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  • Nancy : reconstitution du procès de 1816 du général d'Empire lorrain Antoine Drouot

    Enorme succès pour la remarquable reconstitution du procès de 1816 du général d'Empire Antoine Drouot, réalisée dans le cadre de la salle d'audience de la Cour d'Appel de Nancy...

    A la manoeuvre, les reconstitueurs des associations Les Vosges napoléoniennes et L'Obusier, avec la collaboration de l'Université de Lorraine, de la faculté de droit de Nancy et de son doyen, le professeur Fabrice Gartner.

    Le général Drouot, après la brillante plaidoirie de son avocate et le réquisitoire bienveillant de l'avocat général, a été acquitté par le jury populaire !

    ... Vive l'Empereur... et vive le Roi !

  • Un jeune étudiant vosgien enquête sur les généraux du Premier Empire

  • Antoine Drouot, le sage de la Grande Armée

    Thierry Choffat, universitaire et animateur infatigable des Vosges napoléoniennes, nous offre un sympathique et surtout authentique portrait du "sage de la Grande Armée", le nancéien Antoine Drouot.

    Si beaucoup connaissent sa statue érigée sur le Cours Léopold à Nancy, peu savent qui fut cet homme que Napoléon avait surnommé "le sage de la Grande Armée". Fils d'un boulanger de Nancy, artilleur, chef de bataillon devenu aide de camp de l'Empereur, général, comte d'Empire et gouverneur de l'Ile d'Elbe, Antoine Drouot fut surtout un Lorrain modeste, érudit, pieux, généreux et fidèle à son Empereur.

    Véritable moine-soldat, il restera fidèle à Napoléon jusqu'à sa mort, projetant même de le rejoindre dans son exil à Sainte-Hélène... Il finira sa vie à Nancy en faisant le bien autour de lui et sera inhumé au cimetière de Préville où l'on peut toujours se recueillir sur sa pierre tombale. A l'image de ce que fut sa vie, discrète et modeste.

     

    ‡ Antoine Drouot. Le sage de la Grande Armée, Thierry Choffat, éditions Vent d'Est, 2017, 64 p., ill., 10 €.

  • Napoléon et les grandes cérémonies impériales

    Napoléon n’est pas seulement l’homme des réformes et le chef militaire. À trois reprises, il a marqué son règne par des cérémonies prestigieuses. À travers ces trois événements, David Chanteranne montre l’importance à la fois politique et symbolique des grandes cérémonies napoléoniennes.

    Napoléon n’est pas seulement l’homme des réformes et le chef militaire. À trois reprises, il a marqué son règne par des cérémonies prestigieuses. Ainsi, après la proclamation de l’Empire, le nouveau souverain décide le 2 décembre 1804 de marquer son accession au trône par un sacre et un couronnement, à la double influence royale et républicaine. Six ans plus tard, après son divorce d’avec Joséphine, il épouse les 1er et 2 avril 1810, au cours d’une double cérémonie civile puis religieuse à Saint-Cloud puis Paris, l’archiduchesse Marie-Louise de Habsbourg. Et moins d’un an plus tard naît l’héritier tant espéré, le roi de Rome: pour marquer l’événement, le baptême se déroule le 9 juin 1811 dans la cathédrale Notre-Dame de Paris.

    À travers ces trois événements, David Chanteranne montre l’importance à la fois politique et symbolique des grandes cérémonies napoléoniennes.

    Historien et journaliste, David Chanteranne est rédacteur en chef de nombreuses publications historiques, dont la Revue du Souvenir napoléonien et les magazines Napoléon Ieret Napoléon III.

     

    ‡ Napoléon et les grandes cérémonies impériales, David Chanteranne, éditions Cabédita, 2018, 68 p., ill., 22 €.

  • Nancy commémore le bicentenaire du Congrès de Vienne (1815-2015) le 30 septembre

    >> Le colloque sur le bicentenaire du Congrès de Vienne a lieu mercredi 30 septembre 2015 dans le Grand Salon de l'Hôtel de Ville de Nancy.

  • Pie VII face à Napoléon : la tiare dans les serres de l'aigle

    Le château de Fontainebleau a accueilli par deux fois le pape Pie VII, comme hôte sur le chemin du sacre en 1804, puis comme prisonnier de Napoléon entre 1812 et 1814. L'appartement des Reines-Mères, baptisé depuis lors "appartement du Pape", en conserve aujourd'hui le souvenir.

    Fontainebleau est à cet égard l'un des lieux qui incarne le mieux les relations tumultueuses entre Rome et Paris, dont l'une des expressions est la "guerre d'image" que se livrent les deux puissances, de 1796 à 1814.

    L'exposition et son catalogue évoque la mainmise des Français sur quelques-uns des trésors de la collection pontificale, la célébration du concordat de 1801 par l'imagerie officielle ou encore l'iconographie subtile des cadeaux diplomatiques lors du sacre de 1804. La guerre de propagande, qui atteint son paroxysme avec l'invasion des Etats pontificaux en 1808 et l'arrestation de Pie VII en 1809, est ensuite décryptée à travers l'image d'une Rome antique renaissante grâce au "César moderne". Le Saint-Père, retenu à Savone depuis 1809, est conduit à Fontainebleau en 1812 où les deux protagonistes s'affrontent. l'empereur parvient à arracher en janvier 1813 un éphémère concordat au pape qui, libéré en 1814, est accueilli dans la Ville Eternelle par une imagerie triomphaliste.

    Près de 130 œuvres, parmi lesquelles des acquisitions inédites, ainsi que des prêts exceptionnels des musées du Vatican ou de la Sacristie pontificale, illustrent un affrontement où se combinent enjeux religieux, politiques et artistiques.

    Le magnifique catalogue édité pour l'occasion présente également les éléments retrouvés et restaurés du mobilier qu'a connu Pie VII et qui sont rassemblés pour la première fois depuis le Premier Empire sur les lieux mêmes de sa détention.

     

    ‡ Pie VII face à Napoléon. La tiare dans les serres de l'aigle, catalogue de l'exposition présentée au château de Fontainebleau du 28 mars au 29 juin 2015, Christophe Beyeler (dir.), éditions RMN - Grand Palais / Fondation Napoléon, 2015, 248 p., ill. (39 €).

  • L'insulaire ou les neuf vies de Napoléon

    napo.jpgNapoléon naquit dans une île, vécut plusieurs exils dans une île et mourut dans une île. Et si l'empereur avait surtout été un insulaire ? Et si, cherchant à fuir cette prédisposition en consacrant sa vie à la conquête d'un continent, il avait immanquablement été ramené dans une île pour y jouer son destin ?

    Telle est la conviction de David Chanteranne qui prend pour point de départ le 8 juillet 1815, date où Napoléon se réfugie sur l'île d'Aix après la bataille de Waterloo. A partir de là, il nous raconte les neuf îles décisives de la vie de l'empereur : la Corse où il a grandi ; la Sardaigne où il connaît son baptême du feu ; Malte où il transite pour atteindre l'Egypte ; l'île de la Cité où il se fait couronner par le pape ; le radeau de Tilsit où il a signé la première paix avec la Russie ; l'île de Lobau où se dénoue la bataille de Wagram ; l'île d'Elbe où il vit en exil et, bien sûr, Sainte-Hélène.

    Un portrait inattendu, intense et flamboyant de la figure dominante du premier XIXe siècle.

     

    ‡ L'insulaire. Les neuf vies de Napoléon, David Chanteranne, éditions du Cerf, 2015, 272 p. (19 €).

  • Hommage américain au général vosgien Jean Joseph Amable Humbert

    vosges,général,humbert,révolution,empire,napoléon,états unis,nouvelle orléans,saint nabordUne plaque commémorative en l'honneur du général Jean Joseph Amable Humbert, natif de Saint-Nabord dans les Vosges, sera dévoilée courant janvier au cimetière de la Nouvelle-Orléans, cimetière dans lequel il avait été inhumé en 1823.

    Cette inauguration se fera à l'occasion du bicentenaire de la bataille de Chalmette (8 janvier 1815, dernière bataille de la guerre anglo-américaine commencée en 1812, qui se solde par la victoire américaine grâce à l'aide des flibustiers du corsaire Lafitte, fidèle à Napoléon, et du général Humbert qui se mit au service du général américain Jackson).

    [source : Les Vosges napoléoniennes]

  • Waterloo 1815

    waterloo.jpgIl n'est pas coutumier de célébrer une défaite. Or, cette année, nous commémorons le bicentenaire de la bataille de Waterloo qui eut lieu sur le territoire belge le 18 juin 1818 et qui fut la dernière livrée par Napoléon Ier face aux coalisés anglais, russes, prussiens et autrichiens. Elle a fait couler tant d'encre qu'elle paraît n'être toujours pas finie, l'empereur déchu s'étant aussitôt employé à la recomposer. Depuis, les débats n'ont pas cessé sur les tenants et aboutissants de l'écrasante défaite.

    Le Lorrain Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon, a choisi, par le texte, l'image et la cartographie, d'en revenir et de s'en tenir aux faits, afin de comprendre une journée tragique dont les enjeux ne se limitèrent pas aux dix heures d'un combat terriblement meurtrier. En partant en campagne le 14 juin, l'empereur avait décidé de frapper un coup de tonnerre afin de refonder son pouvoir au retour de l'île d'Elbe et amener les alliés à négocier dans des conditions favorables. En dépit d'une préparation incroyablement difficile, il fut à deux doigts de réussir...

    Restituant le détail des différentes phases de la tragédie à partir des meilleures sources françaises et étrangères, l'auteur montre aussi l'inanité de questions marginales sur les défauts de Soult, le comportement de Ney ou la faute de Grouchy. Ainsi est mis en valeur, de façon magistrale et dans un style saisissant et agréable, le poids de l'événement et de ses acteurs dans le cours de l'histoire.

     

    ‡ Waterloo. 1815, Thierry Lentz, éditions Perrin, 2015, 315 p., ill., cartes (24,90 €).

  • Plombières-les-Bains ou l’espoir d’un enfant pour Napoléon

    Les années passent et Joséphine, épouse de Napoléon Bonaparte, ne parvient pas à lui donner un enfant. Et pourtant, elle en a eu deux avec son précédent mari… Et Bonaparte lui-même montrera qu’il n’est pas stérile…

    plombières.jpgAu temps du Directoire, Bonaparte va conquérir l’Egypte. Il envoie son épouse Joséphine à Plombières dont les eaux avaient, entre autres vertus, celle de prédisposer les femmes à la maternité.

    Elle ne lui avait pas encore donné de postérité en deux ans de mariage, pourtant elle avait eu deux enfants avec son premier mari, le général de Beauharnais guillotiné en 1794 : Eugène, général lui aussi, et Hortense qui sera reine de Hollande de 1806 à 1810, par son mariage avec Louis Bonaparte.

    lorraine,vosges,plombières les bains,napoléonPleine d’espoir, elle s’installe donc à Plombières dans une habitation de la Grand’Rue. Mais, hélas, elle est victime d’un accident avec trois autres personnes (Mme de Gambis, le général Colle, et le capitaine Latour) : le balcon de l’appartement où ils se sont installés pour assister à une aubade s’écroule et elle fait une chute de quatre mètres. Elle tombe sur le dos d’un militaire et s’en sort avec la clavicule cassée et de nombreuses contusions. C’est le docteur Martinet, celui qu’elle appelle « mon bon docteur », médecin des villes de Remiremont et de Plombières, qui la soigne. Dans un premier temps, il fait écorcher un mouton et l’on « coud » Joséphine dans la peau de l’animal. On dit qu’elle y serait restée 4 heures, enlacée de couvertures. Déprimée moralement encore peut-être plus que physiquement, prévoyant une longue convalescence, Mme Bonaparte veut avoir auprès d’elle sa fille Hortense. Jamais convalescence ne fut plus charmante que celle-là. Joséphine est l’objet de toutes les attentions, les habitants la chérissent, on s’ingénie à la distraire, des musiciens viennent lui donner des aubades et, chaque jour, on dépose à ses pieds les plus belles fleurs du pays. Le séjour qui dure trois mois ne donnera pas de résultat.

    lorraine,vosges,plombières les bains,napoléon,l'aiglon,josephine de beauharnaisUn peu plus tard, toujours désireuse de donner un enfant à celui qui est désormais Premier Consul, elle décide de renouveler sa cure, puis une troisième fois un an après. L’accueil est toujours triomphal, et pour cause, car grâce à elle, la ville d’eaux a retrouvé sa vogue d’autrefois : retour de gens de l’ancien régime, mais aussi affluence de gens issus de la Révolution.

    Et pourtant, le miracle de la fécondité n’a pas lieu. Son général de mari finit par se croire stérile jusqu’au jour où deux de ses maîtresses mettent au monde chacune un enfant de lui !

    Les choses se compliquent encore un peu plus lorsque Bonaparte devient Napoléon Ier, Empereur des Français. Il est en effet inenvisageable pour cette nouvelle dynastie de ne pas avoir de descendance.

    lorraine,vosges,plombières les bains,napoléonCourageuse et consciente du danger de répudiation qui la menace, Joséphine se rend une nouvelle fois à Plombières avec, entre autres, sa fille Hortense, reine de Hollande. Elle joint l’utile à l’agréable en se montrant proche des citadins lorsqu’elle flâne en ville ou en bavardant avec les paysans lors de ses promenades dans la campagne environnante.

    De retour au château de la Malmaison, force est de constater non sans tristesse que le miracle n’a pas eu lieu. En 1809, elle doit se résoudre au divorce pour raison d’Etat au profit de Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine - descendante du dernier duc de Lorraine François III - qui sera la mère de « l’Aiglon ». Certains disent qu’elle restera néanmoins la maîtresse de l’Empereur…

    [d’après Vosges Matin]

  • La Légion d’honneur traînée dans la boue

    legion-dhonneur.jpgParmi les 681 personnes « distinguées » cette année par la Légion d’honneur lors de la promotion du 14 juillet, on a pu lire avec surprise dans le Journal officiel le nom de Tareq Oubrou, promu au grade de chevalier, au titre du ministère de l’Intérieur. Pour quel "haut-fait", au fait ? Le JO ne le dit pas...

    Membre d'une des organisations les plus radicales de l'islam en France (UOIF : union des organisations islamiques de France), dont la devise est « Le Coran est notre Constitution », Tareq Oubrou est également l'ancien président de l'association « Imams de France ».

    Né au Maroc, il est un grand admirateur du fondateur des Frères musulmans, Hassan Al Banna. Il y a quelques années, lors d'une conférence publique, Tareq Oubrou déclarait : « L'Islam touche à tous les domaines de la vie. Comme le veut le Coran, C'est un Etat, c'est un pays, dans le sens géographique, c'est à dire qu'il regroupe toute la communauté dans une géographie où il n'y a pas de frontières. La frontière entre deux pays musulmans est une hérésie méprisable par l'Islam… La politique des musulmans ce n'est pas la politique des autres, la politique des autres est construite sur le mensonge ».

    Le gouvernement français, grand pourfendeur des religions (surtout le catholicisme...) et adepte du laïcisme pur et dur (et imbécile surtout) du temps d’Emile Combes et de Léon Bourgeois, a osé décerner la suprême décoration nationale à un promoteur de l’islam radical, recteur de mosquée, fervent soutien des poseurs de bombes et égorgeurs des coptes chrétiens… Napoléon doit se retourner dans sa tombe ! Et les Légionnaires et descendants de Légionnaires apprécieront.

    La décadence de la France s'accélère à grands pas...

  • Commercy (55) : adieu au 8e régiment d’artillerie

    Ultime rassemblement sur la place du Château Stanislas de Commercy ce samedi 22 juin. Et dernier défilé dans les rues de la ville pour les hommes du 8e régiment d’artillerie. Un temps fort en émotion pour dire au revoir aux habitants.

    ultime-ceremonie-au-chateau-stanislas-pour-les-militaires-du-8-e-ra-de-commercy.jpgCe sont bien évidemment des interventions poignantes qui ont clôturé la cérémonie d’adieu à la population des militaires du 8e régiment d’artillerie de Commercy. « C’est avec beaucoup d’honneur et aussi beaucoup de tristesse que je vous reçois ici. Honneur, car votre démarche de saluer les habitants avant votre départ va droit au cœur des Commerciens. Mais également tristesse, parce que le régiment s’en va. Mais il ne va pas ailleurs. Il est dissous », lance avec amertume, le maire Bernard Muller, s’adressant au chef de corps, le lieutenant-colonel Arnaud Riche, entouré de ses hommes. L’occasion pour le premier magistrat de faire part, une fois encore, de son regret face à « cette décision prise en 2008 par le gouvernement en place ».

    Devant l’assemblée composée d’élus, dont Gérard Longuet, ancien ministre de la Défense, de représentants de l’État, des familles des soldats et habitants, réunis dans les salons de l’hôtel de ville, le premier magistrat assure : « Vous nous manquerez pour vos valeurs et pour vos engagements. Mais sachez que vous êtes ici chez vous, car l’âme et la mémoire du 8e RA marqueront à jamais notre ville ».

    ultime-ceremonie-au-chateau-stanislas-pour-les-militaires-du-8-e-ra-de-commercy-1.jpgÀ son tour, le lieutenant-colonel Riche remercie l’assistance présente « pour votre action au profit du régiment, le lien Armée-Nation qui a été une réalité entre nous. Et votre attachement à la présence militaire sur votre département ». Tout aussi ému, même s’il a tout fait pour le dissimuler, l’officier supérieur poursuit : « Dans moins de 10 jours, le 8e RA n’existera plus. Cette dissolution reste pour nous un crève-cœur. Et je peux vous assurer que l’émotion était bien présente lors de cette cérémonie. Une page se tourne, mais ne regardons pas en arrière. Il faut aller vers l’avant. En revanche, nous ne vous oublierons jamais ». Après un temps d’arrêt, puis en expliquant les derniers détails à régler qui marqueront la fin de l’histoire de ce régiment, le lieutenant-colonel ajoute : « Le 1er novembre de cette année, il n’y aura plus de militaires à Commercy ! »

    ultime-ceremonie-au-chateau-stanislas-pour-les-militaires-du-8-e-ra-de-commercy-2.jpgUn point d’ailleurs souvent entendu dans la foule qui s’était massée aux grilles du château pour assister à cette prestigieuse cérémonie, réglée comme du papier à musique, rehaussée par la présence des porte-drapeaux meusiens. Ainsi que par la batterie fanfare et l’harmonie municipale de Commercy, montant l’émotion à son paroxysme, avec La Marseillaise ou encore La Marche de Robert Bruce. « La plus ancienne marche militaire française » murmure-t-on dans la foule, résolument consciente que ce rassemblement de l’ensemble des hommes du 8e RA « dans ce cadre magnifique », était le dernier.

    [D'après ER]

     

    Le 8e régiment d’artillerie appartenait à la Grande Armée. Pour avoir contribué grandement à la victoire finale de la bataille d’Austerlitz du 2 décembre 1805, il avait reçu l’appellation de « Brave régiment d’Austerlitz » sur décision de Napoléon Ier. Héritier du régiment du corps royal de l’artillerie des colonies de Louis XVI, il devint, en 1792, le 8e régiment d’artillerie. Après la guerre d’Algérie, le 8e RA est recréé en 1964 à Commercy.

  • Des Cosaques en Lorraine

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    Les Cosaques sur l'hippodrome de Nancy-Brabois [cliché ER]

     

    Le 2 octobre 2012,  les Nancéens ont eu la surprise d’entendre le trot des sabots de la sérieuse escouade des cavaliers de la randonnée Moscou-Paris. Elle commémore la poursuite de Napoléon et des lambeaux de ses armées de retour de la campagne de Russie en 1812, par les cosaques du tzar de Russie.

    Tout au long de la journée ces chevaux de course au long cours sont arrivés sur le champ de course de l’hippodrome de Nancy-Brabois. Les cosaques ont été accueillis par des représentants de l'association Les Vosges Napoléoniennes.

    Afin de parcourir l’intégralité de la distance Moscou-Paris dans un temps raisonnable (2 mois et demi) et de ménager leurs jeunes étalons capturés sauvages il y a quelques mois, les cosaques se relaient en 3 groupes de cavaliers et de chevaux.

    Ainsi chaque cavalier et chaque cheval parcourt environ 30 km par jour depuis 2 mois.

    Les cosaques ont effectué quelques représentations équestres en costumes d'époque.

    carte cosaques.jpg

    Carte du parcours effectué par les Cosaques.

  • Les activités des Vosges napoléoniennes

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    Les Vosges napoléoniennes en Russie lors des commémorations de la campagne de 1812 (cliché © Vosges napoléoniennes).

     

     

    Les Vosges napoléoniennes participeront à l'accueil des Cosaques en Lorraine : ils effectuent le périple à cheval, de Moscou à Paris, afin de commémorer le bicentenaire de la campagne de 1812.

     

    Le programme provisoire est le suivant :

     

    - Arrivée à Nancy le 2 octobre : ils cantonneront à l'hippodrome de Nancy-Brabois. Il randonneront dans les environs tout en étant basés à Nancy jusqu'au 6 octobre

     

    - Banquet sur l'hippodrome tous les soirs

     

    - Echanges avec les Français, rencontres avec les scolaires.

     

    - Il est prévu des rencontres avec des « reconstitueurs » Français, des expositions, un ou plusieurs show à cheval, des animations, exposés, dépôt de gerbes (probablement à la Chartreuse de Bosserville)

     

     

    Autre rendez-vous à Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) les 6 et 7 octobre. Le programme des troisièmes rencontres napoléoniennes sera le suivant :

     

    - Samedi 6 octobre à 8h00 : arrivée des troupes et montage du bivouac

    à 11h00 : inauguration des expositions (armes, uniformes, figurines, objets napoléoniens, souvenirs de la campagne de 1812 en Russie, livres...) et du bivouac

    de 16h00 à 17h00 : défilé en ville avec la musique des Grognards d'Epinal

    à 17h30 : conférence du président des Vosges Napoléoniennes sur « Napoléon III et le Thermalisme »

    à 20h30 : concert par les Grognards à la basilique de Luxeuil.

     

    Dimanche 7 octobre : vie au bivouac

    à 14h30 : danses du Second Empire avec le Quadrille Impérial

    à 15h30 : conférence de Jacques Mahieu sur « La vie quotidienne du soldat napoléonien »

    de 16h00 à 18h00 : danses par le Quadrille Impérial

  • Marie-Thérèse de France, l'orpheline du Temple

    marie therese.gifMarie-Thérèse Charlotte de France (1778-1851), la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, demeure un personnage mal connu. Souvent cité sous le surnom de "Madame Royale", voire de "Mousseline", le petit nom donné par sa mère Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine, elle était plutôt, pour ses contemporains, "l'orpheline du Temple", le lieu d'emprisonnement de la famille royale après la chute de la monarchie en 1792.

    Marie-Thérèse est la seule de la famille à en sortir vivante, en 1795. Elle sort de cette épreuve meurtrie à jamais, mais auréolée d'une légitimité dynastique et politique hors norme pour une princesse française, exclue du trône par la loi salique. Elle devient, parce qu'elle a partagé les souffrances de ses parents considérés comme des martyrs par les légitimistes, une héroïne romanesque et un objet du culte pour l'ensemble des partisans de la royauté.

    De la même façon, son oncle Louis XVIII, qu'elle rejoint en exil et qui remonte sur le trône de France en 1814, fait d'elle le coeur de l'idéologie royale de la Restauration. Fille de France, dauphine de France par son mariage avec son cousin germain le duc d'Angoulème, elle défend tout au long de sa vie, avec intransigeance, ses conceptions d'une monarchie traditionnelle ancrée dans la chrétienté. Aux yeux des royalistes, elle en est arrivée à incarner, jusqu'à sa mort en Autriche en 1851, la royauté française à son crépuscule. Napoléon saluera en elle "le seul homme de la famille" et Chateaubriand dira d'elle qu'elle est "une des grandeurs de la France".

    Pour les Lorrains, Marie-Thérèse de France incarne aussi la descendance de la Maison de Habsbourg-Lorraine, puisque dans ses veines coule le sang du dernier duc héréditaire de Lorraine, François III, devenu l'empereur François Ier, père de Marie-Antoinette et grand-père de Marie-Thérèse. Et ne porte d'ailleurs t-elle pas les prénoms de sa grand-mère, Marie-Thérèse d'Autriche ?

    L'auteur, Hélène Becquet, ancienne élève de l'Ecole nationale des Chartes, est maître de conférence à l'IEP Sciences-Po Paris.

     

    ‡ Marie-Thérèse de France. L'orpheline du Temple, Hélène Becquet, éditions Perrin, 2012, 414 p. (24 €).

  • Le général d'Empire vosgien Humbert et Haïti

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    [Vosges Matin | 20.02.10]

  • Le siège de Metz de 1814

    siège de metz.jpgDécembre 1813. Les Français battus à Leipzig refluent par Mayence, apportant avec la misère une terrible épidémie de typhus qui va tuer cent personnes par jour à Metz. Derrière des remparts délabrés, le général François Durutte est chargé de conserver Metz à l'Empire - comme le général Léopold Hugo à Thionville - et avec des moyens dérisoires. Malgré le froid, la faim, les Coalisés aux portes de la ville, le "petit général borgne" - surnom donné au général Durutte - galvanise les habitants, rend confiance, harcèle les assaillants lors de raids audacieux et lointains. Malgré la menace de plus en plus pressante de l'ennemi, Metz fera preuve d'une détermination sans faille et réussira à conserver son intégrité jusqu'à l'abdication de Napoléon.

    C'est cette aventure pathétique de Metz pendant 85 jours que l'auteur nous invite à découvrir. Elle prend fin le 11 avril 1814 au moment où la cité messine est rendue paisible et inviolée au futur roi Louis XVIII.

    Jacques Le Coustumier, auteur lorrain spécialiste de l'épopée napoléonienne, est membre de plusieurs sociétés savantes sur l'histoire du Premier Empire. Il est l'auteur de la première biographie de référence du maréchal Victor, duc de Bellune, né à Lamarche (Vosges).

     

    >> Le siège de Metz de 1814, Jacques Le Coustumier, Nouveau Monde éditions, 2009, 320 p., ill. et cartes (26 €).

  • Darney et la République tchèque : une vieille histoire

    darney.jpg
    [Vosges Matin | 18.11.09]

  • Les Chasseurs de Lorraine : 1er et 2ème régiments de chasseurs

    chasseurs lorraine.jpgLes 1er et 2ème régiments de chasseurs sont aujourd'hui réunis en une seule formation de chars Leclerc stationnée à Verdun. Dénommés "Chasseurs de Lorraine", ils sont les dignes descendants des cavaliers légers qui ont marqué par leur audace, leur témérité et leur bravoure l'histoire de la cavalerie française depuis plus de deux siècles. Chasseurs d'Alsace, Chasseurs des Evêchés, ils ont traversé les siècles au galop de leurs montures sabre au clair.

    Le 1er régiment de chasseurs est l'héritier des traditions d'Humières-cavalerie levé en 1651, et le 2ème régiment de chasseurs, a hérité des traditions de Fimarcon-dragons levé en 1673. Par ordonnance royale de 1788, les régiments sont transformés en régiments de chasseurs à cheval. Ils sont de toutes les campagnes jusqu'en 1918. Uniformes chamarrés, trompettes sonnant la charge, Austerlitz, Iéna, Wagram, Eylau, la Moskowa, mais aussi Leipzig et Waterloo... Les chasseurs à cheval sont à la pointe de la cavalerie de l'Empire. Dissous puis recréés sous la Restauration, les deux régiments s'illustrent encore en Italie sous le Second Empire et se sacrifient en 1870 contre les prussiens. Reconstitués sous la IIIe République, les 1er et 2ème régiments de chasseurs à cheval entrent dans la Grande Guerre avec la certitude de la revanche. La victoire de 1918 débouche, moins de dix ans plus tard, sur la dissolution du 2ème chasseurs en 1927. La défaite de 1940 ne fait qu'accélérer la mutation d'un corps qui devient l'arme blindée cavalerie. Equipé par les Etats-Unis, le 1er régiment de chasseurs participe à la libération du territoire national puis à l'occupation de l'Allemagne avant de servir glorieusement en Indochine puis en Algérie.

    En 1994, le 2ème régiment de chasseurs renaît et reprend les traditions du glorieux 2ème régiment de chasseurs d'Afrique. Durant plusieurs décennies, les 1er et 2ème régiments de chasseurs veillent aux marches de l'Est. La professionnalisation de la fin du XXe siècle réunit les deux formations en une seule entité : le 1er-2ème régiment de chasseurs, dépositaire du patrimoine des chasseurs à cheval d'Ancien Régime.

    Un ouvrage rédigé par un spécialiste de l'histoire militaire et remarquablement illustré.

     

    >> Les Chasseurs de Lorraine. 1er-2ème régiment de chasseurs, Pierre Dufour, éditions Lavauzelle Graphic, 2009, 280 p., ill. (58 € franco de port)

    >> A commander aux Editions Lavauzelle Graphic, BP 12, 87350 PANAZOL