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Lecture de l'été : le "Dictionnaire historique et ludique de la Lorraine" par Jean-Marie Cuny
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Sainte Thérèse d'Avila
Les éditions Via Romana rééditent l'ouvrage consacré à Sainte Thérèse d'Avila du Lorrain et académicien Louis Bertrand (1866-1941) paru pour la première fois en 1927.
Tombé amoureux de l'Espagne, le nouveau converti Louis Bertrand nous donne à lire des pages frémissantes sur celle qu'il veut faire aimer. Il admire la profonde intelligence, toute pratique, de Thérèse, sa surnaturelle énergie et la réformatrice du Carmel. Il est fasciné par la puissance de sa vie intérieure qui s'exprime par l'oraison, et aussi par son don extraordinaire d'amour s'exprimant par son inlassable désir de propager son œuvre. Bref, son zèle apostolique subjugue le nouveau chrétien qu'il est devenu.
Louis Bertrand s'appuie sans cesse sur les écrits de la sainte espagnole afin de nous la faire mieux connaître. Thérèse d'Avila est une messagère du surnaturel que l'auteur réussit à nous faire aimer et que l'on suit dans sa quête spirituelle... et les craintes de son époque (au XVIe siècle), la réforme protestante et l'islam, pour une part toujours bien réelle aujourd'hui.
‡ Sainte Thérèse d'Avila, Louis Bertrand, éditions Via Romana, 2015, 341 p. (24 €).
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Laneuvelotte (54) : un prélat de la Maison pontificale en villégiature au village
Dernièrement, Mgr Etienne Brocard, prélat attaché à la Maison pontificale au Vatican, était à Laneuvelotte, commune située à quelques kilomètres à l’est de Nancy, à l’occasion d’un heureux événement familial.
Originaire de Langres, il fut très impliqué, au temps de sa jeunesse, dans le mouvement scout à Verdun puis à Paris avant d’entrer au séminaire. Ordonné prêtre en 1987 pour le diocèse de Paris, il a poursuivi des études de patrologie à Rome.
Affecté à la Curie romaine, il intervient dans différentes paroisses romaines afin d’aider les curés et assure également, pour le compte de la Maison pontificale, des rencontres avec les évêques à travers le monde.
Durant son court séjour lorrain, Mgr Brocard a célébré une messe en plein air devant une petite assemblée de fidèles.
[cliché et informations : Noëlle Diaquin]
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Le Théâtre du Peuple de Bussang, cent vingt ans d'histoire
Le Théâtre du Peuple de Bussang est né en 1895 d'une utopie humaniste et artistique : créer dans la montagne vosgienne une fête théâtrale destinée à l'ensemble du peuple. Depuis plus de cent ans, le théâtre, construit en bois, dont le fond de scène s'ouvre sur la forêt, et classé monument historique depuis 1976, propose chaque été une programmation dramatique à la fois exigeante et accessible à tous les publics, croisant créations et œuvres de répertoire, mêlant professionnels et amateurs, selon les vœux de son fondateur, Maurice Pottecher. C'est également l'occasion d'un grand rassemblement populaire convivial.
Le projet initial "Par l'art, pour l'humanité", résiste à l'érosion du temps, malgré les guerres, les travaux gigantesques, les querelles entre amateurs et professionnels du théâtre, les changements d'époque et de direction.
A l'occasion de son 120e anniversaire, les auteurs, spécialistes du théâtre à l'Université de Rennes 2-Haute Bretagne, font le récit de ce lieu atypique dans le paysage culturel français, de sa création à nos jours, à la croisée de l'histoire du théâtre et des arts, et de l'histoire culturelle, politique et sociale.
L'ouvrage est illustré par une iconographie riche et inédite.
‡ Le Théâtre du Peuple de Bussang. Cent vingt ans d'histoire, Bénédicte Boisson et Marion Denizot, éditions Actes Sud, 2015, 304 p., ill. (30 €).
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Bleurville (88) : conférence de Jean-François Michel sur l'état des châteaux des Vosges
Château de Lichecourt, commune de Relanges, Vosges.
La saison culturelle à l'ancienne abbaye bénédictine de Bleurville se poursuit le 15 août à 16h00 avec une conférence de Jean-François Michel, président de l'association Saône Lorraine et délégué régional des Vieilles Maisons Françaises sur le thème « Les châteaux des Vosges en 2015. Situation et évolution depuis quarante ans : un constat positif ? ».
Après presque un siècle de mépris, d'abandon, de légendes généralement stupides, les châteaux des Vosges ont connu leur période des « trente glorieuses » de réhabilitations, de mutations positives et de mises en valeur remarquables. Les archéologues ont travaillé, les érudits ont corrigé et les nouveaux propriétaires ont investi. Cependant, le tableau n'est pas aussi idyllique qu'il y paraît : certains sites ont aussi subi quelques avatars...
Jean-François Michel fera le point sur les heurs et les malheurs des demeures seigneuriales de la Lorraine méridionale depuis un siècle. Ce bilan patrimonial castral vosgien est le prélude à la publication d'un beau livre illustré sur le même sujet d'ici la fin de l'année.
‡ Conférence de Jean-François Michel, samedi 15 août 2015 à 16h00 en l'abbatiale Saint-Maur de Bleurville. Entrée libre.
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Pèlerinage diocésain de Nancy & de Toul à Sion le 5 septembre
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Fête de l'Assomption de la Très Sainte Vierge Marie à l'ermitage de Bermont
Procession de l'Assomption 2014 [cl. archives ©H&PB].
Samedi 15 août 2015, l'ermitage de Notre-Dame de Bermont (commune de Greux, Vosges) fête l'Assomption selon le programme suivant :
- 11h00 : messe selon le rite extraordinaire de l'Eglise (missel de 1962)
- 12h30 : repas tiré du sac
- 15h00 : procession en l'honneur de Notre-Dame de l'Assomption suivie du salut au Saint Sacrement
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Alfred Renaudin (1866-1944), les couleurs de la Lorraine
En lien avec l'exposition présentée cet été au château de Lunéville, le catalogue consacré au peintre vosgien Alfred Renaudin nous permet de faire mieux connaissance avec cet artiste qui, reconnaissons-le, ne faisait jusqu'à présent pas vraiment partie du panthéon des artistes lorrains de l'époque contemporaine.
Et pourtant, comme l'écrit Francine Roze dans son introduction au catalogue, notre artiste ne s'est pas seulement limité à être un peintre de paysages. Pour qui s'attache à lire ses tableaux, ils constituent bien plus que de belles compositions pittoresques et colorées : ils sont les témoignages vivants, fidèles et véridiques d'une époque aujourd'hui révolue dans laquelle prennent nos racines.
L'ouvrage s'attache à nous faire prendre conscience que Renaudin fut un observateur de talent, attentif à la vie quotidienne et l'environnement bâti et paysager de ses contemporains autant qu'à l'actualité du moment.
Ce catalogue n'est pas un inventaire raisonné de l'œuvre d'Alfred Renaudin. Il se propose de suivre l'artiste à travers une centaine de ses toiles, dans une Lorraine rurale et urbaine profondément modifiée depuis sa disparition en 1944.
‡ Alfred Renaudin (1866-1944). Les couleurs de la Lorraine, Francine Roze, Serge Domini éditeur - Musée du Château de Lunéville, 2015, 112 p., ill. (25 €).
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Pays de la Saône vosgienne : un plan de paysage défini
[Vosges Matin]
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Un trésor est caché dedans
Aucune nostalgie dans ce livre anniversaire : 50 ans de défense du riche patrimoine bâti et paysager dans toute la France - et en Lorraine en particulier - n'ont pas émoussé l'enthousiasme des militants de MPF. Leurs combats et leurs joies passés et présents sont racontés dans ces pages, avec de multiples illustrations puisées dans l'impressionnante base documentaires de l'association. Mais plus encore, on trouvera dans ce livre un intérêt tout contemporain : à mesure de la transformation des esprits et des pratiques vers un développement que la société veut "durable", les adhérents de MPF mesurent toute la richesse des connaissances et des modes constructifs des siècles passés.
Le bâti et les pratiques environnementales de nos ancêtres, que certains croient encore dépassés, sont en réalité un merveilleux gisement de progrès, et les réflexions qu'ils nous permettent sont d'une actualité cruciale : ce passé-là est un précieux trésor, que Maisons paysannes de France étudie et protège avec ardeur, car il va nous aider à préparer un avenir plus écologique et plus humain (cf. la dernière encyclique Laudato si du pape François).
‡ Un trésor est caché dedans. Patrimoine rural bâti et paysager, collectif, éditions Maisons paysannes de France, 148 p., ill. (25 €).
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A la table des moines
A en croire notre imaginaire, bière et vin coulaient à flots dans les monastères de jadis et on y dégustait les meilleurs fromages. Mais les disciples de l'austère saint Benoît ou de saint Bernard passaient-ils vraiment leur temps à faire ripailles ?
Les clichés - colportés par les anticléricaux et l'école de la IIIe République - ont la vie dure, et il aura fallu l'étude précise de la Lorraine Fabienne Henryot pour mettre au jour, pour la première fois, les usages de la table chez les religieux. Son livre nous ouvre les portes des réfectoires, cuisines et jardins des innombrables couvents, prieurés et abbayes qui parsèment la France de l'Ancien Régime, de Sénanque à Cluny, de Saint-Mihiel à la Grande-Chartreuse, de la Trappe à Nancy.
L'auteur nous fait voir avec quel soin les moines organisaient leur alimentation et cultivaient leurs terroirs, mais aussi tous les accommodements consentis au sein des cloîtres pour satisfaire l'appétit sans tomber dans le mortel péché de gourmandise : par-delà les doctrines et les rituels, Fabienne Henryot écrit là une nouvelle page de l'histoire du corps.
Une remarquable synthèse sur la vie quotidienne des moines et des moniales... vue à travers le contenu de leur écuelle !
‡ A la table des moines. Ascèse et gourmandise de la Renaissance à la Révolution, Fabienne Henryot, Librairie Vuibert, 2015, 285 p. (19,90 €).
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"La grande débrouille" : le spectacle vivant de l'été en Saône vosgienne
Après « Victor Noir, l’immortel » l’an dernier, qui a permis de se plonger dans le passé de ce jeune journaliste, natif d'Attigny, mort en duel en janvier 1870 à Paris, la compagnie théâtrale l’Odyssée de Monthureux-sur-Saône convie cet été le public à un tout autre voyage.
Au cœur de la Seconde Guerre mondiale, en 1943, se déroule « La grande débrouille ». Cette pièce, écrite et mise en scène par Clair Arthur, qui fait son retour à Monthureux après une interruption d’une année, va nous plonger dans un village vosgien étonnamment épargné par l'Occupation allemande. Un village vivant dans la crainte et l’attente de voir débarquer le premier occupant. Les hommes ont été mobilisés. Restent les plus âgés et ceux qui ont réussi à passer entre les mailles du filet. Des poltrons qui font des personnages savoureux pour une comédie qui se veut familiale. « Ce n’est pas une pâle copie de “La grande vadrouille“ », explique Clair Arthur. Même s’il reconnaît avoir pensé à ce film culte qui a bercé notre enfance. « Je voulais proposer une comédie grand public, pleine de rebondissements, visant à distraire et faire rire sans se prendre la tête. Comme précédemment avec “La guerre des boutons“ ou encore “Le frère caché de Jeanne d’Arc“ qui a été ma première création pure pour l’Odyssée. »
Ayant eu cette fois les coudées franches pour écrire son scénario, l’auteur s’est lâché et a établi une galerie de portraits savoureux dont il a le secret.
On y croisera Célestine Choquette, marchande de vin, et Camboui, son amoureux garagiste, les trois sœurs Coquards, mi-quincaillères mi-sorcières, Sylvaine Barthomœuf, courageuse épicière, Bichon, trafiquant notoire braconnier à ses heures, Joseph Von Goethe et Helmut Strüdel, deux pilotes allemands et leur machine secrète, Kartofeln, motard de l’infanterie germanique, Ruf, joueur perclus de dettes et sa muse Régina… Le tout dans une ambiance réaliste proche de l’univers cinématographique.
Cette fois encore, c’est l'ancien presbytère qui servira de cadre à ce spectacle porté par des comédiens amateurs passionnés ; une trentaine au total. Auxquels s’ajouteront une soixantaine de figurants. Dans une mise en scène qui promet quelques surprises dont des dialogues en allemand avec traduction en direct. Dominique Petit a travaillé cette année la musique. Tandis que les décors seront une nouvelle fois signés par Pierre Taranzano. Les costumes, eux, seront taillés sur mesure par Sophie Legras. Sans oublier le reste de l’équipe : Manuel Petit, assistant mise en scène, Alban Cayrol et Lydia Mangin à la technique. Clair Arthur se dit content de « renouer avec l’une de ses familles de théâtre » qu’il porte dans son cœur. En attendant de le retrouver avec sa nouvelle compagnie "Check-Point théâtre" dont on devrait voir les spectacles d’ici peu dans les Vosges.
[d'après Vosges Matin]
>> Les séances ont lieu les 4, 5, 6, 7, 8 et 9 août à partir de 21h30.
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Juliana Chakravorty à l'abbaye Saint-Maur de Bleurville : voyage dans le miroir de l'artiste
L'été est à l'art contemporain à l'ancienne abbatiale bénédictine de Bleurville.
Cette fondation monastique du XIe siècle, une des plus vieille église de Lorraine qui conserve de remarquables restes du premier art roman dans l'Est de la France, accueille cette saison l'artiste plasticienne d'origine allemande Juliana Chakravorty. Résidant en région parisienne mais possédant un pied-à-terre à Vittel, notre artiste est venue en voisine présenter un large éventail de ses œuvres contemporaines : peintures et photographies s’y côtoient dans une intéressante proximité.
Si Juliana décore les murs des villes et écrits des poèmes, elle s’exprime aussi par le biais de la photographie, par des collages et la peinture. A l'abbatiale Saint-Maur, elle a choisi de proposer au public des collages au travers desquels elle réunit des éléments et matériaux divers qui reflétent le monde, non pas tel qu'il se présente réellement, mais comme il est perçu par les yeux de l’âme. Et la vision de l'artiste ! Autre point commun de ces créations : le petit format, l’art de la composition et le mystère. Avec un thème récurrent : celui de l’oiseau. Juliana découpe des personnages et des décors très fins dans les catalogues, les magazines… Il en ressort un univers où la rigueur de la composition laisse place à la poésie de l’image.
Autre aspect à découvrir dans cette exposition « Des deux côtés du miroir », les nombreuses photographies grand format – contrastant ainsi avec ses collages – de chantiers urbains. Notre artiste questionne en effet le monde et tout particulièrement celui des villes qui connaissent de profonds bouleversements avec des chantiers qui se multiplient. Ses clichés couleurs nous font découvrir des chantiers et des hommes mis en scène dans des situations insolites où construction, déconstruction, réel et imaginaire se mélangent. Vraiment étonnant.
Juliana Chakravorty essaye à sa façon de dévoiler ce qu’il y a derrière les apparences ; elle nous dévoile d'une certaine manière « les deux côtés du miroir »... Un moment rare à découvrir dans un lieu insolite chargé d'une histoire millénaire.
‡ L’exposition « Des deux côtés du miroir » de Juliana Chakravorty est visible du jeudi au dimanche jusqu’au 16 août, de 14h à 18h.