Si aujourd’hui le second patron de la paroisse est bien oublié, il n’en fut pas toujours ainsi. Notre saint était encore fort vénéré à la veille de la Révolution.
En effet, les archives de la commune conserve la trace d’une délibération du conseil général de Bleurville (l’ancêtre du conseil municipal) du 13 décembre 1791 qui décide de confier au peintre et sculpteur local Jean-Baptiste Bourgeois « les deux châsses des Saints ci-devant à la chapelle Saint Maur pour les arranger, dorer les filets et les colonnes ainsi que les pièces de sculpture qui sont dessus, dont l’un est cassé. Le dit entrepreneur en fera une autre pièce neuve pareille à son pendant aussi doré et le reste d’une couleur analogue (…) ». Et de poursuivre : « de suite les poser sur deux barreaux de fer adaptés après le mur de chaque côté de la chapelle du présent Saint Maur ».
Ces deux châsses contenant les restes des martyrs Bathaire et Attalein ont été réalisées probablement dans la seconde moitié du 18ème siècle, à une époque où l’église prieurale connu quelques travaux d’embellissement. Elles étaient conservées à l’église des bénédictins avec les statues de saint Maur et des deux martyrs. En 1791, lors de la fermeture du prieuré, le mobilier fut transféré à l’église Saint-Pierre. Désormais, le culte de saint Maur, auquel était associé la vénération des restes des deux martyrs, se poursuivra à l’église paroissiale.

Ces reliquaires en bois, après avoir été déposées lors de la restauration de l’église dans les années 60 et entreposés dans le grenier du presbytère, sont aujourd’hui présentées au musée de l’abbaye : conçues et fabriquées par un menuisier local, elles sont dans le plus pur style du Siècle des Lumières et portent le monogramme des saints Bathaire et Attalein tel que peint par J.-B. Bourgeois. Les reliques de nos martyrs étaient présentées à la vénération des fidèles lors de la grand’messe de la Saint-Maur célébrée chaque 15 janvier. Et l’on venait de toutes les paroisses voisines pour prier celui qui était réputé guérir de nombreux maux.
Le culte de saint Maur disparu en deux temps. Sur le plan profane, le bal de la Saint-Maur, qui se tenait à la salle des fêtes et où se retrouvait la jeunesse du village, disparu dans les années 70. Au spirituel, la vénération des reliques lors de la messe célébrée le dimanche le plus proche du 15 janvier, prit fin avec le départ de l’abbé Houot en 1993. Jusqu'en 1968, la solennité de la Saint Maur était célébrée le jour même de la fête, même si cela tombait en pleine semaine ; cette tradition liturgique fut encore pratiquée par les curés Baderot, Brice et Daval.
Restait le repas de la Saint-Maur. Il était une pause au milieu de l’hiver, à un moment où les travaux agricoles étaient au ralenti et où les hommes fréquentaient plus la boutique du forgeron pour discuter. Les familles pouvaient alors prendre le temps de recevoir la parenté proche. Le repas pouvait s’éterniser, les discussions allaient bon train tout en dégustant la mirabelle de la dernière récolte ! Sur les coups de 17h00, il fallait songer à aller arranger les bêtes et traire les vaches… C’était pour mieux se retrouver à la fête d’été. Si quelques familles conservèrent quelque temps la tradition du repas, celle-ci disparue rapidement, n’ayant plus lieu d’être puisque n’étant plus soutenue par une pratique religieuse visible.
La messe de la Saint-Maur s’inscrivait dans un cycle rituel de début d’année qui comptait la cérémonie des vœux au curé de la paroisse. Celle-ci se déroulait à l’issue de la messe du Jour de l’An ; les conscrits de l’année accompagnés des fidèles présents et des enfants de chœur venaient à la queue leu leu à la sacristie souhaiter la bonne année à Monsieur le Curé. Cette coutume disparut au début des années 70.
D’une manière générale, nos fêtes patronales ont évolué sous l’influence de la télévision et des nouveaux modes de communication qui ont créé un esprit individualiste et, surtout, la recherche permanente de la nouveauté dans nos fêtes modernes. Il faut désormais étonner alors que nos fêtes locales étaient – forcément – marquées du sceau de la tradition donc synonymes d’ennui et taxées de « ringardise ». Et pourtant, « tradition » signifie bien « transmettre », non ?




 On le connaît surtout comme l'auteur de la première Histoire de la Lorraine. C'est d'ailleurs les lotharingistes qui ont contribué, au 19ème siècle, à la postérité de l'ouvrage. Mais le bénédictin dom Augustin Calmet est aussi l'auteur d'un traité sur les vampires qui lui a valu beaucoup de reproches.
On le connaît surtout comme l'auteur de la première Histoire de la Lorraine. C'est d'ailleurs les lotharingistes qui ont contribué, au 19ème siècle, à la postérité de l'ouvrage. Mais le bénédictin dom Augustin Calmet est aussi l'auteur d'un traité sur les vampires qui lui a valu beaucoup de reproches.


 A Nancy, La ville nouvelle dite de Charles III, actuel centre-ville de Nancy, c'est un peu la cité du duc Léopold Ier. Léopold, qui retrouva son duché de Lorraine à l’extrême fin du XVIIe siècle après le départ de l’occupant français, a une place à son nom (appelée « Cour Léopold ») et ne dispose seulement que d’une modeste représentation dans sa bonne cité ducale. Et pourtant, il est avec Stanislas et Charles III le plus grand de nos ducs !
A Nancy, La ville nouvelle dite de Charles III, actuel centre-ville de Nancy, c'est un peu la cité du duc Léopold Ier. Léopold, qui retrouva son duché de Lorraine à l’extrême fin du XVIIe siècle après le départ de l’occupant français, a une place à son nom (appelée « Cour Léopold ») et ne dispose seulement que d’une modeste représentation dans sa bonne cité ducale. Et pourtant, il est avec Stanislas et Charles III le plus grand de nos ducs !



 Dès la fin des années quatre-vingt-dix, la nouvelle municipalité prend en compte cette découverte avec rigueur et méthode. Un programme de sondages est lancé et en 2002, Laurence Blondaux, spécialiste renommée, intervient à plusieurs reprises. « Elle a confirmé, dans un rapport éloquent, l'étendue et la qualité exceptionnelles des peintures murales ceinturant l'église de Battigny » souligne Denis Thomassin. Un maire et son équipe municipale, ravis de recevoir le soutien de la Fondation du Patrimoine. Son délégué départemental est venu saluer et encourager la décision de la municipalité qui envisage de prolonger le travail de dégagement et la conservation des peintures murales. Mais, comment une collectivité d'une centaine d'âmes, avec un produit d'impôt de 5.500 € par an peut-elle y parvenir ?
Dès la fin des années quatre-vingt-dix, la nouvelle municipalité prend en compte cette découverte avec rigueur et méthode. Un programme de sondages est lancé et en 2002, Laurence Blondaux, spécialiste renommée, intervient à plusieurs reprises. « Elle a confirmé, dans un rapport éloquent, l'étendue et la qualité exceptionnelles des peintures murales ceinturant l'église de Battigny » souligne Denis Thomassin. Un maire et son équipe municipale, ravis de recevoir le soutien de la Fondation du Patrimoine. Son délégué départemental est venu saluer et encourager la décision de la municipalité qui envisage de prolonger le travail de dégagement et la conservation des peintures murales. Mais, comment une collectivité d'une centaine d'âmes, avec un produit d'impôt de 5.500 € par an peut-elle y parvenir ? Charles-Edouard Fixary, né à Liffol-le-Grand en 1830 et mort à Paris en 1888, occupe une place éminente parmi les inventeurs français. Ingénieur doué, technicien hors pair ou simplement bricoleur génial ? Quel titre mérite cet inventeur fécond dont la chape de plomb des années et le manque d'intérêt pour l'histoire des sciences et techniques ont fait oublier les multiples apports dans l'industrie frigorifique. Ses "machines à produire du froid" connurent de nombreuses applications, mais c'est sous le nom de "procédé Otto-Fixary" que la diffusion dans toutes les branches de l'industrie, entre 1880 et 1920, de ses procédés de réfrigération rencontra une notoriété aussi large que les zones d'ombre qui entourent sa vie personnelle et en particulier ses études.
Charles-Edouard Fixary, né à Liffol-le-Grand en 1830 et mort à Paris en 1888, occupe une place éminente parmi les inventeurs français. Ingénieur doué, technicien hors pair ou simplement bricoleur génial ? Quel titre mérite cet inventeur fécond dont la chape de plomb des années et le manque d'intérêt pour l'histoire des sciences et techniques ont fait oublier les multiples apports dans l'industrie frigorifique. Ses "machines à produire du froid" connurent de nombreuses applications, mais c'est sous le nom de "procédé Otto-Fixary" que la diffusion dans toutes les branches de l'industrie, entre 1880 et 1920, de ses procédés de réfrigération rencontra une notoriété aussi large que les zones d'ombre qui entourent sa vie personnelle et en particulier ses études.



 Entièrement en béton, couverte à l'intérieur de plaques de granit, Notre-Dame-des-Chaumes date de la fin des années 1950. Elle se dresse sur l'emplacement d'une ancienne chapelle en bois édifiée avant la Seconde Guerre mondiale. L'initiative en revenait notamment à la famille Kiesgen qui tenait à cette époque, au col, un hôtel et un magasin.
Entièrement en béton, couverte à l'intérieur de plaques de granit, Notre-Dame-des-Chaumes date de la fin des années 1950. Elle se dresse sur l'emplacement d'une ancienne chapelle en bois édifiée avant la Seconde Guerre mondiale. L'initiative en revenait notamment à la famille Kiesgen qui tenait à cette époque, au col, un hôtel et un magasin.