le XVIe siècle.

    >> Le "Château des Armoises" à Richardménil (XIVe-XVIIe siècle). Archéologie d'une maison forte lorraine, Gérard Giuliato (sous la dir.), PUN, 2007, 368 p., ill. (32 €)

  • Archéologie : l'abbaye de Morimond dévoile ses secrets

    Une nouvelle campagne de fouilles durant l'été 2008 menée sur le site de l’abbaye cistercienne de Morimond (à la limite Haute-Marne - Vosges) a exhumé les fondations d’un ensemble de constructions s’étendant sur 100 m et comprenant un bâtiment à usage domestique, une forge et une écurie.

     

    morimond restes d'un pilier.jpgProfesseur d’histoire en Normandie et archéologue dans le Grand Est , Benoît Rouzeau est tombé sous le charme du site cistercien de Morimond. Une fois les premiers relevés effectués en 1994 et un sondage réalisé en 1998, il a dirigé plusieurs campagnes de fouilles sur cette propriété de l’association des Amis de Morimond, lieu chargé d’histoire.

     

    L’ancienne abbaye, aujourd’hui en grande partie disparue, était bâtie sur un vaste domaine incluant quatre étangs et traversé par un ruisseau, le Flambard. Les moines cisterciens avaient au Moyen Âge canalisé celui-ci et détourné ses eaux pour alimenter le domaine et ses bâtiments, construisant un réseau hydraulique souterrain important. Lequel a été exhumé par Benoît Rouzeau et son équipe d’étudiants en archéologie venue de Paris et du Grand Est il y a quelques années.

     

    Une nouvelle campagne de fouilles sur 800 m² a été menée entre le 21 juillet et le 14 août. En moins de deux semaines, les fouilleurs passionnés ont fait des découvertes de taille. Mettant au jour les bases d’un bâtiment à usage domestique remontant à la fin du XIIe siècle - certainement arrasé à la guerre de Trente Ans (1618-1648) -, une forge datant du XVIe et, de la même époque, ce qui apparaît comme être une écurie, du fait du pavage. « Au moins une dizaine de maîtres travaillaient sur la forge », affirme l’archéologue. Au total, l’ensemble, dont les fondations dépassent les 2 m, couvre 100 m de long. La découverte de trous dans les pavés de l’écurie indiquerait la présence jadis de poteaux pour ferrer les chevaux. Sur un pilier, à côté, on remarque un dauphin dessiné, sûrement la signature d’un maître-tailleur.

     

    La terre a aussi révélé des carreaux de pavement en céramique, un morceau de clé de voûte, les fragments de la pierre tombale d’un seigneur et ceux... d’une pipe. Benoît Rouzeau rendra son rapport au Service Régional de l’Archéologie (SRA) prochainement. Les fouilles se poursuivront à Morimond en 2009 et 2010.

     

     

     

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    Plan du domaine de l'abbaye cistercienne de Morimond
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    Chapelle Sainte-Ursule et porterie de l'abbaye de Morimond
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    Sceau de l'abbé de Morimond
    [clichés Wikipédia]