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hospice

  • Nancy : la salle cachée de l'ancien hospice Saint-Stanislas

    L'ancien hospice des enfants trouvés Saint-Stanislas, rue Saint-Dizier, à Nancy - situé à côté de la porte Saint-Nicolas - est en cours de réhabilitation.

    Cet ancien hospice est situé dans le prolongement de la façade de l'ancienne église du noviciat des Jésuites ; noviciat fondé en 1602 par Antoine de Lenoncourt. Un collège y a été installé à l'expulsion des Jésuites en 1768, collège dirigé par l'abbé Lionnois entre 1768 et 1776.

    Selon le voeu du roi Stanislas, l'hospice des enfants trouvés - dit "Hospice Saint-Stanislas" - s'y installera ensuite. Aujourd'hui le bâtiment entre style classique et style Renaissance, est en cours de réaménagement. Rue des Fabriques, à la faveur des travaux de maçonnerie, on peut remarquer, au niveau du rez-de-chaussée, l'existence d'une vaste salle voutée. Le mystère plane sur l'usage de cette pièce...

  • Médecins et chirurgiens de la Lorraine ducale

    médecins lorraine.jpgSous nos ducs, la faculté de médecine de Pont-à-Mousson a rayonné en Europe grâce à la présence de Charles Le Pois que Charles III avait choisi. Malheureusement, les guerres et les épidémies qui ont ruiné la Lorraine ont annihilé une expansion prometteuse.

    Cette revue des médecins et chirurgiens lorrains, dont la liste est loin d'être exhaustive, permet aussi d'aborder, outre la santé des ducs, les pathologies dominantes qui ont frappé les duchés depuis le Moyen Âge. Tout au long de l'histoire de la Lorraine, sont évoquées l'évolution des moeurs médicales et la vie quotidienne des médecins et chirurgiens lorrains depuis le XIe siècle jusqu'au rattachement à la France en 1766.

    Ces thérapeutes, souvent impuissants, disposaient de bien peu de moyens. Les premières avancées notoires en médecine et en chirurgie sont postérieures à cette longue période. La première anesthésie générale à l'éther est administrée à Nancy en 1847. Le premier thermomètre médical est mis au point en 1856. C'est seulement en 1878 que Pasteur identifie le staphylocoque et en 1880 que le médecin-général Delorme, natif de Lunéville, inaugure au Val-de-Grâce, la première salle d'opération française avec linges stérilisés et instruments ébouillantés.

    L'auteur, Jacqueline Carolus-Curien, est docteur en médecine, spécialisée en anesthésie. Elle est diplômée en histoire de la médecine de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes de la Sorbonne. Elle collabore régulièrement à la revue du Musée Lorrain, Le Pays Lorrain.

     

    >> Médecins & chirurgiens de la Lorraine ducale au fil des siècles, Jacqueline Carolus-Curien, éditions Serpenoise, 2010, 197 p., ill. (24 €).

  • La première supérieure des Soeurs de Saint-Charles en Lorraine

    Hommage à Mère Barbe Barthélémy, première supérieure des Sœurs de Saint-Charles à Saint-Nicolas-de-Port.

    La paroisse Saint-Nicolas-en-Lorraine a fêté dimanche 15 juin en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port une fille de la paroisse. Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et de Toul, a célébré la messe au cours de laquelle fut dévoilée et bénie une plaque commémorant le baptême, en cette église, le 18 juillet 1662, de Mère Barbe Barthélémy, première supérieure générale des Sœurs de Saint-Charles. « C'est une page glorieuse de l'histoire religieuse de Lorraine qui a été écrite », a déclaré l'abbé Jean-Louis Jacquot, recteur de la basilique, devant un parterre de 600 paroissiens. Dont une soixantaine de religieuses de la congrégation de Saint-Charles qui honoraient leur illustre ancêtre.

    Sr Saint-Charles pendant la guerre de 1870.jpgMgr Papin a rappelé la vie de cette religieuse exemplaire qui, après avoir visité l'hospice de Saint-Charles à Nancy, a trouvé sa voie : être auprès des malades. La fondation de la congrégation des Sœurs de Saint-Charles a été suscitée par Joseph Chauvenel, mort en 1651 à l'âge de 20 ans, après s'être dévoué auprès des malades victimes de la peste. En 1652 son père, Emmanuel Chauvenel, seigneur de Xoudailles, fonde une maison de la charité. A 20 ans, sœur Barbe Barthélémy entre dans la jeune congrégation des Sœurs de Saint-Charles et se consacre au service des pauvres et des malades à l'hospice du même nom à Nancy.

    Celle qui fut baptisée à Saint-Nicolas-de-Port le 18 juillet 1662 se voit confier en 1714 la charge de supérieure de l'hospice. Elle devient la supérieure générale de la congrégation en 1725 ; « Mère Barbe se réserve les malades les plus difficiles et les plus rebutants ». Une vie consacrée aux malades auxquels elle prodigue soins et réconfort avec abnégation, malgré ses fréquents maux de tête.

    En 1735, à l'âge de 73 ans, elle demande à être déchargée de la charge de supérieure générale. Elle meurt en 1755 à l'âge de 93 ans. « Elle était avant tout bonté et compréhension », c'est l'image qui est restée de cette religieuse dévouée aux malades et à Dieu.

    Pendant le temps où elle a été supérieure générale, les fondations se sont multipliées dans le diocèse puis, à partir de 1810, hors des frontières. Aujourd'hui encore, les sept congrégations des Sœurs de Saint-Charles issues de Nancy sont présentes sur quatre continents.

    Il faut aussi rappeler que les Sœurs de Saint-Charles ont assuré une présence active auprès des malades à l'hôpital de Saint-Nicolas-de-Port, fondé en 1480 par Simon Moycet, curé de l'époque. C'est en 1987 qu'elles ont quitté – définitivement ? - Saint-Nicolas-de-Port.

    mgr Papin dévoille la plaque.jpgAccompagné des Sœurs de Saint-Charles, Mgr Jean-Louis Papin a béni la plaque commémorative et une prière d'action de grâce a été lue par les Sœurs de Saint-Charles. Sur cette plaque, on lit :

    « Le 18 juillet 1662 dans cette insigne église a été baptisée Barbe Barthélémy première supérieure générale de la congrégation des Sœurs de Saint-Charles de Nancy, fondée en 1652 par Joseph et Emmanuel Chauvenel, seigneurs de Xoudailles, pour venir en aide aux pauvres malades abandonnés »